Entretien & Affûtage de vos couteaux, Choisir une méthode d’affutage
préambule à lire :
Affutage ? plutôt ... Aiguisage et Affilage pour être exact.
Il serait idiot d'acheter une lame belle et parfaite, si vous ne l'entretenez pas, non ? d'ailleurs il vaut mieux investir dans une bonne pierre au démarrage que dans un couteau de ouf.
Ah ! En passant comme cela... : M. Fusil, on l'a pendu hier soir pour agressions, tortures répétés, et, assassinats de couteaux adorés.
Pour info, pour comprendre ma réflexion.
Sur ce fil, au bout d'un moment, on se marie tous avec Madame Grande Pierre à affûter. C'est le plus performant malgré que ce soit le plus ancien système.
Une pierre, pour les couteaux de cuisine, se doit d'être grande pour être vraiment utile et efficace (mini 200 X 60 mm) et surtout mono grain.
Les réfractaires à la pierre n'ont essayé que la pierre à faux ou les petite pierre biface ou des pierres cochonnerie à pas cher (mais c'est toujours trop cher).
Juste un aparté sur les pierres à faux : Elles sont à écarter, elles ne sont pas adaptées aux lames longues du cuisinier, pour un canif, un office, cela va ... mais après, elles ne sont plus vraiment efficace (sauf à redresser un fil en lieu et place du fusil).
Eh, non ! Quoi il en est dit ou peut paraître, ce n'est pas très difficile à utiliser, pratiquer, l'affutage sur pierre. En le pratiquant régulièrement, vous trouverez votre technique.
On trouve dès 20 euro des pierres déjà très correctes et pour beaucoup d'entre vous, cela durera une vie.
Choisir sa première pierre un débat récurrent sur le fil, mais pour la majorité d'entre nous une seule pierre de 800 à 1200 de grit suffit pour démarrer et voir même plus.
Ici @iluminatis, un de nos posteurs amateur passionné devenu pro de l'affutage, donne son point de vue et nous parle aussi des deux pierres stars du moment l'eden pro 1000 et la bester 1200 et surtout du choix d'une qualité de pierre, à lire absolument. Un récap avec les questions.
un post récapitulatif d'iluminatis@ (notre spécialiste "es pierre" & affutage) qui récapitule très bien les besoins et pour ceux qui veulent le set complet, voici le post d'iluminatis@ qui indique clairement le type de set optimal.
Enfin pour vérifier la pertinence d'une référence de pierre filtrez les posts d' iluminatis ses posts sont clairs, avec photos et agréables à lire.
l'exemple avec les Shapton pro 1000 et 2000 ... vous en trouverez d'autres.
et surtout ne pas oublier de marquer les faces à affuter avec un feutre (marqueur) indélébile (type Sharpie) pour suivre votre travail. Les explications se trouvent plus loin dans le chapitre à "Les astuces pour réaliser votre affutage". C'est une VBA (Véritable Bonne Astuce) du Fil.
I) les Pierres et plaques Diamantées
Chap 1 ) choisir la taille des grains (de 60 à plus de 30000)
Les échelles de grain : il existe différentes échelles/normes.
Nous utilisons couramment, ici, l'échelle dite japonaise car la majorité des pierres industrielles proviennent du Japon. Donc, nous retenons cette seule norme pour plus de compréhension et lisibilité (on parle tous de la même chose).
Plus le nombre est bas (ex : 60) plus le grain est gros, grossier plus le nombre est élevé (10000) plus le grain d'affutage est fin, très fin. Les différents grains selon leur taille (& leur composition) donnent un résultat totalement différent.
Pour illustrer mes propos, ici, voici les photos (le grossissement est indiqué) du résultat du passage d'une pierre avec son grit (taille du grain) sur une lame dans le post d'iluminatis spécialiste de l'affutage du fil
Tailles de grain ("grit" ) et usages :
- de moins de 80 à 120 ... 240 etc jusqu' 400, on s'en sert pour enlever fortement de la matière, on les utilise pour reprendre une lame très fatiguée ou ayant subit le fusil. Pour refaire le profil, les émoutures, angles etc. et aussi pour aplanir/redresser une pierre au grain plus fin.
C'est ici que l'on trouve la majorité des usages de la plaque diamant (DTM & Atoma).
Attention si c'est l'idéal pour aplanir une pierre, faire une reprise/réparation plus rapidement et bien plate, le diamant raye aussi bien plus profondément l'acier et peux même créer des chips. Ici un lien, qui reprend bien ce qu'il en est.
- de 400 à 600 pour continuer à enlever rapidement de la matière. mais c'est moins grossier, brutal, que les grains plus gros. Pour reprendre un biseau fatigué et pour les couteaux en dessous de 56°Rc, on doit en passer par là.
Pour les "grits/taille" de grain de ci-dessus (les coarses de 120 à 600), la qualité de la pierre est primordiale. En effet, le premier travail consiste à réaliser le "chemin/sillon", c'est le plus important. On doit obtenir un résultat bien net et bien plat/rectiligne dés le début, sinon, c'est l'enfer à rattraper, ou alors, on arrive à rien de bien bon/durable. Ce premier travail sert de guide/support pour la suite avec les autres pierres plus fines. Pour obtenir un bon résultat final, il est donc préférable d'investir plus que correctement dans de bonnes pierres pour ces grits.
- de 800 à 1500, ici commence le véritable entretien, celui que l'on se doit de faire régulièrement (il ne faut jamais attendre qu'un couteau ne coupe plus pour l'entretenir) ici, tous les aciers et duretés (°Rockwell) y passent. On maintient ou refait légèrement les biseaux et surtout, on fait le fil. Ici une pierre de moins bonne qualité est moins préjudiciable ... moins efficace aussi, mais bon le prix joue la différence (?).
- de 2000 à 4000 selon l'acier et sa dureté °RC, on est toujours dans le maintient ou la réalisation du fil ainsi qu'un début de polissage pour les aciers durs et on est dans le polissage final pour tous les aciers en dessous de 57°RC ...
-de 5000 à 8000, ici on est déjà dans un polissage de plus haut niveau.
Aller plus loin est utile et adéquat uniquement pour certains aciers (acier dit fin comme les frittés et acier riche en carbone pauvre en matière grossière).
