fennecfou Vehementer Cupio Vitam | python a écrit :
Les gens qui dirigent les hedge funds ne sont rien d'autre que DES TROUS DU CUL qui s'amusent à détruire des millions de vies.
Il faut déclarer la guerre totale aux Hedge funds
Citation :
Algoma Steel Inc. (TSX:AGA - news) has settled a fierce proxy battle with its biggest shareholder by agreeing to make a special $200 million cash payment to shareholders.
But, in doing so, it has angered its union. The Sault Ste. Marie-based steelmaker announced Tuesday that it has struck a deal with Paulson & Co. Inc., a New York-based hedge fund which owns a 19 per cent stake in the company. The agreement comes after Algoma CEO Denis Turcotte travelled to New York to meet with Paulson executives this week.
Last year, the northern Ontario steelmaker rejected a proposal from Paulson which outlined how Algoma should pay out more than $400 million in cash to its shareholders.
In response, Paulson launched a proxy battle to replace Algoma's board. That battle was to have been decided at a March 22 meeting, where Algoma's shareholders were to vote on whether to replace the board.
That meeting has been cancelled as a result of Tuesday's deal.
But the deal has angered the United Steelworkers union, which had gone to the Ontario Superior Court in an effort to stop Paulson, whose actions they fear will weaken the company's finances.
The court's decision is still pending.
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Et l'on entends des voix insistantes en France parler de fonds de pension pour remédier aux déficits des caisses de retraite...
Au risque de passer pour un troll, je relaie cet article du Journal Du Mardi http://www.journaldumardi.be/index [...] &Itemid=12
L'OPA globale des fonds spéculatifs par Erik Rydberg Monday, 13 November 2006
Les fonds d'investissement spéculatif hedge funds, private equity & Co. contrôlent aujourd'hui près de mille milliards d'euros d'actifs. Ils ont joué un rôle déterminant dans l'OPA Mittal-Arcelor. Et ils donnent des sueurs froides aux autorités financières. Alors, on régule? On régule pas...
La bataille pour le contrôle de la sidérurgie européenne a, au minium, enrichi le vocabulaire populaire dun nouveau mot.
Au Café du Commerce, on connaissait Arcelor, le machin qui a remplacé Cockerill-Sambre et Sidmar. On connaît maintenant, entre deux chopes, Mittal, un autre machin. Le 25 juin 2006, il a gobé Arcelor et ses quelque 13.000 travailleurs en Belgique.
Là, cependant, on ne connaît rien, on reste en surface.
Les "trente salopards"
La bataille des géants, Mittal contre Arcelor, cest un conte de fées, limage dEpinal répandue par les écrans de télévision pour amuser et distraire la galerie. Mittal contre Arcelor, cest facile à retenir. Le premier a fait une offre de rachat alléchante et le second, finalement, sest incliné. Cela sest fait par un vote au conseil dadministration, ce qui estn une sorte de happy end : les actionnaires dArcelor ont eu le dernier mot.
Cette fable, lorsquon sait limportance que les élites politiques européennes accordent au libre jeu du marché, mérite quon sy arrête. Car cest en coulisse qua eu lieu le coup destoc déterminant visant à faire fléchir les dirigeants dArcelor.
Cela se passe le 30 mai 2006, quatre jours après quArcelor ait annoncé sa proposition de sassocier au Russe Severstal pour définitivement, pensait-il repousser lOPA hostile de Mittal. Le moment est crucial. Et cela va se passer en coulisse.
Tout le monde connaît le nom de Mittal, bien peu ont entendu parler du Childrens Investment Fund, de De Shaw, de Centaurus, de Highbridge ou dAtticus Capital. Ce sont des fonds spéculatifs. Ils agissent dans lombre.
Comme le raconte John Plender , ce sont eux, par une manoeuvre orchestrée par la banque dinvestissement Goldman Sachs, qui signent, le 30 mai 2006, une lettre de protestation collective adressée au conseil dadministration, dénonçant le caractère "profondément antidémocratique [sic] et contraire aux principes de la gouvernance dentreprise" du projet dalliance avec Severstal.
