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Auteur Sujet :

[ECO] Can it run Crises ?

n°22288965
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 20-04-2010 à 17:18:15  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Badcow a écrit :


 
Désolé de répondre de manière si brève à un post aussi complet et argumenté, mais j'ai beaucoup de mal à considérer sérieusement ton hypothèse comme quoi 95% de l'emploi puisse être de nature "non qualifiée", surtout quand la fraction p90-95 se trouve être essentiellement constituée d'ingénieurs ou d'un équivalent Fr d'un bac+5...
 
De plus, ton analyse ("on voit mal ce qui aurait pu modifier cette voracité dans le temps, les hommes sont les hommes et ne changent pas" ) évite de considérer un évènement très particulier dans l'histoire des USA, à savoir la 2ème GM et la période de la guerre froide. Du point de vue sociologique, il n'est pas idiot de considérer que durant cette période la "voracité" de la grande bourgeoisie ait pu être contenue par différents mécanismes sociaux. On peut constater que depuis la fin des années 80 (et donc la chute du grand satan communiste), la grande bourgeoisie est de retour à son niveau "historique".


 
Ce que tu dis est possible, mais on entre dans un champ d'explication sociologique ou culturel, difficile à valider sur le plan scientifique : dès lors on peut tout dire et son contraire, puisque rien n'est réfutable, tellement c'est contextualisé, et on trouve toujours une cause sociologique plus ou moins bidon pour donner une caution scientifique à une discours qui n'est parfois que du café du commerce ou de l'idéologie. C'est pourquoi je m'en méfie, car  l'explication sociologique ou culturelle est le premier réflexe que l'on a pour comprendre un phénomène : or, ces explications  qui expliquent tout, n'expliquent souvent rien.
 
Mais encore une fois, tu as peut-être raison : ce que tu dis se défend. Je me limite quant à moi juste à la recherche de causes économiques et je m'aperçois que mon "modèle" explique bien la réalité.  Il est peut-être faux mais il explique bien. En fait, je veux juste montrer à travers cet exemple qu'il faut se méfier des évidences et qu'on peut raisonner différemment (mon raisonnement en est un exemple). Je trouve que la pensée française est trop imprégnée de pensée holiste et marxiste, avec un mélange de Marx, Keynes et Bourdieu. Très rapidement, on a un discours de lutte de classes, opposant bourgeoisie-prolétariat, dominants-dominés, riches et pauvres, travail et capital. Or, je ne crois pas à ces schémas de pensée : pour moi, ils ne permettent ni de comprendre le monde, ni de faire de bonnes prévisions. Je crois au contraire qu'il faut toujours partir de l'individu (l'individualisme méthodologique) : or force est de constater que cette façon de penser, pourtant féconde, est peu pratiquée en France, que ce soit au lycée, à l'Université, dans les médias ou chez les politiques. Ne parlons même pas du café du commerce, qui pratique la vulgate marxiste sans même le savoir...

mood
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Posté le 20-04-2010 à 17:18:15  profilanswer
 

n°22288987
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 17:19:49  answer
 

peaceful a écrit :


 
 [:orly2]  
 

Citation :

la notion de justice n'a de sens que relativement à l'intention et à la volonté de l'homme : l'action d'un animal n'est ni juste ni injuste, la survenance d'un ouragan n'est ni juste ni injuste, et de même pour Hayek, l'ordre économique puisqu'il résulte d'un jeu spontané n'est ni juste ni injuste, mais seulement heureux ou malheureux.


 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Justice_sociale


Tu comprends vraiment rien ...bien sur que si l'ordre économique est juste ou injuste car c'est un système humain fait par les humains pour les humains c'est pas un truc qui sors de la nature.... T'es vraiment lobotomisé comme mec, c'est comme si tu me disais qu'un système politique n'est ni juste ni injuste  :ouch:  
 
 A partir de là le but d'un système économique est d'être le plus efficient possible dans la société humaine, cad d'offrir une répartition des richesse optimale et la plus juste possible sinon tu m'explique à quoi ça sert?  :heink:  
Par exemple si tu accrois énormément les inégalités tu te retrouve dans un système injuste et instable socialement ou la grogne monte ce qui accentue les risques de révolte. Ce n'est pas bénéfique à la société
De même dans un système communiste où tout le monde serait payé pareil on ne tient pas compte du mérite des gens et de leurs différences c'est injuste.
Dire que l'ordre économique n'est ni juste ni injuste c'est un troll immonde pour justifier tout et n'importe quoi....  :sarcastic:  
Et le comparer a un ouragan [:prozac]
Si on suit ton raisonnement y'a pas de juste et d'injuste, y'a la lois de la jungle et hop  :o

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-04-2010 à 17:27:50
n°22288997
luckynick
esclave de chat
Posté le 20-04-2010 à 17:20:29  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Pourquoi le marché créerait-il à certaines périodes de grandes inégalités, et de moins grandes à d'autres ? Cette volatilité dans les inégalités issues du seul jeu du marché peut s'interpréter ainsi :  les structures de production, l'état des techniques et du progrès, la structure de la demande ont conduit spontanément, par le seul jeu du marché, à un écrasement des écarts de revenus au milieu du siècle, alors que le même jeu libre du marché a conduit à des inégalités fortes à d'autres périodes. On voit bien que ces inégalités sont en fait dues non à la voracité de certains (on voit mal ce qui aurait pu modifier cette voracité dans le temps, les hommes sont les hommes et ne changent pas), mais à des changements structurels : le travail à la chaîne dans l'industrie a par exemple sans doute favorisé les travailleurs non qualifiés pendant les Trente Glorieuses, en offrant par les gains organisationnels du taylorisme une productivité en forte croissance à des salariés sans diplômes. Puis quand l'industrie décline et est remplacée par les services, les écarts se creusent entre ce que les anglo-saxons appellent les professionnals (avocats, traders, médecins...) et ce que nous appelons les non qualifiés (vendeurs, caissiers, vigiles...). Le travailleur non qualifié a été évincé de l'industrie par le progrès technique ( les machines) et par la mondialisation (les Chinois). Le travailleur non qualifié se retrouve relégué à des métiers tertiaires, dont la productivité est parfois faible (pas de taylorisme possible, par exemple)
 
On voit bien alors ce que l'analyse en termes de lutte des classes peut avoir de réducteur. Elle a sans doute un faible pouvoir explicatif, puisqu'elle ne permet pas de comprendre pourquoi la bourgeoisie aurait accepté de moins se servir pendant les Trente Glorieuses : d'où viendrait ce soudain accès de générosité ?  L'analyse en termes d'offre et de demande sectorielle, d'effets du progrès technique, de déplacement de la demande est sans doute plus intéressante. Krugman, l'avait d'ailleurs pressent depuis longtemps. Il disait d'ailleurs que cette évolution n'était pas irréversible : dans 20 ans, peut-être arriverait-on à informatiser le diagnostic médical, la finance, le traitement des dossiers juridiques, ce qui conduirait à baisser la rémunération de ces emplois qualifiés. Et ce serait alors la revanche des emplois "non qualifiés", d'aide à la personne, de relations humaines, etc.
 
