Reprise du message précédent :
En théâtre facile à lire et vraiment bien, y a Knock.

Pour moi aussi il y a toujours avec Molière le gros tampon "ECOLE" imprimé dessus
Mais j'en avais relu bien plus tard et ça passait beaucoup mieux, sans être aussi prenant qu'un Macbeth ou Roméo quand même.
 
Il y a des pièces genre Le Cid que j'ai jamais lu mais que j'ai écouté comme un livre audio d'une version jouée sur scène sur YT, ça passe super.
 
Et les alexandrins c'est tellement classe quand même  
"Hélas! je vois trop bien qu'il faut, quoi que je fasse,
Mourir, ou de douleur ou de la main d'Horace"  

Je pense en effet que le théâtre c'est quand même mieux à regarder. Mais bon entre Molière ou Shakespeare, y'a quand même pas photo.

Sophocle c'est le maître et Antigone c'est une tuerie.

J'allais pas mal à la comédie française il y a quelques années, on se faisait des sorties avec des potes sur les places apacher.
J'aime beaucoup le théâtre mais il y a quand même peu de pièces que je relis avec plaisir. La plupart du temps c'est parce que je les ai vues jouer plusieurs fois et que j'ai toujours la diction en tête

Mon seul bon souvenir de Molière en virée théâtrale avec le collège, c'était déjà les décolletés.

Tu parles des Bonnes ? C'est en effet assez particulier !  

Je n'ai jamais vu une pièce de Racine vraiment super bien jouée, c'est toujours mieux dans ma tête quand je le lis. Je profite bien mieux du plaisir de l'écriture (qui est incroyable). Pour moi c'est une oeuvre qui relève plus de la poésie que du théâtre, d'ailleurs il n'y a presque aucune didascalie, sur scène c'est généralement deux, trois personnes qui se parlent... la présence physique des acteurs n'apporte pas grand chose. Mais bon, j'ai quand même pris une place pour Andromaque à l'Odéon    
 

+1

Nan, Cendrillon de Pommerat, j'en avais jamais entendu parler, et WTF.  
 

 
J'ai la phobie du théâtre, j'y vais peut-être une fois tous les dix ans, mais j'aime bien lire quand c'est en vers oumpapipapapa oumpapipapapoum Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades, les ministres intègres, mon lion superbe et généreux, tout ça quoi

Thomas Bernhard > all

Kafka sur le rivage.

Je suis mitigé. J'ai abandonné pendant 1 semaine puis je lui ai redonné  une chance car les 250 premières pages ont été une purge.

Y'a des excellents personnages comme Nakata, Hoshino. Y'a des personnages moins marquants comme Kafka, Sakura.

Tout est lisse pour Kafka, tout va très bien pour lui.

Et de l'autre un personnage énorme comme Nakata, on a envie d'être son pote ! Hoshino m'a bien fait rire.

Des interrogations évidemment

L'intrigue n'est pas bien ficelée. J'ai eu l'impression par moment qu'il a  pris un magnétophone puis a sorti tout ce qu'il avait d'imaginaire, comme si je faisais pareil avec mon smartphone devant ma fenêtre  

C'est correcte, ça se lit, il y a des thémes vraiment intéressants comme la musique, la solitude, la peinture. J'ai préféré largement les chapitres avec Nakata, que Kafka (sauf dans la cabane, vraiment bien).

J'ai manqué d'émotions, c'est peut être le gros problème

GROS SPOILERS

C'est pénible ne de ressentir aucunes emotions.

Bah ça arrive de ne pas accrocher, tant pis  

J'approche de la fin de l'Enragé, de Chalandon, c'est le premier de lui que je lis.
 
L'histoire d'un jeune enfermé dans une colonie pénitentiaire, en fait un bagne pour enfants. C'est loin des sujets jackpot aujourd'hui (obligé de le constater), et l'on découvre avec stupeur la violence de notre société française il y a moins de 100 ans. Le livre m'a fait m'interroger : comment une société qui est si douce avec les enfants, les délinquants, peut produire une telle violence aujourd'hui. On est passé d'un extrême à l'autre.
 
