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Auteur Sujet :

[Topic Unique] Financement du système des retraites par répartition

n°22758900
foupou
Je l'affirme donc tu la fermes
Posté le 29-05-2010 à 12:28:25  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Zaib3k a écrit :


 
 
purée !!! mais c'est le truc auquel je pense depuis longtemps. Enfin qq1 qui pense comme moi  [:emerveille] le smic pour tous et le différentiel de "pouvoir d'achat" durant la vie active pour mieux vivre et/ou préparer le complément de revenu.


Combien de personnes serait prête à ce qu'on leur prenne 5000€ ou plus sur leur salaire pendant toutes leur carrière pour avoir une retraite de 1000€ ?

mood
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Posté le 29-05-2010 à 12:28:25  profilanswer
 

n°22758902
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 12:28:32  profilanswer
 

Moi ce qui me fait mourir de rire dans ce débat, c'est qu'apparemment personne ne relève qu'une TRÈS grande proportion de cadres (c'est un exemple) se font débarquer à 50 ans voire moins.
 
Alors c'est bien gentil de vouloir faire travailler les gens plus longtemps, mais il va falloir commencer par instaurer des règles drastiques pour forcer les entreprises à employer les séniors.
 
Or, plus le temps passe, et plus on voit que la tendance pour les entreprises, c'est de débarquer les séniors de plus en plus tôt, d'abord pour économiser sur les salaires à compétence équivalente et également dans les domaines IT, pour suivre les évolutions du secteur où les séniors (faute de formation continue) sont parfois complètement dépassés.
 
Bref, bienvenue dans un monde meilleur où seuls quelques fonctionnaires auront une retraite à taux plein et où les très riches finiront paisiblement leurs jours pendant que tous les autres auront des demi (quart de) retraites...


---------------
Expert en expertises
n°22758966
Zaib3k
Posté le 29-05-2010 à 12:35:58  profilanswer
 

foupou a écrit :


Combien de personnes serait prête à ce qu'on leur prenne 5000€ ou plus sur leur salaire pendant toutes leur carrière pour avoir une retraite de 1000€ ?


 
selon moi, le truc c'est que les retraites des très riches seront assurés par les revenus de leur patrimoine. Que la part de retraite issu des cotisations soit faible, c'est acceptable.
 
Pour schématiser comme un cochon:
le pauvre vie mieux pendant 40 ans car la charge des retraites est assurés par la totalité de la population et que le montant a financer est plus faible. Il a plus d'argent pour manger. A la retraite, il gagne le smic et basta. Il n'aurait pas eu plus avec le système actuel.
 
le riche vie pareil ou presque pendant 40 ans. Sa contribution au système de solidarité est quasi identique et il continue à se faire un patrimoine. A la retraite, il touche son smic (moins qu'avant) et ses rentes perso (pareil ou plus). Le bilan est en sa défaveur mais c'est acceptable. La part du système de solidarité est faible pour lui.
 
Le moyen vie pareil mais il doit choisir entre faire l'effort de se constituer un pécule pour une retraite confortable ou vivre mieux sa vie actif au détriment de sa retraite.
 
 
en très gros. Assiette large, très large. Retraite identique pour tout le monde. Cotisation plus faible (en moyenne) durant la vie active. Prise en compte de la pénibilité et de la durée de vie. Fiscalité de l'assurance vie ou autre stable dans le temps.

n°22758978
Zaib3k
Posté le 29-05-2010 à 12:37:52  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :

Moi ce qui me fait mourir de rire dans ce débat, c'est qu'apparemment personne ne relève qu'une TRÈS grande proportion de cadres (c'est un exemple) se font débarquer à 50 ans voire moins.
 
Alors c'est bien gentil de vouloir faire travailler les gens plus longtemps, mais il va falloir commencer par instaurer des règles drastiques pour forcer les entreprises à employer les séniors.
 
Or, plus le temps passe, et plus on voit que la tendance pour les entreprises, c'est de débarquer les séniors de plus en plus tôt, d'abord pour économiser sur les salaires à compétence équivalente et également dans les domaines IT, pour suivre les évolutions du secteur où les séniors (faute de formation continue) sont parfois complètement dépassés.
 
Bref, bienvenue dans un monde meilleur où seuls quelques fonctionnaires auront une retraite à taux plein et où les très riches finiront paisiblement leurs jours pendant que tous les autres auront des demi (quart de) retraites...


 
Comme le dit Austro, il faudrait aussi arrêter de croire que l'ancienneté (ou l'age simplement) seule justifie une progression des salaires. Bien souvent, je ne vois pas pourquoi un vieux serait significativement plus payer qu'une jeune à poste et responsabilité équivalents.

n°22758997
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 12:39:58  profilanswer
 

Zaib3k a écrit :


 
selon moi, le truc c'est que les retraites des très riches seront assurés par les revenus de leur patrimoine. Que la part de retraite issu des cotisations soit faible, c'est acceptable.
 


 
Non mais faut arrêter de rêver deux secondes hein. Dans 30 ans, vue la proportion folle de seniors, TOUTES les retraites seront assurées par les revenus du patrimoine. On aura des seniors très riches parce qu'ils étaient déjà riches avant, et le reste, des séniors ultra-pauvres qui, si tout va bien auront le minimum pour survivre. C'est déjà la tendance actuelle, mais ce sera bien pire plus tard, parce qu'objectivement, PLUS PERSONNE à part quelques fonctionnaires et quelques professions n'auront l'occasion de cotiser 40 ou 43 ans durant leur vie active.  :o


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Expert en expertises
n°22759002
foupou
Je l'affirme donc tu la fermes
Posté le 29-05-2010 à 12:40:50  profilanswer
 

Zaib3k a écrit :


 
selon moi, le truc c'est que les retraites des très riches seront assurés par les revenus de leur patrimoine. Que la part de retraite issu des cotisations soit faible, c'est acceptable.


Si tu veux, mais dans un autre pays les revenus de leur patrimoine serait plus important puisqu'on aura moins ponctionner leur revenu au cours de leur carrière.  

n°22759009
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 12:41:40  profilanswer
 

Zaib3k a écrit :


 
Comme le dit Austro, il faudrait aussi arrêter de croire que l'ancienneté (ou l'age simplement) seule justifie une progression des salaires. Bien souvent, je ne vois pas pourquoi un vieux serait significativement plus payer qu'une jeune à poste et responsabilité équivalents.


 
Parce que si tu renonces à tout plan de carrière au sein d'une grosse entreprise, tu casses la productivité ainsi que l'envie de travailler et tu ne peux plus fidéliser les employés qui passent leur temps à cherche autre chose (pour ceux qui le peuvent) et pour les autres perdent toute motivation et n'attendent qu'une seule chose : que la journée s'achève.


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Expert en expertises
n°22759028
Zaib3k
Posté le 29-05-2010 à 12:44:46  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :


 
Non mais faut arrêter de rêver deux secondes hein. Dans 30 ans, vue la proportion folle de seniors, TOUTES les retraites seront assurées par les revenus du patrimoine. On aura des seniors très riches parce qu'ils étaient déjà riches avant, et le reste, des séniors ultra-pauvres qui, si tout va bien auront le minimum pour survivre. C'est déjà la tendance actuelle, mais ce sera bien pire plus tard, parce qu'objectivement, PLUS PERSONNE à part quelques fonctionnaires et quelques professions n'auront l'occasion de cotiser 40 ou 43 ans durant leur vie active.  :o


 
c'est pourquoi je crois qu'il est possible que ces personnes riches acceptent de payer un peu plus pour la solidarité et/ou recevoir moins par la solidarité.
 
