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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°23972570
la pugne
J'peux plus.
Posté le 16-09-2010 à 14:11:32  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

balzastone a écrit :

[quote]
Je donnerais tout pour être l'espace d'une journée dans la peau d'un connard pour comprendre comment il fonctionne. Pourquoi il ne ressent aucune empathie, etc. C'est un grand mystère pour moi.


 
Le problème là, c'est pas tant que ce soit un connard, c'est que ce soit un connard chiant, basique, relou. Si ton connard est magnifique et génial (quelles que soient les parties de sa personnalité qui méritent ces adjectifs), forcément on voudra faire du chemin avec lui.
 
Si je te dis "on a pas envie d'être dans la tête d'un con pendant 400 pages", peut-être que tu vois mieux ?


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mood
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Posté le 16-09-2010 à 14:11:32  profilanswer
 

n°23972812
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-09-2010 à 14:27:40  profilanswer
 

Borabora a écrit :


 
Après, je ne vais pas prétendre que ça ne nous agace pas de voir autant de gens acheter un livre uniquement parce que l'auteur a été pendant une semaine sur tous les chaînes de télé, toutes les stations de radio et tous les canards, quotidiens ou hebdomadaires. Evidemment, qu'à chaque fois ça nous gonfle. Mais que ce soit un bon ou un mauvais bouquin ne change rien à l'affaire : c'est le comportement moutonnier qui est agaçant.


 
Houellebecq est peut-être effectivement un mauvais exemple car il sait sans doute un peu écrire. Mais le côté "loupe déformante" des médias me semble accentué par le filtre préalable des éditeurs. Pour que le bouquin arrive sur tes étagères, il faut d'abord qu'il ait passé le filtre de l'éditeur avec un comité de lecture (ou pas ?) et forcément, il y a une arrière-pensée commerciale que l'auto-édition permet (peut-être ?) d'éviter.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23973034
la pugne
J'peux plus.
Posté le 16-09-2010 à 14:42:11  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
Houellebecq est peut-être effectivement un mauvais exemple car il sait sans doute un peu écrire.


 
Houellebecq est surtout un mauvais exemple parce que ses "provocations" sont loin d'être le coeur de son oeuvre. Si le fou de Houellebecq sourit de bon coeur aux portraits à l'acide qui parsèment les romans du gars, c'est pas pour ça qu'il estime que Houellebecq est unique, magnifique, majeur, ça va bien au-delà de ça.
 
Et puis "sait un peu écrire", pour un romancier de sa trempe, ça fait drôle, surtout ici.


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n°23973121
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-09-2010 à 14:47:03  profilanswer
 

la pugne a écrit :


 
Houellebecq est surtout un mauvais exemple parce que ses "provocations" sont loin d'être le coeur de son oeuvre. Si le fou de Houellebecq sourit de bon coeur aux portraits à l'acide qui parsèment les romans du gars, c'est pas pour ça qu'il estime que Houellebecq est unique, magnifique, majeur, ça va bien au-delà de ça.
 
Et puis "sait un peu écrire", pour un romancier de sa trempe, ça fait drôle, surtout ici.


 
C'est un euphémisme. Et je connais pas assez Houellebecq et la littérature en général pour en juger. J'ai lu les particules élémentaires, extension du domaine de la lutte et plateforme, je crois. Le côté un peu vulgaire, crado me plaisait quand j'avais 25 ans. 10 ans plus tard, je trouve ça un peu lassant.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23973127
balzastone
Posté le 16-09-2010 à 14:47:33  profilanswer
 

Citation :


Le problème là, c'est pas tant que ce soit un connard, c'est que ce soit un connard chiant, basique, relou. Si ton connard est magnifique et génial (quelles que soient les parties de sa personnalité qui méritent ces adjectifs), forcément on voudra faire du chemin avec lui.


Ecoute ... T'as lu 30 lignes et tu résumes que le narrateur est un mec chiant, lourd et basique. Comment tu peux savoir ça ? C'est comme si tu matais un film, que tu voyais le héros 30 secondes en train d'acheter du pain et que tu en déduisais tout un tas de choses sur sa personnalité.  
 
Ensuite, ça ne me générait pas que le narrateur soit un mec chiant, basique, relou. Si ce qui se passe autour de lui est intéressant ( provoqué par lui ou pas ) .  

Message cité 1 fois
Message édité par balzastone le 16-09-2010 à 14:49:31
n°23973257
la pugne
J'peux plus.
Posté le 16-09-2010 à 14:54:53  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
C'est un euphémisme. Et je connais pas assez Houellebecq et la littérature en général pour en juger. J'ai lu les particules élémentaires, extension du domaine de la lutte et plateforme, je crois. Le côté un peu vulgaire, crado me plaisait quand j'avais 25 ans. 10 ans plus tard, je trouve ça un peu lassant.


 
Bon, on va pas partir en "Houellebecq est le meilleur lol" "non mdr", mais tu confirmes ce que je dis. Là ou tu vois du "vulgaire" et du "crado", d'autres voient beaucoup plus, et même complètement autre chose que ça. Une haine viscérale du vulgaire par exemple.
 


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n°23973324
la pugne
J'peux plus.
Posté le 16-09-2010 à 14:58:31  profilanswer
 

balzastone a écrit :

[quote] T'as lu 30 lignes et tu résumes que le narrateur est un mec chiant, lourd et basique. Comment tu peux savoir ça ?  


 
Ben je le sens plus que je ne le sais. Je l'aime pas le gars, c'est comme dans la vie.


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n°23973371
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-09-2010 à 15:00:57  profilanswer
 

la pugne a écrit :


 
Bon, on va pas partir en "Houellebecq est le meilleur lol" "non mdr", mais tu confirmes ce que je dis. Là ou tu vois du "vulgaire" et du "crado", d'autres voient beaucoup plus, et même complètement autre chose que ça. Une haine viscérale du vulgaire par exemple.
 


 
Ah peut-être. Mais ce qu'il écrit reste vulgaire et crado. Peut-être pour le dénoncer, mais dans les faits, c'est vulgaire.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23973441
balzastone
Posté le 16-09-2010 à 15:05:50  profilanswer
 

Bonne réponse !
 
Toutes cette conversation me ferait dire qu'il faudrait que je formate plus le début afin de rendre mes personnages ou la situation plus vendeuse.


Message édité par balzastone le 16-09-2010 à 15:18:54
n°23973489
balzastone
Posté le 16-09-2010 à 15:09:07  profilanswer
 

Citation :

mais dans les faits, c'est vulgaire.


Ma grand mère n'aime pas Houellebecq pour la même raison !
 
C'est marrant cette aversion qu'ont la plupart des gens pour le vulgaire, le crade, le violent ou le scabreux.  
Beaucoup pourraient même rejeter une ouvre en bloc car par exemple, ils auraient trouvé une scène de sexe trop osée, ou bien parce qu'à un moment le héros aurait été " immoral ".
 
Beaucoup de gens veulent aussi qu'il y ait un message ou une morale. S'il n'y a pas tout ça, ça ne va pas .
 
Et ensuite, on vient s'étonner du succés d'un Levy. Il ne fait que donner à manger aux gens, les choses qu'ils aiment. C'est à dire de la merde. :)

Message cité 2 fois
Message édité par balzastone le 16-09-2010 à 15:18:24
mood
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Posté le 16-09-2010 à 15:09:07  profilanswer
 

n°23974538
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-09-2010 à 16:12:30  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Citation :

mais dans les faits, c'est vulgaire.


Ma grand mère n'aime pas Houellebecq pour la même raison !
 
C'est marrant cette aversion qu'ont la plupart des gens pour le vulgaire, le crade, le violent ou le scabreux.  
Beaucoup pourraient même rejeter une ouvre en bloc car par exemple, ils auraient trouvé une scène de sexe trop osée, ou bien parce qu'à un moment le héros aurait été " immoral ".
 
Beaucoup de gens veulent aussi qu'il y ait un message ou une morale. S'il n'y a pas tout ça, ça ne va pas .
 
Et ensuite, on vient s'étonner du succés d'un Levy. Il ne fait que donner à manger aux gens, les choses qu'ils aiment. C'est à dire de la merde. :)


 
Note bien que j'ai apprécié les particules élémentaires au point de lire deux autres Houellebecq. Mais avec l'âge, je me suis lassé de ce style. J'avoue bien aimer ce qui est gentillet et consensuel. Faire de la provoc pour la provoc, sans but revendicatif derrière, bof. Maintenant peut-être que Houellebecq revendique des choses que je vois pas. Mais son héros qui se masturbe toutes les trois pages, ça m'amusait à 25 ans, et plus à 35.  [:adodonicoco]  


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23974787
balzastone
Posté le 16-09-2010 à 16:31:14  profilanswer
 

Citation :

J'avoue bien aimer ce qui est gentillet et consensuel.


On voit tout de suite ça avec ton avatar.  
 
Pour moi, ne pas parler de misère, de mort, de souffrance, de sexe, de pisse et de sang ça reviendrait à obstruer une grande partie de la fenêtre qui donne sur le monde.

n°23975425
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-09-2010 à 17:12:44  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Citation :

J'avoue bien aimer ce qui est gentillet et consensuel.


On voit tout de suite ça avec ton avatar.  


 
Le tien est pas mal non plus...
 

balzastone a écrit :


Pour moi, ne pas parler de misère, de mort, de souffrance, de sexe, de pisse et de sang ça reviendrait à obstruer une grande partie de la fenêtre qui donne sur le monde.


 
Pour moi, amener le plus grand nombre à réfléchir à tout ça et autre chose, à partir de concepts simples que tout le monde peut comprendre, c'est autrement plus difficile et louable. Je n'aime pas l'élitisme.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23978961
Borabora
Dilettante
Posté le 16-09-2010 à 21:52:12  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Le narrateur n'a pas plus de haine contre les bobos que contre les clochards ou les vendeurs au porte-à-porte. Il se trouve qu'il lâche " bobo " au début de l'extrait seulement pour désigner le type de boite de nuit dans laquelle il va rentrer.
 
