Camelot2 | Camelot2 a écrit :
Citation :
un niveau d’emploi égal entre hommes et femmes
|
C'est ça l'argumentation? Compter sur un même niveau d'emploi pour les femmes?
Il y a tout de même pire:
Citation :
L’augmentation de l’espérance de vie n’est pas nouvelle, elle n’a pas empêché que le temps passé au travail dans une vie baisse en parallèle(1). De plus, l’espérance de vie « en bonne santé », c’est-à-dire sans incapacité, est beaucoup plus faible que l’espérance de vie(2). Tout départ en retraite tardif obère de façon non négligeable le temps dont les salariés disposent pour jouir réellement de leur retraite(3). Enfin, les jeunes entrent de plus en plus tard dans la vie active et de nombreux salariés, dont une majorité de femmes, ont des carrières discontinues et n’arrivent déjà pas à réunir le nombre d’annuités demandé, alors même que les entreprises se débarrassent des salariés âgés(4). L’augmentation de la durée de cotisation ou le report de l’âge légal de départ à la retraite aurait donc des conséquences importantes lors de la liquidation de la retraite et se traduirait en pratique par une pension réduite pour le plus grand nombre.(5)
|
(1)Sauf que les générations actuelles qui arrivent à la retraite créent une situation transitoire difficilement supportable sans adaptation. Certes, elle n'a pas empêché une diminution du temps de travail car la proportion du problème n'était pas du tout la même. J'invite l'auteur à regarder une pyramide des âges française...
(2)Oui et? Non seulement, on va plomber le budget retraite...mais aussi celui des soins de santé. Et l'espérance en bonne santé est en augmentation constante...Epic fail.
(3)Enfonçage de porte ouverte? Partir plus tard à la retraite empiète sur la retraite...
(4)Oui, ce qui aggrave le problème. Non seulement le poids des retraités augmente, mais le laps de temps avant l'arrivée sur le marché du travail aussi (ce qui demande forcément un financement...)...L'emploi des femmes est toujours en retrait, et les entreprises rechignent à engager les vieux vu les coûts et leur profil (dans les secteurs technologiques surtout)
(5)Merci Captain obvious! Sauf que tu n'as pas expliqué en quoi ne rien faire serait une bonne idée...
Vraiment n'importe quoi ce site...pour lutter contre les imbécilités du gouvernement...ils balancent des énormités encore plus grosses.
|
Camelot2 a écrit :
Oui, sauf que la solidarité doit jouer sur l'ensemble de l'horizon temporel.
Or, lorsque les retraités de maintenant ont cotisé pour les retraités d'il y a 30 ans, le système était totalement différent et le poids des cotisations étaient moindres.
Du coup, si tu prends le cas des retraités de maintenant sur l'ensemble de leur passage dans le système de répartition, ils n'ont pas été solidaires. Ils ont profité de la fécondité d'une période donnée et tentent maintenant de profiter tout de même du système alors que la fécondité s'est effondré.
On va faire ça schématiquement.
Imaginons qu'en 1980, on ait 100 actifs pour 50 retraités. Imaginons que la retraite coûte 1. Chaque actif va donc devoir prélever 1/2 sur ses revenus pour payer les retraités.
Il le fait avec joie et bonne humeur car il sait que, à l'âge de la retraite, il percevra 1 à son tour...et il sait que les 50 retraités ont cotisé 30 ans auparavant pour les retraités du moment qui eux-mêmes...ect...
Donc, sur, disons 40 ans de cotisation, chaque actif de cette génération va payer 20.
On se retrouve en 2020, et notre groupe de 100 actifs (moins les morts ) se retrouve à la retraite qui est toujours à 1.
Sauf que, dans le même temps, il n'y a plus que 100 actifs en 2020 pour financer leurs retraites.
Conclusion:
-les 100 actifs de 1980 auront payé 20 pour toucher une retraite de 1 pendant X années.
-les 100 actifs de 2020 auront payé 40 pour toucher une retraite de 1 pendant X années.
Et la situation va en s'empirant tant que la pyramide des âges est inversée (et/ou que l'espérance de vie augmente).
