W0r1dIndu5tri35 | Ce sujet est ouvert pour aider à la compréhension sur le financement du système des retraites par répartition. Ce premier billet sera régulièrement mis à jour et chacun est libre de proposer des modifications afin de l'améliorer à condition que les informations soient au préalable vérifiées par des sources fiables.
Qu'es-ce que la retraite ?
Dans un système par capitalisation, les cotisations retraites obligatoires et généralisées à l'ensemble des travailleurs n'existent pas. Les salaires net sont donc plus élevés car les cotisations retraites n'existant pas, elles sont directement versées au salarié qui est libre de faire ce qu'il veut.
Dans un système par répartition, les cotisations retraites sont obligatoires et généralisées à l'ensemble des travailleurs. Les salaires net sont donc moins élevés car les cotisations retraites servent à produire un salaire différé. En effet, une part du salaire brut n'est pas touché immédiatement mais sera touché plus tard : à la retraite.
Principaux leviers d'interventions
- Élargissement de l'assiette des cotisations à l'ensemble des revenus salariés,
- L'intéressement n'est pas soumis aux cotisations vieillesse (sauf CSG et CRDS) (Source et Source),
- La participation n'est pas soumis aux cotisations vieillesse (sauf CSG et CRDS) (Source),
- Le Plan Epargne Entreprise n'est pas soumis aux cotisations vieillesse (sauf CSG et CRDS) (Source),
- Le Plan d'épargne pour la retraite collectif n'est pas soumis aux cotisations vieillesse (sauf abondement qui est soumis à CSG et CRDS) (Source),
- Les Stocks-Options ne sont pas soumis aux cotisations vieillesse (Dispositions particulières concernant CSG et CRDS) (Source),
- Compensation intégrale de l'État des exonérations de cotisations patronales,
- Niveau des cotisations des salariés,
- Niveau des cotisations du patronat,
- Niveau des pensions de retraite,
- Durée de cotisation,
- Age d'ouverture des droits du départ à la retraite,
- Age de la retraite à taux plein sans avoir atteint la durée de cotisations,
- Pondération de l'âge de départ et de la durée de cotisation en fonction de la pénibilité du travail.
Quelques données
- Durée légale de cotisation (pour les personnes nées après 1952) : 164 trimestres soit 41 ans (Source),
- Durée réelle de cotisation (Source) :
- 2003 : 150 trimestres soit 37,5 ans,
- 2008 : 146 trimestres soit 36,5 ans,
- Age légal de départ à la retraite (pour le régime général) : 60 ans (Source),
- Espérance de vie en bonne santé pour l'ensemble de la population : 63 ans (Source),
- Espérance de vie en bonne santé pour un ouvrier : 59 ans (Source),
- Différence d'espérance de vie entre un ouvrier et un cadre : 7 ans (Source),
- Pourcentage de maladies liées au travail entre 55 et 60 ans : 40% (Source),
- Pourcentage de maladies liées au travail entre 60 et 65 ans : 60% (Source),
- Taux d’emploi des 55-64 ans (en 2008) : 38,3% (Source).
- Taux d’emploi des 55-59 ans (en 2008) : 56,3% (Source et Source).
- Taux de chômage des 50 ans et plus (en 2010) : 6,4% (Source)
- Age moyen de sortie du système scolaire : 21 ans (Source),
- Ratio Actifs / Retraités : - 1960 : 4 actifs pour 1 retraité (Source),
- 2000 : 1,8 actifs pour 1 retraité (Source),
- 2020 : 1,5 actifs pour 1 retraité (estimation) (Source),
- 2050 : 1,2 actifs pour 1 retraité (estimation) (Source).
- Évolution du PIB entre 1959 et 2007 : x 4,6 (Source),
- Évolution du PIB par habitant entre 1959 et 2007 : x 3 (Source),
- PIB de la France (Source) :
- Pourcentage des dépenses de retraites dans le PIB (en 2010) : 13,1% (Source)
- 1 actif de 2010 produit 1,5 fois de plus de richesse qu'1 actif de 1960 grâce aux gains de productivité (Source, Source)
- Évolution du solde financier de la CNAV (Source) :
- Cotisations vieillesse produite par 1 million d'emplois à temps plein : 20 Mds € (Source) En cours de vérification
- Évolution du chômage entre le 1er trimestre 2008 et le 4e trimestre 2009 : +600 000 chômeurs (Source)
- Coût annuel des 512 niches fiscales : 72 Mds € (Source)
- Montant moyen mensuel de la retraite globale (en 2004) : - Pour un homme : 1625 € (Source)
- Pour une femme : 979 € (Source)
- Pension moyenne de droit direct (base et complémentaire - en 2007) : 1095 euros (Source)
- Nombre de retraités (65 ans et plus) vivant sous le seuil de pauvreté (seuil des 60%) : 993 000 personnes (Source),
- Taux de propriétaire (crédit remboursé ou encore en cours) chez les retraités : 76% (Source),
- Évolution du taux de remplacement (Rapport entre le niveau de la pension versée au moment de la liquidation des droits à la retraite et le niveau du dernier revenu d’activité) entre 1995 et 2010 : -10 points (Source)
- Prix moyen mensuel d'une place en maison de retraite médicalisée : (Source)
- Banlieue Parisienne : 2161 € / mois,
- Province : 1591 € / mois.
