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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°29642203
beaumontmt
Posté le 23-03-2012 à 08:18:51  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Yuling a écrit :

Pour ma part j'avoue avoir mal pris ce que certaines personnes ont pu dire mais je ne leur en veux pas, j'etais la surtout pour apprendre a ecrire mieux. Je serai enchantee de lire tes lignes, serieusement, les autres j'en sais rien mais comme tu l'as dit, apres tout le topic est fait pour ca !


 

biezdomny a écrit :


 
C'est ici. Après, constructif ou pas, ça reste un forum public donc tu t'exposes à à peu près n'importe quel type de réponse :D mais il y aura toujours dans le tas des gens de très bonne volonté et de composition comparable.


 
Je fais surtout parti de la masse silencieuse qui suit ce topic, et là il y a de plus en plus de "troll" : que la critique soit argumentée et constructive, c'est bien, que 2 ou 3 se cherchent pendant un page et demi, c'est inintéressant à lire.  
 
J'arrête là pour ne pas moi aussi "toller" .  
 
Ps: il semblerait que mes lignes est mal vécues un changement de support..


---------------
Ventes/échanges jeux vidéos http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0
mood
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Posté le 23-03-2012 à 08:18:51  profilanswer
 

n°29642263
Merome
Chef des blorks
Posté le 23-03-2012 à 08:31:27  profilanswer
 

Deouss a écrit :


 
Ben franchement comme dit borabora c'est louche, tu répètes à tout bout d'champ que tu es es mauvais, que tu n'y connais rien, que tu n'as aucun talent etc, mais que tu as 3 lecteurs et demi qui sont contents, du coup toi aussi et il ne faudrait surtout rien changer, tout va bien comme ça. Moi quand je lis ça j'ai l'impression que le fait d'avoir UN lecteur qui aime bien ce que tu écris te donne une espèce d'excuse pour rester tranquillement dans cette petite situation médiocre et ne pas chercher à évoluer
 
Mais ce n'est que mon avis :o


 
C'est que précisément je ne veux pas apparaitre comme donneur de leçons. Je n'ai de leçons à donner à personne en matière d'écriture. Et je n'ai jamais dit que je ne cherchais pas à évoluer, je me remets en question tout le temps, d'où ma connaissance parfaite de mon niveau : mauvais :) Mais je me soigne :)
 
Je vois pas pourquoi ça vous gêne tant que je l'avoue. On voit tellement de gens, y compris ici (et je ne parle pas de Yuling), qui viennent en ayant l'impression d'avoir révolutionné l'écriture, et qui sont persuadés que les éditeurs sont méchants de pas accepter leur manuscrit, que je tiens à me décaler de cette attitude, et montrer qu'on peut très bien prendre du plaisir à écrire (et à être lu) sans ça.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°29642636
Chou Andy
Would you know my nem
Posté le 23-03-2012 à 09:16:45  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
C'est ici. Après, constructif ou pas, ça reste un forum public donc tu t'exposes à à peu près n'importe quel type de réponse :D mais il y aura toujours dans le tas des gens de très bonne volonté et de composition comparable.


 
Toi, commence par admettre que tu écris de mauvais vers  :kaola:

n°29643823
Yuling
Posté le 23-03-2012 à 10:52:44  profilanswer
 

Chou Andy a écrit :


 
Toi, commence par admettre que tu écris de mauvais vers  :kaola:


 
 
Oh il a tire la langue le rustre :O

n°29653734
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 24-03-2012 à 00:05:55  profilanswer
 

Chou Andy a écrit :


 
Toi, commence par admettre que tu écris de mauvais vers  :kaola:


 
C'est pas parce que Satan les trouve immondes qu'ils sont mauvais  [:avampire]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°29654724
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 24-03-2012 à 05:57:50  profilanswer
 

beaumontmt a écrit :


 
Je fais surtout parti de la masse silencieuse qui suit ce topic, et là il y a de plus en plus de "troll" : que la critique soit argumentée et constructive, c'est bien, que 2 ou 3 se cherchent pendant un page et demi, c'est inintéressant à lire.  
 
J'arrête là pour ne pas moi aussi "toller" .  
 
Ps: il semblerait que mes lignes est mal vécues un changement de support..


 
à Beaumont le vicomte ? (juste pour troller) :hello:  

n°29674758
Merome
Chef des blorks
Posté le 26-03-2012 à 16:11:40  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Je suis allé lire quelques pages de tes 2 pièces. C'est assez étrange... Des personnages contemporains qui s'expriment comme au 19ème siècle ? [:gratgrat]


 
En tout cas, 300 personnes dans la région de Montlhéry ont eu l'air d'apprécier ça, samedi.
J'ai réussi à vendre 6 bouquins dans la foulée.  [:shay]


Message édité par Merome le 26-03-2012 à 16:12:25

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Ceci n'est pas une démocratie
n°29679158
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 26-03-2012 à 22:08:11  profilanswer
 

http://data.imagup.com/11/1147458086.jpg

n°29681576
Yuling
Posté le 27-03-2012 à 07:47:15  profilanswer
 

Donc tu l'as bien publie ton livre !!!

Message cité 1 fois
Message édité par Yuling le 27-03-2012 à 07:48:09
n°29681757
Merome
Chef des blorks
Posté le 27-03-2012 à 08:43:50  profilanswer
 

Yuling a écrit :

Donc tu l'as bien publie ton livre !!!


 
Auto-publié. Chez lulu. J'ai dit le contraire qq part ?


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Ceci n'est pas une démocratie
mood
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Posté le 27-03-2012 à 08:43:50  profilanswer
 

n°29740873
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 01-04-2012 à 22:48:30  profilanswer
 

Ca y est, je peux ENFIN en parler !
 
Mon premier roman est sorti aux éditions du Masque (Agatha Christie, Exbrayat...) et vient d'être récompensé par le prix du premier roman policier [:bakk1]
 
Le président du Jury était Jean-Christophe Grangé, et la remise du prix avait lieu devant Jean Reno et Claude Lelouch lors du festival du film noir européen.
Je suis un peu sur un putain de petit nuage.... j'ai toujours du mal à y croire... et je suis tellement heureux que c'en est indécent [:youpi]
 
 
 
http://a6.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-prn1/544641_10150643552211295_596176294_9439447_1761955499_n.jpg


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Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°29741384
Yuling
Posté le 01-04-2012 à 23:41:29  profilanswer
 

Felicitations a toi !!! :D En esperant que ca continue aussi bien pour tes prochains romans, tiens nous au courrant !!!
Sympa ton petit nom au passage :P


Message édité par Yuling le 01-04-2012 à 23:43:03
n°29744062
Merome
Chef des blorks
Posté le 02-04-2012 à 11:33:17  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Ca y est, je peux ENFIN en parler !
 
Mon premier roman est sorti aux éditions du Masque (Agatha Christie, Exbrayat...) et vient d'être récompensé par le prix du premier roman policier [:bakk1]
 
Le président du Jury était Jean-Christophe Grangé, et la remise du prix avait lieu devant Jean Reno et Claude Lelouch lors du festival du film noir européen.
Je suis un peu sur un putain de petit nuage.... j'ai toujours du mal à y croire... et je suis tellement heureux que c'en est indécent [:youpi]
 
 
 
http://a6.sphotos.ak.fbcdn.net/hph [...] 5499_n.jpg


 
Je dis chapeau.  
 
 [:implosion du tibia]


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Ceci n'est pas une démocratie
n°29744236
philibear
Orbital Bacon
Posté le 02-04-2012 à 11:46:47  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Ca y est, je peux ENFIN en parler !
 
Mon premier roman est sorti aux éditions du Masque (Agatha Christie, Exbrayat...) et vient d'être récompensé par le prix du premier roman policier [:bakk1]
 
Le président du Jury était Jean-Christophe Grangé, et la remise du prix avait lieu devant Jean Reno et Claude Lelouch lors du festival du film noir européen.
Je suis un peu sur un putain de petit nuage.... j'ai toujours du mal à y croire... et je suis tellement heureux que c'en est indécent [:youpi]
 
 
http://a6.sphotos.ak.fbcdn.net/hph [...] 5499_n.jpg


 
[:pug le ronin]
 
 
Ton plan débute bien. [:raphfromthesouth:1]

n°29748669
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 02-04-2012 à 18:16:59  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Ca y est, je peux ENFIN en parler !
 
