Neil007 a écrit :
Alors, je pense que tu t'es fait complètement avoir. La PA couvre le montant des frais que tu devrais aux enfants. Donc là, c'est double quenelle, grosse PA et en plus participation des frais enfants à hauteur de 50 % ? Vous étiez d'accord ? Quel juge a laissé passer cela ? Je pense que c'est du au fait que ton ex est au chomage. La situation est complètement différente pour moi mais mon ex est salariée depuis plusieurs années : ça joue surement sur les décisions.
Concernant tes impots qui vont augmenter, rien ne t'empêche de resaisir le JAF pour aborder ce point. Tous les calculs que tu as fait, il faudrait le démontrer avec l'aide d'un avocat, je ne comprends pas comment on peut laisser faire ça : c'est injuste.
|
C'était les demandes de madame, elle avait même demandé plus. Pour ma part, j'avais bien spécifié être prêt à payer une pension alimentaire moindre, mais dans le cadre d'une garde alternée.
tuxerman12 a écrit :
J'ai lu ton post initial sur ce topic, tu te fais saigner, il n'y a pas d'autre mot, l'intérêt supérieur de l'enfant à bon dos si on met en péril la vie du père. Le peu qu'ils te laissent pour vire est juste une aberration, qui te mène à la dépression, on le ressent très bien ici, ton besoin d'extérioriser ta peine et l'injustice que tu subis par le le nombre et le volume de tes écrits. J'espère juste que tu ne vas pas sombrer encore plus ... Courage à toi !
|
Désolé, je me rend compte que je surparticipe à ce topic en étalant ma situation en long, en large et en travers. J'en ai un peu besoin en fait, extérioriser avec des personnes inconnues en face joue le rôle de soupape de sécurité pour abaisser la pression, en dehors des commentaires compatissants des amis/proches/famille.
Latiole a écrit :
J'aimerai savoir ce que fait ton avocat dans ces cas là. Comment il peut laisser passer un truc comme ca et ce qui se passe dans la tête d'un juge. Ils ont une obligation de motivation de leurs décisions ?
|
Mon avocat avait plaidé ma cause, tableaux de situation de chacun à l'appui. Nous ne nous attendions pas à un tel résultat, tant lui que moi. Mais un JAF doit motiver sa décision, et les motivations sont les suivantes :
-mon aîné de 10 ans souhaite vivre avec sa mère.
-il y a devoir de solidarité entre les époux.
Ce qui aux yeux du JAF justifie le refus de garde alternée (point 1), donc l'ensemble des mesures en découlant sur la jouissance de la maison et des biens, la participation au crédit et la PA (point 2).
Partant de là, il y a deux possibilités : soit faire appel, mais c'est long, couteux et ça bloque la situation plusieurs années, soit plaider ma cause lors du jugement du divorce en lui-même. J'ai choisi cette seconde option sur conseil de mon ancien et de mon nouvel avocat, avec option de demander la réévaluation ultérieure du mode de garde si la décision ne m'est toujours pas acceptable.
loupie94 a écrit :
Comment le juge peut il imaginer que tu vas devenir qdf avec les revenus que tu annonces ? Est ce que tu as vraiment l'impression de faire partie de la partie la plus précaire de la population ?
|
Comme je le disais, dans le secteur où j'habite, le moindre F3 c'est minimum 900€/mois. Or, si je veux accueillir correctement les enfants le week-end et espérer demander la révision en garde alternée, c'est bien le minimum. J'ai eu un énorme coup de chance avec mon F4 à 1000€ (en général c'est plutôt 1200€ dans mon secteur), mais au prix de concessions (pas de stationnement facile, appartement très vieillot).
Pour rappel, le seuil pour se loger est de 1/3 de ses revenus dans le loyer/crédit. Avec 2385€ de revenus restants une fois la maison vendue et si madame ne demande pas de prestation compensatoire (sachant qu'elle réclame le maximum, bien plus que ce qu'elle obtenu jusqu'à présent), ça me fait une capacité de 795€, soit un F2 dans mon secteur. Sur la base des 1813,5€ qu'il me reste tant que la maison n'est pas vendue, ça me fait une capacité de 604,5€, soit un studio dans mon secteur : même pas la capacité de recevoir les enfants dignement les week-ends et on oublie totalement l'idée d'une garde alternée.
