"Vue cavalière" de Wallace Stegner

Joe, un retraité californien ex-agent littéraire quasi septuagénaire, marié à la douce et fine Ruth, après la réception d'une carte postale revient sur sa vie et s'interroge sur les choix qu'il a faits.
Un roman dont le thème porte sur ce qu'est une "vie réussie" et ce qu'implique un long mariage heureux. C'est intelligent, bourré d'humour et d'autodérision, de douceur et de mélancolie.
L'intrigue est assez simple, tournant autour de la relecture des mémoires d'un voyage fait 20 ans auparavant. C'est très beau sans être mièvre. Un très bon livre d'un grand auteur US.

"Vue cavalière" de Wallace Stegner
 
Joe, un retraité californien ex-agent littéraire quasi septuagénaire, marié à la douce et fine Ruth, après la réception d'une carte postale revient sur sa vie et s'interroge sur les choix qu'il a faits.
Un roman dont le thème porte sur ce qu'est une "vie réussie" et ce qu'implique un long mariage heureux. C'est intelligent, bourré d'humour et d'autodérision, de douceur et de mélancolie.  
L'intrigue est assez simple, tournant autour de la relecture des mémoires d'un voyage fait 20 ans auparavant. C'est très beau sans être mièvre. Un très bon livre d'un grand auteur US.

Le nouveau Lazlo Krasznahorkai, "Le Baron Wenckheim est de retour", est sorti il y a 10 jours chez Cambaroukis. Je sais que l'on est quelques amateurs ici.

Le Baron Wenckheim sentant sa fin approchée, décide de revenir (ruiné) dans son village natal de Hongrie après avoir passé la majeure partie de sa vie en Argentine en espérant retrouver le bohneur de ses jeunes années.
Condidéré comme son opus magnum par son auteur, je valide.
On retrouve tous les thémes des livres précédents de l'auteur avec comme toujours l'apocalyspe en toile de fond. Ce livre est aussi un aboutisement de son style. Flux de conscience, ruptures diverses et experimentales de la narration, tout s'enchaîne avec une fludité exceptionnelle sans jamais nous perdre. On dévore le livre.
Dans les différentes critiques dithyrambiques que j'ai pu lire, on retrouve souvent le terme de symphonie littéraire. C'est un véritable plaisir à lire, avec beaucoup d'humour. On passe aisément de l'écoeurement au rire franc. Un livre eblouissant. Jetez vous dessus.

 
Les personnages sont tous [ léger spoiler, pas trop grave mais je préfère prevenir]

Edit : je ne savais pas qu'il était médecin.  

J'ai lu "Voyage au bout de la nuit" et "Mort à crédit", avant de savoir réellement quel genre de personnage Céline était.
C'est noir, déprimant, abrupte. Comme l'auteur, en fait.
 
"Controversé" : qu'en de si jolis mots ces choses-là sont dites.

Et maintenant pour quelque chose de complètement différent : je suis dans le troisième tome de la trilogie du Problème à trois corps, de Liu Cixin.
 
Quand j'en parle autour de moi, je m'aperçois que je dois être le dernier à découvrir ces bouquins.  
Mais bon, à tout hasard : je recommande extrêmement chaudement. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de l'aussi bonne SF. C'est Hyperion-tiers à mes yeux.
 
Ah, et ne lisez surtout pas le quatrième de couverture pour savoir de quoi ça parle, la personne qui les a écrit est assez étrangère au concept de divulgâchis.
 
À la place, je propose ceci : l'histoire se passe à la fois durant la Chine de la révolution culturelle, dans les années 60, et à l'époque moderne.
Et dans l'époque moderne, des physiciens théoristes commencent à se suicider. Avec des lettres de suicide qui disent que, en substance : "la physique n'existe pas".

J'ai lu "Voyage au bout de la nuit" et "Mort à crédit", avant de savoir réellement quel genre de personnage Céline était.
C'est noir, déprimant, abrupte. Comme l'auteur, en fait.
 