J'ai beaucoup aimé le début, cette plongée dans un enfer carcéral inhumain... la suite m'a moins convaincu. J'ai trouvé l'intrigue assez tirée par les cheveux, même si l'intervention d'un certain poète dans ce drame est véridique (j'y ai pas cru dans le bouquin).
Je reproche surtout Chalandon d'en faire souvent des tonnes, de rechercher la larme    
 
"Et puis Loiseau m'a aidé. Moi les poings, lui l'esquive. Je hurlais, il chuchotait. Lui l'ombre, moi la lumière. Nous ne devions rien. Mais à sa manière, chacun protégeait l'autre. Une alliance de survie. Presque une amitié."
J'ai beaucoup de mal avec ces phrases courtes, sentencieuses.
Un roman sympathique, qui fait en trop à mon goût, et dont les retours extraordinaires me laissent sceptique...

Kafka sur le rivage, une des rares lectures abandonnées dans ma vie de lecteur. Quelques scènes et idées intéressante, mais beaucoup d'ennui aussi. Avec un fil conducteur... ah ben non pas vraiment de fil.  
Et même constat que Dora Doralina, pas vraiment d'empathie pour les personnages.

Pour moi c'est un rêve qui déroule et faut que ça accroche pour se laisser porter. Je comprends tout à fait que ça n'accroche pas.

Je considère que c'est le meilleur livre de l'auteur, dont j'ai quasiment tout lu, sauf les toute dernières productions.
A+,

J'avais beaucoup aimé Kafka sur le rivage aussi. A une époque c'était un peu le livre qu'il fallait avoir lu sur le topic  

Quand on eut mangé le dernier chien de Justine Niogret.  
 
Le récit imaginaire d'une véritable expédition scientifique qui a eu lieu en Antarctique en 1912/1913. Trois hommes partis pour une exploration de 1000 km aller-retour, en traineau et à ski. Ça ne s'est pas très bien passé. Imaginaire car les faits sont réels mais l'autrice a imaginé les dialogues, les détails, les pensées du narrateur, etc...
 
J'ai bien aimé, le style colle bien à l'ambiance glaciale, c'est simple mais ça prend aux tripes, le silence, l'ambiance, le blanc, le vent puis les cadavres vivants qui deviennent ces hommes. Puis ça instruit, tu files sur Wikipedia pour en savoir plus ensuite car le livre s’embarrasse peu du contexte et des détails historique, mais c'est pas un mal.
 

 
Justine Niogret !    
 
J'avais adoré ses Chien du Heaume et Mordre le Bouclier, même si j'avais eu du mal à me faire à son style.
 
Puis j'avais lâché et n'ai plus rien lu d'elle.
 
Merci d'en avoir parlé !    
 
Son nouveau roman me tente bien, vu le pitch.
 
Pour l'instant, je lis ceci :
 

 
Pitch : Roland est mort. Les sapeurs pompiers l'ont retrouvé la tête dans la gamelle du chien. Ils viennent enlever le corps et se débarrassent du caniche en le confiant à son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul.
Roland est mort depuis une semaine. Son voisin ne le connaissait pas vraiment, mais il aurait dû s’en douter : il n’entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur.
Il écope du chien puis de l'urne contenant les cendres du défunt. Que faire de ce lourd héritage chargé de poils et de céramique ?
Le voisin va tout tenter pour s'en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ?
 
J'aime le style de l'auteur, sans fioritures, fluide et bourré de petites anecdotes qui font parfois sourire.
 
Mais juste que c'est lent, lent. Impression que ça n'avance pas. J'en suis au chapitre 19, le livre n'est pas bien gros (182p) mais la pose des pierres composant le mur du récit fait qu'il m'est impossible de lire d'une traite. Alors je lis quelques chapitres et je ferme.
 
Mais je tiens bon car j'ai vraiment envie de connaître où l'auteur veut en venir.

