Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
1667 connectés 

 

 

 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  14  15  16  ..  18  19  20  21  22  23
Auteur Sujet :

[Topik écriture] Aiguisez-donc la plume, que l'on voie la prose.

n°3337622
Profil sup​primé
Posté le 28-07-2004 à 20:04:26  answer
 

Reprise du message précédent :
Moi non plus [:paysan]


Message édité par Profil supprimé le 28-07-2004 à 20:04:36
mood
Publicité
Posté le 28-07-2004 à 20:04:26  profilanswer
 

n°3337626
akanico
Captain Slow
Posté le 28-07-2004 à 20:05:04  profilanswer
 

tristanf a écrit :

je vois pas le rapport avec le sujet à vrai dire [:gratgrat]


 
C'est le cas où on ne se sent pas capable mais on ne veut pas se l'avouer.


Message édité par akanico le 28-07-2004 à 20:07:09
n°3337636
tristanf
RIP Rostro
Posté le 28-07-2004 à 20:06:27  profilanswer
 

qui n'st pas capable ?


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3337641
akanico
Captain Slow
Posté le 28-07-2004 à 20:07:54  profilanswer
 

tristanf a écrit :

qui n'st pas capable ?


 
Oui. Le sujet me semblait assez ouvert pour creuser cet aspect.

n°3337709
tristanf
RIP Rostro
Posté le 28-07-2004 à 20:17:18  profilanswer
 

akanico a écrit :

Oui. Le sujet me semblait assez ouvert pour creuser cet aspect.

nan, je demande qui n'est pas capable ;)


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3337718
akanico
Captain Slow
Posté le 28-07-2004 à 20:19:49  profilanswer
 

tristanf a écrit :

nan, je demande qui n'est pas capable ;)


 
La femme.... A moins que ce soit moi pour cet exercice de style!

n°3337803
tristanf
RIP Rostro
Posté le 28-07-2004 à 20:30:52  profilanswer
 

bah disons qu'on voit nulle part qu'elle se sent incpable de qque chose ni de quoi  elle se sent incapable...


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3337819
akanico
Captain Slow
Posté le 28-07-2004 à 20:33:28  profilanswer
 

tristanf a écrit :

bah disons qu'on voit nulle part qu'elle se sent incpable de qque chose ni de quoi  elle se sent incapable...


 
Quand même! Dans ses réactions, le temps passé,... en contradiction avec l'autre personne.
 
- edit -
sa****ie de touche TAB!

n°3337846
tristanf
RIP Rostro
Posté le 28-07-2004 à 20:37:18  profilanswer
 

akanico a écrit :

Quand même! Dans ses réactions, le temps passé,... en contradiction avec l'autre personne.
 
- edit -
sa****ie de touche TAB!

euh... bah on voit qu'il y a un problème mais on sait pas quel problème...


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3337903
akanico
Captain Slow
Posté le 28-07-2004 à 20:46:50  profilanswer
 

tristanf a écrit :

euh... bah on voit qu'il y a un problème mais on sait pas quel problème...


 
Faut faire relativement court donc on ne peux pas s'étendre sur tout. De plus, laisser un peu de mystère permet au lecteur d'imaginer les détails, les zones d'ombres qui ne sont pas essentielles. Là, on s'en fout un peu du problèème à résoudre. C'est sur le comportement, le déroulemnt qu'on se focalise.
 
Et pour ma part, je n'aime lire un truc où tout est maché, tout est expliqué. Ca permet de s'approprier le texte en imaginant ce qui est laissé de côté. Chaque lecteur a sa vision unique.

mood
Publicité
Posté le 28-07-2004 à 20:46:50  profilanswer
 

n°3338009
tristanf
RIP Rostro
Posté le 28-07-2004 à 20:58:22  profilanswer
 

nan, ca, je suis d'accord, mais là, on comprends pas grand chose quoi :/


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3338024
akanico
Captain Slow
Posté le 28-07-2004 à 20:59:48  profilanswer
 

tristanf a écrit :

nan, ca, je suis d'accord, mais là, on comprends pas grand chose quoi :/


 
Ce n'est pas un exercice facile... Je me suis peut-être planté en faisant trop subtil.

n°3338397
Marnie
Posté le 28-07-2004 à 21:46:16  profilanswer
 

sujet 5 - Marnie a écrit :

 
Sarah caressa le dossier du vieux fauteuil en sky. Elle l'avait récupéré sous une épaisse couche de pousssière dans le grenier de ses grands-parents, et ses rides accusaient son âge. Mais de loin, les spectateurs ne verraient en lui que le luxueux sofa de la princesse Louise et le symbole de sa tyrannie maniaque. Sarah contourna le fauteuil, s'approcha de la table basse. Le livre favori de la princesse s'y trouvait comme prévu, avec le vase qu'elle devait renverser.
 