Mon premier roman est sorti aux éditions du Masque (Agatha Christie, Exbrayat...) et vient d'être récompensé par le prix du premier roman policier [:bakk1]
 
Le président du Jury était Jean-Christophe Grangé, et la remise du prix avait lieu devant Jean Reno et Claude Lelouch lors du festival du film noir européen.
Je suis un peu sur un putain de petit nuage.... j'ai toujours du mal à y croire... et je suis tellement heureux que c'en est indécent [:youpi]
 
http://a6.sphotos.ak.fbcdn.net/hph [...] 5499_n.jpg


 
 [:crevetteman:5]  
Il faudrait même un platinum implosion en fait pour l'occasion :D


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°29748883
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 02-04-2012 à 18:35:54  profilanswer
 

paye ta mousse ! ;)  
 
je préfère les ballerines qui s'approchent de mon ciel de lit.

n°29760557
deidril
French Geek Society Member
Posté le 03-04-2012 à 16:30:20  profilanswer
 

GG la grenouille !!
 
Et la fantasy ?


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Ce qui ne nous tue pas nous donne des points d'expériences
n°29777633
Yuling
Posté le 05-04-2012 à 06:31:00  profilanswer
 

Apparement son autre bouquin est prevu pour l'automne ! (de ce qu'il m'a repondu la derniere fois que je lui ai pose la question)

n°29807782
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 08-04-2012 à 00:18:24  profilanswer
 
n°29952502
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 21-04-2012 à 10:11:29  profilanswer
 

Chroniques Païennes du Livre d'Armoud - La langue du serpent - chapitre 20.

 

http://uprapide.com/images/invite/escouade-949-pix-calliphoridae----cavalier-copiesketch-003_1.jpg

 


CHAPITRE 20

 

O Armoud
Notre espérance
Est dans le nom
Du SOLEIL SECRET
Qui visite
Nos âmes fidèles
J’étend la main
Sur mon épée
Qui dompte les faiblesses
Pour me soumettre
A toi

 

Donaï

 

L’inquisiteur Aldaran Népi posa ses grosses mains sur une belle et grande carte détaillée de l’archipel d’Aoz, afin d‘éviter qu’elle ne s’enroule sur elle-même. Finalement, il en cala un coin de sa dague, et fixa l’autre d’un pichet de vin, dont il se servit un verre auparavant. La transcription était une œuvre magistrale, aussi détaillée que précise, avec des couleurs sublimes, trouvée dans la bibliothèque du château de Za, qu’il venait de piller. Les cartographes d’Aureum étaient des ânes incompétents, car le plan qu’on lui avait confié au départ de son expédition différait grandement de celui qu’il avait sous les yeux. Pour leur défense, sans doute, ils étaient privés des mouches d’Aoz, qui permettaient aux hommes du sud de prendre de la hauteur, ce qui expliquait la précision des cartes de leurs territoires. Ainsi, l’archipel d’Aoz formait une sorte de triangle, dont la pointe se tournait plein Nord vers la forêt d’Obyn et le lac aux fées, séparé d’eux par une immense portion de la mer d’Anyg. Il n’avait pas débarqué sur Aoz, comme il le souhaitait, pour présenter au roi Hiram les conditions de sa rédemption, mais un peu plus au sud, sur cette petite île de Za. Cela donnait le temps aux hommes d’Aoz de réagir. Bien que victorieux, l’inquisiteur tirait de son débarquement un bénéfice finalement assez maigre. Aldaran se servit une nouvelle rasade de vin, dont il en renversa un peu au passage, tâchant comme du sang le dessin à l’endroit figuré par l’île de Zoa. Ayant bu lentement, satisfait du produit des vignes de ce pays, il se tourna vers son commandeur, lequel était frère en Armoud, certes, mais qui portait pour l’heure tous les attributs d’un seigneur de la guerre :

 

– L’humanité ne peut se créer que si on lui ôte le doute et qu’on en chasse les erreurs. L’homme sans Dieu mourra toujours pour des causes impures. Au nom d’Armoud, je m’en vais passer à ce roi d’Aoz l’anneau sacré dans ses narines.

 

– J‘ai fait comme vous me l‘aviez ordonné, votre Sainteté. Nous n‘avons rien trouvé d‘autre que ce qu‘ils ont mangés.

 

Persuadé que les nobles de Za avaient avalé leurs bijoux pour les soustraire à sa juste ponction, Aldaran les avait tous fait éventrer pour en fouiller les entrailles :

 

– Creusez de votre épée sacrée jusqu‘aux racines du mal, frère commandeur, n‘ayez pas de regret si vous servez la cause, car cet or que je cherche est pour le temple d‘Armoud. Priez pour ceux qui vous gouvernent et préparez les drakkars, nous partons pour Aoz car cette belle carte devrait nous y aider.

 

Au moment où le frère commandeur tournait les talons, tout cliquetant de son armure, l’inquisiteur d’Ophiane l’obligea à se retourner en l’interpellant de sa voix rude :

 

– Mon frère, ayez soif de perfection, car dans l’infinie mécanique céleste nous formons le projet d’Armoud. 

 

– Donaï, votre Sainteté. Mon âme chante sa Grandeur et mon esprit acclame SOLEIL SECRET ! Donaï.

 


 Les yeux d’Aldaran avaient la couleur d’un orage de mer. Resté seul, il termina le vin qui lui donna l’ivresse, mais comme toute son armée il avait soif de sang. Ce n’était pas pour lui-même qu’il voulait planter sur ces îles l’étendard de son ordre, mais pour la gloire de la vision du SOLEIL SECRET qui dominait le monde comme il le fallait. Sa longue chevelure ramenée en avant, Aldaran rajusta sur son cou le col en peau de loup et caressa sa barbe. Dans les temples de Za, il avait répondu aux supplications des faux-prêtres d’Armoud par des cantiques définitifs, en apportant dans leurs mains jointes la réponse du Saint Office (GSR : Gloire soit rendue ! ). Plus un seul ne respiraient l’air de cet archipel, et les vierges de l’île continuaient de pleurer la mort de leurs parents. Les soldats aguerris de l’inquisiteur bousculaient les assises d’Aoz, pour ébranler les âmes de ces hommes du sud, qu’un vent mauvais avait jusque là épargné de la divine consolation d’un monde purifié. Les Armoudiers bâtissaient un empire, et frappaient des monnaies gravées de leur soleil, tirées de l’or des grandes cités purgées de leurs souillures. SOLEIL SECRET appelait ses élus, pour contraindre les citadelles à en faire les fidèles serviteurs de sa divine conspiration. Ceux qui se disaient prêtres d’Armoud, dans ce pays d’Aoz, n’avaient rien à voir avec la Sainte vision des frères du Saint Office. Aldaran allait tremper dans leur sang leurs grandes toges blanchies à la craie.

 

En attendant, avant d’être évacuée, Za fut consciencieusement pillée à l’issue d’un raid éclair mené de main de maître. Un énorme trésor destiné à enrichir celui de Terra-Primera fut embarqué sur un seul drakkar, qui repartit vers la presqu’île d’Ildarwan. Le destructeur de Za descendit sur la grève, afin de prendre le commandement de sa flottille, espérant que le vent d’Est le porterait rapidement vers l’île d’Aoz. Il ne prit pas le risque d’emprunter le chemin le plus court, qui passait par l’étroit chenal séparant l’île d’Oa de celle d’Azo, car cela pouvait représenter un étau mortel. L’inquisiteur préféra cingler grand large,  pour contourner Oa, où le courant et la force de ses rameurs le conduirait directement dans le port de Zao. Récitant leurs prières pour se donner du courage, les Armoudiers frottaient le cuivre étincelant de leurs boucliers au soleil ardent. Ils se sentaient invincibles. Au-dessus d’eux, quelques mouches capturées aux écuries de Za les survolaient en vrombissant, enfourchées par des frères en Armoud hilares, qui apprenaient, non sans mal, à les monter.  De là-haut, ils jetaient dans la mer les longues bannières au dauphin d’argent. Sur l’île de Za, la fulgurance de son attaque déterminée avait balayé rapidement toute résistance, mais Aldaran savait qu’à présent, Hiram allait s’organiser. Encore un peu grisé par le bon vin d‘Aoz, répondant lui aussi de sa voix grave aux oraisons de ses soldats, il laissa les embruns dénouer ses cheveux, en délaçant son casque, qu’un frère servant zélé posa respectueusement dans un coin de sa tente.

