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Auteur Sujet :

les dérives sécuritaires des USA ...

n°3894402
le penseur​ fou
Posté le 05-10-2004 à 18:53:33  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
J'espere que tous les protagonistes de ce topic regarderont le reportage sur la fammille Bush ce soir sur Arte
(oui je sais il y a Asterix et cleopatre sur la une :o )

mood
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Posté le 05-10-2004 à 18:53:33  profilanswer
 

n°3894424
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 18:56:14  profilanswer
 

Bof, on commence à les connaitre les histoires de la famille Bush à force :/
 
C'est à quelle heure  :whistle:


Message édité par Ernestor le 05-10-2004 à 18:56:38

---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3894441
le penseur​ fou
Posté le 05-10-2004 à 18:57:37  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

Bof, on commence à les connaitre les histoires de la famille Bush à force :/
 
C'est à quelle heure  :whistle:


Quoi Asterix ? c'est a 21 h.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(sur arte 20h45)

n°3894442
SFO
Posté le 05-10-2004 à 18:57:40  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Il y a un paradoxe que tu ne saisis pas mais qui explique tout l'attitude des américains et leur différence conceptuelle par rapport aux européens par exemple.
Les américains ont toujours eut une attitude progressiste de la démocratie. Les européens sont dans une position plus statique.
Clairement, aucune guerre contemporaine n'a impacté le sol américian. L'Europe a été ravagée à au moins deux reprises rien qu'au XXème siècle.
En gros, les européeens se sont fait taper sur les doigts et laissent tomber l'affaire en se donnant bonne conscience et en jouant les Monsieur-Je-Sais-Tout (la position franco-allemande lors de Irak 2  est particulièrement révélatrice), tandis que les américains, qui dispose quasiment de la même culture et des mêmes schémas politiques (je rappelel qu'ils sont tous européens à l'origine) y vont, à fond. Nous, on va y aller ! Nous, on va montrer au Monde que notre systèmme est le meilleur ! On met les moyens d'assumer notre leadership idéologique et on va tout faire pour que le monde entier en bénéficie.


 
Il y a quand même quelques paradoxes notoires dans ton developpement conceptuel...
 
Les américains ont toujours eu une attitude progressiste de la démocratie : demande leurs avis aux natifs et aux noirs...
 
Aucune guerre contemporaine n'a impacté le sol américain : C'est donc si vieux, la guerre de secession ?
 
Les européens sont dans une position plus statique : tu pourrais dire ce qui a inspiré la constitution américaine, sinon l'equilibre politique européen et le courant des idées politiques de la France plus précisément ?
 
L'Europe a été ravagée à au moins deux reprises rien qu'au XXème siècle : et les américains se sont bien gardés d'intervenir en 1944, et plus recemment dans les Balkans...
 
les américains, qui dispose quasiment de la même culture : tu trouves la culture politique britannique si proche de l'Europe ? Demande à Napoleon, à Clemenceau, à de Gaulle, à Mitterrand, à Chirac...
 
on va tout faire pour que le monde entier en bénéficie : c'est qui, le monde ? les vietnamiens, les philippins, les coreens, les iraniens, les irakiens ? Je parle pas de l'interventionnisme americain, qui a fait florès au Chili, en Argentine, en Afrique du Sud avant que ca commence vraiment à sentir le roussi,  etc... et dont les vénézuéliens persistent honteusement à ne pas vouloir bénéficier.
 
A part ca, je vois pas trop où tu comptais aboutir avec ton raisonnement conceptuel ?
 

n°3894480
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:01:40  profilanswer
 

Et toi, tu comptes arriver où en cherchant les exceptions ?
 
Il a pas forcément tord. Bien c'est sur tout n'est pas parfait mais tu ne peux pas baser ta contre-argumentation qu'en citant des contre-exemples, ça ne suffit pas.
 
Met toi dans la peau d'un américain lambda avec la culture d'un américain lambda et tu comprendras plus de choses par rapport au propos de BP ;)
 
Encore une fois, il ne faut pas mélanger ce que pense l'américain lambda de son pays et ce que les dirigeants américains font, la différence est grande.


Message édité par Ernestor le 05-10-2004 à 19:02:54

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3894490
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:03:05  profilanswer
 

Le penseur fou a écrit :

Les "dominants" qui s'endorment sur leurs lauriers finissent tjs par regresser  :o

Ils ne regressent pas forcément, ils se replacent plutôt au niveau de leurs capacités naturelles.

n°3894504
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:04:13  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Va demander à un  chasseur picard où se situe l'Irak sur une carte, qu'on rigole  :lol:

Un chasseur picard ne tire pas sur ses copains d'école...

n°3894509
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:04:32  profilanswer
 

SFO a écrit :

Un chasseur picard ne tire pas sur ses copains d'école...


J'en serai pas si certain  :whistle:


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3894559
le penseur​ fou
Posté le 05-10-2004 à 19:08:45  profilanswer
 

SFO a écrit :

Ils ne regressent pas forcément, ils se replacent plutôt au niveau de leurs capacités naturelles.

Je dirais pas cela, tous les empires finissent par péricliter, je te passe les exemples (qui ne manquent pas)

n°3894564
Ciler
Posté le 05-10-2004 à 19:09:08  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

J'en serai pas si certain  :whistle:


J'allais le dire, vu que l'accident de chasse le plus frequent est un chasseur en descendant un autre  :D  
 
Ce qui n'ets pas une mauvaise chose quand on y pense.


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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
mood
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Posté le 05-10-2004 à 19:09:08  profilanswer
 

n°3894573
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:09:54  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Je ne crois pas à la décadence américaine. Ca fait tellement longtemps qu'on le dit et qu'on ne la voit pas.
Je rappelle quand même que les USA ont toujours le ledaership mondial en sciences par exemple. Et que leur armée ridiculise la moitié de la planète (ils vitrifient l'Irak et l'Iran quand ils veulent  :o )

Faux. Les chercheurs commencent à se sauver des USA, les contraintes imposées par les requins qui financent la recherche pour en tirer du pognon sont devenus fous. Comme les capitaux, les cerveaux "déménagent" vers l'Europe, Irlande et Grande-Bretagne, principalement...
 
