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Auteur Sujet :

[Topic Unique] Financement du système des retraites par répartition

n°24462684
crisssud
Posté le 03-11-2010 à 09:33:25  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
 
 
Y a qu'à faire donner du travaille à tout le monde
 
ou  
 
Y a qu'à supprimer les retraités après 75 ans
 

mood
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Posté le 03-11-2010 à 09:33:25  profilanswer
 

n°24463833
Camelot2
Posté le 03-11-2010 à 11:13:52  profilanswer
 


 
Ce n'est pas comme si je l'avais déjà expliqué de long et en large (avec documents à l'appui) sur ce topic. Malheureusement, et j'ignore totalement la raison d'une telle attitude, son concepteur ne désire pas reprendre mes ridicules arguments en première page.
 
La pyramide des âges, c'est structurel.

n°24464211
Profil sup​primé
Posté le 03-11-2010 à 11:41:00  answer
 

Camelot2 a écrit :


 
Ce n'est pas comme si je l'avais déjà expliqué de long et en large (avec documents à l'appui) sur ce topic. Malheureusement, et j'ignore totalement la raison d'une telle attitude, son concepteur ne désire pas reprendre mes ridicules arguments en première page.
 
La pyramide des âges, c'est structurel.


 
 :??:  
 
comme le fait qu'il y est moins d'actifs pour plus de retraités ?  
 
Edit:  je vais reprendre l'argument de Friot !!
 
En 1950 il y avait environ 6 millions de agriculteurs pour nourrir 42 millions de Français . En 2010 il sont moins d'un million de d'agriculteurs pour nourrir 65 millions de français.  Si on suit vos raisonnement, on devrait tous crever de faim aujourd'hui [:potemkin]

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 03-11-2010 à 12:18:52
n°24465841
Camelot2
Posté le 03-11-2010 à 13:58:02  profilanswer
 


 
Ecoute, je n'ai aucune envie de relancer le bouzin. J'ai déjà essayé de t'expliquer certaines choses...tu m'as balancé Friot (avec un bel argument d'autorité à la clé: "Tu veux voir son CV?" sur le topic crise). De mon côté, j'ai quelques sommités actuarielles en la matière en Belgique et je peux t'assurer que ce qui sortira de la commission sur le sujet (une fois un gouvernement formé) sera une réforme basée sur trois piliers à la Suédoise.
 
L'argument de la productivité a été rabaché de long et en large. Tu t'y accroches telle une moule à ton rocher en espérant que les vagues passent. Et comparer l'évolution de l'agriculture au changement démographique couplé au principe de la retraite, c'est une analogie sans fondements.  
 

n°24466151
Quesque
Posté le 03-11-2010 à 14:17:52  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :


 
Ecoute, je n'ai aucune envie de relancer le bouzin. J'ai déjà essayé de t'expliquer certaines choses...tu m'as balancé Friot (avec un bel argument d'autorité à la clé: "Tu veux voir son CV?" sur le topic crise). De mon côté, j'ai quelques sommités actuarielles en la matière en Belgique et je peux t'assurer que ce qui sortira de la commission sur le sujet (une fois un gouvernement formé) sera une réforme basée sur trois piliers à la Suédoise.
 
L'argument de la productivité a été rabaché de long et en large. Tu t'y accroches telle une moule à ton rocher en espérant que les vagues passent. Et comparer l'évolution de l'agriculture au changement démographique couplé au principe de la retraite, c'est une analogie sans fondements.  
 


Il a fait simple pour que tu comprennes. :D  

n°24466549
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 03-11-2010 à 14:44:06  profilanswer
 

De toute façon, la question des retraites est avant tout un choix de société plus qu'une question économique.
 
On a le choix entre :
 
- Retraite minimale et le plus tard possible pour tout le monde. Et ceux qui sont riches peuvent s'arrêter plus tôt car ils sont riches et n'ont pas besoin d'attendre la retraite pour vivre sans travailler (ma grand mère est le cas typique. Arrêt du taf à 45 ans car multi-propriétaire de 5 maisons/appart').
 
ou
 
- On fait en sorte que l'ensemble des acteurs de la société travaillent moins vieux. Que les personnes de plus de 60 ans puissent se concentrer à la création de valeur non-marchande (association, parti politique, garde d'enfants etc.) et qu'ils puissent apprécier les dernières années en bonne santé sans avoir besoin de travailler pour vivre.
 
Avec cette réforme, on a fait le choix numéro 1 ce qui est accord total avec une politique de droite.
 


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24466615
zad38
Posté le 03-11-2010 à 14:48:04  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :

De toute façon, la question des retraites est avant tout un choix de société plus qu'une question économique.


 [:mister yoda]

n°24466736
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 03-11-2010 à 14:56:40  profilanswer
 


 
Tu es marrant avec tes smileys mais ça fait un peu péteux.
 
Ce que je dis n'est pas très nouveau à vrai dire. Si cela n'avait été qu'un problème économique, le système par répartition n'aurait jamais vu le jour après la guerre dans un pays démoli et appauvri.
 
Le système de retraites, un choix de société, par Gérard Aschieri, Jean-Marie Harribey et Pierre Khalfa
 
Gérard Aschiéri est un dirigeant syndicaliste français, né en 1952 à Marseille.
Jean-Marie Harribey est un économiste français, maître de conférences à l'université Montesquieu - Bordeaux 4, où il enseigne notamment l'économie et l'analyse des problèmes sociaux
Pierre Khalfa est membre du Conseil scientifique d’Attac  
 
Comment redonner confiance dans notre système de retraite par répartition ?
 