- Rang mondial au niveau de l'investissement international : 3ème (Source)
- Montant des exonérations de cotisations (en 2008) : 30,7 Mds € (Source)
- Taux d'exonérations de cotisations compensées par l'État (en 2008) : 92% (Source)
- Taux des cotisations sociales employeurs dans la valeur ajoutée des entreprises non financières (Source et Graphique) :
- Coûts des systèmes publics et privés (par an) :
En Europe...
- Durée de cotisations des autres pays européens (Source) : - Espagne : 35 ans (public ou privé)
- Part des revenus provenant de transferts publics (système par répartition) des personnes âgées de plus de 65 ans (Source) :
- Pyramide des âges de l'Allemagne :
- Pyramide des âges de la France :
- France Vs Allemagne et ici.
Articles
2013-09-05 : Un projet de réforme des retraites fou et aberrant (lien direct), Jean-Marie Harribey, ATTAC
Quelques faits divers...
- Nicolas Sarkozy :
Indemnité mensuelle : 24.874, 55 €
Retraite de député (à vie) : 9.298,21 €
Retraite de ministre (à vie et convertible après son décès en rente viagère) : 8.776,34 €
Retraite de maire de Neuilly (à vie) : 6.241, 92 €
...Total mensuel : 49.191,02 €
30 % de ces revenus ne sont pas imposables et il ne paye pourtant aucun impôt depuis plus de 12 ans
- Henri Proglio :
- 38 ans d'ancienneté chez Veolia Eau (ex-Vivendi, ex-CGE).
- Montant annuel de la retraite chapeau : 1 million d'euros (Source).
- Calcul de la retraite chapeau : 50% de la rémunération brute sur les 3 dernières années (au lieu de 25 ans pour le régime général dans le privé) (Source).
- Age de liquidation de la retraite chapeau : 60,5 ans (Source).
- Comment l'UMP refuse la réforme des retraites des députés : http://www.dailymotion.com/video/x [...] e-des_news
Un peu d'histoire
- 1910 : Création du système de retraite par répartition dans certaines entreprises.
- 1910 : Age du départ à la retraite fixé à 65 ans (Espérance de vie moyenne de l'époque : 59 ans).
- 1945 : Généralisation du système de retraites par répartition à l'ensemble des travailleurs français par le CNR (PCF / Gauche).
- 1972 : Augmentation du temps de cotisation de 30 ans à 37,5 ans par le gouvernement de Georges Pompidou (UDR / Droite).
- 1982 : Baisse de l'âge de départ de 65 ans à 60 ans par M. Mitterrand (PS / Gauche).
- 1993 : Allongement progressif de la durée de cotisation de 37,5 à 40 ans pour le secteur privé par le gouvernement Balladur (RPR / Droite).
- 1993 : Prise en compte de la moyenne des 25 meilleures années (au lieu des 10) pour le secteur privé pour le calcul du salaire servant de base au calcul du montant de la retraite par le gouvernement Balladur (RPR / Droite).
- 1993 : Indexation de ces 25 anciens salaires sur le coût de la vie, et non plus sur l’évolution des salaires par le gouvernement Balladur (RPR / Droite).
- 1993 : Indexation des retraites sur le coût de la vie, et non plus sur l’évolution des salaires par le gouvernement Balladur (RPR / Droite).
- 2003 : Allongement progressif de la durée de cotisation jusqu'à 40 ans pour le secteur public par le gouvernement Fillon. Mise en application : 2008. (UMP / Droite).
- 2008 : L’employeur peut mettre à la retraite un salarié à partir de 70 ans depuis la loi du 4 novembre. Passage de 65 à 70 ans. Gouvernement Sarkozy. (UMP / Droite).
Propositions des différents partis politiques français et du gouvernement
Gouvernement français
- Age légal de départ repoussé de 60 à 62 ans pour le régime général,
- Durée de cotisations relevée à 41,5 annuités pour le régime général,
- Droit à la retraite à taux plein repoussé de 65 à 67 ans permettant à un assuré de partir à la retraite sans décote même s'il ne dispose pas de la durée de cotisation nécessaire.
- Les salariés ayant des inaptitudes en raison de leur santé (20% d'invalidité) partiront à la retraite dès 60 ans avec un taux plein même si ils n'ont pas la totalité des droits. Ceci dépend exclusivement de l'avis du médecin lors de la visite médicale et est donc une mesure individuelle et non collective.
- A compléter.