 

Je pense à Toi Armoud
Pendant mon agonie
Tu fermeras mes yeux
Sur la crainte et la joie
SOLEIL SECRET
Tu seras mon linceul
A Toi, je paierai de mon sang
Pour le trésor du temple

 

Donaï

 Répondant en écho à leurs ferventes prières, Armoud les entendit. Quand ils arrivèrent au Nord des côtes d’Oa, filant droit sur Aoz, un épais brouillard se leva sur la mer,  et masqua leur approche. Aldaran ouvrit une petite cage d’osier qu’il avait embarquée, et libéra dans le ciel laiteux l’un de ses pigeons messagers. L’animal était censé retourner à tire-d’aile vers Ildarwan, pour prévenir le Grand Inquisiteur Alkanor Sidris que les frères entreraient bientôt dans le palais d’Hiram. Rames relevées, voiles carguées, Aldaran fit mouiller ses drakkars, pour attendre patiemment dans la brume opaque le renfort de la nouvelle armée des Armoudiers, venue du continent.

 

Les énormes mouches d’Hiram, en route elles aussi vers le large des côtes, furent également surprises par l’épais brouillard. Pourtant, elles avaient décollé auparavant de leurs propres citadelles sous un soleil radieux. Pour ne pas prendre trop d’avance, elles progressaient en larges cercles, au-dessus de l’escadre des bateaux d’Aoz. Ainsi, l’archipel se réveillait avec force de sa douloureuse déconvenue, car prise un instant au dépourvu par l’attaque surprise des Armoudiers, les hommes du sud se concentraient enfin sur leur ennemi. Faisant corps avec sa grosse mouche aux formes trapues, Hiram Odaz glissait dans les nuages, bien campé sur sa large selle, où les perles turquoise et les riches pompons rouges se mariaient aux cheveux blonds et bruns des femmes de son île. Les fines mèches, soulevées par la vitesse, ondulaient comme des flammes autour du roi d’Aoz. Le plastron métallique qui protégeait le thorax de sa bête renvoyait les rayons du soleil, en étoiles fugaces. Tout autour de lui, une escadrille formidable zigzaguait sans faillir, d’un vol bourdonnant. Trompes et pattes repliées, les glorieuses mouches de guerre filaient entre ciel et mer, entraînant derrière elles les interminables bannières de leurs cités. On y voyait brodés l’hippocampe jaune d’Aoz, bien sûr, mais aussi le crabe d’argent de l’île d’Oaz, le lion vert d’Az, le poulpe d’or d’Ao, le poulpe d’argent d’Oa, le dauphin d’or de Zoa, la mouche d’or d’Oza, et même le dauphin d’argent de la malchanceuse Za, ainsi que tous les autres blasons réunis dans la lutte.

 

Avec un bruit qui tenait du rugissement continu, les diptères battaient le ciel, vibrant de leurs ailes transparentes, en constante recherche de stabilité dans le souffle d’Anyg. De toutes les facettes de leurs yeux globuleux, les masses palpitantes et poilues fixaient l’horizon, vers lequel elles fonçaient rapidement. Certaines couchaient subitement leurs gros abdomens gonflés et trépidants, pour tomber brutalement sur une aile, avant de remonter avec une impressionnante vélocité. Cette manœuvre offrait à leur cavalier respectif de puissantes sensations. D’autres rasaient la mer, portées par un courant d’air capricieux. Au ras des flots, leurs pattes grêles crochaient l’eau brusquement puis, sur un interminable parcours, elles se laissaient glisser en arrachant aux vagues six longs sillons d’écume aux gerbes triomphantes. Pour finir, elles prenaient de la vitesse et s’octroyaient des ascensions rapides, dans le but de retrouver le reste de l’armée volante. Quelques clans isolés faisaient bande à part, çà et là, mais ne déviaient pas de leur cap commun ; ils formaient des grappes isolées par la lubie des mouches, lesquelles mêlaient sans les choisir les soldats de toutes les maisons. Distrait ou mal sanglé, un cavalier appartenant à celle de Zo chuta de son insecte, et tomba brusquement dans l’océan. Le bref cri d’effroi de l’infortuné fut masqué par le bourdon grondant de la formation qui, sans s’arrêter, regarda son corps plonger, pour trouer la mer des dizaines de mètres plus bas, au milieu d’un petit cercle blanc. Brides lâches, sa mouche continua seule, occupée seulement à ne pas heurter ses nombreux congénères.

 

Hiram penchait le buste au milieu de la multitude de pattes et d’ailes, au centre d’un rugissement continu, un bruit qui ressemblait à celui d’un orage menaçant. Devant lui, la corpulente tête de sa mouche tirait sur son harnais doré, avec planté dessus le toupet de ses crins huileux, que les rafales faisaient ondoyer follement. Comme chacun de ceux qui chevauchaient ces mouches impressionnantes, en plus d’un arc et de son épée, Hiram accrochait à sa selle, au troussequin élevé, une lourde housse armoriée chargée de vingt épieux courts, munis de féroces harpons. Ces cruels et spécifiques angons portaient la mort du ciel avec grande précision. Un instant, le roi d’Aoz vit passer près de lui le fils aîné du seigneur d’Oa, dont le père très malade avait gardé le lit. Si ce jeune noble survivait au combat qui s’annonçait, il deviendrait bientôt le nouveau seigneur de cette île. En admirant la prestance du cavalier parvenu à sa hauteur, Hiram leva la main pour lui lancer un signe amical de sa main gantée. Le guerrier répondit lui aussi, en tirant sur sa bride pour retenir sa mouche, son visage souriant montrait toute la fierté qu’il avait de côtoyer son roi. Les mouches de guerre d’Aoz formaient dans les nuages un essaim fabuleux, prêt à décocher sur leur proie des flèches aux dards cuisants. On voyait une mêlée ordonnée, où les mouches en plein ciel prenaient étrangement des dimensions encore plus imposantes. Quelques mouettes s’affolaient à leur passage, fuyant les monstres prestement, en criant d’une colère dans laquelle perçait la peur de cette armée vrombissante.

 

L’esprit grisé par cette ambiance furibonde, Hiram laissa ses souvenirs le distraire de sa marche. La dernière guerre d’Aoz remontait à plus de vingt cinq années, et il avait lui-même réprimé la révolte du seigneur d’Ao, qui à l’époque convoitait sa couronne. La plupart des batailles d’Aoz avaient été des guerres civiles, puisque l’archipel se trouvait le plus souvent coupé du continent, à cause des souffles puissants de l‘Uriyaoz. Il fallait bien sûr excepter les tyrannies maudites de Dublin Rakal et de Baltran Ayed. Mais depuis trente cinq ans, Aoz vivait retranchée hors du monde connu. La plupart des jeunes qu’il commandait n’étaient donc pas aguerris. Il espérait que ses vaillants soldats sauraient comment se battre devant ces maudits moines. Une grande majorité des guerriers, qui volaient à ses côtés, n’avaient connus comme entraînement que la fièvre des joutes amicales. Coupant court à ses solitaires réflexions, presque sans prévenir, le ciel s’environna de blanc.

 

Aussitôt, l’humidité ambiante perla sur les armures, en longs filets brillants. Ne voyant plus la mer, les monteurs de mouches perdirent les drakkars, et comble de malchance, ils s’égayèrent en grand désordre, comme balayés par une main invisible. Les mouches perdues, peinant à se regrouper parce qu’elles volaient sans aucune visibilité, perdirent leur cap si bien maintenu jusque là. Lequel devint un pur jeu de hasard. Longtemps, elles tournèrent dans le vide opaque puis finalement, fatiguées, elles se dispersèrent, ayant atteint les limites de leurs forces. Alors, les hommes comprirent qu’elles reprenaient d’instinct le chemin de leurs écuries respectives, où elles savaient toujours mystérieusement revenir, quoi qu’il arrive. Ne les commandant plus, obligés d’obtempérer à cette habituelle réaction de survie de leurs diptères, désemparés, les officiers de mouches retournèrent chacun dans leurs îles, privés de leur combat. Pendant ce temps, se voyant perdus eux-mêmes dans la gigantesque nuée cotonneuse, comprenant que les mouches venaient de rallier leurs îles avec leur roi, les drakkars d’Aoz se laissèrent longuement dériver vers l’Est, pour attendre le retour du soleil. Ce fut donc sans le vouloir vraiment qu’ils croisèrent les bateaux d’Aldaran.

