drasche | Finalement, valait mieux les balise [ citation ], ça met pas en italique (j'ai besoin de l'italique en plus )
Bon, jme jette à l'eau. Ceci est le premier chapitre d'une "alt fic" que j'ai entamée il y a... ouf.. bien ça. Une alt fic prend part dans un monde alternatif. J'ai découvert récemment que j'en avais écrit 2 tonnes (hein Urd? )
Une alt fic de quoi? La réponse à la fin
Chapitre I: Prologue a écrit :
9 septembre 2000, trois heures du matin.
Je suis terrifié. J'en ai pratiquement le poil qui se hérisse. J'ai rarement eu peur à ce point de toute ma vie. Sans doute plus encore que de mourir. Ce soir, j'ai fait une découverte qui m'a complètement secoué.
Je viens à peine de rentrer et je suis encore sous le coup des évènements de la soirée. Je suis installé aussi confortablement que possible dans mon fauteuil favori, en simili cuir noir. J'ai le dos tourné à la fenêtre et je regarde la pièce dans son ensemble, un peu dans le vide. Cette pièce est vaguement éclairée par la lune, laquelle semble comme perchée au sommet de l'immeuble qui émerge à l'horizon, face à la fenêtre.
Je réfléchis. Je savais que ces derniers temps, ces deux dernières années, quelque chose avait changé.
Pour commencer, ma croissance ne s'était pas arrêtée. A vingt-cinq ans, je mesurais un bon mètre quatre-vingt. Aujourd'hui, deux ans plus tard, je mesurais quinze centimètres de plus. Ensuite, j'ai maigri. J'avais autrefois un ventre bedonnant, à force de manger une nourriture trop riche, comme me le disait ma mère. Je n'ai pourtant pas changé de régime alimentaire, et le fait est là.
Qu'on ne me dise pas que le bowling m'a donné ce corps d'athlète. Ce serait complètement stupide. Non pas que je considère le bowling plus comme un hobby que comme un sport, comme le disent souvent la plupart des détracteurs du bowling, mais ce sport à lui seul n'est pas une justification suffisante.
Ce n'est pas encore tout. D'habitude, j'ai une expression de gros nounours gentil. Et pourtant, ce matin, en me regardant dans la glace, alors que je me brossais les dents, je réalisai une nouvelle fois à quel point mon visage était devenu... malléable, et capable de prendre n'importe quelle expression, faire n'importe quelle grimace, chose dont j'étais bien incapable quelques années plutôt. J'adore ça en fait. J'ai toujours aimé faire l'andouille, et cet instrument était une source intarissable de distraction, tant pour mes amis, pour mes collègues, que pour moi.
Ma mémoire s'est améliorée. Peut-être à cause de mon métier qui me demande de retenir beaucoup de choses, de faire attention à plein d'aspects de ce logiciel sur lequel je travaille. Je suis programmeur, et pourtant, j'ai l'impression de ressembler à un type d'un quelconque service marketing, tendance playboy.
Les filles? Non. De ce côté, pas de changement. Je suis plus sûr de moi qu'avant, mais j'ai toujours du mal à les fréquenter. Et pourtant j'adore ça. Je déteste les hommes, mais je suis incapable d'aligner une phrase correcte devant une femme.
Mais je m'égare... D'où vient-il? De quoi est-il fait? Et comment est-on arrivé à m'incruster cette chose dans mon bras? Je n'aurais jamais osé imaginer que quelqu'un maîtrisait une telle technologie. Comment avait-on trouvé le temps pour me greffer cette arme? Je ne dors pour ainsi dire jamais hors de chez moi, à part les fois où je participe à un LAN, mais c'est complètement fou. Penser qu'un de mes amis m'aurait fait une chose pareille? A exclure. Idem pour ma famille. Quel intérêt?
Mais oui! Je me souviens! Cela remonte à deux ans, le 18 septembre 1998. J'habitais encore chez mes parents et je suis resté un vendredi soir à Bruxelles pour participer à une soirée d'IRC, un visu comme ils disent. On avait pas mal arrosé la soirée et j'ai découvert cette délicieuse bière qu'est le Bourgogne des Flandres. Je m'en suis enfilé quelques verres.