François de Rugy est un député écologiste.


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24467027
zad38
Posté le 03-11-2010 à 15:18:27  profilanswer
 

Balayer toutes les contraintes économiques d'un revers de main comme tu le fais pour sous-entendre que les décisions prises ou à prendre sont motivées uniquement par l'idéologie, c'est complètement crétin. Y'a qu'à voir la manière dont tu présentes les deux choix : en apparence équivalents, alors qu'évidemment le second va coûter beaucoup plus cher aux actifs que le premier. Mais comme t'es plus préoccupé par la diffusion de ta petite propagande que par la réalité, t'oublies de le préciser.
 
C'est très français j'ai l'impression cette vision des choses où l'on prend les décisions politique d'abord et où l'on compte les sous seulement après (quand on les compte...), où l'idéologie l'emporte sur tout le reste, mais on a déjà eu l'occasion de voir où ça mène.

Message cité 1 fois
Message édité par zad38 le 03-11-2010 à 15:32:48
n°24467418
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 03-11-2010 à 15:47:19  profilanswer
 

zad38 a écrit :

Balayer toutes les contraintes économiques d'un revers de main comme tu le fais pour sous-entendre que les décisions prises ou à prendre sont motivées uniquement par l'idéologie, c'est complètement crétin. Y'a qu'à voir la manière dont tu présentes les deux choix : en apparence équivalents, alors qu'évidemment le second va coûter beaucoup plus cher aux actifs que le premier.


 
L'actif a été un enfant et sera un vieux. Il est donc directement concerné. Opposer les actifs aux inactifs n'a donc pas de sens.
 
D'autre part, il est clair que si l'on veut travailler moins (dans une vie, dans une année, dans une semaine, dans une journée), il est nécessaire que les actifs travaillent plus à productivité équivalente.
 
Mais souvent, l'actif est lié aux inactifs. Par exemple, si on passe uniquement par un système de production basé sur des biens et des services marchands, l'actif devra payer pour tous les services dont il aura besoin. Dans un système où du temps est libéré, certains biens et services peuvent ne pas être marchands. Les vieux peuvent par exemple garder les enfants des actifs gratuitement alors que s'ils doivent travailler, ils ne le peuvent pas et l'actif doit payer pour ça. Les vieux peuvent s'occuper d'associations et les actifs s'en serviront. Il faut du temps pour une association et si l'on est tous actif (ou vieux croûton), il y a aura moins de temps libre (ou moins de capacité) et donc moins d'association.
 
Donc quand tu dis que c'est plus coûteux, tu te bases sur le coût direct et quantifiable. Or, à mon sens, ce n'est pas le seul. Un système comme celui-ci provoque une multitudes de coûts indirects et difficilement quantifiables.


Message édité par W0r1dIndu5tri35 le 03-11-2010 à 15:49:29

---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
mood
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Posté le 03-11-2010 à 15:47:19  profilanswer
 

n°24468507
Camelot2
Posté le 03-11-2010 à 17:12:32  profilanswer
 

Quesque a écrit :


Il a fait simple pour que tu comprennes. :D  


 
Tu me gonfles.

n°24469223
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 18:18:11  profilanswer
 

Question bête :
- a-t-on un chiffre exact de personnes nés à partir de 1950 et encore en vie ?
- a-t-on un chiffre exact de personnes à la retraite pour les années 1950 à 1970 ?
- a-t-on un chiffre exact des personnes déjà en retraite ? pour quel montant total ?
Vu qu'on nous dit que c'est une question d'âge, je suppose qu'on doit avoir tous ces chiffres.
Ces chiffres pourraient déjà servir à évaluer un financement des retraites sur les années à venir.

n°24469259
crisssud
Posté le 03-11-2010 à 18:21:13  profilanswer
 

Bravo ! titides se réveille !
 
On connait de façon précise le nombre de retraités dans 10, 20, 30, 50 ans.
 
C'est d'ailleurs une donnée qui ne comporte aucune surprise.
 
 
13,x millions de retraités actuellement  
 
18 millions, à la fin de cette décenie
 
24 millions de retraité dans les décennies 2030/2040/2050  
 
Soit le double par rapport à aujourd'hui
Les estimations assez précises qui comportent peu de surprise sont de l'ordre

Message cité 1 fois
Message édité par crisssud le 03-11-2010 à 18:27:00
n°24469390
Guerney Ha​lleck
Posté le 03-11-2010 à 18:32:00  profilanswer
 


 
Donc par rapport à 1950, il faut 6 fois moins d'agriculteurs pour nourrir la France. Pour l'administrer, combien fallait-il de fonctionnaires en 1950? (5 millions aujourd'hui)
 
Edit : j'ai trouvé un chiffre : 850.000 en 1947


Message édité par Guerney Halleck le 03-11-2010 à 18:40:41
n°24469399
Quesque
Posté le 03-11-2010 à 18:33:17  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :


 
Tu me gonfles.