 

Dans un silence proche de la mort, les Armoudiers écoutèrent, tendus, les navires adversaires passer près d’eux. Ceux-là ramaient mollement dans l’opacité complète, conscient du danger de naviguer ainsi. Attentifs à limiter les bruits, les marins du Saint Office prêtaient l’oreille, ne sachant exactement quelle distance les séparaient de ceux qu’ils devinaient être leurs ennemis. La seule conclusion qu’ils tirèrent de leurs suppositions fut qu’ils devaient constituer un nombre très important. Soudain, sortant de la brume, les moines-soldats aperçurent les dragons de leurs proues aux formes agressives, qui s‘avançaient vers eux. Sans prendre le temps d’une ultime prière, les frères en Armoud rompirent finalement leur angoissant silence, pour répondre aux coups de l’inévitable attaque. De leur côté, stupéfaits de trouver en face d’eux les envahisseurs de Za, les hommes du Sud se ruèrent immédiatement vers eux. Au milieu des vapeurs qui s’estompaient peu à peu sous le soleil revenu, les bateaux s’affrontèrent. Plusieurs volées de flèches s’abattirent de part et d’autre sur les ponts, pour terrasser  les marins les plus exposés. Abandonnant toute prudence, les fils d’Aoz firent force de rames, pour engager un duel naval sans merci. Ils heurtèrent de plein fouet les coques élancées. Mus par une énergie dévastatrice, les sujets d’Hiram prenaient enfin leur revanche pour venger ceux de Za, hurlant le nom de leurs parents, pour lesquels ils estimaient se battre. Autour d’eux, les hautes vagues cognaient les flancs des navires privés provisoirement de toute manœuvre. La mer d’Anyg rugissait autant que les folles armées. Aldaran empêcha l’abordage de son propre vaisseau, décapitant les têtes et les membres, embrochant de son épée sanglante ceux qui passaient à sa portée. Toutefois, la flottille d’Aoz était largement supérieure en nombre, sans compter que la mer constituait leur élément naturel. Le chef des Armoudiers voyait ses drakkars se faire incendier, l’un après l’autre, et ses moines succomber rapidement sous les coups forcenés des habitants d’Aoz. Les mouches prisent à Za, un instant indécises à obéir, tombèrent sur leurs propres maîtres, portant la mort d’en haut. Alors, les Aozides les tuèrent sans hésiter, de quelques flèches bien ajustées. Bousculant les corps déjà raidis, profitant de ce qu’aucun ennemi ne lui barrait la route, Aldaran décida une fuite prudente, car il savait qu’il allait perdre cette bataille. Il se réjouit de l’excellente qualité de ses rameurs, puisque son bateau se dégagea peu à peu de la mêlée. D’âpres combats se livraient autour de lui, il voyait la mer rougir et se charger de cadavres des deux camps. Les navires affolés brisaient leurs propres rames sur les coques ventrues, au milieu des fumées soulevées par les flèches incendiaires. Atrocement touchés, certains blessés hurlaient, avant de mourir, des clameurs déchirantes que la mer emportait. Alors que le drakkar d’Aldaran glissait rapidement plein Ouest vers la côte, en se mettant hors de portée, le reste de la flottille en entier s’offrit suffisamment aux coups pour retarder l’adversaire. Malgré leur incontestable courage au combat, pas un seul Armoudier qui se battait toujours ne survécu à la poigne homicide des hommes du Sud. Porté quand à lui par une chance inouïe, Aldaran réussit à se dégager, pour s’enfuir du piège qui massacrait le reste de ses moines. Préférant aborder la côte, sur laquelle il se sentait nettement plus à l’aise, il échoua son navire encore fumant, au bord de la célèbre et grande dune d’Aoz. A ses côtés, soufflaient comme des forges une centaine de frères en Armoud exténués. A cet endroit précis, une imposante particularité géologique d’une hauteur de près de six cent mètres s’élevait devant eux, sous la forme d’une ahurissante dune sableuse de trois kilomètres de long. Née de l’action du vent et des marées, l’énorme masse minérale et mouvante recouvrait sous elle une partie d’une vaste forêt vierge d’homme, qui développait sa couverture végétale vers l’infini de l‘horizon visible. La colline de sable croulait sur la mer ses pentes d’un désert jaunâtre, lequel montait d’une inclination régulière, pour chuter abruptement du côté de la forêt comme un formidable rempart naturel. Sans plus attendre, fascinés malgré leur fatigue par le spectacle grandiose, les moines du Saint Office commencèrent à grimper lentement cet ensablement inhumain.

 

Parvenu au sommet de la dune, Aldaran s'écroula dans le sol mou, tant ces dernières heures avaient épuisé ses ressources physiques, pourtant considérables. La vision qui s'offrait à ses yeux plantait un panorama grandiose sur la mer d'Anyg, à présent domptée et complètement dégagée de ses miasmes brumeux. Vers la droite, une petite tache sombre barrait un coin de l'horizon, signalant les côtes de l'île d'Oa. Droit devant lui, l'océan très calme étalait son étendue d'un bleu profond, virant au vert clair en approchant de la dune. Léchant la longue plage qui en formait la base, quelques vagues peignaient sporadiquement de fugaces ourlets blancs. Un des hommes pointa du doigt quelques anomalies, sortant de la ligne de partage entre ciel et mer. Tous accueillirent avec plaisir l'arrivée de cette flotte imposante, munie de larges voiles gonflées, car ils savaient que les drakkars qui approchaient étaient ceux d'Auréum. Venant par l'ouest, un énorme vol de mouches se dirigeait vers elle, trop éloigné pour apercevoir les moines allongés sur le tertre. De longues colonnes de fumées posées sur la mer indiquaient toujours l'endroit de leur récente défaite. Du haut de leur promontoire sableux, ils virent les bateaux d'Aoz quitter ce dernier champ de bataille, pour filer résolument vers les nouveaux intrus. Loin devant ces spectateurs privilégiés, se déroula finalement le deuxième volet de la bataille d'Anyg. Cette fois, Aoz avait ses mouches de guerre, et ces animaux ventrus marquaient pour l'archipel une indéniable différence. Méconnaissant ces insectes géants, Aldaran se disait qu'il en avait certainement sous-estimé leur atout guerrier, alors qu'il n'y voyait auparavant qu'un simple moyen de transport. La distance qui le séparait de ce nouveau combat était considérable, malgré cela l'inquisiteur placé sur les hauteurs n'en rata pas une miette.

 

 Il devait deviner plutôt qu'il la voyait la tragédie qui se tramait. Les forces en présence s'équilibraient sans doute, mais les mouches d'Hiram lui donnait probablement l'avantage sur les frères en Armoud, en projetant sur les bateaux visés des bombes incendiaires coulantes de poix enflammée. Effectivement, un gros panache de fumée noire vint s'ajouter dans les nuées, à celui qui s'échappait de la débâcle d'Aldaran. L’immense nuage se forma peu à peu dans l'azur, semblable à la trace d'une tornade d'été, comme le présage funeste scellant la désastreuse défaite du Saint Office sur ces îles maudites. Aux côtés de leur inquisiteur, les Armoudiers rescapés se trouvaient beaucoup trop éloignés de cette guerre en cours pour en percevoir le tumulte, mais ils sentaient aux tréfonds de leur chair de soldats, l'impact de la terrifiante boucherie déployée devant eux. Bourdonnante, une mouche isolée passa très haut, avec la chance pour les moines-soldats que son cavalier rejoignant les combats ne les aperçut pas, bien qu'il ait peut-être vu le drakkar abandonné au pied de la dune. Toutefois, ce survol dangereux les mit aussitôt en alerte, c'est pourquoi ils laissèrent un guetteur s'enterrer dans le sable, afin de rendre compte du lointain carnage. Puis ils dévalèrent à toute jambes l’interminable pente, pour se mettre à couvert dans la vaste forêt que la dune avalait. Lorsque la sentinelle descendit à son tour, chutant à son arrivée dans une gerbe de sable, tout était terminé. L'homme raconta qu'il avait vu se regrouper les drakkars d'Aoz, pour ensuite revenir, leur nombre à peine entamé, probablement vers le port de Zao. Les hommes du Sud avaient lâché sur Anyg de longs chants triomphants, ce qui ne pouvait laisser aucun doute sur l'issue de la bataille. La mer gardait en souvenir la trace d'un enfer enflammé, qu'elle saurait finalement noyer dans la soirée. D'après les dires du frère, les mouches avaient survolé longuement les drakkars foudroyés, comme si elles voulaient être bien certaines de leur écrasante victoire. Serrant du poing le pommeau de son épée, Aldaran s'épongea le front, lequel cuisait sous son casque brûlant, puisque le soleil tapait maintenant très fort. Il écroula son gros corps près d'un pin, ensuite il fixa un à un ses hommes sans paraître les voir. De l'autre côté de la dune, dans les restes de son bateau calciné, la belle carte de l'Archipel roulée dans son étui de bambou achevait lentement de se consumer.


Message édité par talbazar le 01-05-2012 à 19:14:29
n°29996258
Banway
Posté le 24-04-2012 à 15:58:34  profilanswer
 

Bonjour à vous...
 