Lorsque nous sommes sortis, nous nous sommes divisés en petits groupes, chacun de son côté, je devais aller dormir chez l'un d'entre eux pour retourner au petit matin. Puis il y a eu ce camion fou. Il a failli nous écraser. J'ai juste eu le temps de pousser quelqu'un sur le côté, puis j'ai ressenti une vive douleur à la poitrine et aux jambes, puis la tête, et... plus rien. Le noir total. J'ai cru que j'étais mort.
Je me souviens que je me suis réveillé à l'hôpital. Un masque à oxygène sur mon visage, et le corps garni de quelques tuyaux pour me maintenir en vie. Et surtout, le sempiternel bip de circonstance qui surveillait les battements de mon coeur.
Je savais alors que j'étais toujours en vie. Je ne pouvais pas bouger. Je n'en avais pas la force. Je ne pouvais voir où je me trouvais, mais c'était forcément à l'hôpital. Et ce bip, je le connaissais bien. Je l'avais entendu maintes fois à la télévision. De temps en temps, il se terminait même par un long bip continu, puis plus rien. La mort vous embrasse, et l'acte est terminé.
Ce jour-là aussi j'ai eu peur. Peur de mourir. Mais la mort ne semblait pas vouloir de moi, et ça tombait très bien, je n'en voulais pas non plus. J'étais déterminé à vivre.
Je ferme les yeux. Il faut que je me concentre, que je me rappelle les détails de cette nuit-là.
Ah oui! La piqûre. J'ai senti cette douleur, cette piqûre. De quoi, je l'ignorais. Mais au moins, je savais que je n'étais pas laissé à l'abandon dans un coin, en attendant que mon état s'améliore de lui-même. J'avais l'impression de sombrer, de me noyer au milieu d'un océan de mort. J'avais l'impression de voir cette lumière blanche dont on parle toujours lorsqu'on est près de la mort.
Mais je ne voulais pas mourir. Je voulais vivre, je me faisais déjà des plans pour l'avenir, j'imaginais le prochain visu, emménager à Bruxelles pour être plus près de mon boulot, et accessoirement ne plus entendre parler football tous les soirs car ce sport m'ennuyait depuis des années, m'acheter un nouveau PC avec mes premiers salaires...
La douleur diminuait. Elle était à la limite de l'insupportable jusque là. Sans doute quelque calmant devait-il faire son effet et me tenir isolé de cette tempête électrique qui régnait en maître sur mon système nerveux. J'avais la plus grande difficulté à bouger ne fusse qu'un seul doigt.
Je ne rêvais pas. La douleur diminuait vraiment. Je me sentais soudain soulagé. La force me revenait. J'émergeais de mon coma latent. Mes yeux s'ouvrirent enfin. J'étais apparemment seul, car je voyais toujours aussi flou. La douleur se dissipait. J'avais encore du mal à bouger le moindre membre, mais je sentais que mon état s'améliorait.
Depuis combien de temps étais-je là? Je n'aurais su le dire. Je n'avais même plus la notion du temps qui passe, et ma vision floue m'empêchait de voir si une horloge était présente sur le mur. Y avait-il des horloges dans les chambres d'hôpitaux? Je ne pensais pas. Et je n'avais pas compté les bips que j'entendais depuis que j'avais repris conscience. Il avait dû se passer une éternité.
Je trouvai la force de me redresser. Ma vue s'améliorait, petit à petit. J'avais un énorme mal de crâne et je voulus prendre ma tête entre mes mains, mais je ne pus y arriver. Trop de tuyaux étaient fixés à mes bras et ma poitrine, sans oublier ce masque à oxygène.
Mon état s'améliorait considérablement de minute en minute. Je guérissais à vue d'oeil. En fait, je ne voyais pas de blessure. J'avais encore mal, mais à l'intérieur.
J'avais l'impression d'avoir des côtes cassées car j'avais du mal à respirer, et je me rendis compte de la présence d'un épais bandage qui maintenait ces côtes bien en place.