- de 10000 à + jusqu'au micron des solutions ou film à base de diamant, on est dans du polissage pur et cela peut être intéressant pour certains usages entre autres.
En photo, le résultat après le passage de différents grain.
et je vous remets le Blog de Dave Martell (affuteur professionnel) dont j'apprécie aussi les conseils et vidéos.
. Les photos d'une lame, une fois qu'un grain (indiqué sur la photo) a été passé.
Maintenant, vous comprenez mieux ce que vous venez de lire.
Quand on parle de l’affûtage à 10000 (grain ultra fin, rappel en sortie d'usine c'est 2000, chez un artisan de 3000 à 6000 maxi, sauf la lame polie par un maître polisseur qui va à 10000 et plus) What's, why not ?
* Précisions : fils mordant VS Fil raffiné (poli), le mordant ou le poli dépend certes de la taille du grit mais aussi du type de pierre. A Grit équivalent les Naniwa (Spéciality/Superstone et Professional/Choosera) produisent un fil plus poli plus raffiné que des King/Bester/Cerax etc.
ce qui est peut être intéressant pour certaines coupes et moins pour d'autres. Plus d'info ici
Est-il utile d'avoir toutes les tailles de grain ?
non ! cela dépend avant tout du type de couteau (Forme/acier/traitements/.../géométrie), du travail effectué avec et du résultat recherché.
Pour mieux comprendre : @PixelNinja répond à une question quand à l'investissement nécessaire et le choix d'une pierre. En même temps, il précise les termes japonais désignant les pierres selon le type de grain : Ici le post, bonne lecture.
Chap 2) Les différents types de pierre
On a les pierres naturelles (qui se sont formées naturellement) et les pierres synthétiques (industrielles).
Les pierres naturelles :
les termes faisant références à des pierres naturelles : Arkansas (USA), Coticule (type de pierre trouvable en Belgique et dans le Nord de la France entre autre.), Pyrénées (comme indiqué), Japan (idem), font référence au type ou lieu de production de la pierre. Chaque texture et types de grain (idem pierre industrielles) portant un nom désignant la catégorie d'emploi.
On y trouve aussi bien des merveilles que des coch............ le tarif est élevé et les pierres ne sont pas exempte d'inclusions/ défauts. Les grandes tailles sont onéreuses. Certaines pierres offrent par leur usure un effet de grains plus larges (de 1000 à 3000 par exemple ou de 7000 à 10000 dans la même boue ce qui permet un travail plus fin). Il n'y a pas de miracle, on connait le prix selon les mines/gisement et la disponibilité des pierres. Les pierres HG sont onéreuses et réservées aux adeptes. précisions apportées par @PixelNinja quand aux coûts de la pierre
Les pierres dites synthétiques ou industrielles :
Ici, je donne quelques notions de base pour les pierres dites industrielles, pour mieux comprendre les différences.
En remarque, les pierres naturelles nécessitent souvent d'être immergées complétement dans l'eau comme les pierres industrielles premiers prix. Plus on va vers une céramique moins il sera nécessaire de les immergés et on trouve des pierres Splach & go (mouiller et utiliser), dès la gamme moyenne chez Naniwa (les ex "Superstone" ) ... Shapton, Cerax sont idem.
Chap 3) La taille de la pierre
La bonne taille d'une pierre : une discussion à ce sujet sur le fil, et les conseils d'affutage, ici, par Chroma-France.
Plus encore, dans la langue de Goethe ou de Shakespeare, au choix, les liens dans le post de Shitopicker, le livret de Dictum qui est vraiment intéressant.
Des remarques plus que pertinentes de notre spécialiste en affûtage régulier et usure de pierre, traducteur technique dans ses temps perdus, c'est un fan de Murray Carter dont il nous a amené les liens.
Chap 4) Entretenir sa pierre :
ici un post d'@iluminatis sur différentes méthodes d'entretien avec les liens qui vont bien....
Remettre en état une pierre pour réaliser un bien meilleur affûtage ... plus une pierre est bien plate plus vous obtiendrez un bon résultat (et plus rapidement) et ici c'est la plaque diamant (Atoma- DTM-I-Wood) qui est la plus rapide et qualitative.
Des traces de métal (noires) sur votre pierre ici utilisez une nagura ou une autre pierre ou une plaque diamantée. Ici expliqué avec le terme anglais "loading".
quelques précautions d'usage (by @PixelNinja)
Certaines pierres peuvent être très fragiles et sujettes aux fissures quelque soit les précautions prises (ex : JNS Blue Aoto), cela dit, ce genre de problème est souvent dû à une erreur d'utilisation. Le mode d'emploi d'une toishi (pierre) est en fonction du liant utilisé dans sa fabrication et par conséquent à ses propriétés d'absorption d'eau. Globalement :
• Les pierres avec un liant argile (ex : KING) ont besoin d'être plongées dans l'eau 10 à 15 minutes, parfois plus, avant utilisation. Elles peuvent être séchées ou bien stockées dans l'eau.
• Les pierres avec un liant céramique (ex : CERAX) ont les mêmes propriétés que les pierres à argile.
• Les pierres avec un liant magnésite (ex : Naniwa Superstone, Naniwa Chocera) sont des pierres splash & go et ne doivent pas passer plus de temps que nécessaire dans l'eau, faute de quoi le liant commencera à se dissoudre ce qui, à terme, provoquera la perte de l'intégrité structurale de la pierre.
• Les pierres avec un liant résinoïde (ex : Gesshin 6000) doivent soit être stockées dans l'eau, soit être utilisées en tant que pierres splash & go. Ce qui pose problème ici n'est pas la lubrification mais le séchage. Les pierres résinoïdes étant peu poreuses, l'extérieur a tendance à sécher plus rapidement que l'intérieur. De fait, les cycles d'hydratation (prolongées) et de séchage répétés provoqueront des fissures.
Dans tous les cas, quand on sèche une pierre, il est important de le faire lentement, dans un endroit frais, ventilé et à l'abri de la lumière du soleil.
Chap 5) Les techniques d’affutage
Il existe plusieurs manières de faire, donc on abrège.
La plus basique : frotter la lame sur la pierre en poussant ou en tirant ou parfois les deux, le tranchant ou le dos en avant. avec une inclinaison du couteau...