Parti de Gauche (PG)
- Proposition de loi des députés du Front de Gauche sur le sujet des retraites.
- Maintien d'un régime par répartition, c’est à dire dans lequel les cotisations des actifs paient les retraites versées. Ce régime s’oppose à celui de la capitalisation, dans lequel l’épargne que représentent les cotisations est accumulé dans des fonds de pension, et ensuite reversé sous forme de rente viagère.
- Préserver et élargir le système de « prestations définies » qui est celui du Régime général. Dans ce cadre, la future pension de retraite pour une carrière complète est connue : 50% du salaire jusqu'à un montant de 2.885 euros - et les critères du départ à la retraite sont définis à l’avance : nombre d’annuités, âge de départ à taux plein. Ce sont les cotisations qui doivent être calculées en conséquence pour arriver à l’équilibre financier. Le PG refuse clairement d’aller vers un système à « cotisations définies », tel que étudié par le COR, car dans le cas des régime par points ou celui des comptes notionnels, le montant de la pension est inconnu. Le PG refuse que les retraites puissent être remises en cause subrepticement.
- Maintien de la retraite à 60 ans,
- Prise en compte de la moyenne des 10 meilleures années comme jusqu'en 1993 au lieu des 25 meilleures années comme c'est le cas à l'heure actuelle,
- Augmentation de l'assiette des cotisations sur les revenus qui ne sont pas actuellement soumis à cotisations (intéressement, primes, épargne salariale, stock options),
- Augmentation des cotisations patronales,
- Assurer un taux de remplacement moyen d’au moins 75 % du dernier salaire,
- Indexation des retraites sur les salaires et non plus sur les prix,
- Permettre à ceux qui ont des carrières longues de partir à taux plein, même avant 60 ans,
- Prendre en compte la pénibilité,
- Faire qu’aucune retraite ne soit en dessous du SMIC,
- Valider les périodes de chômage en référence au salaire antérieur,
- Valider les périodes de stage et toutes celles d'apprentissage, aller vers à la prise en compte des années d’études de formation tant universitaire/supérieure que professionnelle (continue et initiale).
- Verser les pensions de réversion pour les couples pacsés à égalité avec les couples mariés
- Politique économique favorisant la création d'emploi (300 000 emplois / an) et donc augmentant le nombre de cotisations,
- La suppression du bouclier fiscal, un prélèvement sur les profits des banques, une taxation des revenus financiers et des dividendes versés aux actionnaires.
Parti Socialiste (PS)
http://www.parti-socialiste.fr/retraites
Pour assurer l'équilibre du système, il faut mobiliser 45 milliards d'euros.
Les socialistes proposent un plan complet qui permet d’atteindre l’équilibre :
1. La mise à contribution des revenus du capital
- Augmentation des prélèvements sociaux sur les bonus et les stock-options (de 5% à 38% comme le propose la Cour des comptes).
- Relèvement du forfait appliqué à l’intéressement et à la participation (de 4% à 20%).
- Application de la CSG sur les revenus du capital actuellement exonérés (en maintenant l’exonération sur les livrets d’épargne et les plusvalues sur la résidence principale) et la remise en cause de la défiscalisation des plus-values sur les cessions de filiales.
- Augmentation de 0,5% de la taxation de la valeur ajoutée, instaurée à la suite de la suppression de la taxe professionnelle de 1,5% à 2,2%, en exonérant les petites entreprises.
2. Une augmentation modérée et étalée dans le temps des cotisations patronales et salariales
3. Le Fonds de Réserve des Retraites pour faire face aux aléas sans remettre en cause le niveau des pensions, par une surtaxe de 15% de l'impôt sur les sociétés acquittée par les banques. Mouvement Démocrate (Modem)
A compléter.
Union pour un Mouvement Populaire (UMP)
A compléter.
Front National (FN)
A compléter.
Quelques articles
Le Medef la veut (et il n’est pas seul hélas) : la « retraite par points » encore pire que les 62 et 67 ans !
Le Sénat a voté, en octobre 2010, un amendement demandant que notre système de retraite soit entièrement revu en 2013 dans l’optique d’un passage à un système de retraite par points ou un système de comptes notionnels. Cet amendement a été repris par l’Assemblée nationale et programme un recul considérable pour nos retraites. Car, loin d’être une « concession » au mouvement social, comme le gouvernement Sarkozy a eu le culot de la présenter, les retraites par points ou les comptes notionnels sont pire que les 62 et les 67 ans ! C’est une bombe à retardement que le gouvernement a camouflé dans sa loi scélérate.
