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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°48626267
Le profess​eur Chaos
Posté le 08-02-2017 à 19:51:40  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Bon ben tout est en première page en fait  :D

 

Pour protéger le texte il faut:
- Déposer le livre dans une enveloppe Soleau auprès de l'INPI ou auprès de la SGDL
- ou s'envoyer le manuscrit par la poste et ne pas ouvrir l’enveloppe (du coup ça marche peut être aussi par mail vu qu'on peut pas antidater un mail).

 

Edit : ha ben si apparemment on peut antidater un mail


Message édité par Le professeur Chaos le 08-02-2017 à 19:53:47
mood
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Posté le 08-02-2017 à 19:51:40  profilanswer
 

n°48627184
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-02-2017 à 21:02:32  profilanswer
 

Le cachet de la poste faisant foi, en priant que la postière ne manque pas de cachet au niveau de son enveloppe, et possède en plus un beau timbre de voix.

n°48709492
toupouri
Posté le 16-02-2017 à 14:28:16  profilanswer
 

Ce n'est pas "parano" de déposer ses écrits :??:
 
Je le fais, avec modestie et lucidité quant à leur valeur. La valeur de mes textes est celle qu'ils ont à mes yeux, par l'investissement personnel énorme qu'ils ont exigé de moi. Diffuser ses manuscrits à des éditeurs ajoute un effort supplémentaire en temps / énergie / argent. C'est normal de protéger le fruit de son labeur.
 
A titre perso, je me suis fait voler pas mal de photos sur Internet, y-compris par la presse locale, pourtant je suis piètre photographe. Et au taf, on se fait tout pomper par la concurrence. J'ai vu des boîtes chinoises copier des pièces occidentales, vérifier si des brevets avaient été déposés et, en l'absence de ceux-ci, attaquer les inventeurs originaux pour plagiat :lol: etc.

n°48710225
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 16-02-2017 à 15:28:41  profilanswer
 

si, je trouve ça un peu parano de se protéger de l'anonymat.
Le type qui m'oppose un plagiat de moi-même, il mange simplement de la purée jusqu'à la fin de sa vie, après la visite matinale de mes amis.  
après chacun fait ce qu'il veut, moi j'aurais dû protéger mes cheveux, ils sont pillés par l'âge.

n°48716252
Borabora
Dilettante
Posté le 16-02-2017 à 23:20:30  profilanswer
 

toupouri a écrit :

Ce n'est pas "parano" de déposer ses écrits :??:


Un peu beaucoup quand même. ;) D'abord parce que l'éditeur ne peut pas savoir si tu as déposé tes écrits ou pas donc il ne prendra jamais le risque de prendre un procès dans la face. Ensuite et surtout parce qu'un premier roman d'un auteur inconnu ne rapporte rien. Oh allez, ça doit arriver une fois par an pour l'ensemble de l'édition, donc à la louche une chance sur 10 000. Un tapuscrit suffisamment bon pour être publié, ça veut dire un profit potentiel dans quelques années, quand l'auteur en sera à son 3ème ou 4ème roman. Pourquoi irait-il se priver d'un nouvel auteur potentiellement rentable à terme et donner son tapuscrit à un autre auteur, qui lui ne sera pas capable de transformer l'essai ? [:spamafoote]
 
L'autre cas de figure est que ton roman, comme 99% des textes envoyés aux éditeurs chaque année, est bon pour la poubelle éditoriale. Et là, évidemment, le protéger ne sert pas à grand chose.  [:spamafoote]  
 
En 40 ans, je n'ai jamais, mais vraiment jamais entendu parler d'un cas de tapuscrit "volé" par un éditeur à l'auteur. Les plagiats, ça arrive, bien sûr, mais c'est toujours un plagiat d'un livre déjà publié.