 :D  
Dans ce cas faut faire Pfff ! :pfff:

n°24469433
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 18:36:19  profilanswer
 

crisssud a écrit :

Bravo ! titides se réveille !
On connait de façon précise le nombre de retraités dans 10, 20, 30, 50 ans.
C'est d'ailleurs une donnée qui ne comporte aucune surprise.
13,x millions de retraités actuellement  
18 millions, à la fin de cette décenie
24 millions de retraité dans les décennies 2030/2040/2050  
Soit le double par rapport à aujourd'hui
Les estimations assez précises qui comportent peu de surprise sont de l'ordre


Comment sont calculés les retraités actuels, et les futurs retraités ?
Qui dit que des salariés d'aujourd'hui seront réellement des retraités demain ?
Ce ne sont que des estimations, pas une réalité ...

n°24469472
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 03-11-2010 à 18:40:46  profilanswer
 

titides a écrit :


Comment sont calculés les retraités actuels, et les futurs retraités ?
Qui dit que des salariés d'aujourd'hui seront réellement des retraités demain ?
Ce ne sont que des estimations, pas une réalité ...


 
Juste pour savoir : es-ce qu'avant de poser des questions, tu essayes de trouver des réponses par toi-même via Google, Wikipedia ou tout autre moyen ?  


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24469503
crisssud
Posté le 03-11-2010 à 18:43:01  profilanswer
 

titides a écrit :


Comment sont calculés les retraités actuels, et les futurs retraités ?
Qui dit que des salariés d'aujourd'hui seront réellement des retraités demain ?
Ce ne sont que des estimations, pas une réalité ...


 
Estimation pas une réalité !  BAh si  on connait avec précision le nombre de retraité jusqu'à 2050.
 
 
Les retraites pour le privés
 
- régime général  50% des 25 meilleurs années limité au plafond de la sécu
- complémentaire :  par point   donc en fonction du 1er Franc gagné jusqu'au dernier Euro gagné

Les retraites des fonctionnaires

 
75 %  moyenne des 6 derniers mois de salaire de base
 
 
-La droite dans sa réforme 2003 a porté le taux de remplacement de 70 % à 85 % des petits salaires proches du smic
 
- La droite il y a 3 ans a prévu d'augmenter le minimum vieillesse de 25 %
 
+6,8 % en 2009
+4,7 % en 2010

Message cité 1 fois
Message édité par crisssud le 03-11-2010 à 18:45:47
n°24469560
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 18:47:59  profilanswer
 

crisssud a écrit :

BAh si  on connait avec précision le nombre de retraité jusqu'à 2050.


Donc tu sais que Mr X, futurs retraités, décédera demain et que Mme Y après demain etc ...
Sans parler de celles et ceux qui n'auront peut être pas tous leurs trimestres ...
Voir tout simplement celles et ceux qui continueront de travailler ...
Bravo !

n°24469597
crisssud
Posté le 03-11-2010 à 18:51:44  profilanswer
 

titides a écrit :


Donc tu sais que Mr X, futurs retraités, décédera demain et que Mme Y après demain etc ...
Sans parler de celles et ceux qui n'auront peut être pas tous leurs trimestres ...
Voir tout simplement celles et ceux qui continueront de travailler ...
Bravo !


 
 
Oui c'est très simple !
Il y a pas de raison que demain on a un taux de décès moyen plus bas qu'aujourd'hui !  
 
La seule inconnue c'est l'espérance de vie,   Aussi dans la réforme 2003  il est prévu que l'on révise en fonction de cette élément si il s'avère significatif.
 
C'est à dire en 2003 on a imaginé devoir réformer le système de retraite tous les 4 ans si il le faut !
 
De toute façon il ne faut pas se voiler la face,  il y a aura d'autre réforme et l'on ira sans aucun doute plus loin des 62 ans minimum.
 

Message cité 1 fois
Message édité par crisssud le 03-11-2010 à 18:56:02
n°24470020
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 19:31:10  profilanswer
 

crisssud a écrit :

il y a aura d'autre réforme et l'on ira sans aucun doute plus loin des 62 ans minimum.


Le Gouvernement parlait d'une réfome en 2013, une en 2018 etc ...
Sans parler que si c'est le PS qui passe en 2012, tu peux être sur qu'il y en aura une autre ...
Et si c'est l'UMP qui passe en 2012, le MEDEF reviendra sur sa demande initiale (63,5 ans)
Bref, dans tous les cas, y'en aura d'autres, et cela n'a jamais été caché d'ailleurs.

n°24472591
crisssud
Posté le 03-11-2010 à 22:12:05  profilanswer
 

titides a écrit :


Le Gouvernement parlait d'une réfome en 2013, une en 2018 etc ...
Sans parler que si c'est le PS qui passe en 2012, tu peux être sur qu'il y en aura une autre ...
Et si c'est l'UMP qui passe en 2012, le MEDEF reviendra sur sa demande initiale (63,5 ans)
Bref, dans tous les cas, y'en aura d'autres, et cela n'a jamais été caché d'ailleurs.


 
 
sors un peu de ta bulle
 
on ne va pas faire une réforme tous les 2 ans, réfléchis 2 secondes.
 
Le gouvernement juste avant le vote de la loi, a rajouté un amendement suite aux discutions avec les syndicats, portant sur une revendications d'une retraite par point.  Donc 2013 cela ne sera pas une réforme mais juste un dossier que l'on ouvrirait pour étudier.
 
