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Auteur Sujet :

Ecriture d'un roman d'heroic fantasy

n°9369009
daviso
En 2005, j'enlève le bas
Posté le 31-08-2006 à 12:01:34  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Grenouille Bleue a écrit :

Daviso est un fourbe et je passe de temps en temps par ici. D'ailleurs, faudrait que je vous poste quelques extraits de ce que j'écris en ce moment, surtout que j'en suis assez content  [:myisamchk -a myi]  
 
Hum.
 
Bon, pour répondre aux questions:
1) Non, j'écris depuis que j'ai 6 ans, avec des titres évocateurs ("Zogodeutron et la planète bleue", "Flamme Pourpre", "Les enquêtes du Dr Flapin", "Conte à rebours" )
2) C'est du premier jet, que je retravaille ensuite et dont je ne suis jamais content (carrément méchant)
3) Beaucoup, beaucoup lire. Pas d'autres remèdes ;)


 
Tu noteras que j'avais bon à toutes les réponses. En tant qu'agent, je prends 50% des bénéfices, groupies incluses (je choisis les groupies).


---------------
DaViSo http://daviso.free.fr
mood
Publicité
Posté le 31-08-2006 à 12:01:34  profilanswer
 

n°9399554
oncle clov​is
Posté le 03-09-2006 à 22:01:05  profilanswer
 

Alors Grenouille? C'est sûr ton fan-club est exigeant mais la faute à qui?

n°9404017
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 04-09-2006 à 13:48:39  profilanswer
 

Terminé deux chapitres, ils sont chez moi, je vous les posterai (mwhahahaha).
 
Mais bon ok le teasing sur deux ans ca a montré ses limites :D


---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°9410276
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 04-09-2006 à 23:34:36  profilanswer
 

Une tentative d'intro.
Votre avis ?  :o  
 
 
 
Maître Semos n’était pas un homme facilement étonné. Cela faisait plus de vingt ans qu’il dirigeait l’Ecole des Femmes de Musheim, et la vie dans la capitale l’avait préparé aux plus grandes surprises. Voici quelques années, il avait à peine bronché lorsqu’une poignée de gladiateurs s’était enfuie et avait pénétré dans l’enceinte de son école, massacrant plusieurs servantes sur son passage. De même, la crue soudaine de la rivière l’avait laissé de marbre – même après la nouvelle que deux de ses pensionnaires y avaient trouvé la mort, enfermées qu’elles étaient dans leurs cellules monacales.
Dans les deux cas, il avait grommelé un peu, gonflé les joues, versé quelques pièces d’or en dédommagement et augmenté ses tarifs pour compenser. Oui, Semos ne se laissait jamais surprendre.
Pourtant, le bruit de bottes qui se rapprochait de son étude lui fit hausser un sourcil. Il avait donné des consignes strictes pour qu’on ne le dérange pas ce soir. Personne ne lui avait jamais désobéi. Même les nobliaux qui sollicitaient parfois sa présence se seraient vus refouler par les soldats implacables qui gardaient sa tour. Alors, pourquoi ces bottes ?
 
 
Inquiet maintenant, Semos ouvrit le tiroir de son secrétaire et en sortit un poignard de fort belle facture, le pommeau serti d’une émeraude iridescente. Il ne se considérait pas comme un escrimeur habile, mais le poids de l’acier le réconforta quelque peu. On n’était jamais trop prudent, surtout en ces circonstances. Son regard balaya son bureau à la recherche d’une quelconque correspondance à brûler en hâte en cas de contrôle des agents des impôts, mais rien de si dangereux ne traînait ici. Et même les percepteurs auraient été priés de revenir demain. Alors, qui ?
Le bruit de bottes s’interrompit juste derrière la porte, et l’on frappa. Le son familier rassura le Maître. Il glissa le couteau à sa ceinture – si on était venu le voler ou l’étriper, on n’aurait pas pris la peine de s’annoncer ainsi. Il se redressa de toute sa taille.
« Entrez ! » fit-il, la voix impérieuse.
 La poignée s’abaissa. Il y eut un instant d’hésitation, puis la porte pivota sur elle-même. Un étrange couple pénétra dans la pièce. Semos mit aussitôt un genou en terre.
« Seigneur Mandonius ! Ta venue ici me comble de joie !»
L’homme ainsi apostrophé eut un geste irrité de la main.
« Relève-toi, Semos. Je n’ai pas beaucoup de temps pour toutes ces simagrées. J’ai besoin de ton attention, pleine et entière. »
Le Maître se releva. Ses genoux grinçant rappelaient avec acuité qu’il n’avait plus vingt ans. Il épousseta le devant de ses habits machinalement.
« Je suis à vos ordres, comme toujours, Seigneur. »
Mandonius hocha la tête avec satisfaction.
« Tu vois cette fille ? »
Semos plissa les yeux. L’arrivée du Chambellan du Roi dans sa tour l’avait assez déstabilisé pour qu’il ne prenne pas garde à la personne qui l’accompagnait. Maintenant qu’on le lui enjoignait, il prit le temps de rattraper cette erreur. Son sourire onctueux se crispa alors qu’il découvrait son apparence.
 
 
Elle ne devait pas avoir plus de seize ans, et pendant un instant Semos crut qu’il s’agissait d’une erreur et qu’il se trouvait devant un garçon. Elle avait la silhouette grande et élancée, sans les hanches larges qui auraient pu promettre des naissances faciles dans le futur. Ses seins n’étaient pas très larges, et ses bras bien trop musclés. Elle portait ses cheveux bruns très courts, les pointes en bataille, au mépris de toutes les règles de beauté. Sa peau bronzée attestait d’une vie passée au grand air. Et ce n’était pas tout. Un nez un peu trop long, des lèvres un peu trop fines. Seuls les yeux, d’un bleu parfait, pouvaient attirer le regard d’un homme. Semos soupira. Cela ne suffirait pas. Et puis elle n’avait pas loin de dix-huit ans. Trop tard pour l’éduquer parfaitement. Et ses vêtements ! Un pantalon pour une fille… décidément, le monde marchait sur la tête. Pourquoi pas des hommes en robe ? L’épée au côté formait le clou du spectacle. Comme si une fille pouvait se servir d’une arme.
 
 
Semos plissa le nez de dégoût. Sa grimace s’interrompit lorsqu’il aperçut les menottes de fer qu’elle portait au poignet. Que lui amenait-on là ?
« Je la vois, Seigneur » fit-il d’un ton circonspect. « Puis-je savoir pour quelle raison vous amenez ainsi une criminelle dans l’enceinte de ma tour ? Les élèves pourraient la voir et se poser des questions »
Les yeux de la jeune fille étincelèrent de rage, mais Mandonius se contenta de sourire avec gentillesse.
« Il ne s’agit pas d’une criminelle, très cher Semos. Les menottes sont uniquement là en raison d’un petit incident voici quelques heures. Elle a le sang chaud, vous savez » Son sourire s’accentua. « Mais ce n’est plus mon souci. A partir de maintenant, cette jeune fille intègre votre école comme élève. Je compte sur vous pour lui fournir tout le nécessaire. Les dépenses seront couvertes par le trésor royal, en sus d’une rallonge pour compenser son arrivée en cours d’année. »
Semos resta la bouche ouverte pendant quelques secondes avant de penser à la refermer. Son flegme légendaire le quittait alors qu’il observait de nouveau celle qu’on lui apportait. S’il y avait bien une chose qui lui répugnait, c’était les filles vulgaires et mal habillées. Il en frissonna de dégoût.
« Je ne comprends pas » avoua-t-il.
Mandonius hussa les épaules.
« Il n’y a rien à comprendre. C’est un ordre direct du roi. Voici les documents nécessaires. »
 
 
Semos s’empara du parchemin qu’on lui tendait comme s’il s’était agi d’un serpent  Ses doigts effleurèrent le sceau royal avec répulsion avant de briser le cachet. L’épais vélin se déploya pour dévoiler plusieurs lignes d’une écriture serrée et nerveuse. Il les parcourut en marmonnant dans sa barbe. Son expression s’assombrissait à vue d’œil, jusqu’à paraître réellement consterné.
« Vous avez la signature de Sa Majesté en bas à droite» sourit le Chambellan.
 « Oui, oui, oui. Je vois bien le sceau, et je suis un fidèle serviteur de Son Altesse. Cependant, convenez que la situation est assez inhabituelle.»
Il se tourna vers la fille et reçut un choc en s’apercevant qu’elle le dévisageait. Leurs regards se croisèrent ; elle ne détournait pas les yeux. Un léger sourire flottait même sur ses lèvres.
« Soyons honnêtes. Je n’ai pas envie de rentrer dans votre école lamentable, et vous ne voulez pas m’y admettre. Mais nous devons tous les deux obéir. Vous à votre roi et moi à mon père. Donc cessons tout cela, signez les papiers nécessaires et libérez-moi les mains. J’ai un cheval à faire déseller ».
Mandonius s’excusa d’un haussement d’épaules.
« Comme vous le voyez, elle a du caractère. Ca lui passera. En attendant, je vous la laisse. Voici la clé de ses menottes. Prenez garde, elle a assommé deux des gardes qui l’accompagnaient ici en apprenant le programme de votre école. »
Comme dans un rêve, le Maître étendit la main pour recevoir la clé. Il avait l’impression qu’il n’allait pas tarder à se réveiller dans son lit, et rire de tout cela. Un ordre direct du roi, la présence du Chambellan, et cette fille mal fagotée…
 
