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Auteur Sujet :

Les traites négrières : crime contre l'humanité ou génocide ?

n°7189838
BOBBY EWIN​G
Posté le 12-12-2005 à 07:25:12  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 [:angelusdeus] l'abolition de l'esclavage est célébrée dans certains d.o.m à des dates différentes, cependant la france n'a pas encore tranchée sur une date officielle lui permettant ,elle aussi, de célébrer chez elle cette commémoration;(Histoire que le peuple français dans son ensemble fasse ce travail de mémoire); mais je crois aussi qu'il faut(peut-être à l'occasion de cette date enfin trouvée) faire un grand mea culpa et faire preuve d'une grande écoute,montrer que la notion de RESPECT n'est pas un vain mot pour cette république qui ce veut tant libre , égale et fraternelle. là, surement, elle pourra calmer les ressentiments et soulager les plaies qui ne demandent qu'à ce refermer. :ange:

mood
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Posté le 12-12-2005 à 07:25:12  profilanswer
 

n°7190299
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 10:48:12  profilanswer
 

A propos de cette idée qui se répand quant à savoir si Napoléon est esclavagiste...
 
Qu'il ait participé à la réaction violente contre Toussaint Louverture et l'ai fait emprisonné en 1802, que ces idées soient empreint d'esclavagisme, oui, mais cela ne constitue en aucun cas une abbération dans le contexte du XVIIIe siècle. Les quelques abolitionnistes que l'on retrouvent parmi certains encyclopédistes (d'Alembert, Condorcet) l'abbé Raynal dans la Société des Amis des Noirs, représentent une franche minorité. la majeure partie des députés révolutionnaires ne pensent pas à abolir l'esclavage. (il est maintenu institutionnellement en 1791). L'abolition en 1794 est surtout une mesure prise vis à vis de colonies devenues incontrôlables. Les conventionnels ne prennent donc pas de risques en l'abolissant. Saint-Domingue n'est déjà plus que pour eux du passé.  

n°7190336
raphael750​06
J'aime pô les pacifistes !
Posté le 12-12-2005 à 11:00:55  profilanswer
 

Trop cool, l'esclavage...

n°7191563
campesinos
Posté le 12-12-2005 à 15:02:28  profilanswer
 

jacquesthibault a écrit :

les cultures africaines sont complètement réfractaires au capitalisme (dans le rapport à l'écriture, au temps, à l'accumulation de technique, de science, d'esprit rationnel...).


 
Les préjugés ont la vie dure chez certains esprits légers.  :ouch:  

n°7191630
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 15:08:51  profilanswer
 

campesinos a écrit :

Les préjugés ont la vie dure chez certains esprits légers.  :ouch:


 
Je suis bien d'accord avec vous.  
Certains ont vraiment besoin de lire-écouter-regarder autre chose que ce que l'on dit chez Jean Pierre Pernaud chez TF1.
Mais bien sur, les élites capitalistes réussissent depuis 30 ans  -par le biais d'une bonne propagande - à faire croire que c'est la faute des "autres" si ils demeurent pauvres, démunis, affamés. Les médias sont là pour entretenir tous ces poncifs.

n°7191642
paletot
Posté le 12-12-2005 à 15:09:41  profilanswer
 

:) Oui ,mais ces préjugés chez les voyants et les nons neusneus sont avérés.


---------------
paletot
n°7191650
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 15:10:28  profilanswer
 

Ce n'est pas tant qu'elle manque d'esprit entrepreneurial mais plutôt qu'on lui empêche d'en avoir. On préfère personnellement installer ses capitaux, ses infrastructures, profiter du milieu, et redistribuer les capitaux dans le pays d'origine (USA, Europe).

n°7191653
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 15:10:50  profilanswer
 

paletot a écrit :

:) Oui ,mais ces préjugés chez les voyants et les nons neusneus sont avérés.


 
Je n'ai pas compris ce que vous vouliez dire.

n°7191713
gronky
poissard
Posté le 12-12-2005 à 15:16:04  profilanswer
 

Coxwell a écrit :

Je suis bien d'accord avec vous.  
Certains ont vraiment besoin de lire-écouter-regarder autre chose que ce que l'on dit chez Jean Pierre Pernaud chez TF1.
Mais bien sur, les élites capitalistes réussissent depuis 30 ans  -par le biais d'une bonne propagande - à faire croire que c'est la faute des "autres" si ils demeurent pauvres, démunis, affamés. Les médias sont là pour entretenir tous ces poncifs.


 
 "Les pauvres n'ont qu'a être inventif." Ronald Reagan.  :sweat:

n°7191888
krisix
Oldpadawan
Posté le 12-12-2005 à 15:37:39  profilanswer
 

Coxwell a écrit :

A propos de cette idée qui se répand quant à savoir si Napoléon est esclavagiste...
 
Qu'il ait participé à la réaction violente contre Toussaint Louverture et l'ai fait emprisonné en 1802, que ces idées soient empreint d'esclavagisme, oui, mais cela ne constitue en aucun cas une abbération dans le contexte du XVIIIe siècle. Les quelques abolitionnistes que l'on retrouvent parmi certains encyclopédistes (d'Alembert, Condorcet) l'abbé Raynal dans la Société des Amis des Noirs, représentent une franche minorité. la majeure partie des députés révolutionnaires ne pensent pas à abolir l'esclavage. (il est maintenu institutionnellement en 1791). L'abolition en 1794 est surtout une mesure prise vis à vis de colonies devenues incontrôlables. Les conventionnels ne prennent donc pas de risques en l'abolissant. Saint-Domingue n'est déjà plus que pour eux du passé.


 
Toussaint, un grand rebel, il faudrait un jour qu'un film lui rende justice et le fasse connaître mieux comme le roi Christophe un peu plus loin.  
Merci de la précision, sans oublier aussi l'influence de sa femme Joséphine, créole de la martinique, dans la décision de rétablir l'esclavage et ça tous les historiens s'accordent dessus je crois. Je ne sais pas si le torchon sorti dernièrement précise ce fait mais bon en ce moment il est bon de faire feu de tout bois.

mood
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Posté le 12-12-2005 à 15:37:39  profilanswer
 

n°7191979
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 15:48:38  profilanswer
 

krisix a écrit :

Toussaint, un grand rebel, il faudrait un jour qu'un film lui rende justice et le fasse connaître mieux comme le roi Christophe un peu plus loin.  
Merci de la précision, sans oublier aussi l'influence de sa femme Joséphine, créole de la martinique, dans la décision de rétablir l'esclavage et ça tous les historiens s'accordent dessus je crois. Je ne sais pas si le torchon sorti dernièrement précise ce fait mais bon en ce moment il est bon de faire feu de tout bois.