Emmanuel Le Roy Ladurie est mort hier à 94 ans, au moment  où je tournais la dernière page de "Montaillou, village occitan de 1294 à 1324", ça fait bizarre

Je viens de recevoir Pétersbourg. Ça a intérêt à être bien, sinon j'irai crever ses peuneus à Randall.

De mon côté, j'ai commencé Le baron Wenckheim est de retour de Krasznahorkai, et j'adhère pour l'instant
 
Un big up à notre ami ZeWalrus pour la découverte!

De Biely ? C'est excellent. Si tu lis le russe, tu as aussi Котик Летаев mais il parait que ça passe mal la traduction.
A+,

Je viens de commencer l'unité 20 à Duolingo (donc non) (mais un jour)

Tain mais t'en fais combien d'heures par jour !?

Je suis 655 jours de jap et j'en suis à l'unité 12

Je suis dessus depuis fin septembre, quasiment tous les jours, mais j'en avais déjà fait donc je lisais déjà le cyrillique, j'ai pas démarré à l'unité 1 et j'ai pu court-circuiter des étapes dans plusieurs unités. En plus j'avais déjà de la grammaire et du vocabulaire derrière donc c'était très facile, au moins au début. Là je souffre un peu plus, si je voulais vraiment progresser, il faudrait que je fasse un break et que j'aille apprendre des vrais trucs.

(On peut passer sur le topic polyglottes si la discussion se poursuit pour pas faire trop de HS.)

 
 
J'ai pas de voiture ni de vélo  
 

Krasznahorkai, c'est le bien ! Moi, j'attends qu'il sorte en poche pour le lire enfin.  

Moi aussi, parce que la médiathèque n'a pas souhaité l'acheter. Pff.
 
J'ai lu Sans consentement de Jon Krakauer. Le titre n'est pas une traduction et c'est dommage parce que l'original est plus clair mais sans doute moins vendeur en France : Missoula. Rape and the Justice System in a College Town. Il s'agit d'une enquête sur un grand nombre de viols autour de l'université de Missoula, patrie d'une équipe de football américain très populaire, dans les années 2010 et suivantes.
Sans surprise c'est une lecture difficile (surtout quand on a un souci avec l'injustice), sans surprise c'est une lecture passionnante (j'aime bien Krakauer). Tout est absolument terrifiant (le mot est fort mais tout à fait adapté je pense) : le nombre de femmes violées, le comportement des gens face à ces viols (femmes comprises, "gauche" — ok il n'y a pas de gauche aux EU — comprise, tout le monde, vraiment), l'impunité des joueurs de foot, les refus de plaintes de la police, les rejets des affaires de la part des procureurs (par exemple plusieurs affaires avec des aveux du violeur ont été classées par le procureur pour manque de preuves, lol), les verdicts, and so on. C'est presque inimaginable honnêtement. La culture du viol à son apogée.  
Au détour d'un chapitre on apprend également quelques trucs sur le viol, l'auteur mentionne des études tout aussi terrifiantes ; on a beau être préparé et connaître un minimum le sujet, on est pas forcément prêt (par exemple j'ignorais que ~85% des viols sont commis par des gens proches de la victime, ce qui peut sembler à la fois logique et étrange, ou que les violeurs sont très récidivistes). Étude sur 2000 étudiants du campus de Boston, 6,4% de violeurs, majoritairement récidivistes (avec une moyenne de 6 viols par personne) ; témoignages de violeurs ; il y a beaucoup de choses dans ce livre...
...et aussi des choses un peu moins intéressantes de mon point de vue. Les longues retranscriptions d'audiences sont longues /noshit, et la critique du système américain (plutôt complexe d'après le peu que j'ai pu comprendre ), passionnante au début, fatigue un peu au bout de 500 pages. Les carrières des uns et des autres (avocats et procureurs en particulier) sont passées en revue afin d'essayer de comprendre leurs points de vue, c'est intéressant mais long, encore une fois.  
Petit point négatif également, j'ai eu du mal à suivre la chronologie des événements. Les affaires se mélangent, on ne sait plus très bien qui a violé qui à quel moment, d'autant qu'il y a vraiment beaucoup de gens impliqués dans ces affaires (une liste de 8 pages à la fin du livre reprend l'ensemble des protagonistes, pour ceux qui ont le courage de faire les allers retours.)
Un livre passionnant que je recommande pour les gens qui aiment les enquêtes et que le sujet n'effraie pas.