Ici, en image le tirer pousser sur le post de PixelNinja, la technique de base la plus utilisée. Attention aux subtilités comme le couteau à 45° ou 90° face à la pierre etc.
Mais on peut aussi bloquer le couteau, et passer la pierre dessus (c'est le principe de la pierre à faulx pour rappel).
C'est la technique que propose Moritaka et Takeda, qui sont aussi tout deux de grands spécialistes du Kuro Uchi (brut de forge). C'est une des pratiques courantes pour les couteaux de poches et aussi pour les premiers titanes que l'on affûtait avec une lime à base de poudre de diamant.
Conseils & précisions :
*Pour démarrer l'affutage : Un des rares point commun aux affuteurs professionnels, c'est le redressage du tranchant. En effet, avant même de vouloir affuter les flancs quand un couteau est bien usagé, on élimine en premier le reste de tranchant (et on le rend plus rectiligne aussi), en frottant la lame sur une pierre, plus ou moins grossière, en la positionnant à 90° par rapport à la pierre, ici en image, vers 3min52, toute la vidéo est très instructive . On obtient un résultat plus net, plus rapide et bien plus droit (le fil, le tranchant) aussi. Je le conseille très fortement dés qu'une lame à des chips (même infimes), trous, cela change tout la suite du travail et le résultat.
toujours dans les conseils lisez ce post d'iluminatis un posteur passionné devenu pro de l'affutage après des déboires.
ci dessous vous trouverez des liens, des infos et des vidéos «affutages"
Des techniques de bases en vidéo :
une sélection de vidéos par visiteur94 (09/2013).
Une autre sélection ici proposé par hanew : un top vidéo de Dave Martell en anglais à regarder.
le lien avec les vidéos pédagogiques de Jon Broida, un autre grand de l'affutage. (lien de PixelNinja, le fan ,sur le fil, de Jon).
Vous avez aussi les vidéos de Korin, environ 20 vidéos très intéressantes à voir absolument, aussi.
Des conseils et autres des posteurs du fil autour d'affuter à la pierre, les idées reçues
mon idée, ma préconisation et ... Les remarques pertinentes, et avisées, à ce sujet d'artus4.
Un autre conseil
conseil judicieux ici un post de K-rott0, jeune affuteur, ici il nous parle des bases de l'affutage après une année d'expérience d'affutage à la pierre et déjà d'excellent conseils.
Réflexions
d'un noob en affûtage après ses premiers essais.
exemple de technique de base :
par Barnabe comment faire pour affuter.
Comment poser le couteau sur la pierre (lien de mr-sub-zero)
L’angle d’affûtage :
ouvrez ce lien ou celui ci
ici, c'est Hanew jeune posteur qui nous parle de l'angle d'affutage pour son Masahiro asymétrique.
Le "Morfil" (Bavure, Burr en anglais) , quesaco ce morfil si cher aux affuteurs...
le plus souvent, beaucoup d'affuteurs non aguerris sont persuadés que le morfil est le fil tranchant, en fait ce n'est qu'une bavure (un bout de métal à détacher soigneusement) crée par l'affutage (les restes du vieux fil, du vieux tranchant à éliminer) qui partira très vite, dés que vous trancherez quelque chose d'un peu résistant. Le morfil se crée lors de l'affutage et il est à soigneusement "ébavurer" (ôter), pour accéder au vrai fil. L'enlever donne un couteau plus tranchant et dont on peut encore plus affiner son affutage en montant en finesse de grain. On utilise pour cela soit du bois, du liège, le cuir, le journal, un tissus spécifique ...
le morfil (lire les 2 posts qui se suivent sur la même page).
Pour mieux comprendre, les petits dessins d'hanew et le morfil.
Enlever le morfil ici, by @PixelNinja
Le morfil, suite et fin.
Les astuces pour réaliser votre affutage
lisez ici l'un des post très intéressant sur l'affutage de PixelNinja
Pour vous aider, utilisez un feutre indélébile, ici le lien de Pierro le fou ou en anglais by Jon Broida (lien de PixelNinja)
Le conseil à suivre, bien sur si, c'est un damas ou autres finitions exotiques, n'oubliez pas de protéger les flancs de votre couteau avec de l'adhésif.
Quelques rappels avant affûtage, surtout pour les grains.
le film noir, la boue sur une pierre :
ce que l’on en dit.
affûter la pointe d'un long couteau :
une approche.
ici, la vidéo de Jon Broida affuter la pointe.
Convexe comment affuter ou transformer en ... selon Murray Carter :
https://www.youtube.com/watch?v=3lxBVDAoqHM
https://www.youtube.com/watch?v=iTEGfXahkNk
https://www.youtube.com/watch?v=UdEe9sEQRcE
les doubles Bevels, les biseaux doubles
basics (50/50) : ici par Jon Broida
ici toujours de Jon B le double bevel à la "Japonaise" ...
les micros biseaux
quand faire un micro biseau précisions de @PixelNinja
Selon Jon Broida
une autre vidéo sur le même sujet
affuter des biseaux asymétriques
Les asymétriques, ce qu'en dit Dave Martell grand spécialiste de leur affutage.
Ici c'est selon Mark Richmond
Affûter les chisels, ciseaux, (le NiMai)
Attention important à bien retenir, la face plate ne s'affute pas vraiment, on ne la passe que sur la pierre de finition pour enlever le morfil mais jamais sur une pierre en dessous de grit 1000 sauf si on à décider de refaire le dos plat.
Mais là, attention à la planéité des outils utilisés pour cela. On passe à plat principalement le coté plat donc juste pour une finition.
Par contre sur le méplat du biseau (enfin du bevel), là, on peut repartir à partir de 400... si on a foiré l'angle, pour le refaire. Mais c'est entre 800 et 2000 que l'on travaille vraiment le tranchant et plus si affinité. Les angles sont plus ou moins ouverts selon les forgerons et là, en règle générale (sauf maitrise), on reste sur l'angle initial en étant bien à plat aussi pour le first bevel pour chaque bevel ... voir si second bevel (Hamaguri) ; 2 méplats sur le même coté, côté de la main qui tient ,droit pour droitier, gauche pour gaucher), le dos devant être du coté de l'autre main.