Et puis ce n'est pas parce que l'on sort un truc que c'est forcément bien.
 
C'est quoi la retraite par point ? poses-toi la question
Pour aujourd'hui c'est déjà la moitié de la retraite dans le privé depuis 1945.
 
aujourd'hui dans le privé la retraite de base est calculé sur les 25 meilleurs années,  la retraite par point est calculées sur toutes la carrière.
 
 
Le PS si il arrive au pouvoir en 2012, ne feront jamais de réforme des retraites !
D'ailleurs Martine Aubry l'a dit pour un jeune qui a commencé à 20 il partira au mieux à 61,5 ans contre 62 ans dans la réforme de Sarkosy.
Dsk aussi est clair !
 
Donc à 6 mois près ils ne vont pas revenir en arrière !
La seule chose qu'ils modifieront sans donc que ce soit une réforme,  c'est de dire tous les maçons ont le droit à la retraite à 60 ans, les travailleurs qui font les 3 x 8.
 
 
tu parles le Medef !  
Le médef n'a pas pour objectif de faire chier chaque matin les salariés.
sors un peu de ta bulle !
 
 
Et puis sais une chose qu'il est quasi certain que d'ici une dizaine d'année on réformera encore le système, et certainement pour allonger encore l'âge  
 
 
 
 
 
 
 

n°24472725
alea jacta​ est
Posté le 03-11-2010 à 22:20:19  profilanswer
 

D'ailleurs Aubry a dit que le PS reviendrait pas sur la réforme, à moins que la France gagne des centaines de fois à l'euromilion, ce qui risque pas d'arriver

n°24473583
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 22:57:27  profilanswer
 

crisssud a écrit :

Et puis sais une chose qu'il est quasi certain que d'ici une dizaine d'année on réformera encore le système, et certainement pour allonger encore l'âge


Bah, tout ca pour conclure ainsi ... ce qui revient à dire la même chose que moi, c'est laule quoi  :lol:

n°24473663
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 23:03:11  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :

D'ailleurs Aubry a dit que le PS reviendrait pas sur la réforme, à moins que la France gagne des centaines de fois à l'euromilion, ce qui risque pas d'arriver


Sur le site du PS : http://www.parti-socialiste.fr/retraites ... C'est écrit noir sur blanc ...
> Faire une réforme juste, en mettant à contribution tous les revenus, y compris ceux du capital; en prenant en compte la pénibilité; en maintenant l'âge légal de départ à 60 ans.[/b]

Message cité 2 fois
Message édité par titides le 03-11-2010 à 23:05:50
n°24473687
tiandji
Posté le 03-11-2010 à 23:05:15  profilanswer
 

crisssud a écrit :

Et puis sais une chose qu'il est quasi certain que d'ici une dizaine d'année on réformera encore le système, et certainement pour allonger encore l'âge


 
     Surtout que d'ici là on aura trouvé du boulot pour tout le monde.  :o  

n°24473859
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 03-11-2010 à 23:18:24  profilanswer
 

titides a écrit :


Sur le site du PS : http://www.parti-socialiste.fr/retraites ... C'est écrit noir sur blanc ...
> Faire une réforme juste, en mettant à contribution tous les revenus, y compris ceux du capital; en prenant en compte la pénibilité; en maintenant l'âge légal de départ à 60 ans.[/b]


 
ça veut dire que le PS est digne de confiance ? On peut les croire ?
 
ça me donnerait un début de réponse concrète  :D  


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24473988
alea jacta​ est
Posté le 03-11-2010 à 23:31:32  profilanswer
 

titides a écrit :


Sur le site du PS : http://www.parti-socialiste.fr/retraites ... C'est écrit noir sur blanc ...
> Faire une réforme juste, en mettant à contribution tous les revenus, y compris ceux du capital; en prenant en compte la pénibilité; en maintenant l'âge légal de départ à 60 ans.[/b]


 
Sur le programme du PS pour les éléctions présidentielles il y avait aussi le smic à 1500€ et les 35h généralisées
 
Il y a donc un tas de conneries écrites par le PS [:delarue2]
 
Puis age légal de départ à la retraire veut pas dire à taux plein

Message cité 2 fois
Message édité par alea jacta est le 03-11-2010 à 23:33:19
n°24474199
titides
┼ DΣA┼H ┼
Posté le 03-11-2010 à 23:55:04  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :

Sur le programme du PS pour les éléctions présidentielles il y avait aussi le smic à 1500€ et les 35h généralisées
Il y a donc un tas de conneries écrites par le PS  
Puis age légal de départ à la retraire veut pas dire à taux plein


Spa faux non plus pour la dernière phrase, même si par définition, c'est sous entendu.
Après le SMIC a 1500 € c'est plus le NPA ou autres partis un peu extrême (mais pas à droite)
Mais si d'un côté Aubry dit ceci, le PS dit cela, et d'autres disent autre chose, ca fait pas avancé le shmilblick.

n°24474214
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 03-11-2010 à 23:56:47  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :

Sur le programme du PS pour les éléctions présidentielles il y avait aussi le smic à 1500€ et les 35h généralisées


 
Sur quel programme présidentiel ?  
 
Car la dernière fois qu'on a eu un président issu du PS à une élection présidentielle, c'était en 1988... Les euros n'existaient pas et les 35h00 n'avaient encore jamais été évoqué.
 