C'est là que je me rendis pleinement compte de la situation. J'étais passé sous un camion, j'avais souffert mille douleurs avant de perdre conscience. La dernière image que j'aie mémorisé, c'était mes amis sur le côté, je n'avais même pas pris la peine de regarder le camion. Tout ce que j'avais eu en tête à ce moment, c'était de les écarter de la route, et j'ai été écrasé seul. Et puis je me trouvai là, dans cet hôpital. Et en une nuit peut-être, j'avais récupéré de blessures mortelles. Suffisamment graves pour me trouver dans un service d'urgences ou de soins intensifs.
Ma vue était alors presque nette. Je regardai autour de moi. Mes vêtements étaient là, dans un sale état, mais ils étaient tout de même là. Je réfléchis un instant. Je ne pouvais avoir récupéré de ces blessures comme ça, sur un claquement de doigt. Mais pour une raison qui m'échappait, c'était arrivé. Et je n'aimais pas l'idée qu'on allait en profiter pour me garder là et fouiller mes organes pour trouver la réponse. Pourquoi a-t-il récupéré de blessures graves en si peu de temps?
Il fallait que je m'en aille, et rapidement, et si possible, ne pas laisser de trace derrière moi. C'était un luxe que d'aller vérifier dans leurs fichiers si j'y étais présent. Je pouvais toujours vérifier la présence de mon portefeuille dans mon pantalon pour en être sûr, ou encore la fiche médicale qui devait être accrochée quelque part dans ma chambre, avec mon nom dessus, s'ils avaient suivi la procédure.
Lentement, méthodiquement, je retirai les aiguilles plantées dans mes bras une par une. Lorsque j'eu fini, je retirai le masque à oxygène. J'avais des pansements sur la tête. Il fallait que je les enlève si je voulais passer inaperçu. Mais pour cela, il fallait aussi que je file avant que quelqu'un ne s'aperçoive que le moniteur cardiaque ne surveillait plus rien du tout. Je ne m'en étais pas encore défait. D'un autre côté, mon activité musculaire présente devait accélérer mon rythme cardiaque et ils devaient alors également s'en apercevoir.
Je pris alors la décision de m'en défaire. Le moniteur afficha alors une ligne plate au bas de l'écran, et je coupai le courant rapidement pour que le bruit cesse enfin. Je m'habillai aussi rapidement que je le pus, tout en restant aussi précis que possible dans mes mouvements.
Je me rappelle que lorsque j'ai enfilé mon pantalon, j'ai senti la présence de mon portefeuille. Ils n'avaient donc pas pris mes papiers? Je regardai dans la chambre, et je trouvai la fiche médicale sur le mur, près de la porte. Il n'y avait pas de nom sur cette fiche. J'étais donc un inconnu pour eux. Pourquoi? Encore une question sans réponse.
Je fis l'inventaire de mes poches, tout me semblait en place. Je jetai un dernier coup d'oeil derrière moi pour vérifier que je n'avais rien laissé. Je tentai une sortie dans le couloir. Il faisait calme, bien calme pour un service où les blessés devaient être normalement sous surveillance constante. C'était évident. Je n'étais pas dans un service d'urgences.
Je cherchai la sortie des yeux, et lorsque j'eu trouvé le panneau, j'avisai celui indiquant les toilettes juste à côté. Il fallait d'abord que je sache quel genre de tête je pouvais bien avoir. Ca n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de pouvoir se regarder dans une glace le lendemain d'un rendez-vous intime avec un pare-chocs de camion.
Je me glissai discrètement dans les toilettes, et me regardai enfin dans le miroir. Mes cheveux étaient en pagaille complète. Tiens, j'avais oublié que mes cheveux avaient repris du volume depuis cet accident, j'étais pourtant bien parti pour une calvitie totale avant mes trente cinq ans.
Mon visage présentait quelques lignes rouges, des plaies qui s'étaient déjà refermées et qui cicatrisaient. Je n'osais imaginer dans quel état je devais me trouver juste après mon accident.
J'enlevai avec précaution les pansements que je portais à la tête. Il ne coulait pas de sang, mais les traces sur les pansements ne laissaient pas de doute, j'avais eu quelque plaie à la tête. Tout cela n'était pas encore bien nettoyé et j'en profitai alors pour me laver les cheveux, tant bien que mal.