Citation :

A titre perso, je me suis fait voler pas mal de photos sur Internet, y-compris par la presse locale, pourtant je suis piètre photographe. Et au taf, on se fait tout pomper par la concurrence. J'ai vu des boîtes chinoises copier des pièces occidentales, vérifier si des brevets avaient été déposés et, en l'absence de ceux-ci, attaquer les inventeurs originaux pour plagiat :lol: etc.


Faut pas tout mélanger. :o Internet, c'est la fête du slip, on le sait. Et l'espionnage industriel mondialisé, c'est encore autre chose. Cela dit, dans le cas de tes photos volées par la presse locale, un coup de fil à la rédaction est normalement suffisant pour récupérer tes droits et toucher une pige.


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°48717087
toupouri
Posté le 17-02-2017 à 07:14:30  profilanswer
 

talbazar a écrit :

Le type qui m'oppose un plagiat de moi-même, il mange simplement de la purée jusqu'à la fin de sa vie, après la visite matinale de mes amis.


Et après, ça te fait même un sujet de roman :o

Borabora a écrit :

Les plagiats, ça arrive, bien sûr, mais c'est toujours un plagiat d'un livre déjà publié.


Tu as entièrement raison pour tout :jap:
 
D'ailleurs, je pense que certains auteurs toucheraient potentiellement plus en gagnant un procès pour plagiat qu'en vendant leur roman légitimement :o
 
Pour les exemples, je voulais juste dire qu'on est dans un contexte de fraude généralisé. Autre exemple : j'ai vu du dopage dans le sport amateur ! J'ai souvenir d'une ou deux fictions qui traitent du vol de manuscrit, le film The Words que je déconseille, notamment.
 
Le dépôt me semble être une précaution dont il est dommage de faire l'économie.

n°48717498
Foncky
Posté le 17-02-2017 à 09:11:03  profilanswer
 

Ca ne coûte pas grand chose en temps, en énergie et en argent de s'envoyer son manuscrit. Si ça rassure l'auteur pour démarcher sans stress, c'est bien l'essentiel.
 
C'est sûr que dans le cas d'un roman, le risque est limité. Après le type qui envoie des romans envoie peut-être aussi des scénarios, des nouvelles, des paroles de chansons ou que sais-je. Et là les risques sont plus proches. Appliquer la même discipline pour toute sa production semble pertinent.
 
Et rien à voir mais j'aime toujours autant regarder La grande librairie, pas vous ?

n°48758021
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 21-02-2017 à 14:26:51  profilanswer
 

Ca ne coûte rien de s'envoyer le roman à soi-même, c'est d'ailleurs ce que je faisais avant, mais concrètement ça ne sert pas à grand-chose. Un éditeur ne va jamais prendre le risque de plagier totalement un roman plutôt que de recruter un nouvel auteur pour pas cher.
 
Et si plagiat il y aura, ce sera sur l'idée générale qui sera donnée à un auteur maison ("hé, Bob, j'ai un concept pour toi, ça te dit d'écrire l'histoire d'une fille qui rencontrerait un vampire et en tomberait amoureuse ?" ) et là, bon courage pour faire reconnaître le truc.


---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°48765451
Adalbert
Posté le 21-02-2017 à 22:45:57  profilanswer
 

Question d'un ignorant qui va envoyer sous peu son manuscrit : faut-il privilégier la brochette d'éditeurs ou se focaliser sur un ou deux maximum ?  
De ce que j'ai lu, le temps d'attente pour espérer une réponse est monstrueusement long, donc j'opte d'avance pour la première solution... mais j'attends vos avis au préalable :jap:
De plus, résidant en Belgique, je compte l'envoyer en priorité à des éditeurs français.

n°48765953
Borabora
Dilettante
Posté le 21-02-2017 à 23:51:18  profilanswer
 

Adalbert a écrit :

Question d'un ignorant qui va envoyer sous peu son manuscrit : faut-il privilégier la brochette d'éditeurs ou se focaliser sur un ou deux maximum ?