"Controversé" : qu'en de si jolis mots ces choses-là sont dites.

J'ai terminé La saga des émigrants (I) de Vilhelm Moberg. D'après wikipedia il existe différents découpages de l'œuvre : quatre romans à l'origine, 8/2/5 livres en français selon l'éditeur.
La 4e de couv est pas mal :

La première page du livre indique humblement que La saga des émigrants a été élu meilleur roman suédois du siècle par les Suédois, rien que ça.

Ça m'a bien plu. Il ne se passe pas grand chose : comme son nom l'indique ce premier tome détaille surtout ce qui se passe Au pays (= avant le départ), de manière assez froide, assez détachée. Ce n'est pas vraiment un reproche, mais la narration se fait vraiment "de loin" : on écoute l'histoire de tous ces gens sans vraiment jamais s'identifier à eux. Pas de grands sentiments, tout est raconté sans emphase. Je n'irai pas jusque dire que c'est une façon très nordique de raconter les histoires, je n'y connais rien.

Je lirai les suites avec plaisir. Je le recommande, c'est vite lu et d'occasion il ne coûte rien (le poche a fait l'objet d'un tirage gratuit "1 acheté pour 2 offerts", donc on en trouve pas mal. Il faudra acheter les suites par contre. )

L'un de vous aurait-il lu le roman de Lima Baretto, Triste Fim de Policarpo Quaresma (Sous la bannière étoilée de la Croix du Sud en VF chez l'Harmattan) ?
J'aurais aimé un retour avant de me décider à le lire ou pas.
A+,

Ah putain, j'ai détesté ce truc. Je ne sais pas comment je suis parvenu au bout. J'ai rarement eu affaire à d'aussi plats personnages.
On est vraiment tous des lecteurs différents

T'as aimé ? Un CR ?
Est ce que ça vaut le coup que je m'y remette ?

 
Je pense que tu peux trouver sans difficulté des tonnes de Cr sur ce livre    
Mais si tu n'as pas aimé, laisse tomber.
 
Tu peux essayer toutefois la trilogie allemande "D'un château l'autre", "Nord" et "Rigodon". Les 2 premiers sont ceux que je préfére chez lui.
"Voyage au bout de la nuit" est un peu à part chez Celine au niveau de la forme. La forme definitive apparaît à la fin de "Mort à Crédit".

 
Lu il y a quelques années en français. J'avais beaucoup aimé. Un personnage principal pouvant faire penser à Don Quichotte. Beaucoup d'ironie, interessant historiquement (pour moi qui n'y connaissais rien au Brésil, dont les proto-favelas) et je me rapelle d'un livre proposant une analyse fine sur le partriotisme versus l'amour de son pays.

Coïncidence un peu macabre, j'ai fini cette semaine Here Comes Everybody - The Story of The Pogues par James Fearnley. Fearnley voulait être romancier et y renoncera en intégrant les Nipple Erectors qui deviendront Pogue Mahone puis Pogues tout court. Multi-instrumentiste, il sera l'accordéoniste du groupe. Le livre parcourt les années 1980-1991, des tâtonnements punks des débuts, avant le virage racines irlandaises jusqu'à la tournée japonaise où le groupe décidera de virer Shane McGowan dans un ras-le-bol général. Très bon livre je recommande.
 
Voilà, RIP Shane McGowan, un ivrogne incurable, un immense songwriter et un vrai connard.
 
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louis-ferdinand céline - interview :
https://www.youtube.com/watch?v=4hjtjZYXXic
 
Un reportage intéressant sur cet écrivain controversé.  
Perso j'ai commencé "Voyage au bout de la nuit", mais je n'ai pas pu terminer. Pas accroché du tout.
 
Et vous ?
 
Edit : je ne savais pas qu'il était médecin.  