Plus de précision ici
tester le tranchant d'une lame
Sanji san nous exprime son point de vue concernant le test du papier et le fil.
Certains se rasent les bras ou les poils de la main, personnellement je ne trouve pas ce test si probant, car un rasoir à un profil (concave le plus souvent) particulier qui pour le concave n'est pas le bon profil pour le travail (la découpe) des légumes et protéines.
Nous avons aussi le test de la tomate, là on a plusieurs options. Perso, c'est celle avec une tomate un peu molle que je trouve le plus probant. Pour la tomate que l'on laisse choir, là avec n'importe lequel de mes couteaux (mêmes les mous) bien affuté, j'ai la tomate qui se coupe. là, c'est de la communication visuelle plus qu'un vrai test.
Chap 6) les accessoires pour l'affutage à la pierre
- * Les guides d'angles et autres accessoires :
Un exemple et un autre guide luxueux.
Ici, une discussion sur Les guides d’affûtage, l'avis de Vigeant ... unanimement partagé.
- * Les supports de pierre :
- le support réglable simple : il en existe différents modéles, tous ne sont pas des merveilles de solidité, fiabilité, praticité et les écarts de prix arrive vite à se justifier.
- le pont d'évier ou Stone Bridge : permet d'utiliser sa (ses) pierre (s) au dessus d'un bac ou de l'évier. Les modèles connus sont le Suehiro, le Tojiro, le Naniwa plus un modèle OEM. Vous pouvez le fabriquer par vous même Ici les trois modèles Chef Kinve To go
- le bac d'affutage un modéle ici chez Fine-Tools (Dieter Schmid).. Vous pouvez vous en concevoir un avec un solide bac en plastique (un peu caoutchouc mieux) ou la base d'une caisse à outils thermoformée avec un pont en bois ou autre pour bloquer la pierre.
- * Les outils pour aplanir une pierre :
- Les plaques diamants : marque (Atoma ou DMT ou I-Wood (actuellement en test chez nos posteurs, une plaque au tarif intéressant). La plaque diamant, c'est le meilleur outil pour aplanir une pierre ou pour démarrer (abrasion forte) une réparation de couteau.
- Les pierres à redresser ou flattening stone
- La toile à métal/ carrossier (?) à l'eau + un support bien plat (comme une clayette en verre d'un frigo ou une plaque de marbre comme ici à la vente ).
- ...
la plaque diamant est le meilleur outil mais aussi le plus cher. Plus rapide, il permet aussi de rabattre plus facilement les bords de la pierre (casser les angles du côté utilisé) ce qui améliore l'efficacité de la pierre. On le voit faire dans plusieurs des vidéos postés dans techniques d'affutages.
- * autres accessoires : les microscopes. Pour ceux qui veulent allez plus loin dans la compréhension et la vision de ce qu'ils font avec les pierres. Attention à ce type d'achat trouver le bon modèle et le bon site de vente (la garantie/retour, suivi, doit être sans souci et impérativf).
Marques industrielles (les plus usités ici) : , Beston, Cerax (Suehiro), Imanishi (Bester), King (Sun tiger), Shapton, Sigma, Minosharp, Naniwa, Nubatama ... (ici, ce sont les marques commerciales les plus connus de ces producteurs qui produisent ausssi des OEM).
Les Marques OEM : Boker, Chroma, Eden, Tojiro, Juuma, Wustoff, ... (il faut comprendre que toutes les marques et distributeurs de couteaux, en fait, achètent les pierres à leur marque en OEM).
les plaques diamants : Atoma, DMT, ...
Chap 7) [b]Remarques sur les termes employés pour les pierres[/b]
Je vais aborder ici quelques-uns des termes que nous utilisons pour décrire les pierres à affuter.
Mes remarques, explications concernent principalement les pierres de productions industrielles. En effet, les pierres naturelles ne peuvent être décrite qu’individuellement tellement il existe d’effets, sensations, résultats très différents selon l’origine (composition, pression etc.)
Commençons par deux termes fréquents :
• Rapide vs Lente :
on dit d’une pierre qu’elle est rapide quant il faut peu de passes sur la pierre pour enlever beaucoup de métal. L’inconvénient majeur, c’est qu’elles sont impitoyables avec l’erreur (tenue d’angle par exemple) et vous aurez donc à tout reprendre voire parfois refaire l’émouture. Je les déconseille fortement aux novices.
Exemples de pierres dites rapides : Naniwa pro, Shapton pro et Glasstones …
Une pierre lente, il faut de plus à beaucoup plus de passes (donc de temps), l’avantage est qu’elles pardonnent bien plus les erreurs et permettent donc un apprentissage plus efficace.
Exemple de pierre de très lente à moins lente : King, Shepter, Cérax & Bester.
• Dure vs Tendre :
Cela correspond à deux aspects majeurs
1) la rapidité d’usure … King s’use beaucoup plus vite qu’une Naniwa pro
2) le contact kinesthésique : le verre est dit dur (ex : Glasstone), le calcaire est dit (majoritairement) tendre (ex : Bester). Le type de grain avec son Moh et le liant jouent comme la cuisson et la pression (voir la céramique et la porcelaine face à la brique).
• Sèche vs Crémeuse :
là, on entre dans la boite de Pandore …
Les pierres dites sèches font peu de résidus de grains/liant, donc elles ont une abrasion liée au grain (1000 reste 1000). Les pierres dites crémeuses à l’inverse offre plus de résidus de grain/liant ce qui peut s’avérer être un avantage, car ce résidu (crème) offrira une largeur d’abrasion plus conséquente de 1000 initial à 2000 par l’affinement du grain au fur et à mesure. Une pierre crémeuse permet d’éviter l’usage de pierre intermédiaire pour la finition et permet donc un saut de 1000 à 5000 pour finir. L’inconvénient est qu’elles sont plus salissantes pour l’espace de travail.
Il faut aussi noter que chaque marque présente de multiples séries avec chacune leurs avantages et inconvénients. Certaines séries seront plus adaptées pour des aciers plus durs ou plus salissant (les aciers riches en Chrome bouchent plus vites les pores et font un film gras nuisant à l’abrasion).