Le plus d'éditeurs possible mais en se focalisant sur ceux dont la ligne éditoriale coïncide avec ton tapuscrit.


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
mood
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Posté le 21-02-2017 à 23:51:18  profilanswer
 

n°48769494
Le profess​eur Chaos
Posté le 22-02-2017 à 12:21:42  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Et si plagiat il y aura, ce sera sur l'idée générale qui sera donnée à un auteur maison ("hé, Bob, j'ai un concept pour toi, ça te dit d'écrire l'histoire d'une fille qui rencontrerait un vampire et en tomberait amoureuse ?" ) et là, bon courage pour faire reconnaître le truc.


 
Ca arrive ce genre de truc ? [:shlavos] Du coup ça m'inquiète un peu  [:alph-one]  

n°48769524
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 22-02-2017 à 12:23:44  profilanswer
 

mais non t'inquiètes, les filles ne tombent jamais amoureuses des vampires.

n°48772036
deidril
French Geek Society Member
Posté le 22-02-2017 à 15:29:02  profilanswer
 

Le professeur Chaos a écrit :


 
Ca arrive ce genre de truc ? [:shlavos] Du coup ça m'inquiète un peu  [:alph-one]  


 
source=https://www.dgdr.cnrs.fr/daj/propri [...] roits2.htm

Citation :


L’œuvre doit être une "création de forme"
Les idées et les concepts étant exclus de la protection du droit d’auteur (les idées sont de libre parcours), l’œuvre doit se traduire de façon concrète (c’est-à-dire "perceptible par les sens" ) et ne pas rester au simple stade du projet ou de l'idée.


 
Ou, pour le dire autrement, une idée n'appartient à personne. Donc c'est non seulement possible, mais aussi légal. Par contre, si ça va plus loin que "une fille aime un vampire", que ça reprend la structure de ton histoire, que ça copie certains schémas de scènes, là c'est effectivement discutable devant un tribunal.


Message édité par deidril le 22-02-2017 à 15:31:10

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Ce qui ne nous tue pas nous donne des points d'expériences
n°48772072
Adalbert
Posté le 22-02-2017 à 15:31:52  profilanswer
 

Borabora a écrit :


Le plus d'éditeurs possible mais en se focalisant sur ceux dont la ligne éditoriale coïncide avec ton tapuscrit.


 
Eh bien, je vais essayer de faire un tir groupé, en prenant en compte principalement la ligne éditoriale. Comme prévu donc, merci de la confirmation :jap:
À défaut de rajouter des bonbons dans l'enveloppe, j'ai lu qu'il était préférable d'écrire un petit texte de présentation de son "tapuscrit". Indispensable ou sans réel intérêt ?

n°48772607
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 22-02-2017 à 16:07:06  profilanswer
 

En tout cas ça ne peut pas te désavantager


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Test scientifique de prédiction de miss france 2023 @HFR
n°48772628
Foncky
Posté le 22-02-2017 à 16:08:49  profilanswer
 

Si tu écris bien la note, tu pourrais être retenu sans que personne ne lise ton histoire...  :D

n°48773032
Adalbert
Posté le 22-02-2017 à 16:35:39  profilanswer
 

Et ce serait dommage, j'ai une fantastique histoire de vampires avec une femme amoureuse.
Merci à vous deux !

n°48773572
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 22-02-2017 à 17:02:30  profilanswer
 

Adalbert a écrit :

j'ai une fantastique histoire de vampires avec une femme amoureuse.


Considère cette idée volée.
Je vais commencer dès ce soir et devenir célèbre à ta place.


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Test scientifique de prédiction de miss france 2023 @HFR
n°48773902
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 22-02-2017 à 17:22:46  profilanswer
 

La vraie bonne idée est le vampire qui love sa proie et crève de faim.


Message édité par talbazar le 22-02-2017 à 17:23:22
n°48774263
Foncky
Posté le 22-02-2017 à 17:46:38  profilanswer
 

Only lovers left alive
 
Bon, à force de rencontrer des gens qui écrivent, faut que je commence mon chef-d'œuvre.
 