Bref, il faut se méfier de l'analyse rapide des graphiques sans revenir au fondement des choses. Le drame de la pensée keynésienne est de raisonner sur des agrégats, des grands ensembles, dont on oublie qu'ils sont le fruit de millions de décisions humaines, qui à l'échelle individuelle, sont rationnelles. Ce sont elles qu'il faut comprendre, si on veut comprendre le fonctionnement global d'une économie.
 
 


 
tu oublie un élément de marché dans ton argumentaire, et qui à mon avis à son rôle dans le changement de la courbe en milieu de siècle.
 
je t'aide sur cet élément, c'est un marché de bottes :o


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
n°22289205
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 17:35:39  profilanswer
 

limonaire a écrit :


Ne parlons même pas du café du commerce, qui pratique la vulgate marxiste sans même le savoir...


 
Boudon ensemble.


---------------
Horse_man
n°22289239
patx3
Posté le 20-04-2010 à 17:39:13  profilanswer
 


 
Il n'y a pas assez de riches en France, si tu veux mon avis (que tu n'as pas demandé ! :D)
 
Tu peux contourner le problème par n'importe quel moyen, mais la capacité d'épargne d'un pauvre étant quoiqu'il arrive inférieure à la capacité d'épargne d'un riche, fatalement, au delà des revenus, les inégalités de revenus et de patrimoines perdureront, sauf à forcer les riches à consommer plus, sauf à imposer encore plus fortement les riches.
 
Et si on ajoute les effets de levier de l'endettement, l'écart se creuse encore.
 
Ceci étant, le ratio D9/D1 est stable voire diminue dans le temps, donc, les grandes inégalités dénoncées régulièrement ici ne sont pas observées dans les stats.
 
Et ce que montre aussi l'étude de l'INSEE, en 10 ans, un pauvre a 60 % de chances de passer dans un décile supérieur et 40 % d'y rester.
 
Il y a donc de la mobilité dans les déciles, fort heureusement !

n°22289247
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 20-04-2010 à 17:39:49  profilanswer
 


 
 
 
C'est une vraie question : la justice doit-elle être procédurale ou s'intéresser au résultat final ?
 
1- la justice procédurale, c'est définir d'abord des règles justes (des procédures), puis on laisse le jeu se dérouler : si les joueurs respectent les règles, alors, même si l'un gagne 10 fois plus que l'autre, c'est juste à partir du moment où il a respecté des règles justes. Dans le système capitaliste, tout repose sur les droits de propriété légitime et la liberté contractuelle. Si les banques font beaucoup de profits, c'est juste si elles n'ont volé personne : elles seulement été plus habiles que toi et moi. Il faut aussi tenir compte que le système se régule de lui-même. Si elles réalisent des surprofits de façon répétée, d'autres joueurs devraient être intéressés par la production de services bancaires, activité si lucrative. En conséquence, les profits à long terme baisseront. Si ce n'est pas le cas, si les surprofits persistent, c'est soi que ce surprofit est la contrepartie d'un risque élevé, que tout le monde n'est pas prêt à prendre : il est donc juste. Soit des barrières à l'entrée empêchent quiconque de créer de nouvelles banques : or ces barrières sont souvent d'origine étatiques. C'est donc contre l'Etat qu'il alors faut protester, Etat qui par ses lois protège certains marchés de la concurrence de nouveaux entrants et distribue de fait des rentes de situation : c'est alors injuste puisque l'Etat est allé contre la règle du jeu (celle de la liberté de contracter, donc la liberté par exemple pour quiconque de proposer un service bancaire s'il arrive à trouver un client qui accepte de payer le prix qu'il propose)
 
2- Dans un Etat de droit, il est dangereux de changer les règles à tout bout de champ. Si par exemple on surtaxe les banque, on empêche l'auto-régulation de se faire (çàd la création de nouvelles banques attirées par les surprofits). De même, en regardant les choses uniquement à un instant T, on ne voit pas la globalité de la rationalité du jeu économique, qui se situe souvent sur le temps long (durée des investissements par exemple dans un laboratoire pharmaceutique ou chez Total). Par exemple, une activité est peut-être cyclique : les forts profits d'une année ne sont peut-être que la compensation de pertes une autre année, si bien qu'en moyenne sur plusieurs années, le profit ne serait pas scandaleux. Taxer les surprofits seraient alors injustes car ces surprofits ponctuels ne sont pas alors injustes.
 
3- L'homme est l'homme cela dit, et les philosophes ont assez discouru sur l'égalité depuis des siècles, pour nous montrer que l'égalité était une valeur humaine. De même que l'envie et la jalousie, qui sont également des passions humaines. En conséquence, la philosophie, mais aussi l'histoire, nous enseignent que les inégalités perçues comme excessives, voire obscènes, même si elles sont justes par rapport aux règles de la justice procédurale définies par consentement mutuel, peuvent entraîner des désordres, des vols, de la violence, des meurtres, des émeutes... Dès lors, il est sans doute conforme à l'intérêt général, y compris dans l'intérêt des riches, de borner les inégalités. Toute la question est de savoir à quel niveau placer ces bornes, sachant que la correction des inégalités n'est pas sans effet sur la création de richesses. On ne peut tout avoir...

n°22289256
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 20-04-2010 à 17:40:34  profilanswer
 

lama, coupe-toi les cheveux deux secondes et tente de voir les choses objectivement. C'est comme en mécanique quantique, tu ne peux pas avoir l'objectivité et la morale de façon totale dans une analyse.
 
Quand bien même, sur le pur plan de la logique, comment prux-tu prouver que les inégalités vont à l'encontre de la justice sociale ?

n°22289277
Badcow
Posté le 20-04-2010 à 17:42:14  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Ce que tu dis est possible, mais on entre dans un champ d'explication sociologique ou culturel, difficile à valider sur le plan scientifique : dès lors on peut tout dire et son contraire, puisque rien n'est réfutable, tellement c'est contextualisé, et on trouve toujours une cause sociologique plus ou moins bidon pour donner une caution scientifique à une discours qui n'est parfois que du café du commerce ou de l'idéologie. C'est pourquoi je m'en méfie, car  l'explication sociologique ou culturelle est le premier réflexe que l'on a pour comprendre un phénomène : or, ces explications  qui expliquent tout, n'expliquent souvent rien.
 
