Bonjour,
J'ai 16 ans et je suis actuellement en train d'écrire un roman ( en faite depuis 3 ans je suis dessus ). J'étais déjà venu ici il y a et j'avais eu des critiques très constructives. Donc voilà j'aimerais vous soumettre à nouveau mon début de roman plus étoffé que la dernière fois. Je vous remerci d'avance.
Voici mon début de roman :
Chapitre 1 :
Une silhouette s’engouffra dans une étroite ruelle. La pluie crépitait sur les pavés et les rendait glissants. La silhouette trébucha maladroitement, heurta un mur de pierre puis tomba sur le sol avec fracas.
Une jeune femme restait lasse sur les pavés jonchés d’eau, immobile n’osant se relever de peur de retomber de plus belle. Quelque chose semblait couler sur sa joue, une larme ou peut être une simple goutte de pluie, on n’aurait su dire.
Dans une flaque d’eau, elle scruta son reflet. Cette vision la répugna, son ruban de soie grenade qui maintenait son chignon était tombé et ses cheveux d’ébènes gorgés d’eau se collaient contre ses joues que le froid avait rendu violacées. Une balafre due au choc apparaissait sur son front. Ses traits étaient marqués par la fatigue. Elle ne se reconnaissait plus, comment en était-elle arrivée là? Elle, Clélie de Nemanto, que tout le monde connaissait pour sa force de caractère hors du commun. Aujourd’hui, tout était différent. Pour la première fois de sa vie, elle était seule. Oui, elle était seule. Un notaire lui avait annoncé la nouvelle le matin même. Elle était orpheline. Pourquoi le sort s’acharnait-il ainsi sur elle ?
Des larmes, qu’elle essayait de refouler, coulèrent, se mêlant à la pluie. La ruelle s’assombrit. La jeune fille se mit à trembler, il faisait froid.
Sa famille avait disparu. Un terrible naufrage l’avait emportée. « Une seule survivante », avait mentionné le notaire. Elle. Pourquoi avait-elle survécu ? Alors qu'elle ne se rappelait qu’avoir dérivée quelques heures accrochée à un morceau de bois. Un galion anglais l’avait retrouvée : épuisée, affamée, à bout de force au milieu de l’océan et l’avait ramené saine et sauve en France. Mais ce qui la troublait vraiment c’était qu’elle ne se rappelait de rien. Peut-être était-ce dû à l’accident ? Elle se souvenait juste avoir regardé les vagues sur le ponton et puis il y avait eu de l’orage. Rien d’autre. Que s’était t-il passé après ? Elle n’en avait aucune idée. Elle essayait pourtant de se souvenir des bons moments passés avec sa famille, avant le naufrage, mais rien ne lui revenait. Il n’y avait donc jamais eu de bons moments ? Elle cherchait, elle voulait se rappeler quelque chose mais sa mémoire avait laissé place à un immense vide. Tous ses efforts restèrent vains.
Á seulement 16 ans, elle se retrouvait seule à la tête d’une immense fortune familiale. Le notaire lui avait informé de sa mise en tutelle chez une vieille veuve qui prétendait être sa tante.
La pluie tombait déversant un flot de gouttes glaciales semblable à des pointes tranchantes qui transpercèrent la jeune fille. Elle se mit à frémir. Elle décida alors de se relever en désespoir de cause, titubant sous le déchaînement soudain du ciel. Il y avait de l’orage comme le soir du naufrage pensa-t-elle, ce qui la fit frissonner de terreur. Naufrage, jamais plus elle ne pourrait entendre ce mot. Le claquement assourdissant du tonnerre retentit, des éclaires jaillirent aux alentours, la foudre s’abattit sur l’endroit où elle s’était installée, il y a moins d’une minute. Elle échappa si l’on put dire ainsi, une deuxième fois à la mort. Dans son désarroi, elle heurta une silhouette. Confuse, elle voulut s’enfuir mais son corps lui ne se sentit pas de cet avis. Elle défaillit lorsque la silhouette se pencha sur elle.
***
Louis se mit de l'eau sur le visage et admira sont reflet dans le miroir de la salle de bain. Il était tellement pâle qu'il semblait être malade. Des cernes entourait ses yeux bleus.