Je permets aussi de vous avertir, ici, que si les plaques diamants sont certes très abrasives (donc rapides), elles marquent/rayent aussi très profondément l’acier et imposent donc l’usage de multiples pierres de finition/rectification. On ne peut pas faire de saut se sont les plus sèches/dures/rapides et cela à un coût (le temps gagné au démarrage se perd très vite après et il faut bien plus de pierres pour finir le travail).
Voici un post d' @iluminatis sur la récupération d'un nakiri avec l'usage d'une plaque diamant suivi de Shapton Glasstones etc ..., vous noterez les différents points évoqués (d'abord le fil à 90°, puis les pierres intermédiaires pour l'émouture et enfin la finition).
Chap 8) Mini guide d'achats pour les pierres
Non exhautif, mais pour vous aider, orienter sans vous perdre dans la multitudes de références marques ... un choix de 2 pierres, 1 pour l'entretien et 1 pour la finition. Sachantque je n'aborde pas ici la reprise d'une émouture/biseaux ou pour les finitions de l'enfer.
--> Pour les novices :
* King 1000 et king 5000 ce sont des pierres lentes mais elles ont fait leur preuves et pardonnent beaucoup pour les erreurs de débutants, idéales pour l'apprentissage et pour les aciers simples et les inox à moins de 57°RC.
* Shepter 1000 et la 5000 (voir les commentaires d@iluminatis, équivalentes aux Edens pros)
--> Pour les amateurs plus sur d'eux
* Cérax (Suehiro) 1000 et la 6000 cerax ou Suehiro Rika 5000
* Bester 1200 et Suehiro Rika 5000 (un choix best en crémeux)
--> Pour les amateurs pro en plus dur, plus sec
* Shapton pro ou
* Naniwa pro 1000 (ou 800) et Nani pro 3000 (une très bonne pierre) à noter que les Naniwa offrent une finitions plus élevée que le grit indiqué (d'où 800 et 3000)ici un Cr de @jumbaii, un comparatif des Chroma (ce sont des OEM, donc origines non garanties) VS Naniwa pro
--> pour les pro pressés
* Shapton Glasstone 1000 et 5000 plus une pierre à 8000 et + (attention bien maitriser les techniques d'affutages ne pardonnent aucune erreur).
Pour les passionnés ayant du budget, on trouve des pierres HG autres de qualités incontestables comme les JNS de Japan Natural stones et les Gesshin de JKI (John Broida) pour plus d'info cf les posts de @Pixelninja et @iluminatis, ils en parlent...
Chap 9) Quelques sites de vente de pierres
http://www.mehr-als-werkzeug.de/ca [...] 1_3594.htm
http://www.fine-tools.com/scharf.html ou http://www.fine-tools.com/oberflaeche.html
http://www.edenwebshops.fr/ maintenant http://www.knivesandtools.fr/
http://www.chroma-france.com/index.php?p=aiguisage
les pierres naturelles :
http://www.ardennes-coticule.be/fr/
http://www.pierres-des-pyrenees.com/
http://www.japanesenaturalstones.c [...] al-stones/
Il y a d'autres solutions d’affûtage, même si elles ne sont pas aussi parfaites que celles utilisant une pierre. Elles peuvent être une solution rapide et temporaire en apportant quand même une certaine satisfaction, pour l'amateur non éclairé.
II) les autres solutions d'affutage :
1) le fusil : d'abord l'outil du boucher, on le retrouve aujourd'hui partout et dans toutes les cuisines. Personnellement, j'évite son usage.
2) Affileurs et cousins : en fait, il n'y a pas de limites de l'imagination des fabricants, mais 90% des propositions sont à jeter.
3) les système type Apex Edge pro : reportage par Vigeant. c'est une mise en œuvre complexe et pas adapté à tout les profils de lame, un outil plutôt fait pour les fans du fil couteaux de poche dont je donne le lien en haut, notre ami du lien préfère aujourd'hui la pierre traditionnelle pour l'affutage de ses cuisines, qui lui paraît plus simple et plus performant à l'usage.
Ou encore ce publi reportage
Son principal défaut à l'usage en anglais.
4) Les matériels électriques d'affutage
(à venir)
un post sur quelques appareils
ici un post de shitopicker donnant des liens pour le type de touret que je préconise, la meule à plat pour moi plus performante surtout pour avoir une émouture à plat et non concave.
III) Finitions et entretien
Pour faire les finitions, finir l'affutage :
On utilise les strops : plaques de balsa, feutres, cuirs et leurs pâtes à polir, spray, ...
Pour les effets sur la lame (poli/satiné etc.) on trouve de nombreux ustensiles autres joyeusetés comme l'affutage au doigt avec de la pierre (poudre ou pierre à tailler) ou idem.
Et, surtout pour le dernier geste, on utilise un journal plié pour enlever le reste de morfil et finir le look du polissage.
ICI, un excellent post d'iluminatis sur les pâtes à polir
Entretenir ses couteaux :
Pour les taches, finitions différents produit sont utilisés comme la pierre d'argile et aussi différentes variétés de tampons qui existent avec des rugosités de très doux à grossier ( coarse comme pour les pierres), ... (on en discute sur le fil).
Il existe un grand choix de crèmes & sprays diverses de finition ou nettoyage. Attention juste à la présence de la mention "alimentaire" pour les produits de dernière application.
Pensez à utiliser un bouchon de liège sur lequel on aura déposé ou de la crème à récurer ou de l'argile blanche/verte ou de la cendre (reste de la silice) ou de la pâte spécial ou ... pour vraiment bien nettoyer votre lame. Mais faites bien attention aux risques d'abrasion, rayure et au sens de frottement (aller dans le sens du grain).
Précisions selon les aciers :
[b]les Huiles, entretien des lames carbones :
les lames dites carbones (faible taux de matéraux inoxydant) sont sensibles aux acides et à l'humidité/eau qui provoquent une oxydation de surface (certains laissent une patine se faire ce qui protège partiellement de l'oxydation). Pour protéger ces lames lors d'un stockage, il est conseillé de huiler la lame.
Attention, on n'utilise pas d'huiles végétales (rancissent, sont acides, laissent un revêtement gommeux), il faut prendre de la minérale et faire attention à la mention "alimentaire".