 
un bon livre sur ce personnage ambigu :
 
http://images.amazon.com/images/P/2213023387.08._SCLZZZZZZZ_.jpg
 

n°7192024
krisix
Oldpadawan
Posté le 12-12-2005 à 15:53:14  profilanswer
 

Merci, j'ai tellement de livre en retard qui s’accumulent, mais je note les références. Je me souviens avoir étudié un peu sa vie en 3ème ou 2nde, j'avais un prof passionné de Toussaint Louverture et du  Chevalier St George.

n°7192103
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 16:02:04  profilanswer
 

Sinon tu as un petit livre du même auteur, moins développé sans doute (je ne l'ai jamais ouvert), mais moins cher aussi 5€
 
http://images.amazon.com/images/P/2211066534.08._SCLZZZZZZZ_.jpg

n°7192119
Coxwell
Posté le 12-12-2005 à 16:03:50  profilanswer
 

Sinon une véritable somme qui traite plus généralement du processus d'abolition de l'esclavage. par un grand spécialiste :
 
http://images.amazon.com/images/P/9232031671.08._SCLZZZZZZZ_.jpg

n°7413006
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 06:16:53  profilanswer
 

gronky a écrit :

Il ne s'agit pas de minimiser l'horreur de la traite triangulaire, mais il ne s'agit pas non plus de faire passer les autres traites pour de sympathiques voyages de découvertes en pays étrangers. L'esclavage est une chose horrible, tenter de minimiser sa porté est indigne.


 :heink:  :heink:  
Mouais mouais !! La traite transatlantique c'est quelque chose de jamais vu donc je vois pas l'interet de comparer avec le reste. Lisez ce qu'il y a en dessous et qu'on me prouve qu'on a vu ça ailleurs. Même les nazis devaient etre jaloux de ses mecs
 
 
 

Citation :


 
Source : www.Piankhy.tk  
Lien directe : http://piankhy.250free.com/html/schoelcher3.htm
 
 

Schoelcher : mythes et réalité ( partie 3 )

 
Justice…sadisme…impunité

 
 
L’œuvre de Victor Schœlcher dénonce aussi dans le détail la barbarie et l’impunité dans lesquelles vivent les « habitants », tous soumis à un semblant de justice qui condamne à des peines ridicules des Blancs coupables de tortures d’une barbarie sans nom, passages à tabac et meurtres sur leurs esclaves - hommes, femmes et enfants compris.
 
Dans cet univers, le lobby des colons est une véritable mafia dévouée à son seul et unique service. C’est un État dans l’État. Ou, si vous préférez, c’est Cosa Nostra avant la lettre. Quelque soient les échelons sociaux auxquels on se trouve confronté, les membres de cette « entente » y sont en force et en nombre : force de l’ordre, juges, maires, jurés etc. Le népotisme est l'une des règles de ce système dans lequel les bénéficiaires promouvront à leur tour leurs rejetons, leurs frères, leurs cousins par alliance bref, toute une engeance ultra-conservatrice élevée au grain de la haine du Noir et du despotisme socio-racial le plus arriéré.
 
Les colons font pression sur les religieux métropolitains fraîchement arrivés dans les colonies car ils redoutent l'enseignement trop émancipateur qu’ils pourraient octroyer aux esclaves. Les gouverneurs sont à leurs bottes. Les fonctionnaires de métropole qui n’embrassent pas l’esclavagisme le plus rétrograde sont pressés de toute part jusqu'à ce qu'ils abandonnent le terrain et soient mutés ailleurs. En Martinique, un fonctionnaire du nom de Bortel s’est vu obligé de quitter l’île uniquement parce qu’il avait reçu des Nègres à sa table. Le lobby colonial n’ayant pas supporté ce « traître à sa race » pactisant avec les nègres, il fallait par conséquent le châtier afin qu’idées saugrenues de la sorte n’aillent pas germer dans l’esprit d’autres Blancs. Ils sont nombreux ceux des fonctionnaires que l’on expulse juste pour avoir eu un soupçon de sympathie pour les Nègres.
Même les religieux ont leur esclaves aux colonies. A la Martinique, les Dominicains sont en possession de cinq cent esclaves dans leur sucrerie et ces derniers sont aussi maltraités que les esclaves appartenant aux « habitants ».
 
Autant dire qu’avec cette atmosphère pestilentielle qui court, les esclaves n’ont aucune chance de voir un « procès » ( quand il y en a rarement un ) tourner à leur avantage. Aucune.
Les journaux des colonies invectivent avec la plus grande des violences et font de véritables procès en sorcellerie à toute personne relatant l’iniquité de la « justice » coloniale. Schœlcher était certes leur bête noire, mais nous ne parlons même plus là des abolitionnistes de sa trempe - peu nombreux contrairement à ce qui se dit - mais du seul fait de considérer que justice n’a pas été rendue dans les règles requises par la morale. Schœlcher tempête :
 
« Quoi ! Il s’est trouvé à la Guadeloupe, un commissaire de police pour fouetter une femme enceinte, jusqu’à lui déchirer le corps, jusqu’à lui faire perdre sur place des torrents de sang ; un avocat, maître de la femme, pour autoriser le supplice, et des magistrats pour absoudre ces coupables dont le crime est flagrant ; et en présence de ce fait acquitté, qui suffirait seul à caractériser un état social, [le journal ] l’Avenir de la Pointe-À-Pitre n’a de cri de vengeance que contre ceux qui le signalent ! » (1)  
 
Schœlcher va déclencher l’ire des colons à son encontre car, en plus de mentionner des faits flagrants d’impunité, il cite surtout les noms des criminels qui voient leur patronyme étalé en place publique.
 
En Guyane, la même règle d’impunité existe alors. En 1843, l’affaire du régisseur Fourier est symptomatique de ce système de prévarication généralisée subsistant au sein des autorités coloniales. L’affaire Fourier ? C’est l’histoire d’un « sérial-tabasseur » qui se plaît à rosser ses esclaves au moindre prétexte et qui finit par en laisser quelques uns sur le carreau. L’acte d’accusation à lui seul donne le tournis. Il est reproché à Fourier d’avoir exercé des actes de barbarie :  
 
« 1°  Sur le nègre Henri, dit Gros-Bibi, arrêté en marronnage, en lui faisant cracher au visage et frapper aux deux joues avec un soulier ferré, par tout l’atelier de l’habitation la Marianne (…) en le faisant enchaîner pendant un mois, malade, à une chaîne du poids de vingt-cinq kilogrammes, et dans cet état ne lui fournissant qu’ une nourriture insuffisante ; en le soumettant à un travail au-dessus de ses forces et à une fustigation quotidienne de vingt-cinq coups de fouet pendant une semaine au moins, et en outre, en le frappant lui-même à coup de bâton ;
Faits qui, perpétrés volontairement et avec préméditation, ont occasionné, le 18 septembre 1841, la mort de Henri, dit Gros-Bibi, sans intention de la donner.
 
