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Une journée pour les victimes du communisme ?




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Auteur Sujet :

Une journée pour les victimes du communismes ?

n°8791432
LooSHA
D'abord !
Posté le 26-06-2006 à 15:49:24  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
SarkoZy :fou:


---------------
Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
mood
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Posté le 26-06-2006 à 15:49:24  profilanswer
 

n°8791522
Quesque
Posté le 26-06-2006 à 16:01:27  profilanswer
 

on parle du même ?

n°8791610
la questio​n
Posté le 26-06-2006 à 16:13:31  profilanswer
 

Citation :

PROPOSITION DE LOI
 
visant à établir une journée nationale
d'hommage aux victimes des régimes communistes,
 
(Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales,
à défaut de constitution d'une commission spéciale dans les délais
prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
 
PRÉSENTÉE
 
par MM. Bruno GILLES, Jean-Claude ABRIOUX, Patrick BEAUDOUIN, Jean-Michel BERTRAND, Jean-Yves BESSELAT, Étienne BLANC, Bruno BOURG-BROC, Jacques BRIAT, Bernard CARAYON, Antoine CARRÉ, Roland CHASSAIN, Philippe COCHET, Mme Geneviève COLOT, MM. Paul-Henri CUGNENC, Olivier DASSAULT, Francis DELATTRE, Bernard DEPIERRE, Éric DIARD, Dominique DORD, Jean-Paul GARRAUD, Franck GILARD, Jean-Pierre GORGES, Louis GUÉDON, Jean-Jacques GUILLET, Emmanuel HAMELIN, Laurent HÉNART, Francis HILLMEYER, Édouard JACQUE, Didier JULIA, Patrick LABAUNE, Jean-Christophe LAGARDE, Mme Marguerite LAMOUR, MM. Marc LE FUR, Lionnel LUCA, Daniel MACH, Richard MALLIÉ, Thierry MARIANI, Alain MARLEIX, Alain MARSAUD, Hugues MARTIN, Damien MESLOT, Jean-Marie MORISSET, Étienne MOURRUT, Jean-Marc NESME, Philippe PEMEZEC, Mme Josette PONS, MM. Daniel PRÉVOST, Didier QUENTIN, Éric RAOULT, Serge ROQUES, Philippe ROUAULT, Jean-Marc ROUBAUD, Francis SAINT-LÉGER, Yves SIMON, Michel SORDI, Guy TEISSIER, Mme Irène THARIN, MM. Dominique TIAN, Léon VACHET, Christian VANNESTE, Alain VENOT, Philippe VITEL, Michel VOISIN et Jean UEBERSCHLAG


 

Citation :

Lionnel Luca et 39 députés demandent à Jacques Chirac d'aborger de l'art. 2 de la Loi Taubira  
5 Mai 2006
 
 
Monsieur le Président,
 
Le 15 février dernier, suite au déclassement prononcé par le Conseil Constitutionnel, l'alinéa 2 de l'article 4 de la Loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Patrie et contribution nationale en faveur des rapatriés a été abrogé.
 
Il est regrettable que la deuxième partie de cet alinéa qui accordait "à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit", ait été également supprimée.
 
Toutefois, au titre du parallélisme des formes, et par soucis d'égalité de traitement, il conviendrait d'abroger l'article 2 de la Loi n°2001-434 du 21 mai 2001 dite "Loi Taubira" qui précise que "Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent", ce qui, comme l'a très justement rappelé la décision n°2006-203 L du 31 janvier 2006 du Conseil Constitutionnel, ne relève pas du champ législatif.
 
Vous remerciant par avance de l'intérêt que vous voudrez bien accorder à notre démarche, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de notre plus haute considération.
 