 
J'ai lu "Voyage au bout de la nuit" car Céline c'est l'écrivain préféré de mon écrivain préféré, le style a fini par me lasser je ne l'ai pas terminé non plus.
 
Sans transition aucune je voulais savoir si certain d'entre vous ont lu le dernier Bret Easton Ellis "Les éclats" vous en avez pensé quoi ?  

 
J'ai lu "Voyage au bout de la nuit" car Céline c'est l'écrivain préféré de mon écrivain préféré, le style a fini par me lasser je ne l'ai pas terminé non plus.
 
Sans transition aucune je voulais savoir si certain d'entre vous ont lu le dernier Bret Easton Ellis "Les éclats" vous en avez pensé quoi ?  

Les éclats de Bret Easton Ellis. Je suis un grand fan de BEE, j’ai aimé l’essentiel de ses livres avec une petite préférence pour les 300 premières pages hallucinatoires de Glamorama et le fantastique Lunar Park. Malgré tout, on l’avait laissé en petite forme dans Suite(s) Impériales, c’est donc impatient mais inquiet que je me suis lancé dans ces 616 pages.
 
On pourrait confondre Bret (l’auteur) et Bret (le principal protagoniste du roman), même prénom, même milieu (ici l’école privée pour gosses de riches), mêmes penchants (drogues, musique, bisexualité) mais dans un environnement qui lui est bien fictionnel (le LA des 80’s) et évidemment, on est chez BEE quand même, violent. Le livre est, comme souvent chez lui,  empreint de paranoïa et l’atmosphère est sombre malgré le soleil, les drogues, les sourires et les Wayfarer de rigueur. La bande son ravira les nostalgiques du début des 80’s (s’il y en a ) multipliant les références ultra connues ou pas, mais toujours dans le ton, ambivalent. On oscille entre l’euphorie de la dernière année au lycée et l’angoisse du passage à l’âge adulte, entre l’insouciance de ces sales gosses à qui tout est dû (les belles voitures, les fêtes, l’avenir lumineux) à l’angoisse paranoïaque entre faux semblant et disparitions diverses.
 
J’ai trouvé ça assez fascinant même s’il y a un petit creux dans le 2ème tiers.

Triste tigre de Neige Sinno
 
gulp    
 
Une critique brillante du Lolita de Nabokov. Qui pointe la singularité du point de vue choisi, celui du pédophile. Je me suis moi-même toujours demandé ce que ressent une femme à lecture de Lolita.
 
Le reste, le témoignage de l'histoire personnelle de Neige Sinno, difficile d'en parler. Il faut le lire.

Je pense que tu peux trouver sans difficulté des tonnes de Cr sur ce livre
Mais si tu n'as pas aimé, laisse tomber.

Tu peux essayer toutefois la trilogie allemande "D'un château l'autre", "Nord" et "Rigodon". Les 2 premiers sont ceux que je préfére chez lui.
"Voyage au bout de la nuit" est un peu à part chez Celine au niveau de la forme. La forme definitive apparaît à la fin de "Mort à Crédit".

Une critique brillante du Lolita de Nabokov. Qui pointe la singularité du point de vue choisi, celui du pédophile. Je me suis moi-même toujours demandé ce que ressent une femme à lecture de Lolita.

 
Pourquoi ?

"Le liseur" de Bernhard Schlink
 
Le 1er succès mondial de Schlink : A la fin des années 50, Michael, collégien allemand de 15 ans vit un 1er amour avec une inconnue plus âgée. Un amour tumultueux qui va marquer sa vie.
L'intrigue, très belle, permet à Schlink de parler de la face sombre de l'histoire allemande avec laquelle différentes générations doivent malgré tout tâcher de se comprendre et s'aimer.
Tout est amené de façon subtile et en évitant le simple manichéisme mais vise a s'interroger sur la façon dont on peut vivre un destin lié irrémédiablement au nazisme. C'est vraiment très fort.