Mais encore une fois, tu as peut-être raison : ce que tu dis se défend. Je me limite quant à moi juste à la recherche de causes économiques et je m'aperçois que mon "modèle" explique bien la réalité.  Il est peut-être faux mais il explique bien. En fait, je veux juste montrer à travers cet exemple qu'il faut se méfier des évidences et qu'on peut raisonner différemment (mon raisonnement en est un exemple). Je trouve que la pensée française est trop imprégnée de pensée holiste et marxiste, avec un mélange de Marx, Keynes et Bourdieu. Très rapidement, on a un discours de lutte de classes, opposant bourgeoisie-prolétariat, dominants-dominés, riches et pauvres, travail et capital. Or, je ne crois pas à ces schémas de pensée : pour moi, ils ne permettent ni de comprendre le monde, ni de faire de bonnes prévisions. Je crois au contraire qu'il faut toujours partir de l'individu (l'individualisme méthodologique) : or force est de constater que cette façon de penser, pourtant féconde, est peu pratiquée en France, que ce soit au lycée, à l'Université, dans les médias ou chez les politiques. Ne parlons même pas du café du commerce, qui pratique la vulgate marxiste sans même le savoir...


 
Hum... comment explique-tu la très forte baisse durant les années 40, sans prendre en compte les facteurs sociologiques et politiques (donc en évacuant le facteur "guerre", la très forte augmentation de l'imposition sur l'IR décidée au début des années 40, etc..) ?
 
A partir de là, et puisque le facteur "guerre" est intrinsèque à l'explication de ce graphe, comment s'abstenir de toute analyse sociologique ou politique pour la suite ? "La guerre est finie, tout est rentré dans l'ordre, il ne s'est rien passé" ?


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"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°22289373
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 17:51:25  answer
 

limonaire a écrit :


 
C'est une vraie question : la justice doit-elle être procédurale ou s'intéresser au résultat final ?
 
1- la justice procédurale, c'est définir d'abord des règles justes (des procédures), puis on laisse le jeu se dérouler : si les joueurs respectent les règles, alors, même si l'un gagne 10 fois plus que l'autre, c'est juste à partir du moment où il a respecté des règles justes. Dans le système capitaliste, tout repose sur les droits de propriété légitime et la liberté contractuelle. Si les banques font beaucoup de profits, c'est juste si elles n'ont volé personne : elles seulement été plus habiles que toi et moi. Il faut aussi tenir compte que le système se régule de lui-même. Si elles réalisent des surprofits de façon répétée, d'autres joueurs devraient être intéressés par la production de services bancaires, activité si lucrative. En conséquence, les profits à long terme baisseront. Si ce n'est pas le cas, si les surprofits persistent, c'est soi que ce surprofit est la contrepartie d'un risque élevé, que tout le monde n'est pas prêt à prendre : il est donc juste. Soit des barrières à l'entrée empêchent quiconque de créer de nouvelles banques : or ces barrières sont souvent d'origine étatiques. C'est donc contre l'Etat qu'il alors faut protester, Etat qui par ses lois protège certains marchés de la concurrence de nouveaux entrants et distribue de fait des rentes de situation : c'est alors injuste puisque l'Etat est allé contre la règle du jeu (celle de la liberté de contracter, donc la liberté par exemple pour quiconque de proposer un service bancaire s'il arrive à trouver un client qui accepte de payer le prix qu'il propose)
 
2- Dans un Etat de droit, il est dangereux de changer les règles à tout bout de champ. Si par exemple on surtaxe les banque, on empêche l'auto-régulation de se faire (çàd la création de nouvelles banques attirées par les surprofits). De même, en regardant les choses uniquement à un instant T, on ne voit pas la globalité de la rationalité du jeu économique, qui se situe souvent sur le temps long (durée des investissements par exemple dans un laboratoire pharmaceutique ou chez Total). Par exemple, une activité est peut-être cyclique : les forts profits d'une année ne sont peut-être que la compensation de pertes une autre année, si bien qu'en moyenne sur plusieurs années, le profit ne serait pas scandaleux. Taxer les surprofits seraient alors injustes car ces surprofits ponctuels ne sont pas alors injustes.
 
3- L'homme est l'homme cela dit, et les philosophes ont assez discouru sur l'égalité depuis des siècles, pour nous montrer que l'égalité était une valeur humaine. De même que l'envie et la jalousie, qui sont également des passions humaines. En conséquence, la philosophie, mais aussi l'histoire, nous enseignent que les inégalités perçues comme excessives, voire obscènes, même si elles sont justes par rapport aux règles de la justice procédurale définies par consentement mutuel, peuvent entraîner des désordres, des vols, de la violence, des meurtres, des émeutes... Dès lors, il est sans doute conforme à l'intérêt général, y compris dans l'intérêt des riches, de borner les inégalités. Toute la question est de savoir à quel niveau placer ces bornes, sachant que la correction des inégalités n'est pas sans effet sur la création de richesses. On ne peut tout avoir...


Je suis d'accord sur ce que tu dis plus ou moins, le problème est où placer l'idéologie dans tout ça?.  
Hors le libéralisme (comme le communisme) c'est tout le contraire. on part du principe que l'idéologie est bien et donc on s'intéresse pas a savoir si le résultat l'est. Pour moi l'économie doit être pragmatique et juger sur les résultat. C'est résultat doivent être en effet cadrer de manière législatif pour savoir ce qui est juste ou pas (par exemple placer des échelles d'inégalité etc...)
En aucun cas l'économie ne doit se juger sur les idées...Sinon c'est le communisme, dans l'idée ça peu être très bien, l'application c'est dictature, massacre etc...donc poubelle pour moi! Le drame de l'économie moderne c'est qu'elle n'a toujours pas fait le deuil de son côté idéologique. L'économie doit être pragmatique et obéir à des objectif de développent et de justice fixé par les hommes. Sinon elle ne sert a rien!
Si comme tu dis, l'autorégulation, ne se fait pas de manière optimale il faut pas avoir peur de réguler. Si la libre concurrence est nuisible dans certains secteur il ne faut pas avoir peur de nationaliser (et vice versa). Si le système permet à certains de faire "trop" de benef à un instant T comme sur le long terme il faut y remédier.

