Citation :
L'utilisation d'explosifs lors de l'effondrement du WTC le 11 septembre 2001 est réfutée par l'analyse des ondes sismiques.
Le texte qui va suivre a pour objectif de déterminer, au moyen d’un raisonnement analogique, quelle est la cause la plus probable des signaux sismiques enregistrés à la station PAL le 11 septembre 2001, consécutivement à l’effondrement des Tours Jumelles.
En premier lieu, nous verrons quelle est la signature sismique d’une explosion.
Ensuite, nous étudierons plusieurs relevés sismiques d’éboulements, ce qui nous permettra de déterminer en quoi l’effondrement du WTC est comparable à un éboulement, tant dans ses caractéristiques physiques que dans l’analyse des ondes sismiques.
Enfin, grâce à ces deux comparaisons, nous pourrons répondre à ces deux questions :
Existe-t-il une preuve sismique d’explosifs lors de l’effondrement du WTC ?
Quelle est la cause la plus probable des signaux sismiques enregistrés le 11 septembre 2001 lors de l’effondrement des Tours Jumelles ?
Première partie :
I ) La signature sismique d’une explosion.
Une explosion est une source impulsive de courte durée, omnidirectionnelle et isotrope. Le début du signal sismique est plus franc et impulsif que pour tout autre événement. A magnitude égale, une explosion génère un signal de durée plus courte qu’un événement naturel, et l’énergie étant libérée de manière très brutale, le contenu des ondes sismiques est plus riche en hautes fréquences.
Une explosion crée un Dirac, or le spectrogramme caractéristique d’un Dirac présente une énergie répartie de manière homogène sur toute l’étendue fréquentielle, comme le montre l’étude des Alpes : en effet, page 26 figure k, le spectre énergétique correspondant à un Dirac atteint une valeur de 20 Hz, et très certainement davantage, puisque cette valeur est la limite du graphe, en réalité le spectre d’énergie semble atteindre des valeurs bien supérieures.
Ainsi, la fréquence d’une explosion atteint plusieurs dizaines d’Hertz. L’énergie des ondes P est dominante car une explosion comprime fortement la roche, ce qui est à l’origine d’ondes de compression P. En outre, le ratio "amplitude des ondes P/ amplitude des ondes de surface" est la plupart du temps supérieur à 1. Il convient de distinguer trois sortes d’explosions : les explosions souterraines, subaériennes et aériennes.
La signature sismique d’une explosion souterraine est caractérisée par une apparition abrupte d’ondes P fortes et abondantes, suivies d’ondes S pratiquement inexistantes et d’ondes de Rayleigh extrêmement atténuées.
Le degré de confinement étant plus élevé qu’à l’extérieur, le rendement sismique, c’est-à-dire le quotient Energie sismique / Energie potentielle totale disponible, sera supérieur à celui d’une explosion à l’air libre.
Pour une explosion subaérienne, la différence majeure avec une explosion souterraine concerne les ondes de Rayleigh : étant en surface, davantage d’ondes de Rayleigh seront présentes sur les sismogrammes, et les ondes P seront légèrement moins abruptes. De plus, le confinement étant moins élevé qu’en milieu souterrain, le rendement sismique sera inférieur, et l’onde de choc sera entendue.
Une explosion aérienne a très peu de répercussions sismiques car elle possède un caractère dissipatif important. Etant relativement éloignées du sol, les ondes de volume ne seront pas transmises au sol mais dissipées dans l’air : elles sont donc quasiment indétectables sur un sismogramme. Le rendement sismique sera pratiquement nul, puisque la quasi-totalité de l’énergie potentielle disponible sera dissipée en chaleur, en rayonnement ou en onde de choc.
L’explosion en surface du 19 Avril 1995 à Oklahoma City était fortement couplée au sol : le sismogramme de la station OMN à 7 km de distance de l’épicentre montre clairement un premier train d’ondes P fortes, abondantes et abruptes : le départ des ondes est franc. On retrouve les caractéristiques d’une explosion souterraine ou subaérienne. (figure 3a de l’étude d’Oklahoma City, voir Références).
2) Caractéristiques de l’effondrement du World Trade Center.