Moi même, je me considère comme un bobo et je n'ai pas d'animosité particulière contre les bobos, mis à part le fait qu'ils votent à gauche. Leur amour pour les belles choses et leurs préoccupations écologiques ne me déplaisent pas.  
 
Et c'est là qu'on en revient à l'épineux problème d'interprétation du message entre l'émetteur et le receveur. Il peut y avoir le même problème en musique aussi avec un auditeur qui comprendrait l'inverse des intentions du compositeur.  
(...)
C'est au lecteur de comprendre les choses ou de les intuiter.


Et c'est à l'auteur de lui fournir de quoi les comprendre ou les intuiter. En gros, toute la difficulté d'écrire, tout l'enjeu de la littérature. ;)
 
Il y a clairement un décalage entre ce que tu nous fais lire (que j'ai finalement lu en entier puisque cette discussion continue) et ce que tu en expliques ici. Tu dis qu'il ne fait que "lâcher" bobo au début, sous-entendu il ne faut pas s'y arrêter. Mais si c'est une "boîte à bobos", cela veut bien dire que tous les personnages décrits sont des bobos. Donc tout le passage porte sur eux. Tu dis à titre personnel qu'ils sont censés aimer les "belles choses", mais ton personnage les décrit avec des fringues ridicules et tellement moches qu'on se croirait dans un catalogue de la Redoute. Je ne juge pas là-dessus, je ne connais pas vraiment de bobos et encore moins leur façon de s'habiller (je me cogne d'ailleurs royalement des goûts vestimentaires de qui que ce soit). Il n'éprouve pas de haine contre les bobos, mais tout le passage est pourtant dégoulinant d'insultes. Bref, le lecteur n'est pas télépathe, ne connaît pas encore la suite, et ne peut juger que ce que tu lui fais lire, en fonction de la manière dont tu l'as écrit. ;)  
 

balzastone a écrit :

Mon dieu ! La succession de clichés !


Ce sont les ados en grande majorité et les anars de droite en totalité qui sont des clichés vivants. Il y a un nouveau post toutes les 30 secondes dans cette cat' qui le montre. ;)

Citation :

Je ne vais pas m'obliger à changer le style que j'aime et qui fait passer certaines émotions ( ou pas ) car il est trop banal.


Je ne dis pas que ton style est banal mais "jeté" (il est banal aussi, mais ce n'est pas la question). Donc que ça contraste peu avec la grossièreté.

Citation :

Evidement que les "connards, connasses et salopes" sont du second degré. Tu ne l'avais pas encore remarqué ?


On est dans sa tête (à part le passage où il traite les nanas de salopes), et un narrateur ne fait pas de second degré dans sa tête. Ou alors il est schizo, auquel cas ce n'est plus non plus du second degré.

Citation :

C'est la façon rocknroll qu'a le narrateur de s'exprimer.


Pitié, on dirait du Manoeuvre. [:prozac]

Citation :

On est totalement opposé ici. Je trouve mille fois plus intéressant de suivre les cheminements intellectuels d'un connard que d'un bellâtre sans couilles façon Levy.


Et entre les deux, t'as seulement 99% de la littérature. :sarcastic:  

Citation :

Et ce n'est pas parceque le narrateur critique vulgairement tout ce qu'il voit, que c'est un forcément un connard.  


Non, mais bon... dans le passage que tu nous fais lire, on a un narrateur qui ne sort que des platitudes d'ado rebelz (sur la musique, les nanas, la drague, les people etc.), donc déjà passe pour un con assez basique. Et en plus, il est d'une agressivité outrancière, traite toutes les nanas de salopes à voix haute et tous les mecs de connards intérieurement. Donc con et agressif, ça fait tout de même beaucoup pour un mec qui te demande de "l'écouter" pendant 300 pages. Alors oui, je sais, tu vas me dire que ce ne sont que 30 lignes, et qu'on va comprendre ensuite. Mais ce sont ces 30 lignes que tu nous demandes de décortiquer (je m'étais arrêté à "pas mon truc", je te rappelle  ;) ). Donc non, ça ne me donne pas envie de lire la suite.  [:spamafoote] Et je n'en ai pas plus envie maintenant que je connais cette suite.  

Merome a écrit :

Houellebecq est peut-être effectivement un mauvais exemple car il sait sans doute un peu écrire. Mais le côté "loupe déformante" des médias me semble accentué par le filtre préalable des éditeurs. Pour que le bouquin arrive sur tes étagères, il faut d'abord qu'il ait passé le filtre de l'éditeur avec un comité de lecture (ou pas ?) et forcément, il y a une arrière-pensée commerciale que l'auto-édition permet (peut-être ?) d'éviter.


Ben heureusement que les éditeurs font filtre. On se plaint justement qu'ils ne le font plus assez et qu'ils publient trop (y compris eux-mêmes, mais en désignant leurs confrères, bien sûr). ;) Et évidemment qu'ils doivent estimer un lectorat potentiel : s'ils pensent que personne ne voudra payer pour ce livre, pourquoi le publieraient-ils ?
 
Comment veux-tu qu'un livre auto-édité arrive un jour sur mes étagères ? Les seuls que j'ai sont ceux de gens que je connais personnellement (deux ces cinq dernières années, dont je n'ai d'ailleurs pas vendu un seul exemplaire) et de clients qui placent leur bouquins en jouant la carte du sentiment ("j'habite le quartier et j'aime bien votre librairie". Une demi-douzaine sur la même période, et pas plus de ventes effectives). Ensuite, on a périodiquement des auteurs auto-édités qui nous démarchent en débarquant n'importe quel jour à n'importe quelle heure pour nous vanter leur bouquin, souvent en mentant sur le fait qu'ils habitent le quartier et vont nous envoyer des gens pour l'acheter. Là on est carrément dans le spam IRL niveau "viens sur mon blog et lâche tes comm". On leur fait la même réponse polie et souriante à chaque fois, avec la formule "Non, désolé, on n'a pas la vente de XXXX (récit de mon enfance de pêcheur de moules, autobiographie qui explique à quel point mon acné a gâché ma vie, essai qui dénonce l'incompétence de l'Education nationale etc. etc. etc.). Et 3 fois sur 4, ils remballent leur bouquin avec une variante ou une autre du sempiternel "ouais, vous voulez des livres qui se vendent tout seuls, soutenir la création ça ne vous intéresse pas" (les auteurs éconduits sont souvent tout à la fois geignards, mégalos et agressifs).
 
Le choix des livres dans les sorties des éditeurs est déjà devenu un casse-tête cauchemardesque depuis que l'on est passé à une moyenne de 1 200 titres par semaine (le double d'il y a 10 ans, je l'ai déjà dit pas mal de fois). Supprime les éditeurs et qui va faire leur boulot ? Parce que faire imprimer son livre, c'est devenu simple avec le web et l'impression numérique. Mais après ? Comment le 2ème barrage de filtres, c'est-à-dire les critiques et nous, va pouvoir fonctionner ? On les choisit comment, nos livres (et quand je dis "on", je pense aussi et surtout aux lecteurs) ? On passe nos nuits à lire les comms de blogs et on fait confiance à Kevin5985 qui l'a trouvé "tro genial ton book jadore continu!!!!!!!!" ?
 
L'auto-édition ne peut fonctionner qu'avec un modèle économique 100% web, pas avec les libraires. Et pas non plus avec les critiques. Bref, elle doit éviter tout professionnel et rester intégralement amateur. Et bien évidemment, sans libraires, sans éditeurs et sans critiques, elle ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais. Un auteur un peu talentueux, donc éditable, n'aura jamais envie de s'auto-éditer, donc d'être aspiré dans cet immense trou noir qu'est le web. Il voudra aller à la rencontre de lecteurs. Ou alors il va s'auto-éditer parce que les éditeurs et les critiques l'ont déjà fait connaître, et qu'il peut donc maintenant se passer d'eux. Le cas de la musique est différent, puisqu'un groupe peut se faire connaître par ses tournées. Mais un auteur virtuel paumé au milieu de ses 500 000 congénères (aux USA, l'auto-édition a déjà dépassé en nombre de titres l'édition traditionnelle), n'ira jamais plus loin que le minuscule cercle de gens qu'il réussira à rabattre vers sa page Paypal. Et chaque année ce sera plus dur puisque chaque année compte plus d'auteurs auto-édités.

Message cité 2 fois
Message édité par Borabora le 16-09-2010 à 21:54:20

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Qui peut le moins peut le moins.
n°23979448
balzastone
Posté le 16-09-2010 à 22:17:00  profilanswer
 

Citation :

Tu dis à titre personnel qu'ils sont censés aimer les "belles choses", mais ton personnage les décrit avec des fringues ridicules et tellement moches qu'on se croirait dans un catalogue de la Redoute.


C'est marrant ça ... tu m'attribues de pensées que je n'ai pas.  
 
Tout d'abord, quand je dis " censé aimer les " belles choses" " , cela ne veut pas forcément dire que tous les bobos aiment les belles choses. Et une boite pour bobo n'est pas forcément que fréquenter par des bobos.  
 
Ensuite, c'est toi qui dit qui affirme qu'un catalogue de la redoute, c'est moche.  
Je n'ai jamais affirmé de telles choses. Je n'ai jamais dit que leurs habits étaient moches et ridicules ( Moi même je fous des jeans slims ). Là, visiblement, tu as un gros problème d'interprétation des faits.  
 
Quand tu lis ça, où vois tu que je dénigre leur façon de s'habiller ?  

Citation :


Tout le monde était sur son 31. Costards et cheveux gominés pour les hommes et  jeans slims de couleurs assortis de talons aiguilles pour les femmes. On aurait cru voir un catalogue de mode la Redoute.


 

Citation :

mais "jeté"


Tu veux dire quoi par jeté ?

n°23979969
Borabora
Dilettante
Posté le 16-09-2010 à 22:44:31  profilanswer
 

balzastone a écrit :

C'est marrant ça ... tu m'attribues de pensées que je n'ai pas.  
 
