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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°10962080
soands22
Posté le 20-03-2007 à 15:08:56  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Je suis quelqu'un de fainéant, certe, mais très impatient aussi...
J'ai poursuivit l'écriture de mon livre, mais j'ai pas pu résister à vous proposer un petit extrait... Ce n'est qu'un premier jet, il serait peut être plus judicieux de le travailler encore un peu, mais l'envie de recevoir vos critiques fut plus forte, donc voilà (ce n'est pas le début):
 
 
Henri fut désagréablement réveillé par le son aigu du téléphone qui sonnait sur sa table de chevet. Après quelques tâtonnements infructueux, il réussit à s’emparer du combiné.
- Allô ?
Une voix d’homme neutre et grave lui répondit : « Monsieur Duchamp ? ici l’inspecteur Dumoulin à l’appareil, nous avons une mauvaise nouvelle à vous communiquer.
Mon bureau s’est fait cambrioler ? Pensa Henri, de toute façon, il n’y avait pas grand-chose à prendre, à part l’ordinateur, bien sûr…
- Je vous écoute.
- Votre frère, Mathias, est décédé cette nuit, dans un accident de voiture…
Henri faillit lâcher le téléphone. Ses faibles pulsations matinales doublèrent en cette fraction de secondes. Il se mit à suer, et avait la tête qui tournait. Non, c’est impossible, je suis en train de rêvé, ça ne peut pas être vrai, non, pas Mathias…
- Monsieur Duchamp ?
Il est mort. C’est finit. Après toutes ces années passées ensemble, à se battre dans ce monde pour percer, il me quitte, et me laisse seul. Non, il n’avait pas le droit de faire ça ! Pas maintenant.
- Monsieur Duchamp, répéta l’inspecteur, vous êtes toujours là ?
- Oui, oui, je suis là, répondit Henri.
- Si cela ne vous dérange pas, je vais passer chez vous pour vous poser quelques questions.
- Oui, bien sûr, je comprends, venez. »
Henri  fut étonné par la tranquillité de sa voix. Il venait de perdre l’être qui lui était le plus précieux au monde, et lui, il l’acceptait, comme si c’était des choses qui arrivent, et qu’on peut rien y faire. Mais c’était vrai, désormais c’était finit, il n’était plus de ce monde.
C’est ma faute, pensa Henri, si je ne m’étais pas disputé hier soir avec lui, il serait vivant, et comme tout les samedi matin, on irait ensemble faire une partie de tennis au club d’à côté. Mais en ce samedi matin, tout ne se passa pas comme d’habitude. Rien ne sera désormais comme d’habitude. Car toute les habitudes, avaient un rapport avec Mathias. Sans Mathias, pas d’habitude, tout est à refaire.
Pourquoi, se demandait Henri, pourquoi maintenant. Pourquoi le hasard a-t-il décidé de prendre la vie d’un homme qui avait encore tout à prouver. Henri pensait qu’il avait vécu le plus dur moment de sa vie, en perdant son père, mais en voici un qui était encore plus difficile à avaler. Pourquoi ? Parce qu’il aimait Mathias plus que son père ? Non, parce qu’il se sentait responsable, et il savait que désormais il devra l’assumer tout sa vie.
Henri alla dans la cuisine et pris une bière. D’habitude, il ne buvait pas, et surtout pas le matin, mais aujourd’hui n’était pas un jour comme d’habitude, comme ne le sera pas les jours prochains, et ce jusqu’à la fin de sa vie. Qu’est ce qu’il fera maintenant qu’il est seul au monde ? Henri avait peur. OpticNet lui parut si petit et insignifiant désormais. Il s’approcha de la fenêtre et regarda en bas. Paris se réveillait, et les voitures commençaient à remplir les rues. Pour tous ces gens, c’était un jour comme d’habitude. S’il se jetait dans le vide, là, maintenant, ça serait plus simple, non ? Henri n’y songeait pas, bien évidemment.
 
 
Je vous remercie d'avoir tout lu, et j'attends vos réactions

mood
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Posté le 20-03-2007 à 15:08:56  profilanswer
 

n°10962167
Alisdair
Encre noire, ami des corbeaux
Posté le 20-03-2007 à 15:17:15  profilanswer
 

Je suis bouche bée par ce qu'a dit l'ami B.
Tu aurais un style pachydermique, quand bien même tu fais des relectures pointues et nous gratifie de précieux conseils ?
Je ferais peut-être mieux de renoncer.
 :D
Pour mémoie, j'avais écrit un petit nombre de pages pour une nouvelle au style ampoulé. Essai volontaire mais non trnasformé. Depuis, je suis revenu à mon style propre.

n°10962436
Amibe_R Na​rd
Posté le 20-03-2007 à 15:40:49  profilanswer
 

Alisdair a écrit :

Je suis bouche bée par ce qu'a dit l'ami B.
Tu aurais un style pachydermique, quand bien même tu fais des relectures pointues et nous gratifie de précieux conseils ?
Je ferais peut-être mieux de renoncer.
 :D


 
 
Bonjour
 
J'avais un style pachydermique :)
 
Ce n'est plus le cas maintenant. Enfin, j'espère  :D
 
Bref, les caisses en français et en philo auraient pu m'arrêter, mais je n'ai pas renoncé.
Et, pour l'avoir vécu, pour l'avoir lu chez d'autres, je le sais : la scolarité n'est pas révélatrice de l'écriture.
 
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°10962465
soands22
Posté le 20-03-2007 à 15:44:10  profilanswer
 

merci baragor,
 
des mots plus forts, je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est mon principal problème, je n'arrive pas à trouver le mot juste... Mon vocabulaire n'est pas encore assez riche, j'ai peur que ce soit un problème global, pour tout mon livre... Je ne me décourage pas pour autant, et je continue à écrire, on vera bien ce que je pourrait améliorer dans ma réécriture...

n°10963594
youna and ​jinnas
younapeurlz93
Posté le 20-03-2007 à 17:47:43  profilanswer
 

Moi je touve que soands22 écrit très bien

n°10964027
Amibe_R Na​rd
Posté le 20-03-2007 à 18:31:33  profilanswer
 

soands22 a écrit :

Je suis quelqu'un de fainéant, certe, mais très impatient aussi...
J'ai poursuivit l'écriture de mon livre, mais j'ai pas pu résister à vous proposer un petit extrait... Ce n'est qu'un premier jet, il serait peut être plus judicieux de le travailler encore un peu, mais l'envie de recevoir vos critiques fut plus forte, donc voilà (ce n'est pas le début):
 
 
Je vous remercie d'avoir tout lu, et j'attends vos réactions


 
 
Salut Soands
 
 
Henri fut désagréablement réveillé par le son aigu du téléphone qui sonnait sur sa table de chevet.
 
Voilà une phrase type : une phrase à rallonges.
Je découpe les rallonges pour que tu le constates
 
Henri fut désagréablement réveillé
par le son aigu  
du téléphone qui sonnait  
sur sa table de chevet.
 
 
On pourrait aussi soulever l'ambiguïté sur le sa  (la table de chevet du téléphone ? Mais un téléphone a-t-il une table de chevet ? ;) )
 
C'est une phrase à rallonges, parce qu'elle est longue en nombre de mots, et longue aussi à dire à l'oral.
 
A rallonges, parce que tu veux en dire trop d'un coup... et que le lecteur arrive à l'idée de la table de chevet, oubliant presque le côté désagréable du réveil.
Il a aussi quatre images à ingurgiter sans pouvoir respirer.
 
Dur dur.
 
Comme verrait-on une image de bandes dessinées, composée à partir de ces mots.
 
Dans un rectangle en haut de la case
 
Henri fut désagréablement réveillé...  (on annonce le fait)
 
On le prouve :
le son aigu du téléphone sonnait sur sa table de chevet.
 
On s'aperçoit au passage d'une répétition de son/sonnait.
 
Et d'une faiblesse de l'image (comme le dit Baragor)
 
Le téléphone portable vibrait sur la table de chevet
Le téléphone couinait sur la table de chevet
Sur la table de chevet, le téléphone dansait dans les aigus (agressifs).
 
Sur la table de chevet, le téléphone dansait dans les aigus pointus.
 
 
En raccordant la phrase, on pourrait obtenir.
 
Henri fut désagréablement réveillé... Sur sa table de chevet, le téléphone dansait dans les aigus pointus.
 
Henri fut désagréablement réveillé... Sur sa table de chevet, le téléphone émasculait l'air avec des cris pointus. (Image forte, trop sans doute :) )
 
 
 
 Après quelques tâtonnements infructueux, il réussit à s’emparer du combiné.
- Allô ?
Une voix d’homme neutre et grave lui répondit : « Monsieur Duchamp ? ici  
 
/une voix d'homme, (virgule) neutre et grave, (virgule)
 
l’inspecteur Dumoulin à l’appareil, nous avons une mauvaise nouvelle à vous communiquer.
 
/inspecteur, c'est un peu vieux de nos jours, où on en est à lieutenant et commandant dans la police nationale
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polic [...] _la_police
/
 
 
 
Mon bureau s’est fait cambrioler ? Pensa Henri
 
/pensa Henri, soudain inquiet. Puis, il se rasséréna. De toute façon,
 
Là, tu ne peux faire l'impasse sur ce que ressent Henri.
Tu dois te mettre à la place de ton héros. Coup de fil en pleine nuit ? matinée ?
 
Ce qui vaudrait bien, plus haut : après quelques tâtonnements, aussi endormis qu'infructueux...
 
 
Et vlan, un policier t'annonce une mauvaise nouvelle.
 
, de toute façon, il n’y avait pas grand-chose à prendre, à part l’ordinateur, bien sûr…
- Je vous écoute.
- Votre frère, Mathias, est décédé cette nuit, dans un accident de voiture…
Henri faillit lâcher le téléphone. Ses faibles pulsations matinales doublèrent en cette fraction de secondes.  
 
/C'est quoi une pulsation faible ?  
pourquoi sont-elles faibles ?
/
 
 
 
Il se mit à suer, et avait la tête qui tournait. Non, c’est impossible, je suis en train de rêvé, ça ne peut pas être vrai, non, pas Mathias…
 
/en train de vendre/prendre, donc rêver
Ponctue mieux la phrase.
Ton personnage à la tête qui tourne et dérape sur les lobes de son cerveau.
Non. C’est impossible ! Je suis en train de rêver. Ça ne peut pas être vrai... Non. Pas Mathias…
/
 
- Monsieur Duchamp ?
Il est mort. C’est finit. Après toutes ces années passées ensemble, à se battre dans ce monde pour percer, il me quitte, et me laisse seul. Non, il n’avait pas le droit de faire ça ! Pas maintenant.
 
/fini
/
 
- Monsieur Duchamp, répéta l’inspecteur, vous êtes toujours là ?
- Oui, oui, je suis là, répondit Henri.
- Si cela ne vous dérange pas, je vais passer chez vous pour vous poser quelques questions.
- Oui, bien sûr, je comprends, venez. »
Henri  fut étonné par la tranquillité de sa voix. Il venait de perdre l’être qui lui était le plus précieux au monde, et lui, il l’acceptait, comme si c’était des choses qui arrivent,  
 
/et il l'acceptait  
/
et qu’on peut rien y faire. (ici on pourrait dire inéluctable, ou presque inéluctable, mais ce n'est peut-être pas dans ton vocabulaire)
 
qui arrivent, sans rien pouvoir y faire.
 
/
/
 
 
 
Mais c’était vrai, désormais c’était finit, il n’était plus de ce monde.
 