Chaque tour du WTC pesait 300 000 tonnes, dont 100 000 tonnes d’acier. L’acier ne peut pas avoir été pulvérisé pendant l’effondrement du WTC car sa densité est trop grande pour cela : elle est de 7,850 contre une densité de 2,7 pour le béton. Par conséquent, la masse minimale de débris qui touchèrent le sol était de 100 000 tonnes. La vitesse d’effondrement du WTC est estimée à 70 pour cent de la vitesse de la chute libre. La base de chaque tour du WTC avait une surface de 4800 m^(2), et les débris sont entrés en contact avec le sol en quelques secondes sur une superficie totale de 9 600 m^(2). Pratiquement l’intégralité des débris se sont effondrés dans cette zone : en effet, le centre de gravité de la tour n’a pas pu être suffisamment déplacé pour que les débris s’étalent sur une surface supérieure, comme l’explique le document de JOM :
Traduction : « Plusieurs points doivent être soulignés. Le bâtiment n’est pas solide : il est composé à 95 pour cent d’air, et peut par conséquent imploser sur lui-même. D’autre part, il n’y a pas de charge latérale - même l’impact d’un Boeing à grande vitesse - qui soit suffisante pour déplacer le centre de gravité du bâtiment de 30 m sur le côté, de telle sorte qu’il ne soit plus dans l’alignement de la base de la structure. Troisièmement, étant donné l’effondrement à une vitesse proche de la chute libre, il n’y avait pas assez de temps pour que les débris atteignent une vitesse latérale significative. Pour résumer, une structure de 300 000 tonnes possède trop d’inertie pour pouvoir s’effondrer autrement que tout droit sur sa base. »
La densité de l’acier est de 7850 kg / m^(3).
Le volume total de l’acier se déduit de la masse totale de l’acier, de 100 000 tonnes, divisée par sa densité, de 7850 kg /m^(3). Vtotal=100*10^(6) / 7850=12 739 m^(3).
Pour chaque tour du WTC, l’énergie potentielle totale disponible était de :
Ep=Mgh
Ep=100 000 000*205*9,81
Ep=2,0*10^(11) J
avec M = Masse en kg, g=intensité du champ de pesanteur=9,81 N/kg, h=hauteur de chute du centre de gravité de chaque tour=205 mètres.
L’énergie potentielle volumique était donc de :
Epv=7850*205*9,81=15,8*10^(6) J/m^(3) car un mètre cube d’acier pèse 7850 kg.
L’énergie sismique Es générée lors de l’effondrement du WTC 1 était de :
Es=10^(1,5*2,4+4,8) = 2,5*10^(8) J
car log(Es)=1,5 M+4,8 avec M = magnitude du séisme sur l’échelle de Richter
Le ratio Es/Ep dans le cas du WTC 1 est donc de :
Es/Ep=2,5*10^(8) / [2,0*10^(11) ]=1,25*10^(-3)
En ce qui concerne le WTC 2, on a : Es = 10^(2,1*1,5 +4,8)=8,9*10^(7) J
avec Magnitude du séisme sur l’échelle de Richter=2,1
donc le ratio Es/Ep=8,9 *10^(7) / [2,0*10^(11)]=4,45*10^(-4)
Le bed-rock de Manhattan est composé de schist, de marbre et de gneiss, ce qui donne une densité du sol de 2,75 en moyenne.
Deuxième partie : Etude des éboulements.
Définition d’une chute de blocs ou éboulement :
Une chute de blocs est un phénomène rapide et brutal : des fragments rocheux plus ou moins homogènes, appelés blocs, se détachent de la paroi rocheuse après rupture (c’est la fragmentation), puis chutent librement le long d’une paroi verticale ou proche de la verticale. Le mouvement se termine par une série de rebonds ou de glissements si les blocs atterrissent sur une pente. Une chute de blocs se divise donc en trois phases : le détachement des blocs de la paroi rocheuse, une phase de chute libre, puis l’impact des blocs sur le sol. Une partie de l’énergie cinétique des fragments peut être dissipée lorsque les blocs s’entrechoquent pendant leur chute, ou encore lorsque leur trajectoire est inclinée et qu’ils ne percutent pas le sol verticalement.
Il existe plusieurs catégories de chutes de blocs : la chute de pierre ou de blocs de petits volumes (n’excédant pas un diamètre de 0,5 m), lorsque le volume total des blocs ne dépasse pas 100 m^(3) ; l’éboulement lorsque le volume total est compris entre 100 m^(3) et plusieurs centaines de milliers de m^(3) ; et l’écroulement lorsque le volume total dépasse le million de m^(3).