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Message édité par Profil supprimé le 20-04-2010 à 17:55:12
n°22289409
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 17:53:36  profilanswer
 


C'est ton jugement ça. Y a des tas d'économistes qui travaillent sur les faits. Regarde ce que fait Hernando de Soto, c'est admirable, et il n'y a qu'une très légère interprétation de faits qu'il a lui-même cumulés. Son ouvrage (les mystères du capital) est assez lumineux du point de vue scientifique.


---------------
Horse_man
mood
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Posté le 20-04-2010 à 17:53:36  profilanswer
 

n°22289446
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 20-04-2010 à 17:55:52  profilanswer
 

Black_Jack a écrit :


C'est ton jugement ça. Y a des tas d'économistes qui travaillent sur les faits. Regarde ce que fait Hernando de Soto, c'est admirable, et il n'y a qu'une très légère interprétation de faits qu'il a lui-même cumulés. Son ouvrage (les mystères du capital) est assez lumineux du point de vue scientifique.


 
Je vois qu'on a les mêmes lectures  ;)  

n°22289477
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 17:59:08  answer
 

Black_Jack a écrit :


C'est ton jugement ça. Y a des tas d'économistes qui travaillent sur les faits. Regarde ce que fait Hernando de Soto, c'est admirable, et il n'y a qu'une très légère interprétation de faits qu'il a lui-même cumulés. Son ouvrage (les mystères du capital) est assez lumineux du point de vue scientifique.


Le libéralisme "néo-classique" est hautement dogmatique en économie, clairement par exemple on observe que les agent ne sont pas rationnel, que la "mains invisible" ne peut pas marcher à tout les coup, que la libre concurrence des fois ça marche et des fois non, le "vrai" libéralisme n'est tout simplement pas possible de même que le "vrai" communisme... pourtant jamais les libéraux affiliés ne remettent ça en cause...Après c'est pas tout le monde certes :o

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Message édité par Profil supprimé le 20-04-2010 à 18:00:59
n°22289542
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 18:03:22  profilanswer
 


Je crois que la plupart des libéraux actuels ne se réclament pas du néo-classicisme (au mieux du classique, au pire du monétariste, sinon de l'autrichien - sans compter ceux qui se moquent de l'économie et qui préfèrent le droit comme les jusnaturalistes-). Après tout Léon Walras, néo-classique en diable était socialiste.
En revanche, je te cite Hernando de Soto, je ne suis pas un spécialiste certes, mais lui il s'est contenté de faire son boulot pour expliquer pourquoi certains pays pauvres sont encore plus pauvres que d'autres. Je crois qu'il s'agit d'une question de tendance, et que malgré les imperfections, on retrouve quand même des corrélations (par ex : IDH avec libertés éco et po)

Message cité 1 fois
Message édité par Black_Jack le 20-04-2010 à 18:04:31

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Horse_man
n°22289618
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 18:09:27  answer
 

Black_Jack a écrit :


Je crois que la plupart des libéraux actuels ne se réclament pas du néo-classicisme (au mieux du classique, au pire du monétariste, sinon de l'autrichien - sans compter ceux qui se moquent de l'économie et qui préfèrent le droit comme les jusnaturalistes-). Après tout Léon Walras, néo-classique en diable était socialiste.
En revanche, je te cite Hernando de Soto, je ne suis pas un spécialiste certes, mais lui il s'est contenté de faire son boulot pour expliquer pourquoi certains pays pauvres sont encore plus pauvres que d'autres. Je crois qu'il s'agit d'une question de tendance, et que malgré les imperfections, on retrouve quand même des corrélations (par ex : IDH avec libertés éco et po)


Je ne connais pas cet homme, faudrait que je lise ses bouquins :D.

 

Mais globalement tu peux quand même observer un grand dogmatisme des institution décisionnaires, rien que sur le principe de la libre concurrence. Au hasard, j'entends souvent que l'UE s'inquiétait de la position de quasi monopole de google sur les moteurs de recherche...Mais pourquoi donc? Google est gratuit, fournis un service de grande qualité et n'abuse pour l'instant pas de sa position dominante (ou très peu). Si google est en quasi monopole c'est que les autres sont moins bon c'est tout et que les gens sont satisfais de google.. Pourquoi alors s'inquiéter?.
Clairement c'est dogmatique, c'est le principe "un marché en monopole c'est mal" sans tenir compte des résultats!... [:mr marron derriere]

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-04-2010 à 18:12:12
n°22289643
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 18:12:12  profilanswer
 

Le dogmatisme y est partout de toute façon : c'est humain.
D'ailleurs en matière de nutrition j'en sais quelque chose...


---------------
Horse_man
n°22289653
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 20-04-2010 à 18:13:15  profilanswer
 


 
C'est du dogmatisme libéral néo-classique : la fameuse concurrence pure et parfaite, qui n'existe jamais !
 
Mais un libéral autrichien partagerait ta façon de penser à propos de Google.  

n°22289661
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 18:13:55  answer
 

Black_Jack a écrit :

Le dogmatisme y est partout de toute façon : c'est humain.
D'ailleurs en matière de nutrition j'en sais quelque chose...


Le problème c'est que c'est pas la nutrition qui décide de la privatisation de la poste ou de la déréglementation des marchés financiers  :D

n°22289681
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 18:15:06  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
C'est du dogmatisme libéral néo-classique : la fameuse concurrence pure et parfaite, qui n'existe jamais !
 


Qui rejoint une forme viciée d'utilitarisme d'ailleurs : l'économie à tout prix qui l'emporterait sur ce qui est moralement juste...comme quoi ceux qui font primer l'économie et la "maximisation" sur la justice ne sont pas ceux que l'on croit :D²


---------------
Horse_man
n°22289694
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 18:16:25  profilanswer
 


Non mais l'Etat qui s'est occupé de ce qu'il y a dans nos assiettes, ben ça a donné une des plus grandes controverses médicales :o (cholestérol entre autres, mais également obésité).


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Horse_man
n°22289745
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 20-04-2010 à 18:20:49  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
C'est du dogmatisme libéral néo-classique : la fameuse concurrence pure et parfaite, qui n'existe jamais !
 
Mais un libéral autrichien partagerait ta façon de penser à propos de Google.  


Pour Google, c'est quand même une cas d'école de rente d'innovation, et la concurrence essaie de s'activer. Il y a longtemps eu une belle concurrence sur ce marché, bon avec de bonnes barrières à l'entrée...

n°22289751
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 20-04-2010 à 18:21:21  profilanswer
 

Black_Jack a écrit :


Non mais l'Etat qui s'est occupé de ce qu'il y a dans nos assiettes, ben ça a donné une des plus grandes controverses médicales :o (cholestérol entre autres, mais également obésité).