Elle s'accroupit, dos à la salle ; repassa chaque détail de son rôle comme un film en accéléré. Tout ce qu'elle avait conçu d'action et de réaction, de sentiments, de sous-entendus, de méchanceté féroce et de générosité naïve, se figeait dans une stupeur tremblante. Son personnage lui apparut mécanique et sans relief, contrastant désagréablement avec l'intimité du décor. Elle chercha du secours dans les objets familiers qui l'entouraient.
 
L'éclairage jaune des projecteurs sur le mobilier disparate donnait à la scène fermée l'apparence d'un modeste appartement pour jeune couple. Ces quatre murs, gardiens fidèles, protégeaient des regards jaloux les sourires mouillés de larmes et les gémissements heureux. Sarah essayait d'arrêter le temps ; de fixer pour l'éternité cette image de tranquilité ; d'empêcher à jamais que ne s'ouvre le quatrième mur, vers la salle, derrière elle.
 
La présence traitresse du rideau lui glaçait la nuque. Elle se releva, alla se blottir dans le fauteuil dont la sagesse usée la rassura. Quelle folie ! Tous ces mois d'efforts aboutissaient donc à ceci : une petite fille peureuse hypnotisée par un morceau de tissu, chétif rempart contre les applaudissements ou les huées qui s'abattraient ce soir.
 
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -  
 
Deux heures plus tard, elle recevait avec un gonflement d'orgueil les ovations du public. Son trac maladif avait laissé transparaître la fragilité sous les airs dédaigneux de la princesse. La dualité subtile du personnage transportait la salle, et Sarah exultait : sa carrière était lancée ; d'actrice, et d'écrivain.




Message édité par Marnie le 28-07-2004 à 21:46:39

---------------
Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°3338475
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 28-07-2004 à 21:57:19  profilanswer
 


 
C'est très bien comme d'habitude, même si je ne sais pourquoi, j'ai une préférence pour tes précédents essais.

n°3339040
McBerd
BadgerBadgerBadger
Posté le 28-07-2004 à 22:49:50  profilanswer
 

Bon, un drapal en forme de participation et réciproquement.
 
Merci d'être indulgent à la fois sur la forme et le fond, je ne suis pas vraiment habitué à écrire (j'ai un style assez haché et j'ai tendance à faire des phrases longues), et j'ai interprété le sujet ;) .
 

sujet 5 a écrit :

 
Encore un départ, mais cette fois c'est pour les vacances, tout va bien!
Fidèle à mes habitudes, j'arrive en avance et me place dès que le train arrive sur le quai. Je suis côté fenêtre, tant mieux. Je regarde les autres voyageurs se placer et attends, toujours un peu curieux, de voir qui sera mon voisin.
C'est une voisine, cheveux chatains, visage ovale et régulier, lunettes, une beauté classique, voire commune. Je l'aide à monter son bagage, elle me remercie, je bafouille un "pas de souci" hâtif.
Je sors mon bouquin, et me plonge le nez dedans en la regardant en douce.
Cinq heures de voyages c'est long, et il m'est impossible de dormir en train. Nous avons échangé quelques mots avec ma voisine, mais ma timidité quasi-maladive m'empêche de la draguer.
Pourtant je sens bien, au fond de moi, cette voix qui me dit "Mais vas-y! Elle est mignonne, elle veut bien discuter, elle est réceptive! Fonce! Sors-lui quelques phrases bateau, fais-lui quelques compliments sans en avoir l'air, tu verras ça viendra facilement."
 
Facilement facilement, c'est vite dit! A chaque fois que j'ai eu des relations amoureuses, c'était ma partenaire qui avait fait le premier pas! Moi, je suis timide, et incapable d'interpréter un signe d'intérêt féminin.
 
Je relis la page que j'étais en train de lire, désarçonné par cette conversation intérieure, et avance de quelques pages.
 