Citation :

Il y a donc un tas de conneries écrites par le PS


 
T'es d'ailleurs le mieux placé pour le dire  :whistle:


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24474482
alea jacta​ est
Posté le 04-11-2010 à 00:25:58  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :


 
Sur quel programme présidentiel ?  
 
Car la dernière fois qu'on a eu un président issu du PS à une élection présidentielle, c'était en 1988... Les euros n'existaient pas et les 35h00 n'avaient encore jamais été évoqué.
 

Citation :

Il y a donc un tas de conneries écrites par le PS


 
T'es d'ailleurs le mieux placé pour le dire  :whistle:


 
Pas compris la blague
 
Et j'ai pas dis que c'était un président élu, j'ai parlé de programme de campagne, de Ségolène (qui a elle même reconnu que c'était n'importe quoi de promettre un smic à 1500€ et 35 heures pour tout le monde)
 

titides a écrit :


Spa faux non plus pour la dernière phrase, même si par définition, c'est sous entendu.
Après le SMIC a 1500 € c'est plus le NPA ou autres partis un peu extrême (mais pas à droite)
Mais si d'un côté Aubry dit ceci, le PS dit cela, et d'autres disent autre chose, ca fait pas avancé le shmilblick.


 
Non, non et oui

Message cité 1 fois
Message édité par alea jacta est le 04-11-2010 à 00:27:08
n°24474535
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 04-11-2010 à 00:32:03  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :


Pas compris la blague


 
Balai simplement devant ta porte :p
 

Citation :

Et j'ai pas dis que c'était un président élu, j'ai parlé de programme de campagne, de Ségolène (qui a elle même reconnu que c'était n'importe quoi de promettre un smic à 1500€ et 35 heures pour tout le monde)


 
On est déjà aux 35 heures. C'est juste un cadre légal. Les heures qui viennent après sont juste mieux payées. Ou bien ils sont récupérés en RTT. Perso, j'adore les 35 heures. Je suis à 37 heures en réalité et j'ai donc 18 jours de RTT. Et ça, c'est un progrès !


---------------
Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24474592
alea jacta​ est
Posté le 04-11-2010 à 00:42:35  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :


 
Balai simplement devant ta porte :p
 

Citation :

Et j'ai pas dis que c'était un président élu, j'ai parlé de programme de campagne, de Ségolène (qui a elle même reconnu que c'était n'importe quoi de promettre un smic à 1500€ et 35 heures pour tout le monde)


 
On est déjà aux 35 heures. C'est juste un cadre légal. Les heures qui viennent après sont juste mieux payées. Ou bien ils sont récupérés en RTT. Perso, j'adore les 35 heures. Je suis à 37 heures en réalité et j'ai donc 18 jours de RTT. Et ça, c'est un progrès !


 
Tu comprends rien à ce que je dis et tes vannes n'ont aucun sens, j'ai pas de porte devant laquelle balayer, je ponds pas de programme moi
 
Non on est pas aux 35h généralisées mais aux 35h par branches, il y a plein de professions qui travaillent plus de 35h (tu le confirmes toi même, c'est ca le pire)
 
Et c'est un progrès pour les feignasses, travailler moins et donc créer moins de richesses, cotiser moins et creuser la dette c'est tout sauf un progrès

Message cité 1 fois
Message édité par alea jacta est le 04-11-2010 à 00:49:38
n°24474609
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 04-11-2010 à 00:45:57  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :


 
Tu comprends rien à ce que je dis et tes vannes n'ont aucun sens
 
Non on est pas aux 35h généralisées mais aux 35h par branches, il y a plein de professions qui travaillent plus de 35h


 
Yes ! Mais les 35h00 n'ont jamais été voulu comme une obligation mais comme une base, un cadre légal.
 

Citation :

Et c'est un progrès pour les feignasses, travailler moins et donc créer moins de richesses c'est tout sauf un progrès


 
Au contraire, c'est ça le progrès.  
 
Accroître la production permet de libérer du temps. Et ce temps peut être utilisé pour se cultiver, faire du sport, s'investir dans une association ou un parti politique etc.


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Les libéraux ne cherchent pas à sortir de la crise ; juste à en profiter
n°24474621
alea jacta​ est
Posté le 04-11-2010 à 00:48:50  profilanswer
 

W0r1dIndu5tri35 a écrit :


 
Yes ! Mais les 35h00 n'ont jamais été voulu comme une obligation mais comme une base, un cadre légal.
 

Citation :

Et c'est un progrès pour les feignasses, travailler moins et donc créer moins de richesses c'est tout sauf un progrès


 
Au contraire, c'est ça le progrès.  
 
Accroître la production permet de libérer du temps. Et ce temps peut être utilisé pour se cultiver, faire du sport, s'investir dans une association ou un parti politique etc.


 
Sauf qu'on accroit pas la production en travaillant moins, c'est encore un non sens de ta part
 
Et si c'est pour dire des énormités sur HFR ca confirme que c'est pas un progrès

Message cité 1 fois
Message édité par alea jacta est le 04-11-2010 à 00:50:32
n°24474650
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 04-11-2010 à 00:54:53  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :

Sauf qu'on accroit pas la production en travaillant moins, c'est encore un non sens de ta part


 
Depuis 100 ans, en France, le temps moyen de travail journalier, hebdomadaire, mensuel, annuel et au cours d'une vie a constamment diminué. Dans le même temps, le PIB a constamment augmenté.
 