Bon, c'est vrai, il y a des petits nouveaux qui se laissent encore berner par les offres. Il en faut bien...

n°3894576
Ciler
Posté le 05-10-2004 à 19:10:47  profilanswer
 

Le penseur fou a écrit :

Je dirais pas cela, tous les empires finissent par péricliter, je te passe les exemples (qui ne manquent pas)


Ca aurait pas fait de mal d'en donner... Les egyptiens, les romains, la france...
 
Sinon tiens, les chinois, ils ont encore un empereur ? Parce-que du coup ca en ferait un empire a la peau dure non  [:figti]


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n°3894577
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:10:47  profilanswer
 

SFO a écrit :

Faux. Les chercheurs commencent à se sauver des USA, les contraintes imposées par les requins qui financent la recherche pour en tirer du pognon sont devenus fous. Comme les capitaux, les cerveaux "déménagent" vers l'Europe, Irlande et Grande-Bretagne, principalement...
 
Bon, c'est vrai, il y a des petits nouveaux qui se laissent encore berner par les offres. Il en faut bien...

Tu parles de la recherche privée là je suppose non ?
 
Quant à ceux qui se font berner, il s'en sortiront toujours mieux qu'en France  :whistle:


Message édité par Ernestor le 05-10-2004 à 19:11:34

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3894588
Ciler
Posté le 05-10-2004 à 19:11:41  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

Tu parles de la recherche privée là je suppose non ?


Je suppose oui, parce-que la recherche publique en irlande c'est pas, mais alors pas ca du tout  :sweat:


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n°3894627
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:15:46  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Pile poil  :D  
 
Une preuve ? Les statistiques et les sondages sur les exilés: ils ne souhaitent qu'une chose: revenir en France, même s'ils sont payés 3 fois moins chers.
Simplement avoir un boulot et une certaine considération.

Faux. Faudrait peut-être que tu ailles faire un tour sur la côte ouest... ou que tu aies quelques contacts (un minimum est suffisant) dans les milieux scientifiques pour t'eviter de passer pour un "vieux con anachronique" (cf. ta petite phrase tout a fait charmante :lol:  :lol:   )
 
 

n°3894643
Svenn
Posté le 05-10-2004 à 19:17:15  profilanswer
 

the veggie boy a écrit :

et si elle n'était pas en coryante ? t'en fais quoi de son ame inexistante ? :sarcastic:


 
Je pense que ce n'est pas la peine de poser des questions à Salladin. Pour une raison indépendante de sa volonté, je pense qu'on n'est pas près de le revoir...

n°3894645
Ciler
Posté le 05-10-2004 à 19:17:33  profilanswer
 

SFO a écrit :

Faux. Faudrait peut-être que tu ailles faire un tour sur la côte ouest... ou que tu aies quelques contacts (un minimum est suffisant) dans les milieux scientifiques pour t'eviter de passer pour un "vieux con anachronique" (cf. ta petite phrase tout a fait charmante :lol:  :lol:   )


 :lol:  
 
Tes contacts tu les a ou ?
 
Fais gaffe parce-que sous la main on a Gilou qui a bosse sur la cote ouest, moi qui suis actuellement en Irlande, et BP donc je pense que niveau contact scientifique il est pas mal place.


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n°3894649
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:18:01  profilanswer
 

SFO a écrit :

Faux. Faudrait peut-être que tu ailles faire un tour sur la côte ouest... ou que tu aies quelques contacts (un minimum est suffisant) dans les milieux scientifiques pour t'eviter de passer pour un "vieux con anachronique" (cf. ta petite phrase tout a fait charmante :lol:  :lol:   )


T'as donc les chiffres qui disent le contraire des sondages de  BP ?
 
Je sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression que je serai plus là quand tu répondras  [:columbo2]  [:ddr555]


Message édité par Ernestor le 05-10-2004 à 19:18:46

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3894653
Cardelitre
ಠ_ಠ ۞_۟۞ ┌( ಠ_ಠ)┘ סּ_סּ
Posté le 05-10-2004 à 19:18:15  profilanswer
 

SFO a écrit :

Faux. Faudrait peut-être que tu ailles faire un tour sur la côte ouest... ou que tu aies quelques contacts (un minimum est suffisant) dans les milieux scientifiques pour t'eviter de passer pour un "vieux con anachronique" (cf. ta petite phrase tout a fait charmante :lol:  :lol:   )


Mouais... pas sûr que ça soit si faux que ça d'après le peu que j'en ai connu. Mais bon c'est clair que ceux que je connais ne veulent pas revenir en France mais en Suisse où la recherche est nettement moins amochée...

n°3894718
Svenn
Posté le 05-10-2004 à 19:26:16  profilanswer
 

Cardelitre a écrit :

Mouais... pas sûr que ça soit si faux que ça d'après le peu que j'en ai connu. Mais bon c'est clair que ceux que je connais ne veulent pas revenir en France mais en Suisse où la recherche est nettement moins amochée...


 
En fait, n'importe où en Europe, mais pas en France (pas en Espagne non plus, mais ça s'arrête à peu près là). On se monte un ch'tit labo au Luxembourg ?

n°3894782
Cardelitre
ಠ_ಠ ۞_۟۞ ┌( ಠ_ಠ)┘ סּ_סּ
Posté le 05-10-2004 à 19:32:56  profilanswer
 

Allez va, bonne idée  [:prodigy]  
En plus c'est un paradis fiscal...

n°3894863
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:41:24  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Et ?
Ne profitons-nous pas quelque peu de cette hyperpuissance ?
Que faisait l'Europe pendant que les USA et Roosevelt fouettait leur économie par une politique ambitieuse ?

Les allemands bâtissaient leur industrie, et de Gaulle fabriquait la bombe atomique, les Halles de la Villette, le célébrissime téléphone français des années 60... et la révolution de 1968 :lol:  
 

n°3894927
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:48:27  profilanswer
 

prorel a écrit :

...
concernant l'agriculture
rappelez-vous l'affaire de cette maladie du maïs autour de roissy ce printemps, ca a montré quoi:
qu'un pays comme les usa, peut tres bien envoyer une bestiole sur des champs, puis dire "vous voyez si vous aviez pris mon maïs ogm vous ne seriez pas atteint par la maladie"...