"Signent" est, en loccurrence, un bien grand mot. Non seulement la lettre ne comporte-t-elle pas ladresse de ces soi-disant "actionnaires rebelles" (que daucuns baptiseront les "trente salopards" ) ni indication claire du nombre de titres dont ils se prévalent, mais leur signature est souvent illisible. Cela fait penser à la mafia. Lettre de menace anonyme, cest presque cela.
Cest pourtant cette même lettre qui, toujours en coulisse, le même jour, le 30 mai 2006, sera brandie à un des administrateurs principaux dArcelor, lEspagnol José Maria Aristrain (3,6% des parts), lors dun aparté secret organisé à cet effet par Mittal à laéroport de Stuttgart . Cette lettre va ébranler Aristrain, maillon faible dArcelor, et lenrôler dans le camp Mittal.
Le 30 mai, la messe est dite. Le reste nest plus que littérature, fabliaux et propagande pour assurer que lhonneur du marché reste sauf : les actionnaires ont eu le dernier mot. La bonne blague.
Histoire de sauterelles
Les grands méchants loups de la finance, jusquil y a peu, étaient les fonds de pension, également appelés "investisseurs institutionnels" ou "zinzins". Dépassés, les fonds de pension ! A côté des instruments de spéculation apparus ces dernières années "hedge funds" et "private equity houses" ces zinzins font figure denfants de choeur.
Rien ne sert, non plus, de graver en mémoire les noms de la Childrens Investment Fund ou de Centaurus. Que ce soit chez Arcelor ou ailleurs, ils viennent et ils repartent, comme des nuées de sauterelles qui nettoient tout sur leur passage : la comparaison a été utilisée en avril 2005 par le dirigeant social-démocrate allemand Münterfering, suscitant réprobation et riposte des milieux financiers. La Banque centrale européenne, par exemple, rappellera lAllemagne à lordre en linvitant "à faire bon accueil à ce type dinvestisseurs en raison de lutilité de leur contribution macroéconomique" .
« Nuées », le mot nest pas faible. En 1990, ces "véhicules dinvestissement à statut non réglementés" quon appelle hedge funds (la variante "private equity" cible les sociétés non cotées), étaient au nombre denviron 300.
Dix ans plus tard, en 1999, on en comptait 4.000, et 6.700 en 2003. Ils contrôlaient, à ce moment, des actifs estimés à 600 milliards de dollars , un chiffre quil convient de multiplier par deux aujourdhui. Cela fait plus 1.200.000.000 dollars, soit pas loin de mille milliards d'euros : sauterelles puissantes.
Leur montée en puissance est due, essentiellement, à une politique de largent facile et à sa très grande disponibilité. Partout, tendance à la baisse des salaires, à la hausse des profits. Cela fait des montagnes dargent dont les propriétaires, entreprises et riches particuliers, ne savent trop que faire, sinon les faire fructifier encore et plus, dautant que largent est bon marché : faibles taux dintérêt, sendetter ne coûte rien.
Doù règne de la spéculation. Et risque de bulles financières.
Notant que "les marchés financiers ont poussé comme de la mauvaise herbe durant la dernière demi-décennie de faibles taux dintérêt réels" et que "leur part des revenus a atteint des niveaux records", le Wall Street Journal nexplique pas autrement la réticence actuelle des banques centrales à relever leurs taux : "Ce qui les tient éveillés la nuit nest pas tant linflation que linstabilité."
Le raisonnement des banques centrales, suggère le journal financier américain, est quil vaut mieux, à tout prendre, avoir un peu dinflation que risquer une réédition du crash de 1998, lorsque le fonds spéculatif Long Term Capital Management a dû être renfloué pour éviter un effondrement mondial des places financières .