 
Ici, il élevait les jeunes filles de bonne famille, au sang pur et à la lignée parfaite. Il avait dans son école la petite Van Helen, la fille du Duc le plus puissant du royaume. Et puis Lissa Terebrandt dont le père possédait les deux baronnies septentrionales. Et plus de vingt autres pupilles, confiées à lui par des pères aimants, désireux que leur progéniture ait l’éducation la plus poussée en matières typiquement féminines, afin d’améliorer la valeur de leur mariage. L’assurance d’un passage dans son école augmentait considérablement les dots. L’époux pouvait être assuré que sa femme savait tenir les comptes, danser, chanter, tisser la laine et la soie, lire et écrire, sans même parler des arts amoureux, de la conversation courtoise et des pratiques sexuelles. Semos se félicitait de la réputation de son institution et du succès de ses méthodes. Installé au cœur de la capitale du royaume, il bénéficiait de l’oreille de la noblesse et sa fortune ne cessait de prospérer. Certains riches bourgeois avaient même eu l’outrecuidance de se présenter à sa porte avec des coffres remplis d’or pour qu’il daigne examiner leur fille. Mais le risque était trop grand de diluer le sang pur de son école. Il avait toujours refusé de compromettre ainsi sa réputation.
Et aujourd’hui… aujourd’hui… Il posa la main sur la missive royale et la froissa machinalement.
« Nous n’accueillons pas tout le monde ici, Chambellan. Je comprends que vous bénéficiez du soutien inconditionnel du Roi, cependant, seules les personnes de la noblesse sont autorisées à présenter leur enfant à moi. Je ne peux faire d’exception. » Il grimaça. Le roi ne serait pas content, mais il finirait certainement par comprendre. « Je suis désolé. »
Mandonius ne se démonta pas. Il avait déjà prévu l’objection.
« Si ce n’est que ça, alors il n’y a pas de problème. Son père est Baron. Je suppose que cela suffit, non ? »
Semos resta bouche ouverte, pris par surprise.
« Je connais tous les barons du royaume, et je n’ai jamais eu connaissance d’une fille de votre âge. Rappelez-moi son nom ? »
« Deria. Deria de Froidval » fit la jeune fille.
Le Maître ne lui accorda pas un regard.
« Si vous voulez intégrer mon école, mademoiselle, il vous faudra apprendre à parler lorsque vous êtes sollicitée, et non autrement ! »
« Mais… »
Semos se retourna vers le chambellan, ignorant la jeune fille bouillant de rage.
« De Froidval ? Il n’y a pas de baron de ce nom »
« Il y en a un, il se trouve juste que vous ne le connaissez pas. Il n’est pas très… sociable. Mais voilà une copie de ses titres, de nouveau signés par le roi. La baronnie est aux confins de l’Empire, juste au nord.» Mandonius produisit une enveloppe de son surcot. « Maintenant, j’ai bien peur de devoir vous abandonner à votre émouvante rencontre. Je dois rentrer au palais. Je compte sur vous, Semos. Le Roi regarde cette jeune fille avec beaucoup d’attention. Il serait dommage que votre réputation en pâtisse. »
Semos s’inclina machinalement. Il avait de nombreuses questions, mais il savait également que le chambellan n’y répondrait pas. Tout cela sentait les intrigues de cour, et il avait horreur d’être impliqué.
« Bien. Jeune demoiselle… »
« Je n’ai pas spécialement envie d’apprendre les arts formidables que vous enseignez ici, mais je ne veux pas non plus passer la nuit dehors. Rassurez-vous, je ne m’enfuirai pas. Enfin, pas tout de suite. J’ai faim. Je sors d’un long voyage. Personne ne s’est encore occupé de mon cheval. J’ai sommeil. J’aimerais qu’on me montre ma chambre et qu’on m’enlève ces menottes qui me dérangent. »
 
 
Semos pivota pour lui tourner le dos. Il marcha jusqu’à la fenêtre. Il revint vers la table. Il s’assit. Il se releva. Il se caressa la barbe. Puis il s’empara de la clé en soupirant.
« Je vois que je n’ai pas le choix. Soyez sûre que le roi entendra parler de cette histoire. Votre présence parmi nous n’est que provisoire. » Il avisa le sourire amusé de la jeune fille, et son irritation se transforma en colère. « A partir de maintenant, vous êtes donc une de mes pupilles. Interdiction de quitter le collège sans mon autorisation, ni de chevaucher comme vous semblez ravie de faire. Votre cheval vous attendra sagement aux écuries. Vous utiliserez un ton respectueux pour vous adresser à vos enseignants. Vous remettrez votre épée à l’intendance, qui devrait vous trouver une robe. Je compte sur vous pour vous habiller décemment à compter de maintenant. Est-ce bien compris ? »
Il tendit la clé en avant et eut enfin la satisfaction de voir le sourire s’effacer sur le visage de sa nouvelle élève.
 

n°9410381
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 04-09-2006 à 23:45:56  profilanswer
 

Putain ça m'énerve ça pue, j'y arriverai jamais à faire cette intro.
 
Quand je pense que tout le reste est fluide, ça me gave

n°9410423
oncle clov​is
Posté le 04-09-2006 à 23:50:56  profilanswer
 

Super! J'ai lu vite, il y a sûrement des choses qui m'ont échappées mais tu devrais changer l'adjectif "larges" pour les seins, ça ne le fait pas et tu emploies le même mot pour les hanches (répétition)

n°9412395
daviso
En 2005, j'enlève le bas
Posté le 05-09-2006 à 10:30:51  profilanswer
 

Tu avais pas parlé de deux chapitres ?


---------------
DaViSo http://daviso.free.fr
n°9414640
deidril
French Geek Society Member
Posté le 05-09-2006 à 15:01:16  profilanswer
 

Ah ben ça faisait longtemps que je m'étais pas livré à un petit exercice de correction. Bon comme d'hab il ne s'agit que de suggestion, donc tu en fais ce que tu en veux :)  
 

Citation :


Maître Semos n’était pas un homme facilement étonné. Cela faisait plus de vingt ans qu’il dirigeait l’Ecole des Femmes de Musheim, et la vie dans la capitale l’avait préparé aux plus grandes surprises. Voici quelques années, il avait à peine bronché lorsqu’une poignée de gladiateurs s’était enfuie et avait pénétré dans l’enceinte de son école, massacrant plusieurs servantes sur son passage. De même, la crue soudaine de la rivière l’avait laissé de marbre – même après la nouvelle que deux de ses pensionnaires y avaient trouvé la mort, enfermées qu’elles étaient dans leurs cellules monacales.


L'école des femmes je trouve ça très molieresque, bizarre pour de la fantasy. Un terme inventé du genre gynoacadémie, le pensionnat de , ...
De même, ... -même -> répétition.
enfermées qu'elles étaient -> c'est français ? Je suggère car enfermées dans leurs cellules.
- même après la nouvelle -> je trouve maladroit -> suggestion : .. l'avait laissé de marbre. Que la crue soudaine de la rivière envahisse l'école et que deux pensionnaires furent retrouvées noyées dans leur cellules, l'avait encore laissé de marbre.
 

Citation :


Dans les deux cas, il avait grommelé un peu, gonflé les joues, versé quelques pièces d’or en dédommagement et augmenté ses tarifs pour compenser. Oui, Semos ne se laissait jamais surprendre.
Pourtant, le bruit de bottes qui se rapprochait de son étude lui fit hausser un sourcil. Il avait donné des consignes strictes pour qu’on ne le dérange pas ce soir. Personne ne lui avait jamais désobéi. Même les nobliaux qui sollicitaient parfois sa présence se seraient vus refouler par les soldats implacables qui gardaient sa tour. Alors, pourquoi ces bottes ?


Pourtant, le bruit de bottes qui se ... ce soir -> Je mettrais ce soir dans la phrase 'Pourtant...' afin de cibler de suite la situation.  
 

Citation :


Inquiet maintenant, Semos ouvrit le tiroir de son secrétaire et en sortit un poignard de fort belle facture, le pommeau serti d’une émeraude iridescente. Il ne se considérait pas comme un escrimeur habile, mais le poids de l’acier le réconforta quelque peu. On n’était jamais trop prudent, surtout en ces circonstances. Son regard balaya son bureau à la recherche d’une quelconque correspondance à brûler en hâte en cas de contrôle des agents des impôts, mais rien de si dangereux ne traînait ici. Et même les percepteurs auraient été priés de revenir demain. Alors, qui ?
Le bruit de bottes s’interrompit juste derrière la porte, et l’on frappa. Le son familier rassura le Maître. Il glissa le couteau à sa ceinture – si on était venu le voler ou l’étriper, on n’aurait pas pris la peine de s’annoncer ainsi. Il se redressa de toute sa taille.


Inquiet maintenant -> Maintenant inquiet ?
...belle facture, le pommeau -> ...belle facture. Le pommeau en était serti...  
en cas de contrôle -> en cas d'un contrôle
agents des imports -> au moyen age c'était les 'collecteurs d'impots' ( qui peuvent aussi controler :) )
Et même les percepteurs : je suggère Et même ces maudits percepteurs.
, et l'on frappa -> , puis on frappa.
 

Citation :


Elle ne devait pas avoir plus de seize ans, et pendant un instant Semos crut qu’il s’agissait d’une erreur et qu’il se trouvait devant un garçon. Elle avait la silhouette grande et élancée, sans les hanches larges qui auraient pu promettre des naissances faciles dans le futur. Ses seins n’étaient pas très larges, et ses bras bien trop musclés. Elle portait ses cheveux bruns très courts, les pointes en bataille, au mépris de toutes les règles de beauté. Sa peau bronzée attestait d’une vie passée au grand air. Et ce n’était pas tout. Un nez un peu trop long, des lèvres un peu trop fines. Seuls les yeux, d’un bleu parfait, pouvaient attirer le regard d’un homme. Semos soupira. Cela ne suffirait pas. Et puis elle n’avait pas loin de dix-huit ans. Trop tard pour l’éduquer parfaitement. Et ses vêtements ! Un pantalon pour une fille… décidément, le monde marchait sur la tête. Pourquoi pas des hommes en robe ? L’épée au côté formait le clou du spectacle. Comme si une fille pouvait se servir d’une arme.


et elancée, sans les hanches larges -> supprime la virgule car il n'y a pas matière à son emploi ici
suggestion : sans ces hanches larges
Ses seins n'étaient pas très larges -> répétition de larges. Suggère : proéminents, voire de dire qu'ils sont petits.
, au mépris de toutes -> supression et la virgule -> et au mépris
Et ce n'était pas tout. Un nez.. -> Et ce n'était pas tout : un nez. ( on utilise le ':' pour les déclarations de ce type justement ... )  
Seuls les yeux -> seuls ses yeux
Trop tard pour l'éduquer -> Pas de verbe conjugué. Suggère pas loin de 18 ans, donc il était trop tard pour ...
Un pantalon pour une fille -> Une fille avec un pantalon
Comme si une fille pouvait -> répétition de fille. Suggère 'cette donzelle pouvait'
 

Citation :


Semos plissa le nez de dégoût. Sa grimace s’interrompit lorsqu’il aperçut les menottes de fer qu’elle portait au poignet. Que lui amenait-on là ?
« Je la vois, Seigneur » fit-il d’un ton circonspect. « Puis-je savoir pour quelle raison vous amenez ainsi une criminelle dans l’enceinte de ma tour ? Les élèves pourraient la voir et se poser des questions »
Les yeux de la jeune fille étincelèrent de rage, mais Mandonius se contenta de sourire avec gentillesse.
« Il ne s’agit pas d’une criminelle, très cher Semos. Les menottes sont uniquement là en raison d’un petit incident voici quelques heures. Elle a le sang chaud, vous savez » Son sourire s’accentua. « Mais ce n’est plus mon souci. A partir de maintenant, cette jeune fille intègre votre école comme élève. Je compte sur vous pour lui fournir tout le nécessaire. Les dépenses seront couvertes par le trésor royal, en sus d’une rallonge pour compenser son arrivée en cours d’année. »


un petit incident voici -> un petit incident survenu voici  
 

Citation :


Semos resta la bouche ouverte pendant quelques secondes avant de penser à la refermer. Son flegme légendaire le quittait alors qu’il observait de nouveau celle qu’on lui apportait. S’il y avait bien une chose qui lui répugnait, c’était les filles vulgaires et mal habillées. Il en frissonna de dégoût.
« Je ne comprends pas » avoua-t-il.
Mandonius hussa les épaules.
« Il n’y a rien à comprendre. C’est un ordre direct du roi. Voici les documents nécessaires. »


une chose qui lui répugnait -> qui le répugnait
hussa les épaules -> haussa les épaules
 

Citation :


Il se tourna vers la fille et reçut un choc en s’apercevant qu’elle le dévisageait. Leurs regards se croisèrent ; elle ne détournait pas les yeux. Un léger sourire flottait même sur ses lèvres.
« Soyons honnêtes. Je n’ai pas envie de rentrer dans votre école lamentable, et vous ne voulez pas m’y admettre. Mais nous devons tous les deux obéir. Vous à votre roi et moi à mon père. Donc cessons tout cela, signez les papiers nécessaires et libérez-moi les mains. J’ai un cheval à faire déseller ».
Mandonius s’excusa d’un haussement d’épaules.
« Comme vous le voyez, elle a du caractère. Ca lui passera. En attendant, je vous la laisse. Voici la clé de ses menottes. Prenez garde, elle a assommé deux des gardes qui l’accompagnaient ici en apprenant le programme de votre école. »


reçut un choc en s'apercevant qu'elle le dévisageait -> Bof, il s'attendait à ce qu'elle regarde ses pieds ? Un choc est peut être exagéré, Suggère : Il fut ulcéré de constaster qu'elle le dévisageait au lieu de baisser les yeux- ou qq du genre pour montrer qu'elle est effectivement impolie.
apprenant le programme -> apprenant la fonction de votre école ?
 