Tout d'abord, quand je dis " censé aimer les " belles choses" " , cela ne veut pas forcément dire que tous les bobos aiment les belles choses. Et une boite pour bobo n'est pas forcément que fréquenter par des bobos.  
 
Ensuite, c'est toi qui dit qui affirme qu'un catalogue de la redoute, c'est moche.  
Je n'ai jamais affirmé de telles choses. Je n'ai jamais dit que leurs habits étaient moches et ridicules ( Moi même je fous des jeans slims ). Là, visiblement, tu as un gros problème d'interprétation des faits.


OK, je vois, on en arrive à la phase enculage de mouches. Donc tu écris "les bobos (...). Leur amour pour les belles choses" mais tu ne parlais pas d'absolument tous les bobos, et justement - pas de bol pour moi - pas de ceux que tu décris dans ton texte. C'est bon à savoir. Et c'est une "boîte à bobos", mais ce soir-là, justement, y'a pas de bobos, ou quasiment pas à part Youne. Je le reconnais : je suis assez gonflé d'avoir extrapolé de cette manière. Et évidemment, des people et bourges (pas bohèmes, j'ai retenu) qui donnent l'impression de choisir leurs fringues dans le catalogue de La Redoute, ce n'est pas péjoratif du tout, mais où avais-je la tête. Le style La Redoute est le chic branché chez les noctambules parisiens friqués, c'est évident.
 
Je crois que je tiens le truc, là : il faut comprendre l'exact contraire de ce que tu écris. J'ai bon ? Le plus con, c'est que je me doutais dès mon premier post que c'était ironique post-moderne (tu te souviens ?). Mais il ne faut pas m'en vouloir : malgré des années d'efforts, mon pauvre intellect ne me permet toujours pas de faire nettement la différence entre "ironique post-moderne" et "branchouille creux resucée au 18ème degré d'un truc qui n'était déjà pas terrible au 1er". [:joce]
 

Citation :

Tu veux dire quoi par jeté ?


Sans fioritures ni recherche. Brut de décoffrage, quoi.


Message édité par Borabora le 16-09-2010 à 22:45:58

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Qui peut le moins peut le moins.
n°23980178
balzastone
Posté le 16-09-2010 à 22:57:38  profilanswer
 

Si tu sais mieux que moi ce que j'ai dit, j'ai plus rien à rajouter  !

n°23982407
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 17-09-2010 à 08:55:12  profilanswer
 

Borabora a écrit :


 (récit de mon enfance de pêcheur de moules, autobiographie qui explique à quel point mon acné a gâché ma vie, essai qui dénonce l'incompétence de l'Education nationale etc. etc. etc.)

 

Ah ! mais alors là chouette de chez chouette, c'est la première fois que je me bidonne en lisant Bora, que je trouve beaucoup trop négatif et aigri, souvent.

 

Les libraires auraient-ils un coeur ?

 

" Mon acné a gâché ma vie " : du grand art, je suis sincère et pas du tout ironique, précisons.

 

ça me fait vraiment rire. :lol:


Message édité par talbazar le 17-09-2010 à 08:57:34
n°23982580
Merome
Chef des blorks
Posté le 17-09-2010 à 09:26:17  profilanswer
 

Borabora a écrit :


Ben heureusement que les éditeurs font filtre. On se plaint justement qu'ils ne le font plus assez et qu'ils publient trop (y compris eux-mêmes, mais en désignant leurs confrères, bien sûr). ;) Et évidemment qu'ils doivent estimer un lectorat potentiel : s'ils pensent que personne ne voudra payer pour ce livre, pourquoi le publieraient-ils ?
 
Comment veux-tu qu'un livre auto-édité arrive un jour sur mes étagères ? Les seuls que j'ai sont ceux de gens que je connais personnellement (deux ces cinq dernières années, dont je n'ai d'ailleurs pas vendu un seul exemplaire) et de clients qui placent leur bouquins en jouant la carte du sentiment ("j'habite le quartier et j'aime bien votre librairie".  
 


 
Je ne dis pas que l'auto-édition doit arriver sur tes étagères. Je dis que ce mode de diffusion évite le double-écueil du filtre éditeur et de la promo des médias qui est, à mon sens, et je crois au tien aussi puisqu'il t'arrive de déplorer les ventes des trucs qui passent à la télé, dommageable pour la qualité générale.
 

Borabora a écrit :


dénonce l'incompétence de l'Education nationale etc. etc. etc.). Et 3 fois sur 4, ils remballent leur bouquin avec une variante ou une autre du sempiternel "ouais, vous voulez des livres qui se vendent tout seuls, soutenir la création ça ne vous intéresse pas" (les auteurs éconduits sont souvent tout à la fois geignards, mégalos et agressifs).


 
Je suis d'accord là-dessus. Beaucoup d'auteurs (ou de chanteurs/musiciens) sont suffisamment prétentieux pour chercher d'emblée la postérité et le succès. À mon sens, c'est l'inverse d'une démarche artistique. Mais bon.  
D'ailleurs, quand je dis que mes romans sont disponibles gratuitement en ligne, et que les exemplaires imprimés sont vendus à prix coûtants, tout le monde me regarde avec des gros yeux.
 
 

Borabora a écrit :


Le choix des livres dans les sorties des éditeurs est déjà devenu un casse-tête cauchemardesque depuis que l'on est passé à une moyenne de 1 200 titres par semaine (le double d'il y a 10 ans, je l'ai déjà dit pas mal de fois). Supprime les éditeurs et qui va faire leur boulot ? Parce que faire imprimer son livre, c'est devenu simple avec le web et l'impression numérique. Mais après ? Comment le 2ème barrage de filtres, c'est-à-dire les critiques et nous, va pouvoir fonctionner ? On les choisit comment, nos livres (et quand je dis "on", je pense aussi et surtout aux lecteurs) ? On passe nos nuits à lire les comms de blogs et on fait confiance à Kevin5985 qui l'a trouvé "tro genial ton book jadore continu!!!!!!!!" ?


 
Tu essaies de calquer le fonctionnement actuel sur l'auto-édition. Evidemment que ça se passe(ra) pas comme ça. Imagine le nombre de nouveaux sites web qui se créent chaque jour. Et pourtant, est-ce que tu as du mal à trouver ceux qui te servent ou te plaisent ?
Je ne dis pas que l'auto-édition peut reproduire le modèle (lucratif) de l'édition / distribution traditionnelle. Je dis que pour le client final, et pour la diversité culturelle, il est plutôt sain que le filtre éditeur et l'abus de promotion n'existe pas dans l'auto-édition.
Bien sûr, il y aura un fort pourcentage de merde dans l'auto-édition, mais au contraire de ta librairie aux étagères finies, le web est extensible à loisir. Les merdes ne gêneront jamais les trucs géniaux. De la même manière, les millions de skyblog pourris n'empêchent pas certains blogs d'être de qualité, et on les trouve d'ailleurs bien plus facilement.
 
 
 

Borabora a écrit :


L'auto-édition ne peut fonctionner qu'avec un modèle économique 100% web, pas avec les libraires. Et pas non plus avec les critiques. Bref, elle doit éviter tout professionnel et rester intégralement amateur. Et bien évidemment, sans libraires, sans éditeurs et sans critiques, elle ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais. Un auteur un peu  


 
Ça me rappelle Bill Gates qui disait que le web ne fonctionnerait pas. Il faut distinguer deux choses : le modèle économique qui permet à l'éditeur, au libraire, et éventuellement à l'auteur de toucher du pognon. Et le modèle de distribution qui permet à l'auteur, même mauvais ou atypique, de toucher son public, et au lecteur au goût singulier de trouver son bonheur.
Pour le bien de la "culture" en général, j'aurais tendance à penser qu'il faut se concentrer à améliorer le deuxième modèle. Plus de choses seront accessibles, plus de merdes, mais aussi sans doute des pépites, ou des trucs qui intéresseront une frange tellement étroite de la population qu'aucun éditeur n'a d'intérêt à les publier (La longue traine).
Le problème, c'est que ça fout en l'air le modèle économique, et ça, c'est pas top dans le contexte actuel. Mais on peut imaginer un autre rôle au libraire, qui serait de sélectionner dans l'auto-édition ce qui lui semble tenir la route. Ce serait une vraie valeur ajoutée.
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23984373
Borabora
Dilettante
Posté le 17-09-2010 à 11:54:00  profilanswer
 

Merome a écrit :

Je ne dis pas que l'auto-édition doit arriver sur tes étagères. Je dis que ce mode de diffusion évite le double-écueil du filtre éditeur et de la promo des médias qui est, à mon sens, et je crois au tien aussi puisqu'il t'arrive de déplorer les ventes des trucs qui passent à la télé, dommageable pour la qualité générale.


Faut-il que je répète pour la énième fois que je ne pense pas une seconde que les ventes causées par les médias fassent baisser la qualité générale ? Il y a des moments où je me demande si tous ces gens qui râlent sur les best-sellers sont déjà rentrés dans une librairie. :heink:  

Merome a écrit :

Tu essaies de calquer le fonctionnement actuel sur l'auto-édition. Evidemment que ça se passe(ra) pas comme ça.


Et ça se passera comment ?

Citation :

Imagine le nombre de nouveaux sites web qui se créent chaque jour. Et pourtant, est-ce que tu as du mal à trouver ceux qui te servent ou te plaisent ?


C'est justement le problème du web : tu trouves uniquement du factuel, et seulement si tu cherches avec des critères précis. "Je voudrais un bon roman", ce n'est ni factuel ni précis.

Citation :

Je ne dis pas que l'auto-édition peut reproduire le modèle (lucratif) de l'édition / distribution traditionnelle. Je dis que pour le client final, et pour la diversité culturelle, il est plutôt sain que le filtre éditeur et l'abus de promotion n'existe pas dans l'auto-édition.


