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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°12612778
Jeton
Posté le 06-09-2007 à 13:23:05  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Je suis d'accord avec toi

mood
Publicité
Posté le 06-09-2007 à 13:23:05  profilanswer
 

n°12613220
Toonnette
Posté le 06-09-2007 à 14:07:14  profilanswer
 

Jeton a écrit :

dpca ---> apprend a lire. J'invente des endroits si jamais, tu crois peut etre que Derry existe dans les romans de King ?  


 
Derry n'existe peut être pas, mais Bangor, qu'il cite souvent aussi existe.
 
Si tu situes une action dans un endroit connu, tu ne dois pas inventer des noms de rues ou des lieux qui n'existent pas. Sinon les lecteurs qui connaissent ces lieux ne vont pas s'y retrouver. Genre essaye de virer le Louvres de Paris, la Tour Eiffel ou le Sacré Coeur, ça passe tout de suite moins bien.
 
Si tu veux inventer des lieux, dans ce cas, fais comme King, (puisqu'il semble être un modèle pour toi) prend l'archétype d'une bourgade ou d'une grande ville et invente là de fond en comble...


---------------
Sans la musique, la vie serait une erreur.
n°12616571
Profil sup​primé
Posté le 06-09-2007 à 18:48:46  answer
 

Amibe_R Nard a écrit :


(Et en plus tu l'obliges à calculer... alors 2007 - 1987 = 30 ans, mais dans 10 ans lorsque ton roman sera un classique, il en aura 40, et dans 20, il en aura 50 et l'histoire n'aura plus du tout de vraisemblance :) )  


 
Ah bon ? Moi qui suis née en 1988 je ne pense pas avoir 29 ans. :D
 
 
EDIT: si l'action se passe effectivement en 2007, il n'est pas un peu trop jeune pour être comptable dans un magasin de sport ?...

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 06-09-2007 à 18:50:09
n°12619309
Amibe_R Na​rd
Posté le 06-09-2007 à 22:54:45  profilanswer
 


 
Très juste   :cry: !!!
 
Comme quoi, je me suis déjà téléporté dans le futur de ce livre.
 :D
 
Me semblait bien aussi que mon connecteur gauche signalait une erreur.
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard  (qui aurait pu s'en sortir en disant : je voulais voir qui suivait  :D)

n°12620524
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 07-09-2007 à 06:26:29  profilanswer
 

Jeton a écrit :

Bon je vais vous répondre un peu a tous en meme temps.....et je suis globalement d'accord avec vous, mais j'esaie de faire mon propre style....mais j'esaie d'y mettre du suspense rien ne sert de tout faire découvrir d'un coup au lecteur


 
 
Pour se faire une idée de l'auteur et de mettre une image sur le futur S.King :
 
http://gwendojet.unblog.fr/

n°12620753
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 07-09-2007 à 09:03:44  profilanswer
 

Sans texte j'ai un peu de mal à me faire une idée d'un auteur encore moins une image sur un ouvrage pas encore écrit ni balbuté.
 
bin sinon le blog donne un léger aperçu : des gens heureux et qui expriment et partagent leur bohneur. Intéressant. Concept trop rarement appliqué ds ce monde. Ce qui ne signifie rien car on p-ê xénophobe, aigris macho etc.. et écrire des bons livres
 
dPca, si tu pouvais expliquer l'intérêt de ton poste parce sans tes conclusions, celui-ci n'a aucun sens et semble totalement dénué d'intérêts.

Message cité 1 fois
Message édité par Positiviste le 07-09-2007 à 19:45:10
n°12626128
cockeen
Posté le 07-09-2007 à 19:06:59  profilanswer
 

Personnellement j'ai un mal fou dans la descritpion des lieux si quelqu'un a une idée je suis preneuse.
 
Merci

n°12626424
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 07-09-2007 à 19:44:33  profilanswer
 

J'en prendrai un près dechez moi, une place, je me poserais quelques heuress le matin, l'aprés midi et le soir et décrirais tout ce que je verrais (personna, scènes, lumière, intempérie les conséquences du vent avec les feuilles à terre etc....., et ensuite je ferrais une composition en m'inspirant de tout çà pour écrire. P-^e que celà t'aiderai


Message édité par Positiviste le 07-09-2007 à 20:13:51
n°12629070
cockeen
Posté le 07-09-2007 à 23:21:20  profilanswer
 

Et comment décrire un lieu ou on n'est jamais allé? Laisser aller son imagination ? c'est souvent ce que je fais et le résultat n'est pas toujours tres heureux...

n°12629470
Profil sup​primé
Posté le 07-09-2007 à 23:50:19  answer
 

Je te conseillerais un petit exercice très simple. :)
 
Sur Google Images, tape un mot-clé du style "parc", "campagne", "place de l'Eglise", bref un mot-clé correspondant au genre d'endroit que tu souhaiterais décrire !
 
Choisis une photo qui te plaît, pose-toi en face d'une feuille de brouillon et arme-toi d'un stylo. Sur ta feuille, écris le nom des 5 sens: ouïe, toucher, odorat, vue et goût. Maintenant, plonge-toi dans l'univers de la photo et tente de décrire chacun de tes 5 sens si tu étais réellement au coeur de cette scène.
 
Exemple:
 
Décrivons cette photo
 
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/thumb/7/72/Parc_Heller.jpg/400px-Parc_Heller.jpg
 
Si j'étais dans ce parc, que pourrais-je ressentir ?
 
Ouïe: le bruissement des feuilles du saule pleureur, le clapotis de l'eau, peut-être entendrais-je des enfants faire des ricochets avec des galets, les canards qui font "coin-coin" près du lac, le son des ailes des oiseaux, les pas des promeneurs...
 
Toucher: la forme des pierres que je sens à travers la semelle de mes chaussures, la froideur ou la tiédeur de l'eau, la sensation du vent sur ma peau ou mes cheveux, la chaleur du soleil, le contact de l'herbe sous les pieds...
 
Odorat: l'herbe fraîchement coupée, l'odeur de la terre mouillée, les fleurs, l'eau du lac...
 
Vue: le ciel constellé de nuages, l'immense étendue d'eau, le saule pleureur bordant le lac, les diverses couleurs du feuillage des arbres, les rides à la surface de l'eau, peut-être quelques promeneurs ici et là...
 
Goût: moins facile. Mais on peut imaginer que le personnage a coupé un brin d'herbe dont il a mis l'extrêmité dans sa bouche. Ainsi, il sent le goût de l'herbe.  
 
 
Ensuite, une fois que tu as imaginé tout ce qui pouvait se passer par rapport aux 5 sens, essaie de réécrire tes notes de manière romanesque.
 
Exemple:
 
  Lucie se rendit au Parc de La Verrière. Le ciel était d'un bleu éclatant et se réflétait dans le lac. Des arbres majestueux se dressaient tout autour de l'étendue d'eau et rendaient le paysage multicolore de par leurs teintes diverses. Ici et là, des canards cancanaient attendant avec impatience que quelques promeneurs généreux ne leur offrent du pain sec. La tiédeur du soleil enveloppait son corps et elle se sentait comme libre. Elle décida de s'installer sous le saule pleureur qui ornait magnifiquement un côté du bassin. Après avoir retiré ses chaussures, elle glissa avec plaisir ses pieds dans la pelouse fraîche. Comme elle se sentait bien ! Elle aurait aimé rester là pour toujours. D'un geste badin, elle cueillit un brin d'herbe qu'elle glissa à la commissure de ses lèvres. Le goût de la chlorophylle se dispersa dans son palais tandis qu'elle observait paisiblement le paysage...
 
 
Et voilà ! Internet est une ressource inépuisable de photographies, n'hésite surtout pas à t'en servir ! Que cela soit pour un lieu extérieur ou intérieur. Tu veux décrire une cuisine ? Tape "cuisine" dans Google Images, et essaie de t'en inspirer !
 
Le bon conseil que je pourrais te donner, c'est de ne pas limiter une description à la vue ! Un lieu se décrit à travers les 5 sens si l'on veut le rendre vivant et réel.  
 
Bonne continuation ! ;)

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 07-09-2007 à 23:54:03
mood
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Posté le 07-09-2007 à 23:50:19  profilanswer
 

n°12631088
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 08-09-2007 à 06:48:14  profilanswer
 

Positiviste a écrit :

dPca, si tu pouvais expliquer l'intérêt de ton poste parce sans tes conclusions, celui-ci n'a aucun sens et semble totalement dénué d'intérêts.


 
 
Pourquoi cherches-tu une quelconque signification ou interprétation cachée dans mon post.
Jeton à un blog, un vrai, celui de raconter sa vie comme un journal intime.
Quand je lis les posts de Jeton, maintenant j'ai un visage.
C'est tout.
 
La plupart des forumeurs ne renseignent pas leurs fiches, comme toi,  aussi je trouve intéressant quand qq'un le fait.


Message édité par dPca le 08-09-2007 à 06:55:00
n°12631295
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 08-09-2007 à 09:54:19  profilanswer
 

jvoulais ton avis que tu viens d'ailleur d'exprimer, c'est cool.
C'est toujours plus intérressant comme çà. En tout cas moi çà m'aide à créer un dialogue.

n°12631571
cockeen
Posté le 08-09-2007 à 11:20:45  profilanswer
 


 
Oui difficile d'imaginer le gout sur cette photo, peut etre que si cela avait été l'image d'un verger...
 
Mais dans mon cas les lieux son un peu plus difficile a écrire puisque l'histoire est vu du point de vu du personnage.
Donc j'utilise "je". Exercice encore plus difficile. Le ressenti est différent. Il faut faire appel soit a des flash back ou autre...
 
Merci pour l'aide en tout cas. Car c'est pour moi un gros problème, meme si en ce moment je fais et défais constamment...

n°12726120
druduss
Posté le 18-09-2007 à 18:50:01  profilanswer
 

Je vois qu'on s'est mal compris dPca. Rapport à mon mp. Ton post était plutôt ambigu, j'ai cherché la petite bête là où il n'y en avait pas. Par contre t'est de type sanguin toi, à réagir aussi séchement. Enfin bon, passons l'éponge.
 
 
Pour ceux qui se souviennent de moi, j'avais déjà été présent à deux intervalles différentes sur ce superbe topic.
Bon, pour faire court, à chaque fois je m'améliore un peu plus et je post un texte plus-mieux-bien  :D  
Maintenant je vais vous mettre le premier chapitre d'une histoire qui a beaucoup plu à certains forumeurs, en espérant que ce sera votre cas  ;)  
Vos avis m'intéressent ! Aimez-vous le style ? Voulez-vous connaître la suite ?
 
 
 
- version plus récente après -


Message édité par druduss le 20-09-2007 à 14:18:42
n°12744389
Amibe_R Na​rd
Posté le 20-09-2007 à 11:55:43  profilanswer
 

[quotemsg=12726120,1094,476558]Je vois qu'on s'est mal compris dPca. Rapport à mon mp. Ton post était plutôt ambigu, j'ai cherché la petite bête là où il n'y en avait pas. Par contre t'est de type sanguin toi, à réagir aussi séchement. Enfin bon, passons l'éponge.
[/quote]
 
Salut
 
C'est la rentrée, les esprits sont chauds, les activités aussi  :)
 
 
 

Citation :


Pour ceux qui se souviennent de moi, j'avais déjà été présent à deux intervalles différentes sur ce superbe topic.
Bon, pour faire court, à chaque fois je m'améliore un peu plus et je post un texte plus-mieux-bien  :D  
Maintenant je vais vous mettre le premier chapitre d'une histoire qui a beaucoup plu à certains forumeurs, en espérant que ce sera votre cas  ;)  
Vos avis m'intéressent ! Aimez-vous le style ? Voulez-vous connaître la suite ?


 
Ok, roulons ;)
 
 
 
Chapitre 1, un bedonnant korrigan
 
Ca fait vingt jours que je n’ai plus mangé,
 
/point
 
il te faut séparer l'information importante et la mettre en lumière.
Et ça, c'est une information importante qui te met en appétit
/
 
 
 
 alors pensez donc, quand ce client est entré j’ai comme qui dirait « plongé » sur l’affaire. Ce qui m’a retenu c’est les chaînes, posées par la brigade de sécurité. Je ne serais pas dans cet  
 
/retenu, (virgule)   que l'on piquera à celle derrière chaînes  
 
/
état avec le ventre plein,
 
/quel état ai-je envie de dire. Décris-le d'un adjectif
état de folie ?
/
 
 
 ce qui signifierait aussi que j’ai de l’argent, et donc que j’aurais pu payer un bon pot de vin à cet enfoiré de Sang-Vert, le chef de la brigade. Quand il est entré dans mon bureau avec ses deux suivants, j’ai beau eu le supplier de me donner un délai, il a juste rigolé et m’a laissé  
 
/j'ai bahut
j'ai eu beau
 
m'accorder un délai
 
je l'ai supplié de me donner, mais il
/
attaché. Saloperie de goule.
 
/question : pourquoi dit-il "mon" bureau ?
et laissé attaché.
 
Je comprendrais mieux si le personnage était libre lorsque le chef de la brigade est entré, et qu'il l'attache. (parce que : laissé attaché suppose qu'il était déjà attaché)
 
Deux suivants orcs/ténébreux/???
Ça ne veut pas dire grand chose "deux suivants" tout seul. Ça manque d'image.
 
attaché à quoi ?
son bureau,  
son cercueil (serait vendre la peau du vampire), donc son bureau serait bien.
/
 
 
 
Mais revenons à nos gigots, ce qui venait d’entrer dans mon bureau n’était pas le prototype de la femme parfaite, veuve éplorée qui vient quémander votre aide dans une superbe robe rouge moulante. Le nouveau venu n’avait de rouge que le visage, essoufflé d’avoir dû monter les dix étages à pied. Vous me demandez si l’ascenseur ne marche pas ? Je vous demande de quel ascenseur vous parlez ?  
Je suis un mordu, un vrai, et ici dans le quartier des exclus on prend pas la peine de nous  
 
/exclus, (virgule)
/
donner le confort moderne. Enfin j’ai l’eau courante, froide, c’est déjà ça. Foutue société ? Pas du tout, j’étais très bien en humain, jusqu’à ce braquage dans une banque de sang. Ca a mal tourné, et les vampires se sont vus assiégés par la police. Les flics ont préféré les affamer pour qu’ils perdent leur force. Alors évidemment tout le monde y est passé. Pas de chance, je suis le seul à avoir survécu, mais différent.  
Ensuite je suis passé de malheur en malheur.  
 
/l'expression consacrée est de Charybde en Scylla.
De malheur en malheur, en langage vampire serait...
 
Hum.
Ensuite je suis passé d'anémie en anémie.
Ensuite je suis passé de caillot en anémie.
 
/
 
 
 
En tant que nouveau dans la grande famille des hémophiles, je n’ai pu que m’incliner devant la loi, et le racket. Je ne saurais dire lequel des deux maux est le pire, mais ce qui est sûr, c’est que combiné ça ne vous laisse aucune chance. J’ai vite perdu mon emploi, normal un vampire gardien d’une banque du sang ça fait pas sérieux.
 
Revenons à notre affaire, je retrouve ma contenance et m’assied sur mon fauteuil. Le  
 
/Mais revenons
/
korrigan, car c’en est un, me lance une poche de sang. Je ne fais pas de manière, je plante mes dents dans le plastique et boit en m’éclaboussant au minimum, faut pas gaspiller. Voilà pourquoi il y aura toujours des vampires près à saigner les innocents, le plastique c’est infâme, même rempli de bon sang frais.
Je suis posé devant ce type, repu et prêt aux civilités. Il est sacrément bien habillé, comment a-t-il pu seulement entrer dans ce quartier ? Il doit y avoir un quelconque gorille qui attend sur le palier. J’arrache la chaîne de sécurité avec facilité, je me sens prêt à bondir au-dessus des buildings.  
 
/hum, voilà du matériel pas terrible. :(
Quelqu'un de bien habillé pourrait certainement payer un pot de vin à un chef de brigade... mais, devant un vampire, il y aurait, comme qui dirait, un rien de retenu avant de "commercer", si tu vois ce que je veux dire, avec un vampire affamé.  
 
Un bon revolver à balles angéliques par exemple, ou la clef des chaînes... (et là, il serait logique que ton personnage soit enchaîné, hé, hé bien vu)
/
 
 
Ce sang devait au moins appartenir à un elfe pour me donner autant la pêche ! Comme je ne dis rien, même pas « merci » ou « que puis-je faire pour vous ? », il décide de parler le premier. Son histoire est simple, sa fille a été kidnappée, et je dois la retrouver. Pourquoi moi ? Tout laisse penser que c’est un de ma race qui a fait le coup. Il a besoin de quelqu’un du milieu, et comme je suis le seul vampire dans cette ville à avoir choisi la profession de détective…
Quand il me dit mon salaire, je manque d’avaler mes quatre dents. Je suis un détective  
 
/quand il m'indique mon salaire
quand il lance une liasse sur la table
/
 
 
minable en plus d’être un monstre raté. Je n’ai même pas adhéré au syndicat des buveurs de sang, c’est dire. Alors une telle somme pour quelqu’un comme moi, ça laisse rêveur. Je pourrais me construire ma propre tombe pour les vacances, au bord de la plage.
Je reprends mon souffle, car oui je respire encore, enfin vaut mieux sinon on pourrit.  
 
/pourrit de l'intérieur (?)
/
 
 
Je regarde le bonhomme, bien habillé, rouge, korrigan. Korrigan ? Ces espèces de lutins plus propres qu’un elfe ecclésiastique ? Mon dieu quelle horreur… Si la foi pouvait nous blesser, ça fait longtemps qu’il m’aurait calciné, heureusement il n’y a plus grand-chose qui peut me toucher.
L’argent ça m’atteint par contre, profondément. Pas la matière, le fric, et mon nouveau client est petit, mais riche. Tout à coup je n’ai plus envie de le vider de son sang,  
 
/voilà, tout à fait ce que je te disais.
Or, ton korrigan n'a pas peur. Donc, il faudrait une grosse grosse raison plausible au fait qu'il soit en compagnie d'un vampire libéré de ses chaînes, avant de l'avoir engagé.
/
 
 
il passe devant mes yeux de « grosse poche de sang ambulante » à « tiroir caisse gaspilleur ». Ah les korrigans ! Ils sont toujours aussi malins ces petits lutins tout propres. Celui-là en particulier me donne envie de lui plaire, c’est toujours ainsi avec ces faiseurs de tours. On pourrait même dire magiciens, mais bon, officiellement la magie n’existe pas, tout comme les loups-garous et les orgies municipales.
Pourquoi les billets intéressent plus un vampire que l’hémoglobine ? Quand vous devenez un sang froid adepte de sang chaud, ce n’est pas comme si c’était la fête. Vive l’immortalité ?! Saigner des vierges et organiser des orgies à tout va ?! Mais non, car Dracula c’est fini. Il a été mis à mort il y a deux ans pour abus de confiance et fraude. Et donc, sang synthétique ou animal pour les pauvres hères tel que moi. Ce qui veut dire pas de superpouvoir, pas de superforce et encore moins de supervitesse.
L’état a baisé les vampires, et ceux-ci ont laissé faire. Pensez bien quand vous vous trouvez  
 
/et ces cons-là ont laissé
 
Pensez bien, (virgule) quand vous vous trouvez
/
 
face à un troll pas commode
 
/, (virgule)
/
 
 
 vous faites pas le fier, alors si je vous dis « une armée »… Maintenant on est relégué «  
 
/aux ordures
/
ordures inférieurs », à côté des zombies et des imps. Saletés.  
 
Malgré ce brûlant sentiment d’injustice qui égale même ma soif, j’arrive à me contrôler,  
 
/injustice, (virgule)
/
surtout devant la perspective de mon avenir. J’accepte la première enveloppe ainsi que le portable, car oui le téléphone ne marche pas ici. J’ai beau avoir un superbe fax-télécopieur-téléphone-horloge récupéré de mon ancienne vie, sans le raccord au réseau ça ne sert à rien, sans électricité non plus d’ailleurs. Me voilà, moi, Max le vampire-détective, devant ma  
 
/Max le superbe vampire-détective  (pour tourner en auto-dérision, ce qui ressemble à une phrase pour livre de gamin, genre CP  :) )
sinon tu élimines : moi, Max le vampire-détective,
/
première affaire sérieuse depuis l’affaire du gang des zombies albinos. Même avant en fait.
Mon commanditaire m’enverra la cavalerie si besoin est, je n’aurais qu’à appeler. C’est beau de se sentir important. C’est encore mieux de l’être avec dix mille dollars en poche.
Je place les trois balles restantes dans mon flingue, le met dans mon grand pardessus délavé qui fait « style » et part à l’attaque. Destination, le buffet à Ernie, le meilleur établissement de junk-food pour junk tout court. D’abord je mange, ensuite je cherche, ça marche mieux ainsi.
 
 
 
/en tout cas, voilà une entrée en matière qui en jette.
 
Au problème près de la chaîne arrachée du mur un peu trop facilement.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°12745672
druduss
Posté le 20-09-2007 à 14:20:06  profilanswer
 

Merci l'Amibe_R Nard.
 
J'ai réécrit mon texte en prenant en compte la plupart de tes remarques. Allez, je met la nouvelle version.
Si ça te plait j'ai déjà d'autres chapitres de prêt  ;)  
 
 
- ex -


Message édité par druduss le 09-10-2007 à 19:17:20
n°12764445
cockeen
Posté le 22-09-2007 à 16:27:40  profilanswer
 

Vous n'apportez vos remarques et/ou critiques qu'a un certain genre de littérature ou tout vous intéresse ici?

n°12764906
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 22-09-2007 à 17:47:21  profilanswer
 

bin y a pas de spécisme ici.


---------------
ploum ploum tralala
n°12770028
Amibe_R Na​rd
Posté le 23-09-2007 à 12:01:57  profilanswer
 

cockeen a écrit :

Vous n'apportez vos remarques et/ou critiques qu'a un certain genre de littérature ou tout vous intéresse ici?


 
 
Bonjour Cockeen
 
Non, c'est le temps et l'opportunité qui l'emportent pour moi. ;)
 
J'avoue quand même une petite faiblesse pour tout ce qui est SFF : science-fiction / Fantasy / Fantastique, puisque c'est ce que je préfère.
 
 
Voyons voir ton extrait :
 
 
Bon voici l'extrait :  
 
C'est la partie rupture puis que Fred vient de rompre, rupture mal vécue.  
 
Gus ramasse mes vêtements sur le sol et les entasse dans le panier à linge qu'elle a pris dans la salle de bains.  
 
/pour une première phrase de chapitre, ou de romans. Elle est un peu longue, dans le cours du roman, elle passe.
/
 
 
J’ai oublié la machine et pourtant je l’ai noté sur mon bloc note. J’ai regardé ses chaussures avec envie. J’aime la petite lanière qui enserre ses chevilles et le petit talon qui la grandit légèrement.  
 
/Vaporeuse, je l'écoute à moitié  (permettrait de comprendre qui va parler à la ligne suivante.)
/
 
- C’est quoi ces papiers par terre ? Des trucs importants ? on dirait que tu les as arrachés d’un bloc.  
- Laisse… ai-je protesté, je note tout sur un bloc et je déchire chaque fois que c’est fait…  
 
- Tu crois que je ne sais pas... a marmonné Gus, Mais je sais. Tu peux rien me cacher. Et je  
 
/Gus. (point)
/
vais même te dire que je ne suis pas étonnée  
 
/point
/
 
 
Tout doucement j’ai fait pivoter mon corps sur le canapé, Gus s’agitait. Après le panier à linge, elle a pris la corbeille a papier. J’ai essayé de m’asseoir et d’attendre que le vertige  
 
/avait pris
à papier
 
/
passe doucement en masquant tant bien que mal mon malaise  
 
/en masquant, (virgule) tant bien que mal, (virgule) mon malaise. (point)
/
 
- Tu notes même de te brosser les dents ?  
 
/descends d'une ligne pour séparer le dialogue du texte lui-même
/
 
Elle secoue la tête et écarquille les yeux  
 
/donc ici, un point. Tu sembles fâcher avec le point  :)
et un tiret pour reprendre le dialogue.
/
 
Ca ne te ressemble pas Fred. Je sais. Je sais tout.  
- Tu sais quoi ? ai-je réussi à articuler  
- Toi, Paul… Je sais.  
- Comment tu sais ?  
 
Elle continue a remplir la corbeille à papier, elle s’acharne sur la bougie qui a fondu sur la table basse du salon.  
 
- Tu veux pas prendre une douche après on ira bouffer chez ma mère…  
- Comment tu sais ?  
J’ai répété d’une voix que je voulais ferme mais qui est sortie comme un souffle.  
 
- Je l’ai appelé.  
Gus a fait sa tête du chat qui a avalé une souris, elle a regardé la corbeille que son autre main remplissait machinalement maintenant.  
- Bah ouais je l’ai appelé tu donnais pas de nouvelles alors je l’ai appelé…  
 
/appelé. (point) Tu donnais
/
 
Mon cœur se serre mais elle ne le sait pas, elle me croit forte alors que je suis en train de sombrer, Paul était mon rocher.  
 
-…Et il m’a raconté qu’il avait pris la décision de tout arrêter entre vous. C’est un connard, je me suis engueulée avec lui. Il m’a même dit que tu l’aimais plus que de raison. J’ai jamais compris comment ce mec pouvait associer raison et sentiments ! Alors ça j’ai jamais compris. C’est comme quand tu lui parlais de mariage et qu’il te sortait que deux couples sur trois ayant vécu ensemble auparavant divorçaient une fois marié...  
 
/peut-être des virgules autour de "ayant vécu ensemble auparavant"
pour rendre la phrase plus agréable à dire, donc à lire.
/
 
- C’est sûrement vrai…  
- Mais qu’est ce qu’il en sait ? C’est Monsieur Statistiques ?s'emporte Gus  
 
/Statistiques !!!
/
 
 
J’ai déplacé mes fesses jusque sur le bord du canapé en tentant une fois de plus de me lever.  
 
/supprime jusque
/
 
- Non c’est sûrement vrai que je l’aime plus que de raison.  
- Non.  
Mon malaise n’a pas échappé à Gus qui est venue m’aider a me mettre debout.  
- On n’aime jamais trop Fred. Je vais t’accompagner dans  la salle de bains.  
 
/trop, (virgule)
/
 
- Faudrait dire à ta mère que j’ai pas faim…  
 
Gus a fait couler l’eau dans la baignoire, elle a regardé mes yeux cernés avec la tendresse d’une sœur, et quand elle surpris les larmes dans mes yeux elle a posé ses mains sur mes joues  
 
/elle surprit
elle a surpris
mes yeux, (virgule)
/
et les a embrassées doucement.
 
/Hum, est-ce vraiment là une copine, ou une amante qui ne dit pas son coeur.  :)
 
Oui, je l'avais déjà lu ton texte, voulu le commenter et une autre activité plus pressante m'a interpellé en coin de table. Et la machine fut fermée, et le temps est passé.
 
Un texte qui tient la route, qui met en scène les personnages.
Pas trop de descriptions, donc on est proche du théâtre.
 
Quel est le problème posé par cet extrait : Fred aime trop, et se retrouve anéantie par la rupture avec Paul, va-t-elle s'en sortir ? Et/ou voir l'amour que lui porte Gus ?
 
Remarque, que d'autres t'ont soulevé : Gus, Fred, voilà des prénoms masculins, donc ça peut gêner en début de texte, moins dans le courant du récit.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°12779362
rampa99
Posté le 24-09-2007 à 13:54:03  profilanswer
 

Bonjour à tous. J'écris pour mon plaisir depuis quelques temps (SF, Fantasy et polar), en général des textes courts (nouvelles ou description d'une scène / situation).  
 
J'aimerai avoir votre avis sur le texte ci dessous. C'st le premier chapitre d'un texte qui sera je l'espère, plus conséquent, écrit il y a quelques années, mais dont j'ai du mal à entrevoir la suite.
 
Je l'ai édité plusieurs fois pour corriger les fautes, mais toutes mes excuses s'il en reste.
 
Le texte est assez long, (5 pages sous word) donc merci par avance à tous ceux qui prendront la peine de le lire, même juste un petit bout. Si c'est trop long, faites le moi savoir et je couperais (quitte à reposter ensuite les parties coupées ;-) ) Bonne lecture
 
La communauté du Styx. - Chapitre 1 - Le village  
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Comme tous les matins, le bruit de la cloche réveille Dorgon. Depuis deux ans, sa journée commence toujours de la même manière. La cloche du village le réveille sans jamais parvenir à réveiller Charsi, sa compagne. Il se frotte les yeux, secoue la tête de gauche à droite, baille, s’étire, puis tire doucement la couverture pour faire apparaître l’épaule de Charsi. Pour lui, l’épaule de Charsi, douce et blanche, entourée d’une masse de cheveux noirs évoque systématiquement un rocher qui dominerait une forêt profonde, comme celle dans laquelle il va passer sa journée. Le déplacement du drap sur sa peau réveille à moitié Charsi. Elle se retourne pour s’envelopper dans la couverture et prolonger cet état de somnolence, qu’elle apprécie tant. Si Dorgon la laissait faire, elle dormirait jusqu’au déjeuner. Si Dorgon s’écoutait, il la réveillerait et ils passeraient tous deux la matinée au lit à discuter, à jouer et à s’aimer. Mais c’est aujourd’hui le début des Moissons et Dorgon, comme tous les jeunes hommes du village, doit aller moissonner les champs, tandis que Charsi fera la leçon aux plus jeunes, leur enseignant l’histoire du village, les plantes guérisseuses et tout ce qui peut être utile pour pouvoir se débrouiller dans la campagne qui entoure le village.
 
A contrecœur, Dorgon se lève et va s’asperger le visage d’eau. Il a horreur de ça, mais c’est la seule chose qui parvient à le réveiller. Il regarde Charsi qui s’éveille peu à peu. C’est un jour important pour eux deux. Le premier jour des Moissons est également celui où on unit les couples. Si la communauté est relativement libérale en ce qui concerne les relations entre jeunes gens, elle impose tout de même une cérémonie, un échange de vœux devant l’ensemble de la communauté à ceux de ses membres qui veulent fonder une famille. La connaissance des plantes qui empêchent la conception permet, comme le dit souvent Mendhi, le Gardien des Traditions, « d’batifoler autant qu’on en a envie », mais pour ceux et celles qui veulent concevoir, le serment devant Mendhi et les Anciens du village est une obligation.
 
Toujours selon Mendhi, « on a p’être oublié  les serments faits avant de venir ici, mais on tient ceux qu’on prononce ici. » Comme tous les membres du village, Dorgon n’a aucun souvenir de ses vingt premières années. Il s’est un jour réveillé devant la porte du village, nu et la tête vide. A côté de lui dormait Charsi. Ce jour-là il a ouvert les yeux, sans se rappeler son nom, son age ou son enfance. Il se rappelle avoir vu Charsi, avoir pris conscience des sentiments qui l’unissait à cette fille dont il ne connaissait pas même le nom. Sans réfléchir, il s’était approché d’elle, avait soulevé ses cheveux, dévoilé son épaule et déposé un baiser dessus. L’inconnue s’était alors réveillée, avait posé les yeux sur lui et il avait lu dans ses yeux qu’elle était dans le même état d’esprit que lui. Avant qu’ils aient pu dire un mot, la porte du village s’était ouverte, et un homme âgé s’était approché d’eux, en s’appuyant lourdement sur une canne.  
 
    - Je suis Mendhi, Gardien des Traditions de ce village, avait déclaré le vieil homme. Soyez les bienvenus. A partir d’aujourd’hui tu seras Dorgon, avait-il dit en le montrant et toi Charsi.  
    - Ou ? Qui ? S’étaient-ils exclamés simultanément.
 
Comme tous les matins Dorgon revit cette scène. Il essaye en vain de se rappeler qui il était avant, mais comme d’habitude il se heurte à un mur. Rien n’existe avant cette matinée, il y a maintenant deux ans. Secouant la tête d’un air las, il se dirige vers l’armoire à vêtements et en sort leurs habits pour la journée.  
   - Tu ne devrais pas t’acharner ainsi, le sermonne Charsi. Nul n’a encore pu retrouver la mémoire et tu t’empoisonnes la vie avec ça.
   - Mais j’ai besoin de savoir qui j’étais, et pourquoi je suis arrivé ici. Ne trouves-tu pas étrange de commencer ton existence ainsi. On nous a volé vingt ans et je veux le récupérer.
 
Sans répondre Charsi se lève, attrape sa tunique, dépose un baiser sur la joue de Dorgon et descend à la cuisine. Ce genre d’échange est courant et a lieu deux à trois fois par semaine. Dorgon finit sa toilette en se concentrant sur la journée qui arrive, descend à la cuisine, mange un morceau de pain puis se dirige vers la porte. Avant qu’il parte, Charsi se glisse dans ses bras.
   - Je suis avec toi, et c’est la seule chose qui compte pour moi, murmure-t-elle.
 
Dorgon l’enlace quelques secondes sans répondre, se dégage de son étreinte, dépose un rapide baiser sur son front et sort. Sur la place du village se trouvent déjà les autres moissonneurs qui l’attendent depuis un bon moment déjà, et tandis qu’il s’approche, il entend leurs commentaires mi-narquois, mi-amusés  
   - Alors bien profité de ta dernière nuit d’homme libre ?  
   - C’est ce soir qu’on te passe la corde au cou ?
   - Chanceux, va ! la mariée est belle.
 
Dorgon ne répond pas. Il a déjà vécu une moisson l’an dernier et il se rappelle les remarques qu’il avait faites à ceux de ses amis qui se trouvaient dans la même situation que lui aujourd’hui. Cela fait partie du jeu et lui prouve qu’il a été accepté dans la communauté. Après une ou deux autres plaisanteries du même acabit, ils se mettent en route. La journée de travail va être longue et ils veulent avoir fini avant la fin de l’après-midi, pour pouvoir se laver et se changer avant la fête. Tout en se dirigeant vers les champs, Dorgon regarde la Barrière. C’est une demi-sphère parfaitement centrée sur le centre du village d’un diamètre d’environ cinquante kilomètres. Opaque, elle est visible à l’œil nu depuis n’importe où. Elle laisse passer la lumière du soleil et l’air et mais bloque la matière vivante.  
 
Tous les ans, les enfants du village décident de creuser un tunnel sous la Barrière. La première année, Dorgon était allé voir ce tunnel. Les gamins, pleins d’enthousiasme, avaient creusé une tranchée profonde d’une dizaine de mètres. Mais à une dizaine de mètres de profondeur, la Barrière était toujours là, et rien ne semblait indiquer qu’elle disparaîtrait plus bas. Un peu déçu mais nullement surpris, Dorgon était retourné à son travail, le même que celui vers lequel il se dirige maintenant.
 
Au bout d’une demi-heure, ils atteignent enfin le champ. Sans échanger un mot, ils se mettent sur une ligne et commencent à moissonner. Dorgon apprécie ce travail : le lent mouvement de la faux, les épis qui se couchent. Il faut bloquer le mouvement une fois arrivé en bout de course, pour éviter de se blesser. Tous les ans, cela arrive à tous, même aux plus expérimentés de faire un faux mouvement et de se couper. Mais pas Dorgon. La première fois qu’on lui a mis une faux dans les mains, il a instinctivement fait le bon mouvement et n’a jamais fait d’erreurs depuis. Nul ne sait pourquoi, mais pour Dorgon moissonner est aussi facile que respirer, et tous, même ceux qui font ce travail depuis plusieurs années déjà, prennent exemple sur son mouvement et s’efforcent de l’imiter sans jamais parvenir à produire autre chose qu’une maladroite ébauche de son mouvement à lui, parfaitement fluide et sans à-coup.
 
Dorgon lui ne pense pas à son mouvement. Il effectue le geste sans s’en rendre compte, et seul l’absence de résistance de l’air lui rappelle qu’il doit passer à la rangée suivante. Son esprit vagabonde tandis que son corps s’occupe de la moisson. Il pense sans arrêt à son passé ou plutôt à son absence de passé.
 
Au dire de tous, il est extrêmement inhabituel qu’un couple arrive ensemble dans la communauté. Tous les autres membres du village qui ne sont pas nés sur place sont arrivés seul. Dorgon et Charsi sont, eux, arrivés ensemble. De l’avis de tous, seule l’intensité des sentiments qui les lient explique cette double arrivée. Tous s’accordent à dire que même la drogue de l’oubli n’aurait pu altérer leurs sentiments et que s’ils avaient été séparés, l’effet de la drogue aurait pu être amoindri. Charsi est la première à adhérer à cette explication, mais même si Dorgon la trouve logique, il ne parvient pas à y croire complètement. Il doit y avoir une raison, mais il a beau se torturer l’esprit, il ne parvient décidément pas à la trouver. Cette nuit encore, après que Charsi se soit endormie, il est resté éveillé, pensant et repensant à ce qu’a bien pu être sa vie passée. Mais, les seules images qui lui viennent à l’esprit se rapportent au village. Le voile qui recouvre ses vingt premières années est impénétrable. Il passe ainsi cet après-midi à réfléchir, comme beaucoup d’autres. La pensée lui fait perdre conscience du temps qui s’écoule, et il est toujours en train de réfléchir à son passé quand Jack lui prend le bras
   - Dorgon ! Allez viens il faut rentrer maintenant. La nuit va tomber et la fête va commencer. Tu ne voudrais pas faire attendre Charsi tout de même ?
 
Dorgon acquiesce en silence d’un hochement de tête. Le groupe se dirige vers la rivière, histoire de se laver de la sueur qui les a accompagnés toute la journée. Une fois arrivés, ils se dévêtent et plongent dans l’eau glacée. Leurs corps sont tous bâtis sur le même modèle, musclés par le rude travail des champs. Et c’est encore une chose qui différencie Dorgon et Charsi des autres villageois. La plupart de ceux qui arrivent au village ont des corps dans des états de santé très divers, allant du relativement musclé au carrément enrobé. Mais seuls Dorgon et Charsi avaient des corps dénués de la plus petite once de graisse, comme s’ils passaient leurs journées à faire de l’exercice. Le contact de l’eau fraîche le distrait momentanément et lui fait oublier ses pensées. Les autres sont d’humeur joyeuse, et commencent rapidement à s’éclabousser à qui mieux mieux et Dorgon se met rapidement au diapason. C’est un groupe de jeunes gens d’humeur exubérante qui se met en route pour le village.
 
Arrivés au village, ils ont du mal à en reconnaître la place. Elle est recouverte de fleurs, et une dizaine de longues tables ont été dressées. Les musiciens sont en train d’accorder leurs instruments, les viandes ont déjà été mises à la broche, et tout laisse à penser que le festin va être plantureux. Dorgon ne rentre pas chez lui. Selon la tradition, les futurs mariés ne doivent pas se voir avant la cérémonie, et il sait que Charsi est à la maison, entourée de ses amies, en train de se préparer. Il donne donc un coup de main aux derniers préparatifs, puis file à la taverne, où se trouvent déjà le reste des futurs mariés. Pour avoir vécu cela comme témoin de Jack l’an dernier, Dorgon sait déjà ce qui va se passer. Mendhi va faire ses traditionnelles recommandations aux futurs mariés, sur le thème de « rappelez vous qu’à la maison c’est l’homme qui commande car la Nature lui a donné la force physique. » Ses conseils font sourire tout le monde au village, car tout le monde sait qu’Elmira, la femme de Mendhi, lui dicte ses quatre volontés, imposant son autorité jusqu’au choix des vêtements de son époux. Ainsi personne, et Mendhi le premier, ne prend véritablement au sérieux les conseils qu’il prodigue.
 
Dorgon rentre dans la taverne et commande un verre de vin. Alors que les autres ont une préférence marquée pour la bière, Dorgon ne parvient pas à en avaler la moindre gorgée. Seuls quelques-uns des meilleurs vins qu’offre la taverne trouvent grâce à ses yeux. Il a souvent été  raillé à ce sujet, et on lui a déjà fréquemment demandé s’il n’était pas roi dans sa précédente existence. Avant que tous soient ivres morts, on vient les chercher pour passer à table. Ils sortent de la taverne, et vont prendre place à la table des jeunes mariés. Ils s’assoient et on leur bande les yeux, pour permettre à leurs futures de sortir des maisons sans être vues et de s’installer. Les jeunes mariés sont placés dos à dos, afin que nul regard ne puisse être échangé avant l’instant fatidique, qui aura lieu après le discours de Mendhi, destiné à tous, et portant cette fois ci sur l’importance du sacrement qui sera prononcé ce soir. Mendhi se lève en toussant pour éclaircir sa voix, et tape sur son verre pour obtenir le silence.
   
- Mes amis, nous sommes réunis ici pour unir par la loi des hommes ceux que la loi de la Nature a déjà unis. Comme tous un chacun le sait, rien n’est plus important ici bas que la famille et il faut marquer cet engagement afin que tous en prennent conscience au plus profond de leur être. Nous vivons ici en communauté et cette communauté ne peut survivre que si des liens forts existent entre ses différents membres. De plus, nous avons peu d’occasions de faire la fête, alors profitons en. Mais avant de vous ruez sur toutes les bonnes choses, rappelez vous que demain est un jour de travail et évitez les excès. »
 
Comme d’habitude, personne ne fait attention à la dernière phrase de Mendhi, et tous savent que la journée de travail de demain sera fortement réduite. Mendhi demande alors aux jeunes couples de se retourner et tous voient leur fiancé pour la première fois de la journée. Le cœur de Dorgon s’arrête un instant lorsqu’il voit Charsi. Elle surpasse en temps ordinaire les autres filles du village, mais ce soir elle paraît être irréelle tant elle est magnifique. Elle a relevé ses cheveux en un chignon en laissant quelques mèches folles courir le long de sa nuque, ce qui souligne la finesse de son cou, et a parsemé ses cheveux de pétales de fleurs. Revêtue d’une robe bleue pastel légèrement transparente qui laisse entrevoir ses formes sans pour autant les révéler, Charsi est l’image même du désir et de la séduction. Dorgon ne peut que rester sans voix devant cette apparition, et après avoir repris ses esprits, il se rend compte que quelques uns de ces amis ont également les yeux rivés sur Charsi, au lieu de les avoir plongés dans ceux de leur partenaire. Comme dans un rêve, Dorgon se lève et prend les mains de Charsi dans les siennes, à l’instar des autres couples. Ils ont à peine conscience des paroles que prononce Mendhi, et seuls les cris que lance l’assistance leur indique que la cérémonie est terminée et qu’ils sont officiellement mariés. Les musiciens entament la première mesure et ils se mettent tous deux à danser comme s’ils avaient fait cela toute leur vie. Pour Dorgon la soirée se passe comme dans un rêve : les yeux plongés dans ceux de Charsi, il n’a plus conscience du monde extérieur, et seule compte la danse. Ils dansent et dansent toute la nuit et ne s’arrêtent que lorsque les musiciens, épuisés, rentrent se coucher.  
 
Sans rompre le charme, ils rentrent alors chez eux. Dorgon prend Charsi dans ses bras pour franchir le seuil de la maison et l’emmène directement dans la chambre. Lentement ils se dévêtent mutuellement, sans prononcer un mot, sans se quitter du regard. Cela fait deux ans que Dorgon vit avec Charsi, mais jamais aucune de leurs nuits n’a été semblable à celle-ci. Ils font tout d’abord l’amour, tendrement et passionnément, en prenant leur temps. Puis Dorgon prend Charsi dans ses bras et la serre contre lui pendant un long moment. Comblés, les paroles leur sont inutiles, leurs corps expriment parfaitement ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre, ce besoin, cette nécessité d’être ensemble. Ce n’est que lorsque les premiers rayons de soleil font leur apparition au travers des volets qu’ils s’endorment, après s’être embrassé une dernière fois.  
 
 

n°12786737
cockeen
Posté le 24-09-2007 à 23:47:25  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :


 
 
Bonjour Cockeen
 
Non, c'est le temps et l'opportunité qui l'emportent pour moi. ;)
 
J'avoue quand même une petite faiblesse pour tout ce qui est SFF : science-fiction / Fantasy / Fantastique, puisque c'est ce que je préfère.
 
 
Voyons voir ton extrait :
 
 
Bon voici l'extrait :  
 
C'est la partie rupture puis que Fred vient de rompre, rupture mal vécue.  
 
Gus ramasse mes vêtements sur le sol et les entasse dans le panier à linge qu'elle a pris dans la salle de bains.  
 
/pour une première phrase de chapitre, ou de romans. Elle est un peu longue, dans le cours du roman, elle passe.
/
 
 
J’ai oublié la machine et pourtant je l’ai noté sur mon bloc note. J’ai regardé ses chaussures avec envie. J’aime la petite lanière qui enserre ses chevilles et le petit talon qui la grandit légèrement.  
 
/Vaporeuse, je l'écoute à moitié  (permettrait de comprendre qui va parler à la ligne suivante.)
/
 
- C’est quoi ces papiers par terre ? Des trucs importants ? on dirait que tu les as arrachés d’un bloc.  
- Laisse… ai-je protesté, je note tout sur un bloc et je déchire chaque fois que c’est fait…  
 
- Tu crois que je ne sais pas... a marmonné Gus, Mais je sais. Tu peux rien me cacher. Et je  
 
/Gus. (point)
/
vais même te dire que je ne suis pas étonnée  
 
/point
/
 
 
Tout doucement j’ai fait pivoter mon corps sur le canapé, Gus s’agitait. Après le panier à linge, elle a pris la corbeille a papier. J’ai essayé de m’asseoir et d’attendre que le vertige  
 
/avait pris
à papier
 
/
passe doucement en masquant tant bien que mal mon malaise  
 
/en masquant, (virgule) tant bien que mal, (virgule) mon malaise. (point)
/
 
- Tu notes même de te brosser les dents ?  
 
/descends d'une ligne pour séparer le dialogue du texte lui-même
/
 
Elle secoue la tête et écarquille les yeux  
 
/donc ici, un point. Tu sembles fâcher avec le point  :)
et un tiret pour reprendre le dialogue.
/
 
Ca ne te ressemble pas Fred. Je sais. Je sais tout.  
- Tu sais quoi ? ai-je réussi à articuler  
- Toi, Paul… Je sais.  
- Comment tu sais ?  
 
Elle continue a remplir la corbeille à papier, elle s’acharne sur la bougie qui a fondu sur la table basse du salon.  
 
- Tu veux pas prendre une douche après on ira bouffer chez ma mère…  
- Comment tu sais ?  
J’ai répété d’une voix que je voulais ferme mais qui est sortie comme un souffle.  
 
- Je l’ai appelé.  
Gus a fait sa tête du chat qui a avalé une souris, elle a regardé la corbeille que son autre main remplissait machinalement maintenant.  
- Bah ouais je l’ai appelé tu donnais pas de nouvelles alors je l’ai appelé…  
 
/appelé. (point) Tu donnais
/
 
Mon cœur se serre mais elle ne le sait pas, elle me croit forte alors que je suis en train de sombrer, Paul était mon rocher.  
 
-…Et il m’a raconté qu’il avait pris la décision de tout arrêter entre vous. C’est un connard, je me suis engueulée avec lui. Il m’a même dit que tu l’aimais plus que de raison. J’ai jamais compris comment ce mec pouvait associer raison et sentiments ! Alors ça j’ai jamais compris. C’est comme quand tu lui parlais de mariage et qu’il te sortait que deux couples sur trois ayant vécu ensemble auparavant divorçaient une fois marié...  
 
/peut-être des virgules autour de "ayant vécu ensemble auparavant"
pour rendre la phrase plus agréable à dire, donc à lire.
/
 
- C’est sûrement vrai…  
- Mais qu’est ce qu’il en sait ? C’est Monsieur Statistiques ?s'emporte Gus  
 
/Statistiques !!!
/
 
 
J’ai déplacé mes fesses jusque sur le bord du canapé en tentant une fois de plus de me lever.  
 
/supprime jusque
/
 
- Non c’est sûrement vrai que je l’aime plus que de raison.  
- Non.  
Mon malaise n’a pas échappé à Gus qui est venue m’aider a me mettre debout.  
- On n’aime jamais trop Fred. Je vais t’accompagner dans  la salle de bains.  
 
/trop, (virgule)
/
 
- Faudrait dire à ta mère que j’ai pas faim…  
 
Gus a fait couler l’eau dans la baignoire, elle a regardé mes yeux cernés avec la tendresse d’une sœur, et quand elle surpris les larmes dans mes yeux elle a posé ses mains sur mes joues  
 
/elle surprit
elle a surpris
mes yeux, (virgule)
/
et les a embrassées doucement.
 
/Hum, est-ce vraiment là une copine, ou une amante qui ne dit pas son coeur.  :)
 
Oui, je l'avais déjà lu ton texte, voulu le commenter et une autre activité plus pressante m'a interpellé en coin de table. Et la machine fut fermée, et le temps est passé.
 
Un texte qui tient la route, qui met en scène les personnages.
Pas trop de descriptions, donc on est proche du théâtre.
 
Quel est le problème posé par cet extrait : Fred aime trop, et se retrouve anéantie par la rupture avec Paul, va-t-elle s'en sortir ? Et/ou voir l'amour que lui porte Gus ?
 
Remarque, que d'autres t'ont soulevé : Gus, Fred, voilà des prénoms masculins, donc ça peut gêner en début de texte, moins dans le courant du récit.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard


 
 
 
Merci beaucoup, depuis j'ai rendu mon texte un peu moins dramatique j'ai donc remanié l'ensemble. Lorsque celui ci sera bien avancé je reviendrai en remettre un extrait ici.
 
Merci encore pour ces remarques qui me font avancer.

n°12867924
rampa99
Posté le 03-10-2007 à 19:38:32  profilanswer
 

même pas un tout petit retour ? (même un retour du type "c'est tout pourri" ça aide...)

n°12869535
Amibe_R Na​rd
Posté le 03-10-2007 à 21:56:41  profilanswer
 

rampa99 a écrit :

même pas un tout petit retour ? (même un retour du type "c'est tout pourri" ça aide...)


 
 
C'est tout pourri, ça aide.
 
Le pourri, c'est de l'oeuf !
 
Alors l'oeuf, ça aide !  :)
 
Peut-être au petit-déjeuner, mais là, après le dîner, ça me semble légèrement inconcevable.
 
 
 
Bonjour à tous. J'écris pour mon plaisir depuis quelques temps (SF, Fantasy et polar), en général des textes courts (nouvelles ou description d'une scène / situation).  
 
J'aimerai avoir votre avis sur le texte ci dessous. C'st le premier chapitre d'un texte qui sera je l'espère, plus conséquent, écrit il y a quelques années, mais dont j'ai du mal à entrevoir la suite.  
 
Je l'ai édité plusieurs fois pour corriger les fautes, mais toutes mes excuses s'il en reste.  
 
Le texte est assez long, (5 pages sous word) donc merci par avance à tous ceux qui prendront la peine de le lire, même juste un petit bout. Si c'est trop long, faites le moi savoir et je couperais (quitte à reposter ensuite les parties coupées ;-) ) Bonne lecture  
 
La communauté du Styx. - Chapitre 1 - Le village  
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Comme tous les matins, le bruit de la cloche réveille Dorgon. Depuis deux ans, sa  
 
/pour donner une ambiance,  il faudrait préciser le bruit
 
le bruit de la cloche fêlée
/
journée commence toujours de la même manière. La cloche du village le réveille sans jamais parvenir à réveiller Charsi, sa compagne. Il se frotte les yeux, secoue la tête de gauche à droite, baille, s’étire, puis tire doucement la couverture pour faire apparaître  
 
/bâille (à ne pas confondre avec bailler)
/
l’épaule de Charsi. Pour lui, l’épaule de Charsi, douce et blanche, entourée d’une masse de cheveux noirs évoque systématiquement un rocher qui dominerait une forêt profonde, comme celle dans laquelle il va passer sa journée. Le déplacement du drap sur sa peau réveille à moitié Charsi. Elle se retourne pour s’envelopper dans la couverture et prolonger cet état de somnolence, qu’elle apprécie tant. Si Dorgon la laissait faire, elle dormirait jusqu’au déjeuner. Si Dorgon s’écoutait, il la réveillerait et ils  
 
/la répétition de Si Dorgon est maladroite, parce que répétitive sans rajouter de sens
 
Pourtant, si Dorgon s'écoutait  (pour établir l'équivalent d'une balance)
 
/
passeraient tous deux la matinée au lit à discuter, à jouer et à s’aimer. Mais c’est aujourd’hui le début des Moissons et Dorgon, comme tous les jeunes hommes du village, doit aller moissonner les champs, tandis que Charsi fera la leçon aux plus jeunes, leur enseignant l’histoire du village, les plantes guérisseuses et tout ce qui peut être utile pour pouvoir se débrouiller dans la campagne qui entoure le village.  
 
/une phrase bien longue quand même.
Si tu la lis à haute voix, tu risques d'avoir une légère difficulté à la lire d'un même niveau de voix.
 
Tu as aussi trois répétitions de villages.
On peut mettre un point derrière jeunes. Et reprendre par Elle leur enseignera...
/
 
 
A contrecœur, Dorgon se lève et va s’asperger le visage d’eau. Il a horreur de ça, mais c’est la seule chose qui parvient à le réveiller. Il regarde Charsi qui s’éveille peu à peu. C’est un jour important pour eux deux. Le premier jour des Moissons est également celui où on unit les couples. Si la communauté est relativement libérale en ce qui concerne les relations entre jeunes gens, elle impose tout de même une cérémonie, un échange de vœux devant l’ensemble de la communauté à ceux de ses membres qui veulent fonder une famille. La connaissance des plantes qui empêchent la conception permet, comme le dit souvent Mendhi, le Gardien des Traditions, « d’batifoler autant qu’on en a envie », mais pour ceux et celles qui veulent concevoir, le serment devant Mendhi et les Anciens du village est une obligation.  
 
/utile de préciser (répéter) "devant Mendhi et" ???
S'il est un Ancien, alors c'est inutile.
/
 
 
Toujours selon Mendhi, « on a p’être oublié les serments faits avant de venir ici, mais on tient ceux qu’on prononce ici. »  
 
/répétition de ici.
Qu'on prononce devant les Anciens.
/
 
 
Comme tous les membres du village, Dorgon n’a aucun souvenir de ses vingt premières années. Il s’est un jour réveillé devant la porte du village, nu et la tête vide. A côté de lui dormait Charsi. Ce jour-là il a ouvert les yeux, sans se rappeler son nom,  
 
/ Ce jour-là, (virgule)
/
son age ou son enfance. Il se rappelle avoir vu Charsi, avoir pris conscience des  
 
/âge
/
sentiments qui l’unissait à cette fille dont il ne connaissait pas même le nom. Sans réfléchir, il s’était approché d’elle, avait soulevé ses cheveux, dévoilé son épaule et déposé un baiser dessus. L’inconnue s’était alors réveillée, avait posé les yeux sur lui et  
 
/réveillée ou éveillé
/
il avait lu dans ses yeux qu’elle était dans le même état d’esprit que lui. Avant qu’ils aient pu dire un mot, la porte du village s’était ouverte, et un homme âgé s’était approché d’eux, en s’appuyant lourdement sur une canne.  
 
/Tu vois, Mendhi est bien un ancien.
/
 
 
- Je suis Mendhi, Gardien des Traditions de ce village, avait déclaré le vieil homme. Soyez les bienvenus. A partir d’aujourd’hui tu seras Dorgon, avait-il dit en le montrant et  
 
/montrant, (virgule)
/
toi Charsi.  
- Ou ? Qui ? S’étaient-ils exclamés simultanément.  
 
/s'étaient (pas de majuscule après un dialogue, lorsqu'on entame une explication "non-verbale" )
/
 
 
Comme tous les matins Dorgon revit cette scène.  
 
/revit est gênant, parce qu'on ne sait pas s'il la revit ou s'il la revoit
/
 
 
Il essaye en vain de se rappeler qui il était avant, mais comme d’habitude il se heurte à un mur. Rien n’existe avant cette matinée, il y a maintenant deux ans. Secouant la tête d’un air las, il se dirige vers l’armoire à vêtements et en sort leurs habits pour la journée.  
- Tu ne devrais pas t’acharner ainsi, le sermonne Charsi. Nul n’a encore pu retrouver la mémoire et tu t’empoisonnes la vie avec ça.  
- Mais j’ai besoin de savoir qui j’étais, et pourquoi je suis arrivé ici. Ne trouves-tu pas étrange de commencer ton existence ainsi. On nous a volé vingt ans et je veux le  
 
/ainsi ? (point d'interrogation)
/
récupérer.  
 
Sans répondre Charsi se lève, attrape sa tunique, dépose un baiser sur la joue de Dorgon et descend à la cuisine. Ce genre d’échange est courant et a lieu deux à trois fois par semaine. Dorgon finit sa toilette en se concentrant sur la journée qui arrive, descend à la cuisine, mange un morceau de pain puis se dirige vers la porte. Avant qu’il  
 
/répétition de " descend à la cuisine"
change. ;)
et précise
 
dévale l'escalier  (il descend  peut prendre beaucoup de sens, il peut jouer à Tarzan, ou au pompier, ou dévaler l'escalier)
/
parte, Charsi se glisse dans ses bras.  
- Je suis avec toi, et c’est la seule chose qui compte pour moi, murmure-t-elle.  
 
Dorgon l’enlace quelques secondes sans répondre, se dégage de son étreinte, dépose un rapide baiser sur son front et sort. Sur la place du village se trouvent déjà les autres moissonneurs qui l’attendent depuis un bon moment déjà, et tandis qu’il s’approche, il entend leurs commentaires mi-narquois, mi-amusés  
- Alors bien profité de ta dernière nuit d’homme libre ?  
- C’est ce soir qu’on te passe la corde au cou ?  
- Chanceux, va ! la mariée est belle.  
 
Dorgon ne répond pas. Il a déjà vécu une moisson l’an dernier et il se rappelle les remarques qu’il avait faites à ceux de ses amis qui se trouvaient dans la même situation que lui aujourd’hui.  
 
/Quel nom donne-t-on à cette "situation" dans le village ?
si tu as ce nom, alors tu n'as pas besoin de cette longue périphrase.
/
 
 
 
Cela fait partie du jeu et lui prouve qu’il a été accepté dans la communauté. Après une ou deux autres plaisanteries du même acabit, ils se mettent en route. La journée de travail va être longue et ils veulent avoir fini avant la fin de l’après-midi, pour pouvoir se laver et se changer avant la fête. Tout en se dirigeant vers les champs, Dorgon regarde la Barrière. C’est une demi-sphère parfaitement centrée sur le centre du village d’un  
 
/une sphère, c'est mieux.
 
Sinon, il suffit de creuser sous la sphère pour passer de l'autre côté de la barrière.
/
diamètre d’environ cinquante kilomètres. Opaque, elle est visible à l’œil nu depuis n’importe où. Elle laisse passer la lumière du soleil et l’air et mais bloque la matière vivante.  
 
Tous les ans, les enfants du village décident de creuser un tunnel sous la Barrière.
 
/avaient décidé
ou alors précise : de creuser, un jour ou l'autre,
/
 
 La première année, Dorgon était allé voir ce tunnel. Les gamins, pleins d’enthousiasme, avaient creusé une tranchée profonde d’une dizaine de mètres. Mais à une dizaine de mètres de profondeur, la Barrière était toujours là, et rien ne semblait  
 
/donc sphère, impair et gagne  :o)
/
 
indiquer qu’elle disparaîtrait plus bas. Un peu déçu mais nullement surpris, Dorgon était retourné à son travail, le même que celui vers lequel il se dirige maintenant.  
 
Au bout d’une demi-heure, ils atteignent enfin le champ. Sans échanger un mot, ils se mettent sur une ligne et commencent à moissonner. Dorgon apprécie ce travail : le lent mouvement de la faux, les épis qui se couchent. Il faut bloquer le mouvement une fois arrivé en bout de course, pour éviter de se blesser. Tous les ans, cela arrive à tous, même aux plus expérimentés de faire un faux mouvement et de se couper. Mais pas Dorgon. La première fois qu’on lui a mis une faux dans les mains, il a instinctivement fait le bon mouvement et n’a jamais fait d’erreurs depuis. Nul ne sait pourquoi, mais  
 
/jamais commis
répétition de fée. Fées et gestes ! (fait !)
/
pour Dorgon moissonner est aussi facile que respirer, et tous, même ceux qui font ce travail depuis plusieurs années déjà, prennent exemple sur son mouvement et s’efforcent de l’imiter sans jamais parvenir à produire autre chose qu’une maladroite ébauche de son mouvement à lui, parfaitement fluide et sans à-coup.  
 
/tu as le don des longues phrases
supprime à lui (pas d'ambiguïté sur le son)
/
 
 
Dorgon lui ne pense pas à son mouvement. Il effectue le geste sans s’en rendre  
 
/répétition de son mouvement
supprime " à son mouvement" et tu verras que le lecteur est déjà en train d'imaginer son mouvement, à lui !  :o
/
compte, et seul l’absence de résistance de l’air lui rappelle qu’il doit passer à la rangée suivante. Son esprit vagabonde tandis que son corps s’occupe de la moisson. Il pense sans arrêt à son passé ou plutôt à son absence de passé.  
 
Au dire de tous, il est extrêmement inhabituel qu’un couple arrive ensemble dans la communauté. Tous les autres membres du village qui ne sont pas nés sur place sont  
 
/ qui ne sont pas nés sur place  (entre virgule)
/
arrivés seul. Dorgon et Charsi sont, eux, arrivés ensemble.  
 
/phrase déjà lue et vue. A supprimer
/
 
 
De l’avis de tous, seule l’intensité des sentiments qui les lient explique cette double arrivée. Tous s’accordent à dire que même la drogue de l’oubli n’aurait pu altérer leurs sentiments et que s’ils avaient été séparés, l’effet de la drogue aurait pu être amoindri. Charsi est la première à adhérer à cette explication, mais même si Dorgon la trouve logique, il ne parvient pas à y croire complètement. Il doit y avoir une raison, mais il a beau se torturer l’esprit, il ne parvient décidément pas à la trouver. Cette nuit encore, après que Charsi se soit endormie, il est resté éveillé, pensant et repensant à ce qu’a  
 
/après que = dès que
donc pas de subjonctif, mais un indicatif.  S'est endormie
/
bien pu être sa vie passée. Mais, les seules images qui lui viennent à l’esprit se  
 
/répétition de passée (passé plus haut)
/
rapportent au village. Le voile qui recouvre ses vingt premières années est  
 
/Intéressant qu'il sache qu'il a vingt ans... alors qu'il ne se souvient pas de son "passé"
en couveuse, mais bon... ;)
/
 
impénétrable. Il passe ainsi cet après-midi à réfléchir, comme beaucoup d’autres. La  
 
/l'après-midi
/
pensée lui fait perdre conscience du temps qui s’écoule, et il est toujours en train de réfléchir à son passé quand Jack lui prend le bras  
 
/répétition de réfléchir
ruminer son passé
/
 
- Dorgon ! Allez viens il faut rentrer maintenant. La nuit va tomber et la fête va commencer. Tu ne voudrais pas faire attendre Charsi tout de même ?  
 
Dorgon acquiesce en silence d’un hochement de tête. Le groupe se dirige vers la  
 
/acquiesce en silence contient déjà un hochement de tête
/
rivière, histoire de se laver de la sueur qui les a accompagnés toute la journée. Une fois arrivés, ils se dévêtent et plongent dans l’eau glacée. Leurs corps sont tous bâtis sur le même modèle, musclés par le rude travail des champs. Et c’est encore une chose qui différencie Dorgon et Charsi des autres villageois. La plupart de ceux qui arrivent au village ont des corps dans des états de santé très divers, allant du relativement musclé au carrément enrobé. Mais seuls Dorgon et Charsi avaient des corps dénués de la plus petite once de graisse, comme s’ils passaient leurs journées à faire de l’exercice. Le contact de l’eau fraîche le distrait momentanément et lui fait oublier ses pensées. Les autres sont d’humeur joyeuse, et commencent rapidement à s’éclabousser à qui mieux mieux et Dorgon se met rapidement au diapason. C’est un groupe de jeunes gens d’humeur exubérante qui se met en route pour le village.  
 
Arrivés au village, ils ont du mal à en reconnaître la place. Elle est recouverte de fleurs, et une dizaine de longues tables ont été dressées. Les musiciens sont en train d’accorder leurs instruments, les viandes ont déjà été mises à la broche, et tout laisse à penser que le festin va être plantureux. Dorgon ne rentre pas chez lui. Selon la tradition, les futurs mariés ne doivent pas se voir avant la cérémonie, et il sait que Charsi est à la maison, entourée de ses amies, en train de se préparer. Il donne donc un coup de main aux derniers préparatifs, puis file à la taverne, où se trouvent déjà le reste des futurs mariés. Pour avoir vécu cela comme témoin de Jack l’an dernier, Dorgon sait déjà ce qui va se passer. Mendhi va faire ses traditionnelles recommandations aux futurs mariés, sur le thème de « rappelez vous qu’à la maison c’est l’homme qui commande car la Nature lui a donné la force physique. » Ses conseils font sourire tout le monde au village, car tout le monde sait qu’Elmira, la femme de Mendhi, lui dicte ses quatre volontés, imposant son autorité jusqu’au choix des vêtements de son époux. Ainsi personne, et Mendhi le premier, ne prend véritablement au sérieux les conseils qu’il prodigue.  
 
Dorgon rentre dans la taverne et commande un verre de vin. Alors que les autres ont une préférence marquée pour la bière, Dorgon ne parvient pas à en avaler la moindre gorgée. Seuls quelques-uns des meilleurs vins qu’offre la taverne trouvent grâce à ses yeux. Il a souvent été raillé à ce sujet, et on lui a déjà fréquemment demandé s’il n’était pas roi dans sa précédente existence. Avant que tous soient ivres morts, on vient les chercher pour passer à table. Ils sortent de la taverne, et vont prendre place à la table  
 
/répétition de table
place au festin des jeunes mariés.
/
des jeunes mariés. Ils s’assoient et on leur bande les yeux, pour permettre à leurs futures de sortir des maisons sans être vues et de s’installer. Les jeunes mariés sont placés dos à dos, afin que nul regard ne puisse être échangé avant l’instant fatidique, qui aura lieu après le discours de Mendhi, destiné à tous, et portant cette fois ci sur  
 
/fois-ci (tiret)
utile le "destiné à tous" ?
/
l’importance du sacrement qui sera prononcé ce soir. Mendhi se lève en toussant pour éclaircir sa voix, et tape sur son verre pour obtenir le silence.  
 
- Mes amis, nous sommes réunis ici pour unir par la loi des hommes ceux que la loi de la Nature a déjà unis. Comme tous un chacun le sait, rien n’est plus important ici bas  
 
/tout un  
/
que la famille et il faut marquer cet engagement afin que tous en prennent conscience au plus profond de leur être. Nous vivons ici en communauté et cette communauté ne peut survivre que si des liens forts existent entre ses différents membres. De plus, nous avons peu d’occasions de faire la fête, alors profitons en. Mais avant de vous ruez sur  
 
/profitons-en
ruer
/
toutes les bonnes choses, rappelez vous que demain est un jour de travail et évitez les  
 
/rappelez-vous
aussi un jour (même si on se demande pourquoi)
/
excès. »  
 
Comme d’habitude, personne ne fait attention à la dernière phrase de Mendhi, et tous  
 
/personne n'entend/ne se préoccupe.
Beaucoup de fait dans ton texte.
/
savent que la journée de travail de demain sera fortement réduite. Mendhi demande alors aux jeunes couples de se retourner et tous voient leur fiancé pour la première fois de la journée. Le cœur de Dorgon s’arrête un instant lorsqu’il voit Charsi. Elle surpasse en temps ordinaire les autres filles du village, mais ce soir elle paraît être irréelle tant  
 
/mais, (virgule) ce soir, (virgule)
/
elle est magnifique. Elle a relevé ses cheveux en un chignon en laissant quelques  
 
/répétition de "en"
pour laisser
/
mèches folles courir le long de sa nuque, ce qui souligne la finesse de son cou, et a parsemé ses cheveux de pétales de fleurs. Revêtue d’une robe bleue pastel légèrement  
 
/bleu pastel (mais je ne suis pas sûr avec ces couleurs composées)
/
transparente qui laisse entrevoir ses formes sans pour autant les révéler,
 
/point.
/
 
 Charsi est l’image même du désir et de la séduction. Dorgon ne peut que rester sans voix devant cette apparition, et après avoir repris ses esprits, il se rend compte que quelques uns de ces amis ont également les yeux rivés sur Charsi, au lieu de les avoir  
 
/ quelques-uns
/
plongés dans ceux de leur partenaire. Comme dans un rêve, Dorgon se lève et prend les mains de Charsi dans les siennes, à l’instar des autres couples. Ils ont à peine  
 
/pas très beau le à l'instar (un peu trop sonore)
/
conscience des paroles que prononce Mendhi, et seuls les cris que lance l’assistance leur indique que la cérémonie est terminée et qu’ils sont officiellement mariés. Les  
 
/indiquent
/
musiciens entament la première mesure et ils se mettent tous deux à danser comme s’ils avaient fait cela toute leur vie. Pour Dorgon la soirée se passe comme dans un  
 
/Dorgon, (virgule)
/
rêve : les yeux plongés dans ceux de Charsi, il n’a plus conscience du monde extérieur, et seule compte la danse. Ils dansent et dansent toute la nuit et ne s’arrêtent que lorsque les musiciens, épuisés, rentrent se coucher.  
 
Sans rompre le charme, ils rentrent alors chez eux. Dorgon prend Charsi dans ses bras  
 
/répétition de rentrent
/
pour franchir le seuil de la maison et l’emmène directement dans la chambre. Lentement ils se dévêtent mutuellement, sans prononcer un mot, sans se quitter du  
 
/Lentement, (virgule)
/
regard. Cela fait deux ans que Dorgon vit avec Charsi, mais jamais aucune de leurs nuits n’a été semblable à celle-ci. Ils font tout d’abord l’amour, tendrement et passionnément, en prenant leur temps. Puis Dorgon prend Charsi dans ses bras et la serre contre lui pendant un long moment. Comblés, les paroles leur sont inutiles, leurs corps expriment parfaitement ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre, ce besoin, cette nécessité d’être ensemble. Ce n’est que lorsque les premiers rayons de soleil font leur  
 
/retour de faire, déguisé en font
 
font leur apparition = apparaissent
/
apparition au travers des volets qu’ils s’endorment, après s’être embrassé une dernière fois.  
 
 
 
Bon, ton texte appelle une suite. Tu as posé la question du passé de ton personnage.
Le "fait" qu'ils sont bien peu à s'inquiéter de leur passé, au même niveau que Dorgon.
Peut-être, pour lui, s'agit-il aussi de s'interroger sur leur présence à deux dans ce lieu. Lorsque les autres sont arrivés seuls.
 
Il y a des anciens... des anciens à interroger, s'ils en connaissent plus.
 
Pour ce qui est de la sphère, c'est un peu beaucoup connu.
Donc le traitement doit être à la hauteur et présenter une solution intéressante... (hors du cataclysme extérieur, si possible)
 
A toi de creuser la raison d'être de cette bulle.
Là, tu vas trouver la piste pour terminer ton histoire. Si tu connais la raison de cette bulle, tu peux écrire la conclusion à ton histoire : le personnage apprend la vérité (ou doit renoncer à l'apprendre).
 
En apprenant cette vérité, s'offre alors deux choix à ton héros :  
- il reste dans la bulle et accepte son sort (la décision d'autrui)
- il prend le risque de sortir de la bulle (et peut-être de revenir à son ancienne condition)
 
Comme la vie dans la bulle est, semble-t-il, idyllique... alors il y a beaucoup de chance que l'ancienne vie soit l'enfer.
 
Un élevage d'humains satisferait mon estomac E.T., mais je doute que tu pousses le luxe jusque là  :o)))
 
 
Ton principal défaut, dans ce texte, ce sont les répétitions, et les "faits" / verbe faire à répétition. Sinon, ça coule bien.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard
 
 
 
 

n°12869751
rampa99
Posté le 03-10-2007 à 22:11:18  profilanswer
 

Merci beaucoup pour ces retours, L'Amibe_R_Nard.
  phrases trop longues & répétitions : c'est mon grand défaut, et même en faisant attention, j'ai du mal à les éviter. Je vais me relire et corriger
   
J'ai quelques idées pour la suite (des trucs ultra classiques, mais j'écris pour me faire plaisir, pas pour révolutionner le genre), mais le chapitre que j'avais écrit ensuite était trop naïf..) L'idée de base est que Dorgon ne soit jamais certain que le passé qu'on lui propose (et le présent et le futur associé) est bien celui qu'il a vécu et donc il doute de tout, sauf des sentiments qu'il éprouve pour sa compagne (quoique...)
 
Merci une fois encore pour ces retours.

n°12902932
Jeremie Vo​n Toch
Posté le 07-10-2007 à 12:56:14  profilanswer
 

Bonjour les gens.
 
A suivre, les toutes premières lignes de ce qui pourrait être une assez longue nouvelle. C'est pour avoir une idée de l'effet que ça peut produire, vu de l'exterieur, à travers l'opinion d'autrui ( [:jeremie von toch] )...
 
Donc voilà...
 
Pouf, pouf...
 
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
 
Un millier de fourmis rouges me dévoraient les tripes. Mes reins étaient devenus des blocs de granit. Ma vue était trouble et constellée d’étoiles. Mon pas était court et hésitant, en sortant des toilettes.
 
La femme reluqua d’un œil réprobateur le fardeau que je trimballais, et dont les flancs usés montraient un renflement exagéré. Elle en déduisait que si j’étais extenué, presque défaillant, c’était uniquement de ma faute : J’avais été imprudent, et je m’étais trop chargé. En vérité, je n’emportais pas grand-chose, mais mes affaires étaient fourrées n’importe comment dans la vieille valise que j’avais héritée de mon père, occupant plus de volume que si j’avais pris le temps de les y ranger avec soin.
 
Le douanier avait affiché un air las et méprisant devant l’incroyable fatras, au moment de fouiller mon bagage. J’avais eu terriblement peur ; nul doute que ma trombine était collée sur un avis de recherche, quelque part dans la pile de papiers posée sur un coin de son bureau – recherché pour meurtre ! Mais il avait tamponné mon passeport avec une insouciance placide. Il devait croire que les assassins voyageaient tous avec des chemises impeccables, des mocassins cirés à la graisse de loutre et le dernier numéro d’un magazine économique à la mode, genre « business class », cachant sous les caleçons en soie, à l’abri d’un compartiment secret, un pain de plastique ou un flingue chargé. Avec ma pagaille, mes vêtements à la propreté douteuse et mon teint bileux, je ressemblais plutôt à Ratso Rizzo, un naufragé de la vie, et pas à quelqu’un de dangereux. Et puis, je partais vivre sur la Lune, et les bougres qui émigraient vers ce caillou désolé – quelles que fussent leurs raisons, obligatoirement mauvaises – n’étaient plus un problème pour personne. Bon vent, Jacques Kipper ! L’œil morne du fonctionnaire avait proclamé ma condamnation à l’exil sur l’astre mort, en jugement de mon crime.
 
Je m’étais précipité aux lavatories sitôt mon passeport récupéré. J’avais chié un jus brun mêlé de sang, et l’eau turquoise embaumant la violette de la cuvette s’était changée en une mare brunâtre et nauséabonde. La peste me rongeait de l’intérieur. C’était comme si mon organisme était entré en décomposition bien que je fusse toujours vivant. La smyrnomorphine, en intraveineuse ou en comprimés, constituait mon seul espoir de rémission.
 
La seringue était perdue dans le désordre de la valise, alors que les poches de mon trench-coat regorgeaient de boîtes et de flacons. J’avais donc avalé quelques pilules, malgré la lenteur des effets sous cette posologie - une heure à endurer d’atroces coliques et d’effroyables nausées. Puis, je m’étais rafraîchi le visage et la nuque à l’aide d’un peu d’eau du lavabo, avant de regagner le hall d’embarquement.
 
Nous n’étions que six à y attendre le « Mary Elisabeth », le cétacé de l’Overspace Whale Lines assurant en vol de nuit la liaison entre la Terre et la Lune.  Les autres s’étaient répartis sur deux bancs, l’un en face de l’autre, selon leur sexe. Du côté des hommes, un jeune type au long manteau de cuir noir et au crâne rasé, allongeait les jambes, à moitié avachi. Sa posture provocante contrastait avec l’attitude anodine de son voisin de droite, un bourgeois grassouillet, complet marron et cravate jaune canari, qui tenait dans sa grosse main la petite main d’un garçonnet de douze ans. Le gosse, emmitouflé dans une parka rouge, observait ses pieds se balancer, tête baissée.
 
Assise en vis-à-vis du quadragénaire ventripotent, sur le banc féminin, une demoiselle aux cheveux mi-longs, coiffée d’un béret amarante, s’absorbait dans un livre à la couverture déjà mille fois manipulée. Une muraille d’indifférence mutuelle la séparait de la femme en tailleur beige et manteau gris, qui m’avait réprimandé du regard tout à l’heure et qui, à présent, guettait l’annonce de notre ferry sur le grand tableau des arrivées et des départs.
 
Je m’acheminais vers eux avec l’allure d’un zombie s’extrayant de la tombe ou celle d’un agonisant s’y enfonçant. Personne ne s’inquiéta de mon état. Tant mieux. J’étais en cavale, et je redoutais d’attirer la curiosité ou pire, qu’une bonne âme volât à mon secours - La compassion est suspecte ; elle profite toujours plus à celui qui l’éprouve qu’à celui qui en est l’objet.
 
 

n°12909643
tigrou_bis
Boing... Boing...
Posté le 08-10-2007 à 09:53:32  profilanswer
 

Très sympa :)
 
Peut-être que certaines descriptions mériteraient d'être un peu plus poussées : celle de la femme à laquelle tu fais allusion par deux fois, par exemple... Et aussi expliquer pourquoi elle (et pas un autre personnage) a regardé le héros.

n°12910574
guguy
Posté le 08-10-2007 à 11:58:43  profilanswer
 

Ca fait du bien de lire quelque chose de bien écrit, c'est rare sur
ce topic, en fait je me demande même si c'est pas la première fois...

n°12915363
-redmoon-
Weird is relative...
Posté le 08-10-2007 à 21:39:16  profilanswer
 

guguy a écrit :

Ca fait du bien de lire quelque chose de bien écrit, c'est rare sur
ce topic, en fait je me demande même si c'est pas la première fois...


 
Hé bé ça va faire plaisir à tout ceux qui postent ici...
 :pfff:

n°12918799
guguy
Posté le 09-10-2007 à 11:45:43  profilanswer
 

J'entends simplement par la qu'en lisant ce texte je me suis dis que cette personne pourrait
devenir vraiment un écrivain, ce qui n'est pas le cas des autres qui ont posté ici.
Cela dit ca ne signifie pas que les autres textes étaient mauvais, tout le monde peut
écrire dans un francais correcte et sans faute sans pour autant être un écrivain...
Ca ne signifie pas non plus que ces textes sont sans interet, simplement celui-la
se classe pour moi dans une autre catégorie.

n°12919989
-redmoon-
Weird is relative...
Posté le 09-10-2007 à 14:00:41  profilanswer
 

guguy a écrit :

J'entends simplement par la qu'en lisant ce texte je me suis dis que cette personne pourrait
devenir vraiment un écrivain, ce qui n'est pas le cas des autres qui ont posté ici.
Cela dit ca ne signifie pas que les autres textes étaient mauvais, tout le monde peut
écrire dans un francais correcte et sans faute sans pour autant être un écrivain...
Ca ne signifie pas non plus que ces textes sont sans interet, simplement celui-la
se classe pour moi dans une autre catégorie.


 
 
Ouais enfin juste, y'a aussi un truc qui s'appelle diplomatie...
Tu aurais pu exprimer ce que tu viens de dire au dessus dès le début au lieu de faire comprendre aux autres qu'ils savent pas écrire.
Peut-être que dans ceux là se trouvent ceux qui un jour te feront rever, alors pas de jugement hatif  :)  
Bref...

n°12920691
guguy
Posté le 09-10-2007 à 15:06:53  profilanswer
 

Toutes mes excuses, je me suis certes un peu emporté...

n°12923723
druduss
Posté le 09-10-2007 à 19:20:50  profilanswer
 

Chacun ses goûts, et puis m'étonnerait que tu ais tout lu  ;)

n°12933395
loulou le ​marlou
Posté le 10-10-2007 à 18:42:20  profilanswer
 


Amha, s'il a besoin de cela, c'est déjà perdu.
Ecrire est terriblement dur. Si en plus on a pas déjà la matière en tête...

 

Mon site où je m'essaie à cet exercice si difficile : http://fragilite.wordpress.com


Message édité par loulou le marlou le 10-10-2007 à 18:44:11
n°12934466
guguy
Posté le 10-10-2007 à 20:46:46  profilanswer
 

Tu as des idées et ca c'est bien! Mais il te faut retravailler très  
fortement le style.

n°12939192
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 11-10-2007 à 11:46:41  profilanswer
 

Ah ?
 
Moi qui croyais à la lecture de ces derniers postes qu'on naissait grand écrivain sinon rien, je suis surpris.
 
Vous avez entendu les posteurs ? c'est derrière la boue qu'on trouve de l'or. Alors à vos plumes et grattez.


Message édité par Positiviste le 11-10-2007 à 11:49:46

---------------
ploum ploum tralala
n°12941538
guguy
Posté le 11-10-2007 à 15:18:18  profilanswer
 

Citation :

Moi qui croyais à la lecture de ces derniers postes qu'on naissait grand écrivain sinon rien, je suis surpris.


 
Je n'ai pas dit ça, il ne faut pas tout mélanger : des textes avec de
bonnes idées mais un style à retravailler et la montagne d'écrits  
de Fantasy qui ne valent rien ni sur la forme ni sur le fond!
 

Citation :

Vous avez entendu les posteurs ? c'est derrière la boue qu'on trouve de l'or. Alors à vos plumes et grattez.


 
Tout à fait!

n°12943989
-redmoon-
Weird is relative...
Posté le 11-10-2007 à 18:30:37  profilanswer
 

guguy a écrit :

Citation :

Moi qui croyais à la lecture de ces derniers postes qu'on naissait grand écrivain sinon rien, je suis surpris.


 
Je n'ai pas dit ça, il ne faut pas tout mélanger : des textes avec de
bonnes idées mais un style à retravailler et la montagne d'écrits  
de Fantasy qui ne valent rien ni sur la forme ni sur le fond!


 
Sauf que les idées ca peut aussi venir en écrivant. Si tu  as une super idée mais que tu ne sais pas la retranscrire d'une manière originale, pas trop lourde, etc. tu  reste bloqué. Et ton idée géniale, ben elle ressemble à rien. Et là, effectivement, ca peut sembler sans saveur.
Alors encore une fois, avant de dire que ca ne vaut rien, enlève la poutre qu'il y a dans ton oeil. Tu veut te faire le justicier d'un grand art litteraire dont apparement tu maitrise tout les rouages, OK, mais aide plutôt les padawans au lieu de les démolir.
Si tu sais rien faire d'autre que critiquer en disant "ca vaut rien", c'est pas franchement la peine d'abimer tes doigts sur ton clavier pour répondre.
Tu sais, tu peux aussi expliquer aux gens pourquoi ce qu'ils écrivent ne te plait pas. On appelle ça la "critique constructive".
Que tu trouve ca nul, franchement, on s'en tampone le coquillard avec un saucisson sec.
Pourquoi tu trouves ca nul, là c'est interressant. Alors vas-y lâche toi...
Et si tu ne trouve aucun commentaire constructif, tu peux aussi te taire, personne ne t'en voudras rassures toi  ;)  
Non mais!

n°12944156
caribouuu
Posté le 11-10-2007 à 18:46:43  profilanswer
 

Moi je veux bien que quelqu'un me construise critiquement...euh non me critique constructivement(style etc)
Une petite nouvelle sans pretention, vous en pensez quoi? (n'hesitez pas a heurter mon ego....)
(C'est pas de la SF ni de la fantasy c'est pas ce que j'aime lire non plus même si je respecte tous les genres desolé)
En fait j'ai juste besoin d'avis vraiment subjectifs de lecteurs avertis et yen a pas mal j'ai l'impression sur ce topic...
 
 
Titre:  GAME OVER
 
 
 
L’horloge de la salle de bain affichait huit heures lorsque Julien fourra vigoureusement sa brosse à dents entre ses deux babines. Sur France Inter il était l’heure de la météo : « …'aujourd’hui encore, canicule sur Paris, au niveau de la qualité de l’air nous sommes dans le rouge, l’opération troisième âge sera une fois de plus reconduite en att…' ». Il éteignit la radio, en ce jour précis les vieux pouvaient bien passer de vie à trépas par centaines, il n’en avait que faire. Julien s’apprêtait à partir lorsqu’une légère mais bien présente envie d’uriner l’amena à faire demi-tour, il valait mieux éradiquer cette envie sur le champ avant qu’elle ne devienne pressante et n’entrave sa destinée. Destinée qui au demeurant devait tout prochainement s’accomplir. Il avait prévu ce genre de déconvenue, aussi il avait dix minutes d’avance sur son planning. Le cœur léger il sortit des toilettes et s’introduisit au pas de course dans la salle de bain afin de se laver les mains et procéder à un contrôle de dernière minute face au miroir qui surplombait le lavabo. Satisfait de l’élégance distinguée que lui certifiait son tout nouveau costard il empoigna son attaché-case et sorti prestement de son appartement. Après avoir dévalé les quatre étages qui le séparaient du sol il fila en direction de la station de RER. Tout en marchant il vérifiait une énième fois le contenu de ses poches: bonbons à la menthe, paquet de kleenex, stylo, portefeuille, tout était là.  
 
 
Si Julien était si prévenant c’est parce qu’il avait un rendez-vous très important. Fraîchement sorti de son école de management commercial il avait décroché un entretien d’embauche pour travailler comme vendeur chez GIFI, une chaîne de magasins de bibelots en vogue dans les banlieues. Il était conscient qu’il lui fallait commencer par le bas de l’échelle pour acquérir de l’expérience avant de gravir les échelons et se faire une place dans le milieu, il ne pourrait certainement pas devenir chef d’équipe au premier jour. Mais il savait aussi qu’il saurait avoir les dents longues et qu’il ne laisserait passer aucune opportunité.  
 
 
Arrivé à la station Julien dut subir les dix minutes de retard réglementaires qui font le charme de la RATP, bien sûr, ça aussi il l’avait prévu dans son planning, d’ailleurs il avait tout prévu. « AN-TI-CI-PA-TION !! Sachez prévoir l’IM-PRE-VI-SIBLE !», ces mots qui lui avaient été sans cesse martelés durant quatre ans par son ancien prof de communication, qu’il considérait également comme son mentor, retentissaient encore dans son crâne lorsque le sifflement aigu du RER l’arracha à ses rêveries.  
 
 
Il n’était que 8h40 et déjà une odeur de gymnase olympique régnait dans le wagon. Un groupe de touristes allemands chargés de bagages obstruaient le passage à l’entrée et of course toutes les places assises étaient prises. Julien dut enjamber une des valises qui encombraient le compartiment. Les jambes écartées au dessus de la valise, il s’accrocha aux deux barres qui par chance se trouvaient immédiatement sur sa gauche et sur sa droite. Jouissant de ce nouveau point d’équilibre il constata non sans une certaine fierté que la condition physique était au rendez-vous ! Dans le RER plus le temps passait et plus Julien constatait qu’il ne laissait pas la gente féminine indifférente : elles étaient plus d’une à le regarder plus ou moins discrètement, un sourire en coin, et plusieurs d’entre elles transpiraient légèrement ! Il leur faisait vraiment de l’effet… ou alors c’était la chaleur. D’ailleurs les hommes aussi le regardaient en lui souriant. Il songea alors que son costume ne devait pas être étranger à cette affaire et devait lui donner l’air séduisant pour les filles, et sympathique pour les hommes. Il profita du dernier passage sous-terrain avant le terminus pour admirer son reflet dans la vitre : cheveux courts, bien rasé, bien habillé, les ménagères de moins de cinquante ans n’avaient qu’à bien se tenir !  
 
 
Julien arriva au magasin GIFI cinq minutes avant l’heure dite, comme le veut le protocole. Il entra par la petite porte de derrière comme convenu, et on lui donna un autocollant à son nom qu’il se résigna à coller sur son beau costume. Il pénétra dans une salle de réunion où comme lui d’autres jeunes fraîchement diplômés attendaient patiemment l’arrivée des recruteurs. Ici aussi son entrée ne passait pas inaperçue, les regards étaient rivés sur lui : fort de ce nouveau magnétisme Julien s’approcha d’un pas tranquille et assuré en direction de la chaise qu’il s’était destinée.  
 
L’homme arriva avec 10 minutes de retard accompagné d’un genre d’assistante, blonde, physique avantageux, mais pas franchement belle jugea –t-il. Elle n’avait pas décoché un mot et déjà elle avait l’air d’une cruche à ses yeux. Par contre l’homme pressé qui se trouvait avec elle, bien habillé, le regard vif et malicieux, correspondait à l’idée que Julien se faisait du manager, cinquante kilos, un litre de sueur et trois mentons en plus, sans doute le poids des responsabilités se dit-il. L’homme, que par souci de cohérence et de simplicité votre narrateur bien-aimé prénommera Double-gras, s’approcha du groupe muni d’un calepin et d’un stylo. Les prétendants au poste de vendeur allaient être appelés l’un après l’autre et devraient se présenter au groupe avant de répondre à quelques questions. Bénéficiant du hasard de l’ordre alphabétique, Julien serait le premier à être appelé. Cela ne l’effrayait pas outre mesure, il s’était bien préparé à cette éventualité, il avait une batterie de réponses toutes faites en stock et s’était trouvé sans difficulté cinq qualités et cinq défauts (on n’est jamais trop prudent).  
 
Double-gras l’appela de sa voix aigue et rauque à la fois (comme quoi tout est possible songea-t-il). Julien s’approcha et lui serra la main comme on le lui avait appris, une poignée ni trop molle ni trop dure, la clé était dans la retenue !  
Double-gras le regarda lentement de haut en bas avant d’ajouter d’un ton solennel: « Votre braguette est ouverte, Monsieur. Nous ne sommes pas au zoo…que je sache. » L’assemblée ainsi que son assistante pouffèrent de rire « Tiens c’est comique, une pouf qui pouffe de rire » aurait songé Julien en d’autres circonstances.  
 
Cette mésaventure ne devait pas entamer la témérité de notre héros des temps moderne, quatre années d’études commerciales lui avaient forgé une âme de conquérant. D’un geste lent et aérien, et avec toute la dignité qui lui était impartie en cette situation, il referma délicatement l’objet du contentieux.  
Cependant, et c’était inévitable, la petite phrase finement dénichée par ce très cher Double-gras allait meurtrir Julien chaque seconde un peu plus à mesure que les mots « GAME » et « OVER » raisonneraient en canon dans sa tête. Manifestement l’imprévisible avait remporté la première manche.

Message cité 1 fois
Message édité par caribouuu le 11-10-2007 à 18:48:19
n°12947165
guguy
Posté le 11-10-2007 à 22:29:04  profilanswer
 

-redmoon- a écrit :


 
Sauf que les idées ca peut aussi venir en écrivant. Si tu  as une super idée mais que tu ne sais pas la retranscrire d'une manière originale, pas trop lourde, etc. tu  reste bloqué. Et ton idée géniale, ben elle ressemble à rien. Et là, effectivement, ca peut sembler sans saveur.
Alors encore une fois, avant de dire que ca ne vaut rien, enlève la poutre qu'il y a dans ton oeil. Tu veut te faire le justicier d'un grand art litteraire dont apparement tu maitrise tout les rouages, OK, mais aide plutôt les padawans au lieu de les démolir.
Si tu sais rien faire d'autre que critiquer en disant "ca vaut rien", c'est pas franchement la peine d'abimer tes doigts sur ton clavier pour répondre.
Tu sais, tu peux aussi expliquer aux gens pourquoi ce qu'ils écrivent ne te plait pas. On appelle ça la "critique constructive".
Que tu trouve ca nul, franchement, on s'en tampone le coquillard avec un saucisson sec.
Pourquoi tu trouves ca nul, là c'est interressant. Alors vas-y lâche toi...
Et si tu ne trouve aucun commentaire constructif, tu peux aussi te taire, personne ne t'en voudras rassures toi  ;)  
Non mais!


 
Ma foi l'unique personne pour qui j'ai fais une critique "négative" je lui ai expliqué pourquoi, même si c'était succinct,
et c'était en fait au final plutôt positif et encourageant.
A part ça j'ai certes dit que la majorité des textes sont moins bon mais c'était aussi en comparaison à un qui est excellent,
et sans citer de noms!
 
Et il faut arrêter ce politiquement correct qui voudrait que tout le monde puisse être écrivain, écrire c'est un art et même si
comme pour la peinture on peut en apprendre les techniques il y a une partie qui est innée, c'est injuste mais c'est comme ça.
 
De plus j'ai déjà fait de longues critiques dans les pages précédentes.
 
Maintenant arrêtons cette polémique, j'ai été ébloui par un texte et j'ai dérapé, j'en suis désolé...


Message édité par guguy le 11-10-2007 à 22:53:20
n°12947443
guguy
Posté le 11-10-2007 à 22:57:04  profilanswer
 

caribouuu a écrit :

Moi je veux bien que quelqu'un me construise critiquement...euh non me critique constructivement(style etc)
Une petite nouvelle sans pretention, vous en pensez quoi? (n'hesitez pas a heurter mon ego....)
(C'est pas de la SF ni de la fantasy c'est pas ce que j'aime lire non plus même si je respecte tous les genres desolé)
En fait j'ai juste besoin d'avis vraiment subjectifs de lecteurs avertis et yen a pas mal j'ai l'impression sur ce topic...
 
 
Titre:  GAME OVER
 
 
 
L’horloge de la salle de bain affichait huit heures lorsque Julien fourra vigoureusement sa brosse à dents entre ses deux babines. Sur France Inter il était l’heure de la météo : « …'aujourd’hui encore, canicule sur Paris, au niveau de la qualité de l’air nous sommes dans le rouge, l’opération troisième âge sera une fois de plus reconduite en att…' ». Il éteignit la radio, en ce jour précis les vieux pouvaient bien passer de vie à trépas par centaines, il n’en avait que faire. Julien s’apprêtait à partir lorsqu’une légère mais bien présente envie d’uriner l’amena à faire demi-tour, il valait mieux éradiquer cette envie sur le champ avant qu’elle ne devienne pressante et n’entrave sa destinée. Destinée qui au demeurant devait tout prochainement s’accomplir. Il avait prévu ce genre de déconvenue, aussi il avait dix minutes d’avance sur son planning. Le cœur léger il sortit des toilettes et s’introduisit au pas de course dans la salle de bain afin de se laver les mains et procéder à un contrôle de dernière minute face au miroir qui surplombait le lavabo. Satisfait de l’élégance distinguée que lui certifiait son tout nouveau costard il empoigna son attaché-case et sorti prestement de son appartement. Après avoir dévalé les quatre étages qui le séparaient du sol il fila en direction de la station de RER. Tout en marchant il vérifiait une énième fois le contenu de ses poches: bonbons à la menthe, paquet de kleenex, stylo, portefeuille, tout était là.  
 
 
Si Julien était si prévenant c’est parce qu’il avait un rendez-vous très important. Fraîchement sorti de son école de management commercial il avait décroché un entretien d’embauche pour travailler comme vendeur chez GIFI, une chaîne de magasins de bibelots en vogue dans les banlieues. Il était conscient qu’il lui fallait commencer par le bas de l’échelle pour acquérir de l’expérience avant de gravir les échelons et se faire une place dans le milieu, il ne pourrait certainement pas devenir chef d’équipe au premier jour. Mais il savait aussi qu’il saurait avoir les dents longues et qu’il ne laisserait passer aucune opportunité.  
 
 
Arrivé à la station Julien dut subir les dix minutes de retard réglementaires qui font le charme de la RATP, bien sûr, ça aussi il l’avait prévu dans son planning, d’ailleurs il avait tout prévu. « AN-TI-CI-PA-TION !! Sachez prévoir l’IM-PRE-VI-SIBLE !», ces mots qui lui avaient été sans cesse martelés durant quatre ans par son ancien prof de communication, qu’il considérait également comme son mentor, retentissaient encore dans son crâne lorsque le sifflement aigu du RER l’arracha à ses rêveries.  
 
 
Il n’était que 8h40 et déjà une odeur de gymnase olympique régnait dans le wagon. Un groupe de touristes allemands chargés de bagages obstruaient le passage à l’entrée et of course toutes les places assises étaient prises. Julien dut enjamber une des valises qui encombraient le compartiment. Les jambes écartées au dessus de la valise, il s’accrocha aux deux barres qui par chance se trouvaient immédiatement sur sa gauche et sur sa droite. Jouissant de ce nouveau point d’équilibre il constata non sans une certaine fierté que la condition physique était au rendez-vous ! Dans le RER plus le temps passait et plus Julien constatait qu’il ne laissait pas la gente féminine indifférente : elles étaient plus d’une à le regarder plus ou moins discrètement, un sourire en coin, et plusieurs d’entre elles transpiraient légèrement ! Il leur faisait vraiment de l’effet… ou alors c’était la chaleur. D’ailleurs les hommes aussi le regardaient en lui souriant. Il songea alors que son costume ne devait pas être étranger à cette affaire et devait lui donner l’air séduisant pour les filles, et sympathique pour les hommes. Il profita du dernier passage sous-terrain avant le terminus pour admirer son reflet dans la vitre : cheveux courts, bien rasé, bien habillé, les ménagères de moins de cinquante ans n’avaient qu’à bien se tenir !  
 
 
Julien arriva au magasin GIFI cinq minutes avant l’heure dite, comme le veut le protocole. Il entra par la petite porte de derrière comme convenu, et on lui donna un autocollant à son nom qu’il se résigna à coller sur son beau costume. Il pénétra dans une salle de réunion où comme lui d’autres jeunes fraîchement diplômés attendaient patiemment l’arrivée des recruteurs. Ici aussi son entrée ne passait pas inaperçue, les regards étaient rivés sur lui : fort de ce nouveau magnétisme Julien s’approcha d’un pas tranquille et assuré en direction de la chaise qu’il s’était destinée.  
 
L’homme arriva avec 10 minutes de retard accompagné d’un genre d’assistante, blonde, physique avantageux, mais pas franchement belle jugea –t-il. Elle n’avait pas décoché un mot et déjà elle avait l’air d’une cruche à ses yeux. Par contre l’homme pressé qui se trouvait avec elle, bien habillé, le regard vif et malicieux, correspondait à l’idée que Julien se faisait du manager, cinquante kilos, un litre de sueur et trois mentons en plus, sans doute le poids des responsabilités se dit-il. L’homme, que par souci de cohérence et de simplicité votre narrateur bien-aimé prénommera Double-gras, s’approcha du groupe muni d’un calepin et d’un stylo. Les prétendants au poste de vendeur allaient être appelés l’un après l’autre et devraient se présenter au groupe avant de répondre à quelques questions. Bénéficiant du hasard de l’ordre alphabétique, Julien serait le premier à être appelé. Cela ne l’effrayait pas outre mesure, il s’était bien préparé à cette éventualité, il avait une batterie de réponses toutes faites en stock et s’était trouvé sans difficulté cinq qualités et cinq défauts (on n’est jamais trop prudent).  
 
Double-gras l’appela de sa voix aigue et rauque à la fois (comme quoi tout est possible songea-t-il). Julien s’approcha et lui serra la main comme on le lui avait appris, une poignée ni trop molle ni trop dure, la clé était dans la retenue !  
Double-gras le regarda lentement de haut en bas avant d’ajouter d’un ton solennel: « Votre braguette est ouverte, Monsieur. Nous ne sommes pas au zoo…que je sache. » L’assemblée ainsi que son assistante pouffèrent de rire « Tiens c’est comique, une pouf qui pouffe de rire » aurait songé Julien en d’autres circonstances.  
 
Cette mésaventure ne devait pas entamer la témérité de notre héros des temps moderne, quatre années d’études commerciales lui avaient forgé une âme de conquérant. D’un geste lent et aérien, et avec toute la dignité qui lui était impartie en cette situation, il referma délicatement l’objet du contentieux.  
Cependant, et c’était inévitable, la petite phrase finement dénichée par ce très cher Double-gras allait meurtrir Julien chaque seconde un peu plus à mesure que les mots « GAME » et « OVER » raisonneraient en canon dans sa tête. Manifestement l’imprévisible avait remporté la première manche.


 
Je ne vais pas tout reprendre ligne à ligne mais je trouve que dans l'ensemble c'est encourageant.
Tu a des talents de narrateur, ton orthographe est correcte (qq. fautes mais rien de grave il me semble)
et on sent que tu peux t'améliorer. Pour cela il faudrait que tu évite les expressions vulgaires ou anglo-saxonnes
(of course, par exemple). Mettre du langage familier dans une nouvelle c'est tout à fait possible mais tout
est question de dosage.
Evite aussi de trop détailler des phases insignifiantes et d'essayer plutôt d'améliorer la description  
psychologique et les antécédents de ton personnage.
 
Bien à toi


Message édité par guguy le 11-10-2007 à 22:57:57
n°12947499
caribouuu
Posté le 11-10-2007 à 23:03:08  profilanswer
 

Merci guguy d'avoir pris le temps. Je peux comprendre que les passages descriptifs peuvent être enquiquinants, surtout qu'ils ne sont pas indispensables au final...
 
C'est pour ça que je le met sur HFR parceque dans les forums d'ecriture, les gens postent pour se faire mousser et te disent que c'est génial pour que tu dises la même chose de leurs nouvelles comme un échange de bon procede...(enfin je me comprends  :pt1cable:  )

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