Même inquiétude à la Banque centrale européenne qui, contrairement aux bons conseils prodigués peu avant à lAllemagne, sest hasardée à dire que le crash dun hedge fund majeur (ou dun groupe de petits hedges) serait dune amplitude comparable à une pandémie de la grippe aviaire . Et quil y a là, donc, menace de déstabilisation de léconomie européenne. Pas moins.
Globalement déstabilisant
Que ces fonds spéculatifs ont une inquiétante capacité de déstabilisation, les (ex-)dirigeants dArcelor en ont fait lamère expérience, à un niveau plus terre-à-terre, dans le quotidien du tissu productif,. Il ny a pas que le management dArcelor...
Voir le cas de Cadbury-Schweppes, une boîte transnationale qui, sous prétexte de "recentrage", a décidé en novembre 2005 de lever un peu de cash en vendant, pour 1,85 milliard deuros, son néanmoins très lucratif département "boissons européennes" (Schweppes, Orangina, Oasis, Apollinaris). Vendre à qui ? Vendu aux fonds spéculatifs Blackstone et Lion Capital. Qui vont faire quoi? Comme la relevé à lépoque un commentateur bien informé des prouesses managériales dont ces fonds sont capables, ils vont faire ceci "sabrer dans les coûts puis se dégager vite fait" . En clair, pas des capitaines dindustrie, mais des tueurs à gages.
Au même moment, de lautre côte de lAtlantique, même scénario avec le groupe de presse américain du Miami Herald, dont le fonds spéculatif Private Capital Management exigera, après avoir acquis 19% des parts du capital, la vente pure et simple. Non parce que le journal serait mauvais ou déficitaire, mais parce que sa marge bénéficiaire est jugée trop faible. Alors, nest-ce pas, autant vendre, autant se faire un gros magot tout de suite pour "réinvestir" ailleurs et... après moi, le déluge. Nest-ce pas le but du jeu ? Maximiser les profits.
Laffaire Heinz est meilleure encore. Là, en juin 2006, sous les assauts du fonds spéculatif de la Trian Fund Management, le célèbre fabricant de ketchup acceptera, pour augmenter sa rentabilité (et donc les dividendes), de se défaire de 8% du personnel (2.700 travailleurs) et de liquider 15 usines ..... On casse tout ? Si cela permet de mieux rétribuer les actionnaires, pourquoi pas.
Spéculation rapace
Ce capitalisme rapace se signale par quelques traits. Primo, il mise peu en vue de rapporter gros, et souvent en sendettant (argent facile). En soffrant la société chimique allemande Celanese, il a sorti 650 millions deuros pour aussitôt en récolter plus de trois milliards : est typiquement visé, un rendement annuel de 35% sur linvestissement .
Pas détat dâme naturellement. Ces fonds sont particulièrement appréciés, par le marché, pour leur capacité de "guérir" des entreprises affligées "dinflexibilité sociale" entendre : là où les travailleurs tiennent à leurs acquis. Les coupes sombres, cest leur spécialité. Dépeçage et traitement de choc.
Un autre trait est leur intérêt croissant pour les industries nobles qui, à linstar dArcelor, produisent biens déquipements et marchandises durables. Il nest jusquaux PME qui voient leur structure familiale ébranlée : lan dernier, en 2005, 78% des investissements spéculatifs visaient en Italie des entreprises de moins de 250 personnes .
Sachant que les fonds nont aucune politique industrielle (cadet de leurs soucis) et ne visent que le gain immédiat, leur emprise croissante sur léconomie des nations ne manque pas dinquiéter. Cest le règne suicidaire du "court-termisme", comme Patrick Artus la dénoncé dans son livre "Le capitalisme est en train de sautodétruire". En effet, note-t-il, la course à "la rentabilité élevée porte en elle-même sa propre fin, puisquelle suppose de sacrifier lavenir" .