Tu parles de frites et du rab de frites au collège ou bien de quelque chose de plus profond ? :o

n°22289791
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 18:24:45  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Tu parles de frites et du rab de frites au collège ou bien de quelque chose de plus profond ? :o


 
Ce site là : http://dogmesdelanutrition.blogspot.com commence à en parler. En gros il s'agit d'un renversement de la sagesse populaire en matière de nutrition dans les années 50/60. Mais...c'est politique à la base.


---------------
Horse_man
n°22290827
peaceful
beati pauperes spiritu
Posté le 20-04-2010 à 20:07:21  profilanswer
 


 
T'es mignon, c'est le point de vue de Hayek qui a reçu le Prix Nobel  d'économie en 1974 pour son analyse pénétrante de l'interdépendance des phénomènes économiques, sociaux et institutionnels, et non pas pour son étude du lancer de balais contrairement aux économiste nobelisés que d'autres brandissent à tout va.
 
Je vais donc plutôt pencher pour son hypothèse que pour la tienne, je pense également que ça résoud assez abruptement la question "qui est le troll".
 
La justice sociale, c'est de la connerie en paté, c'est juste un argument de populisme brandit par les hommes politiques pour justifier tout et son contraire. C'est une bonne formule qui parle au petit peuple, mais qui est dénuée de sens, elle sera brandie tantôt par Sarkozy pour défendre la limite de 50% sur l'imposition, tantôt par le camp d'en face pour faire sauter cette limite.
 
Bref bullshit. :o


---------------
"Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler."
n°22291067
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 20:29:12  answer
 

peaceful a écrit :


 
T'es mignon, c'est le point de vue de Hayek qui a reçu le Prix Nobel  d'économie en 1974 pour son analyse pénétrante de l'interdépendance des phénomènes économiques, sociaux et institutionnels, et non pas pour son étude du lancer de balais contrairement aux économiste nobelisés que d'autres brandissent à tout va.
 
Je vais donc plutôt pencher pour son hypothèse que pour la tienne, je pense également que ça résoud assez abruptement la question "qui est le troll".
 
La justice sociale, c'est de la connerie en paté, c'est juste un argument de populisme brandit par les hommes politiques pour justifier tout et son contraire. C'est une bonne formule qui parle au petit peuple, mais qui est dénuée de sens, elle sera brandie tantôt par Sarkozy pour défendre la limite de 50% sur l'imposition, tantôt par le camp d'en face pour faire sauter cette limite.
 
Bref bullshit. :o


 
Vue que t'aimes wikipédia  
http://fr.wikipedia.org/wiki/Argum [...] orit%C3%A9  
:sol:  

Citation :

L'argument d'autorité tend à faire valider un message non sur base de son contenu mais sur base de la source dont il émane.


Sinon tu sais que y'a des mecs aussi brillant que lui qui pensent exactement le contraire  :sarcastic:

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-04-2010 à 20:37:59
n°22291092
Badcow
Posté le 20-04-2010 à 20:32:21  profilanswer
 

Black_Jack a écrit :


 
Ce site là : http://dogmesdelanutrition.blogspot.com commence à en parler. En gros il s'agit d'un renversement de la sagesse populaire en matière de nutrition dans les années 50/60. Mais...c'est politique à la base.


 
"Les Français mangent beaucoup plus de viande grasse que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
Les Japonais mangent beaucoup moins de viandes grasses de viande grasse que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
Les Français boivent beaucoup plus de vin rouge que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
Les Japonais boivent beaucoup moins de vin rouge que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
 
Conclusion, mangez et buvez ce que vous voulez, c'est parler Anglais qui tue..."


---------------
"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°22291196
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 20-04-2010 à 20:42:13  profilanswer
 


C'est pas cohérent :o
 
Tu peux hiérarchiser tes sources :o

n°22291220
Profil sup​primé
Posté le 20-04-2010 à 20:44:10  answer
 

radioactif a écrit :


C'est pas cohérent :o
 
Tu peux hiérarchiser tes sources :o


Non mais d'accord...mais dire "la justice social c'est de la merde car "name droping avec nobel le pense" " c'est hyper trollesque c'est le principe de l'argument d'autorité foireu!!!! Après on peu être d'accord avec les thèse de X (ou pas ) et expliquer pourquoi...pas de problème là dessus

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-04-2010 à 20:45:07
n°22291338
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 20:52:14  profilanswer
 

Badcow a écrit :


 
"Les Français mangent beaucoup plus de viande grasse que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
Les Japonais mangent beaucoup moins de viandes grasses de viande grasse que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
Les Français boivent beaucoup plus de vin rouge que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
Les Japonais boivent beaucoup moins de vin rouge que les Américains et ont beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que ceux-ci,
 
Conclusion, mangez et buvez ce que vous voulez, c'est parler Anglais qui tue..."


Oulà. Ca se sent que tu lis de traviole, et très rapidement. Le lien que je donne c'est pas franchement du pipeau, on est dans la science, dans les études stats avec ce que ça comporte comme biais et difficultés d'analyse, les controverses passées, pas vraiment dans le doctissimesque et le consensus mou.


---------------
Horse_man
n°22291730
aroll
Posté le 20-04-2010 à 21:18:24  profilanswer
 

Bonsoir.

limonaire a écrit :

Ou alors, la productivité des 95% diminue objectivement, au sens où leur travail est moins demandé, du fait du progrès technique qui rend moins utile le travail non qualifié, d'une modification de la structure de la demande qui s'adresse de plus en plus à des emplois qualifiés, et éventuellement de la mondialisation. Dès lors, la paupérisation n'est pas due à la rapacité des derniers percentiles : elle a des causes objectives. Les derniers percentiles ont créé une richesse correspondant à une demande ; et les premiers percentiles n'auraient pas été plus riches si les derniers percentiles n'avaient pas travaillé et n'avaient donc pas été rémunérés. En fait, on en revient toujours à la même question : la répartition a-t-elle lieu après la production ou en même temps. Autrement, il y a-t-il un tas d'or et de richesses pré-existant à se partager, les derniers percentiles prenant une part croissante, et indue, au détriment des premiers percentiles ? ou alors la répartition se fait-elle pendant la production de richesses, chacun venant avec la richesse qu'il a créée ?