2° Sur le nègre Abadia, en brisant sur sa tête et son corps une pagaie avec laquelle il lui portait volontairement et avec préméditation des coups qui ont occasionné audit (sic) Abadia une maladie et une incapacité de travail de plus de vingt jours.
(…)
 
4° Sur le nègre Antoine dit ( note du rédacteur : le surnom est illisible ) au moment où il avait des menottes, en lui portant, volontairement et avec préméditation trois coup d’un sabre arraché violemment au commandeur.
 
5° Sur le nègre Césaire, atteint de la maladie dont il est mort, en le frappant lui-même, volontairement et avec préméditation, et lui portant, en outre, plusieurs coups de pied quelques instants avant sa mort (… ) » (2)  
 
Les chefs d’accusation sont au nombre de huit en tout et comme il l’a été noté par tout œil aiguisé, nous comptons deux morts « indirects ». Mais est-il vraiment nécessaire de préciser que le nommé Fourier a tout bonnement été acquitté ?
 
Que risque-t-on réellement quand on tue un ou une esclave lorsque l’on est blanc dans les colonies au temps de l’esclavage ? Quasiment rien ou presque, même si le Code Noir brandit virtuellement la menace de la justice.
 
Condorcet ( sous le pseudonyme de M. Schwarz : « noir » en allemand ) écrira à juste titre en 1788 : « Il n'y a pas eu, depuis plus d'un siècle, un seul exemple d'un supplice infligé à un colon pour avoir assassiné son esclave » (3). Quand on a connaissance de la nature expéditive et brutale de la justice qui a lieu en France en cette période, celle-là même qui a épouvanté Voltaire dans l’affaire Calas, on appréhende mieux la portée de cette assertion : la justice des colonies est une justice raciale, donc inéquitable. Elle se doit de conforter le colon blanc dans sa brutalité, son racisme mesquin fait d’ignorance et de bêtise, et son sentiment de prééminence face aux esclaves et aux autres libres. Point.
 
Jugée le 3 novembre 1846, l’affaire Edmond Hurel est un autre exemple de cette justice raciale. Ce planteur et membre du puissant Conseil colonial fait appeler dans sa chambre, très tôt le matin du drame qui va se jouer, son esclave Euranie, mulâtresse âgée de 18 ans, pour des motifs qui, de l’avis de Victor Schœlcher, sont purement d’ordre sexuel : il voulait sexuellement abuser d’elle comme c’était de coutume chez les colons (4). N’ayant pas réussi à obtenir ce qu’il désirait, Hurel l’accuse soudainement de vol et, entrant dans une folle colère, lui concocte un passage à tabac en bonne et due forme, pourchassant la jeune femme dans toute l’habitation pour la corriger. La jeune Euranie décèdera sur le champ suite à une hémorragie interne.
Motif officiel de l’ire du très soupe au lait Hurel ? La jeune esclave aurait maraudé trois lapins, qui en fait ont disparu depuis des semaines. Il faut garder en mémoire que le Code Noir peut, en cas de vol, réclamer la peine de mort pour l’esclave (5). L’accusation est donc opportune. Chaque fois qu’un colon tue un de ses esclaves, il a la possibilité de mettre son forfait sur le compte d’un constat de vol de la part de l’esclave tué, histoire de se prémunir. Pensez donc ! Acquitté le sieur Hurel ? Non, pas cette fois ! La justice qui fait une distinction entre « homme » et « homme noir » a enfin fait son « travail » puisqu’elle le condamnera… à 6 mois de prison et 300 francs d’amende. Sans compter qu’il a été reconnu que le planteur a visiblement essayé de suborner quelques témoins du meurtre. Six mois de prison pour avoir pris la vie d’une gamine de 18 ans qui se refusait à lui. C’est surtout ça l’esclavage …
 
Continuons la visite du musée de la non-justice coloniale avec le cas de la petite Thomassine, 9 ans, qui, durant toute l’année 1841, fut victime de son maître, Laurent Chatenay, soixante-quatorze ans. Ce dernier finit - enfin - par être jugé pour l’avoir accroché par les jambes et les bras à quatre piquets plantés en terre afin de lui mettre une correction au fouet. Le procès-verbal expose le contenu du rapport médical :
 
« L’esclave Thomassine nous a fait reconnaître environ vingt-cinq cicatrices longitudinales situées à la partie postérieure et inférieure du dos, ayant diverses directions, lesquelles paraissent être le résultat de coups de fouet qu’elle aurait reçus à des périodes différentes et dont le dernier châtiment lui aurait été infligé depuis plus d’un mois.(… ) Toutes ces lésions peuvent faire supposer que le châtiment reçu par l’esclave Thomassine, a été sévère en raison de son âge, mais que, néanmoins il n’a pas été excessif » (6)
 
Il s’agit ici d’un fouet qui laboure le dos d’une enfant de 9 ans, pas d’un martinet. Mais le procès-verbal, répétons-le encore, fait une nette distinction entre « Homme » et « homme noir ». Le vieux Chatenay sera donc condamné à 200 francs d’amende par la justice. A l’inverse, des esclaves tués parce qu’ils ont porté la main sur leur maître existent en quantité (7)
 
Un autre casseur d’enfants est le dénommé Léo Mezire qui, le 9 novembre 1846, envoie Sainville, son esclave de 7 ans, acheter une bouteille de rhum. Manifestement, un conflit existe entre le vendeur de rhum et le dénommé Mezire. Du coup, les 15 centimes de monnaie que le jeune Sainville devait retourner à son maître seront retenus par le commerçant qui, en plus, réclame 20 centimes supplémentaires issus d’une ancienne dette. Léo Mezire s’acharnera donc …sur son jeune esclave qui n’a pas ramené la somme exacte qu’il attendait : 15 coups de liane par un de ses sous-fifres, puis 15 autres par lui-même ; encore 15 coups le jour suivant puis 10 pour le surlendemain. Tout cela sur un enfant de 7 ans. Tout cela pour ne pas avoir fait en sorte que les ordres soient exécutés comme le maître l’eut ordonné : 8 jours de prison et 25 francs d’amendes pour le dénommé Mezire.
 
Que le propriétaire d'une sucrerie se rende compte que sa petite affaire ne fonctionne pas correctement et voilà qu'il accuse certains de ses esclaves d'empoisonner les bêtes et les autres nègres. C'est le cas de M. Brafin de Saint-Pierre qui, durant l'année 1838, perd en deux mois cinquante de ses esclaves. Ses « soupçons tombent sur les esclaves Théophile, Camille, Zaïre et Marie-Josephe, trois femmes et un homme. Il les réunit, leur impose la responsabilité du mal, et leur annonce des châtiments sévères, s'il éprouve de nouvelles pertes. Les soupçons sur quoi sont-il fondés ? ne le demandez à aucun maître, ils n'en savent rien, et n'en peuvent rien savoir. Ils soupçonnent celui-la plutôt que tel autre, voila tout (...) Enfin le 5 et 7 juillet 1838, deux esclaves succombent encore à l'hôpital. Théophile précisément s'y trouvait malade, et sa concubine Zaïre communiquait avec lui. M. Brafin ne manque pas de leur attribuer un crime de plus. Il quitte Saint-Pierre où il habite, assemble l'atelier, rappelle les menaces faites aux quatre noirs désignés, et les condamne au fouet, ainsi qu'un autre esclave nommé Jean-Louis. L'exécution commence immédiatement ; à Zaïre, à Théophile, succède la femme Marie-Josephe ».
 
Après le passage du nègre Saint-Prix, un enfant de 15 ans, et celui du géreur, le maître trouve que les bourreaux ont la main ou trop légère ou trop maladroite. « Brafin, lui-même s'empare du fouet et il frappe ; il frappe de sa propre main cette femme qui est restée nue pendant ces tristes épreuves, et qui ne se relève sanglante qu'après avoir passé sous le fouet de trois bourreaux deux blancs et un enfant nègre ! C'est encore lui, le maître, qui taille Jean-Louis (...) - A la suite de ces exécutions Brafin met un carcan (8) à chaque condamné hommes ou femmes » (9)
 
De l'arbitraire ? Allons plus loin. Il manque une esclave dans le lot : c'est Camille, qui vient tout juste d'accoucher et allaite son bébé né la veille. Brafin file vers sa case et la menace. Il fera tout de même preuve de mansuétude puisqu’il « lui attache un carcan au cou !! et se retire » (10)
En d’autres circonstances, les femmes enceintes devant subir le fouet pour des prétextes que l’on imagine dérisoires, profitaient de l’ingéniosité des colons qui creusaient un trou au sol pour accueillir les rondeurs ventrales dues à la grossesse afin que la Sainte justice du fouet soit rendue dans de « bonnes » conditions.  
 
Par ailleurs qui s’en étonnera ? Les enfants des colons reproduisent à l'identique sur les enfants des esclaves noirs tout ce que leurs propres parents font aux parents de ceux qu'ils s'échinent à rosser, à humilier et à rabaisser plus bas que terre dès leur plus jeune âge. Quand ils n'ont pas à leur disposition des petits esclaves de leur âge, ils peuvent, à l'occasion, se rabattre sur des adultes qui ne manifestent tout simplement aucune riposte et se laissent corriger et avilir dans le silence et la honte. Les rejetons des colons assimilent ainsi dès le plus jeune âge tous les traits de l’arrogance raciale.
 
On ne le dit jamais assez : l’esclave vit dans un véritable camp de concentration de sa naissance à sa mort. Et cette malédiction est héréditaire : ses fils et ses filles reprendront l’ « affaire familiale » sur plusieurs générations. Les esclaves sont « contrôlés dans leurs allées et venues, surveillés dans leur vie sexuelle et familiale, interdits de métiers, contraints à l'usage de certaines formes vestimentaires [ et ] victimes de mille et une discriminations (… ) » (11). Ils doivent un respect total envers les Blancs et le moindre écart est sanctionné : il faut cultiver l’infériorité, la honte, le « larbinisme », le mépris de soi, la peur pour que chacun reste à sa place et que la colonie continue à bâtir des fortunes et à produire ces denrées dont la métropole a tant besoin.
 
L’esclave est soumis à la terreur et aux caprices de ce maître, à la barbarie du semblant de loi qui le vise lui, non pas en tant que citoyen à part entière ou sujet du roi ( pour la période pré-révolutionnaire ) mais en tant que membre d’une race-meuble (12) condamnée à la servitude héréditaire, à l’infériorisation de son essence, de son être et à l’auto-drépréciation savamment entretenue. L’esclave ne devait pas être instruit. Il travaille, il prie (13) et il se fait fouetter. Les femmes, elles, sont à la disposition sexuelle des Blancs, jamais repus de débauche.
 
 
Les orphelinats n’acceptent de recueillir que les enfants blancs. Lors d’une visite, Schœlcher s’étonne de l’homogénéité raciale des orphelins de l’hospice de Saint-Pierre. La sœur lui rétorque le plus innocemment du monde que les enfants d’ascendance africaine peuvent toujours se faire domestiques au service des blancs…contrairement aux Blancs qui, bien sûr, méritent un autre sort.
 
Les colons monnayent les enfants de leurs esclaves sans aucune gêne. « Ils [vendent] même aussi leurs propres enfants issus de leurs œuvres avec quelqu’une de leurs femmes esclaves » (14). Les enfants esclaves sont, par milliers, arrachés à leur famille pour être vendus. Une histoire de quelques cas seulement ? Certainement pas. Citant G.W Alexander et John Scoble, Schœlcher dénombre, entre 1825 et 1839, « 7698 enfants impubères, c’est-à-dire âgés de moins de douze ans révolus pour les filles, et de moins de quatorze ans pour les garçons, [qui] furent ainsi arrachés à l’amour de la famille dans la seule colonie de Guadeloupe » (15). Lorsque l’approvisionnement en esclaves se raréfie, les colons n’hésitent pas à faire de l’élevage de négrillons. Même si « cette pratique n’aura jamais, à ce qu’il semble, dans les colonies françaises l’importance qu’elle arrivera à atteindre en certains États d’Amérique du nord, en Virginie par exemple, où des maîtres organisent des élevages systématiques de " négrillons " et de " négrittes " pour l’exploitation » (16).
 
L’air est irrespirable dans les colonies pour les Noirs. Quelques années avant l’abolition de 1848, et bien avant l’ « État français » du maréchal Pétain et les lois d’apartheid aux U.S.A et en Afrique du Sud, d’exquis écriteaux annoncent la couleur discriminante dans les lieux publics comme à La Savane de Fort de France : « Entrée interdite aux nègres, aux gens de couleur et aux chiens ». Pauvres chiens…
 
Dans l’édit nommé « Code Noir », le marronnage était déjà très sévèrement puni : « le nègre, marron pendant un mois, aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lys sur l'épaule gauche ; enfin, la troisième fois, il sera puni de mort ». (17)
Pour semer la peur chez les esclaves, la barbarie n’a donc point de limite. Un esclave de Martinique fut ainsi condamné le 20 octobre 1670 par le Conseil de Martinique à avoir la jambe coupée et, comble du cynisme, que celle-ci soit attachée à la potence de la place publique pour bien marquer l'esprit des autres esclaves. De quoi est accusé le malheureux ? Il avait tué ...un ânon (18).
 
Dans la réalité, une autre peine de mort est toute aussi effective : on lâche les chiens sur les traces des esclaves « déserteurs » et les malheureux capturés se font déchiqueter et dévorer par des chiens dressés spécialement pour la chasse aux nègres. Pour faire pression sur les esclaves en fuite, on n’hésite pas à passer à tabac et à torturer les enfants et autres proches de celui-ci et de le lui faire savoir afin qu’il fasse volte-face et retrouve cette raison qui le condamne à accepter sa propre déshumanisation. Le suicide existe. Il est même omniprésent et est souvent le dernier recours. A Basse-Terre, on a vu un esclave qui s’est fait « sauter la cervelle en mettant le feu à une cartouche placée dans sa bouche ». D’autres se pendent. Des cas d’esclaves qui tuent leur enfant qu’elles viennent de mettre au monde ou s’auto-avortent en plein milieu de leur grossesse pour ne pas donner naissance à un réprouvé en puissance, sont avérés. Pendant ce génocide à petit feu, à Paris, les rombières et mégères pantouflardes de la bonne société adorent exhiber leurs négrillons importés des îles. Signe de richesse pour celles qui en possèdent, ces petits Noirs remplacent avantageusement, pensent-elles, les petits singes qu’elles affectionnent au même point.
Qui s'en soucie ? Le racisme anti-noir en France est et a toujours été un divertissement avant tout.
 
Malenfant, un propriétaire d’esclaves de Saint-Domingue qui, plus tard, s’opposera à l’expédition de Napoléon en vue de rétablir l’esclavage dans la colonie, raconte la barbarie quotidienne :
 
«  (...) On a vu un Caradeu aîné, un Latoison-laboule, qui, de sang froid, faisaient jeter des nègres dans les fourneaux, dans des chaudières bouillantes, qui les faisaient enterrer vifs et debout, ayant seulement la tête dehors, et les laissaient périr de cette manière, heureux, quand, par pitié, leurs camarades abrégeaient leurs tourments en les assommant à coup de pierres » (19)
 
En 1768, l’écrivain Bossu note : « J’ai vu un habitant, nommé Chaperon, qui fit entrer un de ses Nègres dans un four chaud où cet infortuné expira ; et comme ses mâchoires s’étaient retirées, le barbare Chaperon dit " Je crois qu’il rit encore ", et prit une fourche pour le fourgonner (… ) » (20). Qu’un esclave rate un plat lors d’un dîner, et la maîtresse exige que l’on saisisse le malheureux et qu’on le jette dans le four brûlant. L’ impunité vous dit-on !
 
Si le concubinage et la débauche horrifient les autorités car elles y voient un abâtardissement de la race blanche, il n'en reste pas moins qu'elles ne condamnent pas les colons qui violent ou prennent pour maîtresses des Négresses et des Mulâtresses. En revanche, des femmes blanches qui prennent pour concubin un Noir - les inconscientes - c'est là une autre paire de manche. Une affaire d’honneur et de suprématie raciale. Le 23 mars 1708, un esclave nommé Jeannot est traîné devant le siège royal de Petit-Goâve à Saint-Domingue afin d’y être jugé pour avoir vécu une histoire d'amour avec une Blanche dont il eut trois enfants. On poussa le malheureux nu et tiré par une corde au cou à déclarer que « méchamment il a eu l'audace et l'effronterie d'entretenir une femme blanche d'adultère ». Il devra demandé pardon à Dieu, au Roi et à la justice pour avoir fauté, puis aura le poing droit coupé. Il sera ensuite « mené et conduit dans la Place d'Armes où il sera pendu et étranglé jusqu' à ce que mort s'ensuive ». Les réquisitions font froid dans le dos ? Pas pour tout le monde. Le substitut trouve que la sentence est très légère compte tenu du déshonneur porté à la race blanche toute entière et propose d’alourdir les supplices. Jeannot aura droit à un extra : il aura les oreilles coupées et sera marqué au fer de la fleur de lys sur les joues, puis il subira des coups de verge et finira attaché trois dimanches de suite à la place publique de Goâve. C’est seulement après que l’on pourra lui donner la mort barbare prescrite plus haut. L'inconsciente, quant à elle, sera condamnée à passer trois années de sa vie dans un monastère et, si son mari légitime ne vient pas la chercher au bout de ces trois années, elle y passera le reste de sa vie après avoir été tondue et voilée (21).
 
 
 
LIRE LA SUITE
 
 
 
NOTE :
 
1. Cité dans « Histoire de l'esclavage pendant les deux dernières années, livre 1» page 181
 
2. Cité dans « Histoire de l'esclavage pendant les deux dernières années, livre 1» page 189-190
 
3. « Réflexion sur l'esclavage des nègres » Par M. Schwartz ( Condorcet ), pasteur du Saint Évangile à Bienne, Membres de la société Économique de Bxxx. Cité par Louis Sala-Molins « Le Code Noir où le calvaire de Canaan »,page 208, éditions PUF.
 
4. Cité dans « Histoire de l'esclavage pendant les deux dernières années, livre 1. », page 239-240-241
 
5. Article 35 du Code Noir : « Les vols qualifiés, même ceux de chevaux, cavales, mulets, bœufs ou vaches, qui auront été faits par les esclaves ou par les affranchis, seront punis de peines afflictives, même de mort, si le cas le requiert »
 
6. Cité dans « Histoire de l'esclavage pendant les deux dernières années, livre 1. », page 440-441
 
7. Article 33 du Code Noir : « L'esclave qui aura frappé son maître, sa maîtresse ou le mari de sa maîtresse, ou leurs enfants avec contusion ou effusion de sang, ou au visage, sera puni de mort »
 
8. Le carcan est un collier de fer qui enserre le cou
 
9. Cité dans «Des colonies françaises. Abolition immédiate », page 34-35
 
10. Ibid.
 
11. Louis Sala-Molins, page 213, op. cit.
 
12. Article 44 du Code Noir : « Déclarons les esclaves être meubles et comme tels entrer dans la communauté, n'avoir point de suite par hypothèque, se partager également entre les cohéritiers, sans préciput et droit d'aînesse, n'être sujets au douaire coutumier, au retrait féodal et lignager, aux droits féodaux et seigneuriaux, aux formalités des décrets, ni au retranchement des quatre quints, en cas de disposition à cause de mort et testamentaire »
 
13. On l’incite à prier surtout parce que la foi est l’arme absolue pour le conditionnement des esclaves et leur résignation. Dans une de ses lettres, un moine revient sur le discours qu’il tint à des esclaves-marrons guyanais : « Souvenez-vous, mes chers enfants, leur disais-je, que, quoi que vous soyez esclaves, vous êtes cependant chrétiens comme vos maîtres ; que vous faites profession depuis votre baptême de la même religion qu’eux, laquelle vous apprend que ceux qui ne vivent pas chrétiennement tombent après la mort dans les enfers. Quel malheur pour vous si, après avoir été les esclaves des hommes en ce monde et dans le temps, vous deveniez les esclaves du démon pendant toute l’éternité ! Ce malheur pourtant vous arrivera infailliblement si vous ne vous rangez pas à votre devoir, puisque vous êtes dans un état habituel de damnation : car, sans parler du tort que vous faites à vos maîtres en les privant de votre travail, vous n’entendez point la messe les jours saints ; vous n’ approchez pas des sacrements ; vous vivez du concubinage, n’étant pas mariés devant vos légitimes pasteurs. Venez donc à moi, mes chers amis » ( Cité par Louis Sala-Molins dans le « Code Noir », page 167, op. cit. )
 
14. Victor Schœlcher «Histoire de l’esclavage pendant les deux dernières années », tome 2, page 42.
 
15. Ibid.
 
16. Louis Sala-Molins, op. cit., page 111
 
17. Article 38 du Code Noir
 
18. Cité dans «Des colonies françaises abolition immédiate », page 112
 
19. Cité par Victor Schœlcher dans « Vie de Toussaint Louverture », éd. Karthala, page 9
 
20. Pierre Pluchon, 165. Op. Cit.
 
21. Pierre Pluchon, p.217. Op. Cit.  
[/#ff1c00]

n°7413017
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 06:46:38  profilanswer
 

Coxwell a écrit :

A propos de cette idée qui se répand quant à savoir si Napoléon est esclavagiste...
 
Qu'il ait participé à la réaction violente contre Toussaint Louverture et l'ai fait emprisonné en 1802, que ces idées soient empreint d'esclavagisme, oui, mais cela ne constitue en aucun cas une abbération dans le contexte du XVIIIe siècle. Les quelques abolitionnistes que l'on retrouvent parmi certains encyclopédistes (d'Alembert, Condorcet) l'abbé Raynal dans la Société des Amis des Noirs, représentent une franche minorité. la majeure partie des députés révolutionnaires ne pensent pas à abolir l'esclavage. (il est maintenu institutionnellement en 1791). L'abolition en 1794 est surtout une mesure prise vis à vis de colonies devenues incontrôlables. Les conventionnels ne prennent donc pas de risques en l'abolissant. Saint-Domingue n'est déjà plus que pour eux du passé.


 
Que Hitler ait été un salaud c'est une chose mais la collaboration n'est pas une aberration dans le contexte des annees 40. N'oublions pas que la majorité des français etaient pros petain
 
 :sarcastic:  :sarcastic:  :sarcastic:  
 

n°7413026
Yems93
Abordable comme un 100g
Posté le 13-01-2006 à 06:57:22  profilanswer
 

la façon dont les noirs ont été traité est vraiment horrible..Je me demande comment un homme peut en traiter un autre de cette façon...


---------------
J'te crache ma rasade sur ta façade
n°7413058
lordofthes​ith
Join me . . .
Posté le 13-01-2006 à 07:38:43  profilanswer
 

Yems93 a écrit :

la façon dont les noirs ont été traité est vraiment horrible..Je me demande comment un homme peut en traiter un autre de cette façon...


 
Ben en regardant l'histoire de l'homme on se rends que c'est ce qu'il sait faire de mieux !

n°7413268
Coxwell
Posté le 13-01-2006 à 09:39:57  profilanswer
 

tyson2 a écrit :

Que Hitler ait été un salaud c'est une chose mais la collaboration n'est pas une aberration dans le contexte des annees 40. N'oublions pas que la majorité des français etaient pros petain
 
 :sarcastic:  :sarcastic:  :sarcastic:


 
C'est quoi le rapport avec mon message ? [:itm]

n°7413281
Coxwell
Posté le 13-01-2006 à 09:42:44  profilanswer
 

tyson2 a écrit :

Que Hitler ait été un salaud c'est une chose mais la collaboration n'est pas une aberration dans le contexte des annees 40. N'oublions pas que la majorité des français etaient pros petain
 
 :sarcastic:  :sarcastic:  :sarcastic:


 
D'ailleurs, si tu fais une comparaison (complètement anachronique mais bon, passons), la collaboration n'allait pas de soi puisqu'elle ne concernait pas toute la société. Au XVIIIE, toutes les sociétés d'Europe sont imprégnées des valeurs de la traite. Pourquoi sortir un type du lot, parce qu'il est notoire, et l'accuser d'être à la marge des autres ? C'est réinterpréter l'histoire, tout simplement.

n°7413326
Jc75
Posté le 13-01-2006 à 09:49:20  profilanswer
 

Il ne faut pas juger la traite des noires avec notre conscience et notre contexte social politique actuel !! Attention ANACHRONISME !!
 
De plus, si beaucop de francais on collaboré en 44 c'est aussi parcequ'il n'aimait pas les Juifs, il ne faut pas oublier qu'à l'époque les Juifs n'étaient vraiment pas aimés par enormement de monde en europe !! Ce n'est pas venu d'un coup ! du jour au lendemain cette haine envers eux !

n°7413380
Coxwell
Posté le 13-01-2006 à 09:58:46  profilanswer
 

Jc75 a écrit :

Il ne faut pas juger la traite des noires avec notre conscience et notre contexte social politique actuel !! Attention ANACHRONISME !!
 
De plus, si beaucop de francais on collaboré en 44 c'est aussi parcequ'il n'aimait pas les Juifs, il ne faut pas oublier qu'à l'époque les Juifs n'étaient vraiment pas aimés par enormement de monde en europe !! Ce n'est pas venu d'un coup ! du jour au lendemain cette haine envers eux !


 
C'est exactement ça. On ne regarde pas les évènements du passé avec nos représentations du monde d'aujourd'hui.

n°7413423
lordofthes​ith
Join me . . .
Posté le 13-01-2006 à 10:10:44  profilanswer
 

Coxwell a écrit :

C'est exactement ça. On ne regarde pas les évènements du passé avec nos représentations du monde d'aujourd'hui.


 
C'est claire que dans le passé au moins ils ont eu le courage de combattre ces fléaux (abolition, décolonisation, guerre . . .) et nous maintenant on devrait avoir honte par rapport à tout ca vu le monde d'aujourd'hui !

n°7414608
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 13:30:37  profilanswer
 

Alors un peu de pudeur les gars, bordel !!!!
 
