Hello, bonjour à tous,
Dans la série, je pose un thème et je le développe. Aujourd’hui, je vais aborder un point important, sujet à de nombreux problèmes lors de l’usage ou de l’entretien d’un couteau … entre autres, car on retrouve ce problème pour tout ce qui a trait au travail manuel.
J’aborderais en particulier, l’usage des poignets, mains, doigts, enfin de nos moyens physiques de préhension, et, d’utilisation d’un outil, c’est en fait un point qui ressort ou est sous-tendu lors des posts des 10 dernières page et qui est abordé sans toujours l’approfondissement nécessaire (difficiles à réaliser à chaque fois), on reste bloqué au niveau du lien effet donnant conseil de matériel. ou critiques (positives je le rappelle) d’une technique/matériel pour l’usage par un débutant.
Pour aborder ce sujet, je le prendrais par le biais de problèmes rencontrés par nombres d’entres-nous. Que ce soit pour du tranchage, hachage, coupes comme lors de l’entretien de nos couteaux sur une pierre, une meule ou autre.
En préambule, il faut comprendre l’importance de maitriser la puissance, la pression utile et nécessaire, sans ni être trop faible, ni trop relâché et le ni trop fort, trop crispé … et d’arriver à de la régularité.
Il faut admettre que nous utilisons des postures donc des muscles, une mémoire du geste… une mécanique musculaire particulière pour chaque usage. Ici déjà, on peut constater que là nous ne sommes pas tous égaux dans l’apprentissage, la réalisation, de ces usages. Nous avons eu ou non dans notre vie déjà à utiliser, pour différentes/diverses pratiques, ces muscles, ces mécaniques et nous en avons à priori déjà une mémoire. Du moins, nous avons des mémoires transférables, des acquis. Si nous en bénéficions de manuellement bien construits et bien tant mieux car on comprendra plus vite et on maîtrisera parfois instantanément ces mécaniques ... là, on dira même : « il ou elle est doué ». Attention, il n’y a pas qu’une route mais bien des routes qui existent. De non doué on peut devenir doué. Certaines, de ses routes, sont plus sures (connues) et font l’objet d’une transmission qui permet de gagner du temps quand l’apprentissage est bien fait. Cela permet d’obtenir un résultat tout du moins d’arriver à un résultat nous contentant.
Rappel, ne jamais oublier la part culturelle/sociale de ces (pré) acquisitions, rien que les jeux « manuel » et les manières de les abordés, d’être encadré, éveiller …
Oui, je suis long, mais ici, c’est cette réflexion de recul que je veux vous voir aborder et non pas, là ou les techniques en elle-même. Et bien, plutôt, le pourquoi/comment sous tendu dans nos réponses.
Il faut pour acquérir un geste, une technique, on le dit souvent, avant tout, de la pratique, de l’apprentissage. L’usage de certains matériels permet une bien meilleure compréhension et action, comme l’usage de pierre crémeuse, plus douce avec un son plus rond comme une granulométrie suffisamment hard pour agir, et pas trop hard, non plus, pour ne pas sur-agir. Pour cette raison, nous avons régulièrement plébiscité la King 800 ou 1000, mais aussi les Naniwa traditionnal … attention pas la Superstone/speciality, ni la choosera/ professionnal qui sont de grandes pierres, mais un peu moins bavardent, réactives, sensoriellement parlant … mais pas que !
Ces deux marques étaient les plus présentes, les moins onéreuses et les mieux distribuées. Puis sont arrivées, les Cerax (du moins, par des partages plus approfondis au niveau du fil), Bester (par les forums US, ici, en attente d’expérimentateurs du fil), qui ont lentement mais surement investis nos réponses et depuis peu, je rajouterais la JNS 800 de @Pixel ... aille, y aille, y aille… elle me fait trop de l’œil. mais, ouf ! ou plutôt sniff ! il me faudrait des moyens.
Pour débuter, on déconseille régulièrement (et à raison) les pierres grossières qui pourraient, en fait, faire plus de dégâts que de résultats positifs. Par leur trop grande abrasion en une passe. Rappelez-vous que vous ne maitrisez, ni la pression, ni l’angle, ni le mouvement. Il faut savoir que pour obtenir une abrasion équivalente à une passe sur du 240/400, il faut bien plus de temps, de passages, sur du 800/1200 et donc, là, vous aurez bien plus de chance de vous rattraper avec ce grain plus élevé qu'avec une pierre grossière … vous aurez moins de risques. Par contre, il faut retenir que ces pierres grossières sont utiles et à utiliser mais que quand on a déjà un début de maîtrise, de compréhension de ce que l’on fait. On gagne sur plusieurs points dont la vitesse, qui est utile quand on a reprendre fortement. Ce qui n’est pas le cas pour vos beaux couteaux fraichement arrivés). et pour l'entrainement sur des couteaux usagés prenez votre mal en patiente et travaillez sur les pierres de 800 à 1200, le temps perdu vous permettra de débuter votre apprentissage à moindre risques et coûts.
Oui, mais les conseils sur les Eden 200/1000 ou autres pierres duo ou à forte abrasion, me direz-vous ?
Ils ne sont jamais fait par les posteurs les plus addictifs du fil ou alors pour une situation très particulière comme reprendre un angle.
Là, désolé, il faut être réaliste, mais on pense s’adresser à des personnes maîtrisant en partie les bases et non pas aux néophytes (refaire des angles sans savoir affuter simplement, on est dans l'humour noir) … nous sommes dans ce cas sur un malentendu ou peut-être pas assez clair, précis, ou, alors vous, n’avez pas vraiment lu ... aussi, peut-être ?
C’est la difficulté de répondre à des posts sur un forum par des réponses rapides et concises, qui ne s'adresse pas toujours à tous le monde ( ).