La question n'est pas de savoir si le salaire du patron est pris ou non sur le dos de l'ouvrier, il ne l'est clairement pas, la question est de savoir pourquoi, compte tenu du fait que le salaire du patron est, comme celui de l'ouvrier, pris sur la richesse (limitée) produite par l'entreprise, ils sont tous les deux à ce point indépendants.
Comment expliquer à un ouvrier qui a donné le meilleure de lui-même (oui ça existe) que son salaire doit être limité voir baissé pour raison de mauvaise conjoncture, lorsque celui du patron, qui à défaut d'être "volé" est quand même pris sur les richesses limitées produites par l'entreprise, augmente très très fortement?
 
 

limonaire a écrit :


Or, qu'observe-t-on ? que cette répartition est cyclique :
- fortes inégalités au début du siècle
- inégalités atténuées au milieu
- fortes inégalités en fin de siècle.
 
Pourquoi le marché créerait-il à certaines périodes de grandes inégalités, et de moins grandes à d'autres ?

Peut-être n'est-ce pas le marché, l'unique responsable...
 

limonaire a écrit :

Cette volatilité dans les inégalités issues du seul jeu du marché peut s'interpréter ainsi :

 Encore une fois, ce n'est peut-être pas que le marché.
 

limonaire a écrit :

les structures de production, l'état des techniques et du progrès, la structure de la demande ont conduit spontanément, par le seul jeu du marché, à un écrasement des écarts de revenus au milieu du siècle, alors que le même jeu libre du marché a conduit à des inégalités fortes à d'autres périodes.

Et si ce n'était pas le marché seul?
 

limonaire a écrit :

On voit bien que ces inégalités sont en fait dues non à la voracité de certains (on voit mal ce qui aurait pu modifier cette voracité dans le temps, les hommes sont les hommes et ne changent pas),

Ils ne changent pas, mais ils ne sont peut-être pas influencés que par le marché.....
 

limonaire a écrit :

On voit bien alors ce que l'analyse en termes de lutte des classes peut avoir de réducteur.

Et tout attribuer au marché, n'est-ce pas tout aussi réducteur?
 

limonaire a écrit :

Elle a sans doute un faible pouvoir explicatif, puisqu'elle ne permet pas de comprendre pourquoi la bourgeoisie aurait accepté de moins se servir pendant les Trente Glorieuses : d'où viendrait ce soudain accès de générosité ?

La menace communiste?
 

limonaire a écrit :

Bref, il faut se méfier de l'analyse rapide des graphiques sans revenir au fondement des choses. Le drame de la pensée keynésienne est de raisonner sur des agrégats, des grands ensembles, dont on oublie qu'ils sont le fruit de millions de décisions humaines, qui à l'échelle individuelle, sont rationnelles. Ce sont elles qu'il faut comprendre, si on veut comprendre le fonctionnement global d'une économie.

Tout expliquer par le seul marché, en oubliant donc, entre autre, la politique, n'est-ce pas aussi une erreur...
 
Amicalement, Alain

Message cité 1 fois
Message édité par aroll le 20-04-2010 à 21:23:22
n°22291899
Badcow
Posté le 20-04-2010 à 21:29:42  profilanswer
 

Black_Jack a écrit :


Oulà. Ca se sent que tu lis de traviole, et très rapidement. Le lien que je donne c'est pas franchement du pipeau, on est dans la science, dans les études stats avec ce que ça comporte comme biais et difficultés d'analyse, les controverses passées, pas vraiment dans le doctissimesque et le consensus mou.


 
Heu... non, c'est juste une blague que j'aime bien raconter à mes collègues US, rien de plus...


---------------
"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°22292137
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 20-04-2010 à 21:46:31  profilanswer
 


 

aroll a écrit :

La question n'est pas de savoir si le salaire du patron est pris ou non sur le dos de l'ouvrier, il ne l'est clairement pas, la question est de savoir pourquoi, compte tenu du fait que le salaire du patron est, comme celui de l'ouvrier, pris sur la richesse (limitée) produite par l'entreprise, ils sont tous les deux à ce point indépendants.
Comment expliquer à un ouvrier qui a donné le meilleure de lui-même (oui ça existe) que son salaire doit être limité voir baissé pour raison de mauvaise conjoncture, lorsque celui du patron, qui à défaut d'être "volé" est quand même pris sur les richesses limitées produites par l'entreprise, augmente très très fortement?
 
 


 

aroll a écrit :

Peut-être n'est-ce pas le marché, l'unique responsable...
 


 

aroll a écrit :

 Encore une fois, ce n'est peut-être pas que le marché.
 


 

aroll a écrit :

Et si ce n'était pas le marché seul?
 


 

aroll a écrit :

Ils ne changent pas, mais ils ne sont peut-être pas influencés que par le marché.....
 


 

aroll a écrit :

Et tout attribuer au marché, n'est-ce pas tout aussi réducteur?
 


 

aroll a écrit :

La menace communiste?
 


 

aroll a écrit :

Tout expliquer par le seul marché, en oubliant donc, entre autre, la politique, n'est-ce pas aussi une erreur...
 
Amicalement, Alain


 
La menace communiste, aux Etats-Unis ????? :ouch:  :ouch:  
 
N'oublions pas que nous partions d'un graphique sur les inégalités de revenus aux EU, pas en France...
 
 

n°22293667
le_noob
Posté le 20-04-2010 à 23:12:45  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Point de vue que je partage entièrement.  :jap:  


Moi aussi, il est techniquement impossible que tout le monde accède à un statut social (une classe ?) plus élevé que ses parents. Et pour que certains puissent le faire il faut que d'autres "descendent". En effet égalité des chances ne signifient pas systématiquement ascenseur social ou même stabilisateur social (j'invente  :whistle: mais je pense qu'on comprend le sens dans ce contexte).
Et je pense que c'est la cause principale du problème, les gens en général ne veulent pas que leurs enfants accèdent à un statut inférieur au leur.
 
 
Sinon Limonaire je me demande si tu considères que le libéralisme permet d'aplanir les inégalités ou si tu te fiches des inégalités ?
 
Je pense que personne ou presque ne contredit le fait que le marché est le mieux à même d'adapté la production aux besoins, pas pénurie, pas de surproduction. En revanche ce qui est surtout critiqué c'est le fait que tout le monde ne puisse accéder à ce qu'il a envie, surtout quand d'autres le peuvent et même en trop grande quantité pour eux même. Par exemple pour moi il est aberrant qu'en démocratie il puisse y avoir des hommes qui soient plus riches qu'aucun roi ou prince (pourtant l'ennemi premier du libéralisme si j'ai bien compris, le symbole de l'arbitraire) et qui aient un pouvoir décisionnel sans commune mesure.
 