Alors ? Revenons à lOPA sur Arcelor. Commentant le rôle décisif, étrange et occulte qu'y ont joué les fonds spéculatifs, lanalyste financier John Plender lance cet avertissement : "Le message qui ressort dArcelor (...) est que permettre aux hedge funds, et à dautres institutions possédant des objectifs et des agendas très différents, de dicter la structure de léconomie globale, avec toutes les conséquences pour les marchés et pour lemploi, est hautement critiquable en labsence de plus de transparence." Laffaire, dit-il, souligne le "besoin urgent" de revoir "les mécanismes brinquebalants" mis en place par lEurope en matière dacquisition dentreprises .
Le politique sest endormi ?
Là, le journaliste britannique met le doigt sur la plaie. La Banque centrale européenne, on la vu, juge lévolution préoccupante. Que font les autorités ? Il y a quelquun ?
Les "autorités", en réalité, ne sont pas restées de marbre. Elles ont des "pistes". Elles envisagent des "mesures". Elles ne vont pas toutes dans le même sens.
Cest que le contraste est étonnant et inattendu entre la voie choisie par les Etats-Unis et celle que sapprête à tracer lUnion européenne. Contrôle accru outre-Atlantique, laisser-faire dans le Vieux Continent. Quon en juge.
Aux Etats-Unis, sous un titre éloquent ("A quand une police des hedge funds ?" ), le magazine financier Business Week dénonçait voici peu les lenteurs entourant les mesures de régulation du secteur décidées en 2002. En rappelant que ce business, "hautement secret" et libre de toute restriction, a amassé "des montants records de cash, dont une bonne part pourrait provenir de sources douteuses". Cest un aspect dont on parle peu. Nayant de compte à rendre à personne, ces fonds spéculatifs peuvent dévidence être le véhicule dopérations de blanchiment dargent et dautres activités criminelles. Les réguler, donc, relève dun impératif platement pénal. Cest ainsi quon raisonne à Washington.
En Europe, autre son de cloche. Début juillet 2006, la Commission européenne a rendu public le rapport quelle a commandité à un groupe dexperts aux fins de déterminer, par la méthode discrétionnaire qui fait son charme, une politique en la matière, ce quun "livre blanc" formalisera avant la fin de lannée .
Formaliser est le terme approprié. Car il apparaît dores et déjà que, malgré son intention de consulter consommateurs, investisseurs et autorités de régulation nationales, donc douvrir le débat, la Commission européenne ne modifiera pas dun iota les conclusions du groupe dexperts. Lesquels optent sans surprise ils ont été choisis dans le secteur des fonds spéculatifs ! pour un minimum de régulation. On trouve notamment, parmi ces "conseillers du prince", des représentants de Tribeca (lunité hedge funds de Citigroup), de Lyxor (Société Générale) et de Goldman Sachs, chef dorchestre pour Mittal des "trente salopards" parachutés dans le dossier Arcelor.
Manifestement, les fonds spéculatifs ont encore de beaux jours devant eux en Europe. La foi dans les vertus dun marché libéré de toutes entraves, quelles quen soient les conséquences pour les entreprises et les travailleurs, demeure cest maladif lalpha et loméga de la nomenklatura européenne.
1. John Plender, "Arcelor, Mittal and the usual hedge fund suspects", Financial Times, 26 juin 2006.
2. Peter Marsh, "Deal finalised in a palace, but sealed in an airport", Financial Times, 27 juin 2006.
3. Financial Times, 14 octobre 2005.
4. Problèmes économiques, n°2.813, 11 juin 2003.
5. Wall Street Journal, 28 juillet 2006.
6. Financial Times, 2 juin 2006.
7. Financial Times, 12 novembre 2005.
8. Wall Street Journal, 2 juin 2006.
9. The Economist, 28 mai 2005.
10. Financial Times, 29 mars 2006.
11. La Tribune, 4 novembre 2005.
12. Article déjà cité, note 1.
13. Business Week, 19 juin 2006.
14. Financial Times, 5 juillet 2006. ---------------
Quand un homme cesse de croire en Dieu, ce n’est pas pour croire à rien mais pour croire à n’importe quoi. J.K. Chesterton
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