Je pense commencer par le milieu. Comme je ne connais ni le début ni la fin, ça devrait pas trop mal tomber.

n°48774500
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 22-02-2017 à 18:07:17  profilanswer
 

Alors fais gaffe parce que je fais comme ça et invariablement ça donne de la bouillie pour chat à l'arrivée :o


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48774508
Foncky
Posté le 22-02-2017 à 18:07:55  profilanswer
 

Je plaisante ;)
 
Mais si ça donne quelque chose c'est déjà bien, comestible ou pas.

n°48774516
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 22-02-2017 à 18:08:34  profilanswer
 

Je sais pas, j'ai pas de chat :o


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48831659
toupouri
Posté le 28-02-2017 à 10:02:47  profilanswer
 

Le professeur Chaos a écrit :

Ca arrive ce genre de truc ? [:shlavos] Du coup ça m'inquiète un peu  [:alph-one]


L'auteure de Hunger Games qui se défend d'avoir été inspirée par Battle Royal alors qu'il y a des similitudes précises :D

n°48840195
true-wiwi
Posté le 28-02-2017 à 21:22:05  profilanswer
 

Le bouquin est comment par rapport au film d'ailleurs (pour battle royale) ?


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Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°48980133
hophophopt​agada
Posté le 12-03-2017 à 18:57:54  profilanswer
 

Salut à tous,
 ça fait longtemps que l'envie d'écrire me titille mais je n'avais jamais trouvé le tonus de m'y mettre un peu sérieusement.
 
Voici toutefois une 1ère tentative. Elle est à ranger dans l'heroic fantasy... oui, encore, mais j'aime assez l'idée de commencer de 0, dans un univers vierge.
Après quelques pages, bien que totalement absorbé par mon récit, je me suis dit que des avis extérieurs pourraient être très utiles. Je n'ai aucune idée de l'intérêt (ou de la profonde souffrance) que pourrait susciter le lecture de ces quelques chapitres. Merci d'avance à ceux qui me feront part de leur avis.
 
La nature encore engourdie d'un long hiver ondulait timidement au gré des premières brises printanières. Les lointaines montagnes de l'Est aux sommets enneigés filtraient les froids rayons d'un soleil matinal sur les collines de Rosebrume.
Bien que le pays eut été jadis fort peuplé, les châteaux qui ornaient fièrement les collines n'étaient désormais que murailles brisées et mangées par les ronces, les villages, de simples amas de bois et de pierre calcinée et les sentiers qu'empruntaient alors villageois, fermiers et marchands étaient presque effacés par la poussière des années. La nature avait lentement repris ses droits et un voile de mystère avait recouvert le pays de collines.
Au sommet de l'une d'elles se découpait la silhouette d'un cavalier immobile comme la statue des héros protecteurs d'autrefois. Il avait de nombreux noms mais dans cette contrée il était jadis connu sous celui d'Avarist. Sa longue tunique de précieuse étoffe grise bien ajustée et bouclée au col semblait défraîchie comme par de longues années d'errance. Une profonde capuche laissait son visage dans l'obscurité. Il contemplait le vaste pays qui descendait lentement vers les plaines de l'Ouest, encore plongées dans une obscurité bleutée.
D'un léger mouvement de talon, il mit sa monture en marche en direction d'un vallon à l'ouest, au creux duquel se nichaient des ruines couvertes de mousse. Bien que couvert de pissenlits et de chiendent, le chemin, vestige d'une route très fréquentée autrefois, demeurait fort praticable et la descente prenait des airs de promenade bucolique.  
A l'approche d'une combe, les frondaisons s'épaissirent et la voie fut bientôt obstruée par un enchevêtrement de ronces et de lianes de clématites. Il tira la bride de sa monture et leva négligemment la main en psalmodiant une rapide formule et toute la sauvage végétation se racornit subitement en sifflant et grésillant. Il descendit de sa monture et releva sa capuche dévoilant le visage d'un homme mûr aux traits sévères et aux cheveux courts. Il parcouru du regard les vestiges d'une allée bordée de piliers émoussés et poussa un court soupir de soulagement en constatant que le temple n'était pas totalement effondré sous le poids des siècles.  
Il s'avança lentement, scrutant le sol et faisant jouer dans sa main un sceptre étrange qu'il avait fait surgir d'un repli de sa tunique. Une lourde porte de pierre surmontée de puissants linteaux interdisait l'entrée du sanctuaire. Le cœur du temple avait surmonté l'épreuve du temps et de la guerre des hommes et son accès demeurait inviolé.
 