J'avoue que je comptais débarquer comme un vil cochon, uniquement à la recherche d'un endroit où poser un fier étendard "je me vend au plus offrant, cliquez sur mes liens !!!".
Vu que je tente une campagne de pub forumesque (pas français, je sais...mais y'a l'idée!) pour une publication perso...
Et puis je lis quelques post, les conseils pour débutant (c'est moi !) et autre histoires, et je commence à me bouffer la lèvre...
 
Bref, pour la pub je repasserai dans ma prochaine vie (sinon ma signature suffira pour les plus curieux je pense - sinon me le dire je delete tout ce qui est contre la charte etc etc, j'ai vraiment besoin d'avis...je deviendrai milliardaire plus tard...).  
Finalement je vais me contenter d'humblement vous mettre un lien vers extrait pdf pour un avis (ou une volée de coups, ou les deux -plus probablement) en espérant ne pas devoir ramasser toute mes dents...
 
http://kanebanway.files.wordpress.com/2012/02/dusk.pdf
 
Au plaisir et je l’espère, bonne lecture...
 
PS : En lisant le premier post sur le découpage des phrases, du nombre de mot idéal d'une phrase pour être équilibrée, je crois que ce sera un de mes futurs axes d'amélioration... entre autre (hélas  :cry: )


---------------
http://kanebanway.wordpress.com/
n°29996394
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 24-04-2012 à 16:06:50  profilanswer
 

Qu'est-ce que tu attends comme conseils exactement ?
De manière générale, j'ai lu les premières pages, et ton histoire commence trop brutalement. On ne sait pas qui est ton héros, on n'est pas encore attaché à lui, et tu te retrouves obligé de rusher les explications.
 
Je pense que tu devrais faire un chapitre d'introduction où ton héros rencontre un de ses amis dans un bar new-yorkais, ou un restaurant, ou bien négocie un deal... bref, une scène sans aucun surnaturel, où tu pourras faire apparaître la personnalité de ton gars.
 
Et ensuite, bim, chapitre 1, la terre meuble et le dépaysement.


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Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°29996751
Banway
Posté le 24-04-2012 à 16:26:02  profilanswer
 

Je t'avoue ne pas savoir ce que j'attend. Une tape dans le dos ou sur la tête selon :)
 
La première version commençait sur une description d'une forêt. Je trouvais ca trop long finalement, lourd et pas attractif. J'ai du coup eu envie d'attaquer effectivement plus brutalement. Sans compter que l'héroïne (Dusk) n'intervient qu'un bon chapitre plus loin.
 
Ok je vais faire une comparaison vaseuse, d'un bouquin/film qui m'avait marqué quand j'étais gosse ( je l'ai revu il y a quelques jours et la similitude m'amuse...): l'Histoire sans fin, ou l'un des héros qu'on va suivre (Atreju) n’apparaît que tardivement, on découvre d'abord le monde, son peuple, un poil de sa culture et enfin on découvre celui qui est supposer sauver la totale...
 
Le côté brutal du type "transporté" dans la forêt est surtout pour mettre en perspective immédiatement (le type aux Gucci n'est qu'un faire valoir, il ne réapparaît pas du bouquin). Ce n'est pas une histoire "monoMonde". Il n'y en a pas qu'un, et le nôtre n'est pas si loin que ça... et pour la suite c'était une donnée importante à mes yeux :)
 
Mais maintenant que je le justifie je me demande si je n'aurais effectivement pas dû attaquer directement avec l'héroïne. Ou au moins tester, pour voir ce que ça donnerait...

n°29996823
KibitO
Posté le 24-04-2012 à 16:30:19  profilanswer
 

Salut Banway,
 
Ton incipit parle de ce monsieur aux Gucci, s'il ne réapparait pas, quel est l'intérêt ?

n°29997116
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 24-04-2012 à 16:49:10  profilanswer
 

J'ai pas encore lu le début, j'ai du travail [:moonzoid:5]  
 

Banway a écrit :

Bonjour à vous...
 
J'avoue que je comptais débarquer comme un vil cochon, uniquement à la recherche d'un endroit où poser un fier étendard "je me vend au plus offrant, cliquez sur mes liens !!!".
Vu que je tente une campagne de pub forumesque (pas français, je sais...mais y'a l'idée!) pour une publication perso...
Et puis je lis quelques post, les conseils pour débutant (c'est moi !) et autre histoires, et je commence à me bouffer la lèvre...


 
En même temps, on t'aurait jeté pour spam à peu près instantanément :o
 

Banway a écrit :

Bref, pour la pub je repasserai dans ma prochaine vie (sinon ma signature suffira pour les plus curieux je pense - sinon me le dire je delete tout ce qui est contre la charte etc etc, j'ai vraiment besoin d'avis...je deviendrai milliardaire plus tard...).  
Finalement je vais me contenter d'humblement vous mettre un lien vers extrait pdf pour un avis (ou une volée de coups, ou les deux -plus probablement) en espérant ne pas devoir ramasser toute mes dents...
 
http://kanebanway.files.wordpress.com/2012/02/dusk.pdf
 
Au plaisir et je l’espère, bonne lecture...
 
PS : En lisant le premier post sur le découpage des phrases, du nombre de mot idéal d'une phrase pour être équilibrée, je crois que ce sera un de mes futurs axes d'amélioration... entre autre (hélas  :cry: )


 
Je suis pour le y a pas de règle moi, il faut que ça se lise de manière fluide épicétou  [:cosmoschtroumpf]  
Et je déteste avoir l'impression qu'on me prenne pour plus bête que je ne suis, donc je m'oppose à la règle du "ohlala pas plus de quatre mots dans les phrases, le lecteur moderne ne peut pas assimiler plus".
L'important reste que les phrases soient souples, aérées, fluides, ou même pas, tant qu'elles vont avec l'ambiance du moment (par exemple les phrases hachées de ton début, pourquoi pas si tu arrives à en sortir la surprise de ton personnage).  
 
Bref y a pas de nombre de mots idéal, y a juste de belles phrases et des phrases moches   [:papa titus]  
 

Grenouille Bleue a écrit :

Qu'est-ce que tu attends comme conseils exactement ?
De manière générale, j'ai lu les premières pages, et ton histoire commence trop brutalement. On ne sait pas qui est ton héros, on n'est pas encore attaché à lui, et tu te retrouves obligé de rusher les explications.
 
Je pense que tu devrais faire un chapitre d'introduction où ton héros rencontre un de ses amis dans un bar new-yorkais, ou un restaurant, ou bien négocie un deal... bref, une scène sans aucun surnaturel, où tu pourras faire apparaître la personnalité de ton gars.
 
Et ensuite, bim, chapitre 1, la terre meuble et le dépaysement.


 
J'attendrai d'avoir lu pour commenter, mais sur le principe je suis pas non plus contre les débuts brutaux. Par contre souvent l'auteur a un artifice pour ne pas asséner toutes les explications d'un coup (l'artifice ultime étant celui des Neuf Princes d'Ambre :D).
 
Ici au contraire le fait d'amener là un personnage qui vient de l'extérieur peur servir à avoir quelqu'un à qui expliquer les choses et qui n'en sait pas plus que le lecteur, et donc lui permettra de découvrir en même temps le monde. Encore une fois, je n'ai pas encore lu ton texte donc je ne sais pas si tu le fais subtilement ou pas.
 
Bon, ensuite ça se gâte :
 

Banway a écrit :

Je t'avoue ne pas savoir ce que j'attend. Une tape dans le dos ou sur la tête selon :)
 
La première version commençait sur une description d'une forêt. Je trouvais ca trop long finalement, lourd et pas attractif. J'ai du coup eu envie d'attaquer effectivement plus brutalement. Sans compter que l'héroïne (Dusk) n'intervient qu'un bon chapitre plus loin.


 
 [:turbocat:3]  
 

Banway a écrit :


Ok je vais faire une comparaison vaseuse, d'un bouquin/film qui m'avait marqué quand j'étais gosse ( je l'ai revu il y a quelques jours et la similitude m'amuse...): l'Histoire sans fin, ou l'un des héros qu'on va suivre (Atreju) n’apparaît que tardivement, on découvre d'abord le monde, son peuple, un poil de sa culture et enfin on découvre celui qui est supposer sauver la totale...


 
Dis-moi que ce n'est pas ce que tu as prévu  [:agkklr]  
 

Banway a écrit :


Le côté brutal du type "transporté" dans la forêt est surtout pour mettre en perspective immédiatement (le type aux Gucci n'est qu'un faire valoir, il ne réapparaît pas du bouquin). Ce n'est pas une histoire "monoMonde". Il n'y en a pas qu'un, et le nôtre n'est pas si loin que ça... et pour la suite c'était une donnée importante à mes yeux :)
 
Mais maintenant que je le justifie je me demande si je n'aurais effectivement pas dû attaquer directement avec l'héroïne. Ou au moins tester, pour voir ce que ça donnerait...