Début 2010, le gouvernement n’avait pas osé… Sarkozy, lors du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, avait demandé que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) remette, début 2010, un rapport sur les « modalités techniques de remplacement » de notre système de retraite (système par annuités) « soit par un régime par points, soit par un régime de comptes notionnels de retraite… »
Le rapport du COR concluait à la faisabilité « technique » d’un tel remplacement mais le gouvernement, après avoir hésité, avait finalement reculé devant la mobilisation sociale qu’aurait entrainée une mutation d’une telle ampleur. Imposer une telle réforme aurait, en effet, consisté à nous demander de mettre la tête dans un sac et de faire confiance à Sarkozy et à Parisot pour réformer nos retraites…Sarkozy s’était donc « contenté » de vouloir nous imposer le passage de l’âge légal de 60 à 62 ans et l’âge du taux plein de 65 à 67 ans
Disparition de tous les points de repère
Dans un système de retraites par points ou un système de comptes notionnels tous les points de repère collectifs (âge légal de la retraite, âge légal du taux plein, durée de cotisation, taux de remplacement minimum…) disparaîtraient. Le moment du départ à la retraite et le montant correspondant de la retraite seraient laissés au « libre choix » du futur retraité.
Dans un système de retraites par points, le futur retraité serait confronté au nombre de points qu’il aurait acquis et à la valeur du point eu moment de son départ en retraite. Ce système existe déjà pour les retraites complémentaires du secteur privé. Il s’est traduit, depuis 1994, par une dégradation continuelle du montant des retraites complémentaires. Pourtant, aucune mobilisation n’est venue au cours de ces 16 années s’opposer à cette régression.
Dans un système de comptes notionnels, le choix serait encore plus simple : pas de valeur du point mais un « capital virtuel » acquis au cours de la carrière et donnant droit à un montant de retraite en fonction de l’espérance de vie de sa génération.
Dans les deux cas, le « libre choix » consisterait à accepter de partir, par exemple, à 58 ans avec une retraite bien en-dessous du seuil de pauvreté, à 62 ans avec une retraite très basse ou à 65 ans avec une retraite plus conséquente. Ce « libre choix » serait, bien évidemment, limité à ceux qui auraient un travail et aurait la possibilité de le conserver.
Le système des comptes notionnels : le rêve du CAC40
Le système des comptes notionnels pousse la logique de la fin des repères collectifs et du « libre choix » du futur retraité à son aboutissement.
Ce système est d’autant plus dangereux que la direction de la CFDT et une partie de la direction du PS ne verraient pas d’un mauvais œil l’instauration d’un tel système.
En 2008, une étude d’Antoine Bozio et de Thomas Piketty « Pour un nouveau système de retraites » devenait la référence de ceux qui souhaitaient adopter un système de comptes notionnels. Cette étude tentait de démontrer la supériorité d’un tel régime sur le régime de retraite par annuités qui est le nôtre depuis la libération.
Ce régime aurait, certes, une incontestable supériorité pour les dirigeants des entreprises du CAC 40 mais serait, comme nous allons le voir, une catastrophe pour les salariés. [1]
Le système des comptes notionnels singent les fonds de pension
Le régime des comptes notionnels resterait un régime par répartition dans la mesure où ce seraient les cotisations de l’année qui paieraient les retraites de l’année et que ces cotisations ne feraient donc pas l’objet d’une épargne.
Mais pour le salarié, ce serait comme s’il avait épargné pour se constituer une épargne et constitué un « capital virtuel ». Ce « capital virtuel » serait revalorisé tous les ans et permettrait de percevoir une retraite en fonction du capital fictivement accumulé et de l’espérance de vie de sa génération. C’est très exactement ce que pratiquent aujourd’hui les assurances privés, avec leurs tables de mortalité et leur philanthropie bien connue.
Piketty et Bozio, pour que le système qu’ils recommandent n’apparaisse pas pour ce qu’il est réellement, un système totalement régressif, avancent l’idée d’une rémunération du « capital virtuel » fictivement accumulé de 2 % (au-dessus de l’inflation) chaque année. C’est une sinistre plaisanterie. Les salaires des 25 meilleures années servant, dans le secteur privé, au calcul de la retraite sont revalorisés en fonction de l’inflation. La valeur du point des retraites complémentaires évoluent également en fonction de l’inflation. On imagine les bonds des représentants du Medef à l’idée de revaloriser chaque année, la valeur du point ou les salaires pris en compte pour le calcul des retraites de 2 % de plus que l’inflation, alors même que les salaires directs n’augmentent, depuis 10 ans, que de 0,6 % de plus que cette inflation !
Une telle revalorisation ne pourrait en aucun cas résulter de négociations dans des salons feutrées. Seule une mobilisation encore plus massive que celle que nous venons de connaître. Pourrait l’imposer. Mais comment mobiliser pour un système totalement inconnu, balayant tous les points de repère collectifs sur lesquels se sont bâtis toutes les mobilisations en défense de nos retraites (1995, 2003, 2008, 2010…) ?