Les huiles et produits le plus souvent utilisés pour l'outillage ayant des contacts avec l'alimentaire sont :
1) l'huile de camélia (attention, seule la japonaise est garantie alimentaire),
2) l'huile de paraffine (alimentaire),
3) Le Ballistol (alimentaire).
Évitez les huiles essentielles qui peuvent s'avérer toxique à ingérer.
Semi stainless : idem carbone
Stainless ou acier inox
là, moins de soucis à l'entretien courant (hors affutage), on lave et on essuie.
Il faut bien comprendre qu'il n'y a pas "La technique d’affûtage de la mort qui tue", mais plusieurs techniques et approches qui donnent de bons résultats à des résultats plus qu'optimum..
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Couteaux : mode d'emploi
le sujet abordé lors d'un post
Comprendre le couteau
Une première approche dans cette vidéo en anglais "choisir un couteau selon Shun". Elle donne beaucoup d'information à prendre en compte. Mais elle est incomplète et en partie inexacte pour le doigt posé sur le dos. Cette technique est très efficace et est utilisée pour trancher avec un Yanagiba. le doigt positionné sur le dos donne plus de puissance à la coupe (la force d'appui passant par le doigt), mais il faut pour la pratiquer avoir déjà acquis une bonne précision et bien maîtriser son geste.
Le manche ou poignée :
attention celle-ci revêt une importance primordiale à l'usage, pour le confort, la précision, l'équilibre, la souplesse ... pour les pros, c'est même fondamentale, car un couteau peut devenir une torture à l'usage. discussion 1 discussion 2. Ici un post apportant des précisions
A l'usage, on s'aperçoit que les poignées japonaises en D ou octogonales sont très confortables et permettent plus de souplesse, de précision, avec un poids bien moindre que leur consœurs européennes. attention, c'est juste une remarque personnelle. On trouve de très bonnes poignées occidentales.
Remarque : pour un travail de force (appui du couteau) comme certains travaux de boucherie sur os, la poignée de type occidentale (pleine soie/soie traversante) sera plus adaptée qu'une poignée sur quart ou demi soie non rivetées (risque de démanchement).
Remplacer/ modifier une poignée sur une soie ou Tang (c'est la partie en acier de la lame qui est dans le manche)
Entretenir une poignée bois différents cas différentes solutions :
ici pour des poignées octogonal en bois brut par PixelNinja.
Ici un full tang ou soie intégrale plate semelle : ici Dave Martell refait une poignée sur plate semelle avec un autre bois et une finition très soignée) et une autre réalisation
les poignées traditionnelles japonaise (D et octogonal) sont utilisées avec des lames à soie partielle mais pas que voici un bel exemple de transformation d'un sujihiki Misono Sweden fintion occidental en sujihiki finition poignée trad octogonale japonaise.
Rien n'est impossible après, il faut du temps et de l'argent...
les conseils de Pouckine pour entretenir ses poignées en bois.
Réflexions sur la forme et les dimensions d'un couteau dans l'art de la découpe :
Universel ou spécialisé voici déjà l'approche de @DarkPenguin
Ce qu'il faut appréhender :
La forme de la lame, sa qualité tranchante, comme la longueur de celle ci, son poids, son équilibre et bien entendu la matière à trancher, sans oublier l'objectif de coupe à atteindre, se sont des éléments qui nous amènent à pratiquer des techniques variés et parfois opposées.
En effet, le type de couteau défini déjà un certain nombre limité à très limité de techniques de coupes praticables avec, et donc en partie le résultat.
Quelques remarques :
Avec un chef de 24 à 27 cm de type européen (en moins de 59°RC), ce sera le plus souvent un mouvement en bascule (le rocking), tel que l'on l'enseigne en école. Pointe collée à la planche, on tranche vers l'avant. La pointe reste collé à la planche. On fait subir une torsion au fil lorsque l'on déplace la lame (si on pousse pas les aliments mais qu'on déplace le couteau) il faut pousser la matière à trancher avec l’autre main pour éviter ce mouvement de torsion du fil et de la lame.
Avec un chef en dessous de 21 cm, la technique est plus proche de celle du santoku, du nakiri, on sera dans le push ou le draw cut voire un hachage (donner un mouvement de translation en même temps, en avant ou en arrière, facilitera la coupe et surtout la précision de celle ci). On donne l'impression de hacher mais on applique un léger mouvement de tranchage vers l'avant quand la lame est longue, vers l'arrière quand la lame est courte, on trouve aussi l'inverse, et cela convient bien à certaines personnes (nous sommes différents).
l'histoire de la longueur de la lame et de la technique praticable en image
Nakiri / santoku, on est plus dans un travail de précision que de débit en règle générale, pour la maison un santoku (de 140 à 180mm) c’est parfait. Les santokus de plus de 180 étant plus rare et difficile à trouver ceux ci seront mieux adaptés au pro (195 à 210 mm). Le mouvement comme un hachage mais avec tranchage.
Un petty de 120 à 150mm, on coupe le plus souvent en allant vers l'arrière, en tranchant nettement. On tire le couteau vers soi. Mise en garde, le petty / universel va pour de petits volumes, comme tout les couteaux courts. Ils vont excellemment bien pour tout les travaux de hautes précisions. Mais ils sont fatigant sur de grosses quantités/volumes de découpe (10 kg de carottes). Là, il faut des lames plus longues, et pour les légumes plus hautes aussi. Un santoku de 140mm sera plus efficace qu’un petty de 150mm pour du travail sur légume dur.
le trancheur, ..., Sujihiki, on tire sur le couteau quand il est long et on pousse quand il est court (l'inverse d'au dessus), on n'utilise pas ces couteaux pour les légumes, c'est avant tout pour les protéines.
Pour couper des protéines proprement et régulièrement, avec ce mouvement doux de tranchage, l'index posé sur le dos de la lame, on est bien plus à l'aise avec des lames longues qu'avec des lames courtes...
L’histoire du profil de la lame,
Un chef trop recourbé (profil allemand) pose des soucis avec la technique pointe à la planche quand on fait des taillages en juliennes ou émincées, on se retrouve avec des guirlandes de légumes qui ne sont pas taillés jusqu'au bout.
Pour tailler du légume, il faut une bonne hauteur de lame pour la technique usuelle d'emploi, qui est l'appui sur les phalanges des doigts repliés sur les légumes, c'est eux qui guident la lame. Sans hauteur, on n'a plus de guide et donc des morceaux de doigts en moins.