/fini
Mathias n'était plus
/
 
C’est ma faute, pensa Henri, si je ne m’étais pas disputé hier soir avec lui, il serait vivant, et comme tout les samedi matin, on irait ensemble faire une partie de tennis  
 
/tous les (pluriel pluriel, donc tous) samedis
/
 
au club d’à côté.  
 
Mais en ce samedi matin, tout ne se passa pas comme d’habitude.  
 
/passa = se déroule une fois dans le passé, de manière courte  (c'est le passé simple)
 
passait = se déroule plusieurs fois dans le passé, ou d'une manière assez longue. (c'est l'imparfait)
 
Depuis le temps que le lecteur suit ton personnage, on est déjà dans un moment assez long. Aussi, il te faut dire passait ici
 
 
Pour nuancer la notion de temps court avec le passé simple, je précise quand même qu'il est possible de dire :
Il courut comme un dératé pendant une heure, avant de trouver une station service.
 
Il s'agit d'un passé simple, parce que le personnage court de manière exceptionnelle (même s'il s'agit d'une heure)
En passant la phrase à l'imparfait
Il courait comme un dératé pendant une heure, avant de trouver une station service.
 
On remarque que la phrase est bancale sur le trouver et sur le une.
Pour que cette phrase fonctionne, il faudrait préciser – comme s'il s'agissait d'une longue habitude –
Il courait comme un dératé pendant une heure, avant de retrouver la station service.
 
Retrouver n'est pas non plus vraiment correcte. Rejoindre serait un mot plus juste.
/
 
 
 
Rien ne sera désormais comme d’habitude. Car toute les habitudes, avaient un  
 
/Rien ne serait (pour les mêmes raisons que ci-dessus)
toutes les (pluriel pluriel... c'est la théorie des éléphants, ils se tiennent par la queue)
 
si tu mets la virgule derrière habitude, alors tu peux, grammaticalement parlant, éliminer tout ce qui la précède, ou tout ce qui est entre virgule.
Et ici ton verbe "avaient" n'aurait plus de sujet.
/
 
rapport avec Mathias. Sans Mathias, pas d’habitude, tout est à refaire.
Pourquoi, se demandait Henri, pourquoi maintenant. Pourquoi le hasard a-t-il décidé de prendre la vie d’un homme qui avait encore tout à prouver. Henri pensait qu’il avait vécu le plus dur moment de sa vie, en perdant son père, mais en voici un qui était encore plus difficile à avaler. Pourquoi ? Parce qu’il aimait Mathias plus que son père ? Non, parce qu’il se sentait responsable, et il savait que désormais il devra l’assumer tout sa vie.
 
/assumer quoi ?
 
Comme on te l'a dit, ça va trop vite.
 
Je reçois la nouvelle terrible de la mort de mon frère.
Je vais d'abord chercher à comprendre comment ? Comme l'accident a-t-il pu se produire ?
 
Il devrait au moins se poser la question. Pas de chance, il a raccroché... mais ce n'est pas grave le policier va venir (lui poser des questions ? Sic ! Là, j'avoue titiller un peu, et je trouverais bizarre que ton personnage ne se pose pas la même question... pourquoi un policier aurait-il besoin de me poser des questions ?)
 
Mais on peut supposer qu'il est sous le choc.
 
Tu as pris l'option de parler dans sa tête, mais avec une vue lointaine. Donc il faudrait aussi le voir (que fait-il du téléphone, comme est-il physiquement, ses mains tremblent-elles, serre-t-il les draps avec rage)
 
 
- Pourquoi, se demandait Henri, pourquoi maintenant. Pourquoi le hasard avait-il décidé de prendre la vie de son frère, qui avait encore tout à prouver.  
En perdant son père, Henri pensait avoir vécu le plus dur moment de sa vie, mais en voici un qui était encore plus difficile à avaler. Pourquoi ?
Ses doigts se crispèrent sur ses draps, les froissèrent violemment.  
- Parce qu’il aimait Mathias plus que son père ?  
 
Son front se plissa sous la réflexion.
- Non... Parce qu’il se sentait responsable. Et il savait que désormais, il devrait assumer cette faute tout sa vie.
 
 
/
 
Henri alla dans la cuisine et pris une bière. D’habitude, il ne buvait pas, et surtout pas  
 
/prit
/
le matin, mais aujourd’hui n’était pas un jour comme d’habitude, comme ne le sera  
 
/comme les autres
comme ne le seraient pas  (en passant la phrase au futur, on entend seront)
/
pas les jours prochains, et ce jusqu’à la fin de sa vie. Qu’est ce qu’il fera maintenant  
 
/qu'est-ce (tiret)
ferait
qu'il était (c'est une histoire racontée au passé, tu as d'autres verbes à changer de temps plus haut)
/
 
qu’il est seul au monde ? Henri avait peur. OpticNet lui parut si petit et insignifiant désormais. Il s’approcha de la fenêtre et regarda en bas. Paris se réveillait, et les  
 
/regarda la rue, en bas.
/
voitures commençaient à remplir les rues. Pour tous ces gens, c’était un jour comme d’habitude. S’il se jetait dans le vide, là, maintenant, ça serait plus simple, non ? Henri n’y songeait pas, bien évidemment.
 
 
/beaucoup "d'habitude" dans le texte. Trois, c'est déjà une insistance massive. J'ai l'impression d'en avoir lu encore plus.
 
Voilà pour cette portion de texte.
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°10968791
youna and ​jinnas
younapeurlz93
Posté le 21-03-2007 à 06:53:55  profilanswer
 

tu écrit quoi comme style de livre ???

n°10987501
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 23-03-2007 à 08:37:21  profilanswer
 

Citation :

Henri fut désagréablement réveillé par le son aigu du téléphone qui sonnait sur sa table de chevet.
[...]
C'est une phrase à rallonges, parce qu'elle est longue en nombre de mots, et longue aussi à dire à l'oral.
 
A rallonges, parce que tu veux en dire trop d'un coup... et que le lecteur arrive à l'idée de la table de chevet, oubliant presque le côté désagréable du réveil.
Il a aussi quatre images à ingurgiter sans pouvoir respirer.


 
La narration est cette voix anonyme qui raconte. En général,  son intervention devrait être limitée. Une histoire qui reposerait trop sur la narration risquerait de perdre le lecteur ou pire, de l'ennuyer ou de fermer à tout jamais le livre.
 
La narration est un outil utile et souvent nécessaire pour éclaircir une histoire. Si elle est sur-utilisée, elle peut entraver l'épanouissement, le développement du personnage et le déroulement de l'histoire.
 
Voici trois moyens pour limiter l'utilisation de la narration dans son texte. Ils ne sont pas exhaustifs mais constituent une base.  
 
Les dialogues  
 
Ce que disent les personnages à propos d'une situation, d'un autre personnage ou de leurs sentiments.
Les dialogues indiquent au lecteur le sens de l'histoire.
 
L'action
 
"Les actes valent plus que les paroles"  
Le comportement et les réactions physiques d'un personnage, sa façon de bouger peuvent nous apprendre beaucoup sur lui, sur son vécu, ses désirs ou ses tics.
 
Les pensées
 
Utilisées alternativement avec les actions et les dialogues, les pensées du personnage expliquent son comportement ainsi que ses motivations et fait progresser l'intrigue.
 
 
Ainsi, la phrase Henri fut désagréablement réveillé par le son aigu du téléphone qui sonnait sur sa table de chevet. peut se ré-écrire de cette façon :
 
" Un rouleau compresseur ! Voilà ce qu'il manquait à Henri pour punir l'infâme objet qui faisait irruption dans son rêve. Le son aigu du téléphone portable continuait à résonner. Pourquoi j'ai pas coupé ce téléphone hier soir, s'étira Henri, ouai, c'est bon, y a pas le feu ! Il ouvrit le clapet et se réinstalla dans la chaleur de sa couette, calé dans l'oreiller. Allo ?"
 
Ce n'est qu'un exemple, mais il y a le dialogue, l'action et les pensées réunis ; tu passes d'une ligne longue et fade à un petit paragraphe : tu y gagnes en signes et auprès du lecteur .  
Dans ce genre de paragraphe, tu suscites chez le lecteur à la fois ses souvenirs (Qui n'a jamais été réveillé par le téléphone et qui nous oblige à sortir de notre lit bien chaud ? Hein ?), et il ressent la frustration avec le personnage au moment où son rêve se coupe,  il lit et entend la sonnerie aigüe, il lit et il sent la chaleur de la couette.
Ca n'a l'air de rien, mais si le lecteur ressent les même sensations que le personnage, tu as gagné.
 
Il faut susciter l'émotion ; faire en sorte que le lecteur s'identifie au héros...
 
Imagine... Imagine que tu sois sur le palier du premier étage d'une grande maison. Tu es avec ton meilleur copain et il vient de descendre l'étage à cheval sur la rampe d'escalier. C'est un rampe en bois comme on trouve souvent dans les vieilles maisons. Cette rampe vient d'être cirée ; on glisse dessus comme sur une patinoire...
Voici venu ton tour.
Tu commences à descendre et au milieu de ta course tu t'aperçois que la rampe s'est transformée en lame de rasoir...
 
Est-ce que les noms de tes personnages sont définitifs ? Parce que les Durand, Dupont, Duchemin, Duchamp, etc. c'est très cliché. Ouvre l'annuaire et pioche des noms et prénoms au hasard. Fais bien correspondre les prénoms avec l'âge de tes personnages. Henri pour un garçon de 5 ans en 2007 c'est pas crédible sauf s'il vit chez les du Fermoir du Sac à Main à Auteuil.


Message édité par dPca le 23-03-2007 à 08:45:52
n°10995142
Amibe_R Na​rd
Posté le 24-03-2007 à 00:05:23  profilanswer
 

youna and jinnas a écrit :

tu écrit quoi comme style de livre ???


 
Salut
 
A qui poses-tu la question ?
 
Si c'est à moi, je n'ai pas de style de livre précis. J'écris des histoires dans tous les domaines de l'écriture.
 
Bien Amicalement
     l'Amibe_R Nard

n°10995322
Amibe_R Na​rd
Posté le 24-03-2007 à 00:44:39  profilanswer
 

Salut dPca
 
Je vois que tu te penches sur l'écriture et ses rouages :)
 
 

Citation :

La narration est cette voix anonyme qui raconte.


 
Pas forcément anonyme.  
Tout dépend qui raconte l'histoire... mais cette voix finit par s'estomper en arrière plan, une fois que le lecteur a compris qui racontait l'histoire.
 
La grand-mère du héros ne va pas raconter la même histoire que le boucanier du coin.
Les mots sont (devraient être) différents, les points de vue aussi
 

Citation :


Les dialogues  
 
Ce que disent les personnages à propos d'une situation, d'un autre personnage ou de leurs sentiments.
Les dialogues indiquent au lecteur le sens de l'histoire.


 
Oui, mais il ne faut pas abuser non plus des dialogues.
Si on dépasse une page de dialogues avec, à chaque fois, un retour à la ligne et tiret... autant écrire une pièce de théâtre. (un bon endroit pour apprendre comment écrire un dialogue qui en dit beaucoup en peu de mots)
 
Un dialogue, d'après les quelques livres que je viens de parcourir, c'est environ trois à six échanges, avant une description.
 
Au niveau de la Bande Dessinée, on dépasse rarement quatre échanges.
 
Par qu'effectivement, il faut faire place à L'action
 

Citation :


"Les actes valent plus que les paroles"  
Le comportement et les réactions physiques d'un personnage, sa façon de bouger peuvent nous apprendre beaucoup sur lui, sur son vécu, ses désirs ou ses tics.