Je vois que ma compagne de voyage commence à piquer un peu du nez, puis relever la tête brusquement et se frotter les yeux. En général c'est un signe indéniable que le sommeil ne va pas tarder à arriver...
"Eh ben, qu'est-ce que t'attends pour lui proposer ton épaule! Ce sera plus confortable que la tête qui se balance dans le vide!"
Je sursaute presque et rougit violemment, cherchant qui a pu dire ça.
Mais non, c'est encore ma voix, mon alter ego schyzophrène qui - d'après lui - sait ce qu'il faut faire.
Mais non, répliquai-je en moi, je ne peux pas faire ça!
"Ben pourquoi pas, tu l'as bien aidé à monter son bagage?"
Mais c'était de la pure galanterie. Je suis timide, pas rustre (quand je réussis à l'éviter).
"Là c'est pareil, sauf qu'en plus ça te donnera l'occasion d'avoir un joli visage contre ton épaule, ce qui ne t'ai pas arrivé depuis... je dois vraiment compter?"
Je sais, je sais! Mais bon, c'est un peu abrupt, on a à peine discuté quelques minutes...
"D'autant plus facile, en plus vous ne vous reverrez jamais".
Il m'avait presque convaincu. Je tournais la tête vers ma voisine... mais ne peux finalement pas me résoudre à ouvrir la bouche.
 
Et puis, elle dormait déja!



 
Et c'est plus ou moins autobiographique, au cas où ça intéresse les gens [:itm]


Message édité par McBerd le 28-07-2004 à 22:56:29

---------------
http://www.badgerbadgerbadger.com/ | Lurkeur à temps partiel... |
n°3340437
Profil sup​primé
Posté le 29-07-2004 à 01:01:43  answer
 

sujet 5 - michounette a écrit :

Ils seraient sans doute là, baveux, gluants et nombreux. Les monstres du dessous avaient juré sa perte, et chaque nuit ils fomentaient des plans toujours plus diaboliques afin d'aspirer son cerveau, de manger ses yeux et de faire brûler son foie à petit feu. Mais quelle idée d'installer son lit sur une bouche de l'enfer ! Maman devait avoir un lien de parenté avec le mystérieux architecte qui a construit tous les collèges américains des séries sur d'anciens cimetières indiens...
 
Cette évocation de la télévision plongea Martin dans une profonde mélancolie. Tout n'était que luxe, calme et plateau télé il y a à peine dix minutes ! Comment, de la douceur du salon, avait-il pu si rapidement se retrouver si bas dans la hiérarchie familiale, glacé de peur devant le gouffre béant de sa chambre ? Sa mère ! Celle-là même qui lui avait donné la vie, avait décidé de la reprendre, soir après soir, en envoyant la chair de sa chair se faire dévorer vivant au front infernal planqué sous le sommier à lattes. C'était une véritable guerre des nerfs. A défaut de passer à l'attaque, les abominations de l'ombre empêchaient Martin de s'endormir en poussant de stupides et néanmoins terrifiants glapissements. Cela faisait partie d'un plan, il le savait : affaiblir psychologiquement l'ennemi en l'empêchant de dormir, pour finalement le dévorer sans difficulté. Encore une semaine de ce traitement, et Martin n'opposerait aucune résistance à ses bourreaux lorsqu'ils viendraient l'éviscérer. Déjà son attention baissait en classe, et chaque moment de la vie lui pesait.
 
La difficulté n'était pas tant de franchir l'obscurité de la petite pièce que de se mettre au lit. Le lit ! Quelle invention diabolique ! Qui sait ce qui se cache au fond, là-bas, où l'on glisse les pieds ? Et sous l'oreiller, un serpent probablement constrictor et venimeux qui attend sagement son heure pour venir s'enrouler fatalement autour de la gorge ! Sous le sommier, un pieu qui viendra l'embrocher lorsque les lattes plieront sous son poids !
 
"- On s'en sortira pas Nadine, j'ai refait les comptes, j'avais pas prévu les impôts.
- ...
- J'ai tout pris en compte, le loyer, le téléphone, internet, la mutuelle, les assurances, le remboursement du prêt, la bouffe... on n'a pas le choix, faut vendre.
- Vendre quoi ?
- Je sais pas. Les trucs dont on peut se passer. Chers, si possible, les trucs. La voiture tiens par ex...
- Ca va pas ?!
- Ecoute dans Paris on n'en a pas vraiment besoin.
- Y a vraiment pas d'autre solution ?
- Honnêtement, à part un autre prêt qu'on nous refusera... non.
- Ben alors on vend, on va pas tergiverser pendant trente ans.
- J'arrive pas à me décider, c'est quand même un sacré choix...
- Maman ! Tu peux venir ? J'ai vu un truc bouger dans ma ch...
- Ca suffit Martin ! Il est dix heures ! Ca fait une heure de rab ce soir ! Ca suffit maintenant... Si je monte ça va barder !"
 