Pas d’augmentation des cotisations retraites patronales
Pour Piketty et Bozio, les cotisations sociales (patronales et salariales) resteraient figées à leur taux actuel de 25 %. Pourtant, si notre système de retraite est aujourd’hui en déficit, c’est bien parce que les cotisations retraites patronales stagnent depuis 20 ans. Bozio et Piketty acceptent de figer l’actuelle répartition des richesses aux dépens des retraités et au profit du capital. Ils donnent ainsi, entière satisfaction au Medef.
En cas d’augmentation de l’espérance de vie, le patronat n’aurait aucune obligation. Le système s’équilibrerait automatiquement mais uniquement sur le dos des salariés. Ce serait au salarié de décider « librement », seul dans son coin, de travailler plus longtemps (s’il le pouvait) ou d’accepter une retraite d’un montant inférieur.
Diviser pour régner
Pour Bozio et Piketty – oubliant au passage que le seul vrai gagnant du changement qu’ils proposent est le patronat – les gagnants de ce nouveau système seraient les salariés dont la carrière reste bloquée au plus bas.
C’est entièrement faux. Avec un calcul du montant des retraites non plus sur les 25 meilleures années mais sur la totalité de la carrière et une indexation du « capital virtuel » sur l’inflation, ces salariés verraient leur retraite diminuer de façon considérable.
Certes, leur retraite diminuerait moins que ceux dont la carrière aurait évolué et qui auraient, ainsi, un double intérêt à garder un calcul effectué sur les meilleures années. Mais pour Bozio et Piketty, que les salariés aux carrières bloquées perdent moins que les autres, feraient d’eux des gagnants.
L’espérance de vie calculée par catégorie
Bozio et Piketty proposent que le calcul de la retraite se fasse en fonction de l’espérance de vie par catégorie sociale. Mais quand il s’agit de préciser ce que devraient être ces catégories, nos deux auteurs sont aux abonnés absents. Selon eux, les catégories professionnelles de l’Insee seraient trop larges, d’autres catégories risqueraient d’être trop étroites…
Là encore, il est évident qu’il s’agit de diviser le salariat pour régner. Sur quels critères justifier, en effet, que les modalités de calcul puissent par exemple, avantager (de façon toute relative) un ouvrier d’usine ou du bâtiment, mais pénaliser une aide-soignant, un salarié de France-Télécom, un professeur des écoles, un conducteur de bus ou une caissière de supermarché ?
Une catastrophe pour les femmes
Si le calcul de la retraite se faisait en fonction de l’espérance de vie par « catégories », une « catégorie » de salariés serait aussitôt gravement menacée : les femmes.
Les femmes ont, en effet, aujourd’hui, une espérance de vie (à 60 ans) supérieure de 4,8 ans à celle des hommes. La logique du système de comptes notionnels voudrait donc que pour percevoir une retraite égale à celle d’un homme ayant eu le même salaire et au même poste, une femme travaille 4,8 années de plus. Quand on sait qu’aujourd’hui 29 % des femmes n’atteignent le taux plein qu’en raison de l’âge butoir de 65 ans et que le système de comptes notionnels fait disparaître cet âge butoir, il n’est pas difficile de concevoir à quelles inégalités ce système aboutirait. Sous prétexte, précisément, de réduire les inégalités entre les retraité(e)s.
Une catastrophe pour les fonctionnaires
Le système des comptes notionnels constituerait une régression considérable pour tous les salariés. Mais les fonctionnaires seraient particulièrement visés. Egalité oblige : le taux de leur cotisation retraite (patronale et salariale) serait fixé à 25 % comme pour les salariés du privé. Pour compenser cette baisse, Piketty et Bozio proposent qu’elle soit effectuée « en échange d’une augmentation structurelle de leur salaire ». Ils reconnaissent eux-mêmes ne pas sous-estimer « le caractère extrêmement délicat d’une telle transitions, en particulier en termes de crédibilité des engagements salariaux de l’Etat » Ce n’est rien de le dire. !
La solidarité évacuée de notre système de retraite
Pour ne prendre qu’un seul exemple, les trimestres de cotisations validés pour les femmes qui ont élevé des enfants, ne seraient plus pris en compte par le système de retraite.
Tout ce qui relève de la solidarité serait du domaine de l’Etat. Et chacun sait comment l’Etat traite ceux qu’ils considèrent comme des « assistés ».
Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3040
Citation :
Ce déficit soudain, et incontesté, de 30 milliards d'euros n'est effectivement pas lié à des données démographiques (plus de retraités et moins d'actifs) mais à la conjoncture économique. Contacté par @si, Gérard Filoche, inspecteur du travail et dirigeant PS, confirme que cette dégradation est liée à l'explosion du chômage depuis 2008. Selon les dernières statistiques de l'INSEE, la crise a coûté 600 000 emplois à l’économie française depuis l’automne 2008 : "600 000 emplois ont été détruits depuis le début de la crise dans le secteur marchand non agricole, dont 357 600 sur la seule année 2009. Du jamais-vu. Du coup le taux de chômage, qui était descendu à 7,8 % de la population active en 2008, est remonté fin 2009 à 9,6 %, son plus haut niveau depuis 1997". Et bien évidemment, tous ces chômeurs supplémentaires représentent des cotisations en moins pour les caisses des retraites. Selon Filoche, la hausse des exonérations de charges sociales (niches fiscales, bouclier fiscal) a également asséché les ressources des caisses de retraite. Sauf à considérer que le chômage ne descendra jamais, ce chiffre de 30 milliards est donc conjoncturel, et pas structurel.