 
Ils ne se sont pas gênés, après la 2eme guerre mondiale, quand la France n'avait plus d'agriculture, donc pas de blé pour nourrir la population, pour nous faire signer un contrat sur du "corn" et nous refiler du maïs. Alors que la qualité du produit avait été longuement étudiée par des spécialistes des deux côtés de l'Atlantique. Et c'est comme ca que les français bouffèrent du pain fait avec de la farine de maïs... achetée au prix du blé.
 

n°3894952
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:50:56  profilanswer
 

show a écrit :

si les americains n'ont pas eu confiance en saddam hussein je leur trouve des circonstances attenuantes :)


 
Tu ne t'es jamais posé la question inverse, à savoir si les américains ont berné Saddam ?  :hello:  
 
 

n°3894970
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:52:58  profilanswer
 

SFO a écrit :

Tu ne t'es jamais posé la question inverse, à savoir si les américains ont berné Saddam ?  :hello:


Pour la première fois on est d'accord :D
 
Les américains ont manipulé Sadham en "l'amenant" à envahir le Koweit en 90.
 
Ensuite, s'il est resté en place, c'est parce qu'ils (et nous aussi) y trouvaient de l'intérêt ;)


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3894989
SFO
Posté le 05-10-2004 à 19:54:35  profilanswer
 

salladin a écrit :


 
[i]Ce sont les principes de la sagesse et les valeurs universelles de l’Islam. Quand ils sont suivis, ils apportent la justice, la paix et le bonheur dans ce monde, et le succès et le salut dans l’au-delà. Essayons tous réellement de faire nôtres ces obligations.


 
Tu pourrais nous donner l'origine du mot "assassin" ? ;)
 

n°3895007
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:56:05  profilanswer
 

Il est plus là pour répondre :whistle:
 
Et moi j'ai l'impression de parler à un mur, c'est fatiguant :D


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3895009
Ciler
Posté le 05-10-2004 à 19:56:35  profilanswer
 

SFO a écrit :

Tu pourrais nous donner l'origine du mot "assassin" ? ;)


Drogue :o
(sinon je vois mal le rapport avec le quote mais tu vas certainement nous expliquer).
 
Il pourra pas te repondre cela dit, il est TT...

n°3895022
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 19:57:59  profilanswer
 

ciler a écrit :

Drogue :o
(sinon je vois mal le rapport avec le quote mais tu vas certainement nous expliquer).
 
Il pourra pas te repondre cela dit, il est TT...


Vu sa vitesse, on aura la réponse dans 2 jours :/ :D


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3895046
SFO
Posté le 05-10-2004 à 20:01:22  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

Pour la première fois on est d'accord :D
 
Les américains ont manipulé Sadham en "l'amenant" à envahir le Koweit en 90.
 
Ensuite, s'il est resté en place, c'est parce qu'ils (et nous aussi) y trouvaient de l'intérêt ;)

Ils ne l'ont pas "amené". Ils ont coupé la route du Koweit au pétrole irakien, pour obtenir des marchés préférentiels, le placer en état de dépendance économique, et l'affaiblir sur le marché mondial du pétrole. Mais évidemment, après lui avoir vendu des armes à profusion (y compris des ADM), dont il était censé se servir lors du conflit Irak-Iran, destiné à... déstabiliser l'Iran qui avait foutu le shah dehors.... Ca y est, c'est lisible, la politique américaine dans le golfe ?  :lol:  :lol:  
 

n°3895049
the veggie​ boy
Who's taking my Lorazepam?
Posté le 05-10-2004 à 20:01:46  profilanswer
 

salladin a écrit :

soutenir financièrement Hitler cela ne te dérangerait pas non plus ?  
le gd père bush l'a fait pourquoi pas toi  
 
Prescott BUSH
 
http://www.ptb.be/international/ar [...] t_id=15696
 
http://perso.cs3i.fr/do/textes/PrescottBush.htm


 
le site du ptb c'est _vraiment pas_ une source valable...


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blacklist
n°3895120
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 20:12:55  profilanswer
 

SFO a écrit :

Ils ne l'ont pas "amené". Ils ont coupé la route du Koweit au pétrole irakien, pour obtenir des marchés préférentiels, le placer en état de dépendance économique, et l'affaiblir sur le marché mondial du pétrole. Mais évidemment, après lui avoir vendu des armes à profusion (y compris des ADM), dont il était censé se servir lors du conflit Irak-Iran, destiné à... déstabiliser l'Iran qui avait foutu le shah dehors.... Ca y est, c'est lisible, la politique américaine dans le golfe ?  :lol:  :lol:


2 jours avant la guerre du golfe (la première), les américains informent Sadham, passablement énervé envers les koweitiens ayant ouverts leur vanne et donc fait chuter les prix du pétrole et par là même les revenus d'un Irak ruiné suite à la guerre contre l'Iran, ... oui donc ils informent Sadham qu'ils n'ont aucun accord de défense militaire avec le Koweit. Etrange hein :D
C'est une anecdote parmi d'autre pour expliquer que les américains ont tout fait pour avoir une guerre dans le golfe ;)
 
Quant à la politique américaine dans le golfe, c'est bon tout le monde la connait et personne n'est dupe. Mais tu commets une erreur si tu crois que tous les américains sont vraiment conscient de cela. Du moins, pour eux, il y a d'autres raisons également. Pourquoi ? Parce que c'est leur vision de leur pays comme on l'a expliqué avec BP dans les posts que tu as entre autre critiqué mais en les interprétant légérement de travers il me semble.


Message édité par Ernestor le 05-10-2004 à 20:13:51

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n°3895138
Mathematic​s
Claquage de porcelet
Posté le 05-10-2004 à 20:14:54  profilanswer
 

ParisBreizh a écrit :

Ah, si et seulement si c'était du 2nd degré depuis le début. :ange:  
 
Ben non, ce que tu viens de poster ne fait que confirmer plus encore ce que je viens de dire. :o  
 
Et comme ton topic de merde me fait tellement  [:vomi]...
 
http://img.photobucket.com/albums/ [...] revoir.gif


 
c'est toi qui est fatiguant a vouloir discuter de cette façon.