- Évolution du PIB entre 1959 et 2007 : x 4,6 (Source),
- Évolution du PIB par habitant entre 1959 et 2007 : x 3 (Source),
- PIB de la France (Source) :  
 

  • 1989 : 980,5 Mds €,

  • 2000 : 1441,4 Mds €,

  • 2008 : 1950,1 Mds €.


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n°24474661
alea jacta​ est
Posté le 04-11-2010 à 00:57:59  profilanswer
 

C'est parce que la productivité a augmenté, c'est pas gràce à la réduction du temps de travail, tu confonds tout parce que tu comprends rien à tout çà :/

Message cité 1 fois
Message édité par alea jacta est le 04-11-2010 à 00:59:43
n°24474663
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 04-11-2010 à 00:59:29  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :

C'est parce que la productivité a augmenté, pas la production, tu confonds tout parce que tu comprends rien à tout çà :/


 
Effectivement, j'ai écrit sans me relire. Je ne voulais pas dire production mais productivité :)


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n°24474679
alea jacta​ est
Posté le 04-11-2010 à 01:02:03  profilanswer
 

Oui ben ca a rien à voir avec la réduction du temps de travail, c'est gràce à la mécanisation et aux cadences de travail plus infernales pour que les gens en fassent autant qu'avant en moins de temps, je vois pas où est le progrès la dedans
 
Génial on travaille quelques heures en moins par semaine mais on les passe à se reposer quand on les passe pas chez le psy, le médecin pour traiter ses problèmes du au stress ou à déprimer, vive le progrès

Message cité 1 fois
Message édité par alea jacta est le 04-11-2010 à 01:10:17
n°24474757
W0r1dIndu5​tri35
Posté le 04-11-2010 à 01:22:08  profilanswer
 

alea jacta est a écrit :

Oui ben ca a rien à voir avec la réduction du temps de travail


 
Si moi j'écris sans me relire, j'ai l'impression que tu réponds sans même lire les messages de ton interlocuteur.
 
La réduction du temps de travail c'est la conséquence de l'accroissement de la productivité. Et c'est justement ce qu'on appelle le progrès.
 

Citation :

Génial on travaille quelques heures en moins par semaine mais on les passe à se reposer quand on les passe pas chez le psy, le médecin pour traiter ses problèmes du au stress ou à déprimer, vive le progrès


 
Quelques heures ? Tu devrais t'informer un peu mieux...
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3% [...] de_travail
 

Citation :


    * Loi de 1841 limitant le temps de travail des enfants à 12 heures par jour de douze à seize ans, et à 8 heures par jour de huit à douze ans
 
    * Décret du 2 mars 1848 limitant la journée de travail des adultes à dix heures à Paris et à onze en province
 
    * Décret du 9 septembre 1848, abrogeant le précédent, et fixant la durée journalière maximum à douze heures
 
    * Loi du 19 mai 1874 limitant le temps de travail des enfants de moins de douze ans à 6 heures par jour dans les secteurs autorisés à les employer
 
    * Loi de 1892 limitant à 11 heures par jour le temps de travail des femmes, ainsi que des enfants de seize à dix-huit ans
 
    * Loi du 30 mars 1900, dite « loi Millerand », limitant la journée de travail à dix heures et en fixant l'application progressive sur un délai de quatre ans
 
    * Loi de 1906 instituant la semaine de six jours (jour de repos hebdomadaire)
 
    * Loi de 1919 instituant la semaine de quarante-huit heures et la journée de huit heures
 
    * Loi de 1936[3] instituant la semaine de quarante heures par le Front populaire
 
    * Ordonnance de 1982[4] instituant la semaine de trente-neuf heures sous Mitterrand
 
    * Lois de 1986 et 1987 introduisant la possibilité de déroger par accord de branche puis d'entreprises à certaines dispositions légales
 
    * Lois de 1992 et 1993 [5] incitant à la réduction du temps de travail et au développement du temps partiel
 
    * Accords interprofessionnels de 1995 organisant la répartition du temps de travail sur l'année
 
    * Loi Robien de 1996 [6]offrant des allègements de charges patronales en contrepartie d'embauches liées à une forte réduction du temps de travail
 
    * Lois Aubry du 13/06/1998[7] et du 19/01/2000[8] instituant la semaine de trente-cinq heures


 
- On est passé d'une journée de 12h00 à une journée de 7h30 (en moyenne),
- On est passé d'une semaine de 7 jours à une semaine de 5 jours,
- On a gagné 5 semaines de congés payés,
- On a gagné les RTT depuis les 35 heures.
 
Mais bien entendu, tout ceci n'est pas bon du tout. Revenons à la semaine de 7 jours, à la journée de 10 heures et supprimons les congés payés.  
 
Vive Alea Jacta Est !


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n°24474771
Profil sup​primé
Posté le 04-11-2010 à 01:23:43  answer
 

Camelot2 a écrit :

 

Ecoute, je n'ai aucune envie de relancer le bouzin. J'ai déjà essayé de t'expliquer certaines choses...tu m'as balancé Friot (avec un bel argument d'autorité à la clé: "Tu veux voir son CV?" sur le topic crise). De mon côté, j'ai quelques sommités actuarielles en la matière en Belgique et je peux t'assurer que ce qui sortira de la commission sur le sujet (une fois un gouvernement formé) sera une réforme basée sur trois piliers à la Suédoise.