Ces derniers temps, il dormait peu. Chaque nuit, il faisait d'affreux cauchemars si bien qu'il ne réussissait guère à dormir plus de deux heures par nuit. Presque toujours les même cauchemars, lui et cette fille dont il ignorait tout, perdus semblant fuir quelque chose ou quelqu'un. Ce n'était jamais vraiment précis.
Il retourna dans sa chambre, s'allongea sur le lit lorsque la sonnerie d'un téléphone retentit. Surpris, il se releva brusquement.
La pièce vacillait autour de lui, d'un geste brusque il s'accrocha à la table de nuit renversant au passage les objets qui s'y trouvaient puis il s'évanouit.
Chapitre 2 :
Clélie filait à travers une forêt.
Un vieillard au teint cadavérique et à la mine décomposée fixa Clélie d’un regard implorant.
Clélie sursauta. Elle sembla émerger d’un profond sommeil et elle hurla d’un hurlement à s’en glacé le sang :
« -Morturi in silva sunt ! Morturi in silva sunt ! »
Elle observa la pièce, elle était d’apparence modeste, des pièces de bois vétustes servaient de décoration. Un feu de cheminée éclairait le visage crasseux d’un homme d’une vingtaine d’années qui veillait sur Clélie assis sur une vieille chaise délabrée. Il était simplement vêtu d’une vieille chemise de lin en lambeau qui laissait voir sa peau blanche et son torse vierge. Ses cheveux bruns étaient disposés dans tous les sens et jamais aucun soin ne semblaient leur avoir étés apportés. Aussi surprenant que cela puisse paraître, malgré la saleté, on distinguait parfaitement ses traits délicats et fins ainsi que sa bouche gracieuse.
Clélie sentit quelques gouttes de sueurs perlées sur son front, elle essaya de se lever en vain, tout était flou, maintenant la pièce vacillait de droite à gauche.
La jeune fille défaillit une nouvelle fois.
D’étranges images apparurent dans sa tête. Elle se voyait courir dans une forêt sombre et humide. Quand tout à coup, elle entendit un hurlement et une sorte de petite voix grinçante qui appelait à l’aide.
Elle se réveilla de nouveau. Les yeux larmoyants et les joues brûlantes, elle sentait tout le peu d’énergie qu’elle avait en elle la quitter, il fallait qu’elle réagisse.
Sans réfléchir, elle ordonna à un vieux chandelier rouillé de venir à elle et à son grand étonnement : il vint, elle le saisit à deux mains et frappa le jeune homme qui la veillait.
Elle s’enfuit à toutes jambes de ce lieu qui ne lui inspirait aucune confiance.
***
Madame Lantray, une petite femme blonde et replète, sortit en trombe de sa cuisine brandissant une cuillère en bois dégoulinant de sauce tomate. Elle se rua dans la chambre de son fils aîné alertée par le vacarme, elle découvrit alors le carnage : une lampe de chevet cassée en mille morceaux, son fils étalé sur le sol. Horrifié, Mme Lantray poussa un cri de terreur.
Son fils ouvrit les yeux et d'un air surpris surpris interrogea sa mère : « Que s'est t'il passé ? » Mme Lantray parût soulagée. Une petite fille blonde apparut sous le seuil de la porte serrant contre elle un ourson blanc que le temps avait fini par rendre grisâtre. La fillette empoigna le bras de sa mère et chuchota :
« -Maman, si Louis est mort, je peux avoir sa chambre ?
-Sale petite peste ! s’écria Louis, qui avait tout entendu.
-Louis, je t’interdis d’insulter de la sorte ta petite sœur ! vociféra Mme Lantray.
-Je suis à demi-mourant et …
Il fut interrompu par Mme Lantray.
-D’ailleurs, que fais-tu étendu ? Tu m’as fais une frayeur lorsque je t’ai vu ainsi ! J’ai imaginé la pire des choses qui puissent arriver à une mère.
- Un petit malaise, je ne sais pas ce qui m'a pris. expliqua Louis »
Chapitre 3 :
Un homme vêtu d’une cape noire assis à la table d’une taverne attendait patiemment. La faible lueur d’une chandelle laissait entrevoir un visage osseux. Soudain, son petit regard farouche se posa sur un homme chauve d’une quarantaine d’année qui semblait chercher quelqu’un. L’homme à la cape lui fit signe de venir.
Le chauve parla en premier et osa un timide «Bonjour ».
« - Vous êtes venu, j’en étais sure ! lança froidement l’homme mystérieux.
Le chauve voulut répondre mais l’homme ne lui en laissa pas le temps.
- J’ai un service à vous demander.
- En quoi consisterais ce service ? questionna d’un air mal assuré le chauve.
- Je ne pense pas que vous accepteriez, l’homme semblait réfléchir, non…je ne pense pas, voyez-vous.
- Alors pourquoi me faire venir ici ?
- Pitoyable ! vociféra l’homme
- Mais…
- Suffit ! Je sais tout de vous, une femme malade, trois enfants, un budget restreint, des dettes de jeux, murmura t-il, vous voyez, je sais tout !
- Mais…comment ? Le chauve tremblait.
- Vous aimez votre femme Mr Feutracé ?
- Oui, bien sure, mais je ne comprends pas ? Que voulez vous dire ?
- Vous ne voudriez pas qu’il lui arrive quelque chose ?
- Non, non, évidemment que non ! hoqueta le chauve affolé.
- Eh bien, je sens que nous allons nous entendre Mr Feutracé ! »
Sa bouche se contracta et un léger sourire y apparut.
L’homme reprit la parole :
« - Votre tache consiste à me donner, la tutelle d’une pauvre gamine insignifiante jusqu’à sa majorité. Ce n’est rien non ?
- C’est illégal ! se révoltât le chauve.
- Mr Feutracé, qu’est-je dis tout à l’heure ?
- Ma femme… » Le chauve frémit rien qu’à cette pensée.
« - Bien, reprenons, dit l’homme d’un air serein, en échange de ce tout petit service – il sortit trois grosses bourses de sa manche – ces trois sacs d’ors seront à vous mais si – il sembla chercher ses mots – il viendrait à avoir… des …comment dire…complications. Le sort de votre femme pourrait s’en ressentir. C’est bien compris ?
- Oui…– il avala sa salive– c’est…c’est…compris.
- Très bien dit-il en lui tendant un vieux bout de parchemin, les coordonnées et les informations sont inscrites ici. Vous voyez ? »
Chapitre 4 :
Une fillette vêtu d’un pyjama rose bonbons s’avançait à pas lent dans la nuit noire, pieds nus. La pleine lune éclairait des cheveux blonds. La fillette tenait un ourson entre ses bras. Elle s’arrêta à la lisière d’un petit chemin de campagne boueux.
Soudain, son regard se fixa sur quelque chose d’étrange.
Elle s’approcha plus près pour mieux voir.
Elle regarda attentivement la chose qui se dressait maintenant devant elle tel un mur, un petit mur flou à peine plus grand qu’un arbre.
Elle toucha le mur du doigt mais son doigt disparu mystérieusement. Il était comme passer au travers.
L’air surpris, elle pencha sa tête en avant.
Elle découvrit un paysage verdoyant, elle se pencha encore un peu et découvrit que c’était un petit parc. Elle scruta l’horizon : de jolies dames aux robes colorées riaient, des messieurs humaient le parfum des iris bleus à peine fleurissantes et des enfants jouaient entre eux. Tout semblait fait de joie et de bonheur intense.
Comme tout cela est beau pensa t-elle.
Elle décida alors de traverser toute entière le mur flou.
Mais tout à coup, le paysage était devenu moins beau. Il faisait froid. Un clochard ivre insultaient les dames qui passaient par là, les messieurs étaient laids et les enfants se disputaient.
La fillette voulu rentrer. Elle se sentait mal à l’aise. Elle recula de quelques pas en espérant pouvoir rentrer chez elle par le petit mur flou mais il n’était plus là. Elle le chercha. Rien. Elle était seule au milieu de nulle part. Perdu. Se sentant ridicule dans son petit pyjama rose. Une larme coula sur sa joue. Qu’allait- elle devenir dans ce monde qui ne semblait pas être le sien ?
***
Louis dormait jusqu’à ce qu’une petite voix viennent perturber son sommeil. La petite voix ne cessait d’appeler à l’aide. Furieuse d’être ainsi dérangé, Louis sortit de son lit à moitié endormi.