A la place du filtre éditeur, on aura l'ego de l'auteur, donc 10 fois plus de livres encore. Et à la place de la promo professionnelle, on aura l'auto-promotion, c'est-à-dire le spam. Et encore une fois, pour s'imaginer qu'il y a besoin de plus de "diversité culturelle", il faut être peu habitué aux librairies. Tout client de librairie (et a fortiori le libraire lui-même) se plaint déjà qu'il y a bien trop de bonnes choses à lire dans une année.

Citation :

Bien sûr, il y aura un fort pourcentage de merde dans l'auto-édition,


Dès lors que tu retires tout filtre et tout travail éditorial, ce n'est plus un "fort pourcentage", c'est 99,99%.  

Citation :

mais au contraire de ta librairie aux étagères finies, le web est extensible à loisir.


En librairie, tu commandes ce qui manque. Ca arrive entre tes mains aussi vite que si tu le commandes sur le net. On fait ça 10 à 15 fois par jour.  ;)

Merome a écrit :

Ça me rappelle Bill Gates qui disait que le web ne fonctionnerait pas.


Et tu me rappelles ceux qui prédisaient qu'avec le web tous les salariés bosseraient chez eux avec une webcam. ;)

Citation :

Il faut distinguer deux choses : le modèle économique qui permet à l'éditeur, au libraire, et éventuellement à l'auteur de toucher du pognon. Et le modèle de distribution qui permet à l'auteur, même mauvais ou atypique, de toucher son public, et au lecteur au goût singulier de trouver son bonheur. Pour le bien de la "culture" en général, j'aurais tendance à penser qu'il faut se concentrer à améliorer le deuxième modèle.


Et concrètement, tu vois ça comment ?

Citation :

Plus de choses seront accessibles, plus de merdes, mais aussi sans doute des pépites, ou des trucs qui intéresseront une frange tellement étroite de la population qu'aucun éditeur n'a d'intérêt à les publier (La longue traine).


Les trucs de niche auto-édités, ça a toujours existé (cf le BDM, par exemple). Il est évident que si tu es sur un créneau très réduit, et que tu peu ou pas de concurrence, tu peux foncer. D'autant que ton auto-promo sera facile à faire puisque tu pourras la circonscrire à une poignée de gens/endroits (boutiques, sites, forums). Mais ça ne concerne que des docus ciblés et compétents et exclut toute la littérature. Or l'écrasante majorité des clients d'imprimeurs en ligne écrivent justement des romans, de la poésie ou racontent leur vie sans intérêt. Ca exclut aussi à peu près tous les essais d'opinion qui se veulent psycho-socio-économico-philo-politiques et où monsieur Michu explique ce qu'il faudrait faire pour redresser le pays, trouver le bonheur en Jésus ou... remplacer le système de filtres de l'édition par le spam. ;)
 
Il y a par contre un créneau évident : tout ce qui tourne autour de l'ésotérisme et des théories du complot. La nature même de ce secteur fait que les acheteurs se méfient de l'édition "institutionnalisée" (forcément corrompue et vendue à la CIA, aux petits gris, aux franc-maçons ou autres) et préfèrent lire du "direct de l'auteur". Le développement personnel ne marche pas trop mal non plus en auto-édition, quand l'auteur sait s'auto-promouvoir : "Comment devenir riche en faisant son jogging", "Eviter le cancer grâce aux bâtons de réglisse", "Gérer vos cons de subordonnés sans ulcère" etc.
 
Sinon, et puisque tu parles de pépites : parmi les centaines de milliers d'ouvrages auto-édités ces dernières années, quels sont ces livres que tu recommanderais et considères comme des pépites ?

Citation :

Le problème, c'est que ça fout en l'air le modèle économique, et ça, c'est pas top dans le contexte actuel.


:lol:

Citation :

Mais on peut imaginer un autre rôle au libraire, qui serait de sélectionner dans l'auto-édition ce qui lui semble tenir la route. Ce serait une vraie valeur ajoutée.


Et concrètement, il fera comment ? Il se fiera à quel avis ?

Message cité 1 fois
Message édité par Borabora le 17-09-2010 à 11:55:06

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Qui peut le moins peut le moins.
n°23986981
Merome
Chef des blorks
Posté le 17-09-2010 à 14:53:57  profilanswer
 

Borabora a écrit :


Faut-il que je répète pour la énième fois que je ne pense pas une seconde que les ventes causées par les médias fassent baisser la qualité générale ? Il y a des moments où je me demande si tous ces gens qui râlent sur les best-sellers sont déjà rentrés dans une librairie. :heink:  


 
Je râle pas sur les best sellers. Je m'interroge sur la déformation des médias à leur sujet.
Dans un monde idéal, les bons romans (je sais, c'est subjectif) se vendraient mieux que les mauvais. Le mode de fonctionnement actuel déforme cet idéal et donc je m'interroge sur une modèle qui serait meilleur.
Le problème n'est pas propre à l'édition : la musique, les jeux de société, les logiciels...  
 

Borabora a écrit :


A la place du filtre éditeur, on aura l'ego de l'auteur, donc 10 fois plus de livres encore. Et à la place de la promo professionnelle, on aura l'auto-promotion, c'est-à-dire le spam. Et encore une fois, pour s'imaginer qu'il y a besoin de plus de "diversité culturelle", il faut être peu habitué aux librairies. Tout client de librairie (et a fortiori le libraire lui-même) se plaint déjà qu'il y a bien trop de bonnes choses à lire dans une année.


 
Je ne sais pas s'il y a besoin de diversité culturelle. Je crois savoir qu'il y a une minorité de best sellers qui trustent la plupart des ventes, et que cela ne se justifie pas forcément au niveau de la qualité.
Maintenant, qu'on puisse trouver autre chose que Houellebecq ou Levy dans ton bazar, je n'en doute pas une seconde.
 

Borabora a écrit :


Citation :

Bien sûr, il y aura un fort pourcentage de merde dans l'auto-édition,


Dès lors que tu retires tout filtre et tout travail éditorial, ce n'est plus un "fort pourcentage", c'est 99,99%.  


 
Même avec 99.99% de merde, je pense que sur le web, c'est viable. Parce que ce qui va faire émerger les bons trucs là dedans, au lieu que ça soit la force de marketing d'un éditeur, ça sera l'appréciation des gens.  
 

Borabora a écrit :


Citation :

mais au contraire de ta librairie aux étagères finies, le web est extensible à loisir.


En librairie, tu commandes ce qui manque. Ca arrive entre tes mains aussi vite que si tu le commandes sur le net. On fait ça 10 à 15 fois par jour.  ;)


 
J'imagine qu'il y a des éditions épuisées de certains trucs. En auto-édition, ça n'existe pas.
 

Borabora a écrit :


Les trucs de niche auto-édités, ça a toujours existé (cf le BDM, par exemple).  


 
Oui, mais ça s'est démocratisé. C'est devenu accessible au plus crétin des internautes. Mais même le plus crétin des internautes, il a la possibilité de faire vibrer un autre crétin à l'autre bout de la planète. Le modèle d'édition ancestral ne permet pas ça.  
 

Borabora a écrit :


Sinon, et puisque tu parles de pépites : parmi les centaines de milliers d'ouvrages auto-édités ces dernières années, quels sont ces livres que tu recommanderais et considères comme des pépites ?


 
Aucun : je ne lis que très peu, et exclusivement ce qui vient de la bibliothèque de mon trou perdu. En revanche, je peux te donner une liste de blogs que je lis quotidiennement au lieu de lire des magazines/journaux équivalents. C'est un peu la même chose : l'absence de filtre m'apporte une certaine forme de qualité/proximité...
 

Borabora a écrit :


Citation :

Mais on peut imaginer un autre rôle au libraire, qui serait de sélectionner dans l'auto-édition ce qui lui semble tenir la route. Ce serait une vraie valeur ajoutée.


Et concrètement, il fera comment ? Il se fiera à quel avis ?


 
Principalement le sien.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23987184
Merome
Chef des blorks
Posté le 17-09-2010 à 15:03:23  profilanswer
 


 
Si on pouvait déterminer objectivement que le dernier Houellebecq, c'est de la merde, on en aurait quand même plein les boutiques, et même ils se vendraient par brouette entière.
 
Pire que ça : la promotion te conditionne à trouver ça bien. Tu passes pour un con si t'as pas aimé. Alors tu te forces à le finir.
Et c'est pareil pour tout autre bien de consommation (Ipad/IPhone, Nespresso, bagnoles, pistolets à gaufres...)


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Ceci n'est pas une démocratie
n°23987489
balzastone
Posté le 17-09-2010 à 15:18:25  profilanswer
 

Citation :


Pire que ça : la promotion te conditionne à trouver ça bien. Tu passes pour un con si t'as pas aimé. Alors tu te forces à le finir.

 
L'effet inverse peut arriver. Ca peut être branchouille de ne pas aimer un artiste à la mode qui passe partout.

n°23987833
la pugne
J'peux plus.
Posté le 17-09-2010 à 15:38:52  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Citation :


Pire que ça : la promotion te conditionne à trouver ça bien. Tu passes pour un con si t'as pas aimé. Alors tu te forces à le finir.

 
L'effet inverse peut arriver. Ca peut être branchouille de ne pas aimer un artiste à la mode qui passe partout.


 
Plus branchouille même.


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http://forum.hardware.fr/hfr/Achat [...] 4698_1.htm ==> Feed    
n°23995996
Borabora
Dilettante
Posté le 18-09-2010 à 00:43:29  profilanswer
 

Merome a écrit :

Je râle pas sur les best sellers. Je m'interroge sur la déformation des médias à leur sujet.
Dans un monde idéal, les bons romans (je sais, c'est subjectif) se vendraient mieux que les mauvais.


Oui, et c'est le cas. Dans ma librairie de quartier, qui n'a rien de particulièrement original, on doit vendre dans les 40 000 livres par an (à 2 ou 3 milliers près, on n'a jamais vraiment fait le compte). Sur ces 40 000 livres, il y a 2 ou 3 Levy et autant de Musso, zéro Chattam. En comptant quelques bouses que je dois oublier, on va dire 10 merdes intégrales et 37 990 livres qui vont du médiocre au génial en passant par le moyen, bon, le très bon, et avec bien plus de génial que de médiocre (parce que le public de librairie achète toujours autant de Céline, Proust, Faulkner, Melville, Zweig et autres). Sachant qu'il y a un millier de librairie indépendantes comme la notre en France et que nous sommes dans la tranche des plus petites avec nos ridicules 60m² et deux employés, je te laisse faire le calcul du poids des nullards intégraux dans les achats des gens qui fréquentent les librairies.
 

Citation :

Le mode de fonctionnement actuel déforme cet idéal et donc je m'interroge sur une modèle qui serait meilleur.
Le problème n'est pas propre à l'édition : la musique, les jeux de société, les logiciels...


Justement non, le marché du livre, du fait de la régulation et d'un réseau serré de libraires, est très éloigné de celui du disque.

Citation :

Je ne sais pas s'il y a besoin de diversité culturelle. Je crois savoir qu'il y a une minorité de best sellers qui trustent la plupart des ventes, et que cela ne se justifie pas forcément au niveau de la qualité.


Tu crois savoir, mais tu ne sais pas puisque c'est archi-faux, et je ne sais plus comment te l'expliquer sans rabâcher encore et encore les mêmes trucs. On va essayer avec quelques chiffres :
 
* Nombre de titres différents vendus chaque année : bien plus de 500 000. Je sais, ça donne le vertige. Ca n'inclut bien sûr pas l'auto-édition. Si ce n'est pas de la diversité culturelle, dans un pays de 65 millions d'habitants, dont seulement environ 30 millions lisent au moins un livre par an...
 
* Nombre de titres publiés chaque année : plus de 60 000 (en incluant les rééditions d'ouvrages épuisés mais pas les réimpressions).
 
* Nombre d'exemplaires vendus : un peu moins de 500 millions par an (les Français achètent de plus en plus de livres, année après année depuis des décennies, contrairement à l'idée reçue). Vertige encore. Si ça peut te donner une image : en admettant que Houellebecq vende un million d'exemplaires de son dernier livre (ce qui ne se vérifiera que s'il a le Goncourt, parce qu'il en est encore très très loin) et que tu rassembles 500 lecteurs français dans une grande salle, il n'y en aura qu'un sur les 500 qui aura acheté le Houellebecq. Les 499 autres auront acheté autre chose.
 
* Les 10 titres les plus vendus dans une année représentent environ 5% des ventes. Oui, seulement 5%.
 
* Encore bien plus révélateur : les 1 000 titres les plus vendus ne représentent que 20% des ventes. Il n'y a aucun marché culturel plus diversifié et éclectique que celui du livre. A en donner le vertige, encore une fois (et casser la tête de tous les libraires de France et de Navarre).
 
Les best-sellers qui trustent la plupart des ventes, c'est le pur fantasme de ceux qui ne jugent le monde du livre que par les têtes de gondole de super-marché ou les blogs d'auteurs frustrés. Si tu es tellement mauvais que ton tapuscrit a été refusé de partout, il est plus rassurant de te dire que tu n'as pas le potentiel commercial de Levy/Musso, parce que tu fais de la vraie littérature et pas de la merde de super-marché. Ou que Houellebecq, parce que tu n'es pas un bobo parisien avec ses entrées dans les médias. Mais admettre que ton tapuscrit a été refusé alors que 30 000 autres ont été acceptés (chiffre au pif, j'ignore la répartion nouveautés/rééditions), ça fait trop mal à l'ego. Et quant à admettre que cette année-là au moins dix mille livres plus intéressants/stylés/émouvants/divertissants/etc. que le tien ont été publiés... argh ! :whistle:

Citation :

Même avec 99.99% de merde, je pense que sur le web, c'est viable. Parce que ce qui va faire émerger les bons trucs là dedans, au lieu que ça soit la force de marketing d'un éditeur, ça sera l'appréciation des gens.


Triple combo, cf ci-dessus.
 
Et puis même sans les avoir lus ou même avoir envie de les lire, tu devrais en avoir entendu parler, non ? On doit en être à 100 000 bouquins auto-édités sur le web, où sont ces pépites refusées par les éditeurs et que le bouche à oreilles sans filtrage (comme si le bouche à oreilles n'était pas lui-même un filtrage) a permis de découvrir ? Aucune idée ?

Citation :

J'imagine qu'il y a des éditions épuisées de certains trucs. En auto-édition, ça n'existe pas.


Ca n'a rien à voir avec l'auto-édition mais avec l'impression à la demande. Il y a plus de chances que certains éditeurs passent à ce système pour leur fonds que pour des auto-édités chez Lulu de se mettre à vendre des livres.

Citation :

Oui, mais ça s'est démocratisé. C'est devenu accessible au plus crétin des internautes. Mais même le plus crétin des internautes, il a la possibilité de faire vibrer un autre crétin à l'autre bout de la planète. Le modèle d'édition ancestral ne permet pas ça.  


A l'autre bout de la planète, il aura du mal à moins d'écrire en anglais. Et même en anglais, c'est pas gagné. Parce qu'entre participer à un forum en anglais et lire un livre, il y a une marge. Mais sur le fond, je suis d'accord : pour des ouvrages ultra-spécialisés sur des sujets qui n'intéressent que 3 pékins, l'auto-édition par les imprimeurs en ligne est idéale. Après, dire que les 3 pékins vont vouloir payer pour ce livre, c'est encore un autre problème vu la culture du gratuit sur le net.

Citation :

Aucun : je ne lis que très peu, et exclusivement ce qui vient de la bibliothèque de mon trou perdu.


Je comprends mieux le côté vague (pour ne pas dire fumeux) de tes descriptions d'un "monde idéal". Tu ne comprends pas les besoins, les attentes et les habitudes des acheteurs de livres puisque tu ne l'es pas toi-même. Par contre, je ne comprends pas très bien pourquoi tu veux révolutionner le monde des livres alors que ceux-ci ne t'intéressent pas ? :??: Tu aimes écrire, OK, et c'est un hobby qui en vaut bien un autre. M'enfin ma mère aime tricoter mais se fiche du monde de la mode, si tu vois ce que je veux dire.  [:spamafoote]  

Citation :

En revanche, je peux te donner une liste de blogs que je lis quotidiennement au lieu de lire des magazines/journaux équivalents. C'est un peu la même chose : l'absence de filtre m'apporte une certaine forme de qualité/proximité...


Sur quels sujets ? Parce que je n'en connais pas qui ne soient des commentaires sur des infos déjà filtrées (y compris littéraires, sauf à venir de l'auteur lui-même).

Citation :

Principalement le sien.


Ah ah ah. :sleep:
 
Donc pour se faire un avis, il doit le lire. OK, rien à dire.
 
Après, pour décider qu'il va lire celui-là plutôt qu'un des 2 000 autres parus la même semaine (ou un du million d'ouvrages disponibles en France, parce qu'un libraire est comme tout le monde : il ne lit pas que des nouveautés et parfois même il relit), il va devoir faire confiance à quelqu'un : l'auteur, l'éditeur, un critique, un tiers amateur quelconque (collègue, ami, client, famille) ou un tiers amateur totalement inconnu sur le web (blogger, forumeur).
 
Le hic, avec cette liste, c'est que le seul qui n'a pas besoin lui-même d'un tiers pour le convaincre, c'est l'auteur. Mais l'éditeur ou le critique amateur ou professionnel vont avoir le même problème que le libraire : pourquoi lire celui-ci plutôt que l'un des 2 000 sortis cette semaine (multiplier ce chiffre par 8 ou 10 pour les anglophones) ? Solution de l'éditeur vis-à-vis des tapuscrits : payer des gens pour lire, formés au filtrage (pour reprendre ton terme) des cochonneries. Les autres ? Aucune solution à moins de se laisser convaincre par l'auteur lui-même.
 
Bref, serpent qui se mord la queue et qui explique que les ouvrages auto-édités se vendent rarement à plus de 10 exemplaires (dont 5 achetés par l'auteur, 1 par sa mère, 2 par ses collègues et 1 par un autre auteur auto-édité qui veut qu'on lui renvoie l'ascenseur en achetant le sien) : seul l'auteur est apte à faire la promo. Et puisque dans 99,99% des cas il n'a aucun autre recours que le spam des forums et des commentaires de blogs... [:spamafoote]

Message cité 3 fois
Message édité par Borabora le 18-09-2010 à 00:58:12

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Qui peut le moins peut le moins.
n°23996681
philibear
Posté le 18-09-2010 à 09:22:07  profilanswer
 

Borabora a écrit :


 
Et puis même sans les avoir lus ou même avoir envie de les lire, tu devrais en avoir entendu parler, non ? On doit en être à 100 000 bouquins auto-édités sur le web, où sont ces pépites refusées par les éditeurs et que le bouche à oreilles sans filtrage (comme si le bouche à oreilles n'était pas lui-même un filtrage) a permis de découvrir ? Aucune idée ?  
Le hic, avec cette liste, c'est que le seul qui n'a pas besoin lui-même d'un tiers pour le convaincre, c'est l'auteur. Mais l'éditeur ou le critique amateur ou professionnel vont avoir le même problème que le libraire : pourquoi lire celui-ci plutôt que l'un des 2 000 sortis cette semaine (multiplier ce chiffre par 8 ou 10 pour les anglophones) ? Solution de l'éditeur vis-à-vis des tapuscrits : payer des gens pour lire, formés au filtrage (pour reprendre ton terme) des cochonneries. Les autres ? Aucune solution à moins de se laisser convaincre par l'auteur lui-même.
 