 
Lionnel LUCA, Député des Alpes-Maritimes
Christian KERT, Député des Bouches-du-Rhône
Jacques REMILLER, Député de l'Isère
Jacques-Alain BENISTI, Député du Val de Marne
Philippe VITEL, Député du Var
Jérôme RIVIERE, Député des Alpes-Maritimes
Olivier DASSAULT,Député de l'Oise
Richard MALLIÉ, Député des Bouches-du-Rhône
Daniel SPAGNOU,Député des Alpes de Haute Provence
Bernard DEFLESSELLES,Député des Bouches-du-Rhône
Maryvonne BRIOT, Député de Haute-Saône
Christophe PRIOU, Député de Loire Atlantique
Jean-Jacques DESCAMPS, Député d'Indre et Loire
Léon VACHET, Député des Bouches du Rhône
Muriel MARLAND-MILITELLO, Député des Alpes-Maritimes
Philippe PEMEZEC,Député des Hauts de Seine
Arlette FRANCO, Député des Pyrénées-Orientales
Daniel MACH, Député des Pyrénées-Orientales
Maryse JOISSAINS-MASINI,Député des Bouches-du-Rhône
Thierry MARIANI,Député du Vaucluse
Georges GINESTA,Député du Var
Jean-Pierre DECOOL,Député du Nord
Jean-Paul GARRAUD,Député de la Gironde
Jean-Marc NUDANT, Député de la Côte d'Or
Paul-Henri CUGNENC, Député de l'Hérault
Jean-Jacques GUILLET, Député des Hauts-de-Seine
Jean-Claude GUIBAL,Député des Alpes-Maritimes
Josette PONS, Député du Var
Jacques MYARD, Député des Yvelines
Jacques DOMERGUE, Député de l'Hérault
François GUILLAUME, Député de Meurthe et Moselle
Christian VANNESTE, Député du Nord
Guy TEISSIER,Député des Bouches-du-Rhône
Bruno GILLES, Député des Bouches-du-Rhône
Dominique TIAN,Député des Bouches-du-Rhône
Michel ROUMEGOUX,Député du Lot
Patrick BEAUDOUIN,Député du Val de Marne
Geneviève LEVY,Député du Var
Loïc BOUVARD, Député du Morbihan
Michèle TABAROT,Député des Alpes-Maritimes


 
En gras, les députés qui sont sur les deux listes.
 
LEs mêmes qui veulent annuler la journée de commémoration de l'escalvage reviennent pour demander une journée de commémoration des victimes du communisme. [:dks]  
 
 
 


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Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°8791651
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 26-06-2006 à 16:21:01  profilanswer
 

Non, mais ça montre tout de même une certaine orientation idéologique dans cette demande de commémoration des dictatures communistes. C'est bien tout le problème.
 
Si cette commémoration étaient faite par l'ONU ou par l'Union Européenne, là ok, on peut penser que ça sera neutre, donc on peut le faire. Mais là :/

Message cité 1 fois
Message édité par Ernestor le 26-06-2006 à 16:21:12

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°8791706
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 26-06-2006 à 16:28:12  profilanswer
 

Il y a pas d'amalgames, c'est une initiative venant uniquement et totalement des parlementaires de droite :
 
http://www.lefigaro.fr/france/2006 [...] nisme.html
 
INSTITUER une «journée nationale d'hommage aux victimes des régimes communistes» : tel est le souhait de 63 députés UMP et de l'UDF Jean-Christophe Lagarde, qui ont cosigné une proposition de loi récemment déposée en ce sens par Bruno Gilles (UMP, Bouches-du-Rhône).
 
Pour ce genre de chose, il faudrait vraiment que ça soit au dessus des partis pour éviter toute ambiguité idéologique et partisane.


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°8791737
Profil sup​primé
Posté le 26-06-2006 à 16:32:29  answer
 

Ernestor a écrit :

c'est une initiative venant uniquement et totalement des parlementaires de droite :
 
http://www.lefigaro.fr/france/2006 [...] nisme.html


 
 
on s'en serait douté [:petrus75]

n°8791748
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 26-06-2006 à 16:33:44  profilanswer
 


Certes.
 
Mais on peut faire un certain lien, même si ce lien ne sert à rien pour comprendre ce qu'il retourne de cette initiative (vu que c'est bien clair sans), c'est sur :D


Message édité par Ernestor le 26-06-2006 à 16:35:31

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°8791760
Profil sup​primé
Posté le 26-06-2006 à 16:34:27  answer
 

la question a écrit :


En gras, les députés qui sont sur les deux listes.
 