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"Vous finirez seuls et vaincus" C.T
n°3895143
Ciler
Posté le 05-10-2004 à 20:16:08  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

2 jours avant la guerre du golfe (la première), les américains informent Sadham, passablement énervé envers les koweitiens ayant ouverts leur vanne et donc fait chuter les prix du pétrole et par là même les revenus d'un Irak ruiné suite à la guerre contre l'Iran, ... oui donc ils informent Sadham qu'ils n'ont aucun accord de défense militaire avec le Koweit. Etrange hein :D
C'est une anecdote parmi d'autre pour expliquer que les américains ont tout fait pour avoir une guerre dans le golfe ;)
 
Quant à la politique américaine dans le golfe, c'est bon tout le monde la connait et personne n'est dupe. Mais tu commets une erreur si tu crois que tous les américains sont vraiment conscient de cela. Du moins, pour eux, il y a d'autres raisons également. Pourquoi ? Parce que c'est leur vision de leur pays comme on l'a expliqué avec BP dans les posts que tu as entre autre critiqué mais en les interprétant légérement de travers il me semble.


Mais pourquoi tu insistes. Il est evident qu'on a affaire a un fagot d'experts en geopolitique qui savent meme les secrets du fond du pentagone.


Message édité par Ciler le 05-10-2004 à 20:16:28

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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°3895158
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 20:18:44  profilanswer
 

Parce que j'aime bien discuter avec les gens qui sont pas du tout du même avis que moi, même les pires extrémistes :D (SFO, je ne te mets pas dans cette case là ;)
J'aime bien essayer de les faire mettre un peu d'eau dans leur vin :)
 
Sauf avec Salladin, c'est desespéré dans son cas :/


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3895167
SFO
Posté le 05-10-2004 à 20:19:51  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

Vu sa vitesse, on aura la réponse dans 2 jours :/ :D

[HS]Je mange.[/HS] :lol:

n°3895191
SFO
Posté le 05-10-2004 à 20:25:53  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

...ce que pense l'américain lambda de son pays et ce que les dirigeants américains font, la différence est grande.

Et en plus, ils parlent. Même devant la télé (la bouche pleine), et aussi à l'ONU... Dans un cas comme dans l'autre, ils disent plein de conneries. Les premiers font pas forcément exprès (ca leur arrive de se marrer), les seconds eux font exprès de dire des conneries. Et les premiers rigolent moins...
 
 

n°3895194
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 05-10-2004 à 20:26:50  profilanswer
 

SFO a écrit :

[HS]Je mange.[/HS] :lol:


Bon ap alors :D
 
Ca y est, j'ai retrouvé l'article dont je parlais hier :sol:
 
C'est absolument à lire même si c'est un peu long, ça parle notamment de la vision du peuple américain de leur propre pays :)
 
Après l'avoir lu, on voit plus forcément les choses d'une manière aussi manichéenne et aussi peu modérée ;)
 
 
Au nom de Dieu, du drapeau et de Bush tout-puissant
   
Un grand reporter britannique a parcouru les Etats-Unis pendant cinq semaines. Il décrit un pays patriotique et sûr de son bon droit, mais replié sur lui-même et inquiet pour l'avenir, dans lequel la parole n'est plus aussi libre qu'elle l'était.  
 
THE DAILY TELEGRAPH (extraits)  
Londres  
 
La première fois que je me suis rendu aux Etats-Unis, c'était il y a cinquante ans, pour aller étudier à Stanford. Cette fois-ci, je n'y suis pas allé pour m'amuser mais pour tenter de comprendre ce remarquable et, par bien des côtés, mystérieux pays. Après cinq semaines de séjour et près de 30 000 kilomètres parcourus, voici ma conclusion : même si la guerre en Irak a fourni une démonstration spectaculaire de la puissance inégalée des Américains, nous n'avons encore rien vu. Et pourtant, malgré leur domination écrasante, beaucoup d'Américains avouent qu'ils souffrent d'un sentiment de peur et d'insécurité. Ce qui montre que le simple exercice de leur puissance - au lieu d'apaiser leurs craintes - n'a fait que les accentuer. Ils sont devenus les citoyens craintifs du monde dans lequel ils vivent.  
 
"Je dirais qu'on ressent beaucoup d'anxiété et de nervosité", remarque Fred Barnes, personnalité télévisuelle et chroniqueur bien connu à Washington. "Nous-mêmes, nous avons acheté du ruban adhésif pour les vitres, sans parler de notre provision d'eau et de boîtes de conserve pour plusieurs jours. Ma femme et moi sommes convenus que s'il arrivait quelque chose nous essaierions de nous retrouver, avec nos deux filles, dans notre résidence secondaire, à une soixantaine de kilomètres d'ici. Beaucoup d'autres gens ont pris ce genre de précautions." Et ce malaise est d'autant plus aigu qu'au fond d'eux-mêmes les Américains ont du mal à comprendre qu'on puisse leur causer du mal ou même les haïr. Ils croient dur comme fer que les Etats-Unis sont la première superpuissance bienveillante de l'Histoire. Ayant bâti ce qui est à leurs yeux la forme de société la plus éclairée de tous les temps, ils se voient comme des gens qui veulent faire le bien de l'humanité, en particulier en aidant les autres à leur ressembler un peu plus. Un des moments les plus révélateurs de mon périple a eu lieu au cours d'un repas chez Irving et Bea Kristol, à Washington [Irving Kristol est l'un des pères du mouvement néoconservateur]. Je leur demandais quel genre de personnes composaient la classe impériale américaine. Tous deux ont nié avec véhémence qu'une telle classe existât. Pourtant, ai-je objecté, l'Amérique semble se comporter d'une manière très impériale. Bea parut troublée et choquée. "Mais le terme 'impérial' sous-entend que l'Amérique se comporte mal."  
 
Sa remarque trahit une insondable naïveté. Bea semble penser que l'Amérique n'agit jamais selon des intérêts étroits, mais toujours pour le bien d'autrui. Même à l'apogée de l'Empire, nous autres, Britanniques, n'avons jamais réussi à nous convaincre que notre entreprise était purement altruiste. Et pourtant, à ma stupéfaction, lorsque j'ai rapporté cette conversation au doyen de la Stanford Business School, Robert Joss, il n'a pas été surpris par la remarque de Bea. "Oui, c'est ce que pensent profondément les Américains, m'a-t-il expliqué . Ils sont convaincus que nous essayons d'apporter la liberté au monde entier et que nous sommes prêts à en payer le prix fort. Je sais que cela peut paraître terriblement naïf aux yeux des Européens, et pourtant c'est la conviction intime de la majorité des Américains. Ils sont choqués de voir que certains jugent différemment leurs mobiles. Il est exact que nous voulons répandre notre type de société dans le monde entier, mais nous ne considérons pas cela comme un exercice de puissance."  
 