 

L'argument de la productivité a été rabaché de long et en large. Tu t'y accroches telle une moule à ton rocher en espérant que les vagues passent. Et comparer l'évolution de l'agriculture au changement démographique couplé au principe de la retraite, c'est une analogie sans fondements.

 

Je m'accroche a rien du tout, bien au contraire.....Je fait tout pour décrocher du monde cauchemardesque que toi et les tiens ont construits depuis 40 ans et nous même dans le mur.  Contrairement a toi, moi je vois tous les jours les dégâts de votre idéologie dans le vie de tous les jours.

 

Tu veux expliquer quoi alors qu'on voit les dégâts partout a travers la planète de le belle théorie "libérale" que tu met en avant a longueur de phrases tout en dénigrant et rabaissant au niveau d'inculte tous ceux qui osent critiquer votre aveuglement, et plus ils sont qualifiés, et plus vous les traités de fous,  comme Maurice Allais.

 

Pour en reveinir a a Friot...

 
Citation :

Bernard Friot (économiste) : « La retraite ? un salaire continué »

 

Bernard Friot est économiste, sociologue et professeur émérite à l’Université Paris-Ouest Nanterre. Il est membre de l’Institut européen du salariat (IES), réseau de chercheurs travaillant sur le salaire comme outil d’émancipation. Après Puissances du salariat et Et la cotisation sociale créera l’emploi, il publie aujourd’hui L’Enjeu des retraites.

 

AL : Vous faites un premier chapitre sur l’historique des retraites, en revenant sur la façon dont les promoteurs de la réforme affirment défendre la répartition, tout en vidant le système de son sens.

Bernard Friot : Il faut en effet se garder d’une opposition à la réforme qui serait menée « en défense de la répartition » sans préciser laquelle ! Répartir, c’est une technique : on transforme immédiatement des contributions en prestations, sans passer par l’épargne. C’est une technique qui peut d’ailleurs être anticapitaliste, mais à deux conditions. La première est qu’on en tire les conséquences en matière de financement de l’investissement. S’il est possible de financer des engagements de pensions aussi massifs (13% du PIB) et d’aussi long terme (des dizaines d’années de nos vies entre le début de nos cotisations et la fin de nos pensions) sans accumulation financière, alors il est possible de financer l’investissement, à peine plus important (18% du PIB) et de moins long terme sans accumulation financière. De même que nous finançons les pensions par un partage immédiat de la valeur ajoutée (une faction de celle-ci, à hauteur de 25% du salaire brut, va à une cotisation sociale immédiatement transformée en pensions), de même nous pourrons financer l’investissement en affectant une part de la valeur ajoutée (à hauteur de 30 à 35% du salarie brut) à une cotisation économique qui ira à des caisses d’investissement qui financeront l’investissement sans accumulation privée et donc sans taux d’intérêt. Nous nous serons débarrassés des marchés financiers et des banquiers, dont la nocivité est maintenant largement perçue : si nous ne menons pas aujourd’hui la bataille des retraites sur ce thème, quand le ferons-nous ?

 

La seconde condition, pour que la répartition soit anticapitaliste, porte sur son contenu : que répartit-on ? Sont en conflit aujourd’hui le salaire et le revenu. Répartir du salaire, c’est financer des pensions qui sont la continuation du salaire ; répartir du revenu, c’est financer des pensions qui sont tirée d’un patrimoine constitué de la somme des cotisations passées du retraité. Le critère du salaire continué, c’est le taux de remplacement du denier salaire par la première pension. Le critère du revenu différé, c’est le taux de rendement des cotisations. Dans le premier cas, la pension est, comme tout salaire, la reconnaissance de la qualification actuelle du retraité. Dans le second cas, le retraité est un inactif qui récupère sa prévoyance passée. L’enjeu actuel des réformateurs est de passer du salaire continué, qui est la réalité de la plupart des systèmes de pensions en Europe, au revenu différé, qui caractérise les réformes italienne et suédoise des dernières années. On est toujours en répartition, mais elle a complètement changé de sens.

 

Vous insistez donc sur l’opposition entre salaire continué et revenu différé. En quoi la promotion du salaire continué représente-t-elle un moyen de contester des fondements essentiels du capitalisme, à savoir le marché du travail et la propriété lucrative ?

Bernard Friot : Le retraité qui continue à toucher son salaire (et la justice serait que tous les retraités touchent 100% de leur meilleur salaire) le touche de façon irrévocable : il est payé à la qualification à vie ! Enfin il peut travailler sans passer par le marché du travail. C’est ce que disent la forte minorité des retraités qui ont une pension proche de leur meilleur salaire, des capacités reconnues et un réseau de pairs actif : jamais ils n’ont autant travaillé, jamais ils n’ont été aussi heureux de travailler ! Ce bonheur au travail des retraités débarrassés de l’emploi, de l’employeur et de la dictature du temps de travail contraste avec le malheur au travail de ceux qui sont encore sous le joug de l’emploi et doit nous conduire à mener la bataille des retraites sur ce thème : ce qui est bon après 60 ans est bon aussi avant. Toutes les personnes doivent être titulaires d’une qualification et du salaire irréversible qui va avec, et ainsi faire entreprise sans passer par le marché du travail et son arbitraire dévastateur de tant de vies. Faire entreprise suppose bien sûr l’organisation de collectifs de travail avec toutes les contraintes que cela comporte, mais a tout à gagner à être le fait de personnes posées comme titulaires d’une capacité de créer des biens et services utiles et non pas niées comme productrices et réduites à l’état de forces de travail demandeuses d’emploi.