LEs mêmes qui veulent annuler la journée de commémoration de l'escalvage reviennent pour demander une journée de commémoration des victimes du communisme. [:dks]


 
 [:rotflmao]
 
 
 
 
Ouais
 
 
je sais pas faut voir [:cupra]

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 26-06-2006 à 16:35:08
n°8791811
Profil sup​primé
Posté le 26-06-2006 à 16:40:02  answer
 


 
 
s'quoi le rapport  :o

n°8791814
la questio​n
Posté le 26-06-2006 à 16:40:10  profilanswer
 


 
Tu te moques de qui?
Ce sont les mêmes types.
Non surtout pas d'amalgames, les même guignols qui s'opposaient à l'instauration de journée de commémoration de l'esclavage, reviennent pour faire une journée pour les victimes des dictatures staliniennes.
C'est un hasard, forcément. [:dks]


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Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
mood
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Posté le 26-06-2006 à 16:40:10  profilanswer
 

n°8791840
Profil sup​primé
Posté le 26-06-2006 à 16:44:21  answer
 

la question a écrit :

Tu te moques de qui?
Ce sont les mêmes types.
Non surtout pas d'amalgames, les même guignols qui s'opposaient à l'instauration de journée de commémoration de l'esclavage, reviennent pour faire une journée pour les victimes des dictatures staliniennes.
C'est un hasard, forcément. [:dks]


 
 
Bien tu piges pas : pour eux le collectivisme c'est l'esclavage , alors pourquoi faire une journée de commémoration de l'esclavage quand tu peux faire une journée sur les victimes des régimes dit "communiste"
 
 
En plus imagines : ces jours sont férié. Ça fait deux jours non ouvrables... Pour la majorité parlementaire c'est l'arrêt cardiaque. Un seul suffit.
 
 
 
Tu vois on peut trouver pleins d'explications simples  :o


Message édité par Profil supprimé le 26-06-2006 à 16:47:14
n°8791844
Profil sup​primé
Posté le 26-06-2006 à 16:44:47  answer
 


 
 
tu sais la tienne vaut pas non plus tripette hein , pas besoin de me surpasser  :o

n°8791870
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 26-06-2006 à 16:48:26  profilanswer
 

Bon les 2 là, vous arrêtez votre fight à 2 balles où ça va finir en TT :o


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°8791872
la questio​n
Posté le 26-06-2006 à 16:48:37  profilanswer
 


 
Tu sais comment ça fonctionne une proposition de loi?
Tu penses que le nom du premier signataire est décidé au plouf-plouf?
 
L'instigateur et une partie non négligeable de ses acolytes de chacune des lois, se retrouvent ds les signataires patentés de l'autre.
quel hasard. [:dks]


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Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°8791885
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 26-06-2006 à 16:50:47  profilanswer
 


La gauche les as dénoncé ces crimes ;)
 
2 questions à se poser :
1) Doit-on commémorer cela ? Là on peut répondre oui, à condition évidement qu'il y ait pas d'amalgames derrière
2) Est-il préférable de faire cela au niveau mondial/européene ou la France peut le décider seul dans son coin ?
 
Pour le 2, je vois pas en quoi ça apporterait vraiment quelque chose que la France fasse ça dans son coin...


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°8791905
Cutter
Posté le 26-06-2006 à 16:52:33  profilanswer
 

Ca sous-entend que le communisme ne peut que faire des victimes. Haha, très habile. C'est une idée du MEDEF?


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last.fm
n°8791911
SuperDindo​n
pseudonyme obsolète
Posté le 26-06-2006 à 16:53:14  profilanswer
 

spirito a écrit :

Dans ce cas, il n'y aucun espoir pour que l'Etat prolétarien puis socialiste finisse par dépérir. Tout Etat n'a pour finalité que sa perpétuation et son renforcement. L'Etat socialiste disposant, du fait de la dictature d'où il découle, d'encore plus de pouvoir que l'Etat bourgeois (le pouvoir sur l'économie et la culture notamment), la transformation de la révolution en dictature puis en totalitarisme est quasiment assurée.
 