Bref, serpent qui se mord la queue et qui explique que les ouvrages auto-édités se vendent rarement à plus de 10 exemplaires (dont 5 achetés par l'auteur, 1 par sa mère, 2 par ses collègues et 1 par un autre auteur auto-édité qui veut qu'on lui renvoie l'ascenseur en achetant le sien) : seul l'auteur est apte à faire la promo. Et puisque dans 99,99% des cas il n'a aucun autre recours que le spam des forums et des commentaires de blogs... [:spamafoote]


:hello:
Qu'est ce que tu penses de www.editeursauteursassocies.com/ et www.mymajorcompanybooks.com ?
Editions "participatives": après préselection par un comité, les auteurs et leur projet ont un espace "de promotion" sur le site et les internautes peuvent alors investir. Il faut arriver à 20k€ ou 24k € pour valider le projet.  
 

n°24000260
Merome
Chef des blorks
Posté le 18-09-2010 à 18:32:22  profilanswer
 

Borabora a écrit :


Tu crois savoir, mais tu ne sais pas puisque c'est archi-faux, et je ne sais plus comment te l'expliquer sans rabâcher encore et encore les mêmes trucs. On va essayer avec quelques chiffres :


 
Je crois savoir, parce que je crois te l'avoir vu écrire :
 

Citation :


Mais ce succès de folie n'a que peu de rapport avec la qualité du livre.  
(...)
Après, je ne vais pas prétendre que ça ne nous agace pas de voir autant de gens acheter un livre uniquement parce que l'auteur a été pendant une semaine sur tous les chaînes de télé, toutes les stations de radio et tous les canards, quotidiens ou hebdomadaires. Evidemment, qu'à chaque fois ça nous gonfle.


 
 

Borabora a écrit :


Les best-sellers qui trustent la plupart des ventes, c'est le pur fantasme de ceux qui ne jugent le monde du livre que par les têtes de gondole de super-marché ou les blogs d'auteurs frustrés. Si tu es tellement mauvais que ton tapuscrit a été refusé de partout, il est plus rassurant de te dire que tu n'as pas le potentiel commercial de Levy/Musso, parce que tu fais de la vraie littérature et pas de la merde de super-marché. Ou que Houellebecq, parce que tu n'es pas un bobo parisien avec ses entrées dans les médias. Mais admettre que ton tapuscrit a été refusé alors que 30 000 autres ont été acceptés (chiffre au pif, j'ignore la répartion nouveautés/rééditions), ça fait trop mal à l'ego. Et quant à admettre que cette année-là au moins dix mille livres plus intéressants/stylés/émouvants/divertissants/etc. que le tien ont été publiés... argh ! :whistle:


 
Je ne sais pas si ça m'est personnellement adressé, mais au cas où, je réponds. Je n'envoie pas de manuscrits aux éditeurs. Je l'ai fait pour mon premier machin parce qu'on ma convaincu de le faire (et qu'à l'époque, lulu n'existait pas en France). Donc j'ai pas de jalousie mal placée ou de rancune de ce point de vue.  
 

Borabora a écrit :


Et puis même sans les avoir lus ou même avoir envie de les lire, tu devrais en avoir entendu parler, non ? On doit en être à 100 000 bouquins auto-édités sur le web, où sont ces pépites refusées par les éditeurs et que le bouche à oreilles sans filtrage (comme si le bouche à oreilles n'était pas lui-même un filtrage) a permis de découvrir ? Aucune idée ?


 
Non, mais je lis très peu. Si tu me demandes les auteurs dont j'ai entendu parlé depuis le début de l'année, je te dirais Amélie Nothomb et Houellebecq. Je suis pas client, et c'est pas ça qui va m'inciter à devenir un plus grand lecteur. C'est plutôt ça qui me chagrine : le fait qu'il y a sans doute des tas de trucs vraiment bien au travers desquels tout le monde passe, y compris ceux qui sont de gros lecteurs.
 

Borabora a écrit :


A l'autre bout de la planète, il aura du mal à moins d'écrire en anglais. Et même en anglais, c'est pas gagné. Parce qu'entre participer à un forum en  


 
Il y a des francophones partout.
 

Borabora a écrit :


pékins, l'auto-édition par les imprimeurs en ligne est idéale. Après, dire que les 3 pékins vont vouloir payer pour ce livre, c'est encore un autre problème vu la culture du gratuit sur le net.


 
Je n'ai jamais dit que ce modèle était financièrement intéressant, ni pour les auteurs, ni pour les libraires, éditeurs...
 

Borabora a écrit :


Je comprends mieux le côté vague (pour ne pas dire fumeux) de tes descriptions d'un "monde idéal". Tu ne comprends pas les besoins, les attentes et les habitudes des acheteurs de livres puisque tu ne l'es pas toi-même. Par contre, je ne comprends pas très bien pourquoi tu veux révolutionner le monde des livres alors que ceux-ci ne t'intéressent pas ? :??: Tu aimes écrire, OK, et c'est un hobby qui en vaut bien un autre. M'enfin ma mère aime tricoter mais se fiche du monde de la mode, si tu vois ce que je veux dire.  [:spamafoote]  


 
Je révolutionne rien du tout, je discute avec quelqu'un de bien placé pour me répondre. Je suis étranger à ton monde et tu es étranger au mien, nous avons des choses à nous dire. N'y cherche pas des frustrations ou des envies révolutionnaire de ma part. J'essaie d'appliquer des modèles que je connais (genre logiciel libre) à un monde que je connais pas, mais que je touche quand même en écrivant un peu.
 

Borabora a écrit :


Citation :

En revanche, je peux te donner une liste de blogs que je lis quotidiennement au lieu de lire des magazines/journaux équivalents. C'est un peu la même chose : l'absence de filtre m'apporte une certaine forme de qualité/proximité...


Sur quels sujets ? Parce que je n'en connais pas qui ne soient des commentaires sur des infos déjà filtrées (y compris littéraires, sauf à venir de l'auteur lui-même).


 
Sur l'Education Nationale, les logiciels libres, la politique, ...
 

Borabora a écrit :


Citation :

Principalement le sien.


Ah ah ah. :sleep:
 
Donc pour se faire un avis, il doit le lire. OK, rien à dire.


 
Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit. Quand t'as lu 10 bouquins d'un gars que tu as trouvé génial, tu peux raisonnablement conseiller à des gens de lire le 11ème, avant de l'avoir lu. Et si tu as trouvé un gars de confiance qui analyse les choses comme tu le ferais et à des avis très proches des tiens, tu peux aussi t'y fier.
 

Borabora a écrit :


Bref, serpent qui se mord la queue et qui explique que les ouvrages auto-édités se vendent rarement à plus de 10 exemplaires (dont 5 achetés par l'auteur, 1 par sa mère, 2 par ses collègues et 1 par un autre auteur auto-édité qui veut qu'on lui renvoie l'ascenseur en achetant le sien) : seul l'auteur est apte à faire la promo. Et puisque dans 99,99% des cas il n'a aucun autre recours que le spam des forums et des commentaires de blogs... [:spamafoote]


 
'tain, avec mes 45 exemplaires vendus de mon premier roman, je suis un best seller en fait ? Le policier n°1 dans le top100 de lulu s'est vendu à 5200 exemplaires.
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°24000332
Merome
Chef des blorks
Posté le 18-09-2010 à 18:45:16  profilanswer
 

http://www.slate.fr/story/27391/je [...] -marc-levy


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Ceci n'est pas une démocratie
n°24001571
cappa
Posté le 18-09-2010 à 22:09:06  profilanswer
 

ponpon77 a écrit :

Bonjour,
Je poste ce sujet pour demander des conseils des astuces, qui pourraient aidés a la rédaction d'un roman (choses a faire a ne pas faire, ect...).
Si quelques un d'entre vous veulent illustrer leurs propos de leurs propres créations ils sont les bienvenus.
 
                                             Merci


Commence par le début.
Finis par la fin.
 [:yoda_57]  
                                             De rien


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Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°24002940
Borabora
Dilettante
Posté le 19-09-2010 à 01:59:39  profilanswer
 

philibear a écrit :


:hello:
Qu'est ce que tu penses de www.editeursauteursassocies.com/ et www.mymajorcompanybooks.com ?
Editions "participatives": après préselection par un comité, les auteurs et leur projet ont un espace "de promotion" sur le site et les internautes peuvent alors investir. Il faut arriver à 20k€ ou 24k € pour valider le projet.  
 


Je ne connaissais ni l'un ni l'autre, ce qui en dit long sur leur impact.  ;) Après visite des deux sites (et une certaine consternation en constatant que les premiers ont choisi une domiciliation à Monaco pour échapper aux lois françaises et toute forme de procès de la part de leurs clients, tandis que les deuxièmes préfèrent carrément ignorer les mentions légales et avancer masqués), j'en pense que c'est le système traditionnel revisité à la sauce arnaque web dissimulée sous l'étiquette politiquement très correcte et très en vogue de "projet communautaire".
 
On voit de plus en plus ce système sur le net, baptisé "pro-am" (pour "professionnels-amateurs" ). Tu montes un projet énorme à 4 ou 5 associés avec seulement 2 ou 3 salariés supplémentaires pour s'occuper des tâches ingrates (répondre au téléphone, classer les factures, faire les photocopies, aller chercher le café). Puis tu fais bosser à l'oeil des centaines d'amateurs, en les gratifiant d'un colifichet à chaque boulot rendu. A chaque fois que l'un se lasse, il y a en a 10 pour prendre sa place. Un rêve néo-capitaliste : monter une boîte de 300 employés où tu es le seul à être payé ! Encore mieux que les stagiaires, encore mieux que l'esclavage, même : un esclave te coûte des sous à acheter, puis nourrir, soigner etc. Un internaute, il suffit de lui bourrer le mou avec le mot magique "communauté" et il accourt, prêt à bosser afin de se sentir enfin "accepté", "faire partie d'un tout" etc. On voit périodiquement des offres de ce genre dans la cat' "offres d'emploi", c'est le nouvel eldorado des start-ups. Et cette bulle-là n'est pas partie pour éclater.
 
Les deux boîtes ci-dessus portent la chose à un nouveau sommet. Jusqu'ici, le modèle pro-am fonctionnait sur du virtuel : la plupart du temps, l'internaute fait un boulot de journaliste web gratos. Ca peut impliquer des déplacements, des photos etc., mais l'objet produit au final, ce ne sont que des octets en espace disque et bande passante. Qui donc ne coûte presque rien en distribution (et même rien du tout s'il ne se "vend" pas, au sens affiché par des internautes) et est effaçable/transformable/récupérable. Tandis que là, on parle de livres physiques, donc coûteux à produire, distribuer et vendre. Idée de génie : puisque ces cons d'internautes sont déjà prêts à nous enrichir en bossant pour nous gratos, pourquoi n'irions-nous pas leur demander de payer pour bosser pour nous ? Et ça marche ! :lol:
 
Après, je peux décortiquer les deux sites, leur clauses, leurs conditions de vente et tout le toutim mais la seule page d'accueil du premier va me demander au moins 30 minutes à rédiger sans rien oublier. Donc pour l'instant, je passe, d'autant que l'on est carrément HS.
 

Merome a écrit :


 
Je crois savoir, parce que je crois te l'avoir vu écrire :
 

Citation :


Mais ce succès de folie n'a que peu de rapport avec la qualité du livre.  
(...)
Après, je ne vais pas prétendre que ça ne nous agace pas de voir autant de gens acheter un livre uniquement parce que l'auteur a été pendant une semaine sur tous les chaînes de télé, toutes les stations de radio et tous les canards, quotidiens ou hebdomadaires. Evidemment, qu'à chaque fois ça nous gonfle.



C'est bizarre, tu as zappé pour la énième fois tout le passage sur l'arbre qui cache la forêt et le fait que je vendais 500 autres livres pour 50 Houellebecq. Tout au moins c'est ce qui se passait la semaine dernière : aujourd'hui samedi, on n'en a vendu que 3, la promo est à peu près finie. Par contre, on continue de vendre les 500 autres livres (et le nouveau best-seller de la semaine : le tome 4 de Blacksad).  
 
Pourtant, ce passage était juste au-dessus de celui que tu cites, donc tu l'as forcément lu. De là à penser que c'est un dialogue de sourds ou l'un des deux seulement fait le sourd, il n'y a pas loin.
 

Citation :

Je ne sais pas si ça m'est personnellement adressé


Non, ça ne l'était pas.

Citation :

Non, mais je lis très peu. Si tu me demandes les auteurs dont j'ai entendu parlé depuis le début de l'année, je te dirais Amélie Nothomb et Houellebecq. Je suis pas client, et c'est pas ça qui va m'inciter à devenir un plus grand lecteur. C'est plutôt ça qui me chagrine : le fait qu'il y a sans doute des tas de trucs vraiment bien au travers desquels tout le monde passe, y compris ceux qui sont de gros lecteurs.


Réalises-tu l'absurdité qu'il y a à dire que lire t'intéresse tellement peu que les deux seuls auteurs dont tu as entendu parler cette année sont Houellebecq et Nothomb, puis à déplorer qu'il y ait "un tas de trucs vraiment bien" qui t'ont échappé ?  :heink:  Et encore plus absurde : imaginer qu'un modèle web "sans filtres" qui fonctionnerait on ne sait trop comment te permettrait de découvrir des "pépites" alors que les innombrables pépites de l'édition traditionnelle, à la portée de n'importe qui en achetant simplement un magazine littéraire dans n'importe quelle maison de la presse, en rentrant dans une librairie ou en fréquentant n'importe quel site "filtré" t'échappent déjà complètement puisque tu n'aimes pas lire ? Ca devient vraiment naouak, cette discussion...  :pt1cable:
 
En attendant, ça t'a évité de répondre à ma question qui était pourtant évidente : tu parles des soit-disant pépites révélées par ce monde idéal de l'auto-édition débarrassé des filtres des affreux censeurs/capitalistes de l'édition traditionnelle et quand je te demande 2 ou 3 titres concrets parmi les dizaines de milliers déjà publiés, tu me réponds que tu ne peux pas savoir parce que les livres auto-édités ne t'intéressent pas. :sarcastic:  

Citation :

Il y a des francophones partout.


Ouais... sauf que "niche à 3 pékins dans le monde" et "niche à 3 pékins francophones dans le monde", ça change énormément les choses. Tiens, d'ailleurs, les traductions : comment ça va se passer en auto-édition ? A part l'auteur qui paye de sa poche, et vu le peu qui le pourront... bonjour la diversité culturelle.  :sarcastic:  

Citation :

Je n'ai jamais dit que ce modèle était financièrement intéressant, ni pour les auteurs, ni pour les libraires, éditeurs...


Non, mais il l'est pour les imprimeurs en ligne ou pseudo-éditeurs qui ne sont au final que des imprimeurs, et qui sont les seuls à être payés.

Citation :

Je révolutionne rien du tout, je discute avec quelqu'un de bien placé pour me répondre. Je suis étranger à ton monde et tu es étranger au mien, nous avons des choses à nous dire. N'y cherche pas des frustrations ou des envies révolutionnaire de ma part. J'essaie d'appliquer des modèles que je connais (genre logiciel libre) à un monde que je connais pas, mais que je touche quand même en écrivant un peu.


Le hic est que tu es écrivain mais pas lecteur, or c'est du point de vue du lecteur que tu prétends te placer pour échafauder tes théories. C'est d'ailleurs le problème de presque tous les écrivains qui prétendent refaire le monde (du livre, dans leur cas) : ils ne se mettent jamais à la place du lecteur. Ou quand ils prétendent le faire, ils se plantent complètement parce qu'ils sont obsédés par les best-sellers. Donc on retombe à chaque fois sur le combo "les gens sont trop cons et n'aiment que la merde" ou sa variante "les gens sont victimes des médias et achètent tous les 3 mêmes livres".

Citation :

Sur l'Education Nationale, les logiciels libres, la politique, ...


Je serais curieux de lire un blog un jour qui délivre des infos qui n'aient pas été "filtrées" en amont par des journalistes professionnels. En donner une interprétation, c'est sûr. Comme disait l'autre, les avis, c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un (et je ne suis pas le dernier à asséner le mien dès que j'en ai l'occasion). Enfin bref, ce n'est pas le débat pusiqu'il ne s'agit même pas de blogs littéraires.

Citation :

Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit. Quand t'as lu 10 bouquins d'un gars que tu as trouvé génial, tu peux raisonnablement conseiller à des gens de lire le 11ème, avant de l'avoir lu.


Avant d'en avoir lu 10, il faut déjà en lire un. Et donc, le premier ? Tu es assez impressionnant dans ton art d'éviter les questions et ignorer les réponses.

Citation :

Et si tu as trouvé un gars de confiance qui analyse les choses comme tu le ferais et à des avis très proches des tiens, tu peux aussi t'y fier.


Oui, comme un directeur de collection, par exemple ? Ou un éditeur ? Un critique professionnel ? Quel rapport avec ma question ? Je te demande comment lui, ce blogger, va choisir ses livres ? Parce que l'éditeur, on sait comment il procède : il paie des gens pour trier dans la merde. Et tout le reste de la chaîne du livre bénéficie de ce premier tri que personne au grand jamais ne voudrait/pourrait faire sans être payé pour ça (et même en étant payé, c'est un boulot bien plus ingrat, difficile et mortellement ennuyeux que l'on ne peut se l'imaginer).
 
Le plus drôle, c'est que les sites d'imprimeurs en ligne reproduisent finalement le modèle éditorial pour mettre en avant une poignée des milliers de livres qu'ils impriment : avec ce bon vieux système pro-am décrit ci-dessus. Au lieu de payer des lecteurs professionnels, formés à ce métier, on le fait faire par les internautes. Ainsi, tel ou tel livre qui a été "bien noté" par tant de lecteurs est mis en avant en première page, ou reçoit tel ou tel label. Et celui-ci sera visible tandis que les autres tomberont dans les oubliettes. C'est toujours un comité de lecture qui filtre, mais de pékins dont on n'a aucune idée des critères, des goûts, de la culture ou même s'ils ne sont pas des pseudos des potes et de la famille de l'auteur.

Citation :

'tain, avec mes 45 exemplaires vendus de mon premier roman, je suis un best seller en fait ?


45 vendus à de parfaits inconnus, et qui ne sont pas non plus d'autres auteurs auto-édités du même site ? Oui, c'est un best-seller, sans aucune ironie.

Citation :

Le policier n°1 dans le top100 de lulu s'est vendu à 5200 exemplaires.


Fais une recherche sur l'auteur : il est publié aux éditions de la Mouette, donc a un éditeur derrière lui qui l'a "filtré" par un comité de lecture.
 
Et par ailleurs c'est un auteur régional, qui fait des tournées de promotion dans les librairies de la-dite région, et a reçu un prix typiquement régional, réservé à des auteurs liés à l'Ardèche ou les Hautes-Cévennes. Donc éditeur traditionnel + ciblage "livre qui parle de notre belle région" + prix littéraire + tournées de promotions dans le secteur des libraires traditionnels = bonnes ventes. Bref, rien à voir avec l'auto-édition virtuelle et anonyme de l'impression en ligne.
 
Et tu vois, quand je te disais plus haut qu'il fallait distinguer l'impression à la demande et l'auto-édition, et que les éditeurs traditionnels y recoureraient : voilà un bon exemple. Les éditions de la Mouette utilisent les services de lulu pour imprimer mais l'auteur publié n'est pas auto-édité. Un éditeur traditionnel peut très bien combiner impression à la demande, vente électronique et circuit traditionnel. Parce qu'étant éditeur il a accès à ce circuit traditionnel. Tandis que l'auto-édité n'a quasiment aucun accès à ce circuit, en dehors des librairies de son coin (s'il en a) ou des librairies spécialisées s'il a écrit un bouquin qui les concerne (et encore, en excluant le secteur BD, ou même les librairies spécialisées sont déjà plombées par la surproduction).
 


Marrant. :p Mais la bloggeuse ferait mieux de ne pas parler du marché du livre, parce que le seul passage où elle se la pète "moi je connais le milieu" est un beau combo de conneries :

Citation :

Sachez que le lecteur n’existe pas, qu’il n’y a quasiment plus que des lectrices et que la lectrice semble friande d’amour. (Nulle misogynie de ma part, voyons-y un déterminisme sociétal.)

Message cité 1 fois
Message édité par Borabora le 19-09-2010 à 02:08:50

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Qui peut le moins peut le moins.
n°24003092
Ecriturede​l
Posté le 19-09-2010 à 05:08:52  profilanswer
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

n°24003118
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 19-09-2010 à 05:32:22  profilanswer
 

Z'avez qd même vraiment du mal avec le second degré... Comme quoi les gonzesses ne sont pas toujours défavorisées dans ce domaine.

n°24004052
Borabora
Dilettante
Posté le 19-09-2010 à 12:21:47  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Z'avez qd même vraiment du mal avec le second degré... Comme quoi les gonzesses ne sont pas toujours défavorisées dans ce domaine.


J'ai saisi le second degré, merci. En même temps, le second degré d'une geek bloggeuse (autoproclamée "journaliste indépendante" ) qui ne parle que de people, de cellulite, de télé, de romans à l'eau de rose etc., le tout sur un ton chick-lit', on sait comment l'interpréter. ;)


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Qui peut le moins peut le moins.
n°24007250
Ecriturede​l
Posté le 19-09-2010 à 19:51:44  profilanswer
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

n°24007421
Merome
Chef des blorks
Posté le 19-09-2010 à 20:07:56  profilanswer
 

Borabora a écrit :


C'est bizarre, tu as zappé pour la énième fois tout le passage sur l'arbre qui cache la forêt et le fait que je vendais 500 autres livres pour 50 Houellebecq. Tout au moins c'est ce qui se passait la semaine dernière : aujourd'hui samedi, on n'en a vendu que 3, la promo est à peu près finie. Par contre, on continue de vendre les 500 autres livres (et le nouveau best-seller de la semaine : le tome 4 de Blacksad).  
 
Pourtant, ce passage était juste au-dessus de celui que tu cites, donc tu l'as forcément lu. De là à penser que c'est un dialogue de sourds ou l'un des deux seulement fait le sourd, il n'y a pas loin.


 
Non, non je l'ai bien lu. Mais le problème c'est que tu me prends frontalement en imaginant que je suis plein de rancœur envers les best sellers et jaloux du succès des autres. Essaie de t'enlever ça de la tête et on se parlera plus calmement.
 

Borabora a écrit :


Réalises-tu l'absurdité qu'il y a à dire que lire t'intéresse tellement peu que les deux seuls auteurs dont tu as entendu parler cette année sont Houellebecq et Nothomb, puis à déplorer qu'il y ait "un tas de trucs vraiment bien" qui t'ont échappé ?  :heink:  Et encore plus absurde : imaginer qu'un modèle web "sans filtres" qui fonctionnerait on ne sait trop comment te permettrait de découvrir des "pépites" alors que les innombrables pépites de l'édition traditionnelle, à la portée de n'importe qui en achetant simplement un magazine littéraire dans n'importe quelle maison de la presse, en rentrant dans une librairie ou en fréquentant n'importe quel site "filtré" t'échappent déjà complètement puisque tu n'aimes pas lire ? Ca devient vraiment naouak, cette discussion...  :pt1cable:


 
Je vais te faire le parallèle avec un autre de mes hobbies : les jeux de plateau. J'ai toujours été joueur, il y a à peine 5 ans, j'étais persuadé d'être le seul grand con à encore jouer à mon âge et je trouvais rien de bien neuf à jouer. Pas un magasin de jeux spécialisés dans le coin, que des grandes surfaces qui vendent des monopoly et des scrabbles. En 2005, je redécouvre, grâce notamment à internet, les joies du jeu de société. Des jeux adressés aux adultes, exactement comme je cherchais sans vraiment le savoir.
Le monopoly et la bonne paye ont "tué" le vrai jeu de plateau. Un peu comme les grandes surfaces ont tué les petits commerces.
Et donc, je croyais voir dans le monde de la littérature qui m'est plus ou moins étranger, cette même dérive.
Tu commences à me convaincre du contraire, et je te remercie de tes précisions.  
 

Borabora a écrit :


En attendant, ça t'a évité de répondre à ma question qui était pourtant évidente : tu parles des soit-disant pépites révélées par ce monde idéal de l'auto-édition débarrassé des filtres des affreux censeurs/capitalistes de l'édition traditionnelle et quand je te demande 2 ou 3 titres concrets parmi les dizaines de milliers déjà publiés, tu me réponds que tu ne peux pas savoir parce que les livres auto-édités ne t'intéressent pas. :sarcastic:  


 
J'ai répondu que je n'en connaissais pas. Pas plus que de pépites dans le monde du livre "traditionnel".
 

Borabora a écrit :


Citation :

Je n'ai jamais dit que ce modèle était financièrement intéressant, ni pour les auteurs, ni pour les libraires, éditeurs...


Non, mais il l'est pour les imprimeurs en ligne ou pseudo-éditeurs qui ne sont au final que des imprimeurs, et qui sont les seuls à être payés.


 
Oui.
 

Borabora a écrit :


Le hic est que tu es écrivain mais pas lecteur, or c'est du point de vue du lecteur que tu prétends te placer pour échafauder tes théories. C'est  


 
Je ne suis pas "consommateur", parce que je n'achète pas de livre. Mais je suis lecteur, un petit peu. Mettons un livre par mois, en gros. Et très peu de bonnes surprises et contrairement à ce que tu sembles croire j'aurais plutôt tendance à apprécier les best-seller à la Dan Brown / Musso, que les livres d'Auteur avec un grand A qui me sont incompréhensibles.
 

Borabora a écrit :


Avant d'en avoir lu 10, il faut déjà en lire un. Et donc, le premier ? Tu es assez impressionnant dans ton art d'éviter les questions et ignorer les réponses.


 
Non mais j'ai pas réfléchi à tout ça. Ne crois pas que j'ai une théorie ultra précise sur comment ton métier va évoluer. Déjà parce que ce n'est pas exactement mon soucis premier.
D'une manière générale, je ne crois pas avoir été trop dans l'affirmation mais plus dans le questionnement. Dommage que tu répondes aussi sèchement.  
 

Borabora a écrit :


celui-ci sera visible tandis que les autres tomberont dans les oubliettes. C'est toujours un comité de lecture qui filtre, mais de pékins dont on n'a aucune idée des critères, des goûts, de la culture ou même s'ils ne sont pas des pseudos des potes et de la famille de l'auteur.

Citation :

'tain, avec mes 45 exemplaires vendus de mon premier roman, je suis un best seller en fait ?


45 vendus à de parfaits inconnus, et qui ne sont pas non plus d'autres auteurs auto-édités du même site ? Oui, c'est un best-seller, sans aucune ironie.


 
Non, c'est 45 que j'ai vendus autour de moi. Mais il a été lu par des parfaits inconnus, une centaine sur mon site, et quelques-uns sur le PDF gratuit proposés par Lulu, car j'ai eu des commentaires de gens que je connaissais pas, et que je n'avais pas démarchés.
Je ne sais pas si tu te rends compte de la relative facilité de se faire connaître sur le web. DSK a évoqué mon blog sur le sien. Marianne, Vendredi et Libération ont repris un de mes articles... Et pourtant, mon blog est très peu visité et populaire. Et je répète que je n'ai pas de talent particulier.
Il n'y a pas de raison que cela se passe autrement pour un roman.
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°24010332
The Smokin​g Man
Distributeur de rage
Posté le 19-09-2010 à 23:30:40  profilanswer
 

balzastone a écrit :

Citation :

mais dans les faits, c'est vulgaire.


Ma grand mère n'aime pas Houellebecq pour la même raison !
 
C'est marrant cette aversion qu'ont la plupart des gens pour le vulgaire, le crade, le violent ou le scabreux.  
Beaucoup pourraient même rejeter une ouvre en bloc car par exemple, ils auraient trouvé une scène de sexe trop osée, ou bien parce qu'à un moment le héros aurait été " immoral ".
 
Beaucoup de gens veulent aussi qu'il y ait un message ou une morale. S'il n'y a pas tout ça, ça ne va pas .
 
Et ensuite, on vient s'étonner du succés d'un Levy. Il ne fait que donner à manger aux gens, les choses qu'ils aiment. C'est à dire de la merde. :)


Et à l'inverse, je te cite Ellis ou Bukowski qui ont eu un succès immense en jouant avec le vulgaire, crade, violent ou/et scabreux. Je pourrais même citer Céline tiens, qui dans le vulgaire et le crade, en tenait une bonne couche.
 
Lolita Pill aussi. Sauf qu'elle, t'as envie de te torcher avec ses bouquins au bout de dix pages.
 
(Ouais, je viens bel et bien de mettre Pill dans le même sac que Ellis, Bukowksi et Céline, je suis un type sensass).

n°24011331
Profil sup​primé
Posté le 20-09-2010 à 08:41:51  answer
 

 

+1
On a tous dû jouer au Monopoly quand on était gamins, et quand on a vieilli on a cherché autre chose, des mécanismes de jeu plus complexes, etc, et maintenant on joue à Agricola  [:sir_knumskull]

 

On peut dire du mal du bestseller, mais s'il conduit ne serait-ce qu'un infime pourcentage de ses lecteurs à découvrir autre chose, est-ce que ça ne mérite pas de le "racheter" aux yeux de l'esthète des librairies ?

 

/remet une pièce


Message édité par Profil supprimé le 20-09-2010 à 08:42:01
n°24011595
Merome
Chef des blorks
Posté le 20-09-2010 à 09:41:28  profilanswer
 

Je ne suis pas d'accord. Pour la plupart des gens aujourd'hui, le monopoly, c'est le jeu blindé de hasard qui n'a d'intérêt que quand on a cinq heures de sa vie à perdre sans réfléchir. Tous ceux qui ne jouent pas aux jeux de société modernes ont cette image puérile du jeu, ce qui les empêche d'aller voir plus loin.
 
Pour revenir dans le sujet (enfin, même pas tout à fait), borabora semble expliquer que cela ne se passe pas comme ça dans la littérature. Tant mieux.


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