 

Citation :


Comme dans un rêve, le Maître étendit la main pour recevoir la clé. Il avait l’impression qu’il n’allait pas tarder à se réveiller dans son lit, et rire de tout cela. Un ordre direct du roi, la présence du Chambellan, et cette fille mal fagotée…


, et rire -> supression de la virgule car les deux propositions ont le même sujet. ( sur et certain )
 

Citation :


Ici, il élevait les jeunes filles de bonne famille, au sang pur et à la lignée parfaite. Il avait dans son école la petite Van Helen, la fille du Duc le plus puissant du royaume. Et puis Lissa Terebrandt dont le père possédait les deux baronnies septentrionales. Et plus de vingt autres pupilles, confiées à lui par des pères aimants, désireux que leur progéniture ait l’éducation la plus poussée en matières typiquement féminines, afin d’améliorer la valeur de leur mariage. L’assurance d’un passage dans son école augmentait considérablement les dots. L’époux pouvait être assuré que sa femme savait tenir les comptes, danser, chanter, tisser la laine et la soie, lire et écrire, sans même parler des arts amoureux, de la conversation courtoise et des pratiques sexuelles. Semos se félicitait de la réputation de son institution et du succès de ses méthodes. Installé au cœur de la capitale du royaume, il bénéficiait de l’oreille de la noblesse et sa fortune ne cessait de prospérer. Certains riches bourgeois avaient même eu l’outrecuidance de se présenter à sa porte avec des coffres remplis d’or pour qu’il daigne examiner leur fille. Mais le risque était trop grand de diluer le sang pur de son école. Il avait toujours refusé de compromettre ainsi sa réputation.


il élevait -> il éduquait ( c'est pas une bergerie quand meme )
Et plus de ving autres .... mariage -> une très longue phrase sans une construction sujet - verbe - compléments. Je pense que c'est à revoir
sa femme savait -> sa femme saurait / saura
et des pratiques sexuelles -> je supprimerais et je mettrais 'des arts amoureux' en fin de phrase car ce terme laisse supposer l'art des parties de jambes, non ?
 

Citation :


« Si ce n’est que ça, alors il n’y a pas de problème. Son père est Baron. Je suppose que cela suffit, non ? »
Semos resta bouche ouverte, pris par surprise.
« Je connais tous les barons du royaume, et je n’ai jamais eu connaissance d’une fille de votre âge. Rappelez-moi son nom ? »
« Deria. Deria de Froidval » fit la jeune fille.
Le Maître ne lui accorda pas un regard.
« Si vous voulez intégrer mon école, mademoiselle, il vous faudra apprendre à parler lorsque vous êtes sollicitée, et non autrement ! »
« Mais… »


Froidval -> ca me fait penser à marcela froideval , l'auteur de la lune noire-> ca me fait rire plus qu'autre chose si je pense à comparer rekk au gros bonhomme qu'est froideval :)
Je connais tous les barons -> Je connais toutes les familles , 1) ca "évite la répet de baron, 2) ca sous entend qu'il connait la descendance des nobles et pas juste leur nom
à parler lorsque -> 'à parler seulement lorsque'  ou 'à ne parler que lorsque' . D'ailleurs je mettrais carrément 'à parler seulement lorsqu'on vous sollicite'
 

Citation :


Semos se retourna vers le chambellan, ignorant la jeune fille bouillant de rage.
« De Froidval ? Il n’y a pas de baron de ce nom »
« Il y en a un, il se trouve juste que vous ne le connaissez pas. Il n’est pas très… sociable. Mais voilà une copie de ses titres, de nouveau signés par le roi. La baronnie est aux confins de l’Empire, juste au nord.» Mandonius produisit une enveloppe de son surcot. « Maintenant, j’ai bien peur de devoir vous abandonner à votre émouvante rencontre. Je dois rentrer au palais. Je compte sur vous, Semos. Le Roi regarde cette jeune fille avec beaucoup d’attention. Il serait dommage que votre réputation en pâtisse. »


bouillant -> bouillante
de nouveau signés -> toujours signés
aux confins, juste au nord -> ca s'oppose. Confins c'est loin, juste c'est près. Je mettrais aux confins nord de l'Empire.
produisit une enveloppe de son surcot -> Produisit et 'de son surcot' ca fait bizarre. Soit 'sortit' soit enleve 'de son...'
 

Citation :


Semos s’inclina machinalement. Il avait de nombreuses questions, mais il savait également que le chambellan n’y répondrait pas. Tout cela sentait les intrigues de cour, et il avait horreur d’être impliqué.
« Bien. Jeune demoiselle… »
« Je n’ai pas spécialement envie d’apprendre les arts formidables que vous enseignez ici, mais je ne veux pas non plus passer la nuit dehors. Rassurez-vous, je ne m’enfuirai pas. Enfin, pas tout de suite. J’ai faim. Je sors d’un long voyage. Personne ne s’est encore occupé de mon cheval. J’ai sommeil. J’aimerais qu’on me montre ma chambre et qu’on m’enlève ces menottes qui me dérangent. »


Cassé le vieux !!! Thumb up Deria
 

Citation :


Semos pivota pour lui tourner le dos. Il marcha jusqu’à la fenêtre. Il revint vers la table. Il s’assit. Il se releva. Il se caressa la barbe. Puis il s’empara de la clé en soupirant.
« Je vois que je n’ai pas le choix. Soyez sûre que le roi entendra parler de cette histoire. Votre présence parmi nous n’est que provisoire. » Il avisa le sourire amusé de la jeune fille, et son irritation se transforma en colère. « A partir de maintenant, vous êtes donc une de mes pupilles. Interdiction de quitter le collège sans mon autorisation, ni de chevaucher comme vous semblez ravie de faire. Votre cheval vous attendra sagement aux écuries. Vous utiliserez un ton respectueux pour vous adresser à vos enseignants. Vous remettrez votre épée à l’intendance, qui devrait vous trouver une robe. Je compte sur vous pour vous habiller décemment à compter de maintenant. Est-ce bien compris ? »
Il tendit la clé en avant et eut enfin la satisfaction de voir le sourire s’effacer sur le visage de sa nouvelle élève.


Je vois que je n'ai pas le choix -> Je ne me voit pas d'autre choix. Je vois que est maladroit je trouve
, ni de chevaucher -> supprime 'ni' car interdiction est déjà le sujet.
ravie de faire -> ravie de le faire
Votre cheval -> votre monture pour éviter la répet avec chevaucher
à l'intendance, qui devrait vous trouver -> laquelle vous fournira une robe ( sans virgule )
 
Remarques : Tu n'utilise jamais les pronoms possessif ( ces, ses , nos, ) alors que ca allège pas mal les phrases parfois et que ca àjoute du sens . Exemple : le roi -> notre roi.
 
Je n'ai fait que des petites corrections  et suggestions, donc vraiment rien d'important. Globalement, ca le fait grave. A suivre ?

n°9440713
oncle clov​is
Posté le 07-09-2006 à 22:20:09  profilanswer
 

ça, c'est de la correction. On se sent tout petit!

n°9533238
EpherimeRJ
la naissance: début de la mort
Posté le 19-09-2006 à 18:06:16  profilanswer
 

Oui c'est claire, on ne peut que se sentir petit face à ça !  
 
Ne t'en fais pas, l'intro est toujours très difficle à realiser... Mais tu as passé le plus dure, le roman !


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http://RitzJessy.bloguez.com
mood
Publicité
Posté le 19-09-2006 à 18:06:16  profilanswer
 

n°9805258
ridoy
Les yeux grands ouverts!
Posté le 26-10-2006 à 22:16:28  profilanswer
 

Super!!!!!!  
J'ai enfin eu le temps de lire le tome 1 (en entier)!!!!  
Et comme l'ensemble des lecteurs d'ici, je réclame....LA SUITE!!!!
 
J'en bave d'impatience [:acheum] !!!!   :D


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Parle moins, écoute plus, c'est le secret de la sociabilité!
n°9822731
Edwin hock
Posté le 29-10-2006 à 18:07:38  profilanswer
 

Salut tout le monde  :jap:  
 
Alors voila, j'essaie depuis un petit moment d'écrire une histoire de fantasy et j'en suis à un stade où j'ai besoin d'avis.  
 
Je vous poste donc le prologue en espérant que j'aurais quelques réponses et un peu d'aide  :)  Merci d'avance.
 
Ps : Ne me ménagez pas. Si je poste ici, c'est pour être fixé  ;)  
 
 
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   Peut on parler de bien en l’absence de mal ? Voila une question bien étrange… une de celles que jamais je ne me serais posée si je n’avais vécu tout cela. Néanmoins, comme tant d’autres, j’aurais affirmé que seul le mal est superflu, oui je l’aurais juré…autrefois…bien avant de comprendre ce que malfaisant signifiait…  
 
                                                  Prologue : Le fils des Eyènes
 
              « La souffrance qui lui était chose inconnue, l’entraînera vers la destinée du vertueux… »
 
   Tout débuta lors d’une fraîche nuit d’automne, dans l’une des plus importantes villes portuaires du continent de Maéxence : Edèna. Un jardin aussi vaste que somptueux entourait d’immenses battisses érigées en cercle. En leur centre, se dressait une gigantesque tour blanchâtre dont le sommet n’était visible que des astres. Un solide mur de pierre clôturait la demeure et l’imposant portail était gardé par de nombreux soldats. En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des Eyènes sans y avoir été convié.  
 
   C’est alors qu’un terrible hurlement brisa la quiétude nocturne ! D’innombrables torches s’allumèrent ça et là et en quelques instants la nuit disparut de la propriété. Tous s’afféraient à la porte du bâtiment nord d’où s’était échappé le cri.  
 