Les anarchistes, avec Bakounine avaient bien pointé ce danger, lors des débats qui agitaient la 1ère Internationale. A tout prendre, les socialistes libertaires avaient au moins l'avantage de la cohérence. Avec eux, il s'agissait d'abattre l'Etat immédiatement, au moment de la révolution.


L'Etat, c'est nous

n°8791992
ph85
Posté le 26-06-2006 à 17:00:28  profilanswer
 


 
 
 
http://images-eu.amazon.com/images/P/2221088611.01.LZZZZZZZ.jpg
 
 
A lire si certain pense que le communisme est légitime et juste.
 

n°8792011
Phileass
Posté le 26-06-2006 à 17:01:32  profilanswer
 

ph85 a écrit :

http://images-eu.amazon.com/images [...] ZZZZZZ.jpg
 
 
A lire si certain pense que le communisme est légitime et juste.


 
 
A lire par ceux qui aiment les trucages, approximations et surtout l'histoire vu par des margoulins.

n°8792028
la questio​n
Posté le 26-06-2006 à 17:02:58  profilanswer
 

Citation :

Loin de l’Histoire, une opération à grand spectacle
 
Communisme, les falsifications d’un « livre noir »
 
 

LE bilan des « crimes du communisme » établi par l’historien français Stéphane Courtois dans son « Livre noir » sonne comme un réquisitoire. L’auteur dresse un scandaleux parallèle entre communisme et nazisme et invoque l’idée d’un tribunal de Nuremberg pour juger les responsables. Qu’importe que les chiffres cités soient manipulés, voire faux, que plusieurs coauteurs se soient dissociés de Stéphane Courtois, nombre de journalistes, sans avoir pris la peine de lire le livre, en ont fait un éloge dythirambique.

 
 
Longtemps après, les chiffres restent approximatifs et ne fournissent guère qu’un ordre de grandeur. Pour la répression de Sétif (1945), les estimations vont de 6 000 à 45 000 morts. A Madagascar (1947), il y aurait eu 80 000 victimes. En Indochine (1946-1954), les chiffres varient selon les sources de 800 000 à 2 millions de morts, et en Algérie (1954-1962) de 300 000 à 1 million. Même sans tenir compte de la Tunisie et du Maroc, et en s’abstenant d’évoquer les responsabilités françaises dans des catastrophes plus récentes, comme le génocide rwandais, cette sinistre comptabilité atteste que, si l’on rapporte le nombre de ses victimes à celui - médiocre - de sa population, la France se place dans le peloton de tête des pays massacreurs de la seconde partie du siècle.
 
Elle persévéra avec tant d’obstination que l’observateur pourrait en déduire que le crime était ontologiquement lié au régime politique en place. Car c’est bien de crime qu’il faut parler. La répression menée pendant deux décennies sur deux continents présente les caractéristiques du crime contre l’humanité tel que défini par le nouveau code pénal français : « Pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture ou d’actes inhumains (...) »
 
La seule organisation politique d’importance à se dresser contre cet enchaînement aussi cruel qu’imbécile fut le Parti communiste français (PCF). La mémoire de ses vétérans est peuplée des souvenirs d’une lutte difficile menée dans une solitude presque absolue. En face, ce passé-là passe très aisément, et M. François Bayrou, héritier politique d’une démocratie- chrétienne impliquée plus qu’aucune autre formation dans la répression colonialiste, ne s’encombrait pas de réminiscences importunes lorsqu’il brandissait, à la Chambre, Le Livre noir du communisme vers le bord opposé de l’hémicycle. La mémoire aussi peut être à géométrie variable.
Tordre les faits
 
UN livre ? Des livres. Un assemblage hétéroclite auquel l’introduction et la conclusion de Stéphane Courtois, maître d’oeuvre, s’emploient avec vigueur à donner sens. L’éditeur nous confie que le regretté François Furet avait accepté de rédiger la préface. Elle eût été en tout cas intelligente. Stéphane Courtois relève d’une autre pratique : son texte consacre l’irruption de la technique publicitaire dans la démarche historienne. (Aussi, appréciant à sa juste valeur « le choc des photos », déplore-t-il longuement la pauvreté iconographique de l’ouvrage.) Ses postulats atteignent sans effort à l’efficacité du slogan. Le communisme porte en lui la terreur comme la nuée l’orage. C’est inscrit depuis toujours et à jamais dans son code génético-politique.
 