Arretez de parler de crimes ignobles et racistes comme si c'etait " normal "! NON ce n'est pas normal
 
Je vous rappelle que Naoléon arrive vers 1800 au pouvoir...20 ans après la fin des Lumières: Si Vous acceptez que quelqu'un se comporte ainsi  pendant que les Lumières sont présentées comme la philosophie qui nous a aidé a penser la justice et l'emancipation de l'homme sorti du carcan religieux c'est grave
 
Je le répète, ce qu'on a fait aux Noirs est tout simplement ignoble. Le pire c'est qu'on l'a fait a des millions d'entre eux et que persnnne n'a l'air de se rendre compte de ça
 
Ensuite on s'etonne que certains d'entre eux s'enervent quand on parle de ca avec légèreté

n°7414624
Wendigo
Profil : Castor Funk
Posté le 13-01-2006 à 13:33:11  profilanswer
 

Si on doit débattre d'un sujet comme celui ci, vaut mieux éviter de s'emporter. Sinon on tombe dans l'émotionnel, et ca aide jamais à avoir l'esprit clair.

n°7414643
Profil sup​primé
Posté le 13-01-2006 à 13:34:39  answer
 

Et moi, je vous rappelle que l'esclavage existe toujours dans certains pays. Que les conditions sont a peu de choses pres celles de cette epoque.  
 
Et que plutot que de vouloir refaire l'histoire et toujours mettre en avant les drames atroces vecus il y a plusieurs siecles, on ferait mieux de se concentrer sur les drames actuels vecus par nos contemporains.

n°7414728
Wendigo
Profil : Castor Funk
Posté le 13-01-2006 à 13:45:28  profilanswer
 

Quels peuples ? Et comment ?
 
Le topic parle de des traites négrières. Pas du fait de savoir si l'esclavage c'est bien ou non.

n°7414822
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 13:58:41  profilanswer
 


tu le fais exprès ou quoi ????
 
On te dit que l'esclavage transatlantique est de la barbarie : on torture, on tue des gamins en les passant a tabac, on ouvre des ferme d'elevage, on viole des enfants, on decoupe des gens, tout cela permis par la loi. tout ca fait sur des millions
 
L'esclavage moderne n'a rien a voir avec tout ca parce que si c'etait le cas tout le monde le denoncerait. l'esclavage de nos jours est domestique ou tu as vu la meme barbarie ??? dans quel pays tu as vu tout ca admis par la loi ?????
 
 le fait que tu fasse cet amalgame prouve le travail qu'il reste a faire entre "esclavage" dans les coloniies americaines et le reste.

Message cité 2 fois
Message édité par tyson2 le 13-01-2006 à 14:21:26
n°7414902
lordofthes​ith
Join me . . .
Posté le 13-01-2006 à 14:09:17  profilanswer
 

tyson2 a écrit :

Alors un peu de pudeur les gars, bordel !!!!
 
Arretez de parler de crimes ignobles et racistes comme si c'etait " normal "! NON ce n'est pas normal
 
Je vous rappelle que Naoléon arrive vers 1800 au pouvoir...20 ans après la fin des Lumières: Si Vous acceptez que quelqu'un se comporte ainsi  pendant que les Lumières sont présentées comme la philosophie qui nous a aidé a penser la justice et l'emancipation de l'homme sorti du carcan religieux c'est grave
 
Je le répète, ce qu'on a fait aux Noirs est tout simplement ignoble. Le pire c'est qu'on l'a fait a des millions d'entre eux et que persnnne n'a l'air de se rendre compte de ça
 
Ensuite on s'etonne que certains d'entre eux s'enervent quand on parle de ca avec légèreté


 
Tu m'étonnes finalement on se rends compte que c'est à partir du moment que les droits de l'homme sont apparus que ca à été le top départ pour faire les pires crimes contre l'homme !

n°7414972
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 14:19:26  profilanswer
 

oui en plus les droits de l'homme c'etait les droits de l'homme blanc  
 
je crois que c'est l'abbe gregroire qui avait laché cette phrase pour dire que pendant qu'on jouait les eclairé, des concitoyens decoupait en morceaux des etres humains en notre nom de l'autre coté de l'atlantique
 
 
Napoleon a dit a st helene qu'il n'avait rien contre les noirs et il a cherché a transformer son histoire en affirmant qu'il aurait voulu creer une fraternité entre noirs et blancs : comme quoi il avait conscience de tout ca et que l'alibi du " faut pas juger cette periode avec nos yeux d'aujourd'hui " c'est quand meme une belle fumisterie


Message édité par tyson2 le 13-01-2006 à 14:20:19
n°7415102
zyx
NCC - 1701
Posté le 13-01-2006 à 14:35:25  profilanswer
 

tyson2 a écrit :

Que Hitler ait été un salaud c'est une chose mais la collaboration n'est pas une aberration dans le contexte des annees 40. N'oublions pas que la majorité des français etaient pros petain
 
 :sarcastic:  :sarcastic:  :sarcastic:


 
Avant la poignée de main avec Hitler ... Je ne suis pas sûr que c'était le cas après. L'Allemagne était l'ennemi et l'envahisseur. Beaucoup pensaient (à tord) que Pétain pouvait gagner contre les Allemands. Evidemment, là, il y avait pas mal de pétiniste. Mais la mise en place de la colaboration et "la poignée de main" a été perçu comme une trahison par beaucoup de monde ...

Message cité 2 fois
Message édité par zyx le 13-01-2006 à 16:21:23
n°7415142
zyx
NCC - 1701
Posté le 13-01-2006 à 14:40:46  profilanswer
 

tyson2 a écrit :

tu le fais exprès ou quoi ????
 
On te dit que l'esclavage transatlantique est de la barbarie : on torture, on tue des gamins en les passant a tabac, on ouvre des ferme d'elevage, on viole des enfants, on decoupe des gens, tout cela permis par la loi. tout ca fait sur des millions
 
L'esclavage moderne n'a rien a voir avec tout ca parce que si c'etait le cas tout le monde le denoncerait. l'esclavage de nos jours est domestique ou tu as vu la meme barbarie ??? dans quel pays tu as vu tout ca admis par la loi ?????
 
 le fait que tu fasse cet amalgame prouve le travail qu'il reste a faire entre "esclavage" dans les coloniies americaines et le reste.