Pour Tom Foley, président de la Chambre des représentants pendant six ans, la foi de l'Amérique dans ses propres vertus est beaucoup moins louable. "Nous avons malheureusement une notion très large de nos bonnes intentions , observe-t-il . Cela conduit à considérer que toute étude objective des Etats-Unis doit forcément se conclure par une approbation. Nous sommes convaincus que notre pays est merveilleux. Quand les autres ne paraissent pas l'apprécier autant, on le met sur le compte de l'ignorance ou de la malveillance. Chez nous, pas le moindre égoïsme. Par exemple, nous estimons que nous n'avons pas fait la guerre à l'Irak pour dominer le marché du pétrole, et nous sommes profondément offensés quand quelqu'un le suggère. Et pourtant, c'est ce que nous reprochons aux Russes et aux Français."  
 
Cela semblerait indiquer, dis-je, que les Américains ont dû être soumis à un sérieux lavage de cerveau pour être à ce point convaincus de leur propre vertu. "C'est incontestable , répond Foley. Individuellement, nous sommes plutôt modestes. Mais, collectivement, on nous a toujours répété que nous étions les meilleurs de tous les temps. Et puis il ne faut pas oublier les constantes références à la bénédiction divine qui ponctuent les discours de nos dirigeants. Nous ne sommes pas un pays qui se cache pour prier. Nous attendons de notre président qu'il soit notre premier prêcheur, qu'il répète en permanence l'idée que Dieu nous a accordé une bénédiction spéciale et que nous avons donc une mission dans le monde." Cette arrogance candide explique bien le fossé d'incompréhension qui existe si souvent entre les Américains et le reste du monde. Il est difficile de ne pas être d'accord avec Michael Ignatieff, directeur du Carr Center de la Kennedy School of Government d'Harvard, lorsqu'il assure que "rien n'est plus inquiétant que l'innocence américaine. Il s'agit d'une innocence effrayante, parfois criminelle. Notre incapacité à mettre en question nos motivations est véritablement affolante."  
 
Comment un si grand nombre d'Américains ont-ils pu tomber dans un schéma mental aussi étonnant ? L'explication tient en partie à l'étendue et à l'éloignement de l'Amérique. "En Europe" , souligne George Weigel, de l'Ethics and Public Policy Center, "les gens ne peuvent saisir l'étendue des Etats-Unis. Mes beaux-parents vivent à côté d'Edimbourg, et ils sont stupéfaits quand je leur explique que prendre l'avion de Seattle à Washington est aussi long que d'aller de Dublin à Kiev." "D'ici, vous pouvez parcourir plus de 2 000 kilomètres et vous serez toujours aux Etats-Unis" , remarque Michael Shelden, professeur d'anglais à l'université d'Etat de l'Indiana. "Nous sommes dans une sorte de bathysphère, mais dans une très grande bathysphère. Inutile de prendre la peine d'étudier d'autres cultures : elles sont si loin ! Aux Etats-Unis, vous êtes confiné à l'intérieur des frontières. Il est facile de passer toute votre vie dans l'Etat où vous êtes né. J'ai passé toute ma jeunesse en Oklahoma, un Etat qui est presque aussi grand que l'Angleterre et le pays de Galles, et j'avais l'impression qu'il n'y avait rien au-delà de ces limites. Cela signifie que vous baignez constamment dans la culture américaine. Elle vous enveloppe totalement."
   
Mais ce qui distingue le plus l'Amérique du reste du monde, c'est qu'elle est animée d'une idéologie d'une puissance et d'une visée aussi vastes que le communisme. Lorsque j'étais étudiant, la seule idéologie que je connaissais était le marxisme, c'est-à-dire des petits groupes de conspirateurs occupés à fomenter des révolutions plus ou moins sanglantes. A mes yeux, les Américains n'étaient que des libertariens insouciants. Pourtant, depuis quelque temps, plus j'écoute les Américains et plus il m'apparaît évident que les Etats-Unis sont une nation profondément idéologique. "L'Amérique est essentiellement une idée" , remarque Raymond Seitz, ancien et très anglophile ambassadeur américain à Londres. "On nous a souvent considérés comme étant un peuple non idéologique et nous en sommes fiers. En fait, notre idéologie, c'est l'Amérique."  
 
"L'un des événements les plus extraordinaires de la dernière décennie a été le triomphe de l'économie de marché et de la démocratie, ajoute Raymond Seitz . La seule autre idée concurrente, le marxisme, n'a pas marché. Dieu est descendu sur terre et - à notre immense satisfaction - a dit : 'Voici les bons, et voilà les méchants.' " A l'instar des marxistes, les Américains sont persuadés qu'ils finiront par conquérir le monde grâce à la puissance de leur idée. "L'empire américain est idéologique et non territorial , remarque le général Odom. Nous sommes tellement pénétrés de notre point de vue que nous ne comprenons pas qu'il puisse en exister d'autres. Nous ne voulons pas diriger votre pays, mais, par Dieu, vous feriez mieux de le gérer selon les principes du libéralisme..." Michael Ignatieff enfonce le clou. "Comme toutes les idéologies, la nôtre est persuadée qu'elle n'en est pas une. Elle estime simplement qu'elle est la Vérité. Bush y croit à un degré stupéfiant. En ce qui le concerne, le chemin qu'emprunte l'Amérique est forcément le chemin de Dieu."  
 
Bien entendu, qui dit idéologie dit lavage de cerveau. Et, en Amérique, celui-ci débute très tôt. Chaque matin, les 900 élèves - parmi lesquels 50 % de Latinos, 20 % de Moyen-Orientaux et seulement 5 % de Blancs - de l'école élémentaire Glen Forest de Church Falls, en Virginie, se lèvent, la main sur le coeur, et, tournés vers le drapeau, répètent les mêmes paroles vibrantes : "Je jure allégeance au drapeau des Etats-Unis d'Amérique... une seule nation unie en Dieu, indivisible et garante de la justice et de la liberté pour tous." "Même mes petits de 3 ans répètent ces mots", observe l'institutrice Teresa West. Un peu plus loin, à l'école Lake Anne de Reston, la moitié des élèves suivent une grande partie de leurs cours en espagnol et prononcent le serment d'allégeance dans cette langue : "Juro fidelidad a la Bandera de los Estados Unidos de Norteamérica." Dans les deux établissements, il s'agit d'un moment solennel.  
 
"Nous faisons cela chaque matin à 8 h 30" , explique Wanda Nelson, la directrice adjointe de Lake Anne. "Si un élève arrive en retard avec ses parents et que les haut-parleurs annoncent le serment, ils s'arrêtent et le récitent là où ils sont, élèves comme parents." J'ai demandé à un groupe de charmants bambins de 6 à 8 ans ce qu'ils éprouvaient en prononçant ces phrases. "Je me sens fière en disant cela parce que l'Amérique est un très bon pays, un pays libre", m'explique Acadia. Un garçonnet ajoute que parfois il sent "battre son coeur". "La plupart des enfants veulent être américains , dit Wanda Nelson, et réciter le serment leur donne un sentiment de fierté. Ils se sentent transportés. Ils ont le sentiment de goûter au rêve américain."  
 
Chaque salle de classe de ces deux écoles - comme toutes les classes d'un bout à l'autre du pays - possède son drapeau. Quand j'ai avoué à mes interlocutrices qu'en Grande-Bretagne nous n'avions pas de drapeau à l'école, Wanda Nelson n'en est pas revenue : "Pas de drapeau ? s'est-elle étonnée. Mais alors comment faites-vous pour insuffler le patriotisme à vos élèves ?" Le phénomène ne s'arrête pas au serment et à l'omniprésence du drapeau. Dans ces deux écoles, les élèves apprennent tout une série de chants patriotiques - The Star-Spangled Banner , This Land is Your Land , America the Beautiful . Lorsque j'ai demandé aux écoliers de Lake Anne s'ils accepteraient de chanter pour moi, ils se sont aussitôt assis par terre en demi-cercle et ont entonné America the Beautiful sous la direction d'une fillette noire aux cheveux impeccablement tressés nommée Jasmin : "Amérique, Amérique , Dieu t'a accordé Sa grâce, Il a posé sur ta bonté la couronne de la fraternité, de la mer scintillante jusqu'à l'océan." Impossible de ne pas être ému.  
Teresa West m'explique que son objectif personnel n'est pas de produire des Américains, mais "des individus éduqués qui feront une Amérique plus forte" - même si le fait de passer douze ans à réciter le serment, à étudier les symboles patriotiques américains, à entonner des chants patriotiques et à écouter des orchestres interpréter John Philip Sousa [1854-1932, auteur de nombreuses marches militaires et patriotiques] doit forcément finir par avoir des effets profonds. Pour certains immigrants, c'est trop, et trop vite. Un soir, je suis allé dîner au restaurant à Atlanta avec Mike McCarthy et sa femme, Christina. Mike est arrivé récemment de Grande-Bretagne pour travailler à CNN International. Un mois à peine après avoir inscrit leurs deux petits garçons à l'école élémentaire du quartier, ils se sont étonnés de les voir revenir à la maison en chantant des chants patriotiques et en disant qu'ils devraient tous aller en famille à Washington voir le Lincoln Memorial. A la rentrée de cette année, Mike et Christina ont envoyé leurs fils dans une école internationale.  
 
Bien souvent, les écoles élémentaires préparent leurs élèves à devenir des membres à part entière d'une société capitaliste. Durant un vol au départ de Bentonville, dans l'Arkansas, je me suis retrouvé à côté de Steve Kaza, employé d'une entreprise qui vend des jouets aux supermarchés Wal-Mart, la plus grosse entreprise américaine [et mondiale] du secteur. Il m'a raconté qu'un mois ou deux auparavant son fils aîné de 11 ans, Tanner, avait suivi un cours dans lequel chaque élève recevait de façon fictive 100 000 dollars à investir en Bourse. "Ils devaient s'aider de statistiques, de records annuels et de ratios cours-bénéfices de différentes actions et, bien sûr, demander conseil à leurs parents , m'a-t-il expliqué . A un moment, Wal-Mart est descendu à 47 dollars, alors j'ai dit à Tanner d'acheter, et les actions ont remonté à 56 dollars. A la fin du premier mois, il avait gagné 18 000 dollars. Il suit les marchés tous les deux ou trois jours pour voir où en est son portefeuille. Il y a quinze jours, il m'a annoncé qu'il était deuxième." De l'école ? "Non, de l'Etat." "C'est intéressant de voir , conclut benoîtement mon voisin, à quel point on les initie tôt aux mécanismes de la Bourse. Ce n'est pas du lavage de cerveau, mais ça n'en est pas loin."  
 
Aujourd'hui, après la guerre en Irak, l'Amérique baigne dans une ambiance étrange ; elle est troublée, désorientée, saisie de doutes. Je l'ai ressenti partout où je me suis rendu. Lors d'un vol entre New York et Atlanta, j'ai demandé à mon voisin, Tad McCraney, un avocat du Mississippi de 35 ans, ce que lui avait inspiré l'invasion de l'Irak. "C'était de l'impérialisme pur et simple, m'a-t-il répondu. Mais dans ce pays vous devez faire attention à ce que vous dites . L'opposition à la guerre était ressentie comme une opposition aux Etats-Unis. Vous auriez facilement pu vous battre avec quelqu'un. C'est pour cela que je parle à voix basse. Pendant la guerre, nous avons assisté à une criminalisation de toute forme de désaccord. Les gens avaient peur de se voir pointés du doigt s'ils osaient protester. Si vous ne pouvez pas vous exprimer librement sur un tel sujet, alors que signifie la liberté d'expression ? Si nous ne sommes pas extrêmement vigilants, cette tendance pourrait nous ramener au maccarthysme. Si vous n'êtes pas d'accord avec l'actuel président et sa politique, c'est que vous n'êtes pas patriote, voire que vous faites partie d'Al Qaida. C'est très déroutant pour un Américain moyen comme moi."  
 
J'ai entendu le même son de cloche sur un autre vol, entre Dallas et San Diego. Il a fallu trois gin-tonics pour délier la langue de Jennifer, une consultante en soins médicaux de 50 ans. Et encore, elle a préféré ne pas me donner son nom de famille. "Nous n'exprimons pas notre opinion sur la guerre en Irak parce que cela peut nous causer des ennuis. Beaucoup de gens ne disent pas ce qu'ils pensent vraiment parce qu'ils ont peur , m'a-t-elle expliqué . Je ne suis pas démocrate - je suis indépendante -, mais je dois dire que le président est en grande partie responsable de cette ambiance. Il devient presque un dictateur. L'Irak ne nous a rien fait. Que l'on puisse faire marcher les gens comme des moutons - car nous avons été des moutons - est stupéfiant. Mon mari est un ancien marine et nous en parlons beaucoup entre nous. Mais cela ne va pas plus loin. Il est totalement ridicule que nous ne nous soyons pas sentis capables de faire entendre notre opinion sur un tel sujet."  
 
A la Fletcher School of Law and Diplomacy, l'un des établissements les plus prestigieux des Etats-Unis, le langage est fort peu diplomatique. "Après le 11 septembre", souligne Horst Hannum, un professeur de droit international, "on a constamment cherché à nous faire peur, de sorte que, lorsque la question de la guerre a été soulevée, le peuple américain avait été conditionné pour penser qu'il n'était pas possible d'émettre de façon publique des doutes sur ce que les dirigeants du pays proposaient dans l'intérêt de la sécurité nationale. Toute interrogation était immédiatement taxée d'antipatriotisme et pouvait s'avérer très risquée en termes de carrière et d'amitiés . Je ne cesse de relire le passage de 1984 d'Orwell qui décrit un monde en état de guerre permanent. Nous allons dans cette direction car il est impossible d'aboutir à une victoire contre le terrorisme. Avec cette façon de suggérer qu'être américain, c'est être en guerre, nous en revenons peu à peu à McCarthy."
   
Le doyen de la Fletcher School, Stephen Bosworth, ancien ambassadeur en Corée, se montre encore plus virulent. "Le facteur qui a tout compliqué, c'est le 11 septembre. Les attentats ont suscité un sentiment exagéré de vulnérabilité chez le peuple américain, mais aucun homme politique ne veut le dire clairement parce que cela risquerait d'entraîner pour lui de graves conséquences personnelles et de mettre fin à sa carrière. C'est effrayant, et cela continue. Nous sommes un pays qui a peur. Quand je vais dans un aéroport, je dois me retenir de demander à mes voisins : 'Vous sentez-vous vraiment plus en sécurité parce que j'ai ôté mes chaussures et défait ma ceinture, ou parce que cette vieille dame a mis ses chaussures dans son sac ?' Nous avons cette mentalité étroite - nous sommes comme une bande de lemmings nageant vers le large. Le président dit qu'il n'y aura pas de retour à la normale, mais la vérité, c'est que nous avons une équipe de dirigeants qui trouvent utile de jouer avec nos angoisses. Y a-t-il un aspect totalitaire là-dedans ? Cela a en tout cas quelque chose d'orwellien. A cause de nos craintes pour notre sécurité physique, nous avons de plus en plus tendance à réprimer nos réactions normales et à taire nos désaccords. J'ai également été stupéfait de la façon dont les médias ont couvert la guerre. A part de rares notes négatives, on nous a juré que tout allait comme sur des roulettes. CNN a préféré taire les aspects les moins ragoûtants, mais même eux n'ont pas été aussi loin que Fox News, qui a été d'un chauvinisme absolu. La BBC a été beaucoup plus objective. Le fait que nous ne voyions pas les mêmes informations que le reste du monde est aussi quelque chose d'effrayant."
   
Chip Blacker, ami de Condoleezza Rice, la conseillère du président Bush pour la sécurité nationale, et lui-même ancien conseiller spécial aux affaires de sécurité nationale auprès de Bill Clinton, est d'accord avec Bosworth. "La guerre a transformé nos journalistes télé en marionnettes et en béni-oui-oui , déplore-t-il. Ils n'ont pas donné les informations - ils ont joué aux majorettes enthousiastes. Sur certaines chaînes, il fallait voir comme ils brandissaient le drapeau ! Je crois que la liberté d'expression a reçu du plomb dans l'aile durant cette période."  
Je lui ai raconté qu'à Harvard, à l'occasion d'un repas où avaient été conviés étudiants et journalistes de la télévision et de la presse écrite, j'avais posé la question de savoir s'il y avait eu, avant la guerre, un véritable débat à la télévision, comme nous en avions eu un en Grande-Bretagne. "Vous posez cette question parce que vous savez pertinemment qu'il n'y en a pas eu" , répliqua aussitôt une femme d'une chaîne de télévision. Au contraire, ai-je répondu, j'ai demandé cela parce que j'ignorais la réponse. "De toute façon" , a alors poursuivi la femme, "les chaînes n'auraient pas considéré le sujet comme suffisamment commercial pour attirer une part d'audience importante, et il n'y aurait pas eu assez de gens pour débattre du problème en défendant un point de vue opposé à la guerre."  
 
En entendant cela, Blacker a explosé. "Bien entendu qu'il aurait dû y avoir un débat ! C'est ridicule de prétendre qu'il n'y aurait pas eu assez de personnalités de poids pour défendre le point de vue antiguerre. De toute manière, il faut parfois agir dans l'intérêt commun et, dans ce cas précis, les grands médias ont complètement oublié ce principe, alors qu'ils auraient très bien pu réagir collectivement." Sa remarque m'a rappelé une conversation que j'avais eue avec une responsable de l'une des plus grandes chaînes américaines. Elle m'a prié de ne pas citer son nom, mais s'est déclarée "très inquiète de l'état des médias américains, car ils renoncent de plus en plus à être les observateurs vigilants et sceptiques qu'ils devraient toujours être".
   
L'état d'esprit qui règne actuellement aux Etats-Unis n'est pas bon du tout, observe Blacker. "Pour l'instant , dit-il, les Américains ont le pressentiment désagréable que la vie va devenir plus difficile et plus dangereuse. Leur réaction par rapport aux interventions militaires en Afghanistan et en Irak me fait penser à ces gens qui sifflotent en longeant un cimetière. On fait semblant de croire que tout va bien, mais on sait que le danger guette partout."  
 
Au vu de cette situation, je lui demande si le renforcement du pouvoir présidentiel l'inquiète vraiment. "Sans aucun doute , répond-il. Le pays a une claire conscience que, étant donné que la guerre contre le terrorisme sera un conflit sans fin, on va assister à un glissement progressif vers un renforcement de la prééminence de l'exécutif. Le pays court un grand danger s'il s'enlise dans un conflit interminable avec des terroristes indépendants des Etats. Le risque est réel de voir nos libertés grignotées, parce que nous voyons partout des ennemis de l'Amérique."  
 
Les remarques de Blacker soulèvent certaines questions. Un pays gouverné ainsi par la peur - malgré sa puissance militaire - est-il vraiment apte à jouer un rôle impérial ? Plus encore, ce pays peut-il prétendre être véritablement religieux s'il a aussi peur ? Pour ma part, je déteste voir les Etats-Unis sombrer dans le triomphalisme. Je déteste voir les Américains partir en guerre derrière des slogans arrogants, brutaux et vantards comme "Shock and Awe" ["Choc et stupeur", du nom de la stratégie militaire utilisée au début de la guerre contre l'Irak]. De tels comportements ne font que les rabaisser. Et je désapprouve une société dans laquelle tout ne semble être trop souvent qu'une question de marketing. Mais, d'un autre côté, j'éprouve un pincement au coeur en entendant chanter America the Beautiful ou en voyant la Maison-Blanche. J'ai été sensible à la personnalité éclatante de Robert Kennedy, aux manières modestes et élégantes de Ronald Reagan, à la pure bonté de Jimmy Carter, si rasoir fût-il parfois. Est-ce que je ressens quelque chose d'approchant à l'égard de Chirac, de Schröder, du Signor Prodi ou de leurs récents prédécesseurs ? J'en suis très loin.  
 
Les meilleurs des Américains commencent à se rendre compte que, s'ils veulent faire la police dans le monde, il leur faudra bien comprendre quelque chose aux autres cultures. A l'académie militaire de West Point, j'ai pu observer de nombreuses lueurs d'espoir. Même CNN International est en train de devenir une chaîne vraiment internationale. "Quand je suis arrivée ici, en 1985, nos programmes n'étaient qu'une simple exportation des productions nationales", me dit Rena Golden, une femme d'origine indienne qui travaille à CNN . "Aujourd'hui, notre bureau de Londres produit 30 % de nos émissions, celui de Hong Kong 20 %. Je me suis occupée de l'embauche des présentateurs, et ils viennent des quatre coins du monde - du Kenya, de Singapour, de Bulgarie, d'Australie." Il ne s'agit là que d'un début. La grande majorité des Américains continuent à regarder le monde comme Gulliver considérait les Lilliputiens. Un de mes amis qui a travaillé plusieurs années à Bruxelles pour le compte de l'OTAN m'a confié un jour qu'il recevait "sans arrêt la visite de hauts responsables américains - diplomates, généraux, politiciens. Leur attitude se résumait à dire : 'Si seulement les gens nous comprenaient, ils nous apprécieraient.' " J'ai rapporté cette remarque à une amie américaine en ajoutant qu'ils auraient mieux fait de dire : "Si seulement nous comprenions les autres peuples du monde..." "Ouh ! Mais ils sont si nombreux !" m'a-t-elle répliqué.  
 
Pendant mon périple de cinq semaines à travers les Etats-Unis, j'ai rencontré beaucoup d'Américains qui s'inquiètent profondément pour leur pays et son rôle dans le monde. Des hommes tels que John Hamre, responsable d'un important cercle de réflexion de Washington, ont parfaitement conscience que le genre de culture que l'Amérique exporte aujourd'hui ne peut que susciter révulsion et colère dans le monde arabe et ailleurs. "C'est une culture immorale, gratuite, nombriliste et indisciplinée. Cela me mortifie de sentir que le monde croit que nous sommes ainsi", m'a-t-il avoué. Beaucoup de gens qui ont réussi se posent les mêmes questions sur les besoins profonds de l'Amérique. John Thornton, directeur adjoint de Goldman Sachs, a passé des années à travailler au coeur de Wall Street et pèse aujourd'hui plusieurs centaines de millions de dollars. "Si nous ne sommes pas vigilants, l'absence de sens va finir par rattraper l'Amérique , analyse-t-il. Ici, l'aune commune est la recherche de l'argent et de la réussite. Il nous faudra bien un jour passer de la réussite au sens. Si nous n'y parvenons pas, notre vie sans âme deviendra insatisfaisante, ce qui agit toujours comme un corrosif sur une société. Il nous faut devenir adultes. Nous n'en sommes encore qu'au stade de l'adolescence."  
 
Graham Turner  

 
Courrier International
11/09/2003, Numero 671


Message édité par Ernestor le 05-10-2004 à 20:33:29

---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°3895203
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 05-10-2004 à 20:28:35  profilanswer
 

Extraduke4 a écrit :

La balance commerciale françaiss est excédentaire grâce secteur de l'armement... on est qu'en même le troisième pays vendeur d'armes dans le monde... faut arretter de critiquer les américains eux au moins ils ont des armes et ils s'en servent. (mal mais ils s'en servent)  :D


 
les amres Françaises, après les Russesn sont de loin les meilleurs, de meme pour les chars :)
 
edit: j'ai du mal ce soir :D


Message édité par lxl ihsahn lxl le 05-10-2004 à 20:29:38
n°3895206
the veggie​ boy
Who's taking my Lorazepam?
Posté le 05-10-2004 à 20:29:36  profilanswer
 

lXl ihsahn lXl a écrit :

les amres Françaises, après les Russesn sont de loin les meilleurs, de meme pour les chars :)


 
source ? :o tu les as testées ? [:totoz] essaie les armes belge, de la fabrique nationale, on exporte partout dans le monde, meme au Tibet [:dawa]


---------------
blacklist
n°3895217
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 05-10-2004 à 20:30:53  profilanswer
 

the veggie boy a écrit :

source ? :o tu les as testées ? [:totoz] essaie les armes belge, de la fabrique nationale, on exporte partout dans le monde, meme au Tibet [:dawa]


 
+1, j'ai un oncle qui fabriquait des fusil de chasse près de liège, et jpeut te dire que sté de la kalitay :o
 
nan mais je disait ça parce que les armes americaines sont plus que moyenes...
 
 
sinon russes: kalashnikov a fait ces preuves :o ; le vieu fa-mas français tien topjour la route :) et pour les char, bah Leclerc quoi [:spamafote]


Message édité par lxl ihsahn lxl le 05-10-2004 à 20:31:57
mood
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