   _ Penses tu qu’il sera là avant l’aube ? souffla l’un des gardes à son compagnon, un rien sarcastique.  
   _ C’est apparemment ce qu’espère Agrime… répondit l’autre, debout face à la large porte en chêne.
   Le fameux Agrime, le chef de la garnison des Eyènes, se tenait près de la porte, au milieu des autres soldats, guettant l’arrivé de son second. C’était un grand homme, plus que robuste, à l’habitude fort calme et qui pour la première fois semblait contrarié.  
 
   Finalement, un soldat d’une certaine corpulence arriva, éreinté et tenant dans ses mains un trousseau de grosses clés rouillées qu’il retournait en tous sens.
   _ Surtout Oleq, ne te précipites pas ! gronda Agrime à la vue de son second titubant.
   _ Cette porte… Pourquoi l’aurais je verrouillé ? C’est…c’est à n’y rien comprendre, balbutia l’homme tout en cherchant avec empressement la bonne clef.  
   _ Peu m’importe que tu l’ais un jour fermé ! Je veux que tu l’ouvres ! s’impatienta Agrime.
   Enfin, le soldat brandit triomphant une longue clef argentée qu’il s’empressa de glisser dans le trou de la serrure, voyant qu’Agrime était à bout.  
 
      La lourde porte s’ouvrit laissant apparaître un couloir obscur.  
   _ Mieux vaut que j’aille remettre ces clefs en lieu sûr, lança Oleq en s’éloignant à grandes enjambés du bâtiment. Ne m’attendez pas !
   _ Jamais il ne changera … chuchota l’un des soldats.
   _ Pour ça il faudrait que la famine nous guette, ajouta un autre en riant doucement.
   Soudain de la porte jaillit un jeune garçon affolé, une longue épée à la main. Un magnifique fourreau gravé entourait la lame d’où s’écoulaient encore quelques gouttes d’un liquide rougeâtre. La garnison reconnue immédiatement l’enfant et plusieurs soldats tentèrent vainement de le stopper.  
   _ Laissez-le ! commanda Agrime. Inutile de le poursuivre, les gardes du portail s’en chargeront. Voyons plutôt quelle diablerie a effrayé notre jeune maître.
   Tout en disant ces mots, le chef de la garnison pénétra dans la maison et cela sans aucune hésitation. Il tira l’épée de son étui et le reste des hommes en firent de même. Ils longèrent prudemment le couloir, brandissant quelques torches pour éclairer le passage. Une seconde porte apparut face à eux, cette fois entrouverte. Agrime fit signe à ses hommes de s’arrêter et s’avança discrètement vers l’entrée.
 
   D’un geste lent, le chef de la garnison poussa la porte, serrant toujours sa lame dans son autre main. Soudain, il sentit que quelque chose bloquait le battant. Ne laissant pas le temps à un éventuel adversaire de se dégager, il s’engouffra derrière la porte !
   Un cri retentit ! Alertés par le bruit, les hommes en retrait accoururent. Le premier passa la tête dans l’embouchure de la porte et, surpris par la scène, s’exclama :  
   _ Agrime… mais qu’est ce que… ?
   Le chef de la garde se tenait debout au côté d’une jeune femme, affalée sur le sol et apparemment terrorisée. Le soldat comprit alors qu’il ne s’agissait que de l’une des servantes du seigneur.
   _ Toi... Mènes la hors d’ici. Nous la questionnerons plus tard, dit doucement Agrime au garde.  
   L’homme acquiesça. Agrime quant à lui fixait d’un air soucieux l’autre extrémité du couloir. Il savait qu’au bout de ce dernier se trouvait la salle de réunion des Eyènes. Un étrange frisson le parcouru… Il fallait qu’il sache. Les autres hommes le virent avancer lentement vers la salle et ne purent que le suivre, inquiets de l’étrange comportement de leur chef.
   Enfin, le groupe pénétra dans la grande pièce. Tous, excepté Agrime, furent horrifiés par cet épouvantable spectacle.
   _ Par Aghnor, mais que s’est-il passé ici ! laissa échapper l’un des soldats.
   Trois corps gisaient sur le sol. Celui du seigneur, de sa femme et de leur jeune fille, tout trois lacérés de toutes parts. D’étranges cicatrices parcouraient le visage et les bras du seigneur : de profondes brûlures. Qui avait pu commettre un tel acte ? C’était la question qui hantait tout les esprits. Ce vieil homme à la chevelure grisâtre, ce symbole de la communauté gardienne, venait de s’éteindre emportant avec lui la force qu’était celle des Eyènes.  
   Un profond silence régnait dans la large pièce ; un hommage pour un homme que tous avaient aimé et servi. L’air était lourd, sans doute à cause de cette horrible odeur de sang.  
   _ Sortez tous de cette salle… Verrouillez toutes les issues et ne laissez personne entrer ni sortir ! ordonna promptement Agrime. Puis il ajouta tout bas et d’un air préoccupé :
   _ Mieux vaut que personne ne voit le seigneur dans cet état…  
   
   L’activité frénétique qui régnait dans le domaine des Eyènes le faisait ressembler à une gigantesque fourmilière. Les hommes retournaient chaque parcelle de la propriété à la recherche d’un éventuel intrus. Quant à Agrime, il venait de sortir du batiment nord et se dirigeait maintenant vers l’édifice central, la tour où résidaient les grands dirigeants d’Edèna : les conseillers de l’Ordre.
   Comme la plupart des hommes, il se doutait que le meurtrier était déjà loin et que toutes ces recherches étaient vaines, mais que faire à part chercher et espérer ? Pour Agrime, il s’agissait maintenant de prévenir les conseillers avant que la nouvelle ne s’ébruite.
   Alors qu’il marchait d’un pas déterminé vers la bâtisse, une voix familière l’interpella. Il se retourna et vit Oleq accourir dans sa direction. L’opulent soldat revenait péniblement du portail principal.  
   _ Agrime ! Nous avons un grave problème ! annonça le second, s’efforçant tant bien que mal de reprendre son souffle.
   _ Si seulement nous n’en avions qu’un… rétorqua le chef de la garnison, maussade.
   _ Cela ne concerne pas l’alerte ! C’est Shaïlo… Il a réussi à franchir le portail. Les hommes se sont lancés à sa poursuite mais je doute qu’ils le rattrapent… expliqua avec empressement Oleq.
   _ Les gardes du portail tu dis… Mais qu’adviendrait t-il si il s’agissait d’une armée ! tonna Agrime.
   _ Ce n’est pas n’importe quel enfant… fit remarquer Oleq. Ils ne pouvaient risquer de blesser l’unique fils du seigneur…
   Agrime n’écoutait plus. Il avait tourné la tête et fixait la tour centrale d’un air pensif. Brusquement son visage se crispa. Une terreur indescriptible l’envahit. Et si le seigneur avait dit vrai.
   Le second, quant à lui, continuait seul ses réflexions :  
   _ Je ne saisis toujours pas sa réaction… avoua t-il tout en massant sa tempe humide.  Pourquoi fuir si il est innocent ? Même les hommes commencent à douter…
   Agrime se retourna vers le soldat et l’interrompit.
   _ Oleq ! Cours te présenter à la chambre de l’Ordre, tu parleras en mon nom au conseil ! ordonna t-il promptement. Je n’ai plus de temps et il me faut à tout prix avertir les gardiens éyènes du danger qui menace le descendant… Seuls eux ont le pouvoir de le sauver à présent.
   Pantois face à l’attitude de son chef, le second s’exécuta sans poser de question. Quel choix avait il…affronter le conseil lui était impossible, désobéir à Agrime lui serait fatal. Le commandant de la garnison le vit repartir au pas de course, ne le quittant pas des yeux. Enfin, Agrime chuchota comme pour lui-même :  
   _ Pourvu que vous vous soyez trompé mon seigneur…que ce ne soit qu’une simple coïncidence…  
 
 
 
                                                                        ____
 
 
 
 
   Un rapide regard en arrière et il comprit qu’il les avait semé. Il fallait fuir, il le savait…mais fuir pour aller où et surtout pour échapper à qui ? Voila tant de questions qui se bousculaient dans la tête du jeune Shaïlo. Tout juste âgé d’une quinzaine d’années, le jeune enfant faisait peine à voir. Blessé au visage et à la jambe, il avançait péniblement dans l’une de ces ruelles sombres dont regorge le sud d’Edèna.  
 
   _ Ayez pitié de votre serviteur… chuchota une voix dans son dos.
   Shaïlo sursauta puis se retourna, anxieux. Un grand homme se tenait là, emmitouflé dans un drap sal et usé, la main tendu en direction de l’enfant. Shaïlo fit un pas en arrière, méfiant : ce n’était qu’un indigent, un de plus en ce jour de festivités… Certains ne connaissaient rien de cette misère qui infestait les rues d’Edèna ; encore moins Shaïlo. Il suffisait d’observer la magnifique étoffe blanche qui recouvrait son torse pour deviner combien ce jeune garçon ignorait tout de la pauvreté.
   Il avait détourné le regard et s’apprêtait à poursuivre son chemin. Dans sa main, il serrait toujours cette longue épée dont la gaine était entachée de quelques gouttes de sang séché. Ce fourreau de métal, argenté et luisant, était orné de nombreux symboles gravés, semblant appartenir à une langue inconnue. Curieusement, l’arme n’était pas fixée à la ceinture de Shaïlo. Il l’a portait à bout de bras et ne sembler pas être gêné par ce fardeau.  
   _ Mon seigneur serait donc pressé… reprit la voix accompagnée d’une pointe indécelable d’ironie, alors que Shaïlo s’éloignait.
   Le jeune garçon n’osa pas s’arrêter et feignit de n’avoir entendu ces paroles. Que lui voulait il ? C’était une question de plus, une de trop à laquelle il n’attendait aucune réponse, préférant se hâter de quitter ces lieux.  
 
   L’extrémité de la ruelle n’était plus qu’à quelques pas et déjà il apercevait la lueur de plusieurs torches. Ces flambeaux illuminaient l’allée que rejoignait l’étroit et sombre passage qu’il longeait. Puis brusquement il s’arrêta ! Ses sourcils se froncèrent, sa respiration cessa : au bout du passage, venait de surgir une silhouette.  
   Shaïlo n’attendit pas que l’ombre dévoile ses intentions et pivota pour s’enfuir ; mais à peine s’était il retourné, qu’il se heurta à un obstacle massif. Le jeune garçon recula malgré lui, repoussé par le choc. Face à lui, se tenait l’indigent qu’il venait d’abandonner. Il était là, les bras croisés et le fixait d’un air amusé. Le drap qui le couvrait auparavant s’étalait maintenant sur le sol et l’enfant put alors constater qu’il ne s’agissait pas d’un mendiant. Une longue épée pendait à sa ceinture et sur sa cuisse était attaché un poignard.  
 
   La peur…un sentiment que Shaïlo n’avait jamais éprouvé avant cette nuit, et pourtant, pour la première fois sa main tremblait. Les battements de son cœur s’intensifiaient, sa respiration s’accélérait : la panique s’emparait de lui. Allait t-il mourir, abandonner la vie comme le reste de sa famille ? Non…une seule image hantait son esprit. Il revoyait son père, agonisant dans une épaisse marre de sang et laissant échapper en soupir d’adieu, le nom de son propre fils. La crainte disparut de son visage. Son père était un gardien Eyène ; lui aussi. Il ne pouvait faillir, pas avant d’avoir vengé les siens. La haine le dévorait.  
   D’une main ferme, le jeune garçon empoigna le long fourreau de son épée et de l’autre serra le manche, s’apprêtant à sortir la lame. Désormais, le danger n’avait plus aucune importance, seul survivre lui importait : vivre pour la mémoire de sa famille, et pour la venger !  
 
   C’était impossible ! Il n’arrivait pas à extraire l’épée du fourreau ! La main de l’homme qui se tenait face à lui était posée sur la sienne et la bloquait.  
   _ Tirer son épée face à un Drak tiens davantage de la folie que du courage, mon garçon…qui plus est à ton âge… dit d’une voix grave l’homme tout en esquissant un sourire.
   Shaïlo ne pouvait admettre cette défaite. Si il tombait maintenant, jamais il ne pourrait honorer sa promesse. D’un mouvement d’une rapidité surprenante, il libéra sa main de celle de son adversaire et fit un bond en arrière. Prendre ses distances pour mieux réattaquer, oui, mais il s’agissait de ne pas échouer.
   
   Soudain, sa vision se troubla. Une douleur indescriptible se fit ressentir à l’arrière de son crâne. Il s’effondra ! Le second homme, resté en arrière, s’avança près du jeune garçon qu’il venait d’assommer. Il se pencha et saisit l’épée à côté de laquelle gisait Shaïlo.
   _ Que fait une telle arme entre de si jeunes mains… soupira l’inconnu en considérant avec attention les nombreuses gravures du fourreau.
   _ Peu importe… Elle est notre à présent, fit observer l’autre homme, toujours avec ce même sourire satisfait.
   C’était certainement la toute première fois qu’un Drak épargnait son adversaire, enfin…si telles étaient ses intentions… Ces bandits sanguinaires étaient en effet connus pour leur extrême cruauté. Originaires de Iokam, le continent des Insurgés, les Draks erraient dans la plupart des cités portuaires que comptaient les terres de Maéxence, toujours à l’affût de quelques fortunes à dérober.  
   L’homme examinait toujours la lame avec intérêt. De ses doigts, il effleurait délicatement les sillons qui parcourraient le fourreau. Puis il passa lentement sa main autour du manche, le saisit fermement et tira. La lame ne sortait pas, comme bloquée ! L’homme eut beau s’obstiner, l’épée ne cédait pas ! Le Drak cessa de tirer, comprenant qu’insister était inutile… Il retira sa main, impassible.
   _ Gassahn, nous perdons un temps précieux, reprit doucement le second homme en s’avançant vers Shaïlo. Assurons nous que ce jeune garçon n’a rien d’autre à nous offrir et finissons en…
   Les yeux toujours rivés sur l’épée qu’il tenait entre ses mains, le dénommé Gassahn ne réagissait pas. Il ne pouvait en détacher son regard, fasciné et intrigué. L’autre brigand, quant à lui, s’était agenouillé près de Shaïlo et s’apprêtait à le retourner. Il avança la main et saisit le tissu qui recouvrait le torse du jeune enfant, puis l’empoigna. A peine eut il commencé à tirer que l’étoffe glissa de l’épaule du garçon laissant apparaître sa fine poitrine. Le Drak poussa un cri de stupeur !
   Son compagnon tourna immédiatement la tête. Sur la poitrine de Shaïlo, se dessinaient les contours d’un motif sculpté dans la peau, ressemblant à un sillon entrecoupé d’un cercle.
   _ La marque des gardiens… murmura stupéfait le Drak, serrant toujours la magnifique épée dans sa main.  
   Puis il examina à nouveau le fourreau. Se pouvait-il qu’il tienne entre ses doigts l’illustre glaive d’Arac, la lame qui avait scellé le destin de l’ïle de Daega il y a si longtemps ? Bien loin d’être un érudit, Gassahn savait néanmoins que depuis de nombreuses générations la lame appartenait au patrimoine de la lignée Eyène. Le rapprochement s’avérait tentant. Ce jeune gardien égaré et cette épée…un tel hasard était impossible ! L’homme ne savait plus que penser.
   _ L’aube approche… Il nous faut partir avant que l’une des garnisons de l’Ordre ne nous surprenne ! déclara le second homme en se redressant, inquiet.
 
   Une brise glaciale parcourait la sombre ruelle tandis que Gassahn frissonnait légèrement. Il avait à nouveau tourné la tête en direction de Shaïlo et contemplait cette étrange cicatrice qui creusait sa poitrine.  
   Soudain, il sentit une main se poser sur son épaule et se retourna. Son complice lui désignait du doigt l’extrémité du passage, silencieux. Au bout de ce dernier, une silhouette venait de surgir d’entre les ombres et s’avançait lentement en direction des deux Draks. Sa longue aube sombre traînait sur le sol tandis que l’inconnu marchait la tête baissée et les mains jointes.
   _ Mon ami, tu me sembles bien mal servi par le sort…devoir ainsi périr pour que ta langue ne nous trahisse… lança d’un ton cynique le compagnon de Gassahn, alors que l’étranger continuait d’avancer.
   A ces mots, l’inconnu s’arrêta, la tête toujours recouverte par la large capuche de son vêtement, masquant ainsi son visage. Les deux malfrats guettaient le moindre de ses gestes, attentifs au premier signe qui trahirait sa fuite. Immobile au milieu de la ruelle, il semblait néanmoins très calme, comme si sa présence en ces lieux n’était aucunement le fruit du hasard. Puis de sa bouche s’échappa un murmure à peine perceptible :
   _ Disparaissez…  
   La réaction du malandrin ne se fit pas attendre. Alors que Gassahn fixait toujours l’étrange personnage d’un air troublé, son compagnon s’élança en direction de ce dernier.
   _ Comment peux tu oser ! vociféra le Drak dans sa course.
   D’un bond rapide, il se retrouva face à l’inconnu, le poing en avant, prêt à porter le coup. L’individu ne bougeait pas, la tête toujours baissée. Le choc s’annonçait terriblement violent !  
 
   Le corps de son compagnon alla s’écraser contre le mur qui longeait le sombre passage, puis retomba lourdement sur le sol. D’un simple geste de la main et avec une force inouïe, l’inconnu avait projeté son adversaire contre la solide construction de pierre. Gisant ainsi sur le chemin pavé, agonisant, le Drak tourna lentement la tête vers Gassahn. Sa main tremblante se souleva légèrement du sol, le bras tendu en direction de son ami. Il laissa échapper un dernier gémissement puis sa main retomba : ses paupières étaient closent, il s’en était allé.
   Le regard de Gassahn semblait vide, figé sur la dépouille de ce Drak. Que lui arrivait il ? Il ne sentait plus son cœur battre, comme si la mort de cet homme avait été la sienne. C’était peut être ça les liens si singuliers que tous reconnaissaient aux peuples de Iokam. Aussi vils qu’ils soient, les Draks formaient une famille dont les membres étaient unis par bien plus qu’une simple amitié. Liés aussi bien par un passé souvent des plus atroce que par une volonté de vivre sans limite, ces bandits étaient avant tout des hommes…
   Le désarroi laissa place à la colère. Gassahn avait détourné le regard et dévisageait le sinistre meurtrier de son ami. Ses yeux apparaissaient aussi noirs que son cœur pouvait l’être. Il observait la capuche qui recouvrait la tête de l’étranger, croyant entrevoir un sourire se dessiner sur son visage. Il devina alors quelle cruauté habitait ce personnage semblant des plus malfaisant.  
   Qui était t-il pour posséder un tel pouvoir…cela n’avait plus aucune importance pour Gassahn, à présent aveuglé par une haine indescriptible. Il laissa tomber l’épée qu’il avait ôté des mains de Shaïlo ; le fourreau heurta le sol pavé dans un bruit métallique retentissant ! Puis de sa ceinture, il tira lentement une courte lame que la pleine lune faisait étinceler, fixant toujours son nouvel adversaire du coin de l’œil.  
   _ J’ignore qui tu es, mais je jure sur mon âme qu’ici et maintenant tu vas expier tes péchés, proféra Gassahn d’une voix amère.
   Ayant dit ces mots, il s’avança en direction de l’inconnu. Certes son pas était lent mais témoignait d’une détermination inébranlable comme si la mort de cet étranger pouvait justifier la sienne. Puis brusquement il s’élança, parcourant en un instant les derniers mètres qui le séparait du meurtrier. Son poignard traversa l’épais tissu de l’aube et s’enfonçant dans la poitrine de son adversaire : un coup droit au cœur pour apaiser le sien.
   _ Meurt ! lança sèchement Gassahn, remuant vivement la lame dans la plaie.
 
   Le temps semblait s’être arrêté. Ni le Drak, ni l’inconnu ne bougeaient. Etait il mort ? Gassahn n’en savait rien, mais le doute s’installait peu à peu dans son esprit. Enfin, le silence se brisa :
   _ Pourquoi vouloir ainsi précipiter son destin… ironisa l’inconnu, d’une voix sépulcrale.
   Ces mots avaient résonné dans la tête de Gassahn comme une sentence prononcée par la mort elle-même ; l’infâme était donc bien vivant. Pris de panique, le Drak comprit soudain que son seul salut résidait dans la fuite. Retirer la lame et disparaître ; la stratégie était fort simple. L’homme avait pourtant connu bien des dangers avant cela mais jamais il n’avait frémis de la sorte.
   
   C’est alors que l’inconnu releva lentement la tête, laissant ainsi le Drak découvrir son mystérieux visage. Leurs regards se croisèrent et Gassahn prit alors conscience de ce qu’avait été son erreur. Un fond des plus sombre entourait une pupille d’un rouge intense : ces yeux ne pouvaient que le terrifier ! Gassahn tenta dans un dernier élan d’espoir de pivoter pour s’enfuir, mais il était trop tard… L’individu lui avait déjà saisis le bras et de son autre main lui avait agrippé la gorge.
   Il serrait fermement, étranglant doucement Gassahn qui gémissait faiblement. Le Drak griffait désespérément le bras du sombre meurtrier, sentant qu’il ne l’épargnerait pas. Puis soudain, Gassahn se mis à hurler. Il se tordait de douleur alors que l’autre restait flegmatique. Que lui infligeait il ? Il sentait sa peau le brûler, comme si son corps entier s’enflammait. Une lueur bleue commença à se former autour de lui, la douleur devint insupportable.
   _ Achèves moi ! supplia t-il dans un cri mêlant souffrance et désespoir, le visage crispé.
   L’autre ne bronchait pas, esquissant toujours ce même sourire, témoin d’une cruauté sans limite. Puis, la lueur qui entourait Gassahn s’intensifia, illuminant la ruelle tel un halo divin. Un dernier hurlement déchira la nuit, puis ses traits se relâchèrent… La lumière avait disparu.
 
   Ses bras pendaient le long de son corps ; il ne bougeait plus. Seul la main de l’assassin qui pressait son gosier, maintenait Gassahn sur ses appuis. L’inconnu lâcha prise, le Drak s’écroula, inanimé. Sa dépouille gisait sur le sol, couverte de crevasses rougeâtres et ensanglantées, la chair marbrée d’innombrables brûlures.  
   L’inconnu lui jeta un regard indifférent puis tourna la tête vers l’autre extrémité de la ruelle, apparemment préoccupé. Son sourire arrogant s’estompa, lorsqu’il comprit que cet insignifiant marmot s’était joué de tous ; Shaïlo ainsi que l’épée qui avait tant attiré l’attention de Gassahn, s’étaient tout deux volatilisés.  
   _ Inutile de fuir jeune gardien… Quoi qu’il arrive ta destinée rejoindra celle de ton père… murmura l’étranger tandis qu’il inclinait à nouveau la tête. Ses yeux couleur de sang disparurent sous le pli de sa capuche.
   Une brise glaciale balaya pour la seconde fois l’obscure ruelle, soulevant un fin nuage de poussière qui se déposa sur les corps des deux Draks. La venelle avait retrouvé son calme, déserte…  
 
   Quel goût horrible. Un étroit filet de sang s’écoulait le long de sa joue, se faufilant dans sa bouche par la commissure de ses lèvres. Cette profonde entaille faite sous l’œil de Shaïlo le faisait souffrir depuis un long moment. La plaie atteignait presque la longueur d’un pouce et menaçait de s’infecter. Il n’y prêtait pourtant guère attention, trop tourmenté par les récents évènements.  
   Tandis qu’il arpentait cette longue allée qui semblait mener au port, l’enfant tentait tant bien que mal de comprendre sa situation. Tant de sang avait déjà coulé cette nuit, autant de meurtres dont il avait été témoin. Pourquoi…pourquoi voulait-on sa mort ? Se sentir ainsi en danger était pour lui une chose nouvelle, effrayante. Sa main serrait avec force le fourreau de l’épée qu’il avait récupéré dans sa fuite. Quelle défense dérisoire comparée au pouvoir de son poursuivant… Il se sentait si faible, si impuissant, lui qui se disait gardien et qui à présent était incapable de protéger sa propre vie. La honte s’ajouta au désespoir.
   
   Apeuré, épuisé, la sueur abondait sur son visage égratigné. Le vent faisait s’agiter sa sombre tignasse alors qu’il dévalait à toute vitesse le passage désert, malgré sa jambe sanguinolente. Atteindre le Soun, cette vélocité propre au gardien ; lui qui en rêvait tant ; mais ce n’était pas aujourd’hui et avec un membre dans cet état qu’il y parviendrait…  Néanmoins, il progressait rapidement en direction du port, toujours soucieux de ses arrières. Ce mystérieux assassin…était il encore sur ses traces ? Cela n’eut plus d’importance lorsque enfin il aperçut l’extrémité de l’allée. Déjà il distinguait quelques embarcations qui tanguaient au rythme des flots ; mais à peine s’était il engagé sur le quai, qu’une main puissante le saisit au bras et l’obligea à pivoter, emporté par son élan.  
   Ces hommes étaient au nombre de six, une patrouille de l’Ordre au complet, chacun d’eux vêtus d’une cuirasse luisante en cuir fin et armés d’une épée pour le moins dissuasive.
   _ Où comptiez vous aller ainsi, jeune gardien ? demanda doucement le soldat qui le retenait.
   Shaïlo leva les yeux et contempla le visage si avenant du soldat : son sauveur. Allait il enfin se réveiller, sortir de cet épouvantable cauchemar ? Il fixait sa main, emprisonnée dans celle de l’homme ; elle ne tremblait plus.  
   Voyant que l’enfant prêtait attention à son étreinte, le garde pensa immédiatement que le geste l’avait offensé. Il libéra avec empressement la main du jeune gardien et posa un genou à terre, tout en inclinant la tête.
   _ Veuillez pardonner mon impertinence, mon seigneur ! Nous avions pour ordre de vous reconduire au domaine mais si vos désirs sont autres nous ne pourrons que vous obéir, assura t-il, les yeux baissés en signe de soumission.
   Beaucoup avaient péri pour un affront bien plus futile ; il en était conscient. Les gardiens avaient un tel pouvoir et une telle emprise sur l’Ordre, que d’un simple mot ils étaient en mesure d’ôter la vie de quiconque.
   
   Il y eut un long silence et finalement l’homme se hasarda à relever la tête. Le regard de Shaïlo ne s’était pas attardé sur son humble posture. Dépité, il avait froncé les sourcils et fixait l’allée située dans le dos de son bienfaiteur. Le soldat tourna lentement la tête, intrigué. Un inconnu vêtu d’une sombre pèlerine se tenait debout à une dizaine de mètres. Shaïlo n’en croyait pas ses yeux ; il ne l’avait pas semé...
   Le garde se releva et fit plusieurs pas en direction de l’étranger, affichant toujours ce même air affable.
   _ Que veux tu brave homme ? demanda t-il calmement, la main posée sur le pommeau de son épée. La réponse se fit attendre quelques secondes.
   _ Vos vies… murmura enfin l’inconnu tout en relevant la tête. Ses yeux rouges contrastaient avec l’obscurité de la nuit, lui donnant un air des plus démoniaque. Il n’en fallu pas plus pour faire réagir le chef de l’escorte. D’un geste rapide du bras, il écarta le jeune gardien qui était resté figé :
   _ Mon seigneur, fuyez ! Vous devez vivre. Nous le retiendrons tant qu’il faudra, mais je vous en supplie, sauvez vous ! , dit il rapidement, sans quitter l’étrange personnage du regard.
   Le soldat empoigna le manche de son épée et la sortit précipitamment du fourreau puis commanda à ses homme d’encercler l’ennemie qui demeurait immobile.
   
   Shaïlo fit quelques pas à reculons, terrorisé. Que devait il faire ? Jamais il n’aurait la force d’affronter un tel adversaire… Soudain il pivota et s’élança vers l’appontement le plus proche. Il s’esquivait, une fois de plus, abandonnant à leur triste sort ces hommes si dévoués.  
   En quelques secondes, il atteignit l’autre extrémité du quai ; puis s’écroula. Recroquevillé sur le sol, la main posée sur sa cuisse ensanglantée, il tentait en vain de calmer la douleur. A ce rythme, il ne pourrait bientôt plus marcher, il le savait. Quelle ironie pour un gardien… Rassemblant ses dernières forces, il plaqua son autre main sur le sol et se redressa péniblement pour scruter les alentours. Un vieux trois mats encore amarré attira son attention. De nombreux hommes s’occupaient de son chargement, prévoyant sans doute d’appareiller avant l’aurore ; c’était sa chance.  
   C’est alors que tous tournèrent la tête vers l’orée du port. Un épouvantable cri venait de rompre la douce mélodie des flots. L’aube était proche mais dans cette demie pénombre, la plupart des matelots ne pouvaient distinguer la provenance du hurlement. Certains crurent pourtant apercevoir deux hommes, l’un à genoux, l’épée à la main, l’autre debout et vêtu d’un long vêtement sombre.  
   Soucieux, les marins quittèrent immédiatement le ponton qui longeait le navire, après quoi la passerelle roula sur le bastingage ; quoi qu’il se trame, ce n’était pas le moment de s’éterniser…
   
   Ainsi agenouillé, sa main épousait parfaitement la surface pavée du sol, alors que de l’autre il serrait toujours sa longue épée. La lame raclait le dallage d’un mouvement circulaire, produisant un grincement métallique fort désagréable ; le chef de l’escorte s’était bien battu mais le combat était terminé. Il entendait déjà les pas de son ennemi se rapprocher, sonnant le glas de sa défaite.
   _ Mais…mais qui es tu ? gémit le soldat, relevant la tête pour affronter le regard de son impitoyable adversaire.  
   L’inconnu ne donna en signe de réponse qu’un simple sourire qui en disait long sur ses intentions. S’arrêtant près de l’homme, il leva la main en direction de son front. L’instant d’après, le garde s’effondra, ayant donné sa vie pour une cause dont il ignorait tout…
   
   Son dessein restait inchangé ; ses yeux rouges scrutaient les environs à la recherche de son insignifiante proie : cet individu n’avait donc qu’une volonté… C’est alors que son attention se porta sur les pavés à quelques mètres de là. Plusieurs gouttes de sang frais maculaient le sol à ces pieds : il tenait sa trace !  
   Rapidement, cette piste mena l’étranger sur une large passerelle qui dominait les eaux tumultueuses. Il laissa échapper un profond soupir. Un vétuste trois mats s’éloignait lentement du port, emportant sans doute le fruit de sa quête :  
   _ Où que te conduises ces vents, jamais tu ne trouveras le repos, proféra t-il, la voix imprégnée d’une certaine colère.  
   Une brise légère et glaciale enveloppa l’assassin qui disparut aussitôt.    
 
   Les vagues déferlaient sur la coque du navire dans un bruit de tonnerre, couvrant celui de ses sanglots. Shaïlo avait survécu, pour l’instant, mais au prix de nombreuses vies. Ecroulé contre le bastingage et les genoux repliés, il sentait enfin disparaître sa peur.  
   Il se redressa lentement et se retourna pour poser un bras sur la rambarde. De ses yeux brillants, il contempla la beauté de cette mer agitée alors que roulait sur son visage meurtri une dernière larme.  Les reflets du soleil levant trahissaient déjà la venue de l’aube, annonçant le début d’un bien long périple…


Message édité par Edwin hock le 29-10-2006 à 20:26:57
n°9824482
ridoy
Les yeux grands ouverts!
Posté le 29-10-2006 à 21:29:39  profilanswer
 

Je te réponds, pour montrer que je t'ai lu!
Ce que j'ai remarqué et qui me gène beaucoup, c'est le manque de déscription de tes personnages. L'action se précipite, mais j'ai eu un peu du mal a me la représenter, car je ne sais pas à quoi ressemble les personnages, la ville...ect.
Je ne suis pas une pro, mais je lis beaucoup, et donc, sur le moment, y a que ça qui m'a un peu géné!
Donc, voilà!  :D  
Attends que d'autre te réponde!


---------------
Parle moins, écoute plus, c'est le secret de la sociabilité!
n°9825411
Edwin hock
Posté le 29-10-2006 à 23:36:15  profilanswer
 

J'apprécie d'avoir l'avis d'une lectrice confirmée  :)  
 
C'est vrai que je ne m'attarde pas sur les descriptions, mais j'avais cru comprendre qu'il valait mieux ne pas trop en faire dans un prologue pour mieux accrocher le lecteur  :??:  Enfin si tu dis que ça t'as un peu géné, j'en conclue que ça manque vraiment  :(  
 

n°9830986
Edwin hock
Posté le 30-10-2006 à 18:43:55  profilanswer
 

Je suis désolé de poster deux messages consécutifs, mais j'ai vraiment besoin de vos avis et de votre aide :sweat:  
 
Même si vous n'arrivais pas à finir ce prologue parce que vous le trouvez soit trop barbant, soit trop mal écrit, dites le moi s'il vous plait  :(  
 
Merci d'avance pour vos réponses  :jap:

n°9846255
el_marco
om mani padme hum
Posté le 01-11-2006 à 19:53:01  profilanswer
 

je suis désolé si ce topic n'est pas le plus approprié (bien qu'il me semble qu'il le soit plus que les autres)
 
existe-t'il des projets non pas d'écriture de roman, mais plutot de création d'un monde, un univers en multi-auteur, afin de permettre à des éventuels écrivains en herbe de placer leurs histoire dans cet univers?

n°9847232
Edwin hock
Posté le 01-11-2006 à 21:41:44  profilanswer
 

Citation :

existe-t'il des projets non pas d'écriture de roman, mais plutot de création d'un monde, un univers en multi-auteur, afin de permettre à des éventuels écrivains en herbe de placer leurs histoire dans cet univers?


 
 Je ne suis pas sûr que ça correspondra à ce que tu attends mais il y avait un topic qui ressemblait à ce que tu dis  
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t4281679
 
J'en profite pour faire un UP pour mon texte  
J'ai besoin de vos critiques :cry:

n°9850249
daviso
En 2005, j'enlève le bas
Posté le 02-11-2006 à 11:35:38  profilanswer
 

Edwin hock a écrit :

Citation :

existe-t'il des projets non pas d'écriture de roman, mais plutot de création d'un monde, un univers en multi-auteur, afin de permettre à des éventuels écrivains en herbe de placer leurs histoire dans cet univers?


 
 Je ne suis pas sûr que ça correspondra à ce que tu attends mais il y avait un topic qui ressemblait à ce que tu dis  
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t4281679
 
J'en profite pour faire un UP pour mon texte  
J'ai besoin de vos critiques :cry:


 
1) Pourquoi places-tu ton texte ici plutôt que te créer un sujet propre?
2) Essaie ça: http://www.lesparrainsdelaplume.com/


---------------
DaViSo http://daviso.free.fr
n°9853571
Edwin hock
Posté le 02-11-2006 à 18:38:31  profilanswer
 

Citation :


1) Pourquoi places-tu ton texte ici plutôt que te créer un sujet propre?


 
A cause de ce magnifique cadenas qui précède le titre de mon sujet...  :D  
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t9822659
Moi même je n'ai pas trop compris mais maintenant tu sais pourquoi  :)  
 

Citation :

2) Essaie ça: http://www.lesparrainsdelaplume.com/


 
Franchement je ne sais pas comment te remercier pour ce lien  :wahoo:  Ca peut sembler idiot mais je n'arrivais pas à trouver de site spécialisé dans ce genre  :sweat:  Si jamais tu en as d'autres, je suis preneur  :D  
 Mais en tout cas merci  :jap:

n°9883187
Edwin hock
Posté le 06-11-2006 à 20:41:23  profilanswer
 

Up  :(

n°9941523
docwario
Alea jacta est
Posté le 14-11-2006 à 14:27:33  profilanswer
 

Allez Grenouille !
Je te promets de ne jamais mangé de grenouille si tu postes la suite....

n°9982045
heribold
Posté le 19-11-2006 à 16:26:29  profilanswer
 

Bonjour à tous,
 
Reste il de la place dans ce forum pour un "écrivain en herbe" qui se dit qu il aurait besoin d'avis sur sa prose. En effet difficile de se juger soit même, tantôt envie de tout balancer tantôt content de ce que l'onfait mais jamais objectif!
 
La comparaison aux textes qui sont ici ont tendance à  me complexer mais justement vos avis seront d'autant plus éclairés.
 
Une question préalable, avant de poster vos textes ici les avez vous déposer chez un notaire ou autre pour assurer que personne ne puisse vous les voler?
 
Enfin pensez vous que je puisse vous soumettre également quelques passages de mes écrits (j ai actuellement 113 000 caractères) pour avoir vos impressions ou ce forum est il deja trop surchargé?
 
Merci à vous

n°9982734
Edwin hock
Posté le 19-11-2006 à 18:21:39  profilanswer
 

Salut heribold :jap:  
 

Citation :

Reste il de la place dans ce forum pour un "écrivain en herbe" qui se dit qu il aurait besoin d'avis sur sa prose.


Je ne pense pas que la place soit un problème ;)  
 
Mais sincèrement je te conseillerais d'aller plutôt sur le topic suivant pour avoir davantage de chance d'obtenir des avis : http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] 5273-1.htm
 

Citation :

Une question préalable, avant de poster vos textes ici les avez vous déposer chez un notaire ou autre pour assurer que personne ne puisse vous les voler?


On est jamais trop prudent.
 
Beaucoup optent pour la solution du cachet postale qui consiste à s'auto-envoyer ses écrits par la poste (la date du cachet étant une preuve acceptable). D'autres en revanche, préfèront déposer leur texte en ligne comme par exemple sur ce site :http://copyrightfrance.com/phtml/p [...] ht_FRANCO&
 
Donc aprés, à toi de voir. Seulement, dis toi que ton texte vaut toujours quelque chose à partir du moment où tu t'y es investi. Une personne mal intentionnée est toujours à temps de prendre tes écrits, les modifier pour les rendre publiables (s'ils ne le sont pas déjà) et les envoyer à un éditeur. Tout éventuels profits lui seront destinés et tu n'auras plus qu'à pondre une nouvelle histoire.
 

Citation :

Enfin pensez vous que je puisse vous soumettre également quelques passages de mes écrits (j ai actuellement 113 000 caractères) pour avoir vos impressions ou ce forum est il deja trop surchargé?


Pourquoi certains auraient le droit et pas toi ? :)  Il faudra juste être un peu patient pour nous laisser le temps de lire ton texte (pas comme moi qui floodait pour obtenir des avis :ange: )

n°10008207
heribold
Posté le 22-11-2006 à 20:37:13  profilanswer
 

[Elle ne devait pas avoir plus de seize ans, et pendant un instant Semos crut qu’il s’agissait d’une erreur et qu’il se trouvait devant un garçon. Elle avait la silhouette grande et élancée, sans les hanches larges qui auraient pu promettre des naissances faciles dans le futur. Ses seins n’étaient pas très larges, et ses bras bien trop musclés. Elle portait ses cheveux bruns très courts, les pointes en bataille, au mépris de toutes les règles de beauté. Sa peau bronzée attestait d’une vie passée au grand air. Et ce n’était pas tout. Un nez un peu trop long, des lèvres un peu trop fines. Seuls les yeux, d’un bleu parfait, pouvaient attirer le regard d’un homme. Semos soupira. Cela ne suffirait pas. Et puis elle n’avait pas loin de dix-huit ans. Trop tard pour l’éduquer parfaitement. Et ses vêtements ! Un pantalon pour une fille… décidément, le monde marchait sur la tête. Pourquoi pas des hommes en robe ? L’épée au côté formait le clou du spectacle. Comme si une fille pouvait se servir d’une arme.  
]
Pas plus de seize ans et bientot dix huit pour la meme fille dans le meme chapitre ça me fait bizarre, mais ce n est que mon avis!!!
 
je continue a lire!

n°10676989
gui haume
un mec qu'a la tête dur
Posté le 17-02-2007 à 01:12:49  profilanswer
 

up


---------------
(\__/) Ceci est un petit lapin. Copiez/collez-le dans (='.'=) votre signature pour l'aider à dominer le monde (" )_(" )
n°10677732
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 17-02-2007 à 06:47:49  profilanswer
 

heribold a écrit :


Une question préalable, avant de poster vos textes ici les avez vous déposer chez un notaire ou autre pour assurer que personne ne puisse vous les voler?


 
 
Le plus simple est de mettre le sigle du copyright + la date + ton nom  en bas de ton texte. Ca suffit amplement.
 
 Ex : ©2007 dPca  
 
Le sigle du copyright s'écrit en utilisant ALT + 0169
 
De toute façon, je ne pense pas que l'on va te plagier (surtout ici) ; soit tu es un écrivain connu et tu testes l'impact de ton futur livre sur le forum soit tu as un égo démesuré, dans le sens où tu crois que ton histoire est révolutionnaire.
 
Je cite un passage d'un article tiré d'une FAQ pour jeunes écrivains (http://laquete.blogs-de-voyage.fr/ [...] teurs.html) :
 
 Mes idées sont tellement géniales que j'ai peur d'être plagié. Comment m'en protéger ?

Ah, le plagiat ! Vaste sujet qui fait couler beaucoup d'encre, et notamment l'encre à bêtises. Chacun a son avis sur la question, mais personnellement j'ai tendance à penser que cette hantise du plagiat n'est qu'un fantasme de jeune écrivain, persuadé que ce qu'il a écrit est littéralement génial et totalement inédit au point d'attiser toutes les convoitises.
Si cela peut t'aider à trouver le sommeil, tu peux toujours protéger tes oeuvres auprès d'organismes spécialisés — attention aux arnaques, tout de même — mais je le répète : de mon point de vue, cela ne sert à rien.
Aucun particulier n'ira te piquer tes textes pour les proposer à un éditeur, puisque publier un texte est un véritable parcours du combattant et qu'il est donc plus simple, quitte à faire dans le grand banditisme, de trafiquer des armes ou de la drogue.
Quant au fantasme du méchant éditeur qui volerait les textes du gentil auteur, soyons sérieux : si ce que tu lui as envoyé l'intéresse, pourquoi se priverait-il d'une collaboration avec toi ? Ou alors, seconde possibilité, ce que tu lui as envoyé ne l'intéresse pas, auquel cas il n'ira pas te voler une oeuvre dont il ne saura que faire.

Message cité 1 fois
Message édité par dPca le 17-02-2007 à 06:49:35
n°10678077
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 17-02-2007 à 11:13:25  profilanswer
 

ça fait plaisir  de voir un up de ce sujet mais il semblerait que la folle frénésie d'écriture de roman d'heroic-fantay ne ce soit quelle que peu étiolée au fur et à mesure du temps. Dommage!
 
Espérons un retour des auteurs sous peu :)

n°10678230
daviso
En 2005, j'enlève le bas
Posté le 17-02-2007 à 11:41:21  profilanswer
 

dPca a écrit :

Le plus simple est de mettre le sigle du copyright + la date + ton nom  en bas de ton texte. Ca suffit amplement.
 
 Ex : ©2007 dPca  
 
Le sigle du copyright s'écrit en utilisant ALT + 0169
 
De toute façon, je ne pense pas que l'on va te plagier (surtout ici) ; soit tu es un écrivain connu et tu testes l'impact de ton futur livre sur le forum soit tu as un égo démesuré, dans le sens où tu crois que ton histoire est révolutionnaire.
 
Je cite un passage d'un article tiré d'une FAQ pour jeunes écrivains (http://laquete.blogs-de-voyage.fr/ [...] teurs.html) :
 
 Mes idées sont tellement géniales que j'ai peur d'être plagié. Comment m'en protéger ?

Ah, le plagiat ! Vaste sujet qui fait couler beaucoup d'encre, et notamment l'encre à bêtises. Chacun a son avis sur la question, mais personnellement j'ai tendance à penser que cette hantise du plagiat n'est qu'un fantasme de jeune écrivain, persuadé que ce qu'il a écrit est littéralement génial et totalement inédit au point d'attiser toutes les convoitises.
Si cela peut t'aider à trouver le sommeil, tu peux toujours protéger tes oeuvres auprès d'organismes spécialisés — attention aux arnaques, tout de même — mais je le répète : de mon point de vue, cela ne sert à rien.
Aucun particulier n'ira te piquer tes textes pour les proposer à un éditeur, puisque publier un texte est un véritable parcours du combattant et qu'il est donc plus simple, quitte à faire dans le grand banditisme, de trafiquer des armes ou de la drogue.
Quant au fantasme du méchant éditeur qui volerait les textes du gentil auteur, soyons sérieux : si ce que tu lui as envoyé l'intéresse, pourquoi se priverait-il d'une collaboration avec toi ? Ou alors, seconde possibilité, ce que tu lui as envoyé ne l'intéresse pas, auquel cas il n'ira pas te voler une oeuvre dont il ne saura que faire.


 
 
Pour info, c'était quand même arrivé à la Grenouille, qui avait trouvé ses textes sur un autre forum et sous une autre signature.

n°10681561
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 17-02-2007 à 20:36:29  profilanswer
 

Bien sûr, ça peut toujours arriver ; mais devant un tribunal le copyright fait loi.  
En plus c'est gratuit.  
Imagine s'il fallait payer un copyright à chaque fois que l'on publie un texte sur internet !!! Allez, hop ! Je modifie mon chapitre : oui, mais il faut payer monsieur, ce n'est plus le même texte.  
Et puis quoi, est-ce que les gens de la société des lettres passent leur temps sur le web pour vérifier que les textes ne sont pas plagiés ?
J'en doute.

n°14379170
plume82
l'Harmonie avant tout
Posté le 19-03-2008 à 20:23:26  profilanswer
 

j'aimerais que grenouille bleue se connecte plus souvent pfou.....

n°14379180
plume82
l'Harmonie avant tout
Posté le 19-03-2008 à 20:25:13  profilanswer
 

quelqu'un pourrait-il m'informer des forums où grenouille se connecte souvent, merci d'avance

n°14383046
SelectO
Chutzpah !
Posté le 20-03-2008 à 08:48:56  profilanswer
 

plume82 a écrit :

quelqu'un pourrait-il m'informer des forums où grenouille se connecte souvent, merci d'avance


 
Tu peux lui laisser un message privé en cliquant sur le http://forum-images.hardware.fr/themes_static/images_forum/1/pv.gif au dessus d un de ses message.
 
et drapal.

n°14388836
plume82
l'Harmonie avant tout
Posté le 20-03-2008 à 19:35:25  profilanswer
 

Merci énormément!!!!
a+++

n°14679378
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 23-04-2008 à 18:22:40  profilanswer
 

Pour info (ceux qui suivent le blog le savent déjà, mais bon): ma première publication sort en fin de mois dans toutes les librairies et FNACs.
 
Il s'agit d'une nouvelle, incluse dans une anthologie sur les vampires. Ca n'est certainement pas ça qui offrira gloire et/ou fortune mais les éditeurs sont adorables et l'ambiance très sympathique. Première pierre qui m'a donné envie de reprendre certains bouquins et m'y remettre après le fiasco Bragelonne.
 
http://www.editions-glyphe.com/images/48/book_1358.jpg
 


---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°14683540
Borabora
Dilettante
Posté le 23-04-2008 à 23:42:05  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Ca n'est certainement pas ça qui offrira gloire et/ou fortune mais les éditeurs sont adorables et l'ambiance très sympathique.


Conseille-leur de se trouver un diffuseur/distributeur, tout de même. :o Parce qu'un éditeur qui ne démarche pas les librairies ne fait que le dixième de son boulot. Ceci dit pas méchamment du tout.  :jap:


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°14683692
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 23-04-2008 à 23:58:42  profilanswer
 

Borabora a écrit :


Conseille-leur de se trouver un diffuseur/distributeur, tout de même. :o Parce qu'un éditeur qui ne démarche pas les librairies ne fait que le dixième de son boulot. Ceci dit pas méchamment du tout.  :jap:


 
 
Gné ?

Citation :

ma première publication sort en fin de mois dans toutes les librairies et FNACs


---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°14683871
Borabora
Dilettante
Posté le 24-04-2008 à 00:18:57  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :


 
 
Gné ?

Citation :

ma première publication sort en fin de mois dans toutes les librairies et FNACs



Oui, j'ai vu, et j'imagine qu'ils ont fait leur boulot en ce qui concerne les FNACs, ou du moins je l'espère. Mais pour les librairies indépendantes, soit pas loin de 50% des livres vendus en France, il faut soit les démarcher soi-même, soit confier ce boulot à un diffuseur/distributeur. Et de retour du site de Glyphe, je n'ai vu aucune mention pour les pros, et aucune indication d'un diffuseur/distributeur. Comme par ailleurs je n'ai jamais été démarché par eux alors que l'on est dans la même ville, à un arrondissement de distance seulement, j'en déduis que le livre sera absent d'à peu près toutes les librairies françaises en dehors de la grande distribution. [:spamafoote] Ce qui est plus ou moins un arrêt de mort pour un titre de ce type.  :sweat:  
 
Si ça peut te consoler, c'est une antienne de la part des auteurs. Il ne se passe pas une semaine sans que j'en entende un se plaindre que son livre n'est nulle part. :o C'est déjà dur avec un diffuseur, alors sans...
 
BoraBora (ex-FautVoir sur JOL, si tu te souviens  ;) )


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°14683888
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 24-04-2008 à 00:22:30  profilanswer
 

Borabora a écrit :


Oui, j'ai vu, et j'imagine qu'ils ont fait leur boulot en ce qui concerne les FNACs, ou du moins je l'espère. Mais pour les librairies indépendantes, soit pas loin de 50% des livres vendus en France, il faut soit les démarcher soi-même, soit confier ce boulot à un diffuseur/distributeur. Et de retour du site de Glyphe, je n'ai vu aucune mention pour les pros, et aucune indication d'un diffuseur/distributeur. Comme par ailleurs je n'ai jamais été démarché par eux alors que l'on est dans la même ville, à un arrondissement de distance seulement, j'en déduis que le livre sera absent d'à peu près toutes les librairies françaises en dehors de la grande distribution. [:spamafoote] Ce qui est plus ou moins un arrêt de mort pour un titre de ce type.  :sweat:  
 
Si ça peut te consoler, c'est une antienne de la part des auteurs. Il ne se passe pas une semaine sans que j'en entende un se plaindre que son livre n'est nulle part. :o C'est déjà dur avec un diffuseur, alors sans...
 
BoraBora (ex-FautVoir sur JOL, si tu te souviens  ;) )


 
Ah pardon je n'avais pas compris ;)
 
Bah disons qu'en l'occurence et sans vouloir vexer l'éditeur, je m'en fous un peu. Je leur avais fait une super promo pour une séance de dédicace qu'ils voulaient organiser, avec de la pub dans Elle, Biba et sur des blogs très fréquentés (bicoz relations dans le domaine), et au dernier moment on m'a dit qu'il y avait 7 exemplaires (oui, sept !) pour la dédicace. Huhuhu.
 
Ceci dit, ils semblent avoir un réseau de distribution potable puisque ma famille, originaire de Grenoble, a cherché à le récupérer dans une librairie de quartier et le gars leur a répondu qu'il l'attendait pour le 29.  
 
Au final, ils le tirent à 1800 exemplaires, ce qui me paraît extrêmement ambitieux pour une anthologie. Pour moi, c'était le genre de livre qui ne dépassait pas les 1000 exemplaires.
 
Et oui, je me souviens de toi mais putain, ça fait une éternité ^^


---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°14684030
Borabora
Dilettante
Posté le 24-04-2008 à 00:47:04  profilanswer
 

Citation :

Bah disons qu'en l'occurence et sans vouloir vexer l'éditeur, je m'en fous un peu. Je leur avais fait une super promo pour une séance de dédicace qu'ils voulaient organiser, avec de la pub dans Elle, Biba et sur des blogs très fréquentés (bicoz relations dans le domaine), et au dernier moment on m'a dit qu'il y avait 7 exemplaires (oui, sept !) pour la dédicace. Huhuhu.


Ouch ! :sweat: A notre petite échelle de librairie de quartier (petite mais déjà prestigieuse :D ), on prévoit toujours au minimum 20 à 30 exemplaires.

Grenouille Bleue a écrit :

Ceci dit, ils semblent avoir un réseau de distribution potable puisque ma famille, originaire de Grenoble, a cherché à le récupérer dans une librairie de quartier et le gars leur a répondu qu'il l'attendait pour le 29.


Dans ce cas, ils doivent avoir un distributeur. Mais plus probablement, le gars voulait juste dire après consultation du FEL ou d'Electre qu'il pouvait leur avoir pour le 29, mais pas avant. Mais il ne l'aurait pas reçu s'ils ne l'avaient pas commandé. En tout cas, s'ils ont un distributeur/diffuseur, il est crétin de ne pas le mentionner sur leur site. :o  

Citation :

Au final, ils le tirent à 1800 exemplaires, ce qui me paraît extrêmement ambitieux pour une anthologie. Pour moi, c'était le genre de livre qui ne dépassait pas les 1000 exemplaires.


Oui, c'est énorme. Les ventes moyennes sont de l'ordre de 350 exemplaires pour de la littérature française. Et nettement moins encore pour un recueil de nouvelles, genre traditionnellement boudé. Ils ont peut-être un joker en réserve ?

Citation :

Et oui, je me souviens de toi mais putain, ça fait une éternité ^^


Tu m'étonnes. :D


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Qui peut le moins peut le moins.
n°18099512
deidril
French Geek Society Member
Posté le 10-04-2009 à 09:38:05  profilanswer
 

Grenouille doit passer une fois l'an sur ce fil...Essaye de le secouer via un message privé. La dernière fois il m'avait répondu en moins d'une semaine.

n°19284083
Egregorein
Posté le 25-07-2009 à 11:35:35  profilanswer
 

salut à tous,
 
Je suis en train d'écrire une nouvelle de fantasy d'inspiration antique. J'aimerais recevoir des critiques constructives si possible donc si vous êtes intéressés ou alors juste pour me lire ma nouvelle est sur mon blog :http://cid-67cb616911e99264.spaces.live.com/default.aspx?sa=285989898
 
en espérant que ça marche je vous souhaite une bonne lecture !

mood
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