 
En ajoutant le comportement des autres personnages, la façon dont ils en parlent, on peut accentuer encore plus fortement l'image d'un personnage.
 
Exemple :
Ils pensèrent tous que c'était un sale con, on ne gifle pas une femme de cette façon.
 
Et là, suivant la personne qui raconte, on pourrait rajouter :
 
- On applique bien la main, afin de laisser une bonne marque, durable et sèche.
Ou
- Deux hommes se levèrent, de vrais chevaliers servants, et lui jetèrent leur gant pour le provoquer en duel. C'étaient de vrais hommes, eux !
 
Autre exemple.
Lorsqu'il entra, toute l'auberge se figea et un vent de panique renversa plus d'une chope de bière. Un jeune mousse pissa même dans son pantalon. Le Capitaine Delamore aimait toujours cette entrée en matière lorsqu'il visitait les bouges des Caraïbes. Son oeil de verre, son crochet à la main droite, son rictus de hyène... et le fait qu'il soit une femme ! avec un équipage de femmes sanguinaires, lui libérait toujours les meilleurs tables.
 
 

Citation :


Les pensées
Utilisées alternativement avec les actions et les dialogues, les pensées du personnage expliquent son comportement ainsi que ses motivations et fait progresser l'intrigue.


 
 
Les pensées du personnage peuvent aussi transiter par le dialogue, et par les gestes.
 
Le jeune soldat, derrière son rempart, tremblait comme une feuille dans le vent d'automne.
- J'ai peur, dit-il au vétéran à ses côtés.
Le vieux soldat lui frotta la tête avec affection :
- T'inquiète fiston, on va leur mettre la pâtée. C'est une question de mathématique ! Alors serre bien ton épée...
Pourtant, le vétéran aurait bien aimé que sa main soit plus ferme, les orques en bas étaient vraiment nombreux, pas loin de trente mille guerriers. Une sale journée en perspective, à un contre cent.
 
 

Citation :


Imagine... Imagine que tu sois sur le palier du premier étage d'une grande maison. Tu es avec ton meilleur copain et il vient de descendre l'étage à cheval sur la rampe d'escalier. C'est un rampe en bois comme on trouve souvent dans les vieilles maisons. Cette rampe vient d'être cirée ; on glisse dessus comme sur une patinoire...
Voici venu ton tour.
Tu commences à descendre et au milieu de ta course tu t'aperçois que la rampe s'est transformée en lame de rasoir...


 
C'est là où tu espères que le téléphone sonne à tout va :D
 
Bien Amicalement
        L'Amibe_R Nard

mood
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Posté le 24-03-2007 à 00:44:39  profilanswer
 

n°10995336
orac77
Posté le 24-03-2007 à 00:46:18  profilanswer
 

Ca fait dix ans que j'essaie d'écrire un bouquin... mais c'est pire qu'un accouchement pour moi, ce putain de bouquin... et vu que c'est moi qui dois naître, j'ai pas intérêt à me louper. Au début je pensais qu'un psy ça ferait genre "péridural"... mais non... ca fait encore plus mal. Des fois j'ai l'impression que je l'ai sur le bout de la langue, qu'il est là dans ma tête et que j'ai plus qu'à le recopier, mais dès que je m'y mets, y'a que des proverbes qui me viennent, des phrases toutes banales, ou toutes faites. Les mots restent bloquées dans ma tête. Ca tourne en rond. Ou pas rond j'en sais rien... J'ai l'impression que je deviens cinglée...

n°10996623
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 24-03-2007 à 06:40:16  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :

[...] Je vois que tu te penches sur l'écriture et ses rouages :) [...]


 
Oui c'est vrai [:aurelie22], et je ne peux pas tout mettre, sinon il y en a pour des pages et des pages !
 
J'ai toute une petite brochette de techniques ; je trouve judicieux et pertinents les conseils que tu donnes.
 
D'autre part, le post d'Orac77 m'a donné une idée d'article.
A la base, j'ai une formation dans la psychologie et je pense que je vais réfléchir à écrire un ou des articles du genre guérir de la page blanche : toutes les astuces pour la combattre par le Doc. Stilopen ou encore, un plan, est-ce bien utile ? Par le Prof Papirusse.
Non, sérieusement, je vais mettre en route cette réflexion car suivant la personnalité de chacun, nous ne recevons pas l'information de la même façon et la manière de la restituer peut être encore différente. Dans le cas du plan, faut-il en faire un ou pas ? Certains en font un et ne peuvent pas faire autrement, d'autres se jettent et rectifient au fur et mesure. Le problème est que, lorsque l'on va sur des forums et que l'on discute avec d'autres personnes, on ne sait plus ce qui est bon pour nous parmi tous les bons conseils (et les mauvais aussi).
Je ne compte pas faire un test comme on peut en trouver dans certains magazines mais, juste un article qui fera comprendre à la personne comment fonctionne son schéma pour collecter ses informations et comment elle peut les restituer sans en perdre une goutte...
 
Quand je vois le pauvre Orac77 qui n'arrive pas à (ac)coucher ses idées, mes instincts de psy reviennent...


Message édité par dPca le 24-03-2007 à 07:46:17
n°10998199
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 24-03-2007 à 14:59:01  profilanswer
 

Epilogue
 
Un nuage de poussière m'enveloppe, je n'y vois plus rien. Les yeux me piquent et mes oreilles bourdonnent. Mes toussotements se perdent aisément dans le brouhaha des murs s'effondrant. Des flammes encerclent la pièce où je me tiens - plutôt ce qui en reste - limitant nettement mon champ d'action. La fumée noirâtre et acide atténue de plus en plus ma vision et gêne considérablement ma respiration. Suffoquant, je m'empresse de tâter  autour de moi et manque de me faire écraser par un pan de mur dont je fis perdre le peu d'équilibre qui lui restait.  Bientôt une paroi métallique se fait sentir sous les paumes de mes mains. Maintenant je sais où je suis et je sais où je vais...  
 
Bip bip bip bip bip. Un bruit de nature electronique au rythme régulier retentit depuis un quart d’heure. Strident et composé de longue tonalité de différentes fréquences, il pourrait extirper n’importe quelle individu plongé dans un profond sommeil quel qu'il soit. Au bout de vingt minutes il accompli enfin son office.  
 
J’ouvre fébrilement les yeux et profite de la rare salive présente dans ma bouche pour apaiser mes lèvres desséchées. Alors que pour mon corps et mon esprit, il s'agit seulement d'un passé proche, trop proche, je scrute le cadran temporel à porté de ma vue. 300 ans déjà … Abasourdi par la réalité qui me fait face, je secoue latéralement la tête et exprime tout mon désarroi en hurlant, usant des faibles forces qui me restent . Après ce défouloir assez rustre mais efficace, j'essaie de me raisonner : " de toute façon là où je suis, le temps n'a pas lieu d'être ".  
 
Ce qui le mettait dans cet état, n’était pas vraiment le temps qui s’était écoulé, mais touts les événements qui y étaient liés. Unes à unes, parfois simultanément, des images et paroles défilaient de façons désordonnées dans sa mémoire, sans qu’il puisse faire quoi que ce soit. Plus il luttait, plus la douleur crânienne s'accentuait. Sans doute les conséquences d’une hibernation prolongé associé au déséquilibre mentale du aux traumatismes subit antérieurement. Il se mis en condition d'auto-hypnotise afin d’amoindrir la douleur. Petit à petit cette méthode portait ces fruits. La douleur se dissipait et paralèllement le défilement de sons et images commençait à s’organiser. Il pouvait maintenant en contrôler le défilement
 
Toutes ces années à demeurer allongé m’ont fortement affaibli. Mes muscles atrophiés me suffisent à peine à rouler sur le coté. 300 ans déjà ont passé, mais je me souviens encore de tout, oui de tout jusqu'au moindre détail. De tout ce qu'il s'est passé comme si un seul jours depuis ces événements s'était écoulé. Les couleurs, les odeurs, les joies , les peines sont encore fraîchement gravées dans ma mémoire. Stupéfait d'être réveillé, je me réfugie dans mes souvenirs et lentement je me remémore.
 
--------------------------------------------------------------------------------
 
Enfait, je ne sais pas si je posterai la suite parce que comme c'est un premier jet il y a des passages sur lesquels je ne m'étais pas attardé car  je les destinais à les compléter plus tard en faisant des recherches. Ce qui fait qu'il ya des trous du genre :
 
"...Au fil des jours je leur mettais des prénoms et interprétais l'histoire de ma planète telle que je la voyais à travers ceux-ci. Les fourmis étaient les gens qui s'occupaient de (: Trouver des noms d'animaux ressemblent a des fonctions travail. Je me souviens de cette mante religieuse que j'avais...prénommé...)..."
 
ou
 
"...Petit à petit la vie évolua sur la planète et au bout de plus de 200 ans elle put être colonisée par l'Homme. Celui-ci n'eu pas de mal à s'accoutumer car les espèces végétales et animales étaient à 65 % identique à ceux trouvées sur Nubis. Nubis II était née. (Parler de la colonisation de la planète et de l'idée de départ de la colonisation de la planète, pourquoi ? Qui ? .... ) Voici les quelques souvenir de mes études d’histoire de l’ère dite du Renouveau. Période se situant après (..fait historique à compléter ) et dura…."
 
Sauf si çà dérange pas.


Message édité par Positiviste le 29-03-2007 à 20:49:44

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ploum ploum tralala
n°11004570
Amibe_R Na​rd
Posté le 25-03-2007 à 16:14:15  profilanswer
 

orac77 a écrit :

Ca fait dix ans que j'essaie d'écrire un bouquin... mais c'est pire qu'un accouchement pour moi, ce putain de bouquin... et vu que c'est moi qui dois naître, j'ai pas intérêt à me louper. Au début je pensais qu'un psy ça ferait genre "péridural"... mais non... ca fait encore plus mal. Des fois j'ai l'impression que je l'ai sur le bout de la langue, qu'il est là dans ma tête et que j'ai plus qu'à le recopier, mais dès que je m'y mets, y'a que des proverbes qui me viennent, des phrases toutes banales, ou toutes faites. Les mots restent bloquées dans ma tête. Ca tourne en rond. Ou pas rond j'en sais rien... J'ai l'impression que je deviens cinglée...


 
Salut Orac77
 
Pas intérêt à te louper ?
 
C'est toi, à un moment précis de ta vie... ce n'est pas toi à l'infini.
Chacun évolue et pense différemment suivant son expérience, le temps qu'il fait, les problèmes rencontrés, et la joie qui bouillonne au fond de nous.
 
 
Oui, les phrases toutes faites viennent plus facilement, elles sont un réflexe.
C'est pourquoi on parle toujours d'un premier jet.
 
Vient ensuite le temps de la vraie écriture.
 
Sans la laine, pas de tricot.  
Et le tricot, c'est une mise en forme de simples bouts de laine... Ce qui n'empêche pas la complexité des mailles et, par la suite, la complexité des motifs.
 
 
Vouloir tout réussir d'un coup, c'est le genre de mission impossible.
Personne ne réussit le parfait d'un coup.
 
Pas sans entraînement. Soit dans la matière elle-même, soit dans un domaine annexe.  
Un bon photographe pourrait devenir un bon écrivain, grâce à son approche particulière des angles de prise de vue, de la mise en valeur de certains points de détails.
 
Mais l'écriture à ça de particulier qu'elle n'est pas instantanée, et qu'il faut réfléchir les mots, la façon de les présenter. L'ordre est important, la ponctuation aussi, l'aération et la mise en forme tout autant.
 