A la réflexion le problème ne semble pas venir du libéralisme, en tout cas pas du marché, mais plutôt du fonctionnement interne de l'entreprise. La solution ne serait pas tant se réguler le capitalisme que de réguler le travail. Peut-être que la solution serait plus simplement des lois qui instaure un peu de démocratie au sein de l'entreprise et un peu de partage du bénéfice. Cela existe déjà mais ce n'est pas partout, ce n'est pas la majorité, et ce n'est pas obligatoire.
 
Finalement je pense vraiment que le problème (si on considère que s'en est un) du partage des richesses vient de l'entreprise et non pas du marché, ou du manque de démocratie au niveau des institutions publiques.
Mais tu vas surement répondre que c'est justement parce qu'il y a trop de lois et trop de statuts différents pour une entreprise, que le code du travail empêche toute négociation digne de ce nom entre salarié et patron.
 
Cependant je tiens quand même à te citer (ou re-citer, je l'ai peut-être bien déjà fait) l'exemple de John Davison Rockefeller qui a fait fortune sur un territoire libérale, les Etats-Unis du XIXème (j'attends tes arguments pour me dire que ce n'était pas libérale  :ange: ), cet homme avait acquis une fortune sans commune mesure même pour les standards d'aujourd'hui. Pour moi cet exemple montre que le libéralisme n'aplanit pas les inégalités mais au contraire les accrois, et surtout confère un pouvoir énorme à certains hommes qui une fois qui l'ont, vont évidemment tout faire pour le conserver. C'est en cela que le libéralisme ne fonctionne pas et surtout ne peux pas perdurer. Il ne peut conduire qu'à un oligopole économique voir même politique, c'est d'ailleurs ce qu'il a fait. Nous sommes dans la situation d'aujourd'hui justement parce que le libéralisme s'est transformé lui-même, offrant toujours plus d'avantages et de protections aux plus privilégiés.

n°22293879
le_noob
Posté le 20-04-2010 à 23:27:09  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
4) Est-ce à nous de décider du bon usage que chacun fait de son revenu, y compris des plus riches ? au nom de quoi ? ce n'est pas une question si simple à résoudre.
 


On décide de tellement de choses les uns envers les autres que ça n'a rien de choquant. Surtout lorsque l'utilisation des dits revenus peuvent potentiellement avoir un impact gigantesque sur la société. Pour moi c'est à partir de là que le libéralisme n'est plus en collaboration avec la démocratie mais devient un ennemi de la démocratie.
 
Après je comprends le principe que la loi dérange, mais y a pas qu'en matière économique que la loi dérange et pourtant elle est tout à fait indispensable. Je vais pas citer les exemples auxquels je pense sous peine de passer pour un psychopathe.

n°22293935
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 20-04-2010 à 23:30:14  profilanswer
 

le_noob a écrit :


On décide de tellement de choses les uns envers les autres que ça n'a rien de choquant. Surtout lorsque l'utilisation des dits revenus peuvent potentiellement avoir un impact gigantesque sur la société. Pour moi c'est à partir de là que le libéralisme n'est plus en collaboration avec la démocratie mais devient un ennemi de la démocratie.


Non sequitur...
Ennemi de la société, pourquoi pas, mais pourquoi se référer à la démocratie, ça n'a pas de lien logique. Et la démocratie, c'est pas nécessairement un synonyme de bien absolu, on a pas trouvé mieux pour le moment, mais c'est pas non plus gégé, ça ne protège pas de la montée des extrêmes par exemple.


---------------
Horse_man
n°22294048
le_noob
Posté le 20-04-2010 à 23:36:32  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :


 
En fait, je ne parle pas d'immobilisation du capital, je parle de sur-consommation de ressources (travail, terrains, MP) pour un accroissement de bonheur marginal de l'individu faible.  
 
Parce que pendant que Marcel fait chauffeur pour Roger (alors que Roger n'est pas là, il est dans son autre voiture avec son autre chauffeur), Marcel n'est pas en train de refaire la plomberie d'un logement insalubre.  
 
Il y a donc une "mauvaise" attribution des ressources du point de vue de la société, uniquement dans le but de démontrer une inégalité supposée avoir un caractère motivant pour les individus acteurs du marché.
 


 

vandepj0 a écrit :


 
La croissance de la productivité a-t-elle connu un coup d'arrêt? (vraie question)
 
C'est la seule croissance réellement intéressante, la croissance du PIB étant simplement une question d'organisation du travail...
 


 

vandepj0 a écrit :


La fiscalité sur la tranche marginale de l'impôt sur le revenu a très fortement diminué ces 90 dernières années:
1924: 90%
1980: 75%
1986: 58%
2003: 50%
2007: 40%
 
Par contre, le niveau de prélèvements obligatoires a cru, et quasi exclusivement les "charges sociales" quand on regarde, qui sont le plus souvent proportionnelles, et pas progressives.


 

vandepj0 a écrit :


On a besoin de faire croitre la productivité, notamment pour être en mesure de gérer humainement le troupeau de vieux.  
 


 

vandepj0 a écrit :


 
Pourquoi le pognon, selon sa provenance, aurait des effets différents, alors qu'il a le même pouvoir fondamentalement? Il y aurait le bon pognon et le mauvais pognon?
 
Parce que si j'ai un haut fourneau à financer, que je le finance par 100% de capital ou par 20% de capital et 80 de dettes, c'est un peu pareil en ce que ca apporte comme croissance de la productivité, non?
 


 

vandepj0 a écrit :


Que ce soit à la collectivité de décider de la part de mon revenu que je dois consacrer à la collectivité pour avoir le droit de jouir librement du reste, ça ne me parait pas si idiot.


 
 [:implosion du tibia]
 
 [:roi]

n°22294054
luckynick
esclave de chat
Posté le 20-04-2010 à 23:36:57  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Si, je me pose la question et j'y réponds. Je montre bien que les hauts revenus n'ont pas volé leurs revenus, qu'il ne s'agit pas d'un complot ou d'un rapport de force entre possédants et prolétaires, mais simplement d'une évolution des structures du marché : dès lors, cette répartition est juste, au sens où personne n'a souhaité que les pauvres s'appauvrissent et que les riches s'enrichissent (je simplifie, hein : les pauvres ne s'appauvrissent pas, mais voient la progression de leurs revenus être moins grande). C'est juste un effet de la décentralisation de millions de décisions, qu'on appelle le marché, et qui fait que les gens sont prêts à payer cher un trader ou un avocat, mais pas une caissière.  
 