Thomas More, auteur d’ Utopia, décapité en 1535 sous Henri VIII, n’a-t-il pas un monument à sa gloire sous les murs du Kremlin ? Plutôt que d’inscrire à l’inventaire des crimes, sans commentaire, la déportation des Allemands de la Volga, en 1941, n’eût-il pas été équitable d’indiquer que des considérations d’ordre stratégiques évidentes pouvaient lui donner au moins un début de justification à l’heure où le pays luttait pour sa survie ? Après tout, les Etats-Unis internèrent sans autre forme de procès, pendant toute la durée de la guerre, des milliers d’immigrés japonais souvent installés de très longue date et qui ne présentaient assurément pas le même danger potentiel.
 
Tant d’acharnement obsessionnel déconcerte. Les raisons de s’horrifier ne sont-elles pas suffisantes ? L’instrumentalisation propagandiste des victimes ne marque- t-elle pas du mépris pour leurs souffrances ?
 
C’est que Stéphane Courtois a fixé à sa campagne une cible ambitieuse. Sachant que les crimes nazis, et notamment la tentative d’extermination des Juifs d’Europe, s’inscrivent dans la mémoire collective comme l’abomination absolue, il veut établir une analogie entre nazisme et communisme. Avec 25 millions de victimes pour l’un et une évaluation de 100 millions pour l’autre, la preuve serait apportée que le second est quatre fois plus criminel que le premier. Certes, les victimes ne se comparent pas. Juifs et Tsiganes furent assassinés en tant que tels. Citant les discours des bolcheviks, que la rhétorique révolutionnaire tenait à l’écart de la nuance, Stéphane Courtois doit bien admettre que, s’ils vouaient à la liquidation leurs ennemis bourgeois, koulaks, etc., c’était « en tant que classe ». Il introduit donc le concept d’un « génocide de classe » qui serait l’exact équivalent du « génocide de race ». L’imposture intellectuelle sidère par son audace. Aux yeux des nazis, un Juif restait de sa conception à sa mort défini par sa judéité.
 
Un bourgeois dépouillé de ses biens sort de la bourgeoisie. La Révolution française a voulu, et dans une certaine mesure accompli, la liquidation de l’aristocratie en tant que classe, ou caste. Mais les « ci-devant » dépossédés de leurs titres et privilèges n’étaient pas automatiquement promis à l’échafaud, où ils furent moins nombreux à monter que les ouvriers ou les paysans. Stéphane Courtois écrit : « La mort de faim d’un enfant de koulak ukrainien délibérément acculé à la famine par le régime stalinien  » vaut«  la mort de faim d’un enfant juif du ghetto de Varsovie acculé à la famine par le régime nazi. » La comparaison ne vaut rien car l’enfant ukrainien survivant à une famine circonstancielle avait une vie devant lui, alors que l’enfant juif rescapé de la faim n’avait pour avenir que la chambre à gaz de Treblinka.
 
Dans son acharnement à tordre les faits, Stéphane Courtois va jusqu’à enrôler le responsable SS Rudolf Hess, selon lequel sa hiérarchie lui aurait fait parvenir une documentation pédagogique sur les camps soviétiques. Mais Rudolf Hess allait créer un camp sans précédent, ni équivalent - Auschwitz - qu’aucun être sensé se songerait à comparer aux pires établissements du Goulag. Quoi qu’ils en aient, Stéphane Courtois et ses semblables buteront toujours sur l’irréductible singularité de la Shoah.
Le temps et l’espace annulés
 