Le principe de la retraite par répartition est verticale. Mais il est fortement sensible à la démographique et doit donc être adapté. Cette adaptation, idéalement, devrait se faire de telle manière que, pour chaque génération, celle-ci ait cotisé l'équivalent de ce qu'elle a touché comme prestation.
Actuellement, ce n'est pas le cas.
On rappellera qu'il s'agit non seulement de s'adapter à l'allongement de l'espérance de vie mais aussi à la période transitoire des baby-boomers.
|
Camelot2 a écrit :
Oui, en effet, j'avais oublié le minimum vieillesse. Cependant:
Citation :
Pour percevoir l'APSA, il ne faut pas disposer de revenus dépassant 8 309,27 € par an en 2009 pour une personne seule et 13 765,73 € pour un couple (marié, en concubinage ou pacsé).
|
Du coup, la part de femmes qui dépendaient du minimum vieillesse n'était peut-être pas si importante que cela. D'ailleurs, de mémoire, l'APSA (en volume), ce n'était pas énorme par rapport au reste des cotisations (retraites en particulier). Donc, ton hypothèse suppose que les femmes qui se sont mises au travail allait bénéficier du minimum vieillesse.
Or, imaginons la situation où une majorité de femmes n'allaient de toute façon pas bénéficier de ce minimum vieillesse et se sont mises à travailler durant les années 70-80. Elles arrivent désormais à la retraite et viennent peser sur le régime. Car, auparavant, elles en auraient été exclus.
Je pense, mais il faudrait affiner le calcul, que le gain pris sur ceux qui allaient bénéficier du minimum vieillesse et qui ont commencé à cotiser n'est pas forcément supérieur à la perte que l'on va subir en raison de l'augmentation du nombre global de femmes sur le marché au travail, femmes qui n'auraient pas pu bénéficier de l'allocation.
Ce n'est pas simple comme calcul, mais vu le nombre (en absolu) de bénéficiaire du minimum vieillesse...et vu l'augmentation des femmes au travail et en tenant compte des couples and inc, le gain net éventuel ne doit pas être terrible terrible.
Ton concept revient à mettre en activité des personnes qui ne l'étaient pas....donc à réduire le nombre d'inactifs. Très bien. Mais est-ce réellement un progrès? Je pose sincèrement la question.
Je n'ai pas vraiment les mêmes chiffres:
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1092/ip1092.pdf
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ecostat_e.pdf
En terme d'actifs/inactifs (de 60 ans ou plus); on est passé d'un rapport d'environ 3 en 1970 à environ 2.2 actuellement. Et les projections vont nous amener à 1.5 dans le futur. Tout cela en gardant en tête l'évolution de l'espérance de vie.
Et le problème des retraites, ça fait depuis au moins 15 ans qu'on l'aborde. La réforme Suédoise date de 95-97 si mes souvenirs sont bons...
Le "sans soucis" me paraît assez idéaliste lorsqu'on sait l'augmentation des cotisations qui a été faite depuis 1980 et qui a produit un décalage net entre les salaires bruts et les salaires nets. Si Betcour peut remettre le graphe une enième fois.
Je rectifierais donc: sans soucis grâce à l'augmentation des cotisations, grâce à l'endettement,...Mais on atteint un léger point de rupture. Trop, c'est trop.
On ne peut pas indéfiniment adapter le système en faveur des retraités.
Oui, le déficit de 30 milliards de 2010 est de nature conjoncturel en raison de la crise. Mais là n'est pas le problème de long terme...
Lorsque le COR souligne la problématique du travail des seniors, il a tout à fait raison. Un ajustement paramétrique du régime de retraite (allongement de la durée de cotisations) est sans effet s'il est corrélé avec une augmentation du chômage des seniors. Ou disons que l'effet n'est pas celui voulu.
Mais le problème central structurel reste la démographie.
C'est la démographie qui dicte l'équilibre d'un système de répartition sur la durée. Pas la crise de 2008. Normalement, les cycles économiques sont lissés sur une période de temps assez longue (le régime sera en déficit en crise, mais en positif en cas de bonnes années).
