Voici un autre extrait pour bien dormir ! lol
Devant, Bérhil accompagné de Nono et Téno, se vantait d'un exploit au combat.
? Je lui ait mis deux coups de hache : un dans le ventre et un sur la tête, et je peux te dire que ça l'a calmer. Je déteste les brigands, dit-il en crachant rageusement, si je pouvait je les abattrait tous. Son compagnons apeuré détala ensuite, mais la petite dague que je tient dans ma botte, s'enfonçant entre ses omoplates l'obligea à s'arrêter. Je le rattrapai lentement pour qu'il souffre le martyre, et quand j'arrivai face à lui, je le contemplai en train de repeindre le sol en rouge. " tu fais moins le malin maintenant. Je t'apprendrai qu'il ne faut jamais attaquer un honnête homme lorsqu'il marchande cela peut mal ce finir, d'accord ? ". Il me répondit par un lamentable signe de tête, qui me fit pitié. Je décida donc de me montrer clément avec lui. " Tu as mal ? " " Oui " avait-il soufflé. " Alors je vais t'aider ".
Bérhil se tut un instant éclatant d'un rire cynique.
? C'est vrai, son regard me faisait pitié, mais avant d'implorer l'aide de quelqu'un, il faut penser à ce qu'on vient de faire. C'est pas vrai ? demanda t-il aux jumeaux.
? Oui, oui, acquiescèrent-ils.
? Eh bien, je conclus radicalement l'affaire avec cet hommes ! " Alors je vais abréger tes souffrances, " avais-je ricaner. Je m'approchai mollement de lui, et lorsque je fus tout près?, un coup de hache sur le crâne, des craquements, un ruissellement de sang tiède, et une vie de brigand en moins, dit Bérhil en riant. Pas mal comme dicton, c'est moi qui l'ai inventé, admettez qu'il est bien, tout de même.
? Très bien, approuvèrent les jumeaux dégoûtés.
Le rire de Bérhil ne s'arrêtait plus, il était content et ça se voyait.
? Un coup de hache, des craquements, un ruissellement de sang et une vie de?, gloussa le nain. Il ricanait tellement qu'il ne put finir.
Nono et Téno s'éloignèrent lentement du nain, le visage blafard et le ventre en grande agitation. Ils sentirent une vague soulever leurs entrailles, mais ils ravalèrent son contenue.
? Une vie de brigand en moins, pouffait toujours Bérhil, maintenant seul une dizaine de mètres devant eux.
Lorsque les compagnons arrivèrent au milieu de la route, un chemin plus large que les autres se dessinait à droite. Entre un commerce et des rochers, une horde de nains se battaient violemment, jurant et criant. Une petite troupe s'était rassemblée autour et les observait effrayé. Heureusement, aucun ne portait d'arme, mais des coups rageurs pleuvaient dans toutes les directions, touchant des personnes jusqu'à maintenant hors de la bagarre. Mais rapidement, en guise de vengeance, ces personnes se jetaient dans le conflit, grossissant sans cesse le nombre d'individus en lutte.
Après s'être faufilés dans le groupe des curieux, les compagnons observèrent le spectacle à la fois amusé et sur leurs gardes. Aucun d'entre eux ne souhaitait recevoir un coup sur la figure.
? Ca arrive souvent, cria Bérhil pour ce faire entendre. Des bagarres se produisent presque tout les jours ici.
? Et personne ne réagit ? demanda Sewin.
? Il faut attendre un petit moment avant de voir les premiers gardes débarquer, malheureusement la plupart des bagarres sont terminées avant qu'ils n'arrivent. Alors pour l'instant, profitons de celle-ci pour s'amuser un peu.
Cinq nains se tapaient violemment, saignant même, mais ne s'arrêtant pas pour si peu. Bérhil acclamait les protagonistes, donnant des coups dans le vide, sans se soucier des personnes devant et derrière lui. Les autres regardaient la scène d'un air plutôt sceptique.
Cinq minutes plus tard, après une multitude de coups et des puissantes clameurs, le combat se terminait. Les gardes n'avaient pas eut le besoin d'intervenir, les vedettes avaient abandonnées, épuisées. Les cinq nains gisaient sur le sol, du sang coulant sur leur corps couvert de plaies.
? Heureux que ça se finisse, déclara Liran.
? C'était pas mal à regarder, dit quand même Bérhil. Mais la scène aurait été plus marrante si des gardes les auraient rejoint.
? J'imagine, dit Sewin.
? Bon, allez, repartons, nous ne sommes plus très loin de la galerie, encore un petit effort !
Ils se remirent en route, laissant derrière eux les victimes d'un horrible combat. La foule qui traînait autour s'était aussi vite dissipée, tout comme des spectateurs quittant un spectacle (et s'en était un).
Les compagnons marchèrent encore cinq bonnes minutes, avant de se retrouver à côté d'un chemin plus large que les autres, partant vers la droite.
? La galerie d'Antan est par-là, dit Bérhil.
? Parfait, répondit Sewin excité.
Ils s'engagèrent sur ce chemin, et avancèrent rencontrant quelques personnes qui parlaient avec animation. Rapidement ils se retrouvèrent dans une galerie éclairée par quelques lampes à huile. Le tunnel large de plusieurs mètres était en parfait état. Les murs formaient un angle droit parfait avec le plafond, et le sol n'était pas aussi chaotique que partout ailleurs. Les cailloux qui déformaient le sol avaient été retiré, et ils avaient été remplacé par une fine couche de sable pour amortir les pas fugitifs des visiteurs.
Sans même qu'ils ne s'en rendent compte, les compagnons resurgirent de l'autre côté de la galerie dans une salle circulaire à haut plafond.
Mais ce n'était toujours pas la galerie d'Antan.
Des goraix émerveillés, sortaient par une galerie face aux compagnons. A leur gauche, il y avait un large panneau en bois, légèrement abîmé avec le temps, mais qui était encore parfaitement lisible.
? Vous allez entrer dans un lieu de culte, alors ne faites pas trop de bruit ! lit Sewin en nain.
Il put déchiffrer la phrase car étant petit, il avait apprit avec Trémendhil le nain et le goraix. Tout deux s'étaient aussi essayé à l'elfique, mais la difficulté des termes étaient tels qu'ils abandonnèrent en peu de temps.
? Vous avez compris, s'écria Bérhil ce qui fit sursauter toute la troupe, pas de bruit sinon des gardes viendront vous chercher, et là? je n'aimerai pas être à votre place, ricana le nain.
? Ah, il y a des soldats nains dans la salle ? demanda Nono.
? Oui, une dizaine pour surveiller les voyageurs !
Sur ce, ils se dirigèrent vers la galerie, Bérhil en tête. Ils marchèrent promptement, impatient de voir enfin les merveilles de la galerie d'Antan. Sewin n'arrêtait pas de se tordre les doigts, et il pressait Bérhil pour que celui-ci accélère. Mais le nain n'était pas de cet avis. Lui qui a toujours été taquin, ne se dépêcha pas, au contraire, il ralentit légèrement la cadence pour embêter Sewin. Celui-ci qui n'en pouvait plus d'attendre, s'énerva et bouscula son ami. Il passa alors devant, et couru. Pendant une minute qui lui parut des heures, ils cavala, renversant même un nain, mais il ne pouvait plus patienter, depuis trop longtemps il voulait voir la galerie d'Antan, il ne pouvait plus retenir le désir d'admirer les statues.
La galerie marqua un virage sur la gauche, que Sewin avala aisément, et enfin, une troué se présenta au bout de la roche. Il accéléra encore plus, se comportant maintenant comme un enfant, et il se retrouva dans la galerie d'Antan. Il fut stupéfié par ce qu'il vit, et resta comme une statue, sans bouger devant l'immensité des lieux.
Les autres arrivèrent une bonne minute plus tard, se parlant, mais dès qu'il virent Sewin, et surtout ce qui se trouvait devant lui, ils eurent la même réaction. Il furent pétrifié. Jamais aucun d'eux n'avait vu pareille grandeur et beauté dans sa vie. Seul Bérhil n'était pas émerveiller par tant de splendeur.
Deux cents mètres devant leurs yeux ébahit, se trouvaient les statues de la galerie d'Antan. Les statues représentant les dieux des cinq peuples : les hommes, les nains, les elfes, les goraix et les orques-gobelins. Les statues forgées de la main des dieux, comme disent certains. Elle s'élevaient à près de vingt mètres de hauteur, et étaient placées à dix mètres les unes des autres. De loin, elle scintillaient comme de l'or, et peut-être même qu'elles étaient constituées d'or?
Les compagnons les observèrent longuement, sans bouger. Leur regard était pointé vers les statues, et leurs yeux ne cillaient jamais. Un vague sourire étirait les traits de Sewin, un sourire qu'il n'avait jamais fait. Un sourire ému, mais aussi victorieux. Enfin il était devant les statues et ils pouvaient les contempler. Et il ne s'en priverait pas d'admirer ces statues, toute l'après-midi s'il en avait envie. Mais il pourrait aussi les toucher, les antiques statues, les statues sacrées, il pourrait poser la main dessus.
Alors qu'il était presque paralysé, Téhédoff qui avait réussis à arracher ses yeux des merveilles, tirait Sewin par la manche.
? Allez Sewin, allons les regarder de plus près ?
? J'arrive, dit Sewin d'un ton absent.
Il observais toujours les statues et il ne voulait surtout pas en détacher les yeux.
? Alors, tu viens ? reprit le goraix en l'attrapant par les épaules, tu ne vas pas rester planté ici ?
Enfin, il posa ses yeux sur le goraix, mais non sans regret.
? Alors, allons-y?
Les autres marchaient déjà en direction des statues. La vaste salle, était envahit de nombreux touristes observant les statues et parlant avec entrain.
Pressant le pas, Sewin et le goraix rattrapèrent rapidement leurs amis, et le doublèrent sans leur jeter un regard.
? Eh bien, tu es vraiment pressé !
? Oui, oui, dit-il distrait.
Il avait déjà reposer ses yeux sur les statues, et il les regardaient grossir à chaque pas. Elles prenaient vraiment des proportions exceptionnelles. Ils n'étaient maintenant plus qu'à une cinquantaine de mètres, et les formes que représentaient les statues commençaient vaguement à apparaître. Alors que Sewin les observait l'une après l'autre, il remarqua ce qu'il aurait du constater bien plus tôt s'il n'avait pas été autant hypnotisé : il manquait une statue, il n'y en avait que quatre sur les cinq. Non, ce n'était pas possible, il ne pouvait en manquer une. Il fit un tour sur lui même pour voir si elle n'était pas ailleurs, mais non, il n'y avait rien.
Mais où était-elle ? Se pouvait-il qu'elle n'ait jamais été à Arda-ondo ? Soudain, cette question lui fit peur, il n'avait pas pensé à une éventualité qui pourrait bien l'attrister : si la statue qui manquait était celle du dieu des hommes ? Il tressaillit à cette idée, des gouttes de sueurs perlèrent sur son visage, ses membres tremblèrent et son c?ur s'accéléra considérablement. Il essaya de ne pas penser au pire, mais l'idée était trop forte, il ne pouvait la repousser.
" Si la statue manquante est celle des hommes ? ", songea t-il avec amertume.
Il balaya encore une fois la grande salle du regard pour voir si elle n'était pas un peu plus loin, mais rien, la statue n'était nulle part. Il fit demi-tour, pour demander quelque chose à Bérhil, et brusquement, il eut la certitude que la statue manquante était celle des hommes. Il eut envie de courir et s'enfuir, repartir à Vallée verte et s'enfoncer dans son lit pour pleurer, mais Bérhil lui frappa le dos.
? Alors mon enfant, content de voir les statues ?
? Oui, murmura t-il.
? Tu n'as pas l'air en forme, dit le nain, qu'est-ce qui se passe ?
? Rien, tout va très bien, mentit-il.
? Allons, je sais reconnaître un homme heureux, et un homme malheureux, et toi plus que les autres, alors s'il te plais dit moi ce qui ne va pas.
Sewin se passa la main dans les cheveux, et ferma les yeux. Il respira profondément, comme pour trouver le courage de poser la question qui l'ennuyait affreusement depuis quelques minutes.
? Pourquoi n'y a t-il que quatre statue ? Normalement il y en a cinq, une pour chaque dieux, or je n'en voit que quatre.
? Exact, il n'y a que quatre des cinq statues dans cette salle, mais pourquoi me demande tu ça ?
? Je souhaiterais savoir où est la cinquième, s'il y en a une ?
En fait, il ne "souhaitait" pas savoir où était la cinquième statue, mais il désirais ardemment le connaître, comme si ça vie en dépendait.
? La cinquième, fit le nain, elle est dans une autre salle, plus petite, est très peu fréquentée? peu de monde ne va dans cette pièce.
Sewin fut profondément soulagé d'apprendre que les cinq statues étaient bien à Arda-ondo, et qu'il n'en manquait aucune. Il sourit et embrassa Bérhil.
? Mais, pourquoi n'est elle pas ici ? continua t-il euphorique sous les yeux dubitatifs du nain. Et c'est la statue de quel dieu ?
? C'est assez long à raconter, alors je vais faire bref, répondit Bérhil. Tiens, assieds toi ici, dit-il en montrant un grand rocher.
Sewin s'exécuta en premier, bientôt suivit de tous ses autres amis. Ils s'installèrent le plus confortablement qu'ils purent sur le roc, et tendirent l'oreille. Bérhil s'assit entre Sewin et Téno, et il commença à parler d'un ton plus calme et sérieux qu'à l'habitude.
? Bien, il y a bien des années de cela, alors que tout les peuples vivaient en paix, le premier Roi de Arda-ondo envoya des messagers pour prévenir les hommes, les elfes, les goraix et les orques-gobelins de l'achèvement de la construction de Arda-ondo. Tout les peuples acceptèrent l'invitation à se rendre dans le royaume nain pour célébrer cette construction, sauf les orques-gobelins.
"Bon, normalement c'est plus long que ça, mais vous comprendrez assez bien, même si j'abrège un peu.
Les autres acquiescèrent en silence, retenant leur attention vers le nain.
? Ils n'ont pas voulu venir, alors ils furent punit. Lors de cette grande réunion, les Rois des grands peuples décidèrent d'ériger des immenses statue en honneur de leur dieux respectifs. La construction dura un certain temps, et lorsque les statues furent terminées, il y eut une grande fête. Mais les Rois éprouvant un peu de pitié pour les orques-gobelins décidèrent de créer de leurs mains une statue à leur effigie. Mais ils décidèrent de la mettre de côté, dans une pièce plus petite, plus sombre, en guise de punition. Voilà, vous savez tout !
? Donc, c'est la statue des orques-gobelins qui est dans une autre pièce, dit Sewin en souriant triomphalement.
? Exactement ! répondit le nain, tu as tout compris.
? Donc la statue de Corgoth, le dieu des homme et une d'entre elles, dit Sewin en pointant sa main vers les quatre statues.
? Tu le fais exprès ? répondit Bérhil.
Sewin rougit honteusement. Il était tellement enthousiaste de voir les statues, qu'il posait des questions dont il savait la réponse.
? Oui, fit-il malicieusement.
Bérhil se leva du rocher, et se lança sur Sewin en lui grattant douloureusement les cheveux.
? Arrête, répétait-il, ça fait mal.
Sewin se leva aussi, et en riant, attrapa le nain par les épaules. Il le fit planer un mètre au-dessus du sol.
? Non, bégaya Bérhil, ne me lâche pas?
? Je n'ai pas entendu, déclara Sewin.
Les autres, qui s'étaient levés aussi, regardaient la scène avec sourire, et se moquait pas mal du nain.
? Allez, lâche-moi, implora le nain.
? D'accord, rigola Sewin, je vais te lâcher.
Il reposa calmement le nain sur le sol, et il s'épousseta les vêtements en riant. Bérhil remit ses habilles en place, puis il lança un regard furibond à Sewin.
? De toute façon, j'avait même pas peur, dit-il comme un enfant.
Les autres éclatèrent de rire, et Bérhil esquissa un demi-sourire.
? Bon, on oublie ça.
Il tendit une main au nain qui la regarda sans bouger. Sewin resta quelques secondes comme cela à observer le nain qui soutenait son regard.
? On oublie ça, répondit Bérhil avec entrain en attrapant la main.
Il la serra puissamment, puis tout deux repartirent vers les statues.
? Elles sont vraiment magnifiques, annonça le nain.
? J'espère bien, approuva Sewin, je n'ai pas fait tout ce chemin pour voir des horreurs.
Et c'était parfaitement vrai, qui aurait voulu faire plus de cents kilomètres pour voir des statues communes ? En tout cas, pas Sewin. Avec tout ce qu'on lui avait raconté, si les statues n'étaient pas époustouflantes, il ferait des ravages.
Faites moi part de vos critiques, merci d'avance.
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écrire, y'a que ça de vrai !