A chaque âge ses démons...
 
 
 
 
 
Si cette histoire vous a plus, sachez que Martin est aujourd'hui vendeur de literie Bultex (étonnante revanche sur ses monstres !) et que Papa Martin a vendu sa voiture, et il a bien fait, 6 mois plus tard un péage était instauré à chaque porte de Paris et des vélos électriques mis à disposition gratuitement de tous les Parisiens.



Message édité par Profil supprimé le 29-07-2004 à 01:04:30
n°3341683
yulara
Byte Hunter
Posté le 29-07-2004 à 09:45:20  profilanswer
 

t1 ch'uis à la bourre! va falloir que je m'y mettes! :(


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3341720
Morpion co​smique
acarien à cirer
Posté le 29-07-2004 à 09:49:47  profilanswer
 

yulara a écrit :

t1 ch'uis à la bourre! va falloir que je m'y mettes! :(


 
Tranquille! Te précipites pas. Je suis sûr que seabee va nous filer 2 ou 3 jours de rab  ;) .

n°3341756
Ill Nino
Love
Posté le 29-07-2004 à 09:54:30  profilanswer
 

Mais c'est quoi l'enjeu pk vous etes si presses ???


---------------
Faut qu'on court comme des lions, des tigres et des ours!
n°3341764
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 29-07-2004 à 09:54:43  profilanswer
 
n°3341826
Morpion co​smique
acarien à cirer
Posté le 29-07-2004 à 10:01:56  profilanswer
 

ill nino a écrit :

Mais c'est quoi l'enjeu pk vous etes si presses ???


 
Les textes sont mis en compétition puis il y a des votes. Le gagnant se voit offrir par la compagnie seabee tour operator un voyage à Las Vegas all incl. : accueil à l'aéroport en limousine avec champgne inside bien sûr, hôtel 5* et plein de pépettes à claquer dans les casinos du coin. Je te conseille de pas traîner  ;) .

n°3341834
Ill Nino
Love
Posté le 29-07-2004 à 10:03:34  profilanswer
 

Morpion cosmique a écrit :

Les textes sont mis en compétition puis il y a des votes. Le gagnant se voit offrir par la compagnie seabee tour operator un voyage à Las Vegas all incl. : accueil à l'aéroport en limousine avec champgne inside bien sûr, hôtel 5* et plein de pépettes à claquer dans les casinos du coin. Je te conseille de pas traîner  ;) .

Ca tombe bien je cherche des vacances !!! :) Les potes sont livres avec ???


---------------
Faut qu'on court comme des lions, des tigres et des ours!
n°3341895
Marnie
Posté le 29-07-2004 à 10:15:13  profilanswer
 

michounette a écrit :

des vélos électriques mis à disposition gratuitement de tous les Parisiens.


Le rêve ! :love: Avec des petits chariots attachés pour transporter les courses [:intercalaire]


---------------
Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°3341910
Marnie
Posté le 29-07-2004 à 10:16:55  profilanswer
 

Infi888 a écrit :

C'est très bien comme d'habitude, même si je ne sais pourquoi, j'ai une préférence pour tes précédents essais.


C'est l'histoire ou le style que tu n'aimes pas ?
J'ai fait plus simple, pour que tout le monde comprenne, mais c'est aussi plus sec et un peu expédié :/


---------------
Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°3342101
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 29-07-2004 à 10:34:58  profilanswer
 

Grenouille Bleue - Sujet 5 :


 
Il a neigé hier, de gros flocons rageurs qui ont bloqué les routes et fermé les écoles. Lorsque j'étais enfant, c'était le genre de temps que j'adorais. Je pouvais rester des heures à jouer dans la neige avec les autres gamins du village.
 
"Ben alors, vas-y ! T'as les boules ? Tu te dégonfles ?"
"Ouais, il a les boules, les boules de neige !"
"Ah, c'est pour ça qu'il a pas de couilles ! Elles ont fondu !"
 