Les paramètres qui entrent en ligne de compte sont : le volume total des fragments rocheux, la masse totale, leur densité, la surface totale d’impact entre les fragments rocheux et le sol, ainsi que la nature du terrain impacté (densité).
Nous allons dans un premier temps étudier la Drus RockFall et la Yosemite RockFall, qui sont deux éboulements.
1) La Drus RockFall.
La Drus RockFall est un éboulement qui eut lieu en 1997 dans le Massif du Mont Blanc, sur la Montagne Drus, qui est composée de granite. Le granite a une densité de 2,7. La durée de chute des fragments rocheux est
D = [H / 2g]^(1/2) = 5 secondes. avec H= hauteur de chute et g=9,81 N/kg.
Cela donne une vitesse de 90 m/s. La hauteur de chute est de 450 mètres, le volume total est de 14 000 m^(3), le rendement sismique est de 1,74*10^(-4).
L’énergie sismique induite dans le sol est de 27,4 MJ, l’énergie potentielle totale est de 158 GJ. Le séisme généré par l’impact des blocs sur le sol avait une magnitude de 1,7 sur l’échelle de Richter : il est important de souligner que cet éboulement fut détecté à 30 km et jusqu’à 100 km par une douzaine de stations.
On retrouve ces valeurs dans le tableau :
Ns événement V(m^3) Hf(m) Dp(m) Ep(GJ) Ml Es(MJ) Es/Ep
12 R4 14 000 450 450 158 1,7 27,4 1,74E-4
avec Ns= nombre de stations, V=volume, Hf= hauteur de chute, Dp= distance d’arrêt, Ml = magnitude locale, Es=énergie sismique, Es/Ep=rendement sismique.
On déduit : Masse M=Ep/gh=158*10^(9) /[9,81*450]=35 800 tonnes. Cela correspond à une énergie potentielle de 12*10^(6) J au m^(3).
Analyse des sismogrammes de la Drus RockFall.
Sur le relevé sismique de la Drus RockFall, on distingue deux trains d’ondes successifs : un train d’ondes P très atténuées suivi par un train d’ondes de surface très fortes et abondantes : ondes de Rayleigh. (page 11 figure d de l’étude des Alpes).
L’étude le confirme :
Traduction : « Lors d’un événement (figure 1), les ondes sismiques sont susceptibles d’être générées pendant le glissement initial et/ou le détachement du bloc (rebond élastique), l’impact sur le sol et la propagation de la masse. Puisque les sources sismiques sont toutes en surface, l’énergie est transformée à la fois en ondes de volume et en ondes de surface ».
Les ondes P et Rayleigh sont attribuées à l’impact des blocs sur le sol. Il existe deux sources sismiques disctinctes sur ce sismogramme : la première est le détachement des blocs de la paroi rocheuse, qui produit à la fois des ondes P et des ondes de surface, la deuxième est l’impact des blocs rocheux sur le sol, qui produit le même type d’ondes.
Les ondes P attribuées à l’impact ont une vitesse de 6 km /s environ, les ondes de surface ont une vitesse de 2,3 km / s environ.
Ceci reste cohérent avec les valeurs usuelles des vitesses de propagation des ondes dans une roche granitique de densité 2,7. Les vitesses usuelles d’ondes P, S et Rayleigh dans une roche granitique sont respectivement de 5800 m/s, 3112 m/s et 2400 m/s.
Le spectrogramme de la Drus Rockfall indique une fréquence charnière de 1 Hz, ce qui signifie que le pic d’énergie maximal est obtenu pour une fréquence inférieure ou égale à 1 Hz. Les fréquences sont relativement basses : comprises entre 0,1 Hz et 10 Hz. (page 11 figure d de l’étude des Alpes).
2) La Yosemite RockFall :
Cet éboulement eut lieu le 10 juillet 1996. Le sol est composé de granite, de densité 2,7.
Caractéristiques :
Hauteur de chute : 400 mètres. La vitesse d’impact était de 117 m/s. (car Vi = 64 m/s)
Masse totale : 80 000 tonnes. Volume total = 80 000 000 / 2700 = 29 629m^(3).
Les blocs rocheux ont percuté le sol sur une superficie totale de 20 000 m^(2).
L’impulsion au moment de l’impact est p = m*v = 80 000 000 * 117 = 9,36*10^(9) N.s
La force d’impact est F= dp /dt N avec t = durée de contact entre un bloc rocheux et le sol dans les paramètres considérés.
dt ne peut être connue qu’expérimentalement : il faut au préalable faire une grande batterie de tests, pour déterminer la distance parcourue par l’impacteur (bloc rocheux) dans l’impactant (sol). Elle est donc conservée en tant qu’inconnue dans la suite des calculs.