Pas mon sujet de prédilection mais je suis sur la fin d'Into the wild
Tu conseillerais quoi d'autre de l'auteur à part ces deux là ?

Tragédie à l'Everest est dingue, j'avais adoré !
J'ai acheté Sur ordre de Dieu suite à une recommandation ici (tu peux faire une recherche), mais je ne l'ai pas encore lu.

Ok je note le 1er    
Le second je viens de vérifier et j'ai vu la série TV cette année (que j'ai adoré), du coup c'est un peu trop frais dans mon esprit pour que je me lance dans sa lecture

Terminé Le Banni de Selma Lagerlof, surtout connue pour les aventures de Nils Holgersson, là c'est une autre ambiance :
On est en Suède période Grande Guerre, l'histoire commence avec un gars qui rentre chez ses parents après une saison de pêche. Mais la rumeur se répand qu'il y a eu naufrage du bateau et que les survivants en sont venus à manger de la chair humaine pour tenir ... gros malaise dans cette petite société rurale, comment on cohabite au quotidien avec quelqu'un qui a brisé un des plus vieux tabous de l'humanité ? sa fé réfléchir et on suit le calvaire de ce jeune homme pour se faire accepter, essayer de se racheter. Des séquences s'enchaînent avec d'autres personnages et péripéties assez originales, le tout dans une écriture très simple avec juste ce qu'il faut de sensibilité retenue, très nordique je trouve. Un tout petit soupçon de fantastique très nordique aussi.
La fin a un côté gentillet, presque trop, mais ça reste assez sobre et touchant.

 
Une belle lecture, c'est assez court et c'est bien.

Du Biely et le Baron de Lazlo sur la même page     Content, je suis.
En attendant de voir un jour ici l'oublié mais grand Sigismund Krzyzanowski.
 

 
Kotik Letaïev, réédité il ya peu chez nous. Vu le type de livre, on perd forcément beaucoup. Mais on arrive tout de même à avoir des sensations.
Sinon, je le réécris, mais "La colombe d'argent" du même auteur est top aussi. Livre rural russe fievreux avec le décor qui est un acteur.

Tu nous en donneras des nouvelles.

J'avais bien aimé aussi, dévoré cet été (en anglais) alors que je ne suis pas forcément fasciné par le sujet et que je lis rarement en anglais.

C'est efficace ce genre d' appli ?

 
Réponse sur le topic idoine : https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t69662238

Le baron de Laszlo Krasznahorkai,  quand j'ai lu ce passage :
 

 
J'étais là :    
 
J'ai hâte de voir la suite dès demain matin  

"Vue cavalière" de Wallace Stegner
 
Joe, un retraité californien ex-agent littéraire quasi septuagénaire, marié à la douce et fine Ruth, après la réception d'une carte postale revient sur sa vie et s'interroge sur les choix qu'il a faits.
Un roman dont le thème porte sur ce qu'est une "vie réussie" et ce qu'implique un long mariage heureux. C'est intelligent, bourré d'humour et d'autodérision, de douceur et de mélancolie.  
L'intrigue est assez simple, tournant autour de la relecture des mémoires d'un voyage fait 20 ans auparavant. C'est très beau sans être mièvre. Un très bon livre d'un grand auteur US.

Un immense écrivain. Angle d'équilibre est un chef-d'oeuvre (Pulitzer 1972).
 
Anecdote signifiante que rappelle Gallmeister sur son site : il créa un département de creative writing à Stanford en 45 et eut comme élèves, entre autres : Larry McMurtry, Edward Abbey, Raymond Carver et Thomas McGuane.  

Ça me botte ça !
Je suis en train de lire Catch 22 en ce moment et j'aime assez. J'espère que ça va évoluer un peu ceci dit.