Pour mon nouveau logement à 1000€/mois, j'ai truandé : j'ai présenté à l'agence mes fiches de paie et derniers avis d'imposition où n'apparaissent pas encore la pension alimentaire. Et comme ils n'ont pas posé la question pour le crédit, je ne l'ai pas évoqué. Sinon, c'est certain, je me serais fait jeter vite fait.
Grâce à ce logement, je permet aux enfants de se projeter dans une vie avec moi en garde alternée, augmentant mes chances de l'obtenir au jugement de divorce. Mais avec 813€ pour payer assurance, courses, internet, gaz et électricité, téléphone portable... Il ne me reste pas grand chose en cas d'imprévu.
Est-ce normal de se retrouver à bosser pour au final que ça profite à qqn d'autre, qui en plus se servira de cet argument contre toi (monsieur n'est pas en mesure de recevoir correctement les enfants voyons, il vit dans un F2 où ils doivent partager une chambre pendant qu'il dort dans le salon). C'est injuste, je me retrouve à la peine financièrement, à voir mon ex profiter des fruits de mon travail, séparé de mes enfants et en plus avec une situation qui peut jouer contre moi pour espérer vivre à nouveau avec mes enfants. C'est aberrant !
etoile64 a écrit :
Après les 2 restes à vivre ne sont pas comparables : celui de Pistouillette, c'est pour lui tout seul, celui de son ex, c'est pour 3 (elle + 2 enfants).
Sans remettre en cause le fait que ca soit hyper dur psychologiquement parlant, je pense vraiment qu'il faut garder en tête que c'est normal d'avoir ce sentiment de se "faire avoir", que ca soit justifié ou pas.
|
J'accepterais bien mieux la situation si on avait respecté mon statut de père. Si j'avais eu la garde alternée, j'aurais pu me dire "tant pis, le principal est sauvegardé". Là, je ne sers que de portefeuille à madame.
loupie94 a écrit :
Tu es énervé et ça se comprend. Mais le juge ne légitime rien du tout, il prend les chiffres et il voit ce qu'il en fait en sachant que le but est l'intérêt des enfants. Quand à inciter quelqu'un à gagner plus il fait comment ? Tout le monde n'a pas le bagage/ la possibilité/ la capacité de gagner 4 k mensuels. Et puis si quelqu'un décide de faire des enfants avec un partenaire qui a fait peu d'études et a un métier peu rémunérateur il me fait en connaissance de cause non? Qu'est ce qu'on peut reprocher au juge là dedans?
C'est toi qui a une réaction un peu lunaire. Et les caricatures ne sont pas nécessaires, encore une fois.
|
Madame a tout fait pour se retrouver dans cette situation merdique. Quand je l'ai connue, elle était documentaliste, statut cadre, à gagner du 2300€ mensuel (un peu avant 2010, je vous laisse calculer avec l'inflation). Et elle sortait d'un poste de directrice adjointe de bibliothèque, avait une expérience d'archiviste... Bref, des perspectives.
Elle a décidé de faire une formation de reconversion dans le bien-être : esthétique, massages, balnéothérapie et hydrothérapie, etc... J'ai géré le domicile pendant ses cours/révisions, ai déménagé pour qu'elle puisse faire un stage, me disant qu'elle était quand même sacrément couillue de se reconvertir, j'admirais cette capacité et me disait qu'elle évoluerais dans ce secteur.
Elle a enchainé une formation de maitre reiki pour rien. Puis plusieurs formations sur diverses techniques de massage. Puis elle a fait une formation d'assistante dentaire en alternance, mais a choisi de ne pas exercer une fois le diplôme obtenu car "c'est trop dur". Puis elle est devenue assistante administrative à 1700€/mois, mais c'était son choix et je pensais que là encore elle évoluerait. Mais non, elle a été virée dans un plan social (ça arrive, ce n'était pas sa faute). Alors elle est devenue conseillère pole emploi en CDD, puis a repris encore une autre formation.