 
Dans certains pays, il y a pas mal de soupçons, il y a notemment eu des pb avec la Lybie il y a qq mois. Des affricains fuyant leur condition dans ce pays et dénonçant une forme d'esclavage organisé. Pour le reste, on a certaines filières d'immigration clandestine, mais c'est effectivements différents (mais contient aussi son lot de maltraitance, hommes jetés à la mer ...).

n°7415192
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 14:46:51  profilanswer
 

zyx a écrit :

Avant la poignée de main avec Hitler ... Je ne suis pas sûr quye c'était le cas après. L'Allemagne était l'ennemi et l'envahisseur. Beaucoup pensaient (à tord) que Pétain pouvait gagner contre les Allemands. Evidemment, là, il y avait pas mal de pétiniste. Mais la mise en place de la colaboration et "la poignée de main" a été perçu comme une trahison par beaucoup de monde ...


heu j'espère que tu as saisi mon ironie ???? enfin je suppose
 
je ne faisais que reprendre les arguments consistants a toujours expliquer qu'on ne peut pas juger telle chose parce que l'epoque n'est pas la meme. DOnc si on va comme ca on explique tout par cette excuse
 
on peut prendre tous les grands cries des deux derniers siecles et les relativiser avec le meme cynisme
 
le fait que nous vivons dans des periodes differentes ne nous empeche pas de voir le racisme, le cynisme, les criminels etc...


Message édité par tyson2 le 13-01-2006 à 14:50:35
n°7415371
Profil sup​primé
Posté le 13-01-2006 à 15:06:17  answer
 

zyx a écrit :

Dans certains pays, il y a pas mal de soupçons, il y a notemment eu des pb avec la Lybie il y a qq mois. Des affricains fuyant leur condition dans ce pays et dénonçant une forme d'esclavage organisé. Pour le reste, on a certaines filières d'immigration clandestine, mais c'est effectivements différents (mais contient aussi son lot de maltraitance, hommes jetés à la mer ...).


 
Au Soudan, je crois que l'esclavage est toujours legal.
 
Mais bon, cela a l'air d'etre plus un thread d'illumines que de gens interesses par le pb. Alors  :hello:

n°7415412
la questio​n
Posté le 13-01-2006 à 15:12:35  profilanswer
 


 
C'est vrai que dire en substance "les traites négrières, on s'en fout de toute façon, l'esclavage (sous une forme différente) existe encore en Afrique" est plus pertinent. :pfff:  
Tiens, je me souviens d'avoir lu que l'Afrique ne serait actuellement pasds cet état si les déportations de population de millions de gens et le massacre d'un nombre encore plus important n'avaient pas eu lieu. :jap:


Message édité par la question le 13-01-2006 à 15:13:00
n°7415448
korrigan73
Membré
Posté le 13-01-2006 à 15:16:30  profilanswer
 

zyx a écrit :

Avant la poignée de main avec Hitler ... Je ne suis pas sûr quye c'était le cas après. L'Allemagne était l'ennemi et l'envahisseur. Beaucoup pensaient (à tord) que Pétain pouvait gagner contre les Allemands. Evidemment, là, il y avait pas mal de pétiniste. Mais la mise en place de la colaboration et "la poignée de main" a été perçu comme une trahison par beaucoup de monde ...


exact, quand petain s'est mis a donner franchement de l'aide aux allemands, la les francais n'ont pas du tout apprecié, mais avant ca, petain etant un heros de 14/18, les francais le soutenaient.  :jap:  
 
ensuite, si on parle de traite negriere, faut pas oublier que l'esclavage, tout le monde l'a commis, noir, comme blancs etc etc etc.
y'a eu autant de noirs mis en esclavage par des europeens que de noirs mis en esclavage par la tribue voisine.
ce fut une periode sombre, je crois que personne n'a vraiment a prendre qq un d'autre de haut.
tous les peuples furent coupable. :/

n°7415449
Profil sup​primé
Posté le 13-01-2006 à 15:16:31  answer
 

Non, la question, pitie, pas toi...
 
Je dis que je trouve hallucinant que plein de topics se creent sur la traite negriere et le commerce triangulaire, qui tient de l'histoire passee et remonte tout de meme a un moment.
 
Mais que les memes a s'insurger ne s'interessent absolument pas a l'esclavage qui existe encore de nos jours.
 
Je me demande juste si au XVIeme siecle ils n'auraient pas eu la meme attitude: ils se seraient senti bien plus concernes par les atrocites de la guerre de 30 ans, ou par la Saint Barthelemy, que par la traite negriere.
 
A moins que l'interet de la demarche ne soit que de cracher sur l'homme blanc, grand mechant de l'histoire humaine, responsable de tous les maux et tous les cataclysmes.
 
Ah oui. J'oublais. J'invite les posteurs interesses a se renseigner sur la migratin des Bantous du nord est de l'Afrique a l'Afrique Australe, et aux consequences que cette migration a entrainee pour les populations rencontrees. Il y a de topics ? Normal, tout le monde s'en fout. Il y a d'homme blanc a condamner.

n°7415650
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 15:42:37  profilanswer
 

pauvre grith tes arguments sont bidons. de vrais arguments reac nouvelle droite, de petit frustré blanc et de complexé. Le racisme antiblanc.com serait un bon site pour toi. je te le conseille ( meme si je suis sur que tu connais deja )
 
Toujours est-il que c'est pas a toi de decreter si des gens qui se sont fait laminer pendant des siècles et traiter comme de la merde juste parce qu'il etaient noirs sont a plaindre ou pas
 
on te dit que l'esclavage transatlantique etait autre chose qu'un simple esclavage domestique, qu'on entrait dans une autre dimension du crime mais tu es la a te masturber avec des comparasion a la gomme et a nous expliquer qu'on s'interesse pas a l'esclavage moderne
 
ce n'est pas la meme chose !!!!!
 
mais le titre du topic tu l'a bien lu ? va donc creer un autre topic pour te vidanger de ta connerie Lugano-Grecienne
 
Je te propose :
 
" est-ce que les blancs sont les seuls criminels quand on sait ce qu'on fait les bantous ? "  
 
Comme ca on passera son temps a taper sur les autres peuples. ca flattera ton petit orgueil vulgaire de complexé qui se sent mortifier dès qu'on parle de la barbarie dont ont été victime des millions de gens
 
Typique de l'argumentaire FN : on sous-entend que les indignations ne sont pas du a des vraies souffrance mais ...a la haine du Blanc.  
 

n°7415657
Wendigo
Profil : Castor Funk
Posté le 13-01-2006 à 15:43:29  profilanswer
 

pk ca tourne sur la WW2 ? On peut rester sur la traite négriere ?


---------------
Dessin du 15 Février 2024 : Fille triste | Graphisme
n°7415694
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 15:48:54  profilanswer
 

ben non y'en a qui ne peuvent pas : ils ont aucune connaissance sur le sujet
 
ils peuvent que rabacher ce qu'ils ont lu dans le figaro et dans l'express :sarcastic:

n°7415698
tyson2
La Monne est 1grosse pouffe
Posté le 13-01-2006 à 15:49:37  profilanswer
 

ou p-e dans "l'afrique réelle" de lugan. c'est aussi une possibilité

mood
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