 
Ca se fait le coup du redshirt qui sert juste à mourir au début pour faire peur aux gens, George R R Martin le fait bien (c'est presque un running gag à ce stade) et ça marche. C'est comme le reste, y a pas de règles qui ne soient faites pour qu'on leur mette (avec élégance) un coup de pied dans le genou.


Message édité par biezdomny le 24-04-2012 à 16:50:06

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°29997227
Banway
Posté le 24-04-2012 à 16:55:42  profilanswer
 

Simplement mettre d'office dans les "acquis" du lecteur, que le monde dont il va être question durant toute l'histoire n'est pas éloigné du notre.  Comme dit plus haut, un simple faire valoir aussi.
 
A d'autre moment de l'histoire les personnages vont passer de l'un à l'autre. Avoir introduit un personnage X "bien de chez nous" rend l'idée est plus "simple" à accepter après avoir passer x jours dans la forêt à crapahuter. Plutôt que de faire "pop" un passage à mi-livre et hop, tout le monde dans un bureau orné d'un pc...
 
Je considère aussi (ok sans doute à tort car c'est un point de vue personnel issu de ma propre façon de lire une histoire) que lors d'un démarrage de livre, le lecteur est conscient de sa propre ignorance de ce qu'il attaque. Monde, personnages important ou non, culture, lien avec le notre (ou absence de lien). Ce sont des détails qu'on ignore aux premières lignes d'un texte.
On est "vierge", on se laisse "imprimer" avec une certaine tolérance/doléance, on ne cherche pas de suite à propulser une série de "hein?" "C'est qui ?" "Comment?" après le premier mot ; on tolère que les explications arrivent ensuite. Pas 200 pages plus tard certes, mais on peut remettre à quelques lignes des explications dimensionnelle :)
 
Edit pour biezdomny (pas vu ton post de suite ^^) : Non l'héroïne doit juste s'occuper de sauver la peau de deux zozos tout en rêvant se trouver ailleurs. Point.... elle sauvera pas la terre entière ! juste les dauphins.
Le coup du redshirt, c'est vrai que j'aurai pu le faire désintégrer (ce n'est pas le cas au final, il se fait juste renvoyer vite fait).
Mais il me permet d'amener :
- L'idée des mondes
- Il y a un poil de magie
- Décrire une bêbette de son point de vue ( ce qui m'était plus amusant à écrire que juste lâcher une description bêtement. Ce que je fais déjà beaucoup trop plus tard pour d'autre créatures...)
Tu as raison pour la fluidité > règle technique et j'avoue avoir bien du mal à juger quand c'est fluide ou pas. Sans doute parce que le texte de base était vieux et qu'à force de le retoucher il reste des bouts de l'ancien...
Bon courage le boulot, dans tout les cas !
 
Re edit : j'avais hésité à faire un coup d'Corwin mais non, me suis dit que c'était un poil surfait... xD et pi merde j'suis pas Zelazny, pas sûr que j'aurais pu jongler aussi bien avec par la suite.


Message édité par Banway le 24-04-2012 à 17:04:23
n°30076471
Banway
Posté le 01-05-2012 à 12:23:33  profilanswer
 

Ange, aucun jugement n'a été trouvé dans vos lignes... une simple confirmation d'un fait établi : plaire à tout le monde, exciter l'imagination et l'interêt des uns et des autres en l'espace de quelques mots n'est pas une tâche aisée... et en cette matière, il me reste des années lumière à parcourir :)
 
Même si ce n'était que cinq pages, merci d'avoir essayé.


Message édité par Banway le 01-05-2012 à 12:25:48

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http://kanebanway.wordpress.com/
n°30076622
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 01-05-2012 à 12:37:08  profilanswer
 

AngeVII a écrit :

Bonjour à tous,  
 
 
 
Dans un genre bien différent, Talbazar semble exceller dans les descriptions au détriment de l'intrigue. Certainement une volonté affirmée qui semble trahir un besoin compulsif.  
 
Je serais assez curieuse de connaître la "méthode Talbazar"... Comment travaillez-vous ? il est évident qu'une aisance naturelle vous permet d'aligner des chapitres entiers
 
d'une belle qualité mais outre le plaisir évident que vous procure cet exercice, ne songez-vous pas à pousser d'autres portes que celles de châteaux-forts des "Terres Imaginaires" où se confine votre talent ?  
 
 


 
encore cette soit-disant facilité, crotte de bique, mais je bosse comme un nègre ! [:sanglier bossu:1]

n°30165383
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 07-05-2012 à 15:35:55  profilanswer
 

Banway a écrit :

Bonjour à vous...
 
J'avoue que je comptais débarquer comme un vil cochon, uniquement à la recherche d'un endroit où poser un fier étendard "je me vend au plus offrant, cliquez sur mes liens !!!".
Vu que je tente une campagne de pub forumesque (pas français, je sais...mais y'a l'idée!) pour une publication perso...
Et puis je lis quelques post, les conseils pour débutant (c'est moi !) et autre histoires, et je commence à me bouffer la lèvre...
 
Bref, pour la pub je repasserai dans ma prochaine vie (sinon ma signature suffira pour les plus curieux je pense - sinon me le dire je delete tout ce qui est contre la charte etc etc, j'ai vraiment besoin d'avis...je deviendrai milliardaire plus tard...).  
Finalement je vais me contenter d'humblement vous mettre un lien vers extrait pdf pour un avis (ou une volée de coups, ou les deux -plus probablement) en espérant ne pas devoir ramasser toute mes dents...
 
http://kanebanway.files.wordpress.com/2012/02/dusk.pdf
 
Au plaisir et je l’espère, bonne lecture...
 
PS : En lisant le premier post sur le découpage des phrases, du nombre de mot idéal d'une phrase pour être équilibrée, je crois que ce sera un de mes futurs axes d'amélioration... entre autre (hélas  :cry: )


Salut.
 
J'arrive un peu après la bataille, mais je vais dire quand même ce que je pense de ton début de roman. Si ça ne te dérange pas.
 
J'ai des choses à dire sur plusieurs points. (On dirait vraiment que je me prend au sérieux à parler comme ça, mais non, je dis ça en tant que simple lecteur).
Premièrement le style:
Je trouve qu'il manque d'audace et de naturel. Il manque d'audace parce qu'il ne sort pas du lot: il est facile et on a l'impression de l'avoir vu partout sur internet. Ce qui créée cette impression à mon avis, c'est qu'il consiste en une concaténation de mini-phrases qui se ressemblent:
Il fait ci. Il fait ça. Ou ça. Quoi? il devait faire ça. Car ça. Ou bien ça. Il aimait bien ça, mais il préférait ça.
C'est à peine une caricature regarde:

Citation :

Ou d’un autre arbre. Difficile de déterminer la chose. Il n’était pas  
proche de la nature. Sa spécialité était les ordinateurs. Pas les arbres.


Je ne sais pas s'il s'agit juste d'un goût personnel ou si c'est normal, mais j'ai une sainte horreur de ce genre de ton saccadé tout au long d'un livre. Je trouve que c'est cool quand on est dans un moment stressant, pour mieux faire ressentir les pensées du personnages, mais quand c'est tout le temps comme ça, ça soûle. C'est comme si au ciné on te joue une musique angoissante pour rien d'autre qu'un type qui se brosse les dents. Et ça pendant tout le film. J'ai envie de dire au narrateur "desserre ton string, on parle juste d'un mec qui se brosse les dents.".
C'est d'autant plus surprenant que ton message de présentation est super bien écrit:

Citation :

J'avoue que je comptais débarquer comme un vil cochon, uniquement à la recherche d'un endroit où poser un fier étendard "je me vend au plus offrant, cliquez sur mes liens !!!".


Quand j'ai lu ça, je me suis dit: "aaaah, enfin un amateur de fantasy qui n'écrit pas avec un balai dans les fesses, je vais cliquer sur son lien". C'est naturel, c'est fluide, j'ai l'impression qu'on me parle, qu'on me raconte une histoire.
Et puis quand je clique, ben j'ai quelque chose de pas bien différent de ce qu'on voit partout sur le net. Bon, dans la bonne moyenne du Net, mais c'est pas encore le haut du panier. Enfin, c'est surtout comme ça au début, après les phrases deviennent plus naturelles, mais ça fait mauvaise impression.
 