Dans tout ça, il y a eu beaucoup de CDD, de périodes de chômage. Quand elle me disait qu'assistante administrative n'était pas son premier choix, je lui ai dit qu'elle n'était pas bête et que quitte à se reconvertir dans qqch qui ne lui plaisait pas, autant choisir un domaine où il y a de l'emploi et des salaires décents, l'informatique par exemple. Proposition rejetée.
Elle a toujours aimé faire des formations, s'est toujours mis des limites, a toujours choisi les plans galères, refusé des opportunités car "c'est pas le bon moment" ou "ça me plait pas" ou "je ne vais pas y arriver" ou "je n'en suis plus capable" ou autre justificatif.
Au final, c'est à moi de payer son instabilité chronique et son incapacité à garder un poste ou un objectif.
QNTAL a écrit :
Je crois que la situation de l'ex de Pistouillette n'est pas enviable si on y regarde mieux, et surtout ses perspectives assez négatives. Elle a semble t-il plus que ce qu'elle mérite individuellement temporairement, mais c'est un moindre mal pour les enfants. A un moment elle va devoir se reloger et ses droits au chômage vont s'éteindre. Trouver une location avec au mieux un bas salaire sans ancienneté, seule avec des enfants et une pension alimentaire, les bailleurs ne vont pas se bousculer pour l'accueillir. Et puisque la maison sera vendue, elle aura trop d'épargne pour prétendre aux aides sociales. Si par miracle elle devait trouver un poste bien rémunéré alors Pistouillette peut demander une réévaluation de la PA. Ca confirme d'ailleurs qu'elle risque de trainer pour vendre la maison.
|
Comme je le disais juste ci-dessus, cette situation professionnelle catastrophique, madame ne la doit qu'à elle-même. Quand on s'est connus, elle gagnait mieux sa vie que moi, avait plus de responsabilités... Mais elle a choisi de se reconvertir, puis encore se reconvertir, puis de se former à un truc, puis un autre, puis à abandonner...
Est-ce à moi de payer pour ses choix désastreux, faits sans aucune stratégie, avec une vision court-termiste systématique ? Est-ce à moi de payer, alors que j'ai toujours subvenu aux besoins de la famille pour la laisser partir dans ses délires ?
Moi aussi je dois me reloger. Une fois la PA déduite, mes choix se limitent grandement, la faute à qui ? Pas la mienne il me semble, moi qui l'ai toujours entretenue, moi qui ai supporté tous ses délires, moi qui n'ai demandé qu'une garde alternée qui m'a été refusée et dont je paie le résultat.
yanomamii, a parlé du fait que je bosserais 60h/semaine et n'était pas là la semaine pendant uen période. Pour rappel :
1/ je travaille 38h/semaine avec horaires souples à organiser à ma guise, un trajet domicile-école/travail de moins de 30 minutes et 2 jours de télétravail/semaine, me permettant d'être disponible pour les enfants. Madame elle est en formation, avec une situation évolutive vers on ne sait quoi en terme de temps de trajet et disponibilité.
2/ ce choix de partir en province était un choix de couple concerté. Nous avons vécu en province, avons toujours souhaité y retourner. D'un commun accord, je devais commencer mon poste en province, passer ma période d'essai, trouver un logement et ma famille devait me rejoindre l'été suivant pour ne pas couper l'année scolaire des enfants et ne pas prendre de risques. Au final, madame m'a dit à qqs jours du départ que ce n'était plus son souhait (bien après m'avoir laissé démissionner), m'a fait miroiter qu'elle suivrait quand même le plan, puis au final ne l'a jamais suivi. Tout ça pour ensuite aller clamer sur tout les toits (voisins, amis, famille) que je les avais abandonnés elle et les enfants et se servir de cet argument contre moi lors du passage devant le JAF. Heureusement, j'ai quelques proches à qui elle avait expliqué nos plans et qui lui avaient donné des pistes pour un emploi en province qui ont témoigné que c'était un choix concerté et conjoint.
Donc oui, il y a eu une période ou je n'étais pas là de la semaine... Sur un choix concerté avec madame et qui aurait dû être bien plus court. Alors qu'elle devait me rejoindre et qu'elle ne l'a jamais fait. Période pendant laquelle elle a essayé de supprimer les visios quotidiennes avec les enfants, pendant laquelle elle a craché sur mon dos et qui a duré plus longtemps que prévu de son fait.