AVEC Nicolas Werth, qui consacre plus de deux cent cinquante pages - un livre dans le livre - aux « violences, répressions, terreurs en Union soviétique », nous quittons une littérature évoquant la pire agit-prop des années 30 et réintégrons avec soulagement l’histoire. Mais pourquoi faut-il que ce travail remarquable paraisse sous un si douteux pavillon ? Pourquoi surtout s’être fourvoyé dans un projet à ce point réducteur ? Le maître d’oeuvre, Stéphane Courtois, qui affectionne le spectaculaire, nous livre son pronostic à propos de Staline : « Sans doute émergera-t-il, aux yeux de l’Histoire, comme le plus grand homme politique du XXe siècle, réussissant à hisser la petite Union soviétique de 1922 au rang de superpuissance mondiale. »
 
Le moins qu’on puisse dire est que la contribution de Nicolas Werth ne livre pas la clé d’une incontestable ascension. Que la société soviétique ait été cette société violentée et martyrisée qu’il décrit avec minutie, personne n’en doute. Mais elle ne fut pas que cela, car ni le travail forcé au Goulag, d’un rendement économique plus que médiocre, ni la coercition exercée sur les esprits ne peuvent rendre compte d’une dynamique qui transforma effectivement le pays. Limiter l’histoire de l’URSS à celle de la terreur est aussi réducteur, toutes proportions gardées, qu’une histoire de la IV e République qui ne traiterait que de ses turpitudes coloniales en négligeant le fait que ce malheureux régime sut par ailleurs ragaillardir et lancer sur la voie de la prospérité une France épuisée par la guerre et l’occupation.
 
Bien loin de donner à comprendre le passé, un tel choix l’opacifie et fait même du présent une énigme. La frivolité aveugle des Occidentaux, les intellectuels au premier rang, est sévèrement stigmatisée dans le livre, Stéphane Courtois allant jusqu’à s’étonner étrangement du fait que, de nos jours, « des groupes ouvertement révolutionnaires sont actifs, et s’expriment en toute légalité (souligné par nous), traitant par le mépris la moindre réflexion critique sur les crimes de leurs prédécesseurs (...) ».
 
A l’Est, les populations concernées ont à coup sûr plus de lucidité et gardent mémoire du passé. Si le régime qu’elles ont subi se réduisait à une lugubre succession de répressions sanglantes, comment comprendre que l’idée communiste conserve parmi elles tant d’adeptes ? Comment expliquer que la Pologne, la « nation-ennemi » dont Andrzej Paczkowski nous rappelle les très rudes épreuves, ait, une poignée d’années après l’implosion du bloc soviétique, élu le plus démocratiquement du monde un président et une majorité parlementaire néocommunistes ?
 
Que dire enfin d’un esprit de système qui annule le temps et l’espace ? Pour le maître d’oeuvre, l’idéologie communiste doit être toujours et partout la responsable unique d’une terreur monotone. Rétif aux amalgames sommaires, Jean-Louis Margolin indique l’importance de la tradition confucéenne dans les pays communistes d’Asie, Cambodge excepté, et souligne son rôle spécifique dans leur histoire récente, y compris dans ses aspects les plus tragiques. Pascal Fontaine aurait pu, s’agissant de Cuba, rappeler la tradition régionale du caudillisme que François Maspero a parfaitement mise en lumière à propos de Fidel Castro. Par quelle aberration peut-on enfin englober dans la même condamnation des sandinistes nicaraguayens qui remirent démocratiquement en jeu leur pouvoir et les fous furieux du Sentier lumineux ?
 
Un grand absent : l’adversaire. Chaque expérience communiste est décrite comme si elle se déroulait en vase clos, coupée du monde extérieur. Pourquoi Nicolas Werth s’abstient-il d’évoquer l’interventionnisme étranger acharné à juguler la jeune révolution bolchevique ? S’il est un événement central dans l’histoire de Cuba, c’est bien la tentative de débarquement en 1961 d’une force d’invasion inspirée et armée par la plus puissante nation du monde. Elle rend compte, par exemple, du quadrillage de l’île par les comités de défense de la révolution (CDR). Mais l’épisode majeur de la baie des Cochons n’est mentionné que pour nous apprendre que Castro s’en servit comme « prétexte » pour interdire... la revue La Quincena !
 
La volonté américaine d’en finir à tout prix avec l’expérience sandiniste, y compris en bloquant les ports par des champs de mines, n’est pas une seule fois évoquée. On sait pourtant combien le complexe d’encerclement, l’intervention étrangère et le blocus offrent un terreau fertile à la paranoïa répressive. Leur évacuation permet sans doute aux auteurs de décrire des forces du mal révélant leur essence intrinsèquement perverse face à un monde s’astreignant strictement au rôle du spectateur horrifié ou passif. Mais l’escamotage annule une dialectique qui forme la trame même de l’histoire et sans laquelle elle devient cette « histoire contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien ».
 
Autre absent : le facteur humain. Faut-il redire après tant d’autres que les militants communistes adhéraient à un projet qui se voulait universel et libérateur ? Que cet idéal ait été dévoyé ne retire rien à leurs motivations. Elles suffiraient à elles seules à les différencier de leurs adversaires nazis dont le programme affiché consistait à soumettre à une « race » déclarée supérieure des peuples tenus pour inférieurs et condamnés à l’asservissement quand ils n’étaient pas voués à l’extermination. Un nazisme acceptable pour l’humanité n’est pas concevable : il y a contradiction dans les termes.
 
Même le bilan terrifiant des victimes accumulées par la perversion de l’idéal communiste ne parvient pas à abolir l’espoir dont il fut porteur à travers le monde. Sans doute l’histoire de l’Internationale communiste possède-t-elle ses chapitres noirs, mais la réduire au schéma expéditif qu’en donnent Stéphane Courtois et Jean-Louis Panné ressortit à la caricature. Il y a plus de vérité sur les « commis-voyageurs de la révolution » chez Malraux, Koestler ou même Jan Valtin que dans ces pages qui voudraient les enfermer dans le rôle de machines à tuer, mais ne les empêcheront pas de voyager encore longtemps dans l’imaginaire des hommes.
 
La sanction historique et définitive du nazisme, c’est sa défaite : les prétendus surhommes ont été désarmés et renvoyés dans leurs foyers. L’honneur et l’avenir du communisme, ce sont des militants à l’image d’un Artur London qui, après avoir voué sa vie à une cause généreuse, souffert torture et déportation du fait de l’ennemi, connut la tragédie d’être martyrisé par ceux qu’il croyait les siens, rompu par une mécanique impitoyable, et en ressortit pourtant fidèle à l’idéal de sa jeunesse.
Le poids du présent
 
QUANT au Livre noir du capitalisme, il s’écrit tous les jours sous nos yeux et dans nos vies. Populations courbées sous la dictature des marchés financiers ; chômage ravageur ; guerres tribales déclenchées avec cynisme pour prendre le contrôle, par-delà les fantoches locaux, des richesses du sous-sol ; diktats économiques imposés par les institutions internationales et qui, en réduisant drastiquement les dépenses publiques consacrées à la santé, font chuter l’espérance de vie ; innombrables migrants condamnés à l’exil pour échapper à une condition désespérée... Et si chaque système doit se juger au nombre de ses victimes innocentes, de quel poids pèseront les 40 000 enfants qui, selon l’Unicef, meurent chaque jour de malnutrition dans le tiers-monde ?
 
Le malheur des hommes mérite mieux qu’un livre tapageur. L’espérance d’y remédier exige davantage qu’une opération de propagande.
 
Gilles Perrault.


 
  [:arcueid brunestud]


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°8792065
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 26-06-2006 à 17:05:59  profilanswer
 

ph85 a écrit :

http://images-eu.amazon.com/images [...] ZZZZZZ.jpg
 
 
A lire si certain pense que le communisme est légitime et juste.


Topic à lire (au moins le premier post) pour ceux comme toi qui amalgament tout :
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] 5825-1.htm
 
Personne ne remet en cause les massacres de ces dictatures communistes ;)
 
Le débat est totalement ailleurs, merci de lire le topic et de s'y tenir. Ici c'est pas un topic sur le procès du communisme ou le communisme en général, mais sur la pertinence d'une journée de commémoration, faut pas tout mélanger.


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°8792072
la questio​n
Posté le 26-06-2006 à 17:06:39  profilanswer
 


 
tu relis rarement alors. [:dks]


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Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°8794247
p47alto1
Posté le 26-06-2006 à 20:00:26  profilanswer
 

SuperDindon a écrit :

L'Etat, c'est nous


[:xqwzts]
Ah bon? Tu en es certain? Tu as des preuves a apporter pour étayer cette affirmation aussi péremptoire?

Message cité 1 fois
Message édité par p47alto1 le 26-06-2006 à 20:05:00

---------------
"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°8794385
SuperDindo​n
pseudonyme obsolète
Posté le 26-06-2006 à 20:15:17  profilanswer
 

p47alto1 a écrit :

[:xqwzts]
Ah bon? Tu en es certain? Tu as des preuves a apporter pour étayer cette affirmation aussi péremptoire?


Je rappelais simplement un principe démocratique de base que certains ont du mal à percuter
 
Tu te places où ? [:dawa]

n°8794444
Quesque
Posté le 26-06-2006 à 20:22:35  profilanswer
 


Tu devrais le lui dire à G. Perrault... pour lui péter son autosuffisance. :D  

n°8794458
p47alto1
Posté le 26-06-2006 à 20:23:51  profilanswer
 

SuperDindon a écrit :

Je rappelais simplement un principe démocratique de base que certains ont du mal à percuter
Tu te places où ? [:dawa]


 
 [:pingouino]  
Ah je vois, c'est un argument du genre "catéchisme"… Et dans les faits, tu te places où, comme homme d'état?  [:canaille]


---------------
"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°8794717
Fructidor
Posté le 26-06-2006 à 20:48:20  profilanswer
 

ph85 a écrit :

http://images-eu.amazon.com/images [...] ZZZZZZ.jpg
A lire si certain pense que le communisme est légitime et juste.


 
Je conseille aussi la Lecture du "Cheval Rouge", de l'italien Eugenio Corti. Sur les horreurs du communisme vu par du côté Italien, et un grand hommage à ceux d'entre eux que les Soviétiques ont laisser mourir de faim par milliers dans les camps. Certains passages sont saisissants.
 
http://images-eu.amazon.com/images/P/2825106364.08.LZZZZZZZ.jpg


Message édité par Fructidor le 26-06-2006 à 20:49:43
n°8794731
imation
Posté le 26-06-2006 à 20:49:29  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

Et aujourd'hui t'en connais beaucoup des partisans du stalinisme/maoisme ? Tu connais beaucoup de gens pour soutenir le barré de Corée du Nord dans son trip stalinien ?


 
 j'en ai connu :/
 

Ernestor a écrit :

1) Il y a eu d'autres dictatures et génocides sanguinaires (Balkans, Rwanda ...) sans communiste. On fait quoi pour celles-là ?


 
[:mlc] trop gros, ça peut pas passer  
 


 
non, il s'agit d'une prise de conscience matérialisée par un acte. ;)

Ernestor a écrit :

L'histoire nous as enseigné que TOUS les régimes dit communistes ont été imposés par la force à des peuples ne l'ayant pas demandé.
 


 
faux. tous les régimes dont tu fais allusion n'ont pas été imposés par la force mais sont venus s'implanter suite à un vide....
 

Ernestor a écrit :

Et l'histoire nous as également enseigné que TOUT régime imposé par la force, qu'il soit faciste ou communiste, a fini par un bain de sang.


 
 :jap:  
 

la question a écrit :


 
En gras, les députés qui sont sur les deux listes.
 
LEs mêmes qui veulent annuler la journée de commémoration de l'escalvage reviennent pour demander une journée de commémoration des victimes du communisme. [:dks]


 
ah, donc pour toi c'est plus qu'une coincidence?

Message cité 1 fois
Message édité par imation le 26-06-2006 à 21:00:25
n°8794880
Klian
Posté le 26-06-2006 à 21:03:24  profilanswer
 


 
Pfiuuu, ça décoiffe. Tu peux faire plus fort dans la mauvaise foi?

mood
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