Puis je réalisai autre chose. Mes vêtements. Ils étaient intacts. Froissés, mais intacts. Je commençais à me demander si j'avais bien eu un accident. J'ai pourtant ressenti ces douleurs. Je ne les rêvais pas. Autant de questions sans réponse...
Lorsque je fus satisfait de mon petit nettoyage, je m'essuyai avec les moyens à ma disposition: beaucoup de serviettes de papier. Pas question d'utiliser la soufflerie qui ne manquerait pas d'attirer les oreilles indiscrètes à cette heure avancée.
L'heure? Mais au fait, quelle heure était-il? Je n'avais même pas pensé regarder ma montre lorsque je l'avais remise à mon poignet. Il était 4h30. Bientôt le matin et les premiers trains pour Liège, pensais-je alors.
Ma grosse toilette finie, je vérifiai l'état des lieux avant de m'en aller, puis je me faufilai discrètement dehors, n'ayant rencontré que peu de gens sur mon passage, et il me fut facile de les éviter.
Et une fois dehors, je n'eus plus qu'à trouver un arrêt de bus afin de me situer (la société de transports ayant eu la bonne idée de mettre une carte de Bruxelles à chaque arrêt), et de trouver la gare la plus proche pour rentrer chez moi, ce qui se passa sans encombre.
Le temps de rentrer chez moi, j'étais remis d'aplomb, je me sentais en pleine forme, prêt à affronter le monde entier s'il le fallait, comme si rien n'était arrivé la veille. Quelle nuit!
Je notai d'ailleurs au passage, qu'aucun de ceux qui m'accompagnaient lorsque j'avais été écrasé, n'avaient pris la peine de me suivre à l'hôpital pour veiller sur moi. Il est vrai qu'on se rencontrait pour la première fois, mais nous avions un lourd passif en commun sur le channel sur lequel nous passions nos soirées à discuter de tout et de rien, lancer des débats plus ou moins intéressants, ou simplement délirer un bon coup sur le premier sujet venu.
J'avais sauvé la vie de l'un d'entre eux au risque de perdre la mienne, et je n'en avais reçu aucun témoignage de gratitude en retour. Cela m'avait un peu peiné, mais on m'avait prévenu que sur ce channel en particulier, les gens étaient assez individualistes pour ne pas se demander sérieusement ce que deviennent les absents. Ce n'était pas une vraie communauté, au sens où je me l'étais imaginé. Mais je m'égare.
Cette nuit, je veux dire, aujourd'hui, il est arrivé quelque chose qui justifiait mon état présent. Qui justifiait que deux voleurs à la petite semaine venaient de passer de vie à trépas par une seule pensée de ma part.
Ce soir, comme tous les vendredis soirs, je jouais tranquillement un match de bowling avec mes équipiers, et comme à chaque fois après le match, nous nous étions retrouvés dans notre propre bowling, à passer quelques heures à boire, manger des cacahouètes ou des cubes de fromage, et surtout, se raconter un énorme paquet de bonnes blagues, le plus difficile étant d'obtenir le crachoir afin de raconter la sienne, car chacun avait un stock de blagues à raconter, et tout le monde rivalisait d'ingéniosité pour obtenir les plus gros fous rires.
Nul doute que nous ne serons jamais départagés, tant l'ambiance et la bonne humeur qui règne parmi nous, ne peut qu'inciter à apprécier toute blague racontée lors de nos joutes de quatrième tiers-temps (les matches de bowling se disputant en trois tiers-temps). Ah, j'oubliais une chose, comme à chaque match, nous avons perdu. Du moins presque chaque match. Mais cela n'a aucune importance. Nous sommes là pour nous amuser avant tout.
Il devait être au moins deux heures du matin lorsque j'ai quitté le bowling, et comme à mon habitude, je suis reparti chez moi à pieds, vu que je n'habite pas très loin. Et c'est en prenant une rue un peu étroite et déserte que j'ai rencontré deux types un peu louches.
Ils en voulaient à mon argent naturellement. J'aurais pu leur donner mon portefeuille sans faire d'histoire mais je n'en avais aucune envie. Je me suis même mis à les narguer, sûr que j'étais qu'ils allaient déguster s'ils restaient là avec leur couteau. Mais les choses ne devaient pas se passer comme cela, car l'un d'entre eux exhiba un revolver.
