Reprise du message précédent :
je mé tuer.

Quelqu'un connaitrait un site ou un livre ou que sais-je pour enrichir son vocabulaire dans certains domaines comme le lexique littéraire médiéval par exemple ?
 
J'ai beau lire beaucoup dans de nombreux domaines, j'ai l'impression que j'ai du mal à aller plus loin que je le voudrais au niveau de la richesse hormis dans le médical (je suis jeune médecin ...), la musique, l'astronomie et autres domaines que j'étudie avec plaisir.

 les Contes Drolatiques de Balzac et en plus c'est marrant

La légende de guillaume d'orange, c'est de la balle

attends un peu que G20 arrive il va te sortir une putain de liste d'ouvrages qui déchirent leur race  

Ouais, par exemple le cartulaire de Redon, quand on l'aura traduit !

Tous des livres pour s'enrichir ? Ce n'est pas mon style qui pèche quand j'écris mais parfois la richesse du vocabulaire (synonymes) ou comment transformer du commun en littéraire (exemple : yeux bleus en yeux céruléens).

Je connais le langage technique d'un certain nombre de domaines car je m'y suis intéressé énormément (livres spécialisés), parce que c'est ma passion (le piano) ou mon métier (le médical). Même en lisant énormément, j'ai énormément de lacunes encore dans de nombreux domaines notamment dans le lexique propre à des nouvelles d'anticipation / contre-utopie qui se projettent bien sur dans le futur

 -Tin ! J'lai traduit une nuit d'ivresse, mais je me suis gouré ! Ca a donné le fameux polar : Le car tue l'air d'édredon...  
 
 
 
 

 
  J'arrive ! On m'a piqué mon déambulateur ! Encore un coup des gamins... Tas de fumiers !!!  
 

 
-Et bien... Il y a sur HFR un Roman collectif largement sousestimé, "La Forteresse du Nain noir" qui présente, le long du récit, une somme extraordinaire de termes médiévaux. Hélas, Seule la version expurgée pour les enfançons est en ligne. Ma mémoire défaillante, m'a laissé le souvenir d'un passage que je te livre, afin de te donner un modeste exemple de la richesse lexicale de cet incunable... Je cite :

Nous passerons sur la sellette, terme commun et encore d'usage de nos jours, pour nous pencher sur le "Braquemard" pas de trop près, on ne sait jamais... Cette épée large et courte à double tranchant date du Moyen Âge; ne pas la confondre avec l'estramaçon, le glaive, la rapière ou la flamberge. Cette dernière, nommée parfois Durandal, épée du paladin Roland.

J'espère que la lecture de "La Geste d'Horgrinh" sous-titre de "La Forteresse..." t'enrichira l'esprit comme le liquide contenu dans les bourses des riches marchands grossissait les poches (sous les yeux) des coupe-jarrets.
En fait, Mellodya, désolé, mais j'entrave que pouic à l'Histoire Médiévale, à part Donjon, Douves, Pont-levis...

Mellodya, c'est toi qui va nous enrichir ! Bienvenue au "Lunatic  Bar"  
Bon, ici présent, ça délire sec, mais tu vas trouver par ailleurs ton bonheur ! Que cela ne t'empèche pas de nous apprendre plein de "maux qui fonmal"  

Talbazar, je posterai presto un article sur la divination dans la Moyenne Encyclopédie, j'espère qu'elle aura l'heur de ne point faire tache parmi les ingénieuses trouvailles du Pro-Fesseur.
 
Et s'il te plait, par pitié, afin de nous enchanter davantage...

Merci à vous.
 
En ce moment je travaille sur quatre nouvelles en parallèle : une réaliste (j'ai déjà fait mes recherches), une de science-fiction / réaliste (axée médical donc aucun soucis). La troisième est une contre-utopie et je me débrouille comme je peux. La dernière est futuriste et là je suis à l'ouest sur le lexique dans les vaisseaux spatiaux / astronomie avancée... alors je m'aide de mes souvenirs de jeu comme Dead Space (pour l'agencement, le matériel à bord, les morceaux) et sur les films.
 