En temps ordinaire, ce genre de commentaire m'aurait fouetté jusqu'au sang. Je ne supportais pas qu'on mette en doute ma virilité, alors que je venais juste de réaliser que le truc que j'avais entre les jambes servait à autre chose qu'à faire pipi. Mais aujourd'hui, leurs paroles ne m'atteignaient pas. Rien ne pouvait plus m'affecter, alors que je contemplais la descente avec un détachement feint. Une fine couche de transpiration gelait sur mon visage en cristaux salés. La luge, dans mes mains, semblait peser des tonnes.
 
Comment en étais-je arrivé là ? Action ou Vérité, quel jeu ridicule... mais lorsque j'avais refusé de répondre au sujet de la jolie Sonia, je n'aurais jamais pensé que ces enfoirés choisiraient un gage aussi dangereux. Personne n'avait jamais osé descendre l'allée des Tertres en luge avant. La côte faisait tousser les voitures lorsqu'elles devaient la monter. Elle me faisait tousser alors que je devais la descendre.
 
Je mis la luge en position puis grimpais dessus. Une seule impulsion, et ce serait parti. Advienne que pourra ! Ce n'était pas si compliqué, finalement. Au pire, je me ferais quelques écorchures. Une petite impulsion, et je pourrais remporter ce jeu stupide haut la main. Ensuite, ce serait au tour de Nicolas d'avoir un gage, et on ne le raterait certainement pas.
 
Une impulsion, une seule. Ma botte s'enfonça dans la neige...
 
...et je me jetai de côté alors que la luge commençait à descendre la pente. Je me rétablis à temps pour la voir dévier de sa trajectoire et se retourner, avant de s'écraser contre un poteau de signalisation au bas de la pente enneigée. Je déglutis.
 
"D'accord. D'accord ! J'ai embrassé Sonia sous le petit préau. Voilà, ça vous va ?"
"Ah non, ça compte pas, tu aurais dû choisir vérité dès le début ! Maintenant, va falloir te trouver un autre gage !"
"Et mon poing dans la gueule ?"
 

Dehors, la neige continue à tomber. Je ne veux pas travailler demain.  
 
Je veux faire de la luge. Je veux revoir Sonia. Je veux mon enfance.

 
 


Message édité par Grenouille Bleue le 29-07-2004 à 10:35:39

---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°3342219
McBerd
BadgerBadgerBadger
Posté le 29-07-2004 à 10:46:43  profilanswer
 

Bon allez, une autre participation en forme de blague (attention c'est bateau)...
 

Sujet n°5 a écrit :

 
Mon nom c'est Antonio. Tout le monde m'appelle Tony, et ça me va bien.
Jusqu'à maintenant, j'ai fait des petits boulots, j'ai rendu des services, et j'ai été digne de confiance. La Famille me connait, et sait que je suis réglo. Elle a été réglo avec moi aussi, alors pas de raison d'arrêter de se faire confiance.
Aujourd'hui, on me demande de passer un vrai test pour être membre à part entière.
Aujourd'hui je vais tuer mon premier homme.
Et Al aussi. Al, c'est comme mon frère.
Son vrai prénom c'est Alfonso. Quand il était gamin, on l'appelait Alf, et il avait horreur de ça. Il a commencé à faire le coup de poing, et il a été vite redouté.
Alors il a continué pour la famille aussi, et on est resté potes. Lui, il était plutôt là pour impressionner les gens et taper un peu si nécessaire, mais il a jamais tué personne non plus.
Ils nous ont dit que c'étaient des traîtres à la Famille dont on allait s'occuper.
Ils nous ont emmenés dans un vieux dock, sur les quais. Un coin un peu à l'écart, à moitié en ruine. On est entré, et dans le hangar immense y'avait encore une petite pièce en préfabriqué, au fond. Les fenêtres avaient été remplacées par de contreplaqué.
Ils m'ont tendu un .45, avec un silencieux. Je l'ai regardé un moment. J'en avais déjà eu, bien sûr, mais quand on doit s'en servir c'est pas pareil.
Et puis ils m'ont fait signe d'y aller.
Je me suis avancé, et j'ai pensé très fort à la carrière qui m'attendait, au fait que je ne pourrais jamais faire vraiment partie de la Famille si je ne le faisais pas. Peu importe qui est là, il a une bonne raison de mourir et moi une bonne raison de vouloir le tuer.
J'ai ouvert la porte et j'ai vu une silhouette. Je me suis un peu approché, il était attaché à une chaise avec un baillon.
Et j'ai vu qui c'était. C'était Lucia, ma fiancée. Je me suis mis à trembler de tous mes membres. Puis à pleurer. j'ai essayé de lever mon arme, puis je l'ai laissé tomber. Je me suis approché d'elle, elle pleurait aussi, je l'ai détachée, et je lui ai dit que je préférais la voir vivante et moi mort que l'inverse, tant pis pour la famille.
Je suis ressorti avec elle, en lui tenant la main.