« - Chloé si c’est un jeu ! Ce n’est pas drôle surtout que ce n’est pas vraiment l’heure ! Si tu ne sors pas tout de suite de ta cachette, je vais me fâcher Chloé ! Bon très bien, je compte jusqu’à cinq, si à cinq tu n’es pas sorti, les choses vont mal se passer ! Un… j’attends Chloé ! Deux. »
La voix reprit mais dans un râle étouffé.
« -Chloé, arrête ça tout de suite ! s’exclama Louis. »
Rien ne se passa.
Louis demeurait inquièt cette petite voix lui faisait peur. Louis craignait qu’il ne soit arrivé quelque chose à sa petite sœur.
Il se précipita dans la chambre de sa sœur mais rien, il n’y avait rien. Rien, ni personne. Le lit était vide. Les draps défaits. Louis resta sans voix. Peut être que Chloé était tout simplement avec sa mère. Oui, peut être. Mais, il n'en était pas sûre. Il alla vérifier. Rien. Juste sa mère qui dormait à poings fermés. Seulement sa mère qui dormait à poings fermés.
« - Maman, murmura Louis tremblant.
- Hum, balbutia Mme Lantray d’une voie endormie.
- Maman ! repris Louis
- Oui.
- Chloé, où est-elle ?
- Je ne sais pas, elle doit être dans son lit !
- Non, elle n’y est pas.
- Elle n’est pas avec toi ?
- Non, elle n’est nulle part.
- Tu es bien sûre ?
- Mais, tu ne comprends pas, elle a disparu, se fâcha le jeune homme. .
- Chloé ?
Chapitre 5 :
Clélie lisait un livre, installée paisiblement dans un fauteuil. Elle tournait les pages d’un geste lent, savourant avec délice chacune d’elle : c’était un de ses livres préférés.
Quand soudain, on frappa à la porte.
Clélie laissa sa servante répondre.
- Mademoiselle de Nemanto, on vous réclame !
- Très bien, mais qui est-ce ?
- Votre tante.
- Je n’ai pas de tante ! affirma Clélie.
Brusquement, Clélie se souvint des paroles du notaire : « jusqu’à votre majorité vous serez mise en tutelle chez un membre de votre famille encore en vie ».
Elle s’avança dans l’entrée.
Des souvenirs remontèrent en elle : sans nul doute, c’était sa tante. Elle n’avait vu cette femme que deux ou trois fois dans toute sa vie. Elle ne lui avait jamais beaucoup parlé juste un « bonjour » et peut être « au revoir ». Sa tante était extrêmement vieille. Ses rides retombaient en poches sur son front et creusaient ses joues. On aurait put facilement la croire morte si sa bouche n’avait cessé de remuer de droite à gauche.
-Clélie, ma chérie ! lança t’elle en se jetant sur la jeune fille.
-Bonjour, ma tante ! murmura Clélie d’un air gêné. Comment allez-vous ?
-Oh, ne t’occupes pas de moi ! Parle-moi plutôt de toi ! Tu sais, tu ressemble beaucoup à ma mère enfin à ta grand-mère, tu as exactement le même profil ! dit-elle en examinant Clélie de la tête aux pieds.
- Vous savez ma tante… Clélie n’eut pas le temps de répondre qu’elle fut déjà interrompue.
- Comme tu es jolie ! Une jeune fille comme toi est promise à réaliser de grandes choses.
- Certainement ma tante, Clélie regarda sa servante, Cécilia pouvez-vous débarrasser ma tante de ces affaires ?
- Bien sure mademoiselle, répondit la servante.
- Ma tante, voulez vous prendre place dans le petit salon ?
- J’ai quelque chose à te dire avant.
- Quoi donc, ma tante ?
- Oh, ça pourra bien attendre demain. J’ai fais un long voyage pour arriver jusqu’ici, je suis fatiguée. Je ne voudrais pas paraître impoli mais où est ma chambre ?
- Là haut, il y a une chambre d’amie, je vais appeler Cécilia, pour qu’elle vous mette des draps propres.
- Clélie, je ne l’aurais jamais cru. Tu es quelqu’un d’exceptionnelle.
Clélie ne comprenait pas tout ce que disait sa tante. Elle pensait que le temps avait fini par avoir eu raison d’elle et l’avait rendu un peu sénile.
Elle se contenta seulement d’acquiescer d’un hochement de tête.
***
Un homme vêtu d’une cape noir sortit d’un fiacre.
Il marcha. Il s’arrêta devant la porte d’un appartement, s’engouffra dans le hall d’entrée, monta les escaliers et força une porte. Une servante alerter par le bruit accourut. Non, pensa t-il, tant pis, il était trop tard. Il la tuerait. Il n’avait pas le choix. Il sortit de sa manche un poignard couvert de sang séché et le planta dans le dos de la malheureuse, la pauvre femme n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait, elle tomba sur le sol, inanimée.
L’homme se pencha sur elle.
« - Cécilia, murmura t’il, pourquoi ? »
Il monta à l’étage, poussa une poignée, une vieille femme dormait. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Elle dormait profondément. Bientôt, elle dormirait éternellement. Il prit le poignard encore couvert du sang de la servante. Ce ne fut pas long. La vieille femme ne sentit rien.
Chapitre 6 :
« - Pour l’instant toujours aucune nouvelle de Chloé Lantray, cette fillette de 6 ans maintenant disparu depuis deux jours… »
Des photos de Chloé souriant apparaissait sur l’écran de télévision.
« - Le plan alerte enlèvement a été déclenché, nous vous rappelons que si vous détenez des renseignements la concernant, vous êtes priez de téléphoné au… »
Louis éteignit la télévision.
Les deux jours qui avaient suivit la disparition de Chloé lui avait paru extrêmement long. Des photos de sa sœur circulait un peu partout , il y avait même une annonce à la télé. Toute les demi-heures le téléphone sonnait, des centaines de personne prétendaient avoir vu une petite fille blonde mais toutes ces affirmations se révélaient fausses et embrouillaient les enquêteurs.
Chloé semblait s'être volatilisé.
Une larme qu'il essayait de refouler coula sur sa joue, Chloé lui manquait. Auparavant, il pensait que les disparitions d'enfants ne concernerait jamais sa famille mais maintenant il réalisait que « ça n'arrive pas qu'aux autres » et que chacun pouvait un jour être concerné.
Où pouvait elle bien être ?
Louis ferma les yeux un instant.
Une porte apparu au beau milieu du salon. Il s'approcha, pressa la poignée d'un geste mal assurée. La porte s'ouvrit.
Un grand parc apparut, il pleuvait. Il était dehors, le sol glissait sous ses pieds, les passants étaient vêtu comme dans un autre siècle et le dévisageait.
***
Clélie vêtu d'une robe brodé d'or en taffetas rouge était assise sur un banc dans un petit parc, il pleuvait. Elle balançais ses pieds d'un bord à l'autre comme elle le faisait enfant.
Aujourd’hui, qu'elle aurait aimé être encore enfant, cette âge insouciant où la vie n'est que merveille, qu'elle aurait aimé pouvoir encore joué à la poupée, qu'elle aurait aimé pouvoir serré ses parents encore en vie dans ses bras.
Mais cette époque était maintenant révolu.
Depuis, tout un tas de choses sordides étaient arrivées.
Des tas de questions se bousculaient dans sa tête.
Pourquoi toutes les personnes proche d'elle mourait d'étrange façon ?
D'abord sa famille, sa servante et puis maintenant sa tante.
Si sa tante était « le dernier membre de sa famille encore en vie. »
Qu'allait il advenir d'elle ?
Où serait elle placé ?
Elle ne souhaitait pas qu'on la place dans un couvent jusqu'à sa majorité.
Non, jamais elle ne désirerait porter le voile et entendre tous les récits déplorant de ses femmes par dégout de l'amour et des hommes qui s'y enferme d'elle même comme dernière solutions.
Jamais, elle ne voudrait.
Mais pourquoi le destin s'acharnait il ainsi sur elle et les siens ?
Qu'avait t'elle fait ?
Qui était donc l'auteur de l'ignoble crime commis dans sa maison ?
Clélie nageait en plein désarrois, toutes ses questions sans réponse la tourmentait.
Pour la première fois de sa vie, elle sentait la peur la tirailler au plus profond d'elle.
***
Louis, lui aussi avait peur.
Où était-il ?
Que faisait-il ici ?
Pourquoi cette porte ?
Il avait juste pensé à Chloé, où pouvait-elle bien être ?
Etait-elle morte ?
Non, Chloé n'était pas morte. Il l'aurait déjà su sinon.
Un gamin le bouscula. Il fut sortie de ses pensées brusquement. Quand son regard se porta sur une jeune fille. Elle était belle. Elle portait une robe rouge brodé d'or qui la rendait élégante. Elle semblait perdue tout comme lui.
Quelque chose l'attirait vers elle, il n'aurait su dire quoi. Sans s'en rendre compte il s'était retrouvé assis à coté d'elle.
- Bonjour, articula t-il timidement.
La jeune fille le regarda étrangement.
Il était vêtu d'une sorte de pantalon bleu fabriqué dans une matière étrange qu'elle ne connaissait pas ainsi que d'une chemise rouge qui faisait ressortir sa peau porcelaine.
Elle se méfiait désormais des étrangers si elle voulait élucider l'affaire des meurtres, il fallait qu'elle fasse plus attention aux gens à qui elle parlait. Mais pourtant, cet étranger ne lui paraissait pas si étranger que ça. Elle avait l'impression de le connaître depuis longtemps.
- Qui es tu ?
- Je suis perdu.
La jeune fille sourit.
Elle sentit le battement de son cœur s'accélérer dans sa poitrine. Ce garçon avait en lui quelque chose qui attirait son regard. Il était à la fois confondu dans le décor et tellement extraordinaire qu'il en ressortait. Elle n'aura su expliquer cette sensation étrange.
Sa beauté avait quelque chose de fascinante et troublante. Était-ce teint si pâle qui jurait avec ses yeux étonnement bleu ? Ou alors était-ce cette façon qu'il avait de passer sans cesse sa main dans ses cheveux blond en désordre et cette façon qu'il avait de la regardé ? Qui était-il ? Était-il là pour elle ?
Était-il là pour la sauver ? Toutes ces questions se pressaient dans son esprit.
- Alors, nous sommes dans la même situation. Repondit-il
Elle était belle, une beauté ensorcelé sorti tout droit sorti d'une autre époque. Des cheveux ébènes, lisses et droits et un teint porcelaine. Le même teint que lui, sauf que ses yeux noirs et ses lèvres rouges faisaient ressortir ce teint. Une robe rouge cerise brodé d'or et un corsage de pierres précieuses resserrait sa taille fine.
Il s'installa à coté d'elle et vit une petite larme s'échapper de son œil.
Il lui essuya du bout du doigt. Elle lui lança un regard froid qui le fit frissonner.
- Pourquoi ? Lui demanda-t-elle
- Il fallait que j'essuie cette larme, je n'y peut rien. Je n'aime pas les jeunes filles tristes. Repondit-il surpris de la question de son interlocutrice.
- Je ne te demandais pas pourquoi tu avais essuyé cette larme mais pourquoi tu étais là ?
Il sentait qu'il pouvait faire confiance à cette mystérieuse inconnue.
- J'ai perdu quelqu'un et toi ?
- J'ai perdu beaucoup de gens. Repondit-elle en pensant à ses parents, son frère sa servante et sa tante.
- Des gens que tu aimais ?
- Oui.
Ses yeux se remirent à couler. Une larme l'a trahit une fois de plus. Elle voulait continuer à être courageuse mais elle n'avait plus la force de l'être. Son chagrin était plus fort que tout.
Il l'a pris dans ses bras. Elle se mit à sangloter de plus belle. Elle se sentais cruche. Elle se laissait tomber dans les bras d'un inconnu, quel niaiserie, quel manque d'originalité !
Ses bras la réconfortait. Elle se sentait protéger.
- Je m'appelle Clélie dit-elle.
- Enchanté de te rencontré, je m'appelle Louis.
- Qui as tu perdu ? Interrogea la jeune fille.
- Ma sœur.
- Est-elle morte ?
- Je ne crois pas. En faite, je ne sais pas mais je crois que je peux la sentir.
- Tu sens sa présence ?
Clélie ne sembla pas étonner.
- Oui, c'est une sorte de présence. Pour moi, elle est vivante.
- Je comprends.
- Et toi, qui as tu perdu ?
- J'ai perdu mes parents, mon frère, ma servante et ma tante que je connaissais à peine. Ils sont mort. A cause de moi.
Il l'a repris dans ses bras.
Elle se sentait bien maintenant. Elle avait envie de tout oublier. Son étreinte était apaisante.
- Où somme nous ? Demanda-t-il.
- Dans un parc. Repondit Clélie surprise.
- Oui mais quel jour sommes nous ?
- Le 14 mars 1615.
Louis devint plus pâle que d'ordinaire. Son corps se raidit.
- 1615 ?
- Oui, pourquoi ?
- Mais, c'est impossible.
- Tu n'es pas de mon époque, j'ai compris.
- Comment l'as tu compris ?
- Tes vêtements, ta coupe de cheveux, ton comportement... Tout.
- Je viens de 2009.
Clélie était choqué.
- 2009 ?
- Oui
- Mais c'est si loin. Que s'est t'il passé depuis ?
- Tout un tas de chose, mon monde ne ressemble plus au tien. Il y a des voitures, des avions, des ordinateurs, internet, le téléphone, la pollution, l'effet de serre et tout un tas de chose que tu ferais mieux de ne pas connaître.
- Je ne pensais pas que tu ne venais de si loin.
- Comment es tu arrivé dans mon monde ?
- Je ne le sais pas vraiment. C'était si étrange, tu sais.
- Et ta sœur ? Tu crois qu'elle est ici ?
- Oui, je pense que si je suis ici c'est pour la chercher.
- Alors je t'aiderais.
- Mais je n'en suis même pas sure.
- Si tu crois qu'elle est là, alors je le crois moi aussi.
- Je te connais seulement depuis quelques minutes et...
- Je crois que je n'ai que toi à suivre. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Je suis perdu, je n'ai plus nul part où aller. Ma tutrice qui n'était d'autre que ma tante morte, assassinée. Normalement, je devrais être placé chez un soi-disant oncle très éloigné, mais je n'ai aucune envie d'y aller. Alors, je reste avec toi.
- On dirait que le destin s'est acharné sur toi.
Elle sourit tristement.
- Oui, on dirait bien.
Elle lui saisit la main.
- Viens avec moi. Murmura t'elle.
Chapitre 7 :
Elle l'entraina dans les rues pavés et s'arrêta devant un élégant logement.
- C'est ici que j'habite. Lui chuchota t'elle au creux de l'oreille. Enfin, jusqu'à ce que mon autre tuteur viennent s'installer,c'est ma maison.
Elle monta les marches du perron, sorti une clef de sa manche et ouvrit la porte.
Le cadavre de la servante gisait dans l'entrée.
- Je n'y pensais plus, je suis désolé. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Prevenir la police est exclu dans mes choix. Si j'appelle la police, je serais placé chez cet oncle en qui je ne pressent rien de bon. S'expliqua t'elle.
- Ecoute, vas chercher tes affaires et de l'argent. Prends tout ce que tu as nous ne reviendrons plus. Le meurtrier sait où tu habites. Désormais, cette maison est dangereuse pour toi.
- Comment peut tu en être aussi sure ?
- Tu vas me prendre pour un fou mais je l'ai vu en rêve.
- Je ne te prend pas pour un fou. Tu sais, il m'est arrivé tellement de choses étranges en ce moment.
Elle monta les escaliers, courut à sa chambre, saisit une grosse valise en bois et l'ouvrit. Elle sentait le renfermé. Elle ne s'en était pas servi depuis bien longtemps.
Elle ouvrit un tiroir et jeta les affaires qu'il contenait dedans, elle en ouvrit un deuxième et fit de même puis elle ouvrit sa penderie jeta au hasard quelques robes. Elle souleva la latte du plancher et en sortit une boite en fer rouillé qu'elle jeta également dans la valise.
Il fallait des vêtements pour Louis. Il ne passerait pas inaperçu longtemps avec ses vêtements futuristes. Elle courut à la chambre de son frère mort dans le naufrage et y empoigna quelques vêtements : des hauts de chausses, une cape, des pourpoints, des bas de soie... La valise était tellement pleine qu'elle du s'asseoir dessus pour fermer les lanières de cuirs.
Elle redescendit l'escalier en trombe portant sa valise à deux mains.