Aucun soucis pour la partie médicale, tout ce que vous voudrez comme informations

Un billet pour Tranaï (1955, A Ticket to Tranaï)  
 

 
Pour cet art difficile qu'est la nouvelle (de SF notamment).  
J'aime citer les Maîtres Fondateurs car en fait, beaucoup de personnes ont lu LEUR oeuvre la plus connue, mais ne connaissent pas vraiment l'étendue de leur talent.  
A l'inverse, je découvre des nouveaux auteurs avec une agréable surprise quand ils ne ressortent pas, réactualisés rapidos, des thèmatiques explorées jusqu'à l'os, (genre : tu penses le héros humain et la chute est : "De désespoir, il s'assis sur son derrière et hurla à la mort." ) C'était très bien, il y a 70 ans.  
 
Bon, la partie fonctionnement, description des vaisseaux spatiaux, tu peux faire de la recherche, ce qui est passionnant mais demande un sacré boulot ! Ne pas tomber dans le "Bogdanovisme homozygote" ou bien improviser totalement avec sérieux :  gare au critiques assassines des 2 astromécanos qui te liront !  "Ridicule ! Tout enfant de 6 ans sait qu'un rétro-propagateur de neutrons ne peut pas fonctionner par O° K  voyons !!! Ou avec humour et poésie, style Sheckley ou Bradbury mais la barre est haute !  Pour l'astronomie avancée, repasser un doctorat, t'es partant ?  
Si tu ne les as pas lues, ces deux nouvelles de Robert Sheckley, abordent des thèmes que tu parais vouloir aborder :
"La Clé laxienne" (1954, The Laxian Key) Description technique débridée et farfelue qui sert un propos presque philosophique.
"Un billet pour Tranaï" (1955, A Ticket to Tranaï) Contre-contre-utopie !! Socio-culturelle déjantée mais pertinente !  
G.
 

Mellodya, puisque tu proposes  
La course d'un bipède, dans le noir, si tu veux, sans but précis donc. Demande la gestion simultanée d'un bon nombre de paramètres ! Pour garder l'équilibre et alterner efficacement la position des pattes.
Mais alors, la course du canard décapité ?
Ces infos, où sont elles stockées ? Dans la moelle épinière ou dans des cellules comme le proposent certains ? Et pourquoi courir ? Il pourrait tomber sur le côté et n'avoir que des mouvements désordonnés. Les guillotinés ne traversaient pas la place publique en courant ! D'où vient cette différence entre les humains, qui possèdent un tri-encéphale bien supérieur à un cerveau de canard , Enfin...Généralement !
Je ne parle pas des mouvements incohérents de la queue détachée du lézard qui leurre le prédateur.

 
Une question interessante que tu soulèves là , G20  
hmm... tu penses que si on coupait la queue de DSK - c'est un exemple - celle-ci bougerait encore ?

Méfi !!! Un cas pareil, faut réfléchir à la sentence... La Loi du Talion ? Faudrait qu'Achille s'y colle pour lui rendre tout ce qu'il a donné ! il serait capable d'en redemander !  
 
 
 
Tranchage de membre normalement exclusivement destiné à la procréation ? MMMmmmmouais...  
Problème !  

 
Pas de sphincter ? Mais alors, comment il va faire pipi ? Et l'accumulation d'hormones va donner ==>

 
laisse tomber ta divination pour psychologie de para, les poules sans tête, blonde ou pas, voilà exactement un sujet rêvé pour l'Encyclo.
Section : La question du jour.
je m'en lêche les orteils, déjà.
 
Please, pond.

Talbazar ! Silence !Le pouvoir d'horgrin te le commande ! Merci, quand même...  Grâce à toi, j'ai le titre de mon bouquin...
La course du canard décapité.  
 
 ( et un exergue mystico-sexo-zoo. L'exergue suscitant un questionnement chez le lecteur ...)    
   

 
 
Je suis pas sûr de la trad.
 
 Seigneur, tu sais tout est fini
 Si elle vient te dire ciao au tuyau et te les peloter
  tout autour de ta tête, Saches, Seigneur
  que je veux vraiment te dire
  Que ce sera fini vite fait. (relation précipitée)
George-Frank Zappison
 
 
                                                                                                                     

L'incipit-bull qui mord sa rass !!!    

-Assez fâle, Huss, la femme sans tête, se gratta pensivement l'oreille.