Deuxièmement, ce que j'ai à dire sur le fond est dans le prolongement de ce que je viens de dire sur le style:
Je pense qu'il n'est plus possible d'écrire de la fantasy comme ça de nos jours. La Fantasy comme ça, Tolkien et d'autres l'ont fait, et il l'ont trop bien fait. Du coup ceux qui le font maintenant, s'ils n'ont rien de bien nouveau, ça fait terne. Qu'est-ce que je veux dire quand je dis "comme ça"? Eh bien.... Comme ça. Un ton sérieux, soutenu, presque pompeux. De la magie bien sage et bien convenue. Des elfes (ou simili-elfes) trop beaux, des trolls (ou simili-trolls) trop méchants, bref, rien de nouveau.
Comme presque tout le monde, je suis un lecteur du type "client de fast-food". Je veux le plaisir vite et bien, je ne veux pas attendre, je ne veux pas réfléchir si on ne me prend pas par la main. Ce n'est pas à moi de chercher la qualité dans un bouquin, je veux qu'elle s'impose à moi, je veux être surpris et émerveillé très vite, sinon je le repose dans le magasin.
La fantasy "comme ça", classique, justement ça ne me fait plus d'effet s'il n'y a rien de nouveau. Les elfes m'ont émerveillé, mais maintenant ils m'ennuient avec leur battements de cils. S'ils ne font rien d'autre que ce qu'on attend, je m'en moque. Ton début de roman, pour moi, c'est de la fantasy trop convenue. On connaît. Peut-être que ça devient méga bien par a suite, mais c'est alors trop tard parce que je n'aurai pas continué.
Je ne vais pas être original: on veut du neuf. Ce qui m'intéresse maintenant, ce n'est plus la fantasy sage. Je veux de la fantasy sale, de la fantasy drôle, de la fantasy exotique, de la fantasy cochonne, de la fantasy anachronique ou encore mieux: de la fantasy que je n'aurais jamais imaginé moi-même.
 
J'espère quand même que tu continueras à poster, parce que tu es drôle et décontracté, et c'est dommage (selon moi) que ça ne se voie pas dans le roman.


Message édité par CyrilleTelmer le 07-05-2012 à 15:36:58
n°30165706
Banway
Posté le 07-05-2012 à 16:02:58  profilanswer
 

Déjà merci du retour !
Et c'est très juste...
La partie avec le bonhomme qui débarque est un ajout qui remplace une vieille description (pour le coup, tu aurais eu des phrases plus longues et fluide... par contre dans le genre cliché "fantasy" c'était pas mal aussi :)...
 
Pourquoi diable l'ais-je mis dans un style aussi hachuré ? je n'en ai aucune idée, je n'y avais pas prêté attention avant que tu ne dises...cela semblait "juste" à ce moment :)
 
Pour le reste, je sais hélas que c'est une (des) faiblesse de mon texte : standard. Je ne réinvente pas le genre, j'en suis pleinement conscient...
Mais j'étais "inspiré" sur le moment et la route semblait facile pour un premier roman, de reprendre une de mes vieilles histoire de fantasy et la terminer. Sur le moment, j'étais plus penché sur mes personnages et l'envie de les faire vivre que de m'atteler au côté original de la trame de l'histoire...
 
Merci de ton éclairage dans tout les cas !


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http://kanebanway.wordpress.com/
n°30166422
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 07-05-2012 à 16:54:12  profilanswer
 

J'ai jeté un coup d'oeil sur ton blog. j'ai lu "l'ascenceur" et le début de "la fleur", et je trouve que ce n'est pas mal. Je les préfère à Dusk, en tout cas. Du coup je pense que tu pourrais faire quelque chose de bien en fantasy. J'ai aussi vu que tu avais eu un retour d'un éditeur. Il me faudrait à moi beaucoup de courage pour envoyer à un éditeur ce que je fais. Ca ne te dérange pas de partager ce qu'il t'a dit, histoire qu'on sache à quel genre de défaut ils font attention?

n°30166600
Banway
Posté le 07-05-2012 à 17:08:32  profilanswer
 

J'avais envoyé chez Bragelonne, une première version de Dusk, la personne m'a renvoyé un long message vraiment très encourageant. En voici la partie critique :
 
"il y a vraiment un problème de rythme et de progression de la narration.  
Concentrez-vous sur l'essentiel au début en faisant attention à ne pas surcharger le lecteur d'informations qu'il pourra découvrir au cours de sa lecture. L'humour est pertinent et amusant, vraiment, mais je préfère vous dire que le genre littéraire à la Pratchett ne fonctionne plus malheureusement. Aussi, on n'est pas loin dès le début de l'ouvrage de passer à la fantasy humoristique et si M. Pratchett fonctionne encore correctement en France, c'est grâce uniquement à son nom. Les fidèles lecteurs de cet auteur ne vont pas voir ailleurs sur ce qui peut exister dans le domaine. (Moore, Anthony…)
 
La "mode", s'il en est en fantasy, est plutôt l'inverse, tournée vers le "dark fantasy". Cela étant dit, cela n'enlève rien à la qualité de votre texte, mais tel quel, entre humour et manque de rythme, il ne peut être retenu. Pensez aussi que tout dialogue doit apporter quelque chose à la trame. Que si vous pouvez remplacer une page de dialogue par deux lignes de narration, il faut envisager de le faire. Enfin, attention aux "Et le voici", "Et ainsi" ou dans le genre, qui font penser à des débuts de chapitres pour contes. Ne pas s’adresser au lecteur directement ou indirectement (l'humour de situation est un moyen indirect de le faire) est à mon avis nécessaire. "
 
Le texte d'origine était plus humoristique au début, puis après quelques années dans le tiroir et x re-correction, j'ai changé de style, mais forcement je n'ai pas bien lissé le changement et gardé un peu des deux... La version kindle que j'ai mis en ligne est justement une version issue en grande partie de ses commentaires (entre autre)...


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http://kanebanway.wordpress.com/
n°30173917
Merome
Chef des blorks
Posté le 08-05-2012 à 11:32:13  profilanswer
 

Banway a écrit :


 
Le texte d'origine était plus humoristique au début, puis après quelques années dans le tiroir et x re-correction, j'ai changé de style, mais forcement je n'ai pas bien lissé le changement et gardé un peu des deux... La version kindle que j'ai mis en ligne est justement une version issue en grande partie de ses commentaires (entre autre)...


 
Tu arrives à prendre du plaisir en modifiant ton premier jet ?  
Voilà un truc que je n'arrive pas à faire.  
Si on me disait de mettre moins de dialogues et de remplacer par une description (ce que j'écris est blindé de dialogues), je ne crois pas que j'y arriverais, et je ne pense même pas que ce serait mieux. Mais par dessus tout, je n'aurais plus aucun plaisir à l'écrire, et c'est quand même bien ça le principal...


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Ceci n'est pas une démocratie
n°30174295
Banway
Posté le 08-05-2012 à 12:04:39  profilanswer
 

Cela dépend énormément du passage en question. Parfois il y a des lignes qui ont simplement "coulé" de mes doigts, je n'y toucherai pas, je n'en suis juste pas capable.
Et à d'autres endroits, que j'apellerai des zones de "liaisons entre deux moments de véritable inspiration", ce n'est pas si bien que ça. Parfois c'est un dialogue qui répete des choses déjà dite mais autrement...ou une description finalement d'un objet sans interêt pour la suite ou la trame : ca devient redondant, creux, et cela détourne l'attention des parties vraiment importante du texte.
 
Au moment de l'écriture on ne s'en rend pas compte, mais à la relecture ca saute aux yeux (et encore je dis ça mais j'en laisse surement passer quand même...)
 