 Avarist eut un ricanement amer.
- quelle ironie ! dit-il.Tout un pays ravagé au nom de la foi mais son illustre symbole préservé.
 
Les traits tendus, il s'approcha de la porte que les premiers rayons du soleil venaient réchauffer. Il posa une main sur la pierre encore humide de rosée, y colla doucement son front et donna un coup bref et léger de son sceptre doré, provoquant le tintement d'un pur cristal.
Il recula d'un pas et attendit. Comme venu des entrailles de la terre, un bourdonnement sourd se mêla au chant d'un serin qui observait et commentait abondamment la scène. Le bourdonnement devint un grondement et lentement la porte pivota. Un souffle froid s'exhala du profond couloir et la lumière s'y engouffra pour la première fois depuis des siècles, chassant les ombres et caressant les murs polis.
Avarist s'avança dans le sanctuaire d'un pas qu'il voulait ferme mais il ne put réprimer un frémissement de doute. Une foi ancestrale imprégnait chaque pierre de l'édifice à la manière d'un parfum puissant. Il devait rassembler toute sa raison et sa logique obstinée pour ne pas céder devant des siècles de mises en garde.  
D'abord mise à l'index par un clergé dogmatique, l'église des Nuées avait bientôt été condamnée au rang d'hérésie par de vindicatifs théologiens, ses prêcheurs et fidèles avaient été pourchassés, ses lieux de culte anéantis et sa mémoire corrompue par de noirs anathèmes. Si la foi originelle devait subsister quelque part, c'était sans doute dans son dernier sanctuaire, le temple de Rosebrume, où autrefois était né le mythe du Prince des Nuées.
Avarist, en homme rompu aux sciences du corps et de l'esprit, disciplina ses pensées et franchit d'un pas décidé les derniers mètres qui le séparaient du cœur du sanctuaire. Si au temps de sa jeunesse il s'était ouvert à la foi, de longues années passées à étudier l'art de la sorcellerie l'en avaient peu à peu détourné. A mesure que son pouvoir avait crû, les mystères de la foi s'étaient dévoilés comme autant de rêves d'enfant sacrifiés sur l'autel de la maturité. Sa volonté de fer ne pouvait plus être entravée, ni par des impératifs divins, ni par les considérations de Bien ou de Mal, concepts qu'il ne pesait désormais qu'à la balance de leur utilité.
Le couloir débouchait sur une salle sans fenêtre. Une froide obscurité y régnait. Avarist formula un mot d'ordre de sa voix grave et sèche et les murs se mirent lentement à scintiller, irrigués de fines veines de lumière blanche. Si au dehors le temple paraissait en ruine, l'intérieur était intact. La sublime simplicité d'une voûte à la rotondité parfaite et les murs circulaires donnèrent à Avarist une brève sensation de vertige. Au centre du sanctuaire s'élevait un pilier de pierre finement ciselée au sommet duquel trônait la dernière et unique Pierre-Monde. Son aspect était fantastique : une sphère parfaite sans la moindre aspérité qui ne dépassait pas la taille d'une orange. L'œil y plongeait comme à travers une eau sombre et pure. Celui qui s'y attardait pouvait contempler de minuscules étincelles immobiles, pareilles à de lointaines étoiles, mais ne revenait au réel que par un violent effort de la pensée.Il semblait régner au sein de la pierre un vaste monde dans lequel l'esprit et l'âme pouvaient s'absorber, jusqu'à en devenir une infime mais suffisante parcelle.
Avarist s'approcha et tendit la main vers la pierre. Ses yeux brillaient d'une excitation contenue. Toute la froide rigueur dont il était si fier et qui confinait bien souvent à de l'arrogance ne pouvait endiguer le flot d'émotions qui le dévoraient. Pierre-Monde allait lui appartenir ! Fermant les yeux et retenant son souffle, il la saisit de ses doigts déployés comme des serres.
Subitement, une brutale vague de froid et de douleur l'envahit. Ses yeux sombres prirent des reflets de glace, son corps ploya et il tomba à genoux sans dessérer ses doigts de la pierre qui le tourmentait. Sa tête tournait et ses membres se raidissaient. Il tremblait, gémissait, mais sa volonté n'abdiquait pas encore. De ses mâchoires figées s'échappait un mélange de râles et de mots de feu. Son souffle glacé exhortait la chaleur à revenir dans ses membres transis mais ses mots de pouvoir se brisaient contre ses dents. Quel sortilège plus puissant était à l'oeuvre qui le plongeait dans une telle souffrance ? Toute la vanité d'un art auquel il avait consacré sa vie et sacrifié sa jeunesse lui était soudain révélée. Cet art en cet instant précis était impuissant comme un théorème isolé de l'expérience. Alors qu'il sentait son esprit se détacher de son corps engourdi et que l'étreinte glacée de la mort ralentissait son cœur, il s'en remettait au jugement divin, dernier recours de ceux qui savent leur fin proche et inéluctable, loin de toute raison et de toute logique... Ce n'était cependant pas le Seul Vrai Dieu qui s'imposait à son esprit confus mais celui dont il avait des années durant étudié les icônes et exhumé les textes sacrés. Il s'en remettait, au delà de toute conscience, au Prince des Nuées, le Dieu Impie. Son image se diffusait dans chaque repli de son âme et à mesure que l'entité prenait forme, la douleur diminuait et la chaleur revenait dans ses membres. Terrassé par l'épreuve, il s'étendit sur les dalles froides, les yeux fixés sur la voûte, Pierre-Monde posée sur sa poitrine et abritée de ses deux mains aux veines encore saillantes. Son corps était meurtri mais son cœur serein et son âme apaisée. Il ferma les yeux, sa respiration se fit plus régulière et il se laissa doucement glisser dans un abîme de béatitude.  
 