Force d’impact=9,36 * 10^(9) / dt N
Contrainte = force d’impact F / superficie totale S = F/S = 9,36*10^(9) / [dt * 20 000]=468 000 / dt Pa.
Analyse des sismogrammes de la Yosemite RockFall :
La station KCC, au Berkley Digital Seismic Network, (BDSN), située à 49,9 km de l’éboulement, à enregistré le signal sismique généré par l’impact des blocs sur le sol. On observe sur le sismogramme des ondes P très atténuées suivies d’ondes de Rayleigh abondantes et de grande amplitude.
Les fréquences des ondes générées par l’impact sont comprises entre 0,5 Hz et 5 Hz. La vitesse des ondes de Rayleigh est estimée à 2,9 km /s. Les ondes P ont une vitesse de 5880 m/s (arrivée en 8,4 secondes).
3)Caractéristiques globales d’un éboulement.
Dans l’étude des chutes de blocs des Alpes, les 10 éboulements étudiés, enregistrés à une distance minimale de 30 km, et jusqu’à 100 km de l’épicentre, présentent des caractéristiques analogues. En effet, sur tous les sismogrammes, on retrouve deux trains d’ondes successifs dus aux impacts des fragments rocheux sur le sol : faibles ondes P très atténuées, de courte durée, suivies d’ondes de surface (Rayleigh) fortes, abondantes et de longue durée.
Les fréquences associées aux impacts sont toutes relativement basses : elles sont comprises entre 0,1 Hz et 10 Hz. Le pic d’énergie maximal est généré pour une fréquence de 1 Hz sur les spectrogrammes, voire moins selon l’éboulement étudié.
Quels que soient les paramètres de l’éboulement – hauteur de chute, volume total, densité du terrain, vitesse au moment de l’impact, surface de contact blocs-sol, etc – on retrouve une signature sismique analogue sur tous les sismogrammes.
On en déduit donc que le contenu sismique caractéristique d’un éboulement est le suivant :
-Deux trains d’ondes successifs du type « faibles ondes P – ondes de Rayleigh fortes et abondantes »
-Fréquences relativement faibles (0,1 Hz – 10 Hz)
-Un pic maximal d’énergie à 1 Hz sur les spectrogrammes, c’est-à-dire une fréquence charnière de 1 Hz.
Lorsque le volume de l’ensemble des fragments rocheux d’un éboulement augmente, la durée du signal sismique augmente également.
Dans l’événement R1, pour un volume de 20 000 m^(3), on retrouve une fréquence charnière de 1 Hz, la fréquence maximale est de 10 Hz, de plus, on retrouve la forme de trains d’ondes du type faibles ondes P- ondes de Rayleigh fortes et abondantes. (page 11 figure a de l’étude des Alpes).
Pour qu’une onde sismique soit détectée à longue distance, il est nécessaire qu’une impulsion sismique soit générée dans le sol, c’est ce que l’on appelle un « ébranlement » du sol, différent du bruit sismique. Un éboulement est un événement gravitaire qui fait vibrer le sol par chocs et frottements. L’impact d’un bloc rocheux sur le sol est une contrainte qui entraîne une libération d’énergie. Cette énergie, comme nous l’avons vu sur les sismogrammes, est transportée par les ondes sismiques, ce qui explique pourquoi une chute de fragments rocheux crée un mini-séisme détectable sur une très longue distance.
Troisième partie : Comparaisons avec les relevés sismiques de l’effondrement du WTC.
1) Analyse des sismogrammes du WTC.
La station PAL est située à 34 km de distance de l’épicentre. Sur les sismogramme des WTC 1 et 2, on observe des ondes P très atténuées et de courte durée (inexistantes pour le WTC 2), immédiatement suivies par des ondes de Rayleigh fortes et de longue durée. Le spectrogramme, obtenu par la Transformation de Fourier, montre clairement une fréquence charnière de 1 Hz, ce qui signifie que l’énergie maximale est libérée pour une fréquence de 1 Hz.
Les fréquences, globalement, sont relativement basses et tournent autour de 1 Hz.
La vitesse des ondes P est de 5800 m/s, celle des ondes S est de 3112 m/s, les ondes de Rayleigh ont une vitesse de l’ordre de 2 km/s.