Si le déficit persiste même lorsque l'économie "va bien", il y a un souci structurel.
Et ce soucis n'est pas nouveau...c'est juste qu'il apparaît plus criant avec la crise (qui a l'art de révéler les problèmes). Ce n'est pas la fin du monde...mais jeter un coup d'oeil sur la déformation de la pyramide des âges en Europe occidentale, ça fait froid dans le dos à n'importe quel gestionnaire de système par répartition. J'ai eu un cours de fonds de pension, je sais de quoi je parle.
Citation :
Mais il reste tout de même important :
pour 100 emplois, on observe à la fois environ 7 créations et 7 destructions en année
moyenne, ce qui représente un peu plus d’un million de créations et destructions
annuelles.
|
Oui, c'est peanuts.
Citation :
Au-delà des facteurs micro-économiques, trois grands groupes de facteurs contribuent
à ces créations / destructions d’emplois : l’évolution du niveau et de la structure
de la demande, les changements technologiques et la concurrence
internationale. Les deux premiers jouent un rôle majeur mais le troisième est celui
qui suscite en général le plus d’attention. Il inclut le phénomène des délocalisations.
Entendues au sens strict de déplacement de son activité par un producteur initialement
implanté en France, ces délocalisations, pour l’industrie, représenteraient de
l’ordre de 15 000 destructions annuelles, dont un peu plus de la moitié au profit de
pays à bas salaires.
Élargir ce chiffrage pour y inclure l’ensemble des effets de la concurrence internationale
n’est pas simple. Sur la période 2000-2004, on peut proposer une fourchette
très indicative de 20 000 à 34 000 destructions annuelles. Ce chiffre est à mettre en
regard du million de destructions brutes annuelles et des 200 000 emplois créés annuellement
dans le secteur concurrentiel au cours de la décennie écoulée.
|
http://insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/ECOFRA07E.PDF
Bon, un petit document à mettre entre toutes les mains et que j'ai déjà mis plusieurs fois sur le topic éco:
Citation :
Après avoir rappelé les éléments fondamentaux de base qui caractérisent un régime de
retraite ainsi que les défis, nous dressons un portrait du paysage belge des pensions.
Nous présentons ensuite quelques pistes de réforme des systèmes publics de pension
qui se sont développés dans différents pays confrontés aux mêmes types de défis que
nous. Le rapport se termine par quelques suggestions qui pourraient être envisagées
en Belgique
|
http://www.actu.ucl.ac.be/staff/de [...] ension.pdf
|
Camelot2 a écrit :
En quoi? Passer de 4 à 1.7 et de 3 à 2.2, c'est pas vraiment la même chose. Tu semblais dire qu'on avait su absorber un choc bien plus important depuis 1970. Cela me semble erroné.
La situation transitoire qui nous attend, est bien plus difficile démographiquement que celles qu'on a vécu jusqu'à présent.
Au passage, quelle est ta position? Qu'il n'y a pas de soucis? Que tout va bien? Oui, c'est logique. Jusqu'à un certain point. La répartition doit aussi se préoccuper de la solidarité sur un horizon temporel (typiquement, la durée de vie d'un individu).
J'ai déjà explicité le problème (mais tu as fermé les yeux, je le ré-explique donc):
Si maintenant, je dois cotiser 100 pour permettre aux retraités de maintenant de toucher 100.
Et que ceux-ci ont cotisé 50 pour permettre aux retraités d'alors de toucher 100.
Il y a un souci de solidarité impliquée par le changement démographique.
Un système de répartition, ce n'est donc pas uniquement l'adaptation des cotisations...sous peine de pénaliser fortement les générations où la démographie serait défavorable.
Au contraire, le système de répartition doit aussi s'assurer que sur la durée de vie d'un individu, celui-ci ait reçu plus ou moins l'équivalent de ses cotisations.
Aussi, l'impact doit se faire des deux côtés de la "barrière" âge de la retraite pour équilibrer les efforts. Ca, c'est de la solidarité intergénérationnelle. La solidarité entre générations, ce n'est pas de faire payer uniquement les actifs. Pourquoi la solidarité irait-elle dans un seul sens? Pour le coup, c'est réellement un système a-solidaire car basé sur l'exploitation des actifs par les retraités actuels. Ce n'est pas un système de répartition.
Pour le reste, la retraite par capitalisation a ses avantages en enlevant l'aspect démographique du problème (vu qu'il est éparpillé sur une économie qui est globalement en croissance démographique). Son désavantage, c'est sa sensibilité aux fluctuations économiques.
Il n'y a pas à être pour/contre. Les deux sont complémentaires...l'un compensant les fluctuations de l'autre et vice-versa. Il faut être sacrément idéologue pour rejeter l'un au profit de l'autre sans s'intéresser aux variables objectives. Un petit bouquin:
Citation :
Le financement des régimes de retraite
|
http://www.eyrolles.com/Entreprise [...] 2717849943
Tu y découvriras toutes les clés qui permettent de comprendre l'importance des 3 piliers pour la constitution d'une retraite.
Ta conception du "soit l'un, soit l'autre" est totalement dépassée et signe d'un a-priori idéologique vraiment gênant.
J'ai mis une virgule entre cotisations et endettement.
L'endettement public (j'aurais peut être dû préciser...).
Il me semble que, hors période de crise, on tourne autour de 5Mds.
En augmentation constante vu les effets structurels déjà expliqués.
|
Camelot2 a écrit :
-Effectivement, la crise peut induire un effet d'urgence. Mais c'est en raison de l'inaction des politiques durant la dernière décennie! La Suède (et d'autres pays) avaient déjà adapté bien avant leur modèle de retraite. Les universitaires alertent les politiques depuis au moins 15 ans. La crise tombe mal, c'est un fait. Mais attendre encore plus longtemps risquerait d'aggraver encore les mesures à prendre.
Par avance, je précise: je ne suis pas forcément en accord avec les mesures prises par le gouvernement français.
-C'est joli mais c'est du vent. Ce n'est pas parce qu'il y a d'autres problèmes que le problème des retraites disparaît. La gestion publique, elle est globale. C'est typiquement politicien que de choisir certains sujets plutôt que d'autres tout en évitant de s'intéresser au reste. On peut très bien discuter d'une réforme des retraites tout en discutant d'une nouvelle fiscalité, ect... Le "Regarde plutôt là-bas", très peu pour moi. Il y a une problématique, je m'y connais, je m'y attarde. Que le gouvernement ignore le reste est un problème mais différent des retraites.
La solidarité du système par répartition, c'est que les actifs financent les retraités à un instant t. Ils sont donc solidaires de cette catégorie d'inactifs et acceptent de les financer.
Mais oui, c'est un échange. C'est ignorer les fondamentaux des régimes de retraite par répartition que de croire que la solidarité ne marche qu'à un instant t. La solidarité joue aussi sur l'horizon temporel. Idéalement, toute catégorie d'actifs A(t) doit financer de manière équivalente les retraités R(t), et ceux-ci doivent toucher la même retraite que les autres générations de retraités (toutes choses égales par ailleurs).
Ainsi, si l'on met tous les paramètres externes à 0 (inflation, démographie,...), chaque génération aura été solidaire avec la génération qui la précédait.
C'est le sens du système de retraite par répartition. Une solidarité inter-générationnelle constante.
Absolument pas. La gestion du système de retraite par répartition (faire en sorte que ça marche bien) est contrainte par le principe de solidarité sous-jacente. Tu utilises la solidarité comme une justification à des manoeuvres a-solidaires. C'est particulièrement inique (mais assez symptomatique de l'électorat français)
La solidarité veut qu'on adapte le système de telle façon à ne pénaliser aucune génération plus qu'une autre. Tu considères la solidarité uniquement de manière verticale (en t) et tu la nies sur l'horizon de temps. Il n'y a aucune justification à une telle distinction. Lorsque la démographie évolue, le système par répartition est sensé lisser ses effets pour que chaque génération ait été solidaire des autres dans les mêmes proportions. Faire peser le poids démographique sur une génération en particulier n'a aucune justification morale ou financière.
Oui, mais, au final, sur l'ensemble de la période "bien/pas bien", on doit aboutir à un équilibre entre générations.
Ici, ce n'est pas le cas. Une génération va profiter de l'autre.
Ce n'est pas de la solidarité, c'est de l'exploitation de poids électoral.
Non. La solidarité est toujours présente dans le sens que les actifs financent les retraités. Le lien entre génération est toujours là. Mais ce lien va dans les deux sens...Et j'en profite pour planter ma dernière banderille:
Citation :
La solidarité est un lien d'engagement et de dépendance réciproques entre des personnes ainsi tenues à l'endroit des autres, généralement des membres d’un même groupe liés par une communauté de destin (famille, village, profession, entreprise, nation, et.).
|
Important ce mot. Réciproque.
Rien à voir, n'essaye pas d'interpréter mes positions sur le système par répartition avec ton a-priori idéologique.
Je suis entièrement favorable à un premier pilier par répartition sous la condition que cette solidarité soit évaluée tant horizontalement que verticalement.
C'est la seule manière de garantir la solidarité même quand tout va mal.
Tu as des chiffres à ce sujet? Car les fonds de pensions ont une optique de long-terme (limite perpétuelle) et le rendement à court terme n'est pas le critère significatif de leur investissement.
Tu confonds avec les fonds spéculatifs.
Si tu fais référence au premier pilier (retraite minimum), oui, il semble établi que la répartition reste le système le plus adéquat (en raison du caractère perpétuel de l'état notamment).
Pour le second pilier (assurance groupe), c'est plutôt capitalisation.
Et le troisième (individuel) aussi.
Il ne me semble pas que le gouvernement français veuille transformer la Sécu en capitalisation...
Je t'explique comment on a financer, jusqu'à présent, l'impact des retraités.
Et lorsque tu vois l'endettement public actuel, tu peux gentillement te poser la question de la viabilité d'un déficit structurel chronique.
Qui touche, en partie, les retraites.
Donc, tu reconnais qu'il y a un problème vu que tu es prêt à adopter des mesures. C'est juste que tu n'es pas d'accord avec les mesures gouvernementales actuelles.
Je suis assez d'accord avec ta proposition mais cela contrevient au principe de solidarité si tu ne fais porter le poids que sur les actifs.
Il me semble qu'au lieu de diminuer les pensions futures de manière voilée (comme le fait le gouvernement actuellement), on aurait dû diminuer certaines catégories de pensions élevées tout en augmentant les cotisations (sur le capital notamment).
Mon principe, c'est l'équilibre.
|
Camelot2 a écrit :
Ce n'est pas la définition d'un système d'assurance "classique". Un système d'assurance classique consiste en une mutualisation des risques et un calcul de primes sur base statistiques. Les allocations chômage ne sont pas calculés sur base statistiques (actuarielles) mais sur base d'une échelle d'imposition des revenus.
Une manière évidente de démontrer que les aides au chômage ne sont pas un système d'assurance classique est que les primes évoluent de manière inverse au risque encouru: lorsque la probabilité de chômage augmente, les primes diminuent (mauvaise situation économique) et inversément.
|
Camelot2 a écrit :
On est d'accord.
Dans un système d'assurance privée, il y a aussi une certaine "solidarité"...et, historiquement, la solidarité a joué un grand rôle dans la mise sur pied de l'assurance. Ainsi, on peut citer les chameliers qui se mettait ensemble lors d'une caravane et se répartissait les pertes de chameaux éventuels, quelque soit le propriétaire du dit chameau.
Même chose pour les armateurs dont la cargaison (qu'il fallait parfois jeté par dessus bord pour sauver le bateau) était assurée par l'ensemble des propriétaires qui se répartissait les pertes.
Désormais, cette solidarité a pris moins de sens vu que chacun, dans une assurance privée, paye pour son propre risque. Et il en paye le juste (parfois pas ) prix. Il n'y a donc pas, à proprement parler et à quelques exceptions près, de véritable solidarité (dans le sens où certains payent plus que le risque réellement encouru) dans un système d'assurance privé.
Mais il y en a une certaine forme tout de même car les primes des uns servent à payer les sinistres des autres.
|
Camelot2 a écrit :
Ha mais c'est sûr...mon argumentation est bidon.
Citation :
L’augmentation du Smic détruirait de
nombreux emplois
|
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES331C.pdf
Par contre, il y a un effet de diffusion non-négligeable à court terme:
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/salfra07ae.pdf
Faudra un jour sortir du schéma: augmentation du SMIC = forcément bénéfique.
Citation :
Ou réduire la part donné aux actionnaires ou la part mise dans l'investissement sans augmenter les prix...
|
T'as plutôt intérêt à taxer les dividendes et à redistribuer par la suite. Elles auront un peu plus de mal à y échapper surtout avec une échelle progressive. Alors qu'une augmentation brusque des salaires, ça va se répercuter soit sur l'emploi (ils vont virer des gens pour garder la même masse salariale), soit sur les prix.
Quant à vouloir réduire la part d'investissement, je ne vois guère l'utilité d'un tel basculement.
|
Camelot2 a écrit :
Tu as oublié de réfléchir aussi non?
En 1990, nombre d'allocataires ASV: 1 182 900
En 2008, nombre d'allocataires ASV: 507 900.
Je n'ose te mettre le pourcentage vis-à-vis du nombre de retraités...
En terme de détentions de patrimoine:
Citation :
Arrivés à la retraite, ce patrimoine peut être utilisé pour faire face à une perte de
revenus ou transmis aux générations suivantes. Néanmoins, en moyenne, sur l’ensemble des
retraités, les montants de patrimoine sont plus élevés que chez les actifs. La composante
financière occupe une place relativement importante dans leur patrimoine. De plus, les
retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement. La population des ménages retraités
est très hétérogène. En ce qui concerne le patrimoine financier en particulier, les disparités
sont plus marquées entre les retraités qu’entre les actifs.
|
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revpmen09d.PDF
En moyenne, les retraités ont plus de patrimoine, ont un revenu disponible qui augmente plus vite que les actifs:
http://www.insee.fr/fr/themes/tabl [...] ATnon04250
En terme de revenu de vie médian: Augmentation de 8.1% pour les actifs occupés depuis 5 ans. Augmentation de 15% pour les inactifs.
Là aussi:
http://www.insee.fr/fr/themes/tabl [...] ATSOS04203
Augmentation de 20% pour l'ensemble, Augmentation de 30%(!) pour les âges 65-74 ans et de 26% pour les âges 74 ans+.
Et tu sais pourquoi on se tire une balle dans le pied avec ce différentiel d'augmentation? Simple...En ponctionnant trop fortement les futurs retraités, tu vas mécaniquement engendrer une baisse de la constitution de leur patrimoine durant les phases d'accumulation. Ils arriveront donc à la retraite avec un patrimoine plus faible et risquent d'avoir un niveau de vie moins élevé que la génération de retraités précédentes. Du coup, comble de l'ironie, on devra réhausser les pensions et ponctionner davantage les actifs qui suivront...
Ho, j'oubliais...la plupart des chiffres de niveau de vie de l'INSEE ne tiennent pas compte du pourcentage de propriétaires:
Citation :
La surreprésentation des seniors s’observe
également au sein des 5 % des personnes les
plus aisées, les plus de 65 ans constituant plus
de 17 % de cette population. Cette surreprésentation
serait encore plus forte si l’enquête
Revenus fiscaux et sociaux tenait compte de
l’avantage d’être propriétaire de son logement
dans la mesure du niveau de vie : les personnes
âgées sont en effet plus souvent dans ce
cas et bénéficient alors de l’économie que
procure le non-paiement d’un loyer.
|
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/REVPMEN10g.PDF
On pourrait facilement argumenter que, en tenant compte du logement, les retraités ont un niveau de vie supérieur à un actif.
|
Citation :
Restons en aux arguments factuels. Ok?
|
Et c'est juste mes premières interventions...
Allez c'est pas grave, t'es une guerre en retard...Tu débarques sans savoir que Quesque a l'argumentation d'une huitre et que le créateur de ce topic a changé le titre parce qu'il refuse qu'on prononce le mot "capitalisation". Try again. |