 
Et la fin alternative (j'espère que vous connaissez l'histoire, sinon elle est en page 10 sur le topic blagues dans une version un peu différente :D )
 

Spoiler :

Al n'était pas là. Il m'ont accueilli en souriant, m'ont dit de ne pas m'en faire, et m'ont demandé de partir avec elle. C'était un test.
J'ai eu des nouvelles de Al. Il a eu droit au même test. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que Domenica, la fiancée d'Al, l'avait trompé, et que lui le savait.
Il a essayé de lui vider le chargeur sur la figure, mais c'étaient des balles à blanc. Alors il l'a finie à coups de chaise.


Message édité par McBerd le 29-07-2004 à 10:50:22

---------------
http://www.badgerbadgerbadger.com/ | Lurkeur à temps partiel... |
n°3342995
tristanf
RIP Rostro
Posté le 29-07-2004 à 12:18:41  profilanswer
 

[:rofl]


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3343415
Profil sup​primé
Posté le 29-07-2004 à 13:27:08  answer
 

J'aime beaucoup la fin alternative, ça me fait penser au "Parrain", ou à "Casino" :d

n°3344489
Tigerlily
Posté le 29-07-2004 à 15:11:40  profilanswer
 

Après vous avoir longtemps tous lus, je me lance.

Citation :


Sujet 5 - Tigerlily
 
  La voix au bout du fil se voulait chaleureuse, pleine de compassion. En fait, elle dégoulinait de pitié.
-- Je suis désolé. Nous avons vraiment fait tout ce que nous avons pu. Mais les blessures étaient bien trop importantes. Son cerveau était déjà irremédiablement touché à son arrivée à l'hôpital.
Le chirurgien continua sur ce mode durant de longues minutes, mélangeant termes scientifiques et phrases de réconfort. Mais les mots n'atteignaient plus l'esprit de l'homme. Ils s'évaporaient quelque part entre le combiné de plastique noir et le pavillon de son oreille.  
-- Venez demain, d'accord? Plus rien ne presse à présent. Mais préparez votre épouse, elle aura besoin de vous, du soutien de votre famille.
 
  Il raccrocha en essayant de faire le moins de bruit possible. De reposer le combiné sur son socle sans qu'aucun son ne se fasse entendre.
Il la sentait dans son dos. Il n'avait pas besoin de lui faire face pour imaginer son visage dévoré d'angoisse, ses yeux cernés par une nuit sans sommeil. Une de ses mains était sans doute collée contre sa bouche. L'autre devait se balader nerveusement sur la table, il entendait le claquement régulier de ses ongles contre le plateau de bois.
-- Alors? fit-elle lorsqu'elle n'en pu plus d'attendre.
Il devait lui dire. Il fallait qu'il lui dise.
Mais il ne pouvait pas.
Comment pouvait-on annoncer à sa femme que son fils était mort? Que cet être qu'elle avait porté en elle, qu'elle avait élevé, nourri, aimé durant des années n'était plus qu'une carcasse vide, reliée à des moniteurs dans un trop grand lit d'hôpital?
C'était impossible.
-- Rien de neuf. Nous avons rendez-vous demain.
 
  Il aurait pu le lui dire lorsqu'ils s'étaient couchés. Il aurait pu le lui dire des centaines de fois lorsque, durant cette nuit, ils s'étaient frôlés de manière genée dans leur interminable absence de repos. Il aurait pu le lui dire au matin, lorsque le réveil avait brutalement retenti.  
Mais il ne l'avait pas fait.
 
  Le silence s'était fait pesant, dans la voiture. Son ventre contracté s'était encore resseré lorsqu'il avait coupé le moteur, sur le parking de l'hôpital. Une dernière fois, il avait cherché les mots, mais ne les avaient pas trouvés.
 