Le ratio amplitude des ondes P/ amplitude des ondes de surface est inférieur à 1.
2) Comparaison avec des explosions.
Une explosion souterraine a une signature sismique du type « ondes P abruptes, abondantes et fortes , faibles ondes de Rayleigh ». Le ratio amplitude des ondes P/ amplitude des ondes de surface est supérieur à 1. On retrouve exactement l’inverse sur le sismogramme du WTC : faibles ondes P, qui ne sont ni abruptes ni abondantes, et fortes ondes de Rayleigh, plus un ratio ondes P/ ondes de Rayleigh inférieur à 1.
De plus, étant donné qu’une explosion crée un Dirac, l’énergie est uniformément répartie sur toute la série de fréquences : le contenu du signal est donc plus riche en hautes fréquences, c’est-à-dire supérieures à 10 Hz.
C’est encore le contraire de ce qui est constaté sur le sismogramme de l’effondrement du WTC : on constate une fréquence charnière de 1 Hz, et des basses fréquences.
Par conséquent, l’hypothèse d’une explosion souterraine est absolument incohérente avec les sismogrammes de l’effondrement du WTC.
Dans le cas d’une explosion subaérienne, comme nous l’avons vu, on retrouve les mêmes caractéristiques que lors d’une explosion souterraine, à la différence que les ondes P sont moins abruptes, moins fortes et moins abondantes que dans le cas d’une explosion en sous-sol. De plus, les ondes de Rayleigh sont légèrement plus fortes et plus abondantes que celles d’une explosion en sous-sol. Cependant, les fréquences sont supérieures à 10 Hz, puisqu’un Dirac est créé. Par conséquent, une explosion subaérienne n’est pas cohérente avec les relevés sismiques du WTC.
Une explosion aérienne, comme nous l’avons vu, est indétectable sur les sismogrammes, puisque les ondes de volume ne sont pas communiquées au sol : elles sont dissipées avant d’avoir atteint le sol.
Conclusion : Les caractéristiques des sismogrammes du WTC sont contraires aux caractéristiques d’une explosion, qu’elle soit souterraine ou subaérienne. Il n’existe donc aucune preuve d’explosifs lors de l’effondrement du WTC sur les relevés sismiques.
3)Comparaisons effondrement du WTC/ éboulements.
Les débris du WTC sont comparables à des fragments rocheux d’un éboulement, qui percutent le sol en quelques secondes.
a)Comparaison WTC/ Drus RockFall.
Voici le tableau récapitulatif des caractéristiques du WTC et de la Drus RockFall.
WTC 1 Drus RockFall
Masse totale des blocs 100 000 tonnes 35 800 tonnes
Volume total 12 739 m^(3) 14 000 m^(3)
Vitesse d’impact 45 m/s 90 m/s
Nature du terrain cristallin et sédimentaire granitique
Densité du sol 2,75 2,7
Energie sismique 250 MJ 27,4 MJ
Energie potentielle totale 2,0*10^(11) J 1,58 *10^(11) J
= 16*10^(6) J/m^(3) = 12*10^(6) J/m^(3)
Ratio Es/Ep 1,25*10^( - 3) 1,74*10^( - 4)
Densité des blocs 7,85 2,7
Distance à l ’épicentre 34 km 30 km
Ce tableau nous indique que les terrains, dans les deux cas, sont comparables : aussi consolidés l’un que l’autre et de même densité.
La Drus RockFall a créé un séisme détecté jusqu’à 80 km de distance. L’énergie potentielle du WTC est supérieure à celle de la Drus RockFall pour des terrains comparables.
Par analogie, puisque la Drus RockFall a généré un séisme dans le sol, alors l’impact des débris du WTC sur le sol est lui aussi susceptible de créer un séisme détectable sur une longue distance.
b) Comparaison WTC / Yosemite RockFall.
L’impulsion d’impact pour le WTC est de p= m*v = 100 000 000*45 = 4,5*10^(9) N.s
La force d’impact est donc F= dp/ dT = 4,5*10^(9) / dT N
A nouveau, il n’est possible de déterminer dT (durée de contact bloc - sol) qu’expérimentalement.
La contrainte est donc C = F/S = 4,5*10^(9) / [ dT* 9600 ] avec S = superficie = 9600 m^(2) donc C = 468 750 / dT Pa.
La contrainte de la Yosemite RockFall est de 468 000 / dt Pa
WTC 1 Yosemite RockFall
Masse totale des blocs 100 000 tonnes 80 000 tonnes
Volume total 12 739 m^(3) 29 629 m^(3)
Vitesse d’impact 45 m/s 117 m/s
Nature du terrain cristallin et sédimentaire granitique
Densité du sol 2,75 2,7
Surface d’impact 9 600 m^(2) 20 000 m^(2)
Energie sismique 250 MJ 105 MJ
Energie potentielle totale 2,0*10^(11) J 3,5*10^(11) J
= 16*10^(6) J/m^(3) =12* 10^(6) J/m^(3)
Ratio Es/Ep 1,25*10^(-3) 3*10^(-4)
Densité des blocs 7,850 2,7
Distance à l’épicentre 34 km 49,9 km
On remarque que le rendement sismique (ou ratio Es/Ep) est plus grand pour le WTC que pour les chutes de blocs rocheux : ceci est dû à la densité de l’acier, qui est nettement supérieure à celle du granite, c’est pourquoi l’énergie dissipée par fracturation des blocs sur le sol sera plus faible dans le cas du WTC que dans le cas de la Yosemite RockFall, pour des masses comparables.
Tous ces éléments nous permettent de dire avec certitude que l’éboulement de la Yosemite RockFall a créé des ondes sismiques détectées à longue distance, c’est pourquoi pour un terrain et une énergie potentielle comparables, la chute de débris du WTC est elle-aussi susceptible de générer des ondes sismiques dans le sol détectées à longue distance.
c) Comparaison des relevés sismiques.
Quels que soient les paramètres de chute, nous avons vu qu’un éboulement générait des ondes sismiques ayant des caractéristiques analogues : faibles ondes P suivies d’ondes de Rayleigh abondantes et fortes, de basse fréquence -0,1 Hz à 10 Hz maximum- et de fréquence charnière de 1 Hz. (page 11 de l’étude des Alpes).
La distance épicentrale est comparable pour le WTC et les éboulements de la Yosemite et de la Drus.
Or, on remarque des ondes sismiques ayant les mêmes caractéristiques sur les sismogrammes du WTC : on retrouve les faibles ondes P, les fortes ondes de Rayleigh, les basses fréquences et la fréquence charnière de 1 Hz.
Par conséquent, un éboulement est cohérent avec les relevés sismiques de l’effondrement du WTC, à la fois en ce qui concerne les formes des trains d’ondes et les basses fréquences générées lors de l’impact des débris sur le sol.
Conclusion.
Dans un premier temps, nous avons vu quelle était la signature sismique d’une explosion souterraine : ondes P abruptes, fortes et abondantes, faibles ondes de Rayleigh, hautes fréquences (supérieures à 10 Hz), puisqu’un Dirac – qui possède un spectrogramme étalé sur l’ensemble des séries de fréquences- est généré lors de l’explosion.
Pour une explosion subaérienne, les ondes de Rayleigh seront légèrement plus fortes et les ondes P seront légèrement moins abondantes, moins fortes et moins abruptes.
Une explosion aérienne ne sera pas détectée sismiquement.
Ainsi, l’hypothèse de l’utilisation d’explosifs n’est pas cohérente avec les relevés sismiques du WTC, qui ont une forme inverse -faibles ondes P, fortes ondes de surface- et des fréquences plus faibles , comprises entre 0,1 Hz et 10 Hz avec une fréquence charnière de 1 Hz.
En revanche, pour des paramètres semblables - masses comparables, vitesses des ondes dans le sol comparables, et densité des terrains proche - les relevés sismiques d’éboulements sont cohérents avec le sismogramme de l’effondrement du WTC : formes d’ondes semblables (faibles ondes P- fortes ondes de Rayleigh) et basses fréquences de 0,1 Hz à 10 Hz. La fréquence charnière, de 1 Hz, est exactement la même pour le WTC et pour tous les éboulements étudiés.
En définitive, la cause la plus probable et logique des signaux sismiques générés le 11 septembre 2001, lors de l’effondrement du WTC, est la chute de débris sur le sol.
Références :
MassAndTheWTC : http://www.journalof911studies.com/volu … dPeWtc.pdf
Yosmite RockFall : http://seismo.berkeley.edu/events_of_in … i_yos.html
Drus RockFall, Etude des Alpes : http://www-lgit.obs.ujf-grenoble.fr/obs … BSSA08.pdf
Etude d’Oklahoma City :http://web.archive.org/web/200711131851 … olzer.html
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