Mais modifier un premier jet, non ce n'est jamais un plaisir. Autant que gronder ton enfant alors que tu as envie de le prendre dans tes bras : faut faire ce qu'il faut pour l'aider à ouvrir ses ailes, quoi qu'il en coûte. (ce qui ne m'empêche pas de conserver précieusement toute mes versions dudit texte ^^). Ah et on ne me dit pas "modifie là" et tu le fais. Tu regardes, et tu recrées le passage vite fait de tête. Et là tu réalise que oui, que finalement ton texte "brille plus" comme ceci ou cela... ou pas..., auquel cas tu gardes l'idée de la critique pour voir si cela peut s'appliquer ailleurs...ou nulle part :)


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n°30175226
Merome
Chef des blorks
Posté le 08-05-2012 à 13:41:50  profilanswer
 

Pour ma part, j'écris un chapitre d'une traite (chapitres de 5 pages environ), en 3 ou 4 heures. Je me relis, je corrige des trucs qui sont visiblement pas bons (pour moi) et après je touche plus à rien, sauf énorme contresens ou problème de logique qui m'aurait échappé.
Quand il m'est arrivé de ne pas pouvoir finir mon chapitre en une fois, et de le reprendre parfois plusieurs jours plus tard, cela se sent à la lecture, ma femme est capable de me dire où je me suis arrêté.
Donc, je réserve les corrections aux problèmes vraiment majeurs. Le reste, si je l'ai écrit comme ça, c'est qu'il y avait une raison de l'écrire comme ça. D'ailleurs, le scénario m'échappe souvent car mes personnages vivent sans moi. C'est eux qui dictent le truc, moi j'apporte juste un cadre global à tout ça. Je me laisse porter ensuite par l'histoire, ce qui m'évite, j'espère, de faire trop de trucs à côté de la plaque.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°30175631
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-05-2012 à 14:22:18  profilanswer
 

Merome a écrit :

Pour ma part, j'écris un chapitre d'une traite (chapitres de 5 pages environ), en 3 ou 4 heures. Je me relis, je corrige des trucs qui sont visiblement pas bons (pour moi) et après je touche plus à rien, sauf énorme contresens ou problème de logique qui m'aurait échappé.
Quand il m'est arrivé de ne pas pouvoir finir mon chapitre en une fois, et de le reprendre parfois plusieurs jours plus tard, cela se sent à la lecture, ma femme est capable de me dire où je me suis arrêté.
Donc, je réserve les corrections aux problèmes vraiment majeurs. Le reste, si je l'ai écrit comme ça, c'est qu'il y avait une raison de l'écrire comme ça. D'ailleurs, le scénario m'échappe souvent car mes personnages vivent sans moi. C'est eux qui dictent le truc, moi j'apporte juste un cadre global à tout ça. Je me laisse porter ensuite par l'histoire, ce qui m'évite, j'espère, de faire trop de trucs à côté de la plaque.


 
Oui, par exemple tu n'étais pas réveillé ou tu avais oublié ce que tu avais dit quatre chapitres auparavant :D
Il y a peut-être toujours une raison mais elle n'est pas forcément la bonne, c'est ce que je veux dire.
 
Ca implique d'écrire linéairement aussi (chapitre 1 puis chapitre 2 etc) je suppose, non ?  
 
Si tu relis un roman écrit sur une longue période, non linéairement et en ne sachant pas (au départ) que tu arriverais à la fin que tu as écrite, ça laisse de très nombreuses incohérences à lisser, des passages qu'il faut carrément dégager parce qu'ils n'ont plus rien à faire là (un vrai crèvecoeur parfois), des vérifications à faire sur les liens de parenté, pour s'assurer qu'un oncle n'est pas devenu un grand-père par erreur :sweat: ou une chronologie à corriger parce que les saisons vont bien avec les chapitres individuellement, mais à l'arrivée tu passes du printemps à l'hiver puis à l'automne, ça va pas  [:tinostar]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°30177524
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 08-05-2012 à 18:06:01  profilanswer
 

Banway a écrit :

J'avais envoyé chez Bragelonne, une première version de Dusk, la personne m'a renvoyé un long message vraiment très encourageant. En voici la partie critique :
 
Le texte d'origine était plus humoristique au début, puis après quelques années dans le tiroir et x re-correction, j'ai changé de style, mais forcement je n'ai pas bien lissé le changement et gardé un peu des deux... La version kindle que j'ai mis en ligne est justement une version issue en grande partie de ses commentaires (entre autre)...


 
Question, la partie que tu as mise en ligne, c'est une version originale drôle, ou une version révisée sérieuse?

n°30177702
Banway
Posté le 08-05-2012 à 18:22:50  profilanswer
 

uh les trois premiers chapitre c'est la version "sérieuse-révisée", celle que j'ai mis en kindle.
L'ancienne version est ici lien indiqué "ancienne version" :p (j'en profite pour mettre la page complète si jamais une nouvelle intéresserait à la lecture, pour ce grand moment de solitude aux toilettes par exemple...)


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http://kanebanway.wordpress.com/
n°30183937
Merome
Chef des blorks
Posté le 09-05-2012 à 09:44:10  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
Oui, par exemple tu n'étais pas réveillé ou tu avais oublié ce que tu avais dit quatre chapitres auparavant :D
Il y a peut-être toujours une raison mais elle n'est pas forcément la bonne, c'est ce que je veux dire.
 
Ca implique d'écrire linéairement aussi (chapitre 1 puis chapitre 2 etc) je suppose, non ?  


 
Pas forcément, mais pour l'essentiel, oui.
 
Je suis en train de lire "Le troupeau aveugle" de John Brunner. Je ne sais pas comment il a écrit ce roman, mais bordel qu'est-ce que j'ai du mal à rentrer dedans.
J'aime bien perdre le lecteur dans des histoires séparées (notamment des flash back) qui se ressemblent. Par exemple, un chapitre se finit par quelqu'un qui sent de la fumée, et le suivant commence par un incendie, mais qui a eu lieu à un autre endroit ou un autre époque... Du coup, c'est linéaire, sans être vraiment linéaire.
 

biezdomny a écrit :


Si tu relis un roman écrit sur une longue période, non linéairement et en ne sachant pas (au départ) que tu arriverais à la fin que tu as écrite, ça laisse de très nombreuses incohérences à lisser, des passages qu'il faut carrément dégager parce qu'ils n'ont plus rien à faire là (un vrai crèvecoeur parfois), des vérifications à faire sur les liens de parenté, pour s'assurer qu'un oncle n'est pas devenu un grand-père par erreur :sweat: ou une chronologie à corriger parce que les saisons vont bien avec les chapitres individuellement, mais à l'arrivée tu passes du printemps à l'hiver puis à l'automne, ça va pas  [:tinostar]


 
Oui, je vois bien le risque, mais bizarrement, j'ai pas eu trop de problème avec ça sur les 4 romans que j'ai écrits. Parfois, ça me demande pas mal de recherche au moment où j'écris mon chapitre (comment il s'appelait, déjà, ce personnage secondaire que j'ai introduit il y a 120 pages et dont j'ai pas reparlé depuis ?). Mais dans l'ensemble, ça se passe pas trop mal.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°30184965
Banway
Posté le 09-05-2012 à 11:18:40  profilanswer
 

Citation :


Oui, je vois bien le risque, mais bizarrement, j'ai pas eu trop de problème avec ça sur les 4 romans que j'ai écrits. Parfois, ça me demande pas mal de recherche au moment où j'écris mon chapitre (comment il s'appelait, déjà, ce personnage secondaire que j'ai introduit il y a 120 pages et dont j'ai pas reparlé depuis ?). Mais dans l'ensemble, ça se passe pas trop mal.


 
Pour ce genre de chose j'ai mes post-it. Beaucoup de post-it :)
Mais que ce soit en relecture, ou même à cause d'une idée surgissant au milieu d'une douche ou d'une marche en forêt qu'on tente d'intégrer par la suite, je me retrouve quand même à modifier de jolie portions de texte. Ce qui rend caduque le coup de faire des corrections chapitres après chapitres tant que l'histoire n'a pas eu son point final...j'ai abandonné pour une correction globale une fois le projet terminé. Ou a trois coudée de la fin.


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http://kanebanway.wordpress.com/
n°30186868
Merome
Chef des blorks
Posté le 09-05-2012 à 13:59:52  profilanswer
 

Banway a écrit :

Citation :


Oui, je vois bien le risque, mais bizarrement, j'ai pas eu trop de problème avec ça sur les 4 romans que j'ai écrits. Parfois, ça me demande pas mal de recherche au moment où j'écris mon chapitre (comment il s'appelait, déjà, ce personnage secondaire que j'ai introduit il y a 120 pages et dont j'ai pas reparlé depuis ?). Mais dans l'ensemble, ça se passe pas trop mal.


 
Pour ce genre de chose j'ai mes post-it. Beaucoup de post-it :)
Mais que ce soit en relecture, ou même à cause d'une idée surgissant au milieu d'une douche ou d'une marche en forêt qu'on tente d'intégrer par la suite, je me retrouve quand même à modifier de jolie portions de texte. Ce qui rend caduque le coup de faire des corrections chapitres après chapitres tant que l'histoire n'a pas eu son point final...j'ai abandonné pour une correction globale une fois le projet terminé. Ou a trois coudée de la fin.


 
 
Pour deux de mes romans, j'ai fait lire le truc à quelques personnes au fur et à mesure de l'avancée du projet. Quand ils ont lu le début, je n'avais aucune idée de ce qu'allait être la fin. C'est peut-être grâce à ça que je me suis habitué à ne pas trop revenir sur ce que j'ai écrit aussi.
Enfin, je ne dis pas que c'est une bonne habitude. C'est juste ma façon de faire qui me convient bien :)


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Ceci n'est pas une démocratie
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