Et pour cela, il faut d'abord les poser sur le papier :)
 
 
Dans ton cas, Orac77, j'ai la grosse impression que tu te bloques sur ta nullité apparente. Et ils sont nombreux dans ton cas. :)
Peut-être pour t'éviter d'approfondir ce que tu ressens vraiment, par peur de poser ce que tu ressens, vraiment, au fond de toi (un écrit peut-être lu par un autre, un autre qui ne comprendrait pas ?... un écrit qui pourrait être posé juste pour soi, quitte à le protéger, dans un fichier zip, par un mot de passe de 32 caractères, voire plus).
 
 
Ou alors poser les mots comme un bloc à retravailler.
 
Ce que font tous les écrivains, un tant soit peu professionnels, qui accumulent tous les jours des idées, des remarques, des réflexions, des articles de journaux, et/ou même des descriptions et passages lus dans d'autres livres.
Le fameux petit carnet que l'on emporte toujours sur soi, pour noter l'idée, au moment où elle se présente.
 
Car, c'est là le bois de chauffage pour la chaudière écriture.
 
Alors ne néglige pas tes phrases banales.
De dix phrases banales jetées en vrac sur un feuille blanche, on peut tirer une histoire, rien qu'à essayer de les relier entre elles.
 
Et même de trois phrases : celle du début, celle du milieu, celle de la fin.
Un exercice très amusant, que l'on peut partager à plusieurs... sans jamais obtenir la même histoire.
 
Rester bloqué, c'est se refuser le droit à l'erreur.
 
 
Ou alors c'est se protéger. Rester bloqué avec son fardeau dans les bras, c'est souvent bien plus facile et réconfortant que de le déposer derrière soi pour avancer... dans l'inconnu. :)
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°11015973
Alisdair
Encre noire, ami des corbeaux
Posté le 26-03-2007 à 21:36:58  profilanswer
 

Tu aurais un lien vers certaines de tes production l'Amibe ?
Au vu de tes critiques très fines, te voir à l'oeuvre m'intéresserait.
 
Y compris en MP.

n°11026214
Amibe_R Na​rd
Posté le 27-03-2007 à 23:08:33  profilanswer
 


Salut Alisdair
 
Allez, ma dernière production, correcte, en date :)
       l'Amibe_R Nard  
 
 
Titre : C'est le B qu'on sonne à l'Alphabet !
 
- C'est le B qu'on sonne à l'Alphabet !
- C'est le B qu'on sonne à l'Alphabet !
 
C'était la deuxième personne affolée du village à me répéter cette petite phrase absconse, alors que je descendais boire une bonne bière au bistrot du coin.  
 
B ? Quoi B ? Ça voulait dire quoi ce B, consonne à l'Alphabet ?
Journaliste en vacances depuis quinze jours, dans ce charmant petit village de campagne, mon sang d'enquêteur ne fit qu'un tour de boucle : je devais bachoter immédiatement sur ce mystérieux B qui brinquebalait de bouche en bouche, avec une évidente inquiétude, et panique appropriée.
Mes réflexes professionnels rejaillirent aussi sec, et ça tombait plutôt bien : le meilleur endroit pour obtenir des informations, reste et restera toujours le débit de boissons du coin.
 
Comme je le savais, l'Alphabet - facile à trouver - trônait au milieu du village de Barbibouc en Saône. Il s'agissait d'un couvent, monument aussi long que bas, aussi beau qu'étroit, mais avec une bonne cloche bien bruyante. Une bombarde du quinzième siècle, bombardant dans nos oreilles, ne nous aurait pas davantage martyrisé les tympans, ni brûlé les bons synapses avec un tel bonheur.  
Et là, la belle donnait de la voix. Do ré mi fa sol, en son de cloche bombarde, ça donnait surtout : Bo Bé Bi Ba Boooool ! Boooo Bé Bi Ba BOOOOOL !
 
 
J'avoue que, barbouillé par cette barbare et dissonante sonorité, mes questions se heurtaient au barrage de la mauvaise volonté du cabaretier autant qu'à sa petite bière maison.  
Dans ce Bo-Bé-Bi-Ba-Bol agressif, l'homme ne m'écoutait pas un brin et vaquait à des occupations, aussi préoccupées qu'intensives, de rangement.
 
« Oui, mais que veut donc dire ce B ? » lui balancé-je entre deux coups de cloche Bo Bé Bi Ba Mal aux oreilles.
« Comment, vous le ne savez pas ? » balbutia-t-il avec une affreuse bonhomie. « Pourtant, avec votre métier, vous devriez être au...  »
 
Soudain un cycliste passa en braillant :
- C'est bien B qu'on sonne à l'Alphabet ! C'est bien B qu'on sonne à l'Alphabet ! Et IL arrive !!!
 
D'un seul coup, la place déjà vide, se vida encore plus. Et le cabaretier me quitta, pressé, m'abandonnant entre deux balbutiements d'une cloche presque bégayante.  
A toute berzingue, Boum. Bang ! Boum. Bang ! mon informateur peu disert se mit à refermer les volets de son auberge. Ce contraste fulgurant  avec les Bo Bé Bi Ba Boooool ! faillit bien m'achever pour de bon.
 
Me voyant paralysé sur mon siège, l'homme bougonna sèchement :
- Mais bougez-vous, du diable, bougez-vous ! IL arrive !!!
 
Est-ce la petite bière maison ? le boucan ambiant d'un silence devenu total ?...  j'étais incapable de bouger.
 
- Mais bougez-vous, me cria le brave bonhomme en me tirant d'un coup par le bras. Vous devriez pourtant savoir que...
 
La cloche cessa alors de sonner, sombrant dans une extinction définitive.
 
Renonçant, mon sauveur m'abandonna au bas de ma chaise paillée et s'enferma rapidement chez lui.
Blessé, dans mon honneur, plus que dans ma douleur, je me redressai enfin en brandissant le poing pour l'agonir d'une bordée d'insultes.
 
- Bachi-bouzouk. Babouin. Bandit. Bayadère de carnaval. Bibendum. Brute... Brontosaure. Bulldozer à réaction. Boit-sans-soif...
 
J'étais plutôt fier de la dernière, empruntée, comme les autres au Capitaine Haddock, et je les notai avec empressement sur mon carnet lorsqu'un bruit de béquilles, à vous faire frissonner le bas-ventre, bourdonna dans mon dos. Puis, un nouveau silence de tombeau étira son ombre jusqu'à moi.
 
- Eh bé, en voilà de biens bonnes, barrit une étrange voix de baryton.
 
Carnet en main, bic dans l'autre, je me retournai, prêt à en découdre de quelques lignes.
 
Le baryton aboya de nouveau :  
- Tiens v'là que notre blanc-bec veut me béatifier d'une nouvelle embellie !
Et il dégaina un long couteau d'abordage en acier béni de sang.
 
Mon bic en main, je restai un instant, très court - en interruption momentanée de programme - à la recherche d'un bon mot à balancer.  
Il faut dire que le personnage avait tout du boucanier à la dérive. Jambe de bois et bagues en toc, borgne, avec une légère barbichette, il complétait sa tenue de brigand d'un couteau de boucher, aussi sanglant qu'irréel et fantomatique.  
 
- Bibendum, c'est toi ? m'écriai-je avec bonheur.
- Babar ???
 
Bon, ça commençait plutôt bien, si vous broyez ce que je veux dire, autant que lui me broya les oreilles en me reconnaissant pour celui que je n'étais pas.
 
- Mais qu'est-ce que tu viens faire à Babibouc en Saône ? me beugla-t-il dans les oreilles.
- Une enquête sur toi ! Et pourquoi d'autre d'après toi ?
- Et bien pour boire un broc de tord-boyaux, en compagnie d'un vieux pote à toi !
- Il y a de ça. Mais savoir ce que tu étais devenu me branche bien plus, comme les poissons du même nom, babillé-je avec enthousiasme.
- Ah ah ah, toujours le mot pour briller ! me rétorqua mon nouveau compagnon en abaissant son vieux couteau de boucher.
 
J'écrivis rapidement sa réplique, fier de mon à-propos déductif. Son T-shirt « Born Bibendum » et sa botte assortie, noire sur fond blanc, venaient de me sauver la vie.
 
- Et toi, tu sèmes toujours la terreur partout où tu brasses ?
 
Une nouvelle brouette de rires ébranla Bibendum et il beugla assez haut pour que tout le monde en profite :
 
- Sûr que je brasse à fond de quille, autant que j'embobine ces braves gens. Et que même je...
- Mais pourquoi à Babibouc en Saône, plutôt qu'à Babibêle en Sausse ? l'interrompis-je pour la paix de mes oreilles surmenées.
- Babibêle en Sausse ??? Tu veux dire Babibêle en Suisse, non ?
- Non, c'est bien Babibêle en Sausse ! que je viens d'écrire.
- Sauce Barbare ou sauce Barbue ? me rétorqua mon fantôme, avec un clignement d'oeil à faire vomir un boeuf.
- Ah, ah, ah, génial, mes lecteurs apprécieront. Surtout le coup de l'oeil qui sort de son orbite pour venir gluer sur mon carnet.
 
D'un geste rapide de la manche, j'essuyai la glaire grasse, verte et visqueuse que l'oeil venait de déposer sur la blancheur quasi immaculée de ma page.  
 
Avant de continuer :
- Alors, pourquoi Babibouc ?  
- Ben... euh... Je sais pas ! bafouilla mon fantôme.
- Parce que les gens te connaissent, c'est ça ?
- Sûr qu'ils me connaissent ! J'éborgne tous ceux qui traînent dans les rues, alors sûr qu'ils me connaissent !
- Et ils te craignent ?
 
Mon boucanier boucher se gratta la tête avec son couteau, puis branla du chef.
 
- Ben, évidemment !
 
Là, ce fut à mon tour de me brosser le cerveau avec mon bic. Le couteau quitta le crâne épais de mon interlocuteur et se pointa haut en bas, autant dire : vers moi !
 
- Mais pourquoi évidemment ? m'écrié-je. Alors que les gens de Babibêle en Sausse ignorent tout de toi, Bibendum ?
- QUOI ???
- Ben d'après toi, pourquoi je suis là ? Hein ?
- Ouais, et t'es là pourquoi ? me souffla-t-il d'un air aussi réchauffé que le mien, l'oeil et le couteau méchant.
- C'est pourtant bien simple !!! répondis-je sèchement pour temporiser la pointe acérée de sa lame.
 
Certes, je venais, en cet instant, d'échapper à l'éborgnage en direct, sans nulle caméra pour filmer la scène. Autant dire une heure de gloire et de boire perdue, sans aucune compensation financière ni aucune once de célébrité. Ce qui est plutôt barbant dans le monde du paraître beau, bof et branché. Mais je n'étais pas pour autant tiré d'affaire. Il me fallait user du grand art journalistique pour m'en tirer.
J'allais m'y employer.
 
Comme mon barjot commençait à s'échauffer, je lui biberonnai une bombe mentale de derrière les barreaux.
 
- Bon sang, Bibendum, je t'ai pourtant bien parlé des gens de Babibêle en Sausse blanche. Non ?
- Euh... ouais !
- Et alors, si j'écris pour eux, c'est pour qu'ils sachent combien tu es à craindre. Parce que je sais qu'ils ne te craignent pas.
- ILS NE ME CRAIGNENT PAS ?
- Ben non, sinon je n'écrirais pas un papier sur toi dans mon bavard !
- C'est bas bossible, banouina-t-il au comble de l'exaspération nerveuse.
- Mais zi z'est possible, lui renvoyé-je dans le même style bocho-bolchévique qu'il employait.
 