 
 
Respect

 
 
J'aurais du préciser la médecine humaine pas animale    
 
L'équilibre dépend de 4 paramètres coordonnés entre eux : la vue, l'utricule et la saccule dans l'oreille interne (statique et cinétique dans l'espace), la proprioception (position des membres dans l'espace) et le cervelet pour coordonner. Voilà pour faire basique.
 
Si on décapite un bipède on ne garde que la proprioception donc le bipède peut faire encore quelques pas avant de mourir mais sa course n'est plus du tout orientée, elle est aléatoire et dépend plus de l'orientation et la vitesse initiale. La disparition de la composante équilibre fait donc intervenir la notion de centre de gravité et cette déambulation / inclinaison dans tous les sens.

 
 
Ce qui me fait penser à une tibétaine ou un tibétain , je sais plus , qui s'est récemment immolé , le tout a été filmé , bien entendu , et on voit que la personne en feu reste debout sans bouger , je me dis que c'est incroyable vu que je suppose que le feu ça brule et ça fait mal , du coup rester immobile et ne pas bouger un petit doigt sous la morsure des flammes demande sans doute un grand pouvoir de concentration et même un désinteressement sincère .
Chapeau bas

Mon Dieu, mais qu'est devenu ce topic ? J'y comprends plus rien.  

Ben quoi, Merome ? On se documente et le Docteur Mellodya y nous fournit des infos précieuses pour l'écriture d'un roman style "Les z'homs bi-pèdes marchent sans but". L'amour de la langue...
 
Sérieusement, Mellodya merci pour l'info !  

 
Depuis longtemps, des gens s'immolent par le feu, renvoyant le stoïcisme en carton-pâte de Montaigne au rang de théorie sur les OVNI comploteurs.
Quiet now, paradoxalement, le plus difficile dans l'auto-combustion, c'est d'arrêter de fumer.  

De rien mais s'ils marchent sans but c'est peut être qu'ils sont lisses du cortex

 
je ne te le fais pas dire  
j'ai essayé  
j'ai tenu 1 jour

 
Ben... c'est gagné ! T'as plus qu'à recommencer le lendemain !
 

 
Ah ! Sans doute le syndrome de Tolstoï ! Le "cortex cérébral" * "guère épais" est souvent lisse comme chez le rat, ce Poutine...  
 
 * Le cortex cérébral n'est pas un pléonasme.  
Bon, ne nous éparpillons pas.  
Le vocabulaire des vaisseaux spatiaux :
 
1. Les parties principales  
1a. Le moteur
 
Le moteur à vapeur est déconseillé, trop peu vendeur de flotte dans l'Univers.
Le modèle le plus souvent employé est le Moteur M58 basé sur le principe de la carotte qui fait marcher l'âne.
(Une carotte attachée à une ficelle au bout d'un bâton, fait avancer un âne avec un rapport vitesse/taille de la carotte avantageux)
Un champ magnétique remplace la carotte et un PCM, projecteur de champ magnétique, le bâton.  
Inconvénient, ce type de moteur ne doit jamais être utilisé sur les drakkars, ni sur les fusées ou soucoupes en bois, où il risque même d' infliger de sérieuses blessures voire arracher les prothèses et orthèses métalliques...

Notons, l'avantage du déplacement dans le vide, la vacudynamique, en effet, nul besoin de forme pointue pour écarter le milieu dans lequel on se déplace : le "Rien" Donc, un cube ne présente pas plus de "prise au vide" qu'une épée...

Comme la gravité nulle permet une architecture débarrassée des contraintes qu'impose la pesanteur. L'adaptation au mileu, accélérée par la science, nous transformera physiquement, des jambes et des pieds gagnant à être remplacés par des bras et des mains. Curieuse pirouette de l'évolution. Allons nous ressembler à des quadrumanes ??