Ce sera tjr ça de pris pour les autres.
 
Un gugus qui émarge à 50k€ par mois aura très certainement de quoi vivre sans souci même si le système ne lui reversait rien. Donc, il doit pouvoir se content de 1k€ "comme tout le monde" au lieu des 25k€ "payés par tout le monde".  
 
Bref, c'est une vue de l'esprit. Les politiques n'auront jamais le courage de bouger le petit doigt, les veaux se révolteront à la moindre proposition pragmatique et perso je vais essayer de me démerder pour faire partie des séniors riches :o
 
On pourrait aussi commencer par revoir la fiscalité de zéro. Ca ferait pas de mal.

n°22759030
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 12:44:56  profilanswer
 

foupou a écrit :


Si tu veux, mais dans un autre pays les revenus de leur patrimoine serait plus important puisqu'on aura moins ponctionner leur revenu au cours de leur carrière.  


 
Ben c'est exactement l'argument de ceux qui défendent le libéralisme. [:spamafote]
 
1) on peut plus payer.
2) Il faut arrêter de ponctionner (moins de pouvoir d'achat)
3) c'est aux gens de se débrouiller s'il veulent arrêter de travailler un jour
etc...
 
Et on s'y dirige tout droit parce que l'autre option : 50% des gens qui travaillent pour assurer la retraire des 50% restant (vers 2030-2040), c'est du communisme à ce niveau là, et personne n'en voudra apparemment...


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Expert en expertises
n°22759051
Zaib3k
Posté le 29-05-2010 à 12:47:26  profilanswer
 

foupou a écrit :


Si tu veux, mais dans un autre pays les revenus de leur patrimoine serait plus important puisqu'on aura moins ponctionner leur revenu au cours de leur carrière.  


 
pas sûr. :o
 
avec une rente identique pour tous, il faudra bcp moins lever de cotisation. Je serai curieux de voir combien coutent aujourd'hui les retraites et combien elles couteraient si leur montant par tête était le même (un sorte de smic).

mood
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Posté le 29-05-2010 à 12:47:26  profilanswer
 

n°22759054
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 12:47:44  profilanswer
 

Zaib3k a écrit :


 
c'est pourquoi je crois qu'il est possible que ces personnes riches acceptent de payer un peu plus pour la solidarité et/ou recevoir moins par la solidarité.
 
Ce sera tjr ça de pris pour les autres.


 
J'y crois pas une seule seconde. Les vieux riches s'exileront ailleurs et puis c'est tout.
 

Citation :

Un gugus qui émarge à 50k€ par mois aura très certainement de quoi vivre sans souci même si le système ne lui reversait rien. Donc, il doit pouvoir se content de 1k€ "comme tout le monde" au lieu des 25k€ "payés par tout le monde".  
 
Bref, c'est une vue de l'esprit. Les politiques n'auront jamais le courage de bouger le petit doigt, les veaux se révolteront à la moindre proposition pragmatique et perso je vais essayer de me démerder pour faire partie des séniors riches :o
 
On pourrait aussi commencer par revoir la fiscalité de zéro. Ca ferait pas de mal.


 
Il faudrait TOUT revoir en effet, et personne n'en aura le courage, ni les moyens de toutes façons. L'évolution est inéluctable : On aura 50% de séniors, et personne ne voudra payer pour eux, d'autant qu'on continue à vouloir des entreprises compétitives et du pouvoir d'achat chez les travailleurs, donc on ne pourra/voudra pas ponctionner.


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Expert en expertises
n°22759070
Zaib3k
Posté le 29-05-2010 à 12:49:10  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :


 
J'y crois pas une seule seconde. Les vieux riches s'exileront ailleurs et puis c'est tout.
 

Citation :

Un gugus qui émarge à 50k€ par mois aura très certainement de quoi vivre sans souci même si le système ne lui reversait rien. Donc, il doit pouvoir se content de 1k€ "comme tout le monde" au lieu des 25k€ "payés par tout le monde".  
 
Bref, c'est une vue de l'esprit. Les politiques n'auront jamais le courage de bouger le petit doigt, les veaux se révolteront à la moindre proposition pragmatique et perso je vais essayer de me démerder pour faire partie des séniors riches :o
 
On pourrait aussi commencer par revoir la fiscalité de zéro. Ca ferait pas de mal.


 
Il faudrait TOUT revoir en effet, et personne n'en aura le courage, ni les moyens de toutes façons. L'évolution est inéluctable : On aura 50% de séniors, et personne ne voudra payer pour eux, d'autant qu'on continue à vouloir des entreprises compétitives et du pouvoir d'achat chez les travailleurs, donc on ne pourra/voudra pas ponctionner.


 
je dois être un peu naïf :D
 
et je suis favorable à une dictature éclairée et bienfaisante.

n°22759167
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 29-05-2010 à 13:02:53  profilanswer
 

foupou a écrit :


Si tu veux, mais dans un autre pays les revenus de leur patrimoine serait plus important puisqu'on aura moins ponctionner leur revenu au cours de leur carrière.  


 
Donc ça laissera des emplois vacants en France. C'est un bon moyen de faire baisser le chômage ça :)


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°22759185
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 29-05-2010 à 13:04:26  profilanswer
 

Zaib3k a écrit :

Je serai curieux de voir combien coutent aujourd'hui les retraites


 
C'est indiqué dans le premier post  :heink:  


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Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°22759202
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 13:07:20  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :


 
Donc ça laissera des emplois vacants en France. C'est un bon moyen de faire baisser le chômage ça :)


 
Mon pauvre, dans un système capitaliste, l'emploi dans un pays est proportionnel à la quantité de capital qui s'y trouve. Dans qu'on est dans un système capitaliste mondialisé, on a pas d'autre choix que d'encourager ceux qui ont du pognon à y rester, voire à s'y installer.
 
JAMAIS on ne prendra des mesures qui feront fuir ceux qui détiennent du capital. L'évolution sociale à laquelle on assiste (moins de gens riches qui deviendront de plus en plus riches et plus de pauvres avec les minima sociaux, dont les futurs retraités) est inéluctable sauf révolution d'envergure (avec changement de mode de vie/consommation à la clé dont personne ne veut vraiment)


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Expert en expertises
n°22759381
cappa
Posté le 29-05-2010 à 13:29:08  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :


 
Mon pauvre, dans un système capitaliste, l'emploi dans un pays est proportionnel à la quantité de capital qui s'y trouve. Dans qu'on est dans un système capitaliste mondialisé, on a pas d'autre choix que d'encourager ceux qui ont du pognon à y rester, voire à s'y installer.
 