Dans un grondement terrible, il commença à bouillir. Et je le sentis prêt à en découdre avec les habitants de Babibêle en Sausse, plutôt qu'avec ceux de Babibouc en Saône. C'était tout simplement brillant, que dis-je, brillantissime ! Le temps qu'il arrive à Babibêle en Sausse, j'aurais répandu la bonne nouvelle, et à Babibouc et à Babibêle devenant une célébrité avec ses deux yeux en face des trous.
 
Et c'est là que tout dérapa !
 
J'écrivais déjà ce nouvel article dithyrambique lorsque Bibendum me jeta un coup d'oeil, noir et froid. D'un smash adroit, je le lui renvoyai et nous nous affrontâmes, oeil contre oeil - 15 A - sourire naissant contre sourire naissant - 30 A. Puis je m'avançai vers lui et collai mon nez contre le sien. 30-40. Je prenais l'avantage à la volée. Il faillit me bazarder un coup de boules pour égaliser, mais je lui plantai mon bic dans le blanc de l'oeil, juste à temps. Emportant le set et match de cette partie endiablée.  
 
- C'était le B qu'on sonne à l'Alphabet ! lui hurlé-je dans les oreilles pour l'achever. Tu m'entends Bibendum, bête à bouffer du blé. Gros bêta bouffi ! Et le B, y en a assez ! A C ! Assez de jacasser ! Va-t'en bavasser ailleurs !
 
Et, de tout bouillant et chaud qu'il était, crevé, il commença à crépiter pour rapetisser dans une agonie coulante, correspondant à sa corpulence. La crème de son corps cascada dans l'écrin creux des égouts et disparut, d'un coup.
 
Encore une fois, la liberté de la presse triomphait. Et les cloches se mirent à canonner dans un hoquet joyeux :  Bo Bé Bi Ba Ba Coooool ! Co Cé Ci Ca Ca COOOOOL !
 
Le temps pour moi de mettre un terme à mes vacances à Babibouc en Saône.  
Les deux mains sur les oreilles.

n°11027897
orac77
Posté le 28-03-2007 à 02:42:31  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :

Salut Orac77
 
Pas intérêt à te louper ?
 
C'est toi, à un moment précis de ta vie... ce n'est pas toi à l'infini.
Chacun évolue et pense différemment suivant son expérience, le temps qu'il fait, les problèmes rencontrés, et la joie qui bouillonne au fond de nous.
 
 
Oui, les phrases toutes faites viennent plus facilement, elles sont un réflexe.
C'est pourquoi on parle toujours d'un premier jet.
 
Vient ensuite le temps de la vraie écriture.
 
Sans la laine, pas de tricot.  
Et le tricot, c'est une mise en forme de simples bouts de laine... Ce qui n'empêche pas la complexité des mailles et, par la suite, la complexité des motifs.
 
 
Vouloir tout réussir d'un coup, c'est le genre de mission impossible.
Personne ne réussit le parfait d'un coup.
 
Pas sans entraînement. Soit dans la matière elle-même, soit dans un domaine annexe.  
Un bon photographe pourrait devenir un bon écrivain, grâce à son approche particulière des angles de prise de vue, de la mise en valeur de certains points de détails.
 
Mais l'écriture à ça de particulier qu'elle n'est pas instantanée, et qu'il faut réfléchir les mots, la façon de les présenter. L'ordre est important, la ponctuation aussi, l'aération et la mise en forme tout autant.
 
Et pour cela, il faut d'abord les poser sur le papier :)
 
 
Dans ton cas, Orac77, j'ai la grosse impression que tu te bloques sur ta nullité apparente. Et ils sont nombreux dans ton cas. :)
Peut-être pour t'éviter d'approfondir ce que tu ressens vraiment, par peur de poser ce que tu ressens, vraiment, au fond de toi (un écrit peut-être lu par un autre, un autre qui ne comprendrait pas ?... un écrit qui pourrait être posé juste pour soi, quitte à le protéger, dans un fichier zip, par un mot de passe de 32 caractères, voire plus).
 
 
Ou alors poser les mots comme un bloc à retravailler.
 
Ce que font tous les écrivains, un tant soit peu professionnels, qui accumulent tous les jours des idées, des remarques, des réflexions, des articles de journaux, et/ou même des descriptions et passages lus dans d'autres livres.
Le fameux petit carnet que l'on emporte toujours sur soi, pour noter l'idée, au moment où elle se présente.
 
Car, c'est là le bois de chauffage pour la chaudière écriture.
 
Alors ne néglige pas tes phrases banales.
De dix phrases banales jetées en vrac sur un feuille blanche, on peut tirer une histoire, rien qu'à essayer de les relier entre elles.
 
Et même de trois phrases : celle du début, celle du milieu, celle de la fin.
Un exercice très amusant, que l'on peut partager à plusieurs... sans jamais obtenir la même histoire.
 
Rester bloqué, c'est se refuser le droit à l'erreur.
 
 
Ou alors c'est se protéger. Rester bloqué avec son fardeau dans les bras, c'est souvent bien plus facile et réconfortant que de le déposer derrière soi pour avancer... dans l'inconnu. :)
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard


 
Bonsoir l'Amibe_R Nard
 
Merci beaucoup pour tous ces conseils et/ou explications à mon problème de blocage. En fait, je
sais pas par où commencer... le début... j'ai trop de débuts possibles... et une fois que je me suis fixée sur un, les idées se mettent en fusion dans ma tête... y'en a trop... je sais plus quelle direction prendre car elles ne mènent pas toutes à la même conclusion, au même but. En effet je me refuse le droit à l'erreur... peut être est ce prétentieux de ma part mais quand je disais que ce livre était pire qu'un accouchement pour moi c'est que de ce livre c'est moi qui dois naître... et que cette fois c'est claire j'ai pas droit à l'erreur (ma mère encore elle avait des excuses, l'IVG ça éxistait tellement pas en 64 (oui j'ai 42 ans) qu'il avait bien fallu me mettre bas à force... mais si je renais de par moi, de par mes écrits, je veux pas me louper, cette fois). Toute façon un jour faudra bien que je parle sinon je vais crever. Mais vu que je peux pas crever non plus avant d'avoir parler... c'est un cercle vicieux. Je vous mets un petit poême pour que vous cerniez un peu mieux ce qui restent bloqué à l'intérieur de moi.  
 
Moi Caro, sur le carreau
 
Moi Caroline  
Psycho bancale
Matée dans les mitards étriqués des HP barbares
Où je troquais mon trac contre des shoots en vrac
Couleur Vidal
Médico-légale…
 
Moi Caroline
Sans origines fixes
Née par inadvertance
En territoire de France
J’ai surtout connu les trottoirs           (la rue hein... pas les trottoirs de la prostitution)
La vie en dépotoir
Et les âmes isolées
Camisolées
Comprimées et cachées
Tout au fond des asiles
De cette terre d’asile…
 
Moi Caroline
Sans vouloir effacer l’offense
Que m’a faite la France
En me précipitant d’office
Au fond du précipice
Je voudrais tout défoncer au fond de ma mémoire
Et ne plus rien savoir…
Oublier l’enfer du décor
Les coulisses de la psychiatrie
Et l’odeur de la mort
 
Caro
 
Mais les poêmes ça va. Ca me détend. Ca fait comme un puzzle qui se fait avec des mots. Mon livre quant à lui je veux le faire en prose... et c'est là que je bloque. J'ai environ 100 pages d'idées en vrac, classées par thèmes. Certaines sont développées et se suivent. Certaines sont à l'état brut et je n'arrive pas à trouver de liaison entre elles. C'est un vrai chantier. J'arrive pas à organiser, à
structurer tout ça.  
Si vous avez d'autres conseils... Merci.
Amicalement

n°11031697
Montjoie
Posté le 28-03-2007 à 15:53:19  profilanswer
 

Bonjour. Juste une petite question: peut-on utiliser des citations et de très courts extraits de paroles de chansons dans un roman sans l'autorisation préalable des auteurs? Merci

n°11039634
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 29-03-2007 à 12:20:45  profilanswer
 

Très court alors !

n°11041382
Amibe_R Na​rd
Posté le 29-03-2007 à 15:29:14  profilanswer
 

Montjoie a écrit :

Bonjour. Juste une petite question: peut-on utiliser des citations et de très courts extraits de paroles de chansons dans un roman sans l'autorisation préalable des auteurs? Merci


 
Bonjour
 
Oui, c'est permis dans le droit de citation. :)
 
Il faut également indiquer le nom et le titre de l'ouvrage/oeuvre d'où est tiré l'extrait.
 
La mise en italique de l'extrait est aussi recommandé.
 
 
Plus de détails pratiques ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_citation
 
et ici (en un peu plus approfondi) :
http://www.memoirelocale.com/documents/valerie.htm
 
 
Dans chaque cas, on précise que l'oeuvre doit avoir été publiée (on ne peut pas citer une oeuvre avant sa parution)
 
et la citation doit être courte, avec les mentions de l'auteur, ainsi que le nom de la source (pour éviter les problèmes de droits voisins). (Cela peut aller jusqu'au nom de l'éditeur)
 
La citation scientifique demande en plus : le nom de l'éditeur, la page, et l'année.
 
 
Je rajoute :
 
Le côté court de la citation ne s'applique pas aux oeuvres libres de droits  
 
Pour les oeuvres sous différentes licences (GNU, etc.)  
Pour celles que l'on peut recopier librement, mais dont l'auteur n'a pas abandonné tous les droits, ni déclaré que son oeuvre appartenait au domaine public, il faut vérifier ce que l'auteur réclame (souvent la citation de son nom et de la source)
 
 
(Note : dans toute ma réponse, je dis auteur, mais il peut s'agit de plusieurs auteurs)
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°11042597
darkcalyps​o
Posté le 29-03-2007 à 17:36:50  profilanswer
 

À chaque jour qui passait, le groupe se déplaçait à vive allure à travers la forêt, car tous savaient que nourriture et eau viendraient à manquer sous peu, sans qu’ils soient encore arrivés à destination. Cependant, cette course au milieu des arbres feuillus et des clairières peu lumineuses les épuisait. Le matin, la marche commençait dès le levé du soleil, puis un feu s’embrasait entre quelques arbres à la tombée de la nuit, réchauffant leurs membres souvent engourdis.
 Ils avaient trouvés un guide dans le second village où ils étaient passés, ayant peur de se perdre dans la forêt qui paraissait si immense et mystérieuse à leurs yeux. Il se prénommait Izeal et semblait connaître ce monde comme les doigts de sa main. Sa carrure était imposante, en contraste à son visage agréable, formé par ses yeux verts et ses cheveux foncés, mais il avait un regard dur.
 
J'ai écrit ceci il y a longtemps et je n'ai pas l'intention de continuer ce passage mais j'aurai souhaité vos avis :)
Peut-être trop d'expressions toutes faites ?

Message cité 1 fois
Message édité par darkcalypso le 29-03-2007 à 17:39:03
n°11042761
Amibe_R Na​rd
Posté le 29-03-2007 à 17:54:29  profilanswer
 

orac77 a écrit :

Bonsoir l'Amibe_R Nard
 
Merci beaucoup pour tous ces conseils et/ou explications à mon problème de blocage. En fait, je sais pas par où commencer... le début... j'ai trop de débuts possibles... et une fois que je me suis fixée sur un, les idées se mettent en fusion dans ma tête... y'en a trop... je sais plus quelle direction prendre car elles ne mènent pas toutes à la même conclusion, au même but. En effet je me refuse le droit à l'erreur... peut être est ce prétentieux de ma part mais quand je disais que ce livre était pire qu'un accouchement pour moi c'est que de ce livre c'est moi qui dois naître... et que cette fois c'est claire j'ai pas droit à l'erreur (ma mère encore elle avait des excuses, l'IVG ça éxistait tellement pas en 64 (oui j'ai 42 ans) qu'il avait bien fallu me mettre bas à force... mais si je renais de par moi, de par mes écrits, je veux pas me louper, cette fois). Toute façon un jour faudra bien que je parle sinon je vais crever. Mais vu que je peux pas crever non plus avant d'avoir parler... c'est un cercle vicieux. Je vous mets un petit poême pour que vous cerniez un peu mieux ce qui restent bloqué à l'intérieur de moi.  
 