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http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3053
Citation :
En février dernier, Xavier Bertrand avait ainsi déclaré sur BFM : "Quand vous preniez votre retraite à 60 ans en 1982, vous aviez dix ans d’espérance de vie, aujourd’hui vous avez vingt ans d’espérance de vie. Cette formidable bonne nouvelle, il faut la financer". C'est évident, non ? Sauf que le secrétaire général de l'UMP avait grossi les chiffres comme l'avait noté Libération dans sa rubrique desintox : "Aujourd’hui, l’espérance de vie à 60 ans (nombre d’années restant à vivre au-delà de cet âge) est de 22,2 ans pour les hommes et de 27 pour les femmes. L’évolution depuis 1982 est loin d’être aussi spectaculaire que ne l’affirme Bertrand. En 1980, l’espérance de vie à 60 ans n’était pas de dix ans comme il le dit, mais de 17,3 ans pour les hommes, et de 22,4 ans pour les femmes. Depuis trente ans, elle n’a donc pas progressé de dix ans, comme il le suggère, mais de 4,9 ans chez les hommes et de 4,6 ans chez les femmes. Selon les projections de l'INSEE, l'espérance de vie à 60 ans devrait dans les décennies à venir croître d'environ 1,3 année tous les dix ans. Un rythme nettement moins effréné que ce que Bertrand décrit".
Volontaire ou involontaire, cette erreur de Bertrand est liée à la différence entre l'espérance de vie à la naissance et l'espérance de vie à 60 ans.
[..]
Si l'espérance de vie augmente incontestablement, ces années supplémentaires peuvent-elles être consacrées au travail tout en préservant quelques années de retraite paisible ? Rien n'est moins sûr. Encore faut-il être apte à poursuivre une activité professionnelle et arriver à l’âge à la retraite en bonne santé. Pour le savoir, l'INSEE a un critère rarement mis en avant par les médias et les responsables politiques : l'espérance de vie en bonne santé, "c'est à dire sans limitation d'activité (ou sans incapacité majeure liée à des maladies chroniques, aux séquelles d'affections aiguës ou de traumatismes)". Ce chiffre est largement inférieur à l'espérance de vie à la naissance ou après 60 ans : "En France, en 2007, l'espérance de vie « en bonne santé » à la naissance est estimée à 64,2 ans pour les femmes. Elle est plus faible pour les hommes (63,1 ans)".
[..]
En tenant compte de ces deux critères (maladies professionnelles et espérance de vie en bonne santé), il apparaît donc qu'il y a un lien direct entre la hausse de l'espérance de vie et la retraite à 60 ans.
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http://www.autisme-economie.org/article151.html
Citation :
Il est plus facile de dépenser beaucoup quand on est riche que de dépenser peu quand on est pauvre. Comme on va le voir, le volet financier du dossier “ retraites ” est vite présenté : il est plus facile de consacrer aujourd’hui aux retraites 12% d’un PIB de 1500 milliards d’euros qu’il ne l’était il y a quarante ans d’y consacrer 5% d’un PIB de 750 milliards, et il sera plus facile encore dans quarante ans de dépenser pour les retraites 20% d’un PIB qui sera alors de 3000 milliards. De quarante ans en quarante ans, le doublement du PIB en monnaie constante permet de consacrer de trois à cinq fois plus aux retraites tout en quasi-doublant la richesse affectée aux actifs ou à l’investissement.
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Le rapport Cotis se trompe de valeur ajoutée
Citation :
Trois ou cinq points de baisse sur cinquante ans, on pinaille ! Pas vraiment, selon l'économiste Liêm Hoang Ngoc qui décrypte le même graphique dans son dernier ouvrage à paraître aux édition La dispute : «Sous la crise, la répartition des revenus». Trois points de baisse ramenés au PIB français représenteraient la bagatelle de 55 à 60 milliards d'euros en moins pour les salaires. Et, à prendre la VA brute, le chiffre le plus complet, les 5 points de baisse montent la perte pour les salariés à 80 à 90 milliards d'euros ! Un joli plan de relance...
[..]
Or, sans le dire, presque inconsciemment, Cotis prend d'emblée le chiffre le moins gênant (la valeur ajoutée au coût des facteurs de production) et conclut, avec élégance, que la baisse «n'atteindrait que deux à trois points de valeur ajoutée» sur la période étudiée.
[..]
Quand il avait confié une commission à Jacques Attali pour «libérer la croissance», beaucoup avaient critiqué le chef de l'Etat pour ne pas s'être interrogé sur la définition même de la croissance. Mais le Président n'était pas là pour faire avancer le débat : juste pour le clore. Idem avec la répartition des salaires : toute inepte que soit la règle des trois tiers, toute polémique que soit la définition de la valeur ajoutée, l'essentiel est de proposer un simulacre de débat public, ou, encore mieux de l'empêcher d'exister en s'appuyant sur une autorité supposée compétente, l'INSEE, mais qui, en l'occurrence, n'a pas su faire oublier qu'elle dépendait directement de l'état et de ceux qui l'occupent en ce moment.
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http://www.cyberpresse.ca/internat [...] ECRAN1POS2
Citation :
C'est lié à la dérégulation de ces marchés aux États-Unis en 2000. Des acteurs institutionnels - des caisses de retraite, des fonds spéculatifs et des banques d'investissement - sont entrés sur ces marchés, qui auparavant ne les intéressaient pas. Ces acteurs sont extrêmement puissants grâce aux sommes d'argent qu'ils peuvent mobiliser. Ils ont un effet déstabilisateur sur ces marchés. Et ils ne sont pas intéressés par les principes de l'économie agricole réelle. Ils ne s'intéressent pas aux stocks, à l'évolution de l'offre et de la demande. Pour eux, l'agriculture est un investissement comme un autre. Ils ont des positions purement spéculatives.
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Citation :
À cause du choc des prix, beaucoup de ménages dans des pays en développement ont eu du mal à continuer à se nourrir normalement. Ils ont changé leurs habitudes alimentaires, souvent en passant à un régime moins diversifié, plus pauvre en protéines animales. Au moins 100 millions de personnes dans le monde ont été réduites à l'extrême pauvreté en raison de cette crise.
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Une explication par le sketch...
http://mobile.agoravox.fr/tribune- [...] deux-81011
Un peu de philosophie...
Citation :
Bernard Friot (écrivain)
A la naissance des assurances sociales, le salaire était fait de 85% de salaire direct et de 15% de cotisation sociale, et ça ne prêtait pas à conséquence. Aujourd’hui, nous sommes à 60/40 : c’est déjà peu tolérable que 40% du salaire nous paie à ne rien faire, c’est-à-dire à travailler librement, à produire de la richesse et non pas à mettre en valeur du capital. Demain, continuer à financer les retraites par cotisations sociales supposera que plus de la moitié du salaire finance non pas le travail subordonné mais le travail libre.
[..]
La société de longue vie est une bonne nouvelle, pas un problème
[..]
plus le travail est productif, plus la valeur produite soit retournée aux travailleurs en étant affectée à l’inactivité, qu’il s’agisse de la baisse de la durée hebdomadaire, de la retraite, des études.
[..]
Or, contre une idée reçue, quelqu’un qui épargne ne finance pas sa propre retraite. La valeur, comme la monnaie qui l’exprime, ne peut pas se mettre en conserve. Seuls les biens durables qui servent à la production (et qui font l’objet d’un amortissement comptable sur quelques années) peuvent transmettre de la valeur d’une année sur l’autre ; mais l’essentiel des biens et services que nous produisons perdent leur valeur en cours d’année. Quand donc on épargne des titres financiers, on accumule non pas de la valeur qu’on remettra en circulation quand on liquidera son épargne, mais des droits sur la valeur créée au moment de cette liquidation. Les 600 milliards d’euros nécessaires pour financer les retraites de 2040 seront forcément produits en 2040 par les actifs de 2040.
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http://www.capital.fr/retraite/act [...] ail-541062
Citation :
Les statistiques montrent qu'à part des accidents de parcours, la santé des gens en activité est bonne jusqu'à 50 ans, âge à partir duquel les choses se dégradent rapidement. [..]
"Quand l'organisation dysfonctionne et que manquent les protections pour se prémunir de ces méfaits, les risques de pathologies croissent à une vitesse exponentielle", écrit le directeur du laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique de Paris. [..]
Travailler longtemps devient d'autant plus difficile que le travail n'est plus une fierté, estime François Desriaux.
"On ne demande pas aux gens de faire de la qualité, juste de faire efficace et rentable, donc ils finissent par avoir honte de ce qu'ils font", juge-t-il. [..]
"Ceux qui pâtissent des conditions de travail difficiles se taisent, ils sont dans l'impossibilité de verbaliser, de mettre dans le collectif", dit Laurence Théry, déléguée régionale de l'Agence régionale de l'amélioration des conditions de travail (Aract) en Picardie.
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Vulgarisation par l'exemple
Prise en compte des gains de productivité
Citation :
- Actuellement, nous avons 10 actifs pour 4 retraités. Ils produisent 100. Cela fait donc 7 par personne (100 : 14)
- dans quarante ans, nous aurons 10 actifs pour 8 retraités. Ils produiront 200, soit 11 par personne (200 : 18).
En conclusion, grâce aux gains de productivité, on peut assurer plus de richesses avec moins d'actifs et plus de retraités.
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Un peu d'économie...
Voir aussi cette intéressante contre-étude du rapport Cotis menée par des statisticiens de l'INSEE (dont M. Cotis est le directeur) qui montre les conséquences de certains choix dans les calculs afin de légitimer la baisse des salaires dans la valeur ajoutée et qui montre bien l'impact de la baisse des cotisations employeurs dans la valeur ajoutée passant de 18.5% en 1993 à moins de 16% de la valeur ajoutée en 2008 (voir page 15) même si l'évolution des salaires (en particulier pour les hauts revenus) a contrebalancé cette baisse au final.
http://www.oecd.org/dataoecd/32/17/45913469.pdf
Le rapport Cotis élude la question (page 46) :
"Depuis le milieu de la décennie 90 (figure 2.3), on observe, enfin, une légère inflexion des cotisations employeurs découlant de la mise en place des allègements de cotisations sociales. On peut s’interroger sur l’effet qu’a eu cette politique à la fois sur le partage de la valeur ajoutée et la dynamique des salaires. Un examen complet des effets de cette politique sortirait du cadre du présent rapport."
Public, privé : tout compte fait, des retraites comparables
Citation :
Les règles de calcul de la pension diffèrent selon le secteur. Les six derniers mois de salaire sont pris en compte (mais pas les primes, qui représentent en moyenne 30 % de la rémunération) pour la fonction publique, les 25 « meilleures années » (primes incluses) pour les salariés du privé. Pour autant, à l’arrivée, « les niveaux de pensions sont sensiblement égaux pour des salaires et des carrières comparables », souligne Gérard Rodriguez, conseiller confédéral de la CGT. La retraite moyenne, tous régimes confondus, s’élève à 1 301 euros. Dans la fonction publique territoriale et hospitalière, elle atteint un niveau voisin (1 227 euros). Si elle est en revanche sensiblement plus élevée pour les fonctionnaires d’État (1 767 euros), c’est, surtout, du fait de la présence parmi eux d’une forte proportion de cadres. Le Conseil d’orientation des retraites (COR), dans son dernier rapport (janvier 2013), observe : « Malgré des règles différentes de calcul des pensions, les taux de remplacement (du salaire par la pension – NDLR) médians des salaires du secteur privé et du secteur public sont proches (respectivement 74,5 % et 75,2 %). » Modifier le mode de calcul de la pension des fonctionnaires en prenant en compte les dix « meilleures années » représenterait un coup très dur : une baisse de 6 à 10 % de la retraite, selon la catégorie à laquelle ils appartiennent, a calculé l’UGFF-CGT.
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On voit bien sur ce graphique que les fonctionnaires territoriaux (la majorité des fonctionnaires en France) est très proche du régime général :
Liens
Bernard Friot : Financement des retraites : l’enjeu des cotisations patronales
Martine Bulard : Retraites, idées fausses et vrais enjeux
Robert Castel : La retraite est le droit social par excellence
http://www.retraites-2010.fr
http://www.juritravail.com/Actuali [...] te/Id/1018
http://www.filoche.net/2010/05/29/ [...] ai-a-13-h/
http://www.acrimed.org/article3404.html
http://www.pratique.fr/retraite-ba [...] ciale.html
http://finances.fr.msn.com/communa [...] =151567328
http://www.liberation.fr/economie/ [...] nutilement
http://www.retraite.net/retraite-artisans,d2-4.html
http://www.insee.fr/fr/themes/docu [...] _id=ip1201
http://www.alternatives-economique [...] 31485.html
http://alternatives-economiques.fr [...] retraites/
http://www.monde-diplomatique.fr/2 [...] IBEY/19183
http://www.senat.fr/rap/l09-090-5/l09-090-52.html
http://dechiffrages.blog.lemonde.f [...] ensionnee/
http://www.lemonde.fr/idees/articl [...] _3232.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/act [...] aites.html
Et si le grand gagnant c'était guillaume et le privé ? http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t24346206
La retraite par capitalisation peut ne pas fonctionner... http://caderange.canalblog.com/arc [...] 44951.html
La défaite de la retraite par capitalisation : http://www.lesmotsontunsens.com/10 [...] te-us-3585
http://www.abcbourse.com/analyses/ [...] s-503.aspx
Fonctionnement caisse de retraites des fonctionnaires : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t24361858
Solidarité entre les caisses : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t24361919
http://www.alternativelibertaire.o [...] rticle3528
Les nouveaux fonds de pension, la face cachée de la réforme des retraites : http://ownipolitics.com/2010/10/29 [...] t-epargne/
Explication du système de retraites par répartition par Étienne Chouard : http://www.youtube.com/watch?v=mmcCMzxBs-E
A compléter.
AGFF : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t24341041
Un déficit assez léger : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t24443563 ---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
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