Le miracle égalitaire des Trente glorieuses n'est donc pas liée à des politiques sociales-démocrates, ou  au compromis fordiste comme on le serine ad nauseam au lycée ou à la fac, mais bien au marché lui-même.  
 
Dès lors, que faut-il faire ?  
- sans doute se dire que tout ça est cyclique et que les cartes seront rebattues dans 10 ou 20 ans
- sans doute qualifier les gens, même si l'effet sera limité compte tenu de la structure de la demande (d'où ces BTS au smic que déplore Dante 2002)
- corriger les inégalités par l'impôt (en sachant que ça aura quand même un effet sur la croissance, donc la hausse des salaires, y compris des bas salaires)
- et surtout mener des politiques favorables à la croissance, le salaire, même le plus bas, dépendant aussi de la productivité moyenne de l'économie : plus celle-ci sera forte, plus les bas salaires en profiteront. Il y aura certes des inégalités assez fortes, mais les bas salaires s'enrichiront quand même (alors qu'aujourd'hui, ça stagne un peu, il faut le dire)


 
 
trop de texte trop compliqué, c'est bien plus simple que cela.
 
Les très hauts revenus sont des types qui ont en mains les leviers de commande pour s'attribuer ces hauts revenus.
 
La cupidité fait le reste


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
n°22294067
luckynick
esclave de chat
Posté le 20-04-2010 à 23:37:43  profilanswer
 

Betcour a écrit :


Internet.
 

Citation :

même pour le grouillot de base ?


Oui, même la secrétaire qui faisait le standard téléphonique avait ses stocks options.


 
bullox !


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
n°22294164
luckynick
esclave de chat
Posté le 20-04-2010 à 23:42:43  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
C'est une vraie question : la justice doit-elle être procédurale ou s'intéresser au résultat final ?
 
1- la justice procédurale, c'est définir d'abord des règles justes (des procédures), puis on laisse le jeu se dérouler : si les joueurs respectent les règles, alors, même si l'un gagne 10 fois plus que l'autre, c'est juste à partir du moment où il a respecté des règles justes. Dans le système capitaliste, tout repose sur les droits de propriété légitime et la liberté contractuelle. Si les banques font beaucoup de profits, c'est juste si elles n'ont volé personne : elles seulement été plus habiles que toi et moi. Il faut aussi tenir compte que le système se régule de lui-même. Si elles réalisent des surprofits de façon répétée, d'autres joueurs devraient être intéressés par la production de services bancaires, activité si lucrative. En conséquence, les profits à long terme baisseront. Si ce n'est pas le cas, si les surprofits persistent, c'est soi que ce surprofit est la contrepartie d'un risque élevé, que tout le monde n'est pas prêt à prendre : il est donc juste. Soit des barrières à l'entrée empêchent quiconque de créer de nouvelles banques : or ces barrières sont souvent d'origine étatiques. C'est donc contre l'Etat qu'il alors faut protester, Etat qui par ses lois protège certains marchés de la concurrence de nouveaux entrants et distribue de fait des rentes de situation : c'est alors injuste puisque l'Etat est allé contre la règle du jeu (celle de la liberté de contracter, donc la liberté par exemple pour quiconque de proposer un service bancaire s'il arrive à trouver un client qui accepte de payer le prix qu'il propose)
 
2- Dans un Etat de droit, il est dangereux de changer les règles à tout bout de champ. Si par exemple on surtaxe les banque, on empêche l'auto-régulation de se faire (çàd la création de nouvelles banques attirées par les surprofits). De même, en regardant les choses uniquement à un instant T, on ne voit pas la globalité de la rationalité du jeu économique, qui se situe souvent sur le temps long (durée des investissements par exemple dans un laboratoire pharmaceutique ou chez Total). Par exemple, une activité est peut-être cyclique : les forts profits d'une année ne sont peut-être que la compensation de pertes une autre année, si bien qu'en moyenne sur plusieurs années, le profit ne serait pas scandaleux. Taxer les surprofits seraient alors injustes car ces surprofits ponctuels ne sont pas alors injustes.
 
3- L'homme est l'homme cela dit, et les philosophes ont assez discouru sur l'égalité depuis des siècles, pour nous montrer que l'égalité était une valeur humaine. De même que l'envie et la jalousie, qui sont également des passions humaines. En conséquence, la philosophie, mais aussi l'histoire, nous enseignent que les inégalités perçues comme excessives, voire obscènes, même si elles sont justes par rapport aux règles de la justice procédurale définies par consentement mutuel, peuvent entraîner des désordres, des vols, de la violence, des meurtres, des émeutes... Dès lors, il est sans doute conforme à l'intérêt général, y compris dans l'intérêt des riches, de borner les inégalités. Toute la question est de savoir à quel niveau placer ces bornes, sachant que la correction des inégalités n'est pas sans effet sur la création de richesses. On ne peut tout avoir...


 
euh il parlais de justice, et là tu lui répond lois, rêgles, droit. C'est pas vraiment la même chose contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
n°22294256
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 20-04-2010 à 23:47:05  profilanswer
 


"Internet", c'est assez vague...
Si tu fais allusion aux start-ups, c'est pas vraiment représentatif des entreprises françaises :D
Si tu penses au développement web, j'en ai pas vu l'ombre de la moitié d'une en 10 ans et 4 boîtes (dont 2 ssii), et mes collègues étaient à la même enseigne :o
 

n°22294330
Betcour
Building better worlds
Posté le 20-04-2010 à 23:52:13  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

"Internet", c'est assez vague...
Si tu fais allusion aux start-ups, c'est pas vraiment représentatif des entreprises françaises :D
Si tu penses au développement web, j'en ai pas vu l'ombre de la moitié d'une en 10 ans et 4 boîtes (dont 2 ssii), et mes collègues étaient à la même enseigne :o


Le développement Web c'est de la SSII, donc bon :o
 
Mais non c'est pas limité aux start-up, même devenues énormes pas mal de boîtes techno conservent des politiques de stock-options généreuses.


---------------
"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°22294409
luckynick
esclave de chat
Posté le 20-04-2010 à 23:57:51  profilanswer
 


 
"après le storytelling voici le name dropping" [:klemton]  
 
je sais plus sur quel topic j'ai vu ça, peut être ici d'ailleurs.
 
Sinon pas mieux, j'ajouterai que le principe de certains posteurs est de sacraliser ses sources et de jeter celles des autres au gémonies, bref de la bonne vieille mauvaise fois des familles.


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
mood
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