[...]
 
Mais les poêmes ça va. Ca me détend. Ca fait comme un puzzle qui se fait avec des mots. Mon livre quant à lui je veux le faire en prose... et c'est là que je bloque. J'ai environ 100 pages d'idées en vrac, classées par thèmes. Certaines sont développées et se suivent. Certaines sont à l'état brut et je n'arrive pas à trouver de liaison entre elles. C'est un vrai chantier. J'arrive pas à organiser, à
structurer tout ça.  
Si vous avez d'autres conseils... Merci.
Amicalement


 
 
Bonjour Caro
 
Trop de lignes en dérive, et tu es perdue. Normal.
 
C'est un peu comme si tu avais des pelotes plusieurs couleurs, sans pouvoir décider par quelle couleur commencer.
 
Donc, ce que tu cherches avant tout, c'est une structure.
 
Dans ton cas, il s'agit visiblement d'une autobiographie.
 
Une autobiographie, c'est souvent (et même toujours) une question de chronologie.
On commence à la naissance, et on continue jusqu'à aujourd'hui.
 
Ça, c'est de la mise en forme pour l'auteur.
 
Ensuite, il faut voir ce que l'on veut donner à lire à d'autres, (si on veut le donner à lire à d'autres).
Cela va impliquer de laisser tomber certaines parties, de se concentrer sur un point particulier (sa façon de vaincre les difficultés, par exemple)
 
On peut aussi vouloir privilégier un point particulier de son existence, quelques années, ou quelques jours particuliers, plutôt que de s'étendre sur le ronron d'un métro-boulot-dodo.
 
 
Voire privilégier une ligne directrice (sa passion pour un sport, son amour pour les animaux, son hobby favori... pour certains ce sera la carrière)
 
 
Pour toi Caro, ce sera sans doute les pages que tu as écrites le plus facilement.
Quels sont leurs points communs ?
Comment s'ordonnent-elles ? (chronologie ? ou alors comment peut-on les lire sans ressentir un gigantesque trou d'air en passant de l'une à l'autre ?
Que disent-elles ? (Si tu avais à les résumer en une à trois phrases)
 
Est-ce que, en écrivant ton résumé de chaque passage sur une seule feuille, on arrive à suivre l'histoire de bout en bout ?  (là, ça te permet de noter ce qui manque)
 
 
Une fois que tu as le corps du texte, tu peux penser au vrai début et à la vraie fin.
 
On peut utiliser un début pour se mettre en jambe, et lors de la réécriture décider de couper ce passage destiné à lancer le texte
 
Exemple : Cocteau conseillait d’écrire « L’horloge venait de sonner six heures » et puis, continuer de là. « Une fois que vous êtes parti, supprimez la première phrase qui ne servait à rien, c’était l’amorce »
 
Pour certains auteurs, il peut s'agit de plusieurs chapitres, avant de trouver le début qui percute.  
Quitte à réintégrer par la suite l'information dans un flash-back. (C'est-à-dire qu'au lieu de commencer par sa naissance, ses années d'école, on ouvre directement le récit par une action tendue (une course poursuite afin d'échapper aux flics, un échange à coups de revolvers, une glissade en montagne, etc.)... le flash-back étant un souvenir qui revient au héros du texte.)
 
C'est la différence entre la chronologie de l'histoire réelle et la chronologie présentée au lecteur.
 
L'avantage de cette méthode, c'est que l'absence d'informations au début de l'histoire crée un appel d'informations (un appel d'air) vers la suite de l'histoire.  
Toujours cette question de preuve : je dis quelque chose, et je le prouve. (mon fameux "pourquoi ?" )
 
Je suis heureux. Il fait beau, le soleil ronronne, les oiseaux valsent dans les nuages et j'ai le coeur gonflé de miel.
 
Après un chapitre/un passage tendu ou exaltant, le lecteur acceptera plus volontiers, au chapitre suivant, de se dire : comment en est-on venu là ?
 
 
Pour toi, Caro, c'est une nouvelle possibilité de souder tes parties écrites entre elles.
Comment en est-on venu là ?
 
 
Tu as aussi la possibilité d'utiliser deux petits trucs pour écrire une autobiographie.
Commencer la page par :
 
- je me souviens
 
ou
 
- je ne me souviens pas
 
 
qui sont deux amorces, comme celle de Cocteau.
 
 
 
 
Troisième fois que je relis ton poème et l'entrée en matière de ta réponse.
(J'ai aussi lu ton MP :) )
 
Pas le droit à l'erreur (crever sans crever, mais pas sans crever l'abcès)
 
Ne pas te louper, comme d'autres t'ont loupée, et même sérieusement abîmée.
 
Comme si tu étais, comme si ta vie était une erreur.
Comme si tu ne valais rien.
 
C'est l'impression qui se dégage des mots que tu as utilisés.
 
Je ne sais pas qui t'a entré cette idée dans la tête. Ce que je sais, c'est que tu as le choix d'y croire, de croire en ceux qui t'ont méprisée... ou de ne pas y croire.
 
On m'a fait croire que j'étais mauvais en français, pendant longtemps.  
J'y ai cru, et j'ai orienté mes études d'une certaine façon. (je ne le regrette pas, parce que j'ai appris bien des choses au travers de mes différentes expériences de vie, comme toi :) )
 
Mais j'ai fini par comprendre que personne ne peut décider pour moi.
Je suis le seul à choisir.
Le seul à choisir la façon dont j'emploie ces expériences de vie, et le seul à choisir celles que j'abandonne derrière moi.
 
Le seul à choisir le bonheur de l'écriture, plutôt que d'autres plaisirs. Quand bien même j'écrirais mal, parce que c'est mon choix. Et c'est moi qui dirige ma vie, personne d'autre. :)
 
 
Bien Amicalement
        L'Amibe_R Nard
 
P.S. : je trouve à ton poème un côté Slam très bien trouvé. En plus, il est structuré.
Tu as pensé à utiliser chaque vers (partie) pour écrire ton livre ?
Parce que là, même si tu ne le vois pas encore, tu as une structure d'histoire en trois parties.

n°11043488
Montjoie
Posté le 29-03-2007 à 19:05:54  profilanswer
 

Merci pour vos interventions. Et en ce qui concerne des extraits de dialogues de films ou des citations d'humoristes ou intellectuels, qu'en est-il?...

n°11043777
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 29-03-2007 à 19:41:49  profilanswer
 

Waaouh j'ai réussi à me connecter, merci à toi l'Amibe R Nard, la solution radicale m'a permis de revenir sur le forum sans avoir "Identifiants invalides". A mon retour j'aperçois plein de post, c'est surprenant.
 

Amibe_R Nard a écrit :


On m'a fait croire que j'étais mauvais en français, pendant longtemps.  
J'y ai cru, et j'ai orienté mes études d'une certaine façon. (je ne le regrette pas, parce que j'ai appris bien des choses au travers de mes différentes expériences de vie, comme toi :) )
 
Mais j'ai fini par comprendre que personne ne peut décider pour moi.
Je suis le seul à choisir.
Le seul à choisir la façon dont j'emploie ces expériences de vie, et le seul à choisir celles que j'abandonne derrière moi.
 
Le seul à choisir le bonheur de l'écriture, plutôt que d'autres plaisirs. Quand bien même j'écrirais mal, parce que c'est mon choix. Et c'est moi qui dirige ma vie, personne d'autre. :)


 
Dites donc, c'est la première fois que notre cher Amibe R Nard se révèle (un peu).
 
Sinon j'aime beaucoup ton poème orac77, je ne sais pas quoi critiquer, et puis je ne m'y connais pas vraiment en poème.

n°11044890
Amibe_R Na​rd
Posté le 29-03-2007 à 21:45:27  profilanswer
 

Montjoie a écrit :

Merci pour vos interventions. Et en ce qui concerne des extraits de dialogues de films ou des citations d'humoristes ou intellectuels, qu'en est-il?...


 
Salut du soir
 
Tant que c'est de l'écrit, c'est tout pareil.
Droit de citation.
 
Court et avec les références d'usage.
 
Ces références peuvent apparaître en bas de page, ou alors à la fin du livre.
 
Bien Amicalement
     l'Amibe_R Nard (content qu'Arwen soit de retour :-) )

n°11045583
Amibe_R Na​rd
Posté le 29-03-2007 à 22:51:12  profilanswer
 

Salut Marcoolo
 

Citation :


Epilogue  
 
Un nuage de poussière m'enveloppe, je n'y vois plus rien. Les yeux me piquent et mes oreilles bourdonnent. Mes toussotements se perdent aisément dans le brouhaha des murs s'effondrant. Des flammes encerclent la pièce où je me tiens - plutôt ce qui en reste - limitant nettement mon champ d'action. La fumée noirâtre et acide atténue de plus en plus ma vision et gêne considérablement ma respiration. Suffoquant, je m'empresse de tâter autour de moi et manque de me faire écraser par un pan de mur dont je fis perdre le peu d'équilibre qui lui restait. Bientôt une paroi métallique se fait sentir sous les paumes de mes mains. Maintenant je sais où je suis et je sais où je vais...  


 
 
Le problème de ton épilogue, c'est qu'à la première phrase, on ne sait pas
Où est le personnage, qui est le personnage (homme, femme, chien mutant... pas trop grave) et si la situation est vraiment tendue ou non.
 
Pourtant tu as la bonne phrase un peu plus bas.
Augmentons un peu la tension de ce début d'histoire
 
 
Un nuage de poussière m'enveloppe, je n'y vois plus rien. La fumée noirâtre et acide de l'incendie atténue de plus en plus ma vision et gêne considérablement ma respiration.
Les yeux me piquent, mes oreilles bourdonnent. Mes toussotements se perdent dans le chaos des murs qui s'effondrent.  
Je le sens, des flammes encerclent la pièce où je me tiens - plutôt ce qui en reste - limitant nettement mon champ d'action. Suffoquant, le nez au ras du sol, je m'empresse de tâter autour de moi. Une langue de feu se précipite sur moi lorsque j'effleure un pan du mur bouillant. Comme un lézard affolé, je roule sur moi-même pour éviter d'être écrasé par une avalanche de briques. La chaleur est féroce, il me reste à peine quelques minutes à vivre... La sortie... où est la sortie ?
 
Affolé, je tâtonne à toute vitesse, ignorant le grondement du feu qui grossit dans mon dos. Soudain, la paroi métallique résonne sous la paume de ma main gauche. Maintenant je sais où je suis, et où je vais
 
 
Tu noteras que je dis la paroi, parce que ton personnage ne tâtonne pas pour rien. Son action est justifiée.
En mettant en deuxième phrase que la fumée est noirâtre et en précisant qu'il s'agit d'un incendie, le lecteur s'imagine au milieu des flammes, et donc il est normal que ton personnage soit dans un nuage de poussière, qu'il tousse, que les yeux le piquent, et que ses oreilles bourdonnent.
 