Sur des lames courtes, la forme Santoku est plus probante que la forme chef Gyuto (moins haute).
On retrouve à peu près les mêmes techniques avec le Cleaver (Chine, Thaïlande, Malaisie, Indonésie etc.).
Attention avec la technique du Rocking, on perd de la précision dans la latéralité et on se retrouve avec des légumes taillés en y, avec la pointe haute ou basse plus large. (en bas ou en haut : les légumes à plats face à nous à 0h/6h ou 12h/18h, le haut étant le 0h et le bas le 6h).
Des idées de dimensions pour une lame selon l'emploi :
Pour un Nakiri/Usuba/Santoku :
L 150/180mm et H 48/50mm pour M. tout le monde
L 180mm et plus -H50-56mm pour les pro qui travaillent avec.
pour un Gyuto/Chef :
210 à 240mm pour M. tout le monde
de 210 à 270 pour les pro qui travaillent avec ( 210 en push cut, à partir de 240 pour le Rocking)
pour le petty, petit éminceur/couteau universel
125 à 180 pour M. tout le monde
150 à 210 pour les pro
Pour un Trancheur/Sujihiki/Yanagiba :
de 210 à 270mm pour M. Tout le monde
de 270 à 330mm pour un usage pro et pour les fous de sashimis/sushis.
le Deba idée approximative car on peut travailler un bar avec un 135 ou 165 ou plus, certes selon la maitrise que l'on a de sa lame mais aussi en fonction du poisson lui même car un bar ce n'est pas un poisson à taille unique.
105 à 135mm les petits poissons (jusqu'au maquereau/truite)
150 à 180 pour les poissons moyens colin, brochet, merlu, julienne...
210 à 240 pour les plus gros poissons saumon, truite de mer, lieu, petit Thon, roussette
Comment tenir un couteau :
En fait, il y a plusieurs techniques de préhension d'un couteau.
C'est selon la lame ... ce que l'on coupe .... la technique utilisée.
Voici un conseil donné par un fabricant, il est inexact en partie
En effet, là où c'est écrit "non", c'est une tenue valable pour une fine et longue lame lorsque l'on coupe des protéines ou pour un travail de précision. A éviter lors de la découpe en gros volume de légumes ou tout autre produit dur.
Voilà une de ces techniques bien expliquée (en shakespearien), efficace sur les lames longues pour faire un travail long sur de la protéine, permet une plus grande précision dans le tranchage répétitif que la simple tenue de la poignée, pour pratiquer cette technique un couteau sans talon est préférable. (Lien donné par Kindjalkazad)
Le poids d'un couteau ? Ici, aussi, les avis divergent.
il y a les amateurs de lames lourdes qui achètent le couteau au kilo et les autres qui achètent le couteau pour ses qualités de tranchant et sa tenue dans le temps.
Les lames japonaises (sauf exceptions rarissime) sont bien moins lourdes car moins épaisses. Les aciers étant plus dur, on n'a pas besoin qu'il soit épais. En plus une poignée traditionnelle est bien plus légère (pas de mitre, talon/garde aussi).
Cette légèreté permet une plus grande efficacité dans le taillage des légumes. C'est moins fatigant, plus souple et précis dans sa manipulation et dans sa coupe...
les avis : discussion un, deux, et de trois.
Techniques de coupe
En français, on utilise les termes de taillage qui impliquent ou/et tranchage et hachage plus tout un ensemble de vocabulaire qui va désigner le résultat attendu comme : tronçonner, mirepoix, ciseler, émincer, tailler, tourner, paysanne, GA, etc... Trancher vers l'avant, trancher en tirant ...
Voici une traduction rapide des termes anglais repris d'un post de @PixelNinja
Citation :
• To rock : AC/DC ! Non ? Ok. C'est le mouvement de balancier en référence à la technique qui consiste à avoir la pointe du couteau collée à la planche
• To slice : trancher • To chop : hacher • To push cut : pas d'équivalent en français que je sache • To draw cut : trancher en tirant la lame à travers le produit (au lieu de scier) ; typiquement la technique utilisée avec un Yanagiba • To mince : émincer • To skin and core : Retirer la peau et dénoyauter ; dans le cas d'une tomate, retirer la peau et pédoncule • To fillet fish : fileter du poisson • To bone out meat : désosser de la viande • To break down poultry : découper de la volaille (entière)
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En français :
le push cut, serait-ce (?) la technique utilisé le plus souvent pour l'épluchage (Paring). Un hachage, une pression, sans élan. On pose la lame et on pousse (soit sur la lame, soit sur le produit ou lame et produit) en français, c'est éplucher. Ce genre de coupe nécessite un affutage rasoir, poli, pour plus d'efficacité. Plus le fil est fin, moins de pression est nécessaire et meilleur le contrôle en sera.
Il n'y a pas vraiment de translation (cela dépend de l'utilisateur) comme dans la technique utilisé par les japonais pour réaliser un katsuramuki où il y a un mouvement de translation léger qui permet cette coupe fabuleuse. Sans ce léger mouvement de translation, on n'obtient pas un aussi bon résultat. Pour la majorité des coupes, un mouvement de translation permet un meilleur contrôle et plus de précision.
Dans les faits, le terme "Push cut" est surtout utilisé par les cuisinier américains pour désigner la coupe en translation vers l'avant (voir les vidéos d'Hiro Terada ci dessous) à l'opposé du draw cut (translation vers l'arrière).
donc Push cut : c'est trancher vers l'avant
Draw cut : c'est trancher vers l'arrière
Idées de Tranchages et techniques de coupes :
Pour démarrer, ce lien les vidéos de Larousse, on y voit des techniques intéressantes, avec les découpes et la tenue du couteau. On trouve aussi ce lien de vidéos japonaises didactiques de qualités.
Pour réaliser vos sashimis. En restant dans le poisson, découpes du saumon quelques liens
une vidéo de mise en place du poste de travail, tenir un couteau et quelques découpes.
Quid du mouvement en bascule (To Rock, Rocking), : la pointe du couteau collée à la planche, on coupe vers l'avant. C'est celui enseigné dans les écoles avec un chef 240 mm car il est jugé efficace et productif. Par contre, ce mouvement reste pour moi l'un des mouvements les plus dangereux et inhibant (intimidant), avec quand même une précision aléatoire.