 
On n'a pas eu de Khaÿvin723 (et sa trilogie d'heroic fantasy menée par un elfe et un humain qui sont demi-frères parce qu'ils descendent tous les deux des Archérontes d'Acharia qui sont les possesseurs de l'éprouvette de chalcite du Destin) dessus depuis longtemps, alors y s'est un peu perdu  

Biez, on discute outils et teknike ! D'abord, un moteur de vaisseau spatial ça ne sert qu'à décoller et "atterrir". Puisqu'aucune Force Contre-Motrice ne s'oppose au déplacement dans le vide. (Bon, si tu te prends un planétoïde dans la face, sors le constat à l'amiable de la BAG - Boîte à gants)  

Ce sera certainement insoutenable (de ping-pong)

Il n'y a pas de faute d'orthographe et ça ne parle pas d'heroic fantasy. Tu es sûr que tu es dans le bon topic ?

il arrive malheureusement un âge où l'homme sait la fuite.

BrisChri, bon exemple "d'écriture automatique dirigée."
 
C'est un exercice passionnant pour celui qui l'exécute, un peu moins pour celui qui le reçoit, à moins qu'il ne soit payé pour ça et fasse un sudoku en répondant après un silence étudié... " Oui... Mais la grosse pilule bleue, vous la prenez avant ou après les repas ? "
 
Allez, tiens, je t'en expulse quelques lignes comme ça vient. Cherche pas les fautes, je n'en fais jamais, trop fainéant, faut les corriger...  
 
 
Être Bon, Vision d'Ouroboros ?
 
Ce matin, je me suis demandé pourquoi je me détestais tant.  
Je ne devrais pas. Personne ne le devrait. Mais quelque part, le long du chemin, quelqu'un nous a fait sentir que nous n'étions pas assez bons. Nous l'avons cru.  
Eh bien laisse-moi te dire ceci :  
Nous sommes assez bons car nous "sommes" tout simplement.  
Regardons-nous, êtres humains, créatures sensibles, passant par tous les malheurs et les maux de la vie mais aussi par l'expérience du vertige qui nous frappe lorsqu'on s'élève aux cieux.  
 
Être Bon, une question reptilienne ?
 
Le sous-sol aux dalles humides du muséum est particulièrement obscur.  
Seules quelques maigres torches en hauteur, laissent suinter une clarté épuisée...  
J'arrive au bas de l'escalier, une lumière rouge inonde une vaste pièce. Jamie est déjà là.  
Joe est allongé dans un aquarium. Du nez à la queue il mesure quelque quinze bons mètres.  
Grimaçant un sourire aux dents énormes, il me susurre "Je t'aime, Cadavre..." puis hurle d'une voix rauque "Je me mangerais vivant si je me savais tel que toi !"  
Sa voix résonne, étrangement amplifiée par l'architecture de sa froide prison vitrée.  
Ma lampe se reflète dans son oeil d'alligator. Soudain Jamie marche droit vers la paroi de verre. Elle s'agenouille et le regarde fixement, avec la réelle intention de l'intimider.  
Je me précipite à ses côtés mais sans se retourner elle lui lance : "Joe ! Nous sommes venus te voir avec Howly. Que fais-tu là ? tu es un bon garçon, non ? "  
Elle se relève, me faisant enfin face et demande : "Howl, qui est le reptile géant, hein ?" "C'est toi ! Toi !!! " me jette t-elle au visage.  
La prenant par la main je lui murmure "Viens avec moi..." Je lui demande "Qu'est-ce qu'un bon garçon, à ton goût ? " en l'entraînant vers l'escalier...  
 
L'aide-soignante m'attend en haut, elle m'embrasse sur le front et efface du doigt les larmes reptiliennes qui coulent sur mes joues hâves puis murmure : "Vous êtes un bon fils, Howly...".  
 
Gardons toujours ceci en tête : ne pas être assez bon aux yeux de certain-es, est un excellent signe.  
 
Je suis tellement heureux, en ce moment ! Certainement le fait d'être allé voir Joe.  
Jamie et moi avons été si proches cette année ! Toujours synchro, riant de nos "Private jokes" comme avant je ne sais quel évènement. Il y a si longtemps...  
Nous nous sommes agenouillés, nos visages se touchant presque, contemplant son sourire carnassier.  
Assis sur un muret, Bis était resté en arrière, l'air lointain, comme à son habitude.  
Soudain je me suis senti désolé de m'être agité en tous sens avec cette force qui me pousse parfois à une telle violence.  
Mais n'importe quel imbécile peut s'apercevoir que c'est pathologique !  
Comme elle s'avance vers Joe, je crie "Attention, Jamie ! Tu ne dois surtout pas le caresser, je vais le tenir à distance ! Joe ? couche-toi. Tu es un bon garçon, parait-il."  
Jamie me prend la main, nous avançons vers un endroit distant de quelques mètres. Assis en tailleur sur l'herbe, nous le regardons.  
Je fais courir le faisceau de la lampe-torche le long de son corps vert et bosselé.  
Il brille comme Sobek ! s'extasie Jamie.  
"Sobekhotep" souffle Bis, qui silencieusement nous a rejoint.  
Ma respiration est un peu difficile, mais tout va bien. Nous admirons Joe en silence.  
 
-Finalement, Il est peut-être mort, dis-je, mais c'est un sacré gaillard !  
-Exact ! miaule Bis.  
-C'est un dieu, le dieu des sacrés gaillards. Regardez-le.  
Je sens la main taquine de Jamie sur mon bras...  
-Tu devrais surveiller ta bouche, avant de sortir des trucs comme ça. sourit-elle.  
-Quoi ? Il ne peut nous entendre puisqu'il est mort !  
-Qui donc ? demande Bis, puis-je savoir ? Dieu ? Vous avez peur que Dieu vous entende ? Quelle pitié !  
-Écoutez, je suis peut-être mauvaise , commence Jamie ...  
Je me lève brusquement et hurle ! "Qui, toi ? tu serais mauvaise ?? "  
-Elle a dit "peut-être..." rectifie calmement Bis, se passant distraitement la patte derrière l'oreille.  
"Un bon fils, Howly, tu es vraiment un bon fils..." déclare le chat, essayant de me toucher le nez de sa dangereuse patte douce.  
Une vision me poignarde. J'aperçois un carré de dalle sous la mince couche d'herbe; au toucher, elle est froide et humide.  
-Je ne suis pas encore remonté. Toujours prisonnier de l'hospice.  
Je suis tellement heureux, en ce moment ! Certainement le fait d'être allé voir Joe.  

extrait n° 15
 
 Germaine Matos Goudmatos s’extirpa du chauffeur de taxi pour monter sur le réparateur d‘ascenseur. Elle tournait dans sa main la carte postale envoyée d’Albanie par l’inspecteur Marlou, laquelle représentait la façade fleurie du « Bidet Joyeux ». En termes laconiques, la petite missive l’informait que Kiki Yorkshire était enfin localisé, et que cet enfoiré d’inspecteur augmentait en conséquence ses tarifs. Marlou passait en Albanie, affirmait-il aussi, des vacances formidables mais continuait de bosser, allant même jusqu’à apprendre l’Albanais qu’il ne connaissait pas. Il se disait fatigué du rythme urbain, mais se félicitait du coût de la vie peu élevé. Le seul point noir était la santé de son coéquipier, affecté par un mitraillage mortel et une agressivité coupable au volant des Albanais circulant dans les rues. Il aspirait encore une retraite active et aussi sereine que possible. Il terminait en lui disant qu’il lui ramènerait Kiki dès que possible. Germaine posa la carte sur son bureau. Malgré la réussite apparente de sa mission, Germaine ne vouait pas à Marlou une amitié éternelle. Le réparateur d’ascenseur la regardait penser, accusant lui aussi une tension palpable, ce dont ne se priva pas de vérifier la vioque, soucieuse d’élargir sa culture personnelle. Le porteur de bagages vint finalement les rejoindre, près à passer de longues heures d’immobilité forcée dans un espace exigu. Germaine étira les engins de ses camarades sur toute la longueur de sa chambre en les attachant par des crochets, d’un côté à une partie fixe, de l’autre à une partie mobile. Tournant en sens inverse, Germaine exerça une première torsion, accompagnant son geste pour maîtriser l’avance du tortillement. Le bagagiste hurla son bonheur, comme dans une comédie musicale, car sa bite était devenue aussi fine qu’un corps de libellule, étroitement associée à celle du mec de l’ascenseur, évanoui pour sa part dans le cabinet lambrissé de panneaux peints, car Germaine avait les moyens. Le chauffeur de taxi avait préféré se barrer en courant. Sauf complications, Kiki allait mourir, Germaine se le jurait, tout en laissant l’autre stimuler efficacement les zones actives de ses pieds.
 
 Plus tard, réveillée au-delà de la volupté, décoiffée, lassée de cette nouvelle cavalcade amoureuse profondément émouvante, Germaine se prépara quelques moules-mayonnaise en guise de petit-déjeuner avant de prendre sa bagnole pour aller chercher Marlou à l’aéroport, espérant que Kiki ne lui avait pas une fois de plus échappé. Une annonceuse amatrice de balistique et de mécanique spatiale informa le monde de l’atterrissage du vol de Marlou en provenance d’Albanie. Germaine, elle même experte de la centrifugeuse et des tabourets tournants faisait les cents pas, la main cramponnée sur le pied de biche qu’elle avait dissimulé dans sa poche, car elle comptait bien régler son compte à cette saleté de cabot, sans lui laisser même le temps d‘aboyer la moindre excuse. Quand on se retrouve enceinte à 75 ans, il est forcément regrettable de commettre la moindre erreur de casting. Par les grandes baies vitrées, Germaine observa longtemps avec appétit un sylviculteur bâcher le sol au pied des avions, avant de grimper aux arbres pour mieux « triquer » les fruits avec sa grande gaule. Plus loin, un agent technique désignait les arbres à abattre pour faciliter les atterrissages, avant que des engins ne tirent les troncs pour dégager la piste. Invectivant un douanier qui passait à sa portée, Germaine exigea de lui une immédiate fouille au corps.
 
 Marlou avait enterré Number One sous un figuier. Il portait en ce jour funeste un pull au col montant en laine chinée à larges rayures de chez Monoprix, un pantalon en gabardine et des chaussures de sécurité. Comme il ne s’était pas changé pour prendre l’avion, son gilet pare-balles le coinçait un peu aux aisselles. Alors qu’il s’engageait au milieu de la passerelle d’arrivée, il tenait fermement une cage où, en se morfondant, Kiki Yorkshire faisait la gueule. Comme cadeau, l’inspecteur ramenait pour Germaine un brûleur de graisse, en espérant lui faire plaisir. Germaine lâcha son douanier car elle aperçut enfin l’inspecteur à qui elle fit de grands gestes en moulinant des bras, toute frémissante d’impatience. Un dentier bien adapté, c’est le sourire retrouvé ! En revanche, la chirurgie des paupières ne lui permettait plus aucun clin d’œil. En l’embrassant, l’inspecteur lui réchauffa les épaules, puis il étendit le bras triomphalement afin d’exhiber sa facture et la cage qui retenait Kiki, prouvant par cette action son attachement à leurs valeurs communes.
 
- Je l’ai.
 
 A la vue de son ennemi, pourtant, Germaine fondit en larmes en lâchant son pied de biche. Elle avait soudain du mal à imaginer une vie l’un sans l’autre, tant elle avait ressentit de manque avant leur rencontre. Elle appréciait la fantaisie de son Yorkshire caramel, son ouverture d’esprit et le bonus de ses câlins. Et puis cette savoureuse manie de trotter derrière elle et de courir partout ! N’était-il pas également le père des enfants qui remuaient dans son ventre ? Ainsi prise par surprise dans le tourbillon de la vie, l’ambiance surchauffée de l’aéroport élimina brutalement tout esprit de vengeance. Amadouée par ce clin d’œil du destin que la chirurgie rendait pourtant impossible, la joue de Germaine s’étira en un rictus dérisoire, grimace terrifiante que Kiki Yorkshire mit à profit pour dégueuler dans sa cage en plastique. Conscient de vivre un instant de qualité visant au maintien des liens affectifs qui unissaient Germaine à Kiki, l’inspecteur Marlou hurla dans l’aide auditive numérique de sa cliente, faisant vibrer l’appareil pour lui annoncer le prix final TTC de sa prestation, qu’il avait finalement décidé de tripler.  

Talb,     !      
 

En exclu, Cupidon, dit : Kuku qui inspira le personnage de Kiki Yorkshire  Le N° de tatou qui tue ! Too Fuck  for four trees  

 

Urine blue star, sa mère !

le fils à tyson !