  Le chirurgien les avaient accueillis avec la même voix doucereuse qu'au téléphone. Les avaient installés avec soin, puis était retourné de son côté du bureau. Du côté où la souffrance n'existe plus vraiment.
-- La situation est donc... comme je vous l'ai décrite au téléphone. Maintenant, il faudrait que vous preniez une décision à propos du don d'organe, comme je vous l'ai dit, Monsieur.
Voir le visage de son épouse s'illuminer fut une douleur encore plus atroce que tout pour l'homme. Bien sur, elle n'avait pas compris. Elle n'avait aps encore abandonné l'espoir. Pourquoi l'aurait-elle fait? Elle ne savait pas que tout était fini.
-- Mais bien sur que nous sommes d'accord! s'écria-t-elle. Si une greffe peut le sauver, il faut tout faire!
Le chirurgien regarda la femme, surpris. Puis se retourna sur l'homme. Qui fondit en sanglot.
Une infime part de malheur traversa le rempart formé par le bureau. Dans la quiétude de sa blouse blanche, le chirurgien frissona. Pour une fois, le sale boulot allait être pour lui.


 
(Histoire malheureusement vraie.)

n°3344754
yulara
Byte Hunter
Posté le 29-07-2004 à 15:37:08  profilanswer
 

Sujet 5 - yulara a écrit :

David ne lâchait pas des yeux la pendule. Plus que deux minutes et la journée serait finie. Il commença à mettre de l’ordre dans les papiers qui traînaient sur son bureau. Un coup d’œil à l’horloge, plus qu’une minute… Il arrêta son ordinateur, éteignit son écran, rangea son portable qui de toute façon ne sonnait jamais…  
Voilà, une journée de plus terminée. Il bondit hors de sa chaise, pris son blouson et se dirigea vers l’ascenseur. Il souhaita une bonne soirée aux rares collègues encore présents. Bien sur, aucun ne lui répondit. Si David disparaissait, personne ici ne le remarquerait.
 
En sortant du bâtiment, il tourna machinalement à gauche et remonta la rue jusqu’à la gare. Il ne croisa que quelques exemplaires de la faune habituelle de cette heure tardive : des jeunes loups à cravate prêts à écraser quiconque se trouverait sur leur chemin pour parvenir à leurs fins, des fourmis travailleuses qui allaient prendre possession du territoire pour que tout brille comme un sou neuf le lendemain, et le traditionnel lot de chiens errants qui quémandaient un peu de nourriture.
 
Le quai de la gare n’était guère mieux. Seul deux néons marchaient encore. Enfin, marcher est un bien grand mot. Ils étaient en bout de course mais fournissaient tout de même deux îlots de lumière intermittente. Il n’y avait pas âme qui vive, David était le seul voyageur. Normal, personne de sensé ne prendrait le dernier train s’il n’y était pas obligé. Une voix inhumaine annonça que son train avait du retard. Rien de bien surprenant, c’était le même scénario un soir sur deux. Il fallait prendre son mal en patience, et prier pour ne pas rater les éventuelles correspondances.
 
Le train s’arrêta dans un crissement à la limite du supportable, et David se hissa tant bien que mal dans la voiture qui se trouvait devant lui. Il fut surpris de voir qu’il n’était pas seul, une jeune femme était assise en milieu de wagon. Sa présence irradiait le lieu. Elle était brune, la trentaine, le teint halé, les yeux clairs. David décida qu’ils étaient verts, il aimait les yeux verts. Il eut même l’impression qu’elle lui avait adressé un sourire. Ca ne pouvait pas être ça, les gens ne lui souriaient jamais, ils se moquaient de lui tout au plus. Le train démarra avec la souplesse d’une auto-tamponneuse, et le regard de David se perdit au travers de la fenêtre qui ne lui renvoyait que l’obscurité, aussi noire que ses idées.
 
Un bruit inhabituel de respiration saccadée le fit lentement sortir de sa torpeur. Ce ne pouvait être qu’elle. Pourquoi haletait-elle comme ça ? David aurait du se douter que, pour être dans ce train, il ne pouvait s’agir que d’une illuminée. Il allait replonger dans ses pensées lorsqu’il l’entendit appeler à l’aide. Peut-être faisait-elle un malaise ? Il s’extirpa de son fauteuil, et alla à sa rencontre.
 