 

Quant à la propriété lucrative, celle qui permet de tirer un revenu d’un portefeuille financier, le salaire continué la conteste radicalement : le nombre de retraités étant heureusement croissant rapporté au nombre de ceux qui sont encore sous le joug de l’emploi, le financement de pensions qui continuent le salaire suppose une hausse croissante du taux de cotisation patronale et, le taux de remplacement étant maintenu élevé, la répartition suffit. Tandis que les réformateurs ont fait du gel (voire du recul avec les exonérations sur les bas salaires) du taux de cotisation au régime en répartition un dogme qui entraîne évidemment à terme un taux de remplacement de plus en plus faible et fait place nette pour les fonds de pensions et donc la relance de la propriété lucrative.

Concernant le problème démographique qui devrait nécessiter une « réforme », vous posez que ce constat est fallacieux, comment le dépasser ?

 

Bernard Friot : En posant les retraités pour ce qu’ils sont : des salariés payés à vie, en mesure de travailler débarrassés du marché du travail et enfin reconnus pour leur qualification. Et donc plus utiles dans la création de biens et services que des forces de travail soumises aux injonctions mortifères du capital : quel bien utile produisent des « actifs » comme on dit, puisqu’ils ont un emploi, qui enseignent les mathématiques financières, produisent des semences non reproductibles, font la communication de la SNCF contre les grévistes ? Les retraités déplacent dans un sens plus humain les produits du travail parce qu’ils sont libérés du capital. Plus il y aura de retraités payés à vie par du salaire continué, plus nous libèrerons la production. Il n’y a de « problème démographique » que pour les capitalistes, qui s’inquiètent de voir des forces de travail demandeuses d’emploi leur échapper. Pour les autres, il n’y a qu’un bonheur démographique : la longue vie avec une seconde carrière de retraité.

 

On nous parle très souvent de solidarité intergénérationnelle, qui serait mise à mal par le poids des retraites. Comment reliez-vous ce problème à la question plus générale du salaire ?

 

Bernard Friot : Ce sont les retraités qui produisent les biens et services correspondant à la valeur attribuée à leur travail à travers leur salaire continué : leur pension n’est pas prise sur la valeur attribuée au travail des actifs et en ce sens il n’y a aucune solidarité intergénérationnelle. L’impression contraire vient de ce que la monnaie n’est créée dans nos sociétés capitalistes que sur la base des anticipations par les banques du prix des marchandises, lorsqu’elles prêtent aux entreprises. De ce fait, tout le travail non marchand, lorsqu’il est reconnu par du salaire (celui des parents avec les allocations familiales, celui des hospitaliers avec la cotisation maladie, celui des retraités avec la cotisation retraite, celui des fonctionnaires avec l’impôt), est inclus dans le prix des marchandises. Nous confondons alors le flux de monnaie (la cotisation et l’impôt transitent des entreprises vers fonctionnaires et les retraités) avec le flux de valeur, alors que les pensions correspondent à la valeur attribuée au travail non marchand des retraités, tout comme les impôts correspondent à la valeur attribuée au travail non marchand des fonctionnaires. Là encore, le spectacle scandaleux de la création monétaire inouïe pour sauver les banquiers et les actionnaires doit nous faire mener la bataille des retraites sur la nécessité d’une nouvelle création monétaire libérée de la marchandise et fondée sur l’attribution à chacun d’une qualification.

Sur la supposée inactivité des retraité-e-s, peut-on se contenter d’une vision selon laquelle seul le travail subordonné au capital serait producteur de richesses ? Qu’en est-il alors du travail des fonctionnaires, dont le traitement est payé par l’impôt ? Et des jeunes ?


Bernard Friot :
Vous avez raison d’insister sur la nécessité de mettre notre représentation du travail en phase avec la réalité. Le travail dans l’emploi, c’est-à-dire le travail soumis au capital, est source de plus en plus de souffrance et de productions nuisibles. La réflexion est d’ailleurs courante chez les salariés soumis au joug de l’emploi : « ce que je fais, ça n’est plus du travail ». Et chez les rejetés de l’emploi par les fermetures et les délocalisations, on entend la réflexion : « nous sommes interdits de travail ». L’emploi n’est plus la matrice possible et désirable du travail. C’est la qualification personnelle qui est à l’ordre du jour pour fonder le travail : la qualification personnelle des fonctionnaires (payés pour leur grade et non pas pour leur poste), celle des retraités, celle qu’il s’agit d’attribuer non seulement aux étudiants (dont le travail est évidemment plus utile que celui d’un « actif » spécialiste de l’évasion fiscale) mais à toute personne de 18 ans à sa mort. La question à poser à l’occasion de la bataille des retraites est la suivante : travailler, est-ce avoir un emploi au service d’actionnaires ou est-ce avoir un salaire irréversible permettant la mise en œuvre d’une qualification personnelle ?


http://www.alternativelibertaire.o [...] rticle3528

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