J'écarquillai les yeux. La mort était à nouveau en face de moi. Intérieurement, je rageais. J'aurais voulu leur montrer de quoi j'étais capable. Je tendis ma main droite, pour tenter vainement de barrer le passage aux balles qui m'étaient destinées. Le voyou me prit en joue. Deux détonations retentirent. J'avais fermé les yeux.
J'entendis les voyous s'écrouler sur le sol, comme frappés par une force inconnue. Lorsque j'ouvris les yeux, je vis les deux énergumènes étendus sur le sol. Leurs corps avaient été transpercés et un trou béant avait pris la place de leur coeur.
Quant à moi, je ne sentais plus mon avant-bras droit. Et pour cause. Il était déchiqueté. Un canon fumant en émergeait à la place des os. Un canon dont la base était inhabituelle, on aurait dit la forme de muscles d'un avant-bras, justement.
Je reconnus immédiatement ce canon. C'était le psychogun, l'arme psychique de Cobra, un héros de manga. Ce canon venait tout juste de tuer les deux individus qui menaçaient ma vie. Ou plutôt, j'ai pensé à les tuer et le psychogun a fait feu.
J'eus beaucoup de mal à me remettre de ma surprise. Mais il fallait que je rentre chez moi tout en cachant cet engin de mort. Pour cela, avec ma seule main gauche pour m'aider, je retournai la manche droite de ma veste à l'intérieur de celle-ci, me faisant passer pour un manchot, et je rentrai chez moi sans encombre.
Et me voici à refaire le point de deux années d'évènements qui me semblent bizarres. Et je suis tellement concentré sur le sujet que la réponse vient d'elle-même, comme lorsque mon instinct me prévient parfois d'un danger ou d'un choix à faire, une réponse étrange. Quelque chose, dans mon corps, a écouté mes envies latentes et a exaucé les plus fortes d'entre elles.
Ceci amenait une nouvelle question. Qu'est-ce que ce quelque chose? La réponse dépassa tout ce que je pouvais imaginer. Des nanorobots. Une nuée de nanorobots, installés dans mon organisme et qui travaillent tels une fourmilière pour obéir à leur reine. A moi. Et au cours de cet intriguant dialogue, je sus la vérité, toute la vérité.
Ils m'avaient été injectés la nuit de mon accident, alors que j'allais rendre l'âme, et une fois dans mon organisme, ils exécutèrent leur programme principal: m'obéir. Je voulais vivre, alors ils se sont mis en devoir de me guérir, de désinfecter et cicatriser mes plaies, ressouder et renforcer mon ossature. C'est en définitive à eux que je devais ma miraculeuse guérison.
Ils ne se sont évidemment pas arrêtés là. Ils se sont mis à éliminer mes surplus de graisses, ils ont réactivé ma thyroïde pour me faire grandir. Ils avaient fait de moi celui que je voulais être: un homme plutôt athlétique et fort physiquement. Et cette arme sur mon bras droit? Cette arme s'appelle psychogun, à cause de l'énergie dans laquelle elle puise pour faire feu.
J'avais effectivement senti un impact au niveau mental, une très légère baisse de concentration. Le psychogun intègre également un système d'amplification donnant au rayon d'énergie psychique une puissance phénoménale.
Le psychogun est si efficace que le rayon peut même dévier. Il peut également toucher une cible invisible, car il suffit au tireur de sentir sa cible, il n'a nul besoin de la voir.
Je possède l'arme la plus efficace qui soit, des capacités physiques quasi surhumaines, et sans fausse modestie, une grande intelligence. Au fond, il ne manque qu'une petite chose. Les nanorobots m'entendirent. Je le constatai le lendemain matin à mon réveil.
Mon bras droit estt de nouveau complet, comme s'il ne lui était rien arrivé. Les nanorobots avaient passé à la nuit à le reconstruire. Le résultat est impressionnant.
Mais quid de mon bras, mon vrai bras fait de chair et d'os? Je ne me posais même plus la question. J'avais rêvé toute mon existence d'émerger de la masse et de faire quelque chose d'intéressant de mon existence. La voie était toute tracée. Il ne me reste plus qu'à l'emprunter.
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