Elle était agrippée à son siège, son visage était marqué par la souffrance. Il n’en crut pas ses yeux, elle était enceinte. Au milieu d’une grimace, elle réitéra sa demande. Le cerveau de David, d’habitude prompt à réfléchir, semblait être aux abonnés absents. On ne lui avait jamais dit ce qu’il fallait faire face à une femme ayant des contractions. Affolé, il chercha de l’aide autour de lui, mais il n’y avait personne. Son regard s’arrêta brusquement sur la poignée rouge. Le signal d’alarme. oui, c’était ça la solution, tirer le signal d’alarme.  
 
Il se précipita de toutes ses forces, les yeux rivés sur cette bouée de sauvetage. A bout de souffle, il tenta à plusieurs reprise de la toucher. Sans succès, la poignée restait hors d’atteinte. Atterré, il prit alors pleinement conscience de l’expression politiquement correcte qui le qualifiait : « personne de petite taille »…




Message édité par yulara le 29-07-2004 à 16:07:31

---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3344996
Marnie
Posté le 29-07-2004 à 16:08:11  profilanswer
 

Tigerlily a écrit :

Après vous avoir longtemps tous lus, je me lance.
...
(Histoire malheureusement vraie.)


Bienvenue :)
Et bravo :cry:


---------------
Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°3345118
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 29-07-2004 à 16:23:58  profilanswer
 
n°3345206
Tigerlily
Posté le 29-07-2004 à 16:33:08  profilanswer
 

Merci Gren'
Je sais mieux écrire dans le tragique que dans l'humour.  
 
Ca remue d'y repenser. Le papa dont il est question était pour moi un héros, mais ça, ça l'a brisé à jamais.
Savoir que la mort de son fils a pu sauver 4 autre enfants (par dons d'organe, qu'ils ont fini par accepter) n'y a rien fait, bien entendu.  
 
Bon... faudra un truc rigolo, hein, pour le prochain sujet?!?!

n°3347211
Profil sup​primé
Posté le 29-07-2004 à 20:52:01  answer
 

Et il a pas de portable ??? :fou:

n°3348313
Ill Nino
Love
Posté le 29-07-2004 à 23:07:58  profilanswer
 

Hihi


Message édité par Ill Nino le 26-08-2012 à 10:26:24
n°3348964
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 30-07-2004 à 00:25:48  profilanswer
 

Si vous me laissez un petit peu de temps, pas exemple jusqu'à la fin de la soirée de vendredi, ca m'arrangerais : Je suis en train de coucher sur le papier une nouvelle idée. :)

n°3349529
tristanf
RIP Rostro
Posté le 30-07-2004 à 02:17:25  profilanswer
 

+1 comme infi

n°3350052
Ill Nino
Love
Posté le 30-07-2004 à 08:44:49  profilanswer
 

Alors vous en pensez quoi de mon p'tit texte ??


---------------
Faut qu'on court comme des lions, des tigres et des ours!
n°3350451
yulara
Byte Hunter
Posté le 30-07-2004 à 10:11:41  profilanswer
 

michounette a écrit :

Et il a pas de portable ??? :fou:


si. mais il est paniqué et n'y pense pas.  
de plus comme son portable ne sonne jamais, c'est loin d'etre un reflexe pour lui que de l'utiliser... il ne fait pas partie des accrocs du mobile qui ne sont pas capable de ne pas repondre quand ça sonne ;)


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3351779
tazarkovsk​y
Posté le 30-07-2004 à 13:03:19  profilanswer
 

moi ça m'arrangerait qu'on cloture les textes dimanche soir car là j'ai trop de taff en ce moment :cry:

mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  14  15  16  ..  18  19  20  21  22  23

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
(ecriture d'un roman d'heroic-fantasy) Les Larmes du SpectreEcriture musicale et solfège !!!
ateliers d ecriture onlineécriture d'un roman d'héroïc-fantasy - tome 2
une plume et du papier...Chouette un nouveau spectacle du cirque Plume !
Question sur L'ECRITURE MUSICALE (oubien solfège un peu poussé)Ecriture d'un roman d'heroic fantasy
[sérieux] Ecriture y a t'il moyen de l'améliorer ?[ecriture] intro dissert
Plus de sujets relatifs à : [Topik écriture] Aiguisez-donc la plume, que l'on voie la prose.


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR