Coucou.
Je me suis lancé dans l'écriture il y a quelques temps, très classiquement de l'heroic fantasy *o*.
J'ai demandé des avis à des amis sur msn, mais forcement la plupart des réponses sont positives et restent du genre "ho c est bien Oo", donc je n'ai pas vraiment de critiques pour m'améliorer ^^'.
J'ai vu que sur ce sujet des personnes postaient leurs textes, malgré qu'à l'origine ce soit un topic spécialement pour quelqu'un, donc j'hésite un peu lol (j'ai lu les 3 premiers chapitres d'ailleurs, bref je suis loin d'avoir fini, mais ca s'annonce très très bien °_°).
Puis comme j'ai trouvé ce sujet, j'ai un peu peur du même accueil si j'en créais un pour moi ^^''':http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] 7283-1.htm
Donc voila, je voudrais bien des critiques et des commentaires ^^, si vous voulez bien perdre un peu de temps pour moi. Et faut pas hésiter à être méchant .
Carte peu détaillée et temporaire bien sur :x : http://francky157.free.fr/carte.jpg
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Prologue
Eléa est née lors du grand hiver de l'année de Notre Seigneur 1269, le 17eme jour du mois de Thomas.
Sa mère était tzigane, elle et son peuple suivaient les mouvements de la meute des Loups Vagabonds du Nord lointain. Ces bêtes sacrées étaient leur nourriture, et eux, en contre partie, les protégeaient de la race humaine, de moins en moins enclin à respecter les anciennes règles de notre monde.
L'hiver particulièrement rude de l'année où elle naquit, avait entraîné le troupeau vers le sud, près des hommes, et maintenant vers la cité des mercenaires, Talamanna...
Le territoire de ce royaume était ravagé par une importante famine, d'une part à cause du grand froid qui avançait inlassablement vers le Sud, et d'autre part à force de terribles batailles rangées dans les plaines avoisinantes, réduisant de plus en plus les réserves de la contrée.
Effectivement, le Seigneur Owadd de la province de Doron, de la lignée des Adalbert, toujours en quête d'une "unité des peuples", conquérait de plus en plus de peuplade. Alors que les nouvelles arrivant aux oreilles de tous, étaient que la cité de Pale fut en passe de tomber, les bataillons du Seigneur Owadd surgirent non loin de Talamanna, dans une incompréhension générale...
Mais les téméraires guerriers de la cité repoussèrent les assauts durant plusieurs mois, forçant les légions "ennemies" à battre en retraite, pour quelques temps du moins...
C'est dans ce contexte que sa tribu atteignit Talamanna, enfin... elle n'eut pas tout à fait le temps d'arriver à destination...
Il y eu un massacre.
Le peuple avait faim et la tribu d’Eléa lui fournissait de quoi survivre, de la viande fraîche et rassemblée, la meute des Loups Vagabonds.
Même si habituellement les loups n'étaient pas une nourriture d'usage, la situation faisait oublier bien des coutumes.
Un assez impressionnant bataillon de civils assaillit ainsi la meute que son peuple se devait de défendre.
Ce fut donc un génocide de 2 espèces…
La détresse pousse les humains à des mœurs bien sauvages.
Les témoins de cette époque rapportent qu’il n’y avait plus que les cadavres des tziganes dans le grand pré, toutes les carcasses de loups étant déjà depuis longtemps sur des broches pour nourrir les affamés.
Mais une chose a échappé à tous…
Un espion du Seigneur Owadd ne se situait pas très loin, et vit un nouveau né dans son berceau, en train de geindre...
Contes et légendes de Nibelheim, de maître Rosaire.
Chapitre 1. Revirement
La plume hésitante glisse sous la pression de mes doigts noueux, je suis anxieuse. Comment peut-on se rappeler une époque sinistre sans en souffrir ?
Mais c’est une nécessité, si je veux accomplir mon entreprise, pour une fois je dois aller jusqu’au bout d’une des choses que je me suis fixée. Je pense que le mieux n’est pas de remonter trop loin… Le matin de mes quinze ans me revient clairement en tête, car on n’oublie jamais une vraie douleur...
L’an mille deux cent quatre-vingt-quatre de l’ancien calendrier, et l’an dix du calendrier imposé par mon père, depuis la fondation de notre royaume, Nibelheim.
Le Grand Froid s’était depuis longtemps imposé sur quasiment toute la surface habitée par les humains. Il subsistait une partie au Sud du royaume encore épargnée, c’est la que je vivais, c’est la que vivait toute la cour, il s’agissait de la région alentour d’Adalborg, capitale nouvellement renommée.