JAMAIS on ne prendra des mesures qui feront fuir ceux qui détiennent du capital. L'évolution sociale à laquelle on assiste (moins de gens riches qui deviendront de plus en plus riches et plus de pauvres avec les minima sociaux, dont les futurs retraités) est inéluctable sauf révolution d'envergure (avec changement de mode de vie/consommation à la clé dont personne ne veut vraiment)


Mais qui est ce on ? On est dans un système capitaliste ou bien dans une démocratie? Tu constates une fatalité mais est-ce que c'est normal à ton avis? Et enfin, où veux-tu que les "riches" aillent? Les capitaux peuvent être taxés et les pierres de l'immobilier ne bougent pas du pays. C'est du fantasme cette pseudo menace des riches. D'autant plus que c'est les prendre tous pour des opportunistes, doublés de crétins. Avec cette définition des riches, la France serait en vente. Heu... avec le pouvoir actuel tu as pas non plus totalement tort  :sweat:


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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°22759386
castormali​n
Tout est vraiment génial
Posté le 29-05-2010 à 13:29:48  profilanswer
 

Bonne idée de topik.
Justement, je me disais, et j'expliquais théâtralement, (en faisant un gros bide :D ) à mes collègues que sachant qu'à priori la productivité était plutôt en augmentation (c'est dans ce but non le management débile qu'ils nous imposent ?) (je me servais de data lues dans un bouquin de Susan George ou Naomi Klein, je sais plus), sur le même temps, on est censé avoir produit plus de richesse. Le salaire a t-il monté d'autant (en pouvoir d'achat bien sûr) ? Je dirais que non. Donc c'est qu'il y a du blé qui se promène quelque part. J'ai bien une petite idée d'où il peut se trouver [:gidoin] [:pastor] [:blocherhaha]  
 
Je partage certaines idées qui ont été évoquées. J'aimerais juste ajouter une petite réflexion :
 
Travailler plus vieux ne me gênerait pas. Enfin il faut savoir comment. J'ai eu un job intéressant et stimulant et intéressant. Je me verrais bien le faire longtemps... Aujourd'hui ce n'est plus le cas. Je me verrais même craquer et tout lâcher... Ce serait débile, ce n'est pas un mauvais job, un bon job même. Mais dans ce contexte de management, j'en reste à je fais mon job, je suis payé. Ma boîte ? je m'en tape, qu'elle gagne pas un marché convoité, tant que j'ai ma paye, ça me va. Un vrai coyote.
Bref, quand je vois que dans la tendance actuelle, on a plutôt tendance à tout rationnaliser pour essorer le travailleur au max, je me dis qu'on ira pas bien loin... Pourtant, le travail me structure. Alors oui, travailler plus vieux mais aujourd'hui favoriser pour tous les travailleurs des périodes de congés éventuellement non payés (genre années sabbatiques de deux trois mois), éventuellement baisse du temps de travail, formation continue pour une reconversion (il faut que les gens qui ont des boulots pénibles puissent se reconvertir dans des boulots non pénibles et usant), favoriser le savoir faire et sa transmission plutôt que des bonshommes uniformes et équivalents (donc remplaçables)... Voilà, ce que je propose est un paradoxe : travailler moins (mais mieux) pour éventuellement travailler plus longtemps. Dans mon système de valeur, c'est surtout les travaux pénibles qui sont les plus méritants (j'ai donc assez peu de mérite :jap: ). Mais bon, je sais que ce que je propose est impossible, ce serait tout le travail qui serait à repenser [:lechewal]  

Spoiler :

daÿsolaÿ pour le pavé et féloches ceux qui ont lu jusqu'au bout [:the_warrior]


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on est pas des vaches à lait, boycottez les dlc  [:mcberd], fan club Cyril Lignac, les films inspirés de livres, profil sens critique
n°22759444
moonboots
Posté le 29-05-2010 à 13:35:21  profilanswer
 

de toute façon fixer un âge de départ ne rime à rien, quoiqu'il vaille mieux le fixer à 60 ans plutôt que 65 ans, parce que ça ne sert à rien de parler de ça si on fait l'impasse sur tout le reste (à commencer par le chômage qui sera aggravé quand on mettra plus de gens sur le marché du travail), et a fortiori quand on fait l'impasse sur toute la complexité du bidule : quelle a été la pénibilité, quelle a été la quantité d'années travaillées, est-ce qu'on a encore envie de travailler, etc...

 

donc ce débat c'est une stratégie pour que les actionnaires continuent à s'en mette plein les poches sans qu'on remette en cause la répartition des richesses, c'est facile de faire une propagande anxiogène sur un tel sujet, comme on le fait pour la dette...


Message édité par moonboots le 29-05-2010 à 13:36:33
n°22759461
cappa
Posté le 29-05-2010 à 13:37:36  profilanswer
 

castormalin a écrit :


 Voilà, ce que je propose est un paradoxe : travailler moins (mais mieux) pour éventuellement travailler plus longtemps. Dans mon système de valeur, c'est surtout les travaux pénibles qui sont les plus méritants (j'ai donc assez peu de mérite :jap: ). Mais bon, je sais que ce que je propose est impossible, ce serait tout le travail qui serait à repenser [:lechewal]  

Spoiler :

daÿsolaÿ pour le pavé et féloches ceux qui ont lu jusqu'au bout [:the_warrior]



Evidemment.  :jap: (pas que c'est impossible, mais c'est évidemment ce qu'il faut faire)
Et ceux qui défendent le travail vieux sont tous des gens qui ont des boulots qu'ils apprécient, ou bien sans aucune pénibilité, à la rigueur certains commerçants, des postes de direction etc... (ou des beaufs à l'esprit vengeur aussi) En plus de la motivation du salaire ou de l'indépendance. Mais le gros des travailleurs sont des salariés et sont à des postes peu savoureux ou pénibles (répétitifs ou difficiles physiquement).
 
De plus en prônant l'exploitation de la main-d'œuvre sur la durée , on ne défend pas la valeur du travail. Si on veut défendre la valeur travail et faire travailler les gens plus longtemps il faut par exemple faire basculer les vieux travailleurs en mode formateurs. Il n'est plus temps pour eux de bosser comme des chèvres, mais leurs savoirs valent de l'or s'il est bien transmis. Ça c'est valorisant, ça prolonge le temps de travail et ça forme la relève. Mais ce n'est pas exactement la valeur du travail qui passionne la droite, mais ce que rapporte un ouvrier servile au Medef... Un peu évident ce que je dis. :o

Message cité 2 fois
Message édité par cappa le 29-05-2010 à 13:39:24

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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°22759510
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 13:42:39  profilanswer
 

cappa a écrit :


Mais qui est ce on ? On est dans un système capitaliste ou bien dans une démocratie? Tu constates une fatalité mais est-ce que c'est normal à ton avis?


 
Normal non, une fatalité, vue la mentalité des gens oui.
 

Citation :

Et enfin, où veux-tu que les "riches" aillent? Les capitaux peuvent être taxés et les pierres de l'immobilier ne bougent pas du pays. C'est du fantasme cette pseudo menace des riches.


 
Tu devrais un peu te renseigner sur l'expatriation des retraités au Maroc, en Tunisie etc... Et même dans certains pays asiatiques maintenant. C'est une tendance forte déjà de nos jours.
 


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Expert en expertises
n°22759588
cappa
Posté le 29-05-2010 à 13:51:07  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :


Tu devrais un peu te renseigner sur l'expatriation des retraités au Maroc, en Tunisie etc... Et même dans certains pays asiatiques maintenant. C'est une tendance forte déjà de nos jours.
 


Je sais mais d'une part le coût de la vie touche tout le monde (et certains bourgeois ne conçoivent pas la bourgeoisie moderne non plus, c'est à dire sans larbins sous-payés qu'on trouve malheureusement encore dans les pays les plus pauvres et c'est appelé à revenir chez nous :sweat: ). Et d'autre part il y a longtemps que des multimillionnaires comme le PDG de carrefour squatte la belgique ou autre. Quand on est pas solidaire, on ne le deviendra pas sous le prétexte qu'on a rien à payer. Pour ne pas se sentir lèser de la fuite des capitaux, il suffit de les taxer. Plus efficace encore serait d'analyser la moralité de la conduite de ceux qui fuient réellement la fiscalité. T'as un gros beauf à l'UMP qui a parlé de nationalité déchue, c'est un exemple de beauf mais pour dire qu'on est pas obligé de tout accepter.  
 
Mais ton constat est correct, simplement pas irréversible je pense.


Message édité par cappa le 29-05-2010 à 13:53:08

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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°22759597
moonboots
Posté le 29-05-2010 à 13:52:31  profilanswer
 

de toute façon les faits montrent que ça ne retient pas les riches/très riches de baisser les impôts, donc que ceux qui n'aiment pas la France et sa fiscalité s'en aillent   :/

n°22759609
cappa
Posté le 29-05-2010 à 13:54:10  profilanswer
 

moonboots a écrit :

de toute façon les faits montrent que ça ne retient pas les riches/très riches de baisser les impôts, donc que ceux qui n'aiment pas la France et sa fiscalité s'en aillent   :/


Le monde change, on a besoin de cerveaux réactifs, pas de gens qui amassent les louis d'or.


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n°22759615
castormali​n
Tout est vraiment génial
Posté le 29-05-2010 à 13:54:49  profilanswer
 

cappa a écrit :


Evidemment.  :jap: (pas que c'est impossible, mais c'est évidemment ce qu'il faut faire)
Et ceux qui défendent le travail vieux sont tous des gens qui ont des boulots qu'ils apprécient, ou bien sans aucune pénibilité, à la rigueur certains commerçants, des postes de direction etc... (ou des beaufs à l'esprit vengeur aussi) En plus de la motivation du salaire ou de l'indépendance. Mais le gros des travailleurs sont des salariés et sont à des postes peu savoureux ou pénibles (répétitifs ou difficiles physiquement).
 
De plus en prônant l'exploitation de la main-d'œuvre sur la durée , on ne défend pas la valeur du travail. Si on veut défendre la valeur travail et faire travailler les gens plus longtemps il faut par exemple faire basculer les vieux travailleurs en mode formateurs. Il n'est plus temps pour eux de bosser comme des chèvres, mais leurs savoirs valent de l'or s'il est bien transmis. Ça c'est valorisant, ça prolonge le temps de travail et ça forme la relève. Mais ce n'est pas exactement la valeur du travail qui passionne la droite, mais ce que rapporte un ouvrier servile au Medef... Un peu évident ce que je dis. :o


c'est un peu une valeur qui est implicite dans ma réflexion sur le savoir faire :faire:
Le savoir faire fin, je dirais que c'est l'ennemi du bon manager, ça demande du temps, du toucher et s'acquiert sur tout une vie. Ainsi, si on met en avant cette valeur, les seuls à la posséder sont les vieux dont l'activité logique deviendrait donc la transmission du savoir.


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on est pas des vaches à lait, boycottez les dlc  [:mcberd], fan club Cyril Lignac, les films inspirés de livres, profil sens critique
n°22759677
cappa
Posté le 29-05-2010 à 14:00:55  profilanswer
 

castormalin a écrit :


c'est un peu une valeur qui est implicite dans ma réflexion sur le savoir faire :faire:
Le savoir faire fin, je dirais que c'est l'ennemi du bon manager, ça demande du temps, du toucher et s'acquiert sur tout une vie. Ainsi, si on met en avant cette valeur, les seuls à la posséder sont les vieux dont l'activité logique deviendrait donc la transmission du savoir.


Si on arrive à prévoir pour les vieux un parcours type avec en bout de course un rôle de formation, il y a moyen que ça rapporte énormément. Mais c'est évidemment difficile et novateur comme genre de projet. De plus , obstacle majeur , le patron typé Medef perd le plaisir de martyriser son vieux de service si le savoir de ce dernier est reconnu comme tel. C'est plutôt le patron ou le jeune cadre arriviste qui en prennent pour leur matricule. Obstacle psychologique de taille chez nous.


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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°22760712
moonboots
Posté le 29-05-2010 à 16:40:32  profilanswer
 


mais +1, je ne sais pas pourquoi on parle encore d'équité en ce qui concerne la santé puisque les mutuelles sont la porte ouverte à une forme de privatisation et à des soins qui varient selon les moyens des assurés, d'autant plus qu'elles ont changé de statut il me semble...


Message édité par moonboots le 29-05-2010 à 16:41:11
n°22760765
cappa
Posté le 29-05-2010 à 16:50:13  profilanswer
 


Ok :o  
 
Mais je n'ose pas dire que c'est complètement idiot, ça part d'une bonne tentative de synthèse mais la fin ne va pas.  [:le nivea sun de dm]  
 
 Le salaire chez nous est dans une coquille juridique, c'est aussi un droit et ça a un sens qui dépasse largement la productivité. D'ailleurs une entreprise s'appelle aussi une société, c'est pas anodin.  
 
De plus du point de vue purement technique, le salaire est mélangé avec des cotisations diverses qui ramène à ce que tu dis dans la première partie de ton post, et le salaire productiviste n'existe pas, c'est son utilité sociale qui le définit, son côté  collectif comme tu dis, ou plutôt social donc.
 
Le problème est celui  de la valorisation de l'ouvrier par son travail, c'est-à-dire du sens que ça a pour lui , est-ce que le jeu en vaut la chandelle, qu'est-ce que je deviens, pourquoi je trime au lieu de braquer Louis Vuitton? C'est aussi important que tes histoires de productivité.  
 
Si une entreprise ne peut pas payer ses employés, il faut que le secteur se reconvertisse fissa, il n'est pas question d'ajuster le salaire librement comme tu le dis sous prétexte qu'on peut encore tirer de quoi payer la BMW du boss. Tu parles, si tu crois que ça n'entrainerait pas de graves dérives d'autoriser de manière claire la baisse du salaire d'un employé dans son parcours en entreprise...  Déjà que ça suit souvent à peine l'évolution des prix, et encore je suis gentil...
 
Maintenant si ton idée c'est que toute entreprise doit partager tous les bénéfices de la production en fonction de la productivité de chacun, là c'est une autre histoire, mais c'est plutôt utopique , les patrons adorant se mettre en valeur même quand ils ne glandent presque rien. Et ne me dis pas que je délire avec ce modèle de patron. Le boss d'un magazin de musique près de chez moi roule en ferrari et se contente de mettre le pieds dans la boutique pour jeter un oeil de temps en temps sur les employés qui, eux, produisent quelque chose, mais qui n'ont pas les clés de la boutique. En bref, la productivité ne sert à rien dans toutes ces histoires. C'est juste ce que je voulais dire, sinon rien de spécial. Voilou.


Message édité par cappa le 29-05-2010 à 16:59:16

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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°22760935
Mistral_ w​inner
Aucun rapport.
Posté le 29-05-2010 à 17:19:22  profilanswer
 


La pilule va pas etre facile a leur faire avaler : "vous possedez experience et expertise (sinon vous auriez gicle plus tot), donc on va vous payer moins que l'annee derniere pour le meme boulot" [:clooney19]


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Life is like a pubic hair on a toilet seat. Eventually you'll get pissed off...
n°22761529
el muchach​o
Comfortably Numb
Posté le 29-05-2010 à 18:42:56  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :

 

Non mais faut arrêter de rêver deux secondes hein. Dans 30 ans, vue la proportion folle de seniors, TOUTES les retraites seront assurées par les revenus du patrimoine. On aura des seniors très riches parce qu'ils étaient déjà riches avant, et le reste, des séniors ultra-pauvres qui, si tout va bien auront le minimum pour survivre. C'est déjà la tendance actuelle, mais ce sera bien pire plus tard, parce qu'objectivement, PLUS PERSONNE à part quelques fonctionnaires et quelques professions n'auront l'occasion de cotiser 40 ou 43 ans durant leur vie active.  :o

 

Effectivement, la plupart des informaticiens ne feront jamais les 43 ans. On peut espérer se faire dégager aux alentours de 58 ans, ce qui signifie 35 ans grand maximum de cotisations. Autrement dit, une retraite représentant une fraction seulement de la retraite à "taux plein", qui elle-même doit être de 75% du dernier salaire ou qq chose comme ça.