Cela demande au lecteur de relativiser (mettre en relation) ce qu’il lit. Les risques de raccourcis, d’interprétations erronées sont monnaie courante. Et d’ailleurs, ces faux bons conseils (erreurs), sont souvent utilisées pour justement pour remettre les données en place, encore et encore. Quand on en a le temps, ou, le courage (de se répéter).
Pour conclure sur ce problème de grit (taille des grains), il est toujours préférable de démarrer sur une pierre 800/1200 crémeuse, boueuse, que sur toutes autres pierres. Vous arriverez à un résultat sans dommage (du moins trop de)bien plus surement et sereinement. Les autres pierres, c’est quand on a déjà des acquis …
Le Problème des coupes : trancher, hacher, etc., là aussi, on a donc un problème avec nos moyens préhenseurs et nos capacités à interagir sur nos postures et mouvements. Mais aussi avec l’outil utilisé (choisi) pour obtenir un résultat. J’ai fais là-dessus déjà pas mal de laïus et on trouve pléthore d’info sur le net. sur quel couteau prendre pour quoi faire…
Abordons donc la relation avec un couteau quel qu’il soit
Premier point : Pour tenir correctement un couteau, il ne faut pas se crisper, bloquer ses doigts et articulations de la main ou du poignet. Il faut rester très souple et juste ferme, non tendu mais tenu. On doit pouvoir vous enlever le couteau des mains sans vous faire mal (ou se faire mal).
Selon le type de découpe, c’est le bras qui agit seul (presque) ou l’épaule ou le couple épaule bras. etc.
Dans le hachage, c’est le bras seul, le poignet est bloqué.
Dans les vidéos sur les découpes rapides, (qui sont très rarement des hachages) comme avec le pousser couper ou le tirer couper , j’en ai posté pas mal de vidéos comme pour le tranchage du concombre, de la courgette, de l’oignon etc. qui donnent l’impression pour certains d’un hachage (ce que ce n’est pas et je l’explique). On note qu’ il y a mouvement conjoint du bras et du poignet qui est en fait très souple et donc, on est en phase tranchage rapide, absolument pas bloqué, ni tendu, mais concentré, ferme.
Pour la découpe du tirer, la spécialité japonaise pour les sashimis, tranche de rôti, en autres, c’est le poignet et l’épaule qui jouent ensemble la partition et quand on dit bloquer le poignet on ne dit pas crisper le poignet, mais affermir son mouvement, sa tenue, il doit pouvoir réagir (en fin de course) donc garder de la souplesse.
Je signale, en aparté, que c’est souvent une crispation avec trop de puissance qui est le problème initial de beaucoup (où à l’inverse une mollesse totale). On force et, là, plus on force et plus les risques d’incidents augmentent avec fulgurance (c’est exponentiel) pour arriver très vite au danger. En plus, c’est très fatigant et cela ne muscle pas (ne fait pas travailler correctement les muscles qui seront utiles) et on arrive à en baisser les bras. A réaliser un travail grossier et de s’en contenter.
Pour en revenir à @SaintGermain et la palpation des articulations et muscles, effectué par son prof d’affutage, j’avoue que je pratique de même sur mes enseignés pour détecter et faire tomber ces crispations, tensions trop fortes. Pour nos usages, il faut que tous les muscles et articulations gardent une certaine souplesse ce qui ne contredit pas la fermeté (à ne pas confondre avec se crisper). Cette fermeté se gagne par la pratique (la musculation des zones utilisées), comme la vitesse d’ailleurs. La vitesse n’est pas la priorité au démarrage. J’insiste sur ce point, après moult expériences, la précision doit être travaillée dès le début, lentement puis de plus en plus rapidement, la précision est prioritaire à la vitesse car c’est elle que l’on voit en résultat dans l’assiette (le temps que cela a pris n’a plus d’importance sauf d’un point de vue financier/contraintes horaires).
Ah oui, il ne faut pas confondre souplesse et mollesse, c’est l’erreur la plus fréquente :
- chef , je n’y arrive pas…
- tiens fermement, mais sans te crisper
- …
- plus souple
- …
- ah, mais là ce n’est pas souple, c’est mou
On est dans la différence entre une guimauve et un blanc en neige à peine monté, entre la lotte et le merlan après cuisson … entre une mayonnaise et une vinaigrette. Être ferme, c’est tenir ses muscles sans se crisper, sans faire appel aux nerfs. Pour certains, la pratique de la balle relaxante et autres jeux de ce type ne peuvent faire que du bien à vos mains et poignets. Il faut utiliser ses muscles et non sa nervosité. C’est l’une des raisons qui me motive à pratiquer l’humour, la dérision gentille … pour détendre, décrisper, dédramatiser.
On est dans la même configuration lors de la pratique de l’affutage.
Pour les fameux problèmes d’angle, apprenez à utiliser l’astuce du feutre indélébile. On marque la lame sur la zone de l’émouture, des biseaux, avec. Puis on regarde ce que cela donne dés la /les premières/ passe/s/ sur la pierre selon l’angle que l’on pense être le bon. on regarde ce qui a réellement touché la pierre (zone effacée) de ce qui aurait dû toucher (zone du biseau encore recouverte) et on rectifie et, si nécessaire, on remet du feutre, encore et encore jusqu’au moment où on arrive à ressentir (et pressentir) ce que l’on fait. Là, est la seule vérité, faire et refaire, en essayant de comprendre, sentir… on dit apprendre ou faire l’apprentissage de
Claquer des doigts et avoir, c’est une forme d’utopie
édit : ortho, sens
Message édité par visiteur94 le 05-06-2015 à 19:40:59
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je suis taquin mais pas vilain