On a dit quelque chose, on explique le pourquoi de cette chose et on apporte une preuve supplémentaire et logique à l'événement.
 
Le personnage est dans une situation critique, à un endroit précis (un appartement en feu) avec une question de vie ou de mort pour lui.
 
 
 
Bip bip bip bip bip. Un bruit de nature electronique au rythme régulier retentit depuis un  
 
/un = un son indéterminé
Le = un son que l'on a déjà vu... ici le bip bip bip
Electronique
au rythme régulier (entre virgule)
/
quart d’heure. Strident et composé de longue tonalité de différentes fréquences, il  
 
/longues tonalités
Composé de longues tonalités stridentes, il pourrait
Ou
Strident, il  (afin qu'il ne reste que ce bruit aigu dans l'oreille du lecteur)
/
pourrait extirper n’importe quelle individu plongé dans un profond sommeil quel qu'il  
 
/n'importe quel
 
pourrait extirper n'importe quel individu plongé d'un profond sommeil artificiel, quel qu'il soit.
/
soit. Au bout de vingt minutes il accompli enfin son office.  
 
/minutes, (virgule)
accomplit
 
la question qui me saute à l'oeil ;), c'est pourquoi aussi longtemps.
La deuxième est : mais qui raconte ? (puisque "je" se réveille, juste en dessous)
 
Donc ci-dessous, il te faut répondre à cette interrogation
 
soit. Au bout de vingt minutes, il accomplit enfin son office.
J'ai bien failli y rester cette fois-ci.  (expliquerait le pourquoi de cette longueur, et on peut s'imaginer que "je" a regardé le chrono-compteur du réveil)
/
 
 
J’ouvre fébrilement les yeux et profite de la rare salive présente dans ma bouche pour apaiser mes lèvres desséchées. Alors que pour mon corps et mon esprit, il s'agit seulement d'un passé proche, trop proche, je scrute le cadran temporel à porté de ma  
 
/portée (à la portée)
à portée de ma vue n'est pas terrible je trouve
je scrute le cadran temporel qui vacille encore devant moi.
/
vue. 300 ans déjà … Abasourdi par la réalité qui me fait face, je secoue latéralement la  
 
/supprime latéralement
secouer la tête, c'est toujours de gauche à droite
hocher la tête de bas en haut.
/
tête et exprime tout mon désarroi en hurlant, usant des faibles forces qui me restent .  
 
/les faibles
/
Après ce défouloir assez rustre mais efficace, j'essaie de me raisonner : " de toute  
 
/défouloir, (virgule)
/
façon là où je suis, le temps n'a pas lieu d'être ".  
 
 
 
/maintenant, tu bascules au ton indirect
C'est à dire que tu passes au narrateur "il", alors que tu étais au "je", ce qui brise l'unité narrative, comme si un autre personnage intervenait.
/
 
Ce qui le mettait dans cet état, n’était pas vraiment le temps qui s’était écoulé, mais touts les événements qui y étaient liés. Unes à unes, parfois simultanément, des  
 
/tous
Une à une
 
/
images et paroles défilaient de façons désordonnées dans sa mémoire, sans qu’il puisse faire quoi que ce soit. Plus il luttait, plus la douleur crânienne s'accentuait. Sans doute les conséquences d’une hibernation prolongé associé au déséquilibre mentale du  
 
/prolongée
associée(s) ?
mental
/
aux traumatismes subit antérieurement. Il se mis en condition d'auto-hypnotise afin  
 
/mit
/
d’amoindrir la douleur. Petit à petit cette méthode portait ces fruits. La douleur se  
 
/petit, (virgule)
ses
 
Comme tu as quelques difficultés avec les virgules, je te donne ce petit truc.
Cette méthode portait ses fruits (est une phrase qui se tient toute seule)
Petit à petit, tu peux le placer n'importe où dans la phrase
 
cette méthode, petit à petit, portait ses fruits.
cette méthode portait, petit à petit, ses fruits.
cette méthode portait ses fruits, petit à petit.
donc
Petit à petit, cette méthode portait ses fruits.
 
/
dissipait et paralèllement le défilement de sons et images commençait à s’organiser. Il  
 
/parallèlement
le défilé des sons et des images recommençait
/
 
pouvait maintenant en contrôler le défilement  
 
/répétition de défilement
 
un dico pour les synonymes ici.
http://elsap1.unicaen.fr/cgi-bin/cherches.cgi
 
mais là, il ne donne rien.
En contrôler le sens.
/
 
 
 
 
/Et là, revloum, on revient au je
/
 
 
Toutes ces années à demeurer allongé m’ont fortement affaibli. Mes muscles atrophiés me suffisent à peine à rouler sur le coté. 300 ans déjà ont passé, mais je me souviens encore de tout, oui de tout jusqu'au moindre détail. De tout ce qu'il s'est passé comme  
 
/oui, (virgule) de tout jusqu'au
oui de tout, (virgule) jusqu'au
/
si un seul jours depuis ces événements s'était écoulé. Les couleurs, les odeurs, les  
 
/un seul jour
/
joies , les peines sont encore fraîchement gravées dans ma mémoire. Stupéfait d'être réveillé, je me réfugie dans mes souvenirs et lentement je me remémore.  
 
 
/attention aux adverbes en –ment, tu en utilises beaucoup (trop... comme tout le monde sur un premier jet  :) )
 
sont encore fraîches dans ma mémoire (est plus léger)
 
"et lentement je me remémore" est ce que je nommerais une deuxième couche.
 
Stupéfait d'être réveillé, et vivant, je me réfugie dans mes souvenirs.
 
Annonce déjà ce que tu vas dire par la suite : que ton narrateur va se remémorer, sinon à quoi bon dire qu'il se réfugie dans ses souvenirs ?
 
Je rajoute et vivant, pour rappeler le début où il a vraiment risqué sa vie, ou alors il a eu cette impression, ce qui revient au même.
 
 
En même temps, utiliser le truc du plongeon dans les souvenirs, c'est narrativement faible (oups, c'est faible au niveau narratif, c'est une faiblesse narrative, c'est faible au niveau narration, c'est faible (oui, c'est la première chose à faire : supprimer l'adverbe et relire la phrase), c'est un argument faible.  
 
Faible s'il ne trouve pas une justification, qui relance l'intérêt du lecteur.
 
Stupéfait d'être réveillé, et vivant, je me réfugie dans mes souvenirs.
 
Je dois comprendre quand et où j'ai échoué.
 
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°11046272
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 30-03-2007 à 00:16:20  profilanswer
 

ah ouais c'est cool merci  :jap:  
Oh les fautes d'orthographes !  :sweat:  
 
Pour le reste, j'ai vu les nuances. J'ai vu les nuances pour le reste. Les nuances, pour le reste, j'ai vu.
 (en tout cas pour la théorie.  la pratique viendra avec le temps et l'exercice. quel optimiste quand même ) Merci pour le recul. jvais lire la suite de ce que j'ai écriten applicant, afin d'appliquer tes observations/conseils.
 
J'avais posté deux ou trois pages précédente le texte initial avant correction de ma part selon les conseils
de Druduss . Si tu les as lu, as-tu vu une amélioration quelques part ? [c'est pas pour qu'on me jette des fleurs. (ma paranoïa m'oblige à le préciser)]
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0
 
a+

Message cité 1 fois
Message édité par Positiviste le 30-03-2007 à 00:22:19

---------------
ploum ploum tralala
n°11046396
Amibe_R Na​rd
Posté le 30-03-2007 à 00:48:32  profilanswer
 

darkcalypso a écrit :

À chaque jour qui passait, le groupe se déplaçait à vive allure à travers la forêt, car tous savaient que nourriture et eau viendraient à manquer sous peu, sans qu’ils soient encore arrivés à destination. Cependant, cette course au milieu des arbres feuillus et des clairières peu lumineuses les épuisait. Le matin, la marche commençait dès le levé du soleil, puis un feu s’embrasait entre quelques arbres à la tombée de la nuit, réchauffant leurs membres souvent engourdis.
 Ils avaient trouvés un guide dans le second village où ils étaient passés, ayant peur de se perdre dans la forêt qui paraissait si immense et mystérieuse à leurs yeux. Il se prénommait Izeal et semblait connaître ce monde comme les doigts de sa main. Sa carrure était imposante, en contraste à son visage agréable, formé par ses yeux verts et ses cheveux foncés, mais il avait un regard dur.
 
J'ai écrit ceci il y a longtemps et je n'ai pas l'intention de continuer ce passage mais j'aurai souhaité vos avis :)
Peut-être trop d'expressions toutes faites ?


 
 
Tout en filigrane.
Tu as là un squelette, il lui manque des muscles pour courir.
 
Tes phrases ont aussi tendance à être longue.
 
A noter que si ton guide connaît le monde comme les doigts de sa main, il doit aussi connaître les points de ravitaillement en eau et en nourriture.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°11046552
Amibe_R Na​rd
Posté le 30-03-2007 à 01:13:00  profilanswer
 

Positiviste a écrit :

ah ouais c'est cool merci  :jap:  
Oh les fautes d'orthographes !  :sweat:  
 
(...)
J'avais posté deux ou trois pages précédente le texte initial avant correction de ma part selon les conseils
de Druduss . Si tu les as lu, as-tu vu une amélioration quelques part ? [c'est pas pour qu'on me jette des fleurs. (ma paranoïa m'oblige à le préciser)]
a+


 
Salut Marcoolo  
 
Dans ta première proposition, tu avais des portions en italique, ce qui était effectivement un moyen de signaler, avec efficacité, le changement de narrateur.
(le regard de la machine ? option possible)
 
 
Au niveau des améliorations, tu as tenu compte des suggestions de Druduss
 
Tu es aussi passé de ceci :
"350 ans déjà ont passé mais de tout ces événements, je m'en souviens, comme s’il s’agissait d’hier. Toutes ces années à demeurer allongé m’ont fortement affaibli. Mes muscles atrophiés me suffisent à peine à rouler sur le coté. Résigner à devoir rester étendu le temps que je reprenne quelques forces, rescapé d’un sommeil sans fin, je me réfugie encore stupéfait d'être réveillé, dans mes souvenirs et lentement je me remémore."
 
Où il n'y avait quasi aucun liant entre les phrases. C'est à dire qu'il serait possible avec le passage ci-dessus de chahuter les phrases pour les placer dans un autre ordre, voire d'en supprimer certaines (la deuxième par exemple, ou la troisième)
Sans que la compréhension du texte en soit gêné.
 
A ceci, qui est bien plus solide.
 
"Toutes ces années à demeurer allongé m’ont fortement affaibli. Mes muscles atrophiés me suffisent à peine à rouler sur le coté. 300 ans déjà ont passé, mais je me souviens encore de tout, oui de tout jusqu'au moindre détail. De tout ce qu'il s'est passé comme si un seul jours depuis ces événements s'était écoulé. Les couleurs, les odeurs, les joies , les peines sont encore fraîchement gravées dans ma mémoire. Stupéfait d'être réveillé, je me réfugie dans mes souvenirs et lentement je me remémore. "
 
car il devient difficile d'enlever une phrase sans créer un trou dans le texte.
Les phrases sont aussi plus courtes.
 
C'est donc une amélioration notable. :)
 
 
Pour les fautes d'orthographe, c'est toujours bien plus facile chez les autres :D
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard
 

n°11046859
orac77
Posté le 30-03-2007 à 02:15:52  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :

Bonjour Caro
 
Trop de lignes en dérive, et tu es perdue. Normal.
 
C'est un peu comme si tu avais des pelotes plusieurs couleurs, sans pouvoir décider par quelle couleur commencer.
 