 

DONC, de deux choses l'une:

 

1. soit le gouvernement oblige les entreprises à garder les seniors plus longtemps en augmentant l'âge légal de la retraite (à supposer que l'âge moyen de vie en bonne santé augmente proportionnellement, ce qui fait un gros SI). On imagine les problèmes qu'une telle obligation poseraient: chômage des jeunes, baisse de la rentabilité des entreprises. Je doute qu'un gouvernement fasse quoi que ce soit dans ce sens.

 

2. soit il ment en disant qu'il "n'est pas question de baisser les retraites". En augmentant l'âge légal de la retraite, il augmente le nombre d'annuités pour obtenir une retraite à taux plein déjà inatteignable, et par conséquent, il diminue mécaniquement les retraites.

Message cité 1 fois
Message édité par el muchacho le 29-05-2010 à 18:47:11
n°22762049
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 29-05-2010 à 19:48:29  profilanswer
 

castormalin a écrit :

Donc c'est qu'il y a du blé qui se promène quelque part.


 
Un Hold-Up tranquille quoi...
 
http://www.fakirpresse.info/articl [...] uille.html
 

Citation :

Depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires.


 
9,3% du PIB, c'est juste 200 milliards d'euros.
 


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°22762069
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 29-05-2010 à 19:51:34  profilanswer
 

cappa a écrit :


Et ceux qui défendent le travail vieux sont tous des gens qui ont des boulots qu'ils apprécient, ou bien sans aucune pénibilité, à la rigueur certains commerçants, des postes de direction etc...


 
Etre commerçant, c'est très pénible. Et pour info, seul 3% des travailleurs qui ont droit à la retraite à taux plein décident de continuer de travailler. Donc travailler plus longtemps n'est finalement que très marginale (politicien, journaliste, philosophe...)
 
[quote]Mais le gros des travailleurs sont des salariés et sont à des postes peu savoureux ou pénibles (répétitifs ou difficiles physiquement).
 
92% des travailleurs en France sont salariés.


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Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°22762100
castormali​n
Tout est vraiment génial
Posté le 29-05-2010 à 19:55:05  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :


 
Un Hold-Up tranquille quoi...
 
http://www.fakirpresse.info/articl [...] uille.html
 

Citation :

Depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires.


 
9,3% du PIB, c'est juste 200 milliards d'euros.
 


 :jap:


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on est pas des vaches à lait, boycottez les dlc  [:mcberd], fan club Cyril Lignac, les films inspirés de livres, profil sens critique
n°22762252
Camelot2
Posté le 29-05-2010 à 20:14:10  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :


 
Un Hold-Up tranquille quoi...
 
http://www.fakirpresse.info/articl [...] uille.html
 

Citation :

Depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires.


 
9,3% du PIB, c'est juste 200 milliards d'euros.
 


 
1983, c'est le point haut de la part des salaires dans la valeur ajoutée...Légèrement malhonnête comme raisonnement.  :o  
Le rapport complet de l'INSEE est là:
 
http://www.insee.fr/fr/publication [...] age_VA.htm

n°22762419
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 29-05-2010 à 20:35:12  profilanswer
 

el muchacho a écrit :


 
Effectivement, la plupart des informaticiens ne feront jamais les 43 ans.

Citation :

On peut espérer se faire dégager aux alentours de 58 ans

, ce qui signifie 35 ans grand maximum de cotisations. Autrement dit, une retraite représentant une fraction seulement de la retraite à "taux plein", qui elle-même doit être de 75% du dernier salaire ou qq chose comme ça.


 
AUCUNE boite d'info ou presque ne dure assez longtemps pour que tu puisses espérer te faire dégager à cet age. Vu que tu devras faire obligatoirement plusieurs boites, plus tu vieilliras et moins on voudra de toi, sauf si ton niveau d'expertise dépasse un certain seuil et que tu es "reconnu" réellement sur le plan international (genre, inventeur de tel ou tel programme/techno très connu/e etc... )
 
 

Citation :

2. soit il ment en disant qu'il "n'est pas question de baisser les retraites". En augmentant l'âge légal de la retraite, il augmente le nombre d'annuités pour obtenir une retraite à taux plein déjà inatteignable, et par conséquent, il diminue mécaniquement les retraites.


 
Mais de toutes manières, les retraites ne sont pas "diminuées", les retraites telles que nous les connaissons pour M. Trucmuche qui a passé ses 40 années dans l'entreprise de M. Machin vont disparaitre.
 
Parce qu'en plus, étant donné la faible durée de vie des entreprises à l'heure actuelle (sauf grands groupes internationaux qui se restructurent sans cesse et où les risques de se faire licencier sont tout aussi grands), il est IMPOSSIBLE ou presque de rester dans la même boite, et penser qu'on retrouve immédiatement un Job à la sortie d'une boite, c'est complètement illusoire hein... Dans le calcul pour la "retraite", il faudra soustraire les années consacrées à la recherche d'emploi.  :sarcastic:  Bref, une vraie retraite pour les informaticiens "normaux", il n'y en aura pas.


Message édité par Hermes le Messager le 29-05-2010 à 20:35:55

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Expert en expertises
n°22764517
el muchach​o
Comfortably Numb
Posté le 29-05-2010 à 22:55:00  profilanswer
 

A lire absolument !

 

Le débat sur les retraites occulte celui sur l'horizon bouché de la jeunesse
par Louis Chauvel, sociologue, Pr à Sciences Po (26/05/2010)

 


Au dernier trimestre 2009, le taux de chômage des jeunes a battu un record historique : 24 %. Les enquêtes de conjoncture de l'Insee montrent depuis deux ans un pessimisme exceptionnel de nos concitoyens vis-à-vis de notre avenir. Au-delà des indicateurs de la conjoncture, les questions structurelles préoccupantes pour le long terme de notre pays s'accumulent et nous ne voyons dans ce contexte avec quels moyens les nouvelles générations pourraient améliorer leur sort.

 

L'échec de la France à l'entrée dans la société de connaissance, la misère de l'université low cost, la situation toujours plus problématique de nos banlieues, voilà parmi bien d'autres les difficultés que doit affronter notre jeunesse, qui exigeraient des financements urgents et un effort de l'ensemble de la collectivité pour surmonter le défi de la décennie qui vient. Mais tout cela semble ne compter pour pas grand-chose par rapport au seul enjeu qui passionne le public : celui de l'avenir de "notre retraite". Peu importe l'horreur économique, si nous pouvons disposer après 60 ans d'argent et de loisir pour oublier les peines de la vie de travailleur, comme 15 millions de nos concitoyens.

 

Dans ce contexte, quelques voix timides s'entendent à droite et à gauche pour rappeler le relatif bien-être des retraités d'aujourd'hui, et leur capacité à contribuer ne serait-ce que modestement à l'effort de la nation : la décote de 10 % pour "frais professionnels" de l'impôt sur le revenu des retraités, l'alignement du taux de la CSG des seniors sur celle des cotisants, voilà de bien modestes propositions en regard des efforts qu'il faudrait mener urgemment pour financer notre avenir collectif. La discipline gouvernementale à droite et le bon sens politique à gauche font taire ces voix isolées qui tendent à rappeler, brisant ainsi un tabou, que les jeunes seniors auraient les moyens de contribuer à notre avenir, eux qui ont plus que profité du passé des "trente glorieuses" dans leur jeunesse et qui, souvent, leur a mis le pied à l'étrier.

 

Ce tabou est bien étrange, puisque ce n'est pas un secret statistique : par rapport au reste de la population, les 55-64 ans n'ont jamais bénéficié d'un niveau de vie aussi élevé, en moyenne. Alors que, en une vingtaine d'années, les quadragénaires n'ont connu aucun accroissement de leur niveau de vie et stagnent autour de 16 000 euros, les jeunes sexagénaires sont passés de 15 500 à 20 000 entre 1985 et 2005 (+ 29 %). Il est d'usage de s'apitoyer sur les modestes pensions des seniors, mais il est habituel de ne mentionner que la pension principale de la Caisse nationale d'assurance- vieillesse (CNAV) des titulaires de revenus sociaux qui sont souvent fort diversifiés, en omettant aussi les nombreux revenus plus ou moins défiscalisés de la propriété. Généralement, on feint d'ignorer, comme Henri Sterdyniak, que les ménages de retraités sont aussi de petite taille : alors que les salaires des quadras font vivre aussi leur progéniture, les jeunes seniors, de plus en plus d'anciens couples biactifs, sont l'exemple modal des "Dinks" ("double income no kids", deux revenus pas d'enfant) du marketing américain.

 

La réalité est que jamais le taux de pauvreté des seniors n'a été aussi bas par rapport à une jeunesse paupérisée. Jamais leur revenu moyen n'a dépassé si nettement celui des générations de travailleurs, jamais leur patrimoine net moyen accumulé n'a été aussi élevé, comparé à celui des nouvelles générations. Jamais le taux de propriété ne les a mieux protégés de la crise du logement vécue par les jeunes. Jamais le taux de suicide des jeunes retraités n'a été aussi faible, relativement à celui des quadragénaires. Jamais ils ne sont partis plus longtemps en vacances, aussi, alors que, depuis 1979, cette pratique a régressé chez les adultes d'âge actif.

Evidemment, ce constat tracé aujourd'hui est historiquement exceptionnel : inédit, il ne pourra se prolonger puisque les futurs jeunes seniors de 2020 connaîtront le retournement de toutes ces tendances. Générations de la crise économique, du chômage de masse à l'entrée dans la vie adulte et des salaires nets amputés par l'explosion des coûts salariaux, de la moindre accumulation patrimoniale au cours de la vie active, les jeunes seniors de 2020 seront la variable d'ajustement des problèmes de retraite, comme les jeunes chômeurs et précaires sont celle du monde du travail.

 

Nous pourrions feindre de nous étonner du silence, voire des dénégations des politiques devant le contraste des difficultés des générations actives et du festin des générations de jeunes retraités. Mais la réalité appelle non au pessimisme mais à la lucidité. Dans l'ordre des idées, la gauche devrait se préoccuper de justice sociale et remédier à ces inégalités entre générations. La droite, dans un souci légitime d'efficacité, devrait chercher les solutions pour donner plus d'incitations au travail et à l'effort, par exemple en rétribuant mieux le travail et moins le loisir, dès aujourd'hui, en agissant sur le stock des retraités aisés de maintenant.

 

Pourtant, dans l'ordre de la réalité, ni les uns ni les autres, par pragmatisme électoraliste sans doute, n'ont intérêt à heurter les sensibilités d'une population de retraités qui n'ont jamais été aussi actifs politiquement. Le Parti socialiste a rendu son verdict : sa position est celle du maintien, le plus longtemps possible, des apparences de la retraite à 60 ans. Arc-boutée sur sa position fondée sur le symbole de l'héritage mitterrandiste, Mme Aubry va jusqu'à proposer à chaque Français l'horizon radieux d'une "révolution de l'âge" où les jeunes n'existent semble-t-il que pour recevoir une aide de leurs anciens. L'augmentation du taux de cotisation et l'invention de nouvelles taxes sur le capital serviraient bien sûr à combler le gouffre. Mais ces moyens nouveaux feront défaut à des besoins collectifs bien plus urgents, comme la formation efficace de nos jeunes et de nos salariés. En réalité, l'effort reposera pour l'essentiel sur les cotisations alourdies des salariés, notamment les plus jeunes, bien mal défendus par la gauche. Le gouvernement quant à lui compte bien sanctuariser les ressources économiques de seniors dont le vote sera décisif : faut-il rappeler que sans le vote des plus de 68 ans, Mme Royal eût été élue. Il n'est donc pas question de manoeuvrer le curseur le plus efficace : le niveau des pensions des retraités d'aujourd'hui.

 

C'est la force des idéologies que de fourvoyer les plus faibles, ceux qui n'y ont aucun intérêt, dans des directions qui leur seront néfastes. Le débat sur les retraites correspond bien à cela, puisque, à droite comme à gauche, les positions semblent en profonde contradiction avec la logique qui devrait guider les deux camps, à la défaveur des jeunes travailleurs, groupe social sans support politique. Du point de vue de la justice sociale, les retraités aisés doivent contribuer, mais, d'un point de vue pragmatique, ils en seront exonérés. C'est ici la conséquence du fonctionnement politique français, fondé sur un faux libéralisme qui réserve la liberté à ceux qui peuvent l'acheter et sur un faux socialisme qui a oublié ses enfants.

 

Le scénario gris foncé de l'avenir des générations de jeunes actifs d'aujourd'hui se confirme. Il en résultera que les jeunes travailleurs d'aujourd'hui sont destinés à se contenter de faibles salaires nets, à rester les victimes d'un coût du travail exorbitant, à bénéficier au bout du compte de maigres pensions, à un âge tardif, dans un contexte où les négociations sur l'aménagement de postes de travail et de conditions moins pénibles pour les actifs vieillissants seront esquivées. Tous ces constats portent vers cette conclusion : les nouvelles générations doivent faire un effort considérable de lucidité de long terme, de façon à comprendre que ce monde qui se fait politiquement sans elles se fera contre elles. Ces déséquilibres massifs exigeront bientôt un lourd réajustement : ce sera le retour du pendule. Mais l'injustice suscite l'injustice, avec l'émergence de générations doublement sacrifiées, dans leur jeunesse d'abord, puis dans leur séniorité ensuite. C'est écrit, pour 2025.

Message cité 2 fois
Message édité par el muchacho le 29-05-2010 à 22:55:28
n°22767586
Dantiste
Posté le 30-05-2010 à 10:40:32  profilanswer
 

el muchacho a écrit :

A lire absolument !
 
Le débat sur les retraites occulte celui sur l'horizon bouché de la jeunesse
par Louis Chauvel, sociologue, Pr à Sciences Po (26/05/2010)
 
 
Au dernier trimestre 2009, le taux de chômage des jeunes a battu un record historique : 24 %. Les enquêtes de conjoncture de l'Insee montrent depuis deux ans un pessimisme exceptionnel de nos concitoyens vis-à-vis de notre avenir. Au-delà des indicateurs de la conjoncture, les questions structurelles préoccupantes pour le long terme de notre pays s'accumulent et nous ne voyons dans ce contexte avec quels moyens les nouvelles générations pourraient améliorer leur sort.
 
L'échec de la France à l'entrée dans la société de connaissance, la misère de l'université low cost, la situation toujours plus problématique de nos banlieues, voilà parmi bien d'autres les difficultés que doit affronter notre jeunesse, qui exigeraient des financements urgents et un effort de l'ensemble de la collectivité pour surmonter le défi de la décennie qui vient. Mais tout cela semble ne compter pour pas grand-chose par rapport au seul enjeu qui passionne le public : celui de l'avenir de "notre retraite". Peu importe l'horreur économique, si nous pouvons disposer après 60 ans d'argent et de loisir pour oublier les peines de la vie de travailleur, comme 15 millions de nos concitoyens.
 
Dans ce contexte, quelques voix timides s'entendent à droite et à gauche pour rappeler le relatif bien-être des retraités d'aujourd'hui, et leur capacité à contribuer ne serait-ce que modestement à l'effort de la nation : la décote de 10 % pour "frais professionnels" de l'impôt sur le revenu des retraités, l'alignement du taux de la CSG des seniors sur celle des cotisants, voilà de bien modestes propositions en regard des efforts qu'il faudrait mener urgemment pour financer notre avenir collectif. La discipline gouvernementale à droite et le bon sens politique à gauche font taire ces voix isolées qui tendent à rappeler, brisant ainsi un tabou, que les jeunes seniors auraient les moyens de contribuer à notre avenir, eux qui ont plus que profité du passé des "trente glorieuses" dans leur jeunesse et qui, souvent, leur a mis le pied à l'étrier.
 
Ce tabou est bien étrange, puisque ce n'est pas un secret statistique : par rapport au reste de la population, les 55-64 ans n'ont jamais bénéficié d'un niveau de vie aussi élevé, en moyenne. Alors que, en une vingtaine d'années, les quadragénaires n'ont connu aucun accroissement de leur niveau de vie et stagnent autour de 16 000 euros, les jeunes sexagénaires sont passés de 15 500 à 20 000 entre 1985 et 2005 (+ 29 %). Il est d'usage de s'apitoyer sur les modestes pensions des seniors, mais il est habituel de ne mentionner que la pension principale de la Caisse nationale d'assurance- vieillesse (CNAV) des titulaires de revenus sociaux qui sont souvent fort diversifiés, en omettant aussi les nombreux revenus plus ou moins défiscalisés de la propriété. Généralement, on feint d'ignorer, comme Henri Sterdyniak, que les ménages de retraités sont aussi de petite taille : alors que les salaires des quadras font vivre aussi leur progéniture, les jeunes seniors, de plus en plus d'anciens couples biactifs, sont l'exemple modal des "Dinks" ("double income no kids", deux revenus pas d'enfant) du marketing américain.
 
La réalité est que jamais le taux de pauvreté des seniors n'a été aussi bas par rapport à une jeunesse paupérisée. Jamais leur revenu moyen n'a dépassé si nettement celui des générations de travailleurs, jamais leur patrimoine net moyen accumulé n'a été aussi élevé, comparé à celui des nouvelles générations. Jamais le taux de propriété ne les a mieux protégés de la crise du logement vécue par les jeunes. Jamais le taux de suicide des jeunes retraités n'a été aussi faible, relativement à celui des quadragénaires. Jamais ils ne sont partis plus longtemps en vacances, aussi, alors que, depuis 1979, cette pratique a régressé chez les adultes d'âge actif.

Evidemment, ce constat tracé aujourd'hui est historiquement exceptionnel : inédit, il ne pourra se prolonger puisque les futurs jeunes seniors de 2020 connaîtront le retournement de toutes ces tendances. Générations de la crise économique, du chômage de masse à l'entrée dans la vie adulte et des salaires nets amputés par l'explosion des coûts salariaux, de la moindre accumulation patrimoniale au cours de la vie active, les jeunes seniors de 2020 seront la variable d'ajustement des problèmes de retraite, comme les jeunes chômeurs et précaires sont celle du monde du travail.
 
Nous pourrions feindre de nous étonner du silence, voire des dénégations des politiques devant le contraste des difficultés des générations actives et du festin des générations de jeunes retraités. Mais la réalité appelle non au pessimisme mais à la lucidité. Dans l'ordre des idées, la gauche devrait se préoccuper de justice sociale et remédier à ces inégalités entre générations. La droite, dans un souci légitime d'efficacité, devrait chercher les solutions pour donner plus d'incitations au travail et à l'effort, par exemple en rétribuant mieux le travail et moins le loisir, dès aujourd'hui, en agissant sur le stock des retraités aisés de maintenant.
 
Pourtant, dans l'ordre de la réalité, ni les uns ni les autres, par pragmatisme électoraliste sans doute, n'ont intérêt à heurter les sensibilités d'une population de retraités qui n'ont jamais été aussi actifs politiquement. Le Parti socialiste a rendu son verdict : sa position est celle du maintien, le plus longtemps possible, des apparences de la retraite à 60 ans. Arc-boutée sur sa position fondée sur le symbole de l'héritage mitterrandiste, Mme Aubry va jusqu'à proposer à chaque Français l'horizon radieux d'une "révolution de l'âge" où les jeunes n'existent semble-t-il que pour recevoir une aide de leurs anciens. L'augmentation du taux de cotisation et l'invention de nouvelles taxes sur le capital serviraient bien sûr à combler le gouffre. Mais ces moyens nouveaux feront défaut à des besoins collectifs bien plus urgents, comme la formation efficace de nos jeunes et de nos salariés. En réalité, l'effort reposera pour l'essentiel sur les cotisations alourdies des salariés, notamment les plus jeunes, bien mal défendus par la gauche. Le gouvernement quant à lui compte bien sanctuariser les ressources économiques de seniors dont le vote sera décisif : faut-il rappeler que sans le vote des plus de 68 ans, Mme Royal eût été élue. Il n'est donc pas question de manoeuvrer le curseur le plus efficace : le niveau des pensions des retraités d'aujourd'hui.
 
C'est la force des idéologies que de fourvoyer les plus faibles, ceux qui n'y ont aucun intérêt, dans des directions qui leur seront néfastes. Le débat sur les retraites correspond bien à cela, puisque, à droite comme à gauche, les positions semblent en profonde contradiction avec la logique qui devrait guider les deux camps, à la défaveur des jeunes travailleurs, groupe social sans support politique. Du point de vue de la justice sociale, les retraités aisés doivent contribuer, mais, d'un point de vue pragmatique, ils en seront exonérés. C'est ici la conséquence du fonctionnement politique français, fondé sur un faux libéralisme qui réserve la liberté à ceux qui peuvent l'acheter et sur un faux socialisme qui a oublié ses enfants.
 
Le scénario gris foncé de l'avenir des générations de jeunes actifs d'aujourd'hui se confirme. Il en résultera que les jeunes travailleurs d'aujourd'hui sont destinés à se contenter de faibles salaires nets, à rester les victimes d'un coût du travail exorbitant, à bénéficier au bout du compte de maigres pensions, à un âge tardif, dans un contexte où les négociations sur l'aménagement de postes de travail et de conditions moins pénibles pour les actifs vieillissants seront esquivées. Tous ces constats portent vers cette conclusion : les nouvelles générations doivent faire un effort considérable de lucidité de long terme, de façon à comprendre que ce monde qui se fait politiquement sans elles se fera contre elles. Ces déséquilibres massifs exigeront bientôt un lourd réajustement : ce sera le retour du pendule. Mais l'injustice suscite l'injustice, avec l'émergence de générations doublement sacrifiées, dans leur jeunesse d'abord, puis dans leur séniorité ensuite. C'est écrit, pour 2025.


 
 
[:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone][:joey ramone]
 
Demander aux actifs d'épargner pour leurs retraites tout en continuant à travailler alors qu'il y a plein de monde qui va se présenter au portillon, sans se soucier qu'il va leur être de plus en plus difficile de payer leur éducation.
Ou comment alourdir le budget éducation des ménages d'une main en diminuant leurs revenus de l'autre  :lol:  
Le mur triomphant de l'imprévision du marché incapable d'imaginer la machine économique de façon pérenne.  
Retour complet au système de solidarité entre les générations   :love:  
 
Franchement, un des textes les plus solides que j'ai lu au cours des 3 dernières années.  
 
:jap:  


---------------
Mariupol, heroes forever. - Zelensky, Dudaev. - Boum !
n°22768172
Dr1nkOrDi3
Apatride
Posté le 30-05-2010 à 12:32:06  profilanswer
 

Je propose d'abolir purement et simplement la retraite, ainsi que le chômage. Le fonctionnement actuel est d'une lourdeur sans pareil, sans remplir son rôle de protéger les gens sans travail.
 
On instaure à la place une indemnité d'inactivité, qui serait égale à 80-85% du dernier salaire (plafonné tout de même, autour de 4-5k), sans limitation de durée (ou plus exactement à la moyenne des dernières années de travail).
 
Le statut de fonctionnaire est supprimé, ainsi que toute forme de contrat de travail, un employeur pouvant licencier à tout moment, sans indemnité, sans préavis, sans motif. L'avantage est que pour l'employé, le chômage n'est plus une crainte, quoiqu'il advienne son allocation d'inactivité le protège convenablement, le but étant de donner un contrepouvoir personnel aux salariés contre le patronat, de les délier de leur entreprise. On peut imaginer que les pressions de ce dernier auront peu d'effet, ce filet de sécurité permettant au salarié de s'en aller sans trop de dommage à tout moment, tout en permettant une fluidité optimale pour les employeurs.
 
Le second but étant que ces indemnités provenant uniquement des cotisations employeurs, on réduise la durée du temps de travail, sans légiférer. En effet si on arrive à un taux proche de 0% de chômage, les cotisations diminuent, et finalement, le montant de ces indemnités étant proche d'un salaire, un employeur aura intérêt à réduire volontairement le temps de travail pour employer plus de monde, cela ne lui coutant pas grand chose de plus (on peut même imaginer qu'une telle allocation soit un rempart suffisamment fort pour supprimer complètement le code du travail à court terme).
 
Le rapport avec les retraites, c'est d'assurer l'assiette la plus large possible et de rendre son coût supportable pour les actifs. Cette indemnité, après 6 mois sans nouveau travail donnerait l'obligation de rendre un service à la communauté, une activité qui serait l'incitation à rechercher un nouveau travail (pourquoi continuer à travailler pour un salaire moins important), cette obligation étant supprimé à 60 ans, cette indemnité devenant retraite par le fait, sans interdire le travail. Les nombreux fonctionnaires sans tâches suite à cette réforme seraient réaffectés à la lutte contre le travail non déclaré susceptible de mettre en danger ce système, plusieurs milliers d'inspecteurs traquant le couteau entre les dents les fraudeurs avec des pénalités excessivement dissuasives.

n°22768226
xilebo
noone
Posté le 30-05-2010 à 12:42:54  profilanswer
 

Dr1nkOrDi3 a écrit :

Je propose d'abolir purement et simplement la retraite, ainsi que le chômage. Le fonctionnement actuel est d'une lourdeur sans pareil, sans remplir son rôle de protéger les gens sans travail.
 
On instaure à la place une indemnité d'inactivité, qui serait égale à 80-85% du dernier salaire (plafonné tout de même, autour de 4-5k), sans limitation de durée (ou plus exactement à la moyenne des dernières années de travail).
 
Le statut de fonctionnaire est supprimé, ainsi que toute forme de contrat de travail, un employeur pouvant licencier à tout moment, sans indemnité, sans préavis, sans motif. L'avantage est que pour l'employé, le chômage n'est plus une crainte, quoiqu'il advienne son allocation d'inactivité le protège convenablement, le but étant de donner un contrepouvoir personnel aux salariés contre le patronat, de les délier de leur entreprise. On peut imaginer que les pressions de ce dernier auront peu d'effet, ce filet de sécurité permettant au salarié de s'en aller sans trop de dommage à tout moment, tout en permettant une fluidité optimale pour les employeurs.
 
Le second but étant que ces indemnités provenant uniquement des cotisations employeurs, on réduise la durée du temps de travail, sans légiférer. En effet si on arrive à un taux proche de 0% de chômage, les cotisations diminuent, et finalement, le montant de ces indemnités étant proche d'un salaire, un employeur aura intérêt à réduire volontairement le temps de travail pour employer plus de monde, cela ne lui coutant pas grand chose de plus (on peut même imaginer qu'une telle allocation soit un rempart suffisamment fort pour supprimer complètement le code du travail à court terme).
 
Le rapport avec les retraites, c'est d'assurer l'assiette la plus large possible et de rendre son coût supportable pour les actifs. Cette indemnité, après 6 mois sans nouveau travail donnerait l'obligation de rendre un service à la communauté, une activité qui serait l'incitation à rechercher un nouveau travail (pourquoi continuer à travailler pour un salaire moins important), cette obligation étant supprimé à 60 ans, cette indemnité devenant retraite par le fait, sans interdire le travail. Les nombreux fonctionnaires sans tâches suite à cette réforme seraient réaffectés à la lutte contre le travail non déclaré susceptible de mettre en danger ce système, plusieurs milliers d'inspecteurs traquant le couteau entre les dents les fraudeurs avec des pénalités excessivement dissuasives.


 
Je vote pour, et dans le même temps, j'arrête de travailler  :jap:  

n°22768261
Dr1nkOrDi3
Apatride
Posté le 30-05-2010 à 12:48:37  profilanswer
 

xilebo a écrit :


 
Je vote pour, et dans le même temps, j'arrête de travailler  :jap:  


 
Tant que tu es conscient qu'au bout de 6 mois on t'obligeras à faire un travail pour la collectivité (genre aller aider les petits vieux à domicile) à plein temps en reconnaissance de cette solidarité [:cosmoschtroumpf]  


---------------
L'Etat, c'est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète. Mikhaïl Bakounine
n°22768963
cocto81
Posté le 30-05-2010 à 14:23:52  profilanswer
 


Zaib3k a écrit :


purée !!! mais c'est le truc auquel je pense depuis longtemps. Enfin qq1 qui pense comme moi  [:emerveille] le smic pour tous et le différentiel de "pouvoir d'achat" durant la vie active pour mieux vivre et/ou préparer le complément de revenu.


Le RMI pour ceux qui sont à la rue sans boulot avec une famille à entretenir, et le SMIC pour les retraités de plus de 60 ans dans la même situation ?
Quand la droite fabrique des idées ça aboutit toujours à l'injustice.
 
La fusion des régimes, donc une nationalisation complète du système, n'est pas en soi une mauvaise idée mais est totalement contraire à l'idée de droite que chaqu'un organise sa retraite en fonction de ses revenus, idée qui correspond à 100% à la retraite par capitalisation.
Donc quand la droite se met à réfléchir logiquement, elle aboutit aux idées de gauche que la gauche chercher depuis longtemps à faire passer. Intéressant.
 
Le problème maintenant c'est que ça voudrait dire que certains qui ont cotisé toute leur vie, et qui par exemple ont encore des dettes impayées, pourraient se retrouver d'un coup à leur retraite, avec moins de moyens physiques, devoir réorganiser leur vie du fait d'une diminution de leur revenu garanti, certes juste, mais surprenante. Personnellement, dans une pareille situation, avec tout le respect pour l'intérêt général, je me sentirais quand même bien d'aller défiler contre une telle mesure pour un déni flagrant de la parole mainte fois soutenue et répétée par les gouvernements successifs, de l'Etat.

mood
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