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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°14331700
13latte_En​fer
Destroy target World
Posté le 14-03-2008 à 14:36:17  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Koko90 a écrit :


Merci 13latte_Enfer.
 
Pour la trop grosse quantité de références je vais en tenir compte. Bonne remarque. Je suis, comme mon personnage, plus habitué à la rédaction de textes scientifiques (où les références sont une nécessité) qu'à la littérature.
 
Pour la réflexion sur le héros il faut bien voir que c'est juste un début. Même si ça peut être lu comme un tout, je prépare un second morceau qui creusera un peu plus la mentalité du tueur.


 
En tout cas j'attends sincèrement la suite  :jap:


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...Les Blattes couvrirent la surface de toute la terre et la terre fut dans l'obscurité...
mood
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Posté le 14-03-2008 à 14:36:17  profilanswer
 

n°14331749
13latte_En​fer
Destroy target World
Posté le 14-03-2008 à 14:41:13  profilanswer
 

Koko90 a écrit :


Les scènes d'action sont toujours difficiles à écrire. Là j'arrive bien à visualiser les choses, ce qui est déjà un signe de réussite, mais le style est perfectible.


C'est justement mon but de l'améliorer autant que je peux

Koko90 a écrit :


Citation :

Une veuve noire d’une envergure supérieure à cinq mètres


L'envergure c'est pour les oiseaux et les avions. C'est une histoire de taille une fois les ailes déployées.


Manque de culture de ma part  :(  

Koko90 a écrit :


Citation :

celle-ci se mit à hurler un grincement similaire à un rire inhumain


Je vois mal comment on peut hurler un grincement. Il doit y avoir moyen de tourner cette phrase autrement.


C'était aussi pour faire paraitre le plus inconcevable possible,
Après tout, c'est une épée qui rigole
Et puis petite inspiration Lovecraftienne, ou rien de ce qu'il décrit n'est réellement imaginable
Mais si ça choque trop, ça peut facilement être remplacé
 
 
En tout cas merci beaucoup pour ces quelques conseils  :jap:


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n°14331886
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 14-03-2008 à 14:52:50  profilanswer
 

J'aurais mis un truc du genre  
"celle-ci grinça en une parodie inhumaine de rire"
 
Mais réflexion faite, ta phrase d'origine retient l'attention et c'était son but. Donc c'est toi qui voit.


Message édité par Koko90 le 14-03-2008 à 15:02:40

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Découvrez l'anthologie des posts de Mikhail. Je suis le cinéphile déviant.
n°14331982
13latte_En​fer
Destroy target World
Posté le 14-03-2008 à 15:02:28  profilanswer
 

dahdoo a écrit :


 
Le texte est de très bonne qualité en soi ! Les descriptions de personnages sont assez détaillées peut-être même trop ^^'  
En effet ton souci du détail entraine au début du passage une pénibilité pour lire avec aisance et fluidité mais tu compense avec de l'action pure à partir du moment où l'araignée entre en scène. J'ai bien apprécié ce passage.  
L'action se situe apparemment au milieu d'une confrontation, on reconnait clairement l'orientation du passage que tu as choisi (un personnage contre trois autres ainsi qu'un autre personnage "solo"  :sol: )
Et effectivement le passage choisi éveille ma curiosité à savoir d'où viennent donc ces trois ennemis acharnés ainsi que l'origine de la mygale géante qui "aide" le personnage principal. Amie ? invocation ? ennemie ? Peut être apportera tu quelques réponses dans un futur jet  :)  
L'exécution du dernier ennemi était également brillante dans sa description. le personnage principal semble doté d'une cruauté sans nom ! Son profil me rappelle un "anti-héros"
 
A bientôt


 
En tout cas ravi que ça plaise
C'est vrai que ça fait beaucoup de description, trop pour les passages ou il se passe rien, mais ça permet de décrire les combats à peu près correctement. Il faudra que j'arrive à faire la part belle entre les deux.
Pour le moment j'ai déjà toute l'histoire du personnage en brouillon, mais encore aucun autre texte de réalisé (mais ça peut se faire)
J'aime beaucoup les "anti-heros" en général  :D  
 
Et merci beaucoup pour ton commentaire


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n°14332003
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 14-03-2008 à 15:05:13  profilanswer
 

Les descriptions très détaillées de scènes d'action j'aime beaucoup aussi. On a l'impression que le temps s'étire et qu'on peut voir chaque mouvement...


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n°14332926
13latte_En​fer
Destroy target World
Posté le 14-03-2008 à 16:46:13  profilanswer
 

Koko90 a écrit :

Les descriptions très détaillées de scènes d'action j'aime beaucoup aussi. On a l'impression que le temps s'étire et qu'on peut voir chaque mouvement...


 
ah ben si ça plait tant mieux alors,
c'est aussi une question que je me posait
est ce que la surdescription des combats n'était pas trop lourde et ne cassait pas l'action, mais si c'est plaisant c'est un point que je vais garder de bon coeur (extrêmement plaisant à écrire)


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n°14337255
san marco
tune up - turn loud
Posté le 15-03-2008 à 01:38:39  profilanswer
 

écrit au vol :
 
 
 
 
Perdu. Je suis perdu. Perdu dans mes pensées, mais à vraiment y réflechir, où suis-je ?
Je déteste cette sensation. Impossible de raccrocher à la réalité. A chaque fois qu'il me semble retrouver le fil, ma conscience se défile.
La tête tourne et un sentiment d'angoisse se fait plus pesant.
Bon sang qu'est ce qui se passe ?
C'est donc ça devenir fou? Fou. Oui c'est ça je deviens fou.
Il me faut respirer un bon coup et temporiser et tout va rentrer dans l'ordre, c'est sûr.
Quel soulagement de sentir son corps se gaver d'oxygène, ca apaise les stress.
 
Mais où on étais-je au fait ?  
Vaguement je me souviens être en train de chercher, mais quoi ?
Ca me revient, ce n'est pas quoi mais où.
Je suis angoissé de ne pas retrouver le fil de mes pensées, mais surtout de me sentir incapable de revenir en arrière vers la réalité.
Comme si une partie de moi s'était enfuit dans le vie, et qu'il me fallait partir à sa poursuite pour la survie de mon intégrité mentale.
 
Perdu, je suis perdu. Coute que coute il me faut retrouver ma conscience.
Et cette angoisse qui me ronge de plus en plus. Impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, tout tourne dans ma tete et mes forces s'amenuisent.
Pitié quelqu'un, pitié.
Je deviens fou, je me perds.
Dans un dernier sursaut de volonté j'essaye de fixer mon regard sur mon écran mais c'est à paine si j'arrive à réaliser ce qui m'entoure.
Le vide me prend, comme il a englouti ma conscience.
 
Je suis perdu .. je me sens me dissoudre, tout est perdu.
C'est la fin, c'est sûr.
Résigné,dans un soupir de soulagement, je pose la tete sur l'oreiller et sombre définitivement  dans le sommeil.
 
:sleep:


Message édité par san marco le 15-03-2008 à 01:39:52
n°14343204
Noiline
Posté le 16-03-2008 à 00:30:48  profilanswer
 

-> KoKo : j'aime beaucoup la chute découlant de ta "petite réflexion" :pt1cable: . A quand la suite?
 
-> 13latte_Enfer:

Citation :

- Est ce j'arrive bien à définir les images visibles, les personnages et les actions? Voit-on exactement ce que je veux raconter? (pas de flou,...)
 - Les phrases sont elles correctement formulées, rendant le style correct? ou est il trop lourd/ pas assez décrit/... Est ce que la lecture est plaisante et facile?
 - Est ce que passage d'histoire se révèlerait elle assez intéressante pour attiser la curiosité du lecteur (pour une lecture éventuelle d'une suite par exemple ou de plus d'explication sur le pourquoi du comment)
 - Est il intéressant le point de vue première personne pour se référer un minimum à la psychologie du personnage? ou ce point mériterait il plus d'attention?

oui, tu défini bien la scène. Et pour les scènes d'action détaillée: un 3ème +. En plus on se demande comment ça se fait qu'une veuve noire géante accoure à la rescousse d'un gars dont on ne sait rien [:canaille] , pourquoi est-ce qu'elle était dans cette forêt. Qu'est ce qui amène le narrateur à cet endroit,...
Par rapport à la psychologie du perso, je trouve ce passage pas mauvais comme ça: ça laisse du mystère, et on se pose des questions,...auxquelles tu répondra par la suite :D .
A part ça, j'ai relevé 1 petite incohérence:

Citation :

me revenir à la pleine lune.     sous la clarté de cette nuit,       pour cette nuit sans lune

C'est la pleine lune au milieu de l'action. Et pour pouvoir décrire ce qui se passe, c'est effectivement bien quand c'est éclairé [:western-shadow] . Donc la nuit sans lune, il faudrait peut être la changer (rajouter des nuages,...)
 
-> Dahdoo:  
ton premier texte pourrait être bien en prologue puisque tu y explique la création de l'univers, et que tu introduis les 2 entités.  
Arrivée à la fin de ce texte, et sachant qu'il y a une suite, je me dis que le héros va avoir à faire à la larme des dieux sous sa couleur grise opaque, et comme tu le dis toi même, "Une couleur grise opaque indique [...] l’approche d’une grande guerre pour la suprématie." Et voilà, le décor est planté. Maintenant, ce n'est peut être pas du tout ça que tu veux faire passer.
 
Pour les descriptions des populations, je penserais plutôt qu'il faudra que tu distille les informations au fur et à mesure; c'est à dire lors de la rencontre avec un personnage d'une classe ou de l'autre (comme tu l'a fais pour les darnes dans le 2ème extrait, à part qu'il faudrait que tu y introduise aussi le fait que ça veut dire maître).
 
Et sinon, comme l'a dit 13latte_Enfer, essai de ne pas trop mettre de mots inconnus d'un seul coup. Et pour finir, une petite question: ils sont déjà allé prévenir les anciens?

Citation :

-Très bien reprit Kilko. Retournons prévenir les Anciens au temple initiatique et partons ensuite pour le bois d’Irguna. Ne traînassons pas trop car le trajet est fort long. J’ai eu la chance de me faire transporter par un aimable Logyor durant mon retour vers le Jokodor. Mais cette fois-ci nous devrons user de nos jambes afin d’arriver à bon port. Pressons nous mes amis.


 
-> San marco: joli texte "écrit au vol".
J'ai relevé quelques fautes d'orthographe
"les stress"
"Comme si une partie de moi s'était enfuie dans le vide"
"Coûte que coûte" (pour ce coup là, je ne suis pas sûre du tout)
"c'est à peine si"        "je pose la tête"

Citation :

Dans un dernier sursaut de volonté j'essaye de fixer mon regard sur mon écran[...]

-> je pense qu'il est assis sur une chaise devant son bureau, en train de regarder l'écran de son ordi (si c'est la télé, ça serait plutôt "l'écran"; mais ce n'est qu'une opinion personnelle).

Citation :

[...]je pose la tete sur l'oreiller

Et là, en temps normal, je suis transportée sur le lit. Mais comme le narrateur ne semble pas avoir bougé (pas vraiment en état...), je ne sais plus trop quoi penser. Est-ce qu'il était sur son lit avec son ordinateur, ou bien à son bureau avec son oreiller, ou bien...? [:corriollan]

Message cité 1 fois
Message édité par Noiline le 16-03-2008 à 01:55:02
n°14346182
san marco
tune up - turn loud
Posté le 16-03-2008 à 14:22:03  profilanswer
 

à vrai dire j'étais déjà dans mon lit.. en train d'écrire sur mon eeepc (le clavier etant petit, je fais beaucoup de fautes de frappe.)
 
pour l'orthographe, c'est dur, je luttais pour ne pas dormir alors j'ai sacrifié la concentration nécessaire pour l'orthographe pour la consacrer à mes ressentis.
 
quand à l'écran c'est juste :jap:
m'écrivant le texte pour moi-meme je n'ai pas songé au lecteur qui risquait de ne point suire.
enfin c'était marrant de voir comment mon monde n'allait pas plus loin que mon crâne :lol:

n°14347929
13latte_En​fer
Destroy target World
Posté le 16-03-2008 à 18:31:52  profilanswer
 

Noiline a écrit :


-> 13latte_Enfer:

Citation :

- Est ce j'arrive bien à définir les images visibles, les personnages et les actions? Voit-on exactement ce que je veux raconter? (pas de flou,...)
 - Les phrases sont elles correctement formulées, rendant le style correct? ou est il trop lourd/ pas assez décrit/... Est ce que la lecture est plaisante et facile?
 - Est ce que passage d'histoire se révèlerait elle assez intéressante pour attiser la curiosité du lecteur (pour une lecture éventuelle d'une suite par exemple ou de plus d'explication sur le pourquoi du comment)
 - Est il intéressant le point de vue première personne pour se référer un minimum à la psychologie du personnage? ou ce point mériterait il plus d'attention?

oui, tu défini bien la scène. Et pour les scènes d'action détaillée: un 3ème +. En plus on se demande comment ça se fait qu'une veuve noire géante accoure à la rescousse d'un gars dont on ne sait rien [:canaille] , pourquoi est-ce qu'elle était dans cette forêt. Qu'est ce qui amène le narrateur à cet endroit,...
Par rapport à la psychologie du perso, je trouve ce passage pas mauvais comme ça: ça laisse du mystère, et on se pose des questions,...auxquelles tu répondra par la suite :D .


 :jap:  

Noiline a écrit :


A part ça, j'ai relevé 1 petite incohérence:

Citation :

me revenir à la pleine lune.     sous la clarté de cette nuit,       pour cette nuit sans lune

C'est la pleine lune au milieu de l'action. Et pour pouvoir décrire ce qui se passe, c'est effectivement bien quand c'est éclairé [:western-shadow] . Donc la nuit sans lune, il faudrait peut être la changer (rajouter des nuages,...)


il est vrai qu'il y a des imperfections de ce coté
j'avoue que tout ce qui était personnage & déroulement de l'action était planifié, mais je n'avais pas bien mis au point la date & la description des décors, ce qui se fait peut être ressentir (à part un pauvre buisson, aucun détails sur ce qui entoure l'action)
j'aurais peut être beaucoup d'élements extérieur à l'action a rajouter, mais tout en description, j'aurais peur de rendre le texte trop lourds
 
En tout cas, merci beaucoup pour ton commentaire sur mon texte (à quand la suite des aventures du petit faon et sa rivière  ;)


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mood
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Posté le 16-03-2008 à 18:31:52  profilanswer
 

n°14348051
13latte_En​fer
Destroy target World
Posté le 16-03-2008 à 18:44:43  profilanswer
 

Bonjour à tous,
Voila j'ai plusieurs petites questions qui me trottent dans la tête,
Il se trouve que j'ai commençait l'écriture d'une série d'héroic fantasy, dont j'ai tout le déroulement sur brouillon,
Je vient d'écrire la première partie (vu par le premier personnage) qui fait environ 150 pages (en premier jet) soit après modifications/réecriture de certains passages/écriture de passage manquant/... devrait atteindre les 200pages (d'après mes estimations)
Tandis que la deuxieme partie commence avec un nouveau personnage qui n'a strictement rien à voir avec le premier (les histoires se croiseront plus bien plus tard, peut être même que dans la troisième partie), et la deuxième partie devrait être beaucoup plus longue que la première,
Donc j'aimerais savoir comment considérer ma première partie, est ce un livre à part entière? ou vaut il mieux que je regroupe plusieurs partie sous l'appelation 'livre"? (en sachant que la deuxième partie pourrait trés bien être deux fois plus grosse)
Est ce que un livre si cours, ne faisant que débuter une saga beaucoup plus longue venant d'un jeune et nouvel auteur a un quelconque interet pour un éditeur? (en sachant qu'il me reste encore plusieurs mois de travail rien que sur cette partie)
Ou faudrait il que j'écrive deux passages, afin de présenter quelque chose de beaucoup plus long? ou encore, vaudrait il mieux écrire l'hisoire completement avant d'esperer la faire lire?
Sinon je veux en rien paraître autain, je n'estime pas mes écrits comme "publiable" et l'écriture est un loisir pour moi, mais qui n'a pas rêvé d'être publié pendant qu'il écrivait?
Merci beaucoup  :jap:


Message édité par 13latte_Enfer le 16-03-2008 à 18:46:22

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n°14353799
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 17-03-2008 à 09:57:48  profilanswer
 

Un bon tueur en série doit avoir une bonne série.
 
Mon choix se porta sur une suite simple mais élégante. Intrinsèquement combinatoire, sa construction repose actuellement sur des outils algébriques et quelques résultats algorithmiques. En bref, une pure beauté, au départ très régulière puis de plus en plus tumultueuse. Les premiers termes sont : 0, 1, 1, 1, 1, 0, 1, 1, 1, 2, 0, 1, 1, 1. Saurez-vous la prolonger ? Personnellement je suis incapable d'aller au delà du mille vingt-quatrième terme. Faire connaître cette petite merveille allait assurément être grisant.
 
Restait le problème de l'association entre la suite et les victimes. Pour faire simple je dus me contenter des numéros de postes des maître de conférences et des professeurs des universités.
 
Chaque année, au début du mois de mars, des centaines de postes sont ouvert au concours. Chacun d'eux est identifié par un numéro, généralement à quatre chiffres, et une indicatif de section. Par exemple la vingt-cinquième section correspond aux mathématiques et la trente-troisième section à la chimie des matériaux. Si vous avez un doctorat, que vous avez publié plusieurs articles de qualité dans des revues internationales et que vous êtes encore assez jeune pour enchaîner sans rechigner des CDD de misère, les fameux postes d'attaché temporaire d'enseignement et de recherche, alors vous avez une chance de décrocher le pompon. Chaque poste a un profil spécifique. Une université ne recrute pas un "mathématicien" mais un "spécialiste de la géométrie non commutative" ou un "théoricien des nombres". Malgré cela il y a entre trente et cinquante candidats par poste. Chacun d'entre eux envoie un épais dossier contenant des lettres de recommandation, une liste de publications, un curriculum vitae détaillé, les évaluations des relecteurs de sa thèse, le rapport du jury, le résumé de ses travaux, l'historique de ses cours et un projet de recherche et d'enseignement où il doit convaincre ses éventuels employeurs de la pertinence de sa candidature. Il s'agit d'expliquer comment ses compétences viendront et renforcer les thématiques du laboratoire où il s'intégrera. Le genre d'exercice de pur pipotage pour le quel j'éprouve une répugnance sans nom.
 
J'aime présenter mes résultats. Ils sont solides, argumentés et reconnus par mes confrères. En revanche, broder sur d'éventuels perspectives futures m'est insupportable. C'est de la recherche ! Comment puis-je savoir ce que je vais trouver ? Les explorateurs disent-ils : "Je vais partir avec trois bateaux au sud de Madagascar, j'y trouverais une île avec du minerais de cuivre, deux filons de germanium et de belles plages de sable fin" ? Et bien pour obtenir un poste il faut proférer des mensonges de ce type.  
 
Sur cette cinquantaine de dossiers une dizaine sont retenus. Les candidats sont alors auditionnés. Les cinq meilleurs sont classés. Le premier dispose du poste selon son bon vouloir. Le deuxième n'aura le poste que si le premier se désiste ou meurt dans la semaine qui sépare les résultats des affectations. Les candidats numéro trois, quatre et cinq sont juste une réserve au cas où il y aurait une invasion de zombi à l'échelle planétaire ou une épidémie de peste noire. J'ai été classé troisième sur un poste que je désirais. Le premier s'est finalement désisté pour un autre poste, pas mieux payé, tout les salaires sont les mêmes, mais mieux situé. Si j'avais vu le Couperet de Costa-Gavras sans doute le second aurait-il fait une mauvaise chute dans les escaliers...
 
Un poste n'est mis au concours qu'une fois. Mais les numéros sont réutilisés d'une campagne sur l'autre. Donc le numéro 0111, correspondant aux quatre premiers termes de ma suite, 0, 1, 1 et 1, avait déjà été utilisé pour désigner plusieurs postes. En consultant les anciens numéros du journal officiel, disponibles sur Légifrance, où est publiée la liste des postes ouverts au concours chaque année, je pus sélectionner un bon candidat.
 
Huitième section, langues et littératures anciennes, poste de professeur à l'université de Caen. Poste mis sur le marché en 1997 et obtenu par Joël Thuillier.
 
C'est fascinant à quel point les universitaires font de bonne proies pour un tueur. Ce sont les seuls fonctionnaires dont ont peut trouver le curriculum vitae détaillé sur internet, accompagné généralement de photographies et d'un arbre généalogique spirituel constitué d'étudiants en thèses formés et de divers mémoires de DEA ou de master encadrés. Les conférences aux quels ils ont participé, les séminaires qu'ils ont fait, les articles qu'ils ont publiés, les cours qu'ils ont animés. Tout cela est centralisé et accessible à partir des dix premiers liens renvoyés par Google ou Yahoo Search.
 
Une fois la bibliographie de la future victime connue, il est simple de lire ses diverses publications en commençant par sa thèse, plus révélatrice de sa personnalité qu'une analyse psychanalytique en quinze séances.
 
Joël Thuillier soutient sa thèse en décembre 1987. Un mémoire de trois cent pages intitulé "La thématique sous-jacente de la résistance dans l'oeuvre poétique de René Char". Avec son diplôme en poche et des rapports élogieux de la part des relecteurs, il obtient l'année suivante un poste de maître de conférence à l'université d'Orléans. Cinq ans plus tard, il passe une habilitation à diriger des recherches, ou HDR, le diplôme universitaire suprême. Avec ce papier sous le coude, il encadre un premier doctorant à Orléans avant d'obtenir en 1997 son poste à Caen. Depuis on lui doit trois descendants littéraires directs et deux coencadrements. Sans compter le petit Michel Marchand qui entame sa quatrième année sous sa direction.
 
Son style est surchargé. Chaque assertion est accompagnée d'une multitudes de références. Chaque virgule est pesée, mesurée et étalonnée. Un littéraire aussi précis qu'un mathématicien. Ses articles sont accompagnés d'une solide bibliographie, mettant en évidence des liens forts avec sa communauté. Un membre actif de son équipe.
 
Une carrière standard mais brillante, une liste de publications longue comme une file d'attente à l'ANPE mais peu de cours différents. Apparemment le Docteur Thuillier n'aime pas beaucoup enseigner, du moins si on en juge par son emploi du temps, disponible en ligne. Depuis dix ans il fait toujours les même travaux dirigés et les mêmes cours magistraux dans les même filières. Ses transparents ne changent jamais d'un iota et ses feuilles d'exercices sont un modèle de stabilité... Compréhensible quand on voit la qualité de ses travaux académiques et la réussite de son mariage : une belle épouse, trois gamins et pas de problèmes apparents. Ne dit-on pas "il y a les étudiants, la recherche et la famille, deux possibilités au choix".
 
J'ai vu se faire arrêter plus d'un milliers d'assassins au cinéma et à la télévision. Parmi eux au moins une centaine de tueurs en série. Je savais donc quelles erreurs ils ne fallait pas faire.
 
Pas question de risquer de me faire repérer en tournant autour de la victime. Donc un seul passage dans son bureau avant le meurtre !
 
Je n'ai jamais fait d'études de lettres mais j'ai été doctorant en informatique pendant trois années à l'université de Caen. Période bénie de mon enfance scientifique... Parmi tout les enseignements que j'ai effectué en tant que moniteur il y avait un module d'initiation à l'informatique destiné à des futures secrétaires multilingues dans le cadre de la Licence L.E.A. Cela se limitait à l'utilisation de Word et d'Excel et était chiant au possible. Mais maintenant je connais les locaux des littéraires où je n'aurais jamais mis les pieds autrement.
 
Bien que résidant à Nancy, je passe encore à Caen pendant les vacances pour voir ma famille et mon ancien directeur de thèse. Je profitais donc des vacances de février pour descendre au Campus 1. Je m'installais dans une salle d'informatique en libre service au quatrième étage, en E411, non loin du bureau de Joël Thuillier. A quatre heures je fis une petite intrusion dans son bureau, pendant sa pose café. Comme mes anciens collègues cannais, le docteur Thuillier se contente de claquer sa porte quand il part à la machine à café, au pallier du troisième. Je me glissais alors dans son bureau et profitais de sa session ouverte pour copier ses paramètres d'accès webmail. Il y a des imbéciles heureux qui utilisent le gestionnaire de mot de passe de Firefox, d'autres ont même un fichier password.txt dans Mes Documents...
 
Deux mois plus tard, durant les quelles j'épluchais tous les soirs la correspondance de mon cher PR0111, je vis ce que j'attendais :
 

Citation :

De : Michel Marchand
Re : RDV du 12/04
 
Parfait. Je serais à ton bureau à 20 heures.
A+
 
Michel
 
> Il faut qu'on se voit pour discuter de la version définitive de  
> l'article pour ITL.
> Je sais que tu n'es pas dispo cette semaine, mais j'ai cours le  
> 12/04 jusqu'à 19 heures.  
> Si tu veux on peut se voir après.
> Cordialement
> Joël Thuillier <Joel.Thuillier@unicaen.fr>


 
Avec les littéraires, une discussion ne dure jamais trente minutes. Donc cela impliquait une sortie du bureau vers les vingt-et-une heure.  
 
La garantie de ne croiser personne dans les couloirs...
 
Ma belle panoplie d'instruments chirurgicaux attendait avec impatience de servir.


Message édité par Koko90 le 17-03-2008 à 18:15:55

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Découvrez l'anthologie des posts de Mikhail. Je suis le cinéphile déviant.
n°14354055
tigrou_bis
Boing... Boing...
Posté le 17-03-2008 à 10:31:39  profilanswer
 

Koko : niam niam [:huit]

n°14354068
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 17-03-2008 à 10:32:44  profilanswer
 

tigrou_bis a écrit :

Koko : niam niam [:huit]


Merci.
 
 
Bon, là c'est assez technique. Mais la prochaine fois je décris le meurtre...


Message édité par Koko90 le 17-03-2008 à 10:53:32

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n°14357937
san marco
tune up - turn loud
Posté le 17-03-2008 à 17:11:10  profilanswer
 

tiens c'est marrant tu bosse sur un tueur en série methodique et avec logique..
 
pour ma part je suis en train de travailler sur un tueur en série ... qui lui par contre ne suit AUCUNE logique.
et j'en chie pour chopper des infos sur les démences, les shémas de déconstruction psychologiques..
 
le pire c'est que ca devient compliqué quand cette meme personne souffre d'un dédoublement de personnalité.
 
et donc si vous avez des références à lire sur les psychopathologies je suis preneur car je ne peux construire de logique pour "fabriquer mon tueur"

n°14358447
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 17-03-2008 à 17:58:20  profilanswer
 

Pour ma part, je n'ai lu et vu que des oeuvres de fiction sur le sujet (mais un nombre absolument incalculable).
 
Tu nous montrera ton oeuvre ?


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n°14358505
BoraBora
Dilettante
Posté le 17-03-2008 à 18:03:07  profilanswer
 

san marco a écrit :

tiens c'est marrant tu bosse sur un tueur en série methodique et avec logique..
 
pour ma part je suis en train de travailler sur un tueur en série ... qui lui par contre ne suit AUCUNE logique.


Je suis pas pécialiste et il est fort possible que je me trompe, mais il me semble que le propre des serial killers est de toujours suivre une logique. C'est d'ailleurs toujours cette logique qui permet de finir par les choper.

Citation :

et j'en chie pour chopper des infos sur les démences, les shémas de déconstruction psychologiques..
 
le pire c'est que ca devient compliqué quand cette meme personne souffre d'un dédoublement de personnalité.
 
et donc si vous avez des références à lire sur les psychopathologies je suis preneur car je ne peux construire de logique pour "fabriquer mon tueur"


En France, le spécialiste est Stéphane Bourgoin. Il me semble même qu'il est le seul Français à avoir suivi une formation de profiler aux USA (à vérifier). Il a écrit plusieurs livres sur le sujet. C'est en tout cas un libraire charmant et compétent (spécialisé polar, oeuf corse :p ).


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Qui peut le moins peut le moins.
n°14358568
tacotak
Posté le 17-03-2008 à 18:07:24  profilanswer
 

C'est marrant, je suis aussi en train de travailler sur un polar. Deux personnages principaux chacun aux antipodes niveau personnalité. Les deux se retrouvent sur la même affaire, un tueur en série imprévisible et particulier (j'en dis pas plus pour l'instant). Une traque épuisante psychologiquement durant laquelle les deux agents vont se marcher dans les pattes. Se casser les dents sur la logique étriquée du tueur et son œuvre millimétrée. J'adopte trois points de vue tout le long de l'histoire, celui des deux agents, le premier est asocial mais réputé pour sa ténacité, le second souffre de troubles émotionnels mais est mit sur l'affaire pour ses facultés psychologiques. Et le point de vue dérangé du tueur.
 
Petit extrait avec l'introduction du premier inspecteur.  
 
Appartement de l'agent Mazzano, Brooklyn.
 
 

Citation :

Bientôt vingt-trois heures, je suis claqué. A la télé, un film rasoir avec des acteurs guimauves. Des amateurs qui moulinent dans ce qui s’apparente à une comédie dramatique. Scénario imbuvable, que je juge du coin de l’œil sans trop forcer. Une ambiance plus qu’autre chose, pour ne pas me sentir trop seul dans mon trois pièces. Si je m’affale dans le canapé, je vais tomber raide, sans voir venir.  
Pour le moment, je reste avachis sur le repose bras. Je lutte, me colle une claque quand il faut. Je pourrais me lever, marcher un peu et me tenir éveillé en m’activant. Pas possible, je suis lessivé. Je me contente de tenir une bouteille de lait, le bras dans le vide. Si je craque, y a aucun doute, elle se fracassera et je devrais ramasser le verre pour pas que le chien s’esquinte dans la nuit. J’ai pas besoin de ça. Je trouve même pas la force d’aller éteindre la lumière du salon. J’ai pourtant essayé sans me lever, dans l’espoir de me reposer les yeux. J’ai tenté en balançant mes pantoufles sur l’interrupteur mais je vise comme une cloche. J’ai pas été plus heureux avec un coussin, clairement j’ai laissé tomber. Le seul truc qui me fera décoller, c’est sans doute une envie de pisser. Alors je bois du lait, par petites gorgées. Quelque part, je dois être complètement dérangé.
 
Je suis dans un demi-sommeil, je commence à distinguer des images, des bribes de rêves. Puis je me réveille, assez brutal, tout s’efface. Putain ! J’ai lâché la bouteille. Le chien a levé la tête, oreilles tendues. Il me regarde comme un demeuré. Je lui dis d’oublier, de se rendormir, il se fait pas prier l’animal. Une minute à peine et le revoilà roupillant, la gueule sur le tapis. Cette fois faut décoller, c’est pas plus mal.
Une fois debout, je m’étire un bon coup, me secoue les jambes encore engourdies et je répare les dégâts. J’ai bien mis cinq minutes à récolter les morceaux. A genoux par terre, ramassant les éclats un par un comme si j’étais en train de compter des diamants.  
J’en profite pour éteindre la lumière avant de revenir m‘asseoir, il ne reste plus que la télé pour éclairer mes mouvements. J’estime bon d’allumer une clope, je tâtonne dans le fauteuil à la recherche du paquet, je le retrouve enfoncé sous le dossier, pas mal abîmé.  
Tac ! Je m’en sors une, je l’allume au zippo. Cette fois, j‘ai pas le droit de piquer du nez, je me sens pas de finir calciné. Télécommande dans l’autre main, je navigue sur le satellite, je me fixe sur un western en tirant des bouffées. Un John Wayne top classique, déjà vu trois fois mais toujours bien bluffant. Ces cowboys y a pas à dire, ils avaient franchement plus d’allure que les gens d’aujourd’hui. J’ai du en fumer trois d’affilé, à la sauvage, comme si j’étais plein écran, parfois je me voyais au galop en tenant un six coups. J’avais un chapeau Stetson en feutre marron, la belle époque.
En réalité, que dalle, je suis dans mon appart comme une spatule en train d’attendre un coup de fil. J’ai pas d’étoile de shérif mais une plaque de police avec matricule. Je suis bien avancé. Saleté de téléphone, si cette nuit tu sonnes pas, je vais finir par penser qu’on veut me foutre au placard. Ne me lâche pas maintenant, pas encore.
Je désespère, je me fais deux cola en canette, je remplis le cendrier à une cadence infernale, j’en viens à prier pour qu’un pauvre diable se fasse saigner, qu’on me file du boulot. A deux heures, je rend les armes, j’en peux plus, énième bâillement, je me donne à Morphée pour de bon, la tête enfarinée. Je suis foutu.


 
Bon c'est qu'un brouillon, je suis conscient qu'il y a encore du travail mais j'ai le temps. Je ne suis pas pressé. Prochain extrait si ça plait, introduction de l'autre agent, celui qui a des problèmes émotionnels.
 
ps : J'aime bien tes textes Koko, c'est original.

n°14358707
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 17-03-2008 à 18:19:43  profilanswer
 

tacotak a écrit :


Bon c'est qu'un brouillon, je suis conscient qu'il y a encore du travail mais j'ai le temps. Je ne suis pas pressé. Prochain extrait si ça plait, introduction de l'autre agent, celui qui a des problèmes émotionnels.


J'aime beaucoup. Pas de remarques à faire sur la forme qui est réellement maitrisée.
 
J'attend la suite.


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Découvrez l'anthologie des posts de Mikhail. Je suis le cinéphile déviant.
n°14360457
san marco
tune up - turn loud
Posté le 17-03-2008 à 21:03:15  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Je suis pas pécialiste et il est fort possible que je me trompe, mais il me semble que le propre des serial killers est de toujours suivre une logique. C'est d'ailleurs toujours cette logique qui permet de finir par les choper.

Citation :

et j'en chie pour chopper des infos sur les démences, les shémas de déconstruction psychologiques..
 
le pire c'est que ca devient compliqué quand cette meme personne souffre d'un dédoublement de personnalité.
 
et donc si vous avez des références à lire sur les psychopathologies je suis preneur car je ne peux construire de logique pour "fabriquer mon tueur"


En France, le spécialiste est Stéphane Bourgoin. Il me semble même qu'il est le seul Français à avoir suivi une formation de profiler aux USA (à vérifier). Il a écrit plusieurs livres sur le sujet. C'est en tout cas un libraire charmant et compétent (spécialisé polar, oeuf corse :p ).


 
 
un serial killer tue en série ...
après je crois que c'est la partie romancée qui fait que pour un scénario faut mettre une logique.
justement parce que la trame de l'histoire est de découvrir la logique.
 
c'est le propre de l'enquete policière.
 
pour ma part, ca ne m'attire pas de construire une logique et d'y emmener le lecteur.
j'ai plutot envie de plonger le lecteur petit à petit dans la folie.
 
la nature humaine n'est pas toujours logique.
c'est aussi un mauvais coté de l'humain la violence gratuite.
 
tout n'a pas forcément d'explication, et c'est toujours difficile d'accepter qu'une chose horrible puisse ne pas avoir de raison.
notre intégrité mentale nous oblige à expliquer. :D
ca nous rassure..
 
et pourtant notre coté animal peut très bien surgir, cela fait partie de nous.
 
qui n'a jamais eu envie de peter les plombs, de laisser l'instinct parler ?
ca fait partie de nous, c'est en nous.. mais nos repere et regles sociales nous obligent à refouler (à a raison pour le bien de ce que nous appelons l'humanité) nos pulsion.
c'est ce qu'on crois nous différencier de l'animal .. le controle de soi.
 
ais qu'est ce qui se passe quand notre construction psychologique nous empecherait d'avoir ce méchanisme d'autocensure ?
pourrait-on rendre responsable quelqu'un d'actes dont il n'a pas conscience d'effectuer ?  
 
mon approche est de mettre le lecteur en face de ce que l'homme est capable de faire .. dans le pire.
 
ce n'est pas vraiment facile.
méler le pire et la folie .. dans une trame de roman c'est là l'équilibre que je veux trouver pour ne pas réaliser une hitoire d'enquete sur une affaire policière... mais plutot camoufler une exploration d'une face possible de la nature humaine camouflée dans une trame policière.. :D
 
projet complexe et difficile que je laisse murir petit à petit dans mon esprit :D
 
 
attention, si je n'énonce pas clairement mes idées... je suis sous l'emprise grisante de la Saint Patrick :whistle:

Message cité 1 fois
Message édité par san marco le 17-03-2008 à 21:04:26
n°14360681
Amibe_R Na​rd
Posté le 17-03-2008 à 21:24:09  profilanswer
 


Salut
 
Pas beaucoup de temps en ce moment.
Alors quelques petites peccadilles au passage.
 
 
 
Première série, premier terme  
 
J'éprouve une grande difficulté à écrire ce journal. Outre le fait que son existence viole les règles les plus élémentaires de la prudence, je n'ai jamais été littéraire. Je suis avant tout un scientifique et les mots ne s'agencent correctement dans mon esprit que quand ils présentent des preuves rigoureuses. Quand je suis créatif c'est  
 
/créatif, (virgule)
/
d'une manière mathématique, logique et structurée.  
 
J'aime cet art car il ne prête pas à confusion : une erreur relevée ne peut être  
 
/cet art, (virgule)
/
contestée par personne. De même, une fois un résultat rigoureusement démontré, même vos plus intimes ennemis doivent l'admettre comme vrai. Je peux prouver que j'ai raison quand j'ai raison et clore ainsi tout débat. Il m'arrive cependant d'avoir des idées brillantes n'ayant aucun rapport avec mon travail de chercheur et je suis alors embarrassé. J'ai trouvé comment les protagonistes du Blair Wich Project auraient pu sortir de leur forêt ou comment Kira aurait pu piéger Near à la fin de Death Note. Quand de pareilles découvertes pointent leur nez que faire ?  
 
/nez, (virgule)
/
 
 
Usenet, Hardware.fr et les forums d'IMDB furent de grand secours pour moi pendant  
 
/me furent d'un grand secours pendant  
/
 
des années. Une machine sous un bon unix, Appache, PHP et MySQL du coté serveur, un navigateur web du coté client et le tour est joué. phpBB est mon ami... Même si le public qu'on y trouve est rarement au niveau de l'inventivité dont je fais preuve c'est déjà bien de ne pas gâcher mes trouvailles. Parfois même j'y croise  
 
/preuve, (virgule)
/
d'autres génies en herbe ayant inventé de grandes choses inapplicables dans la stupide réalité quotidienne : un usage original d'un super pouvoir en apparence inutile, un plan de survie en cas de guerre ouverte entre les Aliens et les Prédators sur terre ou même l'approche que devrait suivre Chewbacca pour séduire la princesse Leïa.. Le monde étant malheureusement très différent des comics, des yurei eiga, des slashers et des shounen dont se nourrissent nos esprits, ces trouvailles restent dans l'ensemble vaines. A chaque fois une impression de gâchis sans nom vient se mêler au goût grisant de la découverte.  
 
Ce n'est qu'en enchaînant Créance de Sang, Supect Zéro et les quatre premiers  
 
/Suspect (?)
/
volets de la saga Saw lors d'un week-en thématique que j'ai pour la première fois de  
 
/week-end
que j'ai, (virgule) pour ... vie, (virgule)  (pour cadencer et alléger la phrase déjà bien longue)
/
ma vie entrevue une alternative à la solution d'usenet et des forums à la YaBB. En fait je me suis aussi souvenu de Seven et de Profession Profiler et j'ai fais quelques  
 
/fait, (virgule)
j'ai fait
/
constats : les tueurs en série lancent souvent des défis à la police mais en se mettant au niveau du public et des scénaristes Hollywoodien, c'est à dire très bas.  
 
/c'est-à-dire
/
Citer Dante c'est bien joli mais les américains sont tellement incultes qu'au cinéma ça  
 
/Dante, (virgule)
joli, (virgule)
/
leur prendra la moitié du film pour qu'ils comprennent la référence... Même chose avec les petites énigmes mathématiques posées. Que donnerait un vrai chercheur tueur en série ? Quelqu'un qui tuerait avec un modus operandi suffisamment élaboré pour qu'il ne soit pas immédiatement saisi. Pourquoi pas en choisissant ses victimes avec une suite réellement complexe ? Fibonaci, les décimales de Pi et autres gamineries de DEUG c'est peut-être savant pour le spectateur lambda, mais pour n'importe qui ayant fait des études scientifiques poussées c'est des enfantillages tout juste bons à distraire les étudiants un jour où on a pas trouvé le temps de préparer ses cours. Du coup j'ai embrayé sur ce que serait un bon serial killer et j'ai imaginé  
 
/Du coup, (virgule)
/
quelques pistes vraiment intéressantes.  
 
Qu'en faire ? Un topic sur un board quelconque ? Un Blog sous un pseudonyme amusant ? Un synopsis à poster sur nanarland.com ? Et pourquoi pas une vrai mise en pratique ? Je suis plutôt intelligent, j'ai un doctorat en informatique, un poste de maître de conférence, je suis qualifié en 26ème et 27ème section et j'ai une liste de publication honorable. Je ne suis pas dans l'élite absolue, les Professeur hors classe et les DR du CNRS, mais je suis quand même dans le pourcent de la population  
 
/petit pourcent (ou pourcentage)
/
ayant le plus haut niveau d'étude. Et je n'ai pas encore 30 ans, ce qui me laisse du temps pour m'élever encore dans la pyramide universitaire.  
 
L'idée était donc de devenir un tueur en série. Pas seulement par goût du défi mais aussi pour voir si toutes les idées que j'avais sur le sujet étaient praticables dans le vrai monde. Une théorie non mathématique doit toujours être confrontée avec le réel.  
 
Je me laçais le défi de tuer en y mettant de la créativité et de l'intelligence mais  
 
/lançais
/
surtout en évitant de me faire pendre. Bien entendu ça doit être plus facile dans la  
 
/Bien entendu, (virgule)
/
réalité qu'au cinéma. Sur terre il y a des millions de voitures rouges et un échantillon  
 
/Sur terre, (virgule)
/
de peinture ne suffit donc pas à tracer un tueur. De même, si je passe un coup de fil anonyme, il n'y aura pas un oiseau rare qui pousse son cris ou un canon qui sonne le  
 
/poussera
son cri
/
coup de midi. Ah, au passage, je décerne une médaille à ceux qui ont reconnu L'oiseau au plumage de Cristal et The Card Player, deux beaux giallo du désormais gâteux Dario Argento, puisse Dieu le foudroyer avant qu'il n'achève entièrement de  
 
/Argento. (point)
/
briser l'aura scintillante dont il est auréolé depuis Ténèbres et Suspiria.  
 
Prenez le premier épisode de The Inside, une série poussive sur le profiling. Judicieusement interrompu après la diffusion de son septième épisode elle est  
 
/épisode, (virgule)
/
cependant disponible sur certains réseaux p2p. Un équipe de profilers sur-diplômés piétinent depuis une année, traquant un tueur sadique aimant écorcher les mains et le visage de ses victimes. Après huit victimes le FBI sait que l'assassin choisit  
 
/victimes, (virgule)
/
comme proies des femmes blondes n'ayant emménagé que depuis quelques mois. Or justement, un propriétaire signale la disparition de sa locatrice. Cette dernière est  
 
/locataire
/
absente depuis la veille après seulement deux mois de résidence et pas un seul versement. Les beaux agents du bureau fédéral d'investigation se ruent chez elle et constatent le passage de leur tueur. Cela passe parfaitement dans une fiction. Je n'ai pas pu m'empêcher de transposer cela dans la réalité. En 2005, furent enregistré 834 536 avis de disparition aux États-Unis. Ce sont les chiffres officiels du National Crime Information Center. Comme Los Angeles représente plus d'un pourcent de la population américaine, je suis en mesure d'y évaluer les disparitions mensuelle à environ 700. Cela doit quand même représenter un impressionnant paquets de femmes blondes installées depuis peu. Partir sans laisser d'adresse est un acte réitérable à loisir...  
 
Oui, au cinéma et à la télévision les méchants sont toujours piégés. Mais cela repose sur des ficelles énormes et répugnantes tirées par des scénaristes caféïnomanes ressassant indéfiniment la même rengaine. C'est tellement frustrant j'y vois un  
 
/frustrant...  
ou  
frustrant que
/
encouragement à l'homicide.  
 
J'ai effectué mon premier meurtre six mois après cette petite réflexion
 
/
comment placer une virgule ?
 
Si la partie entre virgule  (entre le début et la virgule, entre la virgule et la fin) peut se déplacer dans le texte, alors il y faut une virgule. (il y faudrait normalement :) )
 
 
 
Sur terre, il y a des millions de voitures rouges et un échantillon  
Il y a des millions de voitures rouges, sur terre, et un échantillon
 
On peut encore remarquer que la partie entre virgule peut disparaître
Il y a des millions de voitures rouges et un échantillon
 
Ce qui appelle une virgule. Ou deux suivant les cas.
 
 
Pour les autres cas, la virgule peut aussi servir de charnière dans le texte (respiration pour la voix, lorsque le texte est lu à haute voix)
 
 
En tout cas, le personnage est bien décrit, et pas vraiment délirant.
Il suit sa logique... et elle est plutôt effrayante ;)
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°14362090
Amibe_R Na​rd
Posté le 17-03-2008 à 23:00:54  profilanswer
 

13latte_Enfer a écrit :


 
Personne n'a rien à dire sur ça?  :(


 
Salut 13Latte
 
 
***  
 
De toute ma vie, je n’avais jamais autant manqué de confiance en moi. Un frisson me parcourut la colonne vertébrale sur toute sa longueur.  
 
/économie de moyens
on supprime sur toute sa longueur. Lorsque tu parcours un trajet, c'est sur toute la longueur. Donc parcourir contient déjà "sur toute sa longueur"
/
 
 
 
En tentant vainement de cacher cet état de stress à mes trois adversaires, je n’arrivais pas à réprimer une secousse nerveuse de la tête.  
 
/ une secousse nerveuse de la tête.
C'est quoi exactement ?
Pas à réprimer un tremblement nerveux. (serait plus simple. Bien sûr, c'est tout le corps qui bouge, pas seulement la tête :) )  
/
 
 
Les trois hommes face à moi, quant à eux, restaient complètement immobiles, tels des statues. J’aurais peut être préféré affronter des statues. Aucun ne doutait de sa propre puissance, et ils avaient bien raison. Leur puissance respective aurait suffit a m’écraser, mais je savais que le combat  
 
/à m'écraser
/
d’aujourd’hui ne se jouerait pas seulement à la force brute. Un précieux allié viendrait  
 
/ne se dénouerait pas seulement avec la force brute
ne jouerait pas seulement sur la force brute.
/
réduire le nombre inégal de combattants, et changer ainsi le déroulement du combat.  
 
L’adversaire le plus proche me regardait de ses petits yeux qui laissaient déborder une quantité de haine inconcevable pour un être humain.  
 
/Là, c'est du premier jet. Même relu, revu. Phrase longue, avec un qui au milieu.
 
Allez. Raconte-moi l'histoire dans le creux de l'oreille, alors que nous buvons un pot à la taverne.
Style :
L’adversaire le plus proche me regardait de ses petits yeux haineux. Comment imaginer une telle haine chez un être humain ?
 
Comme tu as une répétition de haineux, tu vas devoir ruser... en dessous, tu utilises bête.
Des petits yeux porcins.
 
 
L’adversaire le plus proche me regardait de ses petits yeux porcins. Comment imaginer une telle haine chez un être humain ? Dans son esprit, je sentais le bête assoiffée de sang et de chair. Ma chair et mon sang.
Un sourire épais coulait le long de ses joues. Il me décerna une grimace féroce et se mordit les lèvres jusqu'au sang. Taillées en pointes, ses canines se couvrirent d'écarlate.
 
Car, tu as oublié un point de détail important : c'est le personnage qui voit.
Et c'est lui qui raconte.
 
Donc, tu dois te mettre à sa place, et me raconter l'histoire comme lui la dirait, assis devant un pichet de bière.  :)
 
Ainsi, tu obtiendras l'unité de personnage. Tes phrases seront plus courtes.
Et en décrivant les adversaires, tu décriras aussi ton personnage.
 
En effet, si tu dis qu'il a peur de cette férocité, tu le décris comme peureux.
Mais il peut faire semblant, et va le penser. On verra la scène de son point de vue.
La caméra sera perchée sur son épaule.
 
 
L'avantage de l'écriture, c'est qu'il est possible de changer (utilement) de point de vue.
 
Tu peux quitter le point de vue du personnage, pour utiliser celui d'un autre.
Voire prendre un peu de hauteur pour décrire la scène de plus haut, comme le ferait une caméra qui surplombe la scène. Comme le ferait un spectateur planqué sur le toit.
Ce qui permet de décrire ce que l'adversaire cache dans son dos, sans que le héros puisse le voir.
 
Dans l'écriture, tout est manipulation d'une caméra.
Mais une caméra qui pense, et peut intervenir (par les mots) et juger la scène : le point de vue de l'auteur. (auteur qui peut-être vu de plus haut  ;) )
 
/
 
 
Dans son esprit, une bête à la soif de sang intarissable se débattait pour parvenir à goûter à ma chair. Un sourire laissait couler un filet de bave écumeuse sur la partie inférieure de sa mâchoire et d’immenses dents taillées en pointes extrêmement rudimentaires pointaient par-dessus ses lèvres. Le torse large et découvert laissait présager l’expérience du grand guerrier à travers de nombreuses cicatrices. On ne pouvait rien deviner de plus de cet homme supposé combattant au corps à corps. Néanmoins je pressentis un coup de bluff de « la posture bête sauvage montrant les dents » : une arme devait sûrement être dissimulée sous son large pantalon.  
 
Le deuxième restait légèrement en retrait derrière son partenaire en prenant grand soin de rester dans l’ombre d’un arbre, même si sa tête était recouverte d’une capuche. Mais le grimoire qu’il essayait inutilement de cacher sous sa longue toge informait de sa  
 
/m'informait
/
nature de magicien. Je me rendis rapidement compte du danger existant à laisser un homme tel que celui-ci engager le combat. Sa légère supériorité n’était pas très  
 
/un tel homme engager le combat.
/
impressionnante, mais certain de ses sortilèges pourraient peut-être aider le troisième à  
 
/certains
le troisième larron
/
se débarrasser du sort que je lui avais réservé.  
 
Le dernier se trouvait sur ma droite, légèrement désaxé par rapport au deux autres. Ses  
 
/Ce dernier
aux deux
/
cheveux blancs argentés voletaient dans toutes les directions en même temps que les pulsations d’énergies qu’il libérait de tout son être.  
 
/qui s'échappait de  
/
 
Sur ses habits, des dizaines de mètres de chaîne barbelée l’entouraient en s’entrechoquant les unes avec les autres dans un cliquetis régulier.  
 
/Là encore, c'est long.
Il te manque la phase compression du texte. Dire autant en moins de mots.
 
Sur ses habits, des dizaines de mètres de chaîne barbelée  
s’entrechoquaient dans un cliquetis régulier.
 
Il te manque juste la notion d'entourer
 
Sur ses habits, des dizaines de mètres de chaîne barbelée  
l'enrobaient dans un cliquetis régulier.
 
 
Sur ses habits, des dizaines de mètres de chaîne barbelée  
l'enrobaient dans un bruit de crécelle.  (celle du serpent à sonnettes)
 
l'enrobaient fonctionnait avec cliquetis
 
Sur ses habits, des dizaines de mètres de chaîne barbelée l'entouraient dans une valse de crécelles.  
 
Maintenant, on pourrait reprocher sur ses habits (pourquoi sur ses habits)
Sur son torse nu, des dizaines de mètres de chaînes barbelées dansaient une valse endiablée de crécelles.
 
Sur son torse nu, des dizaines de mètres de chaîne barbelée dansaient comme des serpents à sonnette.
 
Dansaient/glissaient
 
 
En revenant à l'image première, on sent qu'il manque quelque au début de la phrase :
Courant sur ses habits, des dizaines de mètres de chaîne barbelée s’entrechoquaient dans un cliquetis reptilien.
 
 
A toi de voir l'image que tu veux donner à lire, mais rappelle-toi quand même qu'une phrase / une séquence de plus de douze mots est difficile à comprendre.
 
Courant sur ses habits, (4)
des dizaines de mètres de chaîne barbelée s’entrechoquaient dans un cliquetis reptilien. (12, les mots avec apostrophe sont lus comme une seule entité par le cerveau, il ne compte donc que pour un.)
 
Ta phrase :
Sur ses habits,  (3)
des dizaines de mètres de chaîne barbelée l’entouraient en s’entrechoquant les unes avec les autres dans un cliquetis régulier. (19)
 
C'est comme ça que je procède pour réduire mes phrases. (quand c'est possible)  
 
12, c'est une moyenne. 8 et 16, ça fait 12 en moyenne.
/
 
 
 
Ses deux yeux bleus qui me fixaient sans relâche montraient clairement une forme  
 
/Suivant le précepte précédent, il faudrait entourer
"qui me fixaient sans relâche"  de virgules, pour alléger la phrase.
/
d’intelligence bien plus développée et machiavélique que la méchanceté primitive du premier. Je pensai avoir été compris et anticipé depuis le début : il était sûrement déjà au courant pour l’arme a feu dans ma manche. C’est pour cela que je comptais entièrement sur ma botte secrète pour me débarrasser de lui. D’ailleurs, « Elle » était presque arrivée.  
 
La tension augmentait exponentiellement par rapport au temps.
 
/un adverbe en -ement... leur plus gros défaut, c'est d'être long, très long.  
Et très, trop facile à utiliser. :)
 
Et que veut dire "La tension augmentait exponentiellement par rapport au temps."
Quelle image donnes-tu à lire ?
 
La tension se cristallisa dans le temps.
 
/
 
 
 Une légère goutte de sueur perla de mon front pour venir s’éclater sur ma botte en cuir noir flambant neuve. « Elle » arrivait à une vitesse incroyable. La forêt derrière l’homme aux chaînes commença à produire un léger bruit. Les coups d’œil rapides des deux  
 
/léger/légère juste avant  (le légère pourrait disparaître)
un léger bruissement.  (bruit, c'est un mot vide, car il demande une précision sonore : un bruit de pot d'échappement, un bruit de pattes sur le plancher)
/
adversaires à visage dévoilé m’indiquaient que tout le monde venait d’entendre le même bruit.  
 
/répétition de bruit, d'où l'importance du bruissement
/
 
Les sourires effacés, mes adversaires commençaient ils à douter ?  
 
/Sourires effacés, mes adversaires commencèrent à douter.
/
 
 
Et avant qu’aucun des trois n’eût trouvé une explication logique à ce bruit, un buisson  
 
/à ce phénomène
/
derrière le plus puissant des trois vola en éclats. Une veuve noire d’une envergure supérieure à cinq mètres sortit de la forêt et se rua sur l’homme aux chaînes.  
 
/envergure pourrait être utilisé par un marin, puisqu'il s'agit d'une longueur de voile.
 
Moi, ce que je te reprocherais ici, c'est la crédibilité :
Buisson et cinq mètres d'envergure.
 
Soit des buissons sont très grands, soit ils sont comme des arbres
 
Une veuve noire, large comme un poney, sortit de la forêt.
Une veuve noire, large comme deux hommes, sortit de la forêt.
 
/
 
 
 
En apercevant ce nouvel adversaire, son visage fut marqué d’une expression de réelle terreur. « Elle » faisait toujours le même effet. Ces chaînes n’eurent même pas le temps  
 
/elle faisait (le verbe faire rajoute de la rouille dans le texte, ou du fer si tu préfères :) )
elle produisait toujours le même effet.
/
de se dérouler de son corps. Les deux autres, l’air ahuri, ne réalisaient pas qu’une monstruosité de la nature se trouvait sous leurs yeux et tentait de décapiter leur compagnon à l’aide de ses énormes mandibules. La brute qui se voulait si impressionnante se retrouva pris de torpeur lorsque son ami fut transpercé par une mandibule au niveau de l’épaule.  
 
/mandibule pour une araignée ?
http://www.infovisual.info/02/051_fr.html
 
chélicère
 
Qui a dit qu'écrire ce n'était pas aussi apprendre le monde  :)
 
/
 
 
« Elle » fit jaillir une omoplate dans une gerbe de sang au bout de laquelle gisait un bras désarticulé.
 
/le laquelle porte sur le premier mot féminin précédant laquelle, ici la gerbe.
Dans le doute, supprime " au bout de laquelle gisait un bras désarticulé"
 
Est-ce que l'image est plus forte ?
Ou pas ?
 
Une omoplate expulsée hors du corps, c'est un bras inutilisable  ;)
/
 
 
 Le magicien avait déjà commencé ses incantations au dessus de son livre. Tourné dans la direction de la veuve noire, il fit l’erreur de ne pas prêter attention aux faits de son autre ennemi, moi. En baissant mon bras droit à la verticale, je sentis le métal gelé de mon arme glisser. Elle tomba directement dans la paume de ma main qui se referma  
 
/glisser dans ma main. Le « six-coup » au bout s'aligna
/
par réflexe, le « six-coup » au bout de mon bras droit s’alignant entre mon œil et la tête du magicien.  
 
/quand tu utilises un participe présent dans une phrase, c'est très souvent  le signe d'une phrase trop longue.
 
Or ici, tu dois jouer de phrases courtes. Tout se déroule en même temps. Les actions se succèdent en cascade.
/
 
 
Mon premier ennemi fit preuve de réflexes affûtés, il décela mon mouvement et put m’apercevoir le bras tendu, en train de mettre son allié en joue avec mon arme. Tout en  
 
/supprime "avec mon arme"
/
amorçant un demi-tour vers la forêt, il cria pour avertir son acolyte : « Il a une arme à feu! ». Le mage tourna sa tête dans ma direction et ses yeux se plongèrent dans les miens l’espace d’une demi seconde. Un reflet d’étoile parvint à montrer l’étincelle d’intelligence qui résidait en lui, une intelligence que je ne pus doser. Je ne lus aucune peur de la mort, ni même une quelconque rage ou haine similaire à celles des deux autres. En pressant la gâchette, un goût amer s’installa au fond de ma gorge. Que mon dieu est pitié de cet homme qui n’eut pas la chance de naître ailleurs. La balle l’atteignit  
 
/ait (mon dieu aura pitié)
/
entre ses deux yeux luisants et la puissance de l’impact le propulsa en arrière en faisant glisser sa capuche de sa tête.
 
/faisant = rouille  ;)
arrachant sa capuche
 
pour couper la phrase, on pourrait mettre une virgule derrière luisants
/
 
 
 Comme au ralenti, sous la clarté de cette nuit, je vis partir son visage infantile vers une nouvelle tranquillité.  
 
Sur ma gauche le lâche détalait avec rapidité. Sa démarche bondissante me mit les idées au clair : il se battait en réalité uniquement avec ses dents. Son pantalon large ne servait pas à camoufler une arme, mais à résister à ses transformations. Il s’enfuyait pour me revenir à la pleine lune. Une de mes balles traversa son genou par derrière en pulvérisant sa rotule en plein vol.  
 
/et pulvérisa
ou
par derrière, (virgule) pulvérisant  (le han han est à éviter)
/
 
 
Lorsque son pied toucha le sol, son genou céda sous son poids en se pliant dans le  
 
/son autre genou (?)
parce que le premier n'existe plus  :)
/
mauvais sens. En s’écrasant par terre dans un bruit d’os broyé, il poussa un hurlement de douleur mais tenta quand même de rejoindre l’orée de la forêt en rampant. Je marchai vers cet être mutilé d’un pas assuré et je remis mon six coup dans son étui où je sentis le poids de deux balles se rajouter.  
 
/???
Elles proviennent du néant ?
C'est un colt à rechargement atomique ?
/
 
 
Cet odieux personnage ne méritait pas une mort si douce. En prononçant le mot d’invocation, une épée se matérialisa dans ma main droite et celle-ci se mit à hurler un  
 
/celle-ci = la main
et se mit à rire dans un grincement inhumain.
Ou, plus simple
Et se mit à pousser mille rires inhumains (=> là, on prépare l'amas de bouches qui va suivre)
/
grincement similaire à un rire inhumain. A l’entente de ce son démoniaque, le rampeur se retourna et parut terrorisé par ce qu’il vit : la lame de l’épée était représentée par un  
 
/se retourna, terrorisé. La lame de l'épée déploya son amas
 
elle n'est pas représentée, elle est !  ;-)
/
amas de bouches difformes qui se mouvaient les unes sur les autres au rythme de leur effroyable chant. Certaines de ces bouches s’occupaient à aspirer toute parcelle de lumière ambiante. J’imaginai mal la prestance que je pouvais dégager en étant entièrement coloré en noir par l’obscurité ambiante nouvellement créée. L’horreur était telle qu’il ne pensa même pas à implorer ma clémence lorsqu’une tache d’urine recouvrit son vieil habit rapiécé. Le rire strident et démentiel de mon arme lui perça simultanément les deux tympans. Il se mit a hurler de souffrance en se maintenant les deux oreilles fermement.  
 
/supprime fermement (on se doute qu'il ne se fait pas un cache-oreilles, puisqu'il souffre  :) )
/
 
 
Son cri déchirant se transforma alors en gargouillis immonde lorsque ma lame lui transperça la gorge dans toute sa longueur.  
 
/là encore, la précision est sans superflue : transpercer, c'est obligatoirement de part en part. Sinon, ce n'est pas transpercer (percer au travers), mais perforer.
/
 
 
C’est ainsi que celui qui se croyait impressionnant, mourut noyé dans son propre sang en se contorsionnant sur le sol.  
 
Ma lame disparût et je me retournai pour voir comment « Elle » s’en sortait.  
 
/disparut  
/
Apparemment j’avais même sous-estimé mon dernier adversaire. Alors que son ancien  
 
/supprime le même
/
bras gisait à quelques mètres de là, un nouveau bras droit avait prit place là où se trouvait l’ancien trou ensanglanté. Une à une, ses chaînes avaient réussi à bloquer les pattes de l’araignée et commençaient maintenant à s’enrouler autour de son buste afin de la paralyser. Les mandibules étaient déjà bloquées, évitant à « Elle » de lui  
 
/voir plus haut sur les mandibules
empêchant "Elle"
/
administrer de puissantes attaques. Alors qu’il croyait commencer à maîtriser la situation, elle appela à l’aide. Tandis que de toute sa puissance magique il contrôlait de plus en plus aisément les assauts de la bête, des milliers de répliques miniatures de ma veuve noire marchaient sur les chaînes d’acier vers une proie encore inconsciente de  
 
/couraient / dévalaient les chaînes
/
son sort. Lorsque quelques picotements se firent ressentir ça ne sembla pas l’inquiéter, mais lorsque ceux-ci se démultiplièrent, il commença a se rendre compte de son funeste destin. Plus par l’idée de mourir de cette façon qu’à cause de la douleur, il se mit à crier comme un dément.
 
/à crier ou à jurer ?
/
 
 Lorsque l’une d’elle s’attaqua à son œil et perça la cornée, son cri se transforma rapidement. Mais son hurlement d’agonie fut étouffé par des dizaines d’arachnides qui s’engouffraient dans sa gorge. Toutes les chaînes libérèrent alors la veuve noire et se mirent à le fouetter si prêt du corps que des bouts de chair s’envolèrent dans toutes les  
 
/si près
/
directions à cause des barbelés. En même temps il se frappait frénétiquement le visage  
 
/même temps, il se griffait
(perso, avec des dizaines d'arachnides dans la bouche, je le vois mal continuer à vivre  :o  )
/
qu’on distinguait à peine sous la masse grouillante. Sans pouvoir exprimer sa douleur, il se faisait lentement dévorer vivant. Il était devenu une masse informe et mouvante qui chancelait péniblement dans la clairière. Les chaînes ralentirent lorsque qu’il posa les genoux à terre, puis il s’effondra. Les araignées continuèrent de grouiller à sa surface durant encore quelques minutes, puis elles retournèrent sur le dos de leur mère qui prit la direction des bois.  
 
Je fis une brève prière destinée au magicien et continuai ma route vers le nord dans l’espoir de trouver une couchette pour cette nuit sans lune.  
 
***  
 
Alors je me suis relu plusieurs fois, pour éviter au maximum les fautes d'orthographes, mais j'ai conscience que c'est un domaine ou je suis plutôt médiocre,  
 
/pas tant que ça.
Il s'en trouve même fort peu.
/
 
 
Sinon j'aurais évidemment besoin de conseil, c'est pour cela que j'ai quelque question:  
- Est ce j'arrive bien à définir les images visibles, les personnages et les actions? Voit-on exactement ce que je veux raconter? (pas de flou,...)  
 
/Là, tu as un peu de flou.
Mais ça vient de l'absence de compression du texte.
 
Lors de la compression, les participes présents, les adverbes en -ment, les qui, les que, le verbe faire, les mots vides (qui ne font pas image), les mots "faciles", sont écrasés.
 
Car il s'agit de gagner un tiers de caractères. (ou au moins 25 %)
 
Moins par la suite, parce que le travail de compression devient naturel.  
Et même là, ce n'est pas sûr... mieux vaut se laisser libre d'écrire beaucoup, en sachant que l'on va compresser le texte, pour en extirper le meilleur vin.
/
 
 
 
 
- Les phrases sont elles correctement formulées, rendant le style correct? ou est il trop lourd/ pas assez décrit/... Est ce que la lecture est plaisante et facile?  
- Est ce que passage d'histoire se révèlerait elle assez intéressante pour attiser la curiosité du lecteur (pour une lecture éventuelle d'une suite par exemple ou de plus d'explication sur le pourquoi du comment)  
 
/le pourquoi du comment serait plus intéressant.
On aimerait bien comprendre : pourquoi cette bataille ? Pourquoi à cet endroit ?
Pourquoi les trois types poursuivaient ton personnage ? Au point de vouloir lui trouer la peau
/
 
 
 
- Est il intéressant le point de vue première personne pour se référer un minimum à la psychologie du personnage? ou ce point mériterait il plus d'attention?  
 
/voir plus haut, sur la notion de point de vue et de caméra.
/
 
-...  
 
Voila je ne vois pas d'autre question à demander (même si il y en a sûrement des tas)  
Donc si vous avez toute critique à faire, merci beaucoup je suis preneur,
 
/Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°14362312
Amibe_R Na​rd
Posté le 17-03-2008 à 23:21:40  profilanswer
 

dahdoo a écrit :


 
 
Bonjour !
 
Enfaite j'attendais des opinions afin de me fixer sur la cohérence de mon univers. Car j'ai beau le lire et le relire, peut-être serais je le seul à y adhérer. (c'est dur l'autocritique) Donc encyclopédie dans un premier temps, oui et non car je voulais simplement décrire aux gens les principes de mon univers comme les objets importants ou décrire certaines races, histoire de ne pas lâcher des termes complètement inconnus au cours des premiers jets.
Quant aux stéréotypes je sais bel et bien qu'ils sont présents mais l'histoire sera quelque peu différente du cheminement classique Bien/Mal. C'est simplement que cet base me plaît pour travailler mon idée, même si elle a été reprise à l'infini.
Je te remercie pour ton commentaire, et j'espère qu'il y en aura d'autres. C'est important de progresser  ;)  
En attente d'autres critiques, excellent week end à tous ! :hello:


 
 
Salut Dahdoo
 
Pour l'instant, tu n'as pas décrit grand chose.
 
Pour chacun de tes objets, tu as donné leur lieu de conception, leur fonction... et c'est tout. C'est un peu maigre.
 
 
Or, il faudrait leur donner un peu de vie, en racontant au moins trois anecdotes sur chacun d'eux.
 
Exemple
- Quand les a-t-on découverts ?
- A quelle occasion ?  (pourquoi ?)
- Où sont-ils maintenant ?
- Qui les a possédés ? Ont-ils voyagé ?
 
Dans le Seigneur des anneaux, tu as ces trois anecdotes pour l'anneau qui les rassemble tous :
 
Utilisé dans la première guerre contre Sauron
Perdu dans un cours d'eau (à cause de sa malédiction)
Trouvé par un hobbit (devenu fou, Gollum)
Récupéré par Bilbon (qui devient lentement fou à son tour)
 
Etc.
 
 
Tu peux faire la même chose pour chacun de tes héros. (gentils, comme méchants)
- Quand les a-t-on découverts ?  => devient :   - quand se sont-ils rencontrés ?
- A quelle occasion ?  (pourquoi ?)
- Où sont-ils maintenant ? => devient :   - où vivent-ils maintenant ?
- Qui les a possédés ? Ont-ils voyagé ? => devient :  - qu'ont-ils vécus ? (ensemble, ou pas)
 
 
Pour toutes ces questions, on peut encore demander pourquoi ?  
Afin de les creuser un peu ces anecdotes, ces objets, ces personnages.
 
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°14362848
BoraBora
Dilettante
Posté le 18-03-2008 à 00:41:47  profilanswer
 

san marco a écrit :


un serial killer tue en série ...
après je crois que c'est la partie romancée qui fait que pour un scénario faut mettre une logique.
justement parce que la trame de l'histoire est de découvrir la logique.
 
c'est le propre de l'enquete policière.
 
pour ma part, ca ne m'attire pas de construire une logique et d'y emmener le lecteur.
j'ai plutot envie de plonger le lecteur petit à petit dans la folie.


Non mais tu fais ce que tu veux, hein, c'était juste une remarque. Ta vision du serial killer est irréaliste, mais en écriture tout est permis. Simplement tu demandais des sources pour étudier le phénomène. Donc je vois pas bien pourquoi tu me réponds qu'il ne faut pas chercher d'explication. Parce que si tu lis des bouquins sérieux sur le sujet, tu vas en trouver. [:spamafoote]  
 

Citation :

tout n'a pas forcément d'explication, et c'est toujours difficile d'accepter qu'une chose horrible puisse ne pas avoir de raison.
notre intégrité mentale nous oblige à expliquer. :D
ca nous rassure..


C'est tout aussi rassurant de se dire que "c'est comme ça", c'est "la folie", plutôt que chercher à comprendre. Entre parenthèses, heureusement que des tas de gens ont cherché à comprendre, puisque c'est grâce aux fruits de leurs travaux que l'on chope plus vite ces serial killers. ;)
 

Citation :

et pourtant notre coté animal peut très bien surgir, cela fait partie de nous.


Aucun animal ne tue pour tuer, ne vit pour tuer. C'est pour le coup une explication à deux balles, d'invoquer cette "animalité". Les pulsions animales, c'est ce qui pousse à casser la gueule à un type qui a embouti ta bagnole, ou a tuer ta femme et son amant parce que tu les as découverts au lit. Les serial killers, c'est un tout autre cas d'espèce. Ils n'agissent pas dans un moment de perte de contrôle, mais planifient leurs crimes.
 

Citation :

qui n'a jamais eu envie de peter les plombs, de laisser l'instinct parler ?
ca fait partie de nous, c'est en nous.. mais nos repere et regles sociales nous obligent à refouler (à a raison pour le bien de ce que nous appelons l'humanité) nos pulsion.
c'est ce qu'on crois nous différencier de l'animal .. le controle de soi.


Là encore, tu parles de tout autre chose : de la violence motivée par un accès passager de colère ou de peur ou d'instinct de conservation. Qui généralement n'éclate pas grâce à nos conditionnements sociaux.
 

Citation :

ais qu'est ce qui se passe quand notre construction psychologique nous empecherait d'avoir ce méchanisme d'autocensure ?
pourrait-on rendre responsable quelqu'un d'actes dont il n'a pas conscience d'effectuer ?  


Là, tu te rapproches, en parlant de "construction psychologique", même si l'explication est insuffisante. L'absence totale d'empathie, en particulier, est un facteur toujours présent, et il me semble que la biologie et les neuro-sciences ont montré d'où venait ce manque (à vérifier, je le répète, je ne suis pas spécialiste).
 
Une dernière chose : les serial killers ont toujours une "logique" interne et sont rarement considérés comme "fous". La plupart sont motivés par des pulsions sexuelles, et aux USA au moins, un pourcentage écrasant de serial killers sont des hommes blancs. Ce qui montre que des explications psycho-sociologiques en sont pas un luxe. Tiens, trouvé sur gogol :

Citation :

A more specific profile of a serial killer has been presented by Apsche (1993) stating that most are white males in their twenties or thirties, who target strangers near their homes or places of work. "According to criminologist Eric Hickey, who has assembled the most extensive database on demography of serial murder states that, 88% of serial killers are male, 85% are Caucasian, and the average age when they claim their first victim is usually around 28.5. In terms of victim selection, 62% of the killers target strangers exclusively, and another 22% kill at least one stranger. Finally, 71% of the killers operate in a specific location or area, rather than traveling wide distances to commit their crimes"(Apsche, 1993, p.16). Also, the F.B.I claims that to be classified as a serial killer, the person must first complete 3 separate murders, that are spaced by a duration they call "the cooling off period" which can vary from a few days to years. But one thing that very few definitions include is that for a killer to be known as a "serial Killer", they must have a particular method to their killings. For instance, Wayne Gacy, had the trade mark of gagging victims with their own underwear so that they would die in their own vomit.


Une énorme proportion a été victime d'abus sexuels pendant l'enfance, aussi.
http://www.uplink.com.au/lawlibrar [...] /Doc5.html.
 
Bref... à part ça, tu écris de la fiction, donc tout est permis. [:spamafoote]

Message cité 1 fois
Message édité par BoraBora le 18-03-2008 à 00:43:12

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Qui peut le moins peut le moins.
n°14363108
san marco
tune up - turn loud
Posté le 18-03-2008 à 01:48:06  profilanswer
 

un serial killer, et ca été démontré plus d'une fois, tue par envie...
poussé par un besoin, une pulsion.

 

celà dit, ton post est superbe et j'applaudis.
plein de condescendance, et de petites pointe de rabais, ..

 


mais sinon tu as raison.
mon tueur n'est pas un serial killer :jap:

 

c'est juste un tueur qui va tuer en série :o

Message cité 1 fois
Message édité par san marco le 18-03-2008 à 02:15:58
n°14363196
BoraBora
Dilettante
Posté le 18-03-2008 à 02:17:59  profilanswer
 

san marco a écrit :

un serial killer, et ca été démontré plus d'une fois, tue par envie...
poussé par un besoin, une pulsion.
 
la préméditation n'est pas ce qui caractérise un serial killer.


Un serial killer planifie toujours ses meurtres. Un meurtre non prémédité, c'est le cas typique du mec qui rentre chez lui, a la surprise de trouver sa femme avec un amant et tue l'un ou l'autre, voire les deux. Il ne pensait pas tuer quelqu'un avant de rentrer dans la pièce, et n'avait rien planifié. Par contre, s'il se casse sans rien faire mais attend l'amant au coin de la rue avec un flingue, alors il y a préméditation. Tu mélanges un peu tout, là.

Citation :

celà dit, ton post est superbe et j'applaudis.
 
plein de condescendance, et de petites pointe de rabais, ..
qund à parler de théorie à 2 balles. renseigne toi bien sur la vie des nimaux. il en existe bien qui tuent pour le plaisir.
 
certain hommes aussi tue pour le plaisir de tuer ... sans autres raison.
 
ca ne te plait peut-etre pas car ca rentre pas dans les regles de ton monde bisounours, mais c'est pourtant la réalité.


Tu as demandé des pistes, je t'en ai données avec les bouquins de Bourgoin. Il a un suivi un stage de profiler au FBI et a interviewé de nombreux serial killers dans les prisons américaines. Mais visiblement, tu n'en avais rien à foutre, puisqu'en guise de réponse j'ai droit à un prêchi-prêcha puéril sur l'animal qui est en nous blablabla (ce qui n'a rien à voir avec les serial killers, tous tueurs à rituel) et comme quoi tu as tout compris à l'Homme et la violence et que toute personne en désaccord ne cherche qu'à se rassurer.  [:prozac]  
 
Retrospectivement, je comprends mieux pourquoi tu ne trouves rien sur le serial killer tel que tu te l'imagines. Mais fallait préciser que tu voulais seulement des sources qui disent la même chose que ce que tu es persuadé de savoir. On aurait gagné du temps, puisqu'il n'en existe pas. Pour le B-A-BA sur les serial killers, va sur Wikipedia...  :sarcastic:


Message édité par BoraBora le 18-03-2008 à 02:18:52

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Qui peut le moins peut le moins.
n°14363253
san marco
tune up - turn loud
Posté le 18-03-2008 à 02:59:17  profilanswer
 

pouf pouf pouf,  
 
il me semble que tu es donc un adepte de ce que les spécialistes appellent la représentation litterraire du serial killer.
et de la fascination qu'on porte sur l'image créée dans l'esprit du public du serial killer.
 
 
La définition criminologique des tueurs en série implique l’absence de mobile décelable. La quête acharnée et rassurante d’une cause coupable qui viendrait tout expliquer est ici parfaitement vaine. L’analyse clinique fait voler en éclats toutes les explications simplistes. On impute au tueur en série des désirs, des plaisirs et des révoltes, dans un effort de liaison, de libidinalisation, voire d’érotisation sadique... C’est la non-figurabilité d’un mobile insaisissable qui fait resurgir un certain nombre de fantasmagories
 
C’est ainsi que de pitoyables ratés de la vie prennent figure de tout-puissants héros mythiques. Triste piège de l’identification à leur omnipotence. À la fascination exercée par ce paradigme contemporain du mal, amplifiée par des facteurs idéologiques, politiques et financiers, il convient d’opposer la vérité clinique. Si personne ne peut prétendre détenir cette vérité, il me semble que les enjeux actuels d’un débat entre psychanalyse et criminologie méritent que l’on y prête attention et que la place ne soit pas laissée vacante aux pires réductionnismes, aux fascinations collectives ou aux mythologies américaines.
 
 
pour les histoires de pulsion et 'animalité '  je ne saurais que te conseiller S. Freud, [1915], « Pulsion et destin des pulsions ».
entre autre pour que tu puisse parler de quelque chose en connaissance de cause.
 
Si le mal est sans pourquoi, comme l’a soutenu André Green , le mal n’est pas sans comment : la fonction du crime – c’est à dessein que je ne dis pas son sens – c’est la transformation de la menace en triomphe, de la passivité en activité, de la détresse en toute-puissance, du traumatisme subi en traumatisme infligé.
 
il ne faut pas tout confondre.
 
lis donc des rapports de profileurs français comme Michèle Agrapart-Delmas, tu seras surpris de son retour d'expérience (et elle ne justifie pas des arguments sur des formations aux US mais bel et bien par du profiling sur le terrain)
 
pour en revenir à tes attaques personnelles, relis bien mon post, je ne cherche pas des infos sur les serial-killer, mais sur les (et je me cite) "déconstruction psychologiques"
 
s'il te plait, cesse de rabaisser les arguments des autres en balançant  une pseudo science sur le sujet, canous feras également économiser du temps.
 
et s'appuyer sur wikipedia comme reccueil du savoir, c'est vraiment risible quand on sait que les articles sont rédigés par les internautes :D

n°14363663
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 18-03-2008 à 09:18:09  profilanswer
 

Première partie mise à jour. Merci infiniment à Amibe_R Nard pour ses remarques. Je ne connaissais pas bien les règles de positionnement des virgules.
 

Citation :

Première série, premier terme
 
J'éprouve une grande difficulté à écrire ce journal. Outre le fait que son existence viole les règles les plus élémentaires de la prudence, je n'ai jamais été littéraire. Je suis avant tout un scientifique et les mots ne s'agencent correctement dans mon esprit que quand ils présentent des preuves rigoureuses. Quand je suis créatif, c'est d'une manière mathématique, logique et structurée.  
 
J'aime cet art, car il ne prête pas à confusion : une erreur relevée ne peut être contestée par personne. De même, une fois un résultat rigoureusement démontré, même vos plus intimes ennemis doivent l'admettre comme vrai. Je peux prouver que j'ai raison quand j'ai raison et clore ainsi tout débat. Il m'arrive cependant d'avoir des idées brillantes n'ayant aucun rapport avec mon travail de chercheur et je suis alors embarrassé. J'ai trouvé comment les protagonistes du Blair Wich Project auraient pu sortir de leur forêt ou comment Kira aurait pu piéger Near à la fin de Death Note. Quand de pareilles découvertes pointent leur nez, que faire ?  
 
Usenet, Hardware.fr et les forums d'IMDB me furent de grand secours pendant des années. Une machine sous un bon unix, Appache, PHP et MySQL du coté serveur, un navigateur web du coté client et le tour est joué. phpBB est mon ami... Même si le public qu'on y trouve est rarement au niveau de l'inventivité dont je fais preuve, c'est déjà bien de ne pas gâcher mes trouvailles. Parfois même j'y croise d'autres génies en herbe ayant inventé de grandes choses inapplicables dans la stupide réalité quotidienne : un usage original d'un super pouvoir en apparence inutile, un plan de survie en cas de guerre ouverte entre les Aliens et les Prédators sur terre ou même l'approche que devrait suivre Chewbacca pour séduire la princesse Leïa.. Le monde étant malheureusement très différent des comics, des yurei eiga, des slashers et des shounen dont se nourrissent nos esprits, ces trouvailles restent dans l'ensemble vaines. A chaque fois une impression de gâchis sans nom vient se mêler au goût grisant de la découverte.  
 
Ce n'est qu'en enchaînant Créance de Sang, Suspect Zero et les quatre premiers volets de la saga Saw lors d'un week-en thématique que j'ai, pour la première fois de ma vie, entrevue une alternative à la solution d'usenet et des forums à la YaBB. En fait, je me suis aussi souvenu de Seven et de Profession Profiler et j'ai fait quelques constats : les tueurs en série lancent souvent des défis à la police mais en se mettant au niveau du public et des scénaristes Hollywoodien, c'est à-dire-très bas. Citer Dante, c'est bien joli, mais les américains sont tellement incultes qu'au cinéma ça leur prendra la moitié du film pour qu'ils comprennent la référence... Même chose avec les petites énigmes mathématiques posées. Que donnerait un vrai chercheur tueur en série ? Quelqu'un qui tuerait avec un modus operandi suffisamment élaboré pour qu'il ne soit pas immédiatement saisi. Pourquoi pas en choisissant ses victimes avec une suite réellement complexe ? Fibonaci, les décimales de Pi et autres gamineries de DEUG c'est peut-être savant pour le spectateur lambda, mais pour n'importe qui ayant fait des études scientifiques poussées c'est des enfantillages tout juste bons à distraire les étudiants un jour où on a pas trouvé le temps de préparer ses cours. Du coup, j'ai embrayé sur ce que serait un bon serial killer et j'ai imaginé quelques pistes vraiment intéressantes.  
 
Qu'en faire ? Un topic sur un board quelconque ? Un Blog sous un pseudonyme amusant ? Un synopsis à poster sur nanarland.com ? Et pourquoi pas une vrai mise en pratique ? Je suis plutôt intelligent, j'ai un doctorat en informatique, un poste de maître de conférence, je suis qualifié en 26ème et 27ème section et j'ai une liste de publication honorable. Je ne suis pas dans l'élite absolue, les Professeur hors classe et les DR du CNRS, mais je suis quand même dans le petit pourcent de la population ayant le plus haut niveau d'étude. Et je n'ai pas encore 30 ans, ce qui me laisse du temps pour m'élever encore dans la pyramide universitaire.  
 
L'idée était donc de devenir un tueur en série. Pas seulement par goût du défi mais aussi pour voir si toutes les idées que j'avais sur le sujet étaient praticables dans le vrai monde. Une théorie non mathématique doit toujours être confrontée avec le réel.  
 
Je me lançais le défi de tuer en y mettant de la créativité et de l'intelligence mais surtout en évitant de me faire pendre. Bien entendu, ça doit être plus facile dans la réalité qu'au cinéma. Sur terre, il y a des millions de voitures rouges et un échantillon de peinture ne suffit donc pas à tracer un tueur. De même, si je passe un coup de fil anonyme, il n'y aura pas un oiseau rare qui poussera son cri ou un canon qui sonne le coup de midi. Ah, au passage, je décerne une médaille à ceux qui ont reconnu L'oiseau au plumage de Cristal et The Card Player, deux beaux giallo du désormais gâteux Dario Argento. Puisse Dieu le foudroyer avant qu'il n'achève entièrement de briser l'aura scintillante dont il est auréolé depuis Ténèbres et Suspiria.  
 
Prenez le premier épisode de The Inside, une série poussive sur le profiling. Judicieusement interrompu après la diffusion de son septième épisode, elle est cependant disponible sur certains réseaux p2p. Un équipe de profilers sur-diplômés piétinent depuis une année, traquant un tueur sadique aimant écorcher les mains et le visage de ses victimes. Après huit victimes, le FBI sait que l'assassin choisit comme proies des femmes blondes n'ayant emménagé que depuis quelques mois. Or justement, un propriétaire signale la disparition de sa locataire. Cette dernière est absente depuis la veille après seulement deux mois de résidence et pas un seul versement. Les beaux agents du bureau fédéral d'investigation se ruent chez elle et constatent le passage de leur tueur. Cela passe parfaitement dans une fiction. Je n'ai pas pu m'empêcher de transposer cela dans la réalité. En 2005, furent enregistré 834 536 avis de disparition aux États-Unis. Ce sont les chiffres officiels du National Crime Information Center. Comme Los Angeles représente plus d'un pourcent de la population américaine, je suis en mesure d'y évaluer les disparitions mensuelle à environ 700. Cela doit quand même représenter un impressionnant paquets de femmes blondes installées depuis peu. Partir sans laisser d'adresse est un acte réitérable à loisir...  
 
Oui, au cinéma et à la télévision les méchants sont toujours piégés. Mais cela repose sur des ficelles énormes et répugnantes tirées par des scénaristes caféïnomanes ressassant indéfiniment la même rengaine. C'est tellement frustrant que j'y vois un encouragement à l'homicide.  
 
J'effectuais mon premier meurtre six mois après cette petite réflexion.


 
Pas mal de corresctions sur la seconde partie aussi :

Citation :

Un bon tueur en série doit avoir une bonne série.
 
Mon choix se porta sur une suite simple mais élégante. Intrinsèquement combinatoire, sa construction repose actuellement sur des outils algébriques et sur quelques résultats algorithmiques. En bref, une pure beauté, au départ très régulière puis de plus en plus tumultueuse. Les premiers termes sont : 0, 1, 1, 1, 1, 0, 1, 1, 1, 2, 0, 1, 1, 1. Saurez-vous la prolonger ? Personnellement, je suis incapable d'aller au delà du mille vingt-quatrième terme. Faire connaître cette petite merveille allait assurément être grisant.
 
Restait le problème de l'association entre la suite et les victimes. Pour faire simple, je dus me contenter des numéros de poste des maître de conférences et des professeurs des universités.
 
Tout les ans, au début du mois de mars, des centaines de postes sont ouvert au concours. Chacun d'eux est identifié par un numéro, généralement à quatre chiffres, et par un indicatif de section. Par exemple, la vingt-cinquième section correspond aux mathématiques et la trente-troisième section à la chimie des matériaux. Si vous avez un doctorat, que vous avez publié plusieurs articles de qualité dans des revues internationales et que vous êtes encore assez jeune pour enchaîner sans rechigner des CDD de misère, les fameux postes d'attaché temporaire d'enseignement et de recherche, alors vous avez une chance de décrocher le pompon.  
 
Chaque poste a un profil spécifique. Une université ne recrute pas un "mathématicien" mais un "spécialiste de la géométrie non commutative" ou un "théoricien des nombres". Malgré cela, il y a entre trente et cinquante candidats par poste. Chacun d'entre eux envoie un épais dossier contenant des lettres de recommandation, une liste de publications, un curriculum vitae détaillé, les évaluations des relecteurs de sa thèse, le rapport du jury, le résumé de ses travaux, l'historique de ses cours et un projet de recherche et d'enseignement où il doit convaincre ses éventuels employeurs de la pertinence de sa candidature. Il s'agit d'expliquer comment ses compétences viendront renforcer les thématiques du laboratoire où il s'intégrera. Le genre d'exercice pipo pour lequel j'éprouve une répugnance sans nom.
 
J'aime présenter mes résultats. Ils sont solides, argumentés et reconnus par mes confrères. En revanche, broder sur d'éventuels perspectives futures m'est insupportable. C'est de la recherche ! Comment puis-je savoir ce que je vais trouver ? Les explorateurs disent-ils : "Je vais partir avec trois bateaux au sud de Madagascar, j'y trouverais une île avec du minerais de cuivre, deux filons de germanium et de belles plages de sable fin" ? Et bien pour obtenir un poste il faut proférer des mensonges de ce type.  
 
Sur cette cinquantaine de dossiers, une dizaine sont retenus. Les candidats sont alors auditionnés. Les cinq meilleurs sont classés. Le premier dispose du poste selon son bon vouloir. Le deuxième n'aura le travail que si le premier se désiste ou meurt dans la semaine qui sépare les résultats des affectations. Les candidats numéro trois, quatre et cinq sont juste une réserve au cas où il y aurait une invasion de zombi à l'échelle planétaire ou une épidémie de peste noire. J'ai été classé troisième sur un poste que je désirais. Le premier s'est finalement désisté pour un autre job, pas mieux payé, tout les salaires sont les mêmes, mais mieux situé. Si j'avais vu le Couperet de Costa-Gavras, sans doute le second aurait fait une mauvaise chute dans les escaliers...
 
Un poste n'est mis au concours qu'une fois. Mais les numéros sont réutilisés d'une campagne sur l'autre. Donc le numéro 0111, correspondant aux quatre premiers termes de ma suite, 0, 1, 1 et 1, avait déjà été utilisé pour désigner plusieurs postes. En consultant les anciens numéros du journal officiel, disponibles sur Légifrance, où est publiée la liste des postes ouverts au concours chaque année, je pus sélectionner un bon candidat.
 
Huitième section, langues et littératures anciennes, poste de professeur à l'université de Caen, mis sur le marché en 1997 et obtenu par Joël Thuillier.
 
C'est fascinant à quel point les universitaires font de bonne proies pour un tueur. Ce sont les seuls fonctionnaires dont ont peut trouver le curriculum vitae détaillé sur internet, accompagné généralement de photographies et d'un arbre généalogique spirituel, constitué d'étudiants en thèses formés et de divers mémoires de DEA ou de master encadrés. Les conférences auxquels ils ont participé, les séminaires qu'ils ont fait, les articles qu'ils ont publiés, les cours qu'ils ont animés. Tout cela est centralisé et accessible à partir des dix premiers liens renvoyés par Google ou Yahoo Search.
 
Une fois la bibliographie de la future victime connue, il est simple de lire ses diverses publications en commençant par sa thèse, plus révélatrice de sa personnalité qu'une analyse psychanalytique en quinze séances.
 
Joël Thuillier soutient sa thèse en décembre 1987. Un mémoire de trois cent pages intitulé "La thématique sous-jacente de la résistance dans l'oeuvre poétique de René Char". Avec son diplôme en poche et des rapports élogieux de la part des relecteurs, il obtient, l'année suivante, un poste de maître de conférence à l'université d'Orléans. Cinq ans plus tard, il passe une habilitation à diriger des recherches, ou HDR, le diplôme universitaire suprême. Avec ce papier sous le coude, il encadre un premier doctorant à Orléans avant d'obtenir en 1997 son poste à Caen. Depuis on lui doit trois descendants littéraires directs et deux coencadrements. Sans compter le petit Michel Marchand qui entame sa quatrième année sous sa direction.
 
Son style est surchargé. Chaque assertion est accompagnée d'une multitudes de références. Chaque virgule est pesée, mesurée et étalonnée. Un littéraire aussi précis qu'un mathématicien. Ses articles sont accompagnés d'une solide bibliographie, mettant en évidence des liens forts avec sa communauté. Un membre actif de son équipe.
 
Une carrière standard mais brillante, une liste de publications longue comme une file d'attente à l'ANPE mais peu de cours différents. Apparemment le Docteur Thuillier n'aime pas beaucoup enseigner, du moins si on en juge par son emploi du temps, disponible en ligne. Depuis dix ans il fait toujours les même travaux dirigés et les mêmes cours magistraux dans les même filières. Ses transparents ne changent jamais d'un iota et ses feuilles d'exercices sont un modèle de stabilité... Compréhensible quand on voit la qualité de ses travaux académiques et la réussite de son mariage : une belle épouse, trois gamins et pas de problèmes apparents. Ne dit-on pas "il y a les étudiants, la recherche et la famille, deux choix possibles parmi trois".
 
J'ai vu se faire arrêter plus d'un milliers d'assassins au cinéma et à la télévision. Parmi eux au moins une centaine de tueurs en série. Je savais donc quelles erreurs ils ne fallait pas faire.
 
Pas question de risquer de me faire repérer en tournant autour de la victime. Donc un seul passage dans son bureau avant le meurtre !
 
Je n'ai jamais fait d'études de lettres mais j'ai été doctorant en informatique pendant trois années à l'université de Caen. Période bénie de mon enfance scientifique... Parmi tout les enseignements que j'y ai effectué en tant que moniteur, il y avait un module d'initiation à l'informatique destiné à des futures secrétaires multilingues, dans le cadre de la Licence L.E.A. Cela se limitait à l'utilisation de Word et d'Excel et était chiant au possible. Mais maintenant je connais les locaux des littéraires où je n'aurais jamais mis les pieds autrement.
 
Bien que résidant à Nancy, je passe encore à Caen pendant les vacances pour voir ma famille et mon ancien directeur de thèse. Je profitais donc des vacances de février pour descendre au Campus 1. Je m'installais dans une salle d'informatique en libre service au quatrième étage, en E411, non loin du bureau de Joël Thuillier. A quatre heures je fis une petite intrusion dans son bureau, pendant sa pose café. Comme mes anciens collègues caennais, le docteur Thuillier se contente de claquer sa porte quand il part à la machine à café, au pallier du troisième. Je me glissais alors dans son bureau et profitais de sa session ouverte pour copier ses paramètres d'accès webmail. Il y a des imbéciles heureux qui utilisent le gestionnaire de mot de passe de Firefox, d'autres ont même un fichier password.txt dans Mes Documents...
 
Deux mois plus tard, durant les quelles j'épluchais tous les soirs la correspondance de mon cher PR0111, je vis ce que j'attendais :
 

Citation :

De : Michel Marchand
Re : RDV du 12/04
 
Parfait. Je serais à ton bureau à 20 heures.
A+
 
Michel
 
> Il faut qu'on se voit pour discuter de la version définitive de  
> l'article pour ITL.
> Je sais que tu n'es pas dispo cette semaine, mais j'ai cours le  
> 12/04 jusqu'à 19 heures.  
> Si tu veux on peut se voir après.
> Cordialement
> Joël Thuillier <Joel.Thuillier@unicaen.fr>


 
Avec les littéraires, une discussion ne dure jamais trente minutes. Donc cela impliquait une sortie du bureau vers les vingt-et-une heure.  
 
La garantie de ne croiser personne dans les couloirs...
 
Ma belle panoplie d'instruments chirurgicaux attendait avec impatience de servir.


Message édité par Koko90 le 18-03-2008 à 12:07:58

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n°14363842
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 18-03-2008 à 09:52:50  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Citation :

A more specific profile of a serial killer has been presented by Apsche (1993) stating that most are white males in their twenties or thirties, who target strangers near their homes or places of work. "According to criminologist Eric Hickey, who has assembled the most extensive database on demography of serial murder states that, 88% of serial killers are male, 85% are Caucasian, and the average age when they claim their first victim is usually around 28.5. In terms of victim selection, 62% of the killers target strangers exclusively, and another 22% kill at least one stranger. Finally, 71% of the killers operate in a specific location or area, rather than traveling wide distances to commit their crimes"(Apsche, 1993, p.16). Also, the F.B.I claims that to be classified as a serial killer, the person must first complete 3 separate murders, that are spaced by a duration they call "the cooling off period" which can vary from a few days to years. But one thing that very few definitions include is that for a killer to be known as a "serial Killer", they must have a particular method to their killings. For instance, Wayne Gacy, had the trade mark of gagging victims with their own underwear so that they would die in their own vomit.




Ok, 85% des tueurs en série américains sont Caucasiens. Mais 78% de la population américaine est caucasienne. Donc au niveau de la répartition ça ne change pas tant que ça (en gros un non-caucasien à une probabilité proche de celle d'un caucasien d'être un tueur en série). De plus la justice étant beaucoup plus dure avec les non-caucasiens (faut voir la population en prison, c'est affolant), un tueur en série faisant partie d'une minorité ethnique se fera certainement prendre au premier ou au second meurtre et évitera ainsi l'appellation de "tueur en série".


Message édité par Koko90 le 18-03-2008 à 15:23:05

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n°14365017
BoraBora
Dilettante
Posté le 18-03-2008 à 12:17:26  profilanswer
 

san marco a écrit :

lis donc des rapports de profileurs français comme Michèle Agrapart-Delmas, tu seras surpris de son retour d'expérience (et elle ne justifie pas des arguments sur des formations aux US mais bel et bien par du profiling sur le terrain)


Merci de m'avoir fait découvrir une autre facette de cette éminente criminologue : la "médecine vibratoire par les couleurs" : http://bestof.callways.com/p384.html.  [:neokill@h]
 
 :hello:


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Qui peut le moins peut le moins.
n°14366459
tacotak
Posté le 18-03-2008 à 15:07:17  profilanswer
 

san marco a écrit :

La définition criminologique des tueurs en série implique l’absence de mobile décelable. La quête acharnée et rassurante d’une cause coupable qui viendrait tout expliquer est ici parfaitement vaine. L’analyse clinique fait voler en éclats toutes les explications simplistes. On impute au tueur en série des désirs, des plaisirs et des révoltes, dans un effort de liaison, de libidinalisation, voire d’érotisation sadique... C’est la non-figurabilité d’un mobile insaisissable qui fait resurgir un certain nombre de fantasmagories
 
C’est ainsi que de pitoyables ratés de la vie prennent figure de tout-puissants héros mythiques. Triste piège de l’identification à leur omnipotence. À la fascination exercée par ce paradigme contemporain du mal, amplifiée par des facteurs idéologiques, politiques et financiers, il convient d’opposer la vérité clinique. Si personne ne peut prétendre détenir cette vérité, il me semble que lesenjeux actuels d’un débat entre psychanalyse et criminologie méritent que l’on y prête attention et que la place ne soit pas laissée vacante aux pires réductionnismes, aux fascinations collectives ou aux mythologies américaines.
 
 
pour les histoires de pulsion et 'animalité '  je ne saurais que te conseiller S. Freud, [1915], « Pulsion et destin des pulsions ».
entre autre pour que tu puisse parler de quelque chose en connaissance de cause.

 
Si le mal est sans pourquoi, comme l’a soutenu André Green , le mal n’est pas sans comment : la fonction du crime – c’est à dessein que je ne dis pas son sens – c’est la transformation de la menace en triomphe, de la passivité en activité, de la détresse en toute-puissance, du traumatisme subi en traumatisme infligé.
 
il ne faut pas tout confondre.
 
s'il te plait, cesse de rabaisser les arguments des autres en balançant  une pseudo science sur le sujet, canous feras également économiser du temps.
 
et s'appuyer sur wikipedia comme reccueil du savoir, c'est vraiment risible quand on sait que les articles sont rédigés par les internautes :D


 
D'accord, maintenant tu peux nous donner ton opinion personnelle sur le sujet au lieu de recopier mot pour mot ce que tu as pompé sur ce site : http://www.cairn.info/revue-franca [...] e-1195.htm  
 
Pareil pour le passage où tu conseilles Freud, c'est référé dans le texte du lien ci-dessus. Tout comme Green d'ailleurs. Je suis certain que tu ne l'as même pas lu ce bouquin de Freud.
 
Tu ne cites aucune source, aucune fois le véritable auteur, tu ne balises même pas ce que tu as recopié au mot près, et tu places tout ça dans ton post en plein milieu de tes réflexions personnelles, sans différencier quoique ce soit. A moins que tu ne sois l'auteur de l'article sur le site en question, ce qui m'étonnerai vu que ça ne correspond pas du tout à ton style d'écriture, je trouve ça assez gonflé, surtout pour conclure sur une leçon de morale pareille.  
 
Donc pour rendre à César ce qui est à César, le texte est en réalité de Daniel Zagury du Centre psychiatrique du Bois-de-Bondy.
 
Je remets le lien pour ceux que ça intéresse :
 
http://www.cairn.info/revue-franca [...] e-1195.htm

n°14373262
dahdoo
Posté le 19-03-2008 à 08:42:08  profilanswer
 

Noiline - Amibe_R Nard => Merci beaucoup pour vos précieux conseils, j'en prend bonne note ! ^^
Sinon dans un tout autre registre, voici un petit jet concernant un autre travail d'écriture...
 
[...]Les Sarniens sont dotés d’un grand savoir. Cette Sagesse et ce Génie sont le fruit de plusieurs milliers d’années lumière d’évolution. La spiritualité est très importante au sein de la communauté Sarnienne car elle permet le respect de chaque être vivant, animal, minéral ou végétal. Là où certaines espèces comme les Terriens peinent encore à s’aventurer dans leur propre système Solaire, les Sarniens ont depuis longtemps évolué suffisamment pour se permettre le luxe de visiter d’autres galaxies. Ainsi furent t’ils surpris lorsqu’il arrivèrent sur Terre et découvrirent que leur espèce était encore à un stade précoce d’évolution, dans cette partie de l’Univers. Un stade où ils ne sont pas encore dressés sur leurs pattes arrières afin de dominer visuellement  leur environnement.
Cependant leur surprise fut encore plus grande lorsqu’ils découvrirent le mode de vie de leurs congénères. Ils s’aventurèrent ainsi furtivement sur toute la surface du globe Terrestre par équipes de trois ou quatre individus afin d’examiner, et répertorier les différentes populations bovines terrestres.[...]
 
***
 
[...]Pour finir, les plus âgées d’entre nous qui avaient suffisamment enfanté au cours de leurs lunes de souffrances étaient destinées à mourir en nourrissant à leur tour les humain.
C’est aujourd’hui ma fonction. J’ai longtemps enfanté et donné de mon lait aux humains, mais à présent j’ai perdu beaucoup de mes capacités reproductrices. De même mon lait est devenu peu abondant car il a trop longtemps été exploité par ces machines infernales que les humains savent si bien concevoir.
Je suis une vache « de réforme », autrement dit, mon avenir est d’être recyclée dans le processus de chaîne alimentaire humain afin de ne pas « gaspiller » inutilement mon corps en me donnant simplement un repos mérité ainsi qu’une mort digne.
J’ai le souvenir de tous ces enfants que j’ai mis au monde, mais que n’ai jamais pu affectionner ou nourrir car ils m’étaient retirés peu de temps après leur naissance. Si j’avais su lors de ma venue au Monde que je vivrais mes meilleures lunes avant d’enfanter pour la première fois, je les aurais bien plus appréciées.  
 
Vous Sarniens, peuple bovin évolué vous demandez vous certainement pourquoi sommes nous incapable de nous défendre alors que nous réalisons parfaitement notre condition ? Simplement pour la raison simple que nous nous trouvons dans un lieu de libre arbitre. Chacun est libre de ses choix mais doit en supporter les conséquences. Nous acceptons notre destin, aussi néfaste soit-il. Certains d’entre nous se réincarnent dans des peuples sauvages comme les zébus, les buffles ou les bisons et goûtent ainsi à la perfection d’une vie sauvage et libre… Certains se réincarnent peut-être même au sein de votre race…
Ainsi est notre vision de la vie. Nous venons au monde pour un but précis et mourons également dans un but tout aussi précis[...]
 
 
***
 
 
[...]Parmi les très nombreuses communautés bovines que nous avons rencontré sur la planète Terre, il en est encore quelques unes qui échappent au joug de l’espèce humaine et jouissent d’une qualité de vie florissante.
Sur le plus ancien continent de la Terre nommé « Afrique » vivent plusieurs branches sauvages de bovidés terrestres et afin d’enrichir le rapport Sarnien, avons nous décidé de partir à la rencontre de l’une d’elles. Ainsi avons-nous pris contact avec les buffles africains, fier peuple bovidé à l’apparence et au caractère nettement différents de ceux des spécimens rencontrés en Amérique ou encore en Europe.
Au premier abord, les buffles ont ressenti par instinct que nous n’étions pas leur semblables et se sont ainsi sentis menacé. Effectivement, ces spécimens sauvages farouches de nature se méfient du peuple léonin local, celui-ci ayant tendance à apprécier la chair des jeunes buffles.
La seconde surprise fut d’observer que ces bovidés refusaient la fréquence sur laquelle nous tentions de prendre contact avec eux. Il fallut un certain temps d’adaptation afin qu’ils ne relâchent leur vigilance et daignent nous ouvrir un canal de communication.
Après quelques heures passées auprès d’eux, l’un de nos camarades capta les premiers signes de communication. Il demanda à parler à l’un d’entre eux et prudemment, un spécimen accepta de s’approcher suivi de près par l’ensemble de son immense groupe.
Voici le recueil de la communication reçue[...]

n°14373324
san marco
tune up - turn loud
Posté le 19-03-2008 à 09:03:59  profilanswer
 

je ressors quelques cours de criminologie :

 

sans faire de lien vers un autre site. il suffit juste d'expliquer la classification du fbi puisque c'est le garrant du savoir sur le sujet.

 

le fbi a établi une distinction entre 2 types'assassins en séries.
cette classification est devenueun classique, repris par l'école française, notament par le professeur Bénézech, le doteur Zagury (expert surl'affaire guy georges) .....

 

les psychopathes et les psychotiques.

 

les pschopathes :
intelligents, mode opératoire semblable : ils ciblent leurs victimes, préparent leur mise en scene.
sont bien intégrés socialement.
les tortures sont ant mortem, et sadisme présent.
ils sont difficiles à apréhender.

 

les désorganisés ou psychotiques.
ce sont des personnaités pathologiques
en général ils ont stoppé ou diminué leur médication.
présentent un comportement dangereux constant, et ne sont pas intégrés socialement.
ils ne préméditent pas leur acte criminel, et leur victime est souvent proche, mais non ciblée, choisie au hasard.
le passage à l'acte est très violent, soudain,désorganisé.
les victimes peuvent etre nombreuse dans un labs de temps très court (mass murder)

 

et ces 2 définitions sont celles enseignées dans n'importe quelle formation en criminologie.

 

Evidemment, si on se façonne sa connaissance sur les films et la littérature , c'est normal qu'on se limite à la première définition car c'est celle qui donne matière à un scénario plus captivant.

Message cité 1 fois
Message édité par san marco le 19-03-2008 à 09:04:46
n°14373359
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 19-03-2008 à 09:12:17  profilanswer
 

san marco a écrit :


Evidemment, si on se façonne sa connaissance sur les films et la littérature , c'est normal qu'on se limite à la première définition car c'est celle qui donne matière à un scénario plus captivant.


Dans Esprits Criminels on en a quand même un sacret paquet du type "désorganisé".
C'est d'ailleurs ma série préférée sur le sujet...


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n°14373441
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 19-03-2008 à 09:31:06  profilanswer
 

Partie 3 :

Citation :

Se procurer de la kétamine est à la porté de n'importe quel amateur de tekno, donc éminemment enfantin. Dans la plus part des free party on en échange sous le manteau. L'avantage, c'est qu'il n'est pas nécessaire de fournir son nom et son adresse. Ce cher 2-méthylamino-cyclohexanone, issu de la famille des cycloalkylarylamines, est généralement vendu sous forme d'une poudre cristalline, soluble dans n'importe quel liquide.
 
Son action est instantanée. A faible dose le sujet reste conscient mais est immédiatement anesthésiée. L'effet est apaisant et dure de dix à quarante minutes. Suit alors une phase d'hallucinations, affectant les sens et la coordination motrice pendant plusieurs heures.
 
On trouve aussi très facilement, notamment sur eBay, des gros conditionnements de Calmivet, une marque de Vétoquinol. Avec seulement dix euros vous pouvez mettre la main sur 200 grammes de granulés de ce tranquillisant pour animaux. C'est en fait de l'acépromazine, un puissant neuroleptique. Il met trente minutes à agir mais son effet dure plusieurs heures.
 
En mélangeant les deux en grandes quantités vous obtenez une mixture à l'action immédiate et durable. Ça ne vaux pas le chlorhydrate d’étorphine utilisé par le Dexter de Jeff Lindsay mais c'est déjà très bien.  
 
Je fis le trajet en train en début d'après midi, une heure et demi pour Nancy-Paris, puis encore deux heures pour Paris-Caen. Étrange comme les durées sont décorellées des réelles distances géographiques. A dix-huit heures trente je descendis du tram A devant le phénix, à l'arête Université. Avec moi, un sac à dos et une valise de quatre-vingt-deux centimètres à roulettes. Je m'enfermais au toilettes du quatrième étage du bâtiment E, l'oreille collé au mur.  
 
Les bruits d'une université : la voix étouffée mais encore puissante d'un professeur devant son vidéo-projecteur, au troisième, le ronron calme du parc de PC des littéraires, essentiellement des machines poussives sous NT 4 dont les scientifiques ne voulaient plus, quelques bourdonnements silencieux d'étudiants échangeant des ragots au dernier rang...
 
Soudain le bruit des chaises déplacées, les "au revoir" lancés à la volée. Puis plus rien. Joël Thuillier est remonté dans son bureau, silencieux. Sans doute est-il plongé dans une lecture car, même en tendant l'oreille, je n'entends pas le tacatac de son clavier. Pendant soixante trois minutes je suis plongé dans un silence absolu, épais et excitant. J'ai peur. Vous vous souvenez du plan de Dark Water où Ikuko est assise sous un évier ? Recroquevillée, elle voit les pieds mouillés du fantôme et le bas de son ciré jaune. La scène s'allonge et plus le temps s'écoule plus vous êtes terrifié. A la fin vous voulez crier au spectre : "Mais vas-y, tue ! Ne reste pas immobile, à attendre que notre coeur lâche !"
 
Je dois reprendre le dessus. Je me calme en récitant de tête les dialogues d'American Psycho.
 
Michel Marchand arrive avec cinq bonnes minutes de retard. Je déteste quand les élèves font ça. La discussion est longue, très longue. Je ne peux en saisir que des bribes : "citer absolument la référence à Roger Vailland", "réécrire l'abstract"...
 
Vingt-et-une heure douze : Michel sort du bureau de son directeur de thèse. Il passe aux toilettes, à quelques mètres de moi. J'ai l'impression d'être le gamin dans Witness. Il ne peut pas me voir mais je l'entend se laver longuement les mains, sans doute à cause de cette poussière blanche qui se dépose partout. Vous n'avez pas remarqué comme il est difficile de discuter sans une craie à la main ?  
 
Il s'en va. J'attends encore deux interminables minutes. J'enfile mes gants de latex, je passe une charlotte que je cache avec un bonnet puis je me dirige calmement vers le bureau. Je sais qu'il y est et qu'il m'attend, dans l'ignorance de son funeste destin. Le premier terme de ma série !
 
J'entre, je lui dis bonjour et je trouve un prétexte idiot pour m'approcher :
"Que voulez-vous ? Je suis sur le point de partir."
Il est d'humeur maussade et a déjà enfilé son manteau, un blouson Redskins en agneau. Sans lui laisser le temps de réfléchir, je plonge en avant et me relève dans son dos, comme un ressort. J'ai ma seringue à la main. Je l'immobilise, passant mon bras autour de son cou, et je lui injecte mon mélange de kétamine et d'acépromazine dans la jugulaire. Je pense à Frank dans Esprits Criminels. Pourquoi est-ce si facile pour lui et pas pour moi ?
 
Joël se débat et me flanque un puissant coup de coude dans le ventre. Je manque de vomir mon déjeuner, une pizza quatre saisons surgelée avec un supplément d'emmental râpé, mais ne relâche pas mon étreinte. J'ai visiblement raté la veine. Je dois le frapper dans le dos avec mon genou, de toutes mes forces, pour l'immobiliser. Sa respiration se bloque un instant et j'en profite pour le piquer de nouveau. Cette fois il s'affaisse dans la seconde qui suit.
 
Calmement je vais chercher ma valise aux toilettes. J'en sort un tendeur à cliquet et un rouleau d'adhésif. Le professeur est toujours là, inconscient mais respirant de manière régulière. Je fouille ses poches à la recherche des clef de sa voiture puis je le bâillonne avec une triple couche de ruban 3M483 polyéthylène. Une épaisseur de 0.13 millimètres, une excellente résistance aux agents chimiques et une capacité d'allongement à la rupture de 290 : que demander de plus ? Je suis un peu inquiet mais je n'ai pas réellement peur. J'ai refermé la porte du bureau, donc la probabilité qu'il m'arrive quelque chose de désagréable est quasiment nulle. Je replie ma victime numéro 0111, rapprochant le plus possible ses pieds de son visage. Je passe la lanière du tendeur autour de son dos et de ses jambes, au niveau des épaules et du tendon d'Achile.
 
Clic-clic-clic. Je resserre mon tendeur à cliquet. Il y a un petit craquement quand un os cède, je ne sais pas lequel. Pas de sang : j'ai de la chance. Maintenant mon homme entre dans ma valise... Je remet en place ses affaires, effaçant toute trace de lutte. Une souris optique pend au bout de son câble USB, éclairant dans le vide à la recherche d'un support. Je la pose précautionneusement à droite de son clavier.
 
Il est lourd mais la valise, une belle Trolley rouge de la gamme Expandream, a de bonnes roulettes. Je prends l'ascenseur et descend directement au niveau du parking. Il est désert à cette heure et je repère directement sa voiture, un Clio bleue ottoman garée non loin.
 
Je sort de Caen en passant par Hérouville, puis je travers Colombelle, Cuverville, Sanerville et Troarn. Là je suis tout prés de Bellengreville où j'avais repéré une ancienne ferme vide. Je pourrais aller plus vite en prenant la D225, mais cela impliquerait de croiser plus de monde. Je respecte les limitations de vitesse et marque un arrêt à chaque stop.
 
Des bâtiments en pierre de Caen chapeautés par des toits de tuiles mécaniques. Il y avait une tuilerie à Argences au siècle dernier et c'est encore visible. Je me dirige directement vers l'écurie car son sol, incliné, m'évitera toute mauvaise surprise lors de mon exercice de dissection. Je m'installe méthodiquement, laissant ma valise et son contenu dans un coin.
 
En plus des bâches en polychlorure de vinyle soigneusement étendues sur le sol, j'avais amené du matériel génétique excédentaire : divers morceaux d'ongles et de peau morte piochée à piscine olympique de Caen quatre mois avant, un jour d'affluence. Comme les douches ne sont pas vidéo-surveillées, même si la police tombe sur ces indices, elle ne pourra absolument rien en déduire. Peut-être accusera-t-on à tord une quinzaine d'innocent mais, comme aucune base de données génétique ne référence les honnêtes citoyens au casier vierge, ce serait surprenant. Je m'étais en plus muni de cheveux récoltés dans les poubelles de divers coiffeurs et j'en avais semé quelques poignées sur mes bâches. C'était assez inutile comme précaution, puisque j'allais les replier soigneusement et les emporter, mais on est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise.
 
Pour l'élimination de mon sac de déchets : bâche usagées, sparadrap résistant, et petits morceaux humains excédentaires, je me suis tout simplement servi des bacs à déchets du CHU faisant un petit crochet sur le chemin du retour. A deux heures du matin une présence n'est pas assez anormale pour attirer l'attention, un hôpital n'étant jamais fermé la nuit, mais est suffisamment rare pour qu'avec un simple coup d'oeil dans le rétroviseur on soit à l'abri des mauvaises surprises. Les déchets sont emportés directement à une centre d'incinération à Colombelles et ils sont traités avec précaution. Aucun danger qu'un sac soit ouvert par accident. Et, au vu de toutes les saletés qu'engendre un hôpital, même si cela se produisait, ces lambeaux de tissus tachés de sangs accompagnés de divers détritus peu ragoûtants passeraient inaperçus dans ces poubelles très particulières.


Message édité par Koko90 le 20-03-2008 à 10:00:24

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n°14374211
tigrou_bis
Boing... Boing...
Posté le 19-03-2008 à 11:15:18  profilanswer
 

Hum, je n'apprécierais vraiment pas de croiser ton psychopathe...
 
Une interrogation tout de même : quel est le but de ton personnage ? Tuer ? Juste pour remplir sa liste ? Il ne cherche pas à faire remarquer ses meurtres ? Parce qu'il se donne beaucoup de mal pour faire disparaitre le corps discrètement...

n°14374359
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 19-03-2008 à 11:28:32  profilanswer
 

tigrou_bis a écrit :

Hum, je n'apprécierais vraiment pas de croiser ton psychopathe...
 
Une interrogation tout de même : quel est le but de ton personnage ? Tuer ? Juste pour remplir sa liste ? Il ne cherche pas à faire remarquer ses meurtres ? Parce qu'il se donne beaucoup de mal pour faire disparaitre le corps discrètement...


Non, il fait disparaître les traces.
 
Le corps il le laisse en évidence là où il s'en est occupé (dans la ferme abandonnée). Il jette seulement certains morceaux (ça sera précisé par la suite).
 
Dans son esprit il faut que les morts soit découverts, mais que le travail de la police soit le plus difficile possible.


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n°14376475
tigrou_bis
Boing... Boing...
Posté le 19-03-2008 à 15:13:29  profilanswer
 

Koko90 a écrit :


Le corps il le laisse en évidence là où il s'en est occupé (dans la ferme abandonnée). Il jette seulement certains morceaux (ça sera précisé par la suite).


Ah, ok. Parce qu'à la lecture, comme ça, c'est un peu flou, j'ai pensé que le corps avait été benné avec les poubelles de l'hosto...
Autre point un peu flou : la drogue qu'il injecte, on ne sait pas si c'est létal ou non, au bout de combien de temps, etc. Ca peut ajouter au sadisme, je pense (si le sadisme fait partie de ton perso, s'il est "simplement" psychopathe ça n'entre pas en compte).

n°14376525
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 19-03-2008 à 15:19:13  profilanswer
 

tigrou_bis a écrit :


Ah, ok. Parce qu'à la lecture, comme ça, c'est un peu flou, j'ai pensé que le corps avait été benné avec les poubelles de l'hosto...
Autre point un peu flou : la drogue qu'il injecte, on ne sait pas si c'est létal ou non, au bout de combien de temps, etc. Ca peut ajouter au sadisme, je pense (si le sadisme fait partie de ton perso, s'il est "simplement" psychopathe ça n'entre pas en compte).


Là j'ai fait une ellipse sur l'assassinat mais je vais le décrire plus tard (avec les effets de la drogue et tout).


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n°14376550
-redmoon-
Weird is relative...
Posté le 19-03-2008 à 15:21:20  profilanswer
 

Koko90 a écrit :


Là j'ai fait une ellipse sur l'assassinat mais je vais le décrire plus tard (avec les effets de la drogue et tout).


 
cool :D
[sadique inside]

n°14384538
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 20-03-2008 à 12:19:38  profilanswer
 

Partie 4 :

Citation :

Je me souviens très bien du meurtre. Certains tueurs emportent un souvenir pour pouvoir revivre à l'infini leurs crimes. Je n'en ai pas besoin : ma mémoire précise peut jouer le rôle d'un magnétoscope et me rediffuser chaque détail de cette nuit. Quand je ferme les yeux je jouis même d'une mise en scène. C'est toujours la même. Cadrages larges au début, avec une réalisation baroque à la Dario Argento, puis plans serrés et sang bien rouge à la Mario Bava. Ensuite c'est des images sales et bruitées comme celles de Tobe Hooper dans Massacre à la tronçonneuse. Les derniers plans sont inspirés de The Torturer, l'oeuvre décadente et maladroite de Lamberto Bava. La caméra est frénétique et instable, les couleurs sont hideuses avec des bleus répugnants et un sang noirâtre et la technique ne suit pas : framerate limité, artefacts de compression MPEG et sons étouffés.
 
Quand j'ai ouvert la valise, la kétamine s'était déjà partiellement résorbée. Mon sujet, bien qu'encore anesthésié et donc incapable de bouger correctement, était éveillé. C'était plutôt une bonne nouvelle puisque ainsi il allait pouvoir apprécier mon talent. Je le déposais au millieu de l'écurie, là où le sol en cuvette est au plus bas, et je sortit tous mes instruments de mon sac à dos.
 
D'abord, ce furent trois couteaux à amputation assortis munis de manches creux et de lames de 13, 16 et 19 centimètres, une paire de ciseaux chirurgicaux pointus avec mors en carbure de tungstène et une curette osseuse tranchante. Ensuite, j'exhibais une rugine Williger, un crochet de gillis fin, un rasoir coupe-choux et un jeu complet de bistouris à dissection. Finalement, je terminais le déballage avec une scie à os, un écarteur pointu à triple fourchon, un assortiment de pinces hémostatiques courbes et deux couteaux : un pour la résection et l'autre pour les cartilages.
 
Tout n'allait certainement pas me servir, mais j'aime être bien outillé.
 
Après avoir débarrassé numéro 0111 du tendeur à cliquet, je l'allongeais délicatement et lui scotchait les bras le long du corps. Vu l'état de ses jambes je ne jugeais pas nécessaire de les lier. S'il trouvait la force de se lever ses os brisés l'empêcheraient d'aller bien loin.
 
Sous la lumière blanche et clinique d'un projecteur cinq cents watts amené pour l'occasion, je débarrassais 0111 de ses habits, testant au passage mes ciseaux chirurgicaux. Les instruments médicaux sont surprenants, tant par leur variété que par leur affûtage, toujours irréprochable. Rendu muet par le bâillon et incapable de bouger, maintenu par ses liens et les effets de mes drogues, il me regardait avec des yeux où se mêlaient l'incrédulité, la stupéfaction et l'incompréhension. Son expression était celle d'un étudiant déboussolé à un oral de rattrapage. Celui qui vous demande de répéter une question dont il n'a pas comprit un traître mot en espérant que la deuxième fois ses oreilles seront capable de traduire votre charabia en français.
 
Il me fallut presque une heure pour le shampouiner et le raser de la tête aux pieds. Je n'avais pas emmené beaucoup d'eau et je faisais attention de ne pas en gaspiller. Numéro 0111 essaya plusieurs fois de me dire quelque chose. J'ignorais ses mugissements étouffés. Que pouvait-il m'apprendre que je ne savais déjà ? La parole existe pour communiquer des informations, donc des connaissances, pas pour geindre et supplier. Dans Les Pierrefendre, Yvette Naubert dit : "Quelle que soit la langue qui l'exprime, la prière est une humiliation ; la demande, une déchéance, la supplication, une indignité."
 
Une fois mon sujet propre comme un sous neuf et glabre comme un bébé, j'entrepris de lui ôter ses signes caractéristiques. Tôt ou tard la police l'identifierait, mais autant leur compliquer la tâche. Les empreintes digitales, le visage, les dents... Pas question de leur laisser tout ça comme point de départ pour leur enquête. Je suis là pour rehausser la difficulté. Ça ne concerne pas que la manière dont je choisis mes victimes et dont je les élimines, mais absolument tous mes actes.
 
Pas question de foirer le travail sur les mains, donc une répétition s'imposait. Je commençais par les pieds. D'abord le couteaux à amputation pour trancher les chairs et les tendons, puis la scie à os pour le gros d'oeuvre. Clamper les artères avec mes pince hémostatiques, puis les ligaturer pour empêcher la perte d'une trop grande quantité de sang. Ensuite ratisser les os avec la rugine pour ne pas laisser voir la maladresse de ma coupe.
 
Après avoir sectionné ses pieds, je gagnais en assurance. Sans me vanter, j'apprends vite. Je procédais donc à l'amputation des mains, privant ainsi le futur cadavre de ses embarrassantes empreintes digitales. Je fis quelques maladresses sur la main gauche, mais celle de droite fut impeccable. Un clampage parfait, des gestes rapides et une section lisse et bien orthogonale à l'os. Je comprends pourquoi les filières chirurgicales sont les plus prestigieuses au sein de la formation médicale. Il faut à la fois de la dextérité et de l'intelligence.
 
Malgré les importantes pertes de sang provoquées par les amputations, Joël Thuillier était encore en vie quand je procédais au dépeçage de son visage. Fait plutôt flatteur quant à la qualité de mon travail de ligature sur les artères. Ses yeux roulaient désespérément dans leurs orbites avant que je ne les arrache. Je ne suis pas légiste mais je pense qu'il est mort à peu prés à cet instant là. Par prudence je terminais le travail en transperçant son coeur d'un coup de bistouri bien ajusté. Le plus long fut ensuite de détacher son maxillaire inférieur et d'arracher ses dent du dessus. Il faudra que je prenne un assortiment de daviers la prochaine fois.
 
Je ne resentit aucun sentiment de libération ou d'oppression au moment précis du trépas. Cela me rassura. J'avais craint un instant être un détraqué sadique. Je suis conscient d'être un tueur mais je sais depuis se soir là que je ne souffre d'aucune forme d'addiction morbide. Je n'ai pas le besoin viscéral de tuer. Je n'y recherche pas une forme de jouissance ou de soulagement. Je le fais parce que j'ai décidé de le faire. Un choix assumé, réfléchi et argumenté.
 
Je concluais l'oeuvre en ramassant tous les morceaux épars : mains exsangues, pieds tranchés, miettes d'os, globes oculaires crevés, dents arrachées, maxillaire inférieur décroché, peau et chair du visage, lambeaux de vêtements et restes de ruban adhésif. Finalement je déposais le corps mutilé bien en évidence, calé contre un des murs mal dégrossis de l'écurie et je repliais mes bâches usagées.
 
Tout au long de l'opération, je m'attendais à éprouver soit un grand dégoût, soit un infect plaisir sadique. Finalement, ce ne fut qu'un exercice d'adresse, plutôt intéressant et instructif mais ni exceptionnel ni répugnant. Comme voir une honnête série B, jouer au nouveau volet de la saga Unreal Tournament ou droper une pièce d'un set élite à Diablo II : bien, mais peut mieux faire. J'imagine que le meutre est similaire à Quake 3 Arena. Ce n'est pas au premier contact que vous prenez conscience des possibilités infinies de la chose et de son potentiel ludique mais seulement après une longue et rigoureuse pratique et une succession de matches de plus en plus intenses. Là je n'avais pas encore d'adversaires et pas encore de difficultés, donc le défi était limité.
 
Heureusement, les choses se corsèrent par la suite.


Message édité par Koko90 le 21-03-2008 à 12:31:52

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