Donc, ce que tu cherches avant tout, c'est une structure.
 
Dans ton cas, il s'agit visiblement d'une autobiographie.
 
Une autobiographie, c'est souvent (et même toujours) une question de chronologie.
On commence à la naissance, et on continue jusqu'à aujourd'hui.
 
Ça, c'est de la mise en forme pour l'auteur.
 
Ensuite, il faut voir ce que l'on veut donner à lire à d'autres, (si on veut le donner à lire à d'autres).
Cela va impliquer de laisser tomber certaines parties, de se concentrer sur un point particulier (sa façon de vaincre les difficultés, par exemple)
 
On peut aussi vouloir privilégier un point particulier de son existence, quelques années, ou quelques jours particuliers, plutôt que de s'étendre sur le ronron d'un métro-boulot-dodo.
 
 
Voire privilégier une ligne directrice (sa passion pour un sport, son amour pour les animaux, son hobby favori... pour certains ce sera la carrière)
 
 
Pour toi Caro, ce sera sans doute les pages que tu as écrites le plus facilement.
Quels sont leurs points communs ?
Comment s'ordonnent-elles ? (chronologie ? ou alors comment peut-on les lire sans ressentir un gigantesque trou d'air en passant de l'une à l'autre ?
Que disent-elles ? (Si tu avais à les résumer en une à trois phrases)
 
Est-ce que, en écrivant ton résumé de chaque passage sur une seule feuille, on arrive à suivre l'histoire de bout en bout ?  (là, ça te permet de noter ce qui manque)
 
 
Une fois que tu as le corps du texte, tu peux penser au vrai début et à la vraie fin.
 
On peut utiliser un début pour se mettre en jambe, et lors de la réécriture décider de couper ce passage destiné à lancer le texte
 
Exemple : Cocteau conseillait d’écrire « L’horloge venait de sonner six heures » et puis, continuer de là. « Une fois que vous êtes parti, supprimez la première phrase qui ne servait à rien, c’était l’amorce »
 
Pour certains auteurs, il peut s'agit de plusieurs chapitres, avant de trouver le début qui percute.  
Quitte à réintégrer par la suite l'information dans un flash-back. (C'est-à-dire qu'au lieu de commencer par sa naissance, ses années d'école, on ouvre directement le récit par une action tendue (une course poursuite afin d'échapper aux flics, un échange à coups de revolvers, une glissade en montagne, etc.)... le flash-back étant un souvenir qui revient au héros du texte.)
 
C'est la différence entre la chronologie de l'histoire réelle et la chronologie présentée au lecteur.
 
L'avantage de cette méthode, c'est que l'absence d'informations au début de l'histoire crée un appel d'informations (un appel d'air) vers la suite de l'histoire.  
Toujours cette question de preuve : je dis quelque chose, et je le prouve. (mon fameux "pourquoi ?" )
 
Je suis heureux. Il fait beau, le soleil ronronne, les oiseaux valsent dans les nuages et j'ai le coeur gonflé de miel.
 
Après un chapitre/un passage tendu ou exaltant, le lecteur acceptera plus volontiers, au chapitre suivant, de se dire : comment en est-on venu là ?
 
 
Pour toi, Caro, c'est une nouvelle possibilité de souder tes parties écrites entre elles.
Comment en est-on venu là ?
 
 
Tu as aussi la possibilité d'utiliser deux petits trucs pour écrire une autobiographie.
Commencer la page par :
 
- je me souviens
 
ou
 
- je ne me souviens pas
 
 
qui sont deux amorces, comme celle de Cocteau.
 
 
 
 
Troisième fois que je relis ton poème et l'entrée en matière de ta réponse.
(J'ai aussi lu ton MP :) )
 
Pas le droit à l'erreur (crever sans crever, mais pas sans crever l'abcès)
 
Ne pas te louper, comme d'autres t'ont loupée, et même sérieusement abîmée.
 
Comme si tu étais, comme si ta vie était une erreur.
Comme si tu ne valais rien.
 
C'est l'impression qui se dégage des mots que tu as utilisés.
 
Je ne sais pas qui t'a entré cette idée dans la tête. Ce que je sais, c'est que tu as le choix d'y croire, de croire en ceux qui t'ont méprisée... ou de ne pas y croire.
 
On m'a fait croire que j'étais mauvais en français, pendant longtemps.  
J'y ai cru, et j'ai orienté mes études d'une certaine façon. (je ne le regrette pas, parce que j'ai appris bien des choses au travers de mes différentes expériences de vie, comme toi :) )
 
Mais j'ai fini par comprendre que personne ne peut décider pour moi.
Je suis le seul à choisir.
Le seul à choisir la façon dont j'emploie ces expériences de vie, et le seul à choisir celles que j'abandonne derrière moi.
 
Le seul à choisir le bonheur de l'écriture, plutôt que d'autres plaisirs. Quand bien même j'écrirais mal, parce que c'est mon choix. Et c'est moi qui dirige ma vie, personne d'autre. :)
 
 
Bien Amicalement
        L'Amibe_R Nard
 
P.S. : je trouve à ton poème un côté Slam très bien trouvé. En plus, il est structuré.
Tu as pensé à utiliser chaque vers (partie) pour écrire ton livre ?
Parce que là, même si tu ne le vois pas encore, tu as une structure d'histoire en trois parties.


 
bonsoir l'Amibe_R Nard
je ne sais comment te remercier de tout ce temps que tu passes à donner des conseils à tout le monde c'est extrêment généreux de ta part... merci. J'ignore ton âge mais ta perspicacité et tes critiques sont très pertinentes. Il fait moins sombre dans ma tête depuis... disons que je vois la lumière au bout de mon tunnel. Je vais suivre étapes par étapes ce que tu me conseilles de faire (surtout au niveau du poème dont il est vrai que je peux tirer 3 bonnes parties). Je te tiens au courant très prochainement. Et merci encore... Je regrette pas d'être venue ici... même si c'était par hazard. Comme quoi le hazard fait bien les choses on dirait... Ca y est ça me reprend les phrases toutes faites...  
Amicalement
Caro

n°11046915
orac77
Posté le 30-03-2007 à 02:24:47  profilanswer
 

Arwen Etoile du Soir a écrit :

Waaouh j'ai réussi à me connecter, merci à toi l'Amibe R Nard, la solution radicale m'a permis de revenir sur le forum sans avoir "Identifiants invalides". A mon retour j'aperçois plein de post, c'est surprenant.
 
 
 
Dites donc, c'est la première fois que notre cher Amibe R Nard se révèle (un peu).
 
Sinon j'aime beaucoup ton poème orac77, je ne sais pas quoi critiquer, et puis je ne m'y connais pas vraiment en poème.


 
Bonsoir Arwen
je lis un peu tout ce que tout le monde dit ici et je tenais à te remercier d'avoir apprécier mon poême... et ça même si t'y connais rien en poême comme tu dis. Pour les poêmes je pense pas qu'il faille "s'y connaitre". Pour moi ça se ressent. Ou pas d'ailleurs. C'est comme une peinture ou un tableau. Je dis ça parce que moi, c'est en peinture et tableau que j'y connais rien.  
Voilà. Donc merci.
Amicalement
orac77

n°11046949
orac77
Posté le 30-03-2007 à 02:29:10  profilanswer
 

orac77 a écrit :

bonsoir l'Amibe_R Nard
je ne sais comment te remercier de tout ce temps que tu passes à donner des conseils à tout le monde c'est extrêment généreux de ta part... merci. J'ignore ton âge mais ta perspicacité et tes critiques sont très pertinentes. Il fait moins sombre dans ma tête depuis... disons que je vois la lumière au bout de mon tunnel. Je vais suivre étapes par étapes ce que tu me conseilles de faire (surtout au niveau du poème dont il est vrai que je peux tirer 3 bonnes parties). Je te tiens au courant très prochainement. Et merci encore... Je regrette pas d'être venue ici... même si c'était par hazard. Comme quoi le hazard fait bien les choses on dirait... Ca y est ça me reprend les phrases toutes faites...  
Amicalement
Caro


Et sinon comment poster des écrits qui ne sont pas "protégés" au snac?

n°11047779
Montjoie
Posté le 30-03-2007 à 09:10:56  profilanswer
 

Merci encore. Juste une dernière question: quand l'un des personnages de mon roman cite les propos d'un humoriste, d'un chanteur ou d'un intellectuel... comment cela se passe?... Je sais, je suis pénible!

n°11047976
Profil sup​primé
Posté le 30-03-2007 à 09:50:26  answer
 

Une bande d'inkapable se complèt en lisan
La prause nulisim de leur zami distan
Lai zidio se pren pour dai jenny litairair
Mais use leur claviai et leur plu bel grammer
Pour basher dotre pitres k'ékriv n'import comment
Blabla caitai le piai, Discusion cai chiant.
 
\o/

n°11049072
Amibe_R Na​rd
Posté le 30-03-2007 à 11:51:22  profilanswer
 

Montjoie a écrit :

Merci encore. Juste une dernière question: quand l'un des personnages de mon roman cite les propos d'un humoriste, d'un chanteur ou d'un intellectuel... comment cela se passe?... Je sais, je suis pénible!


 
Référence de la citation en bas de page, ou à la fin du roman si tu en as beaucoup.
 
La citation est alors entre guillemets  
 
guillemets anglais si tu utilises des guillemets français pour les dialogues... ou alors, toujours en italiques.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°11049217
Amibe_R Na​rd
Posté le 30-03-2007 à 12:08:41  profilanswer
 


 
Un tout seul, implacable, sabre, intransigeant
D'un unique regard, trouve les autres chiants
Perdu dans sa solitude, il en oublie l'étude
Des autres, de soi à travers l'autre, prélude
A des rencontres au-delà des verbes et des mots
Lui, derrière sa dose d'insultes, masque l'à vif de son ego
 
Bienvenue à  toi aussi  :)
     L'Amibe_R Nard

n°11049492
druduss
Posté le 30-03-2007 à 12:51:35  profilanswer
 

J'aurais pas dit mieux, bravo L'Amibe_R Nard  ;)  
 
Sinon pour la nouvelle dont tu as fait la beta-lecture, je suis en train de réécrire toute la fin, boulot quand tu nous tiens ^^
 
 
Et un poème, un !
Dites-moi ce que vous en pensez.
 
 
Poème - un souffle de vent (4)
Né sans faim ni liens,
Il parcourt le monde à son gré,
Chantant d'un son plein,
La vérité d'un monde rêvé.
 
Dans les roches et les falaises,
Il crie l'énergie d'une vaste mer,
Pousse les oiseaux à son aise,
Et parfois dirige le tonnerre.
 
C'est le souffle et son cortège de chant,
Amant de la musique à grand vent.

n°11050144
Montjoie
Posté le 30-03-2007 à 14:10:17  profilanswer
 

Et dans ce cas de figure:  
Jean alluma une cigarette et lança:
- Comme l'a si bien écrit Jean Cocteau :  "L’égalité, en France, c’est couper les têtes qui dépassent."
 
Faut-il néanmoins citer ce dernier en bas de page ou en intro?... Merci merci merci :o)

n°11050280
BoraBora
Dilettante
Posté le 30-03-2007 à 14:26:09  profilanswer
 

Montjoie a écrit :

Et dans ce cas de figure:  
Jean alluma une cigarette et lança:
- Comme l'a si bien écrit Jean Cocteau :  "L’égalité, en France, c’est couper les têtes qui dépassent."
 
Faut-il néanmoins citer ce dernier en bas de page ou en intro?... Merci merci merci :o)


Inutile, puisque tu cites déjà l'auteur dans le corps du texte.

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