La nuit avait été douce, je vivais servie et respectée dans un havre de paix.
La lumière du matin perça à travers mes paupières closes.
<< Mademoiselle, le jour se lève enfin, et pour une fois on m’a ordonné de vous faire lever avec lui. Votre père désire vous voir dès que vous serez prête. >> C’était dame Bonté, ma préceptrice, mon ennemie de tous les jours peut-on dire. Elle venait de tirer les rideaux de ma luxueuse chambre, mais j’aurai bien aimé que mes richesses restent dans l’obscurité pour encore quelques heures d’agréable sommeil.
<< - De quoi s’agit-il ? Demandais-je avec une voix empâtée, malgré que mon rang m’impose d’être en permanence gracieuse.
- On salue son interlocuteur de bon matin Eléa, peu importe s’il vous plait de le voir ou non, mettez vous dans la tête les manières que votre sang vous impose. Et votre père ne discute pas de ses affaires avec moi vous le savez bien, vous devez vous présenter à lui, je n’en sais pas plus.
- Entendu, je vous remercie ma dame, faites entrer Enée je vous prie, puis vous pourrez disposer, répondis-je implacablement, en oubliant non par hasard le salut qu’elle m’avait demandé.
- Bien mon altesse, mais vous devriez vous hâter, notre roi semblait agité. >> Et sur ses dernières paroles elle fit une révérence peu poussée, comme pour répondre à mon inconvenance puis sortie en refermant la porte.
Ma chambre était une abondance de richesses de toutes sortes. Ici et là se tenaient toutes sortes de cadeaux que j’ai exposé au fil des ans. Je possédais des magnifiques présents de Tera, ce qui était inéluctable, étant donné que mon père était en pourparlers avec les autorités des Iles du Sud depuis des années déjà. On achète le soutien d’un souverain grâce au sourires de sa fille semble t-il.
Ma collection d’animaux en cuivre se tenait en face de mon lit sur une somptueuse bibliothèque parcourue de dorures à l’or fin. Curieusement j’ai toujours eu une attirance pour les bêtes, bien que ma position à la cour m’excluait de toutes promenades seule pour en observer. Je ne connaissais que chevaux, chiens et chats et surtout nul animal un tant soit peu exotique ou dangereux.
Les murs recouverts de tapisserie resplendissaient, dans la plupart y figuraient la gloire de mon père et de ses conquêtes. En revanche il y en avait une qui tranchait avec le ton général, elle représentait un loup, une aura l’enveloppait et des vagabonds (ce que je prenais pour tel en tout cas) se tenaient derrière lui. Celle-ci avait un aspect poussiéreux, elle était manifestement bien âgée, et fut longtemps exposée, mais étonnement, aucun travail de rénovations ne fut jamais entamé dessus.
Toutes ces tapisseries donnaient une griffe chaleureuse à mes appartements, cela contrastait avec la froideur de la demeure royale. Le Roi Owadd n’appréciait que très peu l’opulence. Nous vivions donc dans une authentique forteresse, une place militaire et non un luxurieux château.
En tant qu’Adalbert, digne fille de mon père, j’appuyai ce choix de vie en public. Mais chacun à la cour savait que j’étais capricieuse et fort exigeante, pas un n’a pu manquer la fontaine que j’ai fais monter dans mes appartements; un escalier entier dans l’aile centrale du château fut bloquer pour la déplacer. Depuis lors les rumeurs allèrent bon train sur mes désirs et prétention, et chacun sait qu’on ne puit stopper les commérages parmis les nobliaux, ma côte faiblissait donc face aux vérités sur ma personne qu’on se racontait, mais aussi face au inventions extravagantes. Quelle ne fut pas ma surprise quand on m’expliqua qu’on ne pouvait recouvrir le sol de ma chambre de plume d’oies.
Il se colportait donc qu’on allait m’envoyer à Pale quelques temps, officiellement pour préparer le séjour d’hiver de mon père là bas, mais en réalité pour me faire oublier quelques temps. Une inquiétude rongeait mon père, celle que les Seigneurs des Trois Contrés de Nibelheim se refusent à me voir monter sur le trône, il fallait donc m’évincer pour calmer les potins.
Enée frappa à ma porte et je lui octroyai la permission d’entrer.
Elle était ma première dame d’honneur, son rôle était spécial, ce n’était pas une courtisane en attente de faveurs futures, c’était avant tout une amie. La tradition veut qu’une jeune fille de mon rang soit accompagnée dans la vie de tous les jours par une femme à l’esprit subtil et à l’expérience prouvée. Elle doit l’encadrer dans les intrigues de la cour et les méandres du pouvoir, elle conseille les actions de sa protégée pour l’avantage de cette dernière, c est une guide de la diplomatie. Mais elle est tenue d’être en outre une féroce guerrière, car accompagnant sa protégée partout, elle lui servira de protecteur conjointement.
Son « pedigree » sembla honnête à mon Roi, et une entrevue avec elle me convaincu que nous nous entendrons parfaitement, et ce fut effectivement la grande sœur que je n’ai jamais eu par le sang, attentive et douce, mais sévère quand les circonstances l’exigeaient.
Son origine m’est inconnue, ainsi que la plupart de son passé. Je n’avais nulle idée de l’expérience prouvée dont je parlais plus haut. Je ne lui soutirai qu’un vague lieux de naissance, un petit bourg près de Talammanna, cela correspondait bien à sa robuste carrure. Elle avait effectivement une honnête charpente, tout en recelant une beauté naturelle, c’était une fier trentenaire. Ses cheveux étaient légèrement bouclés, à la mode de Pale, ils brillaient de vitalité et d’élégance, et quelques mèches cachaient sobrement ces yeux d’un bleu serein. Elle portait ce jour là une robe simple mais raffinée, de satin et de velours pourpre, la dentelle moussait en abondance au bout de ses manches laissant percevoir ses délicates mains, mais dont je savais l’intérieur couvert de cals d’adroit bretteur.
<< - Bonjour Eléa, votre nuit a été agréable ?
- Sa fin fut trop courte à mon goût, dis-je avec un sourire en coin, sachant que ma question sous-entendait que je voulais savoir pourquoi.
- Ha… Je crains que ce ne soit plus votre souci majeur dans peu de temps, mais votre père m’a fait promettre…
- Arrêtez ! m’écriais-je en l’interromprant brutalement. Combien de fois êtes vous allée contre sa volonté ? pour mes intérêts et souhaits. Je n’aime pas ce qui ce trame d’aussi bonne heure, et je commence à en être affoler. Qu’y a t’il de si important ?
- Des rumeurs… déclara t’elle vaguement.
- Enée je suis las… Je vous en conjure. Nous sommes amies, je vous considère t’elle quelle quoi qu’il arrive.
- Ma princesse, c est fort délicat. Habillez vous et sortez, je vous attends.
- Parfait… Disposez.
- Bien Mademoiselle. Puis-je parler librement ?
- Faites.
- Bon anniversaire ! s’exclama t’elle avec euphorie. >>
Nous éclatâmes de rire puis elle se retira. Je congédiai la servante venue m’aider à me vêtir, pour réfléchir en paix.
Des rumeurs m’a-t-elle dit, encore. Apparemment cette fois ci elles étaient assez graves pour me faire lever avant la plupart des domestiques, je pris alors conscience de la gravité de la situation. Jamais mon père ne m avait dérangé d’aussi bonne heure, jamais même aucun noble de ce château n’avait du voir la lumière du jour de cette heure la, sauf si il n’était pas encore couché bien naturellement. Je me rappelai alors quelques fameuses soirées où Enée m’avait déguisé en servante pour que je puisse y circuler librement, et y rester aussi tard qu’il me plairait, c’est dans ces occasions ci que je découvris le dégoût que certaines personnes avaient pour moi. Et donc il y avait apparemment des rumeurs très graves ce matin, qui ne feraient sûrement qu’accentuer cette répulsion envers moi, mon père désirait-il les étouffer ?
Je me vêtis en hâte d’une simple tunique de coton blanc, ornée des armoiries des Aldabert, deux chevaux tenant un bouclier divisé en 3 trois, dans chaque partie était inscrit en rouge un des trois domaines du royaume, cette teinte signifiant le sang qui avait coulé pour cette union. Au dessus somnolait un louveteau, un bébé entre ses pattes avant, et sur une bande en dessous était marqué ‘’Ohtacar an cen Nibelheim’’, ce que peu de gens sauraient traduire.
Par contre mon éducation poussée de bien née me le permettait, cela signifiait en dialecte Légendaire quelque chose comme ‘’faire la guerre (combattre) afin de voir (révéler) Nibelheim’’, cette traduction ne reflète pas les puissances des mots utilisés, on ne peut interpréter cette langue sacrée, ordinairement.
Je m’examinai dans mon imposant miroir sur pied et me jugea convenable. Mes quinze ans se reflétaient bien dans cette glace, je devenais une femme. Ma coiffure était simple, j’avais les cheveux lisses, descendant à mis dos, d’un blond couleur des blés; ces derniers sûrement délicieux selon la comptine dithyrambique du ménestrel de la cour sur moi. Ma chevelure était des plus quelconque à mon goût, la particularité venait de mes yeux vairons, vert et bleu profond. Cette originalité m’aurait valu d’être rejetée si ma naissance avait été ordinaire, mais ici on en faisait une qualité, effectivement, un souverain est un personnage exceptionnel, posséder un attribut unique était donc signe qu’on fut spécial et donc apte à être supérieure à tous. Raisonnement bien obscur qui n’existait que pour assurer ma position chancelante…
Je faisais un mesquin mètre soixante-neuf, rien de quoi s’exalter même pour mon âge. Heureusement j’étais une vaillante archère, malgré mes courts bras, et une bonne duelliste à la rapière, mon maître d’arme Arardoc ne m’aurait pas permis le contraire.
Je plaçai sur mon front mon diadème, signe de ma souveraineté dormante, puis sorti.
Le couloir à peine éclairé des premiers éclats du jour s’ouvrit devant moi. Enée m’attendait en face de ma porte, le dos appuyé contre la roche. On raconte que les pierres du château d’Adalborg proviennent d’au-delà des Monts Noirâtres, aucunes archives de ce temps là n’a survécu aux différentes guerres et pillages, cela reste un mythe qu’on aime à se raconter pour donner plus de charme à ce lieu que ce que sa laideur lui accorde.
<< - Etes vous prête Mademoiselle ? Me questionna Enée.
- Croyez vous que l’on soit prêt à quoi que ce soit à une heure ou le sommeil est de mise ?
Je suis disposée, mais loin d’être prête.
-Cela suffira à votre père, allons y, activons nous. >>
Nous croisâmes à peine une dizaine de personnes sur notre trajet dans tous ces vastes couloirs et vestibules que nous traversions. Je m’immobilisais brusquement devant une lucarne par laquelle on apercevait les écuries.
<< -Enée ! M’écriais-je. Qui a fait seller ma jument ? Et pour quel motif ?
-Eléa, ma reine… Nous devrions ne pas faire attendre votre père. >> Elle n’employa pas le terme « reine » innocemment. Elle voulait me flatter pour me convaincre plus aisément d’obtempérer à ses souhaits, c est à dire oublier ce que je venais de voir. Je savais que je ne gagnerai pas, j’avançai donc devant elle, pressée de résoudre cette énigme.
Devant la porte des appartements de mon roi, je ne me retenais pas, et entrai sans m’annoncer.
Enée essayait de me suivre à ma suite, elle jeta un regard empreint d’excuses au deux gardes royaux de l’entrée et semblait ébranlée par ma conduite.
Mon père, le souverain Owadd Aldabert, me dévisagea avec irritation pendant que je remuais dans tous les sens face à lui.
Il était d’une modeste taille et d’une musculature assez frêle, il ne devint pas le grand roi des hommes par sa carrure, mais par son esprit. Il avait effectivement un grand sens de la tactique et des comportements humains, cela faisait de lui un diplomate terriblement habile. Ses tempes étaient grisonnantes, mais sa chevelure hirsute se répandait encore abondement, descendant jusqu’au bas de son cou. Il portait un manteau en peau de renard, incrusté de quelques boutons d’argent, un vêtement certes de grande qualité, mais qui contrastait avec le faste habituel des souverains. Ses yeux qui me dévisageaient étaient captivants, d’un marron taciturne, qui prenait des reflets verts dans certaines situations, on n’osait défier un tel regard.
Nous nous situons dans son salon, il était assis face à son cabinet de fonction, un parchemin de piètre qualité dans les mains. A sa droite se tenait le chef de ma garde personnelle, Son.
<< Père ! Je réclame des explications… >> Il m’interrompu.
<< - Crois tu que je te ferais venir pour ne rien te dire ? Apprend la patience mon enfant, répondis t’il en me tendant le parchemin.
- De quoi s’agit t’il ?
- L’instruction que te fournit Maître Rosaire ne t’enseigne t’il pas la lecture ? J’en suis extrêmement mécontent.
- Bien mon Roi >> J’obéis à son ordre sous entendu et je me mis donc à lire ce qui allait tout bouleverser. >>
Chapitre 2, deux posts en dessus =).
Message édité par DooY00doO le 29-08-2005 à 03:06:23