 
 
La cité de Rosemonde jouissait d'une situation exceptionnelle. Bordée par deux fleuves limoneux, ses greniers débordaient en été et assuraient l'hiver une nourriture toujours abondante. Une légère brise venue des montagnes à l'ouest rafraîchissait les habitants pendant les mois les plus chauds. Les nombreux troupeaux de moutons qui paissaient dans la vallée offraient une laine chaude et douce que d'habiles tisserands transformaient en tuniques, bottes et houppelandes pour les quelques rares semaines de froid.  
Carrières de pierre et futaies de chênes fournissaient en quantité les matériaux nécessaires à l'édification et à la préservation d'une architecture conquérante et durable. De larges places grouillaient d'une foule bigarrée. Autour d'une myriade d'étals et comptoirs s'agglutinaient d'infatigables curieux. Rien ne semblait pouvoir rassasier les plus riches citoyens du ventre de l'univers. Aucune saveur n'était assez exotique, aucune parure assez brillante. Si le commun des habitants vivait dans le confort, la fortune de certains notables dépassait l'entendement.  
Des routes bien entretenues s'échappaient des hautes murailles à la rencontre des cités vassales. Des caravanes de marchands s'y pressaient toute l'année pour satisfaire les goûts sophistiqués de cette clientèle riche et très consciente de son importance.  
C'était la plus puissante cité du continent et elle ne souffrait aucune rivale. Ses armées, ses lois, sa culture et sa langue s'étaient répandus jusqu'aux confins du monde, suscitant d'innombrables mais toujours brèves résistances et révoltes.  
Sa force et les clés de son succès reposaient sur une organisation tripartite séculaire. L'armée, l'église et le conseil des sorciers composaient les trois ordres d'une société à la fois soumise et prospère. Chaque ordre élisait, une fois tous les dix ans, un de ses membres pour le représenter au Conseil de la Cité. Rosemonde avait toujours été un théâtre d'intrigues et de luttes d'influences mais jamais un de ses ordres n'avait pu en évincer un autre à son profit. L'armée, dont les garnisons essaimaient le pays, nourrissait une méfiance naturelle envers les forces de l'esprit. Les militaires n'admettaient l'autorité d'un homme que lorsqu'il avait porté les armes. La hiérarchie de l'ordre religieux se confondait avec l'organisation de la société. Omniprésents, éduqués et influents, les clercs exerçaient une emprise très forte sur le peuple. Les sorciers, quant à eux, bien que fort peu nombreux, étaient l'objet d'une crainte respectueuse. Le peuple ignorait la fonction qu'ils occupaient mais tous acceptaient leur autorité, convaincus qu'un tel pouvoir était parfaitement nécessaire à leur bonheur et à leur sécurité.  L'équilibre, bien que souvent précaire, était ainsi enraciné dans les fondements de l'histoire de Rosemonde et rien ne semblait pouvoir le rompre.
 