Attention pour des raisons de sécurité de base : une lame trop courte (en dessous de 240 mm) interdit ce mouvement car il oblige à ouvrir trop l'angle du couteau avec la table (on le comprend ici dans cette démonstration ).
Pour des raisons techniques liés à l'acier et au fil, c'est un mouvement qui n'est pas conseillé (même déconseillé) pour les lames de plus de 60°RC.
Rappel & développement : La technique dite en bascule (To Rock) est dangereuse avec un angle trop ouvert (vidéo du dessus) et des couteaux mal affutés. Cette technique nécessite un couteau long, c'est moins dangereux. Cette longueur permet d'ouvrir moins haut et de garder plus de précision dans le geste. Les couteaux japonais Chef (Gyuto) en 270 sont parfaitement adaptés et très efficaces de par leur finesse et la tenue de leur tranchant. On s'habitue vite à cette longueur de lame et on arrive à ne plus s'en passer (en mode pro). Attention, ceci n'est valable que pour les couteaux japonais (à 1% de carbone mini), les occidentaux dans cette longueur sont encore bien trop épais (lourd, maladroit) et sans tranchant (celui ci ne tient pas 20 min), les occidentaux en deviennent vite dangereux : on met plus de pression pour compenser le manque de tranchant ; et sont extrêmement fatigant : le poids de malade de ces couteaux, à la longue cela ce ressent.
Avec cette technique, il est très facile de se trancher net un doigt ... la pression (la force de coupe) auprès de la main, de la poignée, est colossale. Ce qui donne l'illusion aux mauvais cuisiniers (ceux qui ne respectent pas leur outils) que cela coupe facilement même avec leur couteau non/mal affuté. En fait, c'est cette pression qui facilite le tranchage et qui peut s'avérer en fait plus que dangereuse, la moindre perte de vigilance, une fatigue forte (fête de la veille) et vous voilà avec un doigt en moins.
Cette technique de tranchage est utilisée car elle est adapté au gros débit, très gros débit ... même avec un couteau peu tranchant. Dans ce cas là, elle sera imprécise et plutôt grossière dans son résultat ... le trop de puissance mit pour compenser le manque de tranchant nuisant à la précision, à la netteté. Sans oublier l'aspect dangerosité du trop de force mis dans un mouvement.
Pour conclure, c'est bien plus fatigant l'emploi de cette force nécessaire pour couper. avec un couteau mal ou non affuté qu'avec un couteau bien entretenu. Comme travailler avec un couteau trop lourd, trop petit.
Un couteau parfaitement affuté de la bonne longueur (240 mini, le 270 made in Japan étant le top pour le mouvant en rocking/bascule) nécessitera moins de force, sera bien plus précis, on gagnera en vitesse avec une fatigue bien moindre pour un travail sur du long court ...
Certains seront effrayés par la longueur mais, même moi qui suit plutôt un utilisateur de lame courte (115 à 210), un gyuto 270mm made in japan (konosuke/Nehoni/Masamoto/Hattori/Hiromoto etc.) pour le rocking-bascule, c'est vraiment un top : plus de vitesse, plus de précision, moins de fatigue et surtout bien plus de sécurité. on lève moins haut la lame tout en ayant plus de pression. Bien sur ce sont des couteaux à entretenir parfaitement et là, pas de mystère, il faut des pierres bien dimensionnées.
Voici les liens vidéos pour mieux discerner la différence entre hachage( chopping) et tranchage (slicing ... cutting) :
ici nous sommes dans du hachage typique Hachage vs tranchage. Ici des liens vidéos d'hanew.
Une autre vision de la coupe de légumes Kamagata usuba sur les pommes de terre, on voit nettement le mouvement de tranchage.
Et ici encore une autre démo
Le tranchage de protèines vers l'arrière appelé Hirazukuri au Japon et draw cut en anglais.
Le tranchage de légumes par Hiro Terada. on a un mouvement de tranchage et hachage (l'élan qui est donné au couteau).
Voici une démonstration de coupes classiques par un cuisinier indien et un cours de coupes et de cuisine par Jamie Oliver.
Là, la démo par une chef anglo-saxonne de découpes classiques.
En français, 3 coupes (mirepoix, julienne, brunoise)
et vous trouverez beaucoup d'autres vidéos sur le net.
Quels couteaux utiliser en principe pour
Le travail du poisson :
une première approche. Il faut bien comprendre que si on possède bien la technique comme nous l'évoquons dans le fil, un gyuto ou un trancheur (sujihiki) convient parfaitement et cela malgré leur finesse relative. Même un petty sur du petit poisson va bien.
Ici avec le chef Hiro Terada qui revient régulièrement alimenter nos vidéos, on le voit lever les filets d'un saumon avec un gyuto et un sujihiki.
Plus encore de travail du poisson sur le fil, ici une autre méthode avec un couteau courbe.
et bien sur les vidéos d'Udea (chères à PixelNinja).
plus les liens de mes interventions sur le sujet :
l'important c'est la sureté du geste.
Quel couteau pour le poisson ? une des réponses/précisions que j'ai apportées pour les découpes de poisson pour les nigiri, maki et sashimi..
Les poissonnier français travaillent avec filet de sole (poisson plat) et chef gyuto (court et long) pour les autres poissons, ils utilisent aussi les couteaux à parer dénerver (HACCP et facilement trouvable). Pour les gros poissons, pour tronçonner, ils utilisent un grand couteau à dents, n'ayant pas d'équivalent des debas (couteau épais, solide, ayant un vrai tranchant) en Europe. On trouve de plus en plus de scie à ruban aussi pour ce travail.
Le travail de la volaille :
un premier lien vidéo avec un garasuki, honesuki plus long
ici, technique de coupe en 4 d'un poulet, c'est une des méthodes enseignées.
comment désosser des cuisses de poulet, ici avec un Honesuki.
Pour découper les filets tout couteaux ayant plus de 150 mm de longueur.
Le couteau à désosser fait très bien le travail aussi pour découper une volaille.
Le travail des légumes :
les outils :
Econome, rasoir à légume ...
offices (nombreuses variantes), pet