En cette fin d'été, alors que les habitants de Rosemonde se préparaient à célébrer dignement les Fêtes de la Moisson, de lourds nuages noirs s'étaient amoncelés au dessus de la cité. Un vent froid et sec s'était engouffré dans les ruelles, balayant la poussière et fouettant les visages inquiets des badauds.  
Un jeune clerc courrait tête baissée vers un temple du Messager. Sa courte barbe soigneusement taillée (et laborieusement obtenue) était couverte d'une fine poussière grise.
Il poussa la lourde porte et entra dans le temple. Le clerc prêcheur faisait son office devant une foule de fidèles rassemblés malgré l'heure tout à fait inhabituelle.
De sa voix haut perchée, il haranguait ses ouailles.
-… et c'est pourquoi, je vous le dis, la générosité est la preuve indubitable de votre grande piété ! Le Messager, à travers les saintes écritures, a été très clair à ce sujet : "lorsque les ténèbres cherchent le chemin de votre cœur, trouvez refuge dans la lumière de la Vraie Foi". Vous redoutez avec raison ces noirs nuages qui enténèbrent notre cité corrompue. Ils sont le signe infaillible de votre manque de piété ! Voyez votre serviteur harassé par de longues nuits de prière pour le salut de vos âmes étriquées. N'avez-vous pas trop longtemps négligé ses modestes besoins? Croyez-vous que ses prières sont audibles lorsque sa voix est ainsi affaiblie par les privations ? Pensez-vous que le Vrai Dieu se sente à son aise dans sa maison - VOTRE maison - quand vous l'abandonnez à la ruine ?
Le jeune clerc reprenait son souffle à l'entrée du temple en contemplant le replet orateur se tordre les mains de désespoir, le visage ruisselant de sueur,  une épaisse fourrure d'hermine posée sur ses frêles épaules. Derrière le petit homme gesticulant, une majestueuse peinture récemment acquise à prix d'or ajoutait à la scène un effet dramatique tout à fait calculé : un clerc, très semblable en apparence au petit homme, si ce n'était une taille sensiblement plus haute, des épaules plus larges et une chevelure plus fournie, livrait un âpre combat aux forces du mal déchaînées.  
Les fidèles baissaient le front devant l’œil réprobateur de ce procureur de la foi. Son ton se fit alors plus doux, comme celui d'un humble pasteur touché par la vulnérabilité de ses brebis.
- Si mon corps est amoindri, la détermination de mon cœur est encore vive. Le modeste clerc que je suis ne vous abandonnera pas. Je jetterai mes dernières forces dans la bataille afin que survive notre belle cité et ses commerces prospères. Il avait appuyé ce dernier mot en promenant un regard sévère sur les riches notables du premier rang. Ces derniers enfoncèrent un peu plus le cou dans leurs précieuses tuniques.
- Mon jeune disciple va maintenant venir parmi vous récolter les témoignages de votre dévouement. En cette heure de doute et de crainte, donnez la force à votre serviteur de démêler les fils du destin et d'en appeler à la miséricorde du Très Haut. Si la froide obscurité qui se répand sur la cité vous empêche de compter vos deniers, ne les comptez pas et confiez-les tous à la sainte garde de l'église qui saura en faire bon usage pour la salut de vos âmes de pêcheurs !
Le temple était en effet très sombre, presque aucune lumière ne filtrait à travers les magnifiques vitraux. Seul le petit homme derrière l'autel, dont les lumières des nombreux cierges faisaient briller bagues et colliers semblait épargné par les ténèbres. Coincés entre la corbeille de la quête et le regard inquisiteur du scintillant prêcheur, les fidèles n’osèrent se soustraire à la demande. C'est une foule à la conscience (et la bourse) soulagée qui sortit du temple dont les portes s'étaient ouvertes sur la place déserte et battue par les vents.
Le jeune clerc déposa la lourde corbeille sur l'autel. Son aîné vidait un calice de cet excellent vin des coteaux de Rouge-Mont en regardant d'un œil morne le ciel de plomb à travers les vitraux.
- Maître, croyez-vous que tout cet or sera d'un quelconque secours dans la situation actuelle ?  
Le petit homme se tourna vers lui, le visage las et le regard absent.
- Mmh ? Que dis-tu Edmond ?  
- Je veux dire, maître, que la population est terrifiée ! Avons-nous jamais vu un temps pareil ? Les portes claquent, les chiens hurlent à la mort et mêmes les ivrognes de l'auberge du Chat Noir semblent plongés dans une sombre apathie !
- C'est donc là que tu traînais au lieu d'astiquer les candélabres, comme je te l'avais demandé.
Edmond s'empourpra et bredouilla quelques maladroites excuses.
- Allons, tu es arrivé à temps pour accomplir la quête donc je ne t'en tiendrai pas rigueur. Vois-tu, mon jeune ami, si un seul mot pouvait caractériser notre bon peuple, ça serait l'ingratitude. Cette cité nage dans l'opulence. Lorsqu'un bourgeois réussit dans les affaires, il s'en attribue toujours le seul mérite. Quand il nous fait l'honneur de sa présence, il ne peut se départir de cet air condescendant qui me hérisse le poil. En revanche, c'est lorsque les temps se gâtent qu'il se tourne vers son église en quête de protection et de réconfort, l’œil humide et la mine contrite. Si on ne les incite pas un peu à la générosité dans ces moments là, quand peut-on les mettre à contribution, je te le demande ! Vois-tu ce calice d'or fin constellé de splendides rubis ? Je t'assure que le vin qu'on y verse y développe des arômes stupéfiants. Et bien il fut offert à notre église à l'occasion de l'effrayante sécheresse que nous avons eu au début du printemps. Mon prêche, il est vrai, avait été fort inspiré. "Le sang de la terre aux couleurs de rubis jaillira d'une coupe en or et plus jamais vous ne connaîtrez la soif"... haha, je me demande où je suis aller chercher ce verset là !
Il souleva son précieux calice, un sourire rêveur aux lèvres et pris une large rasade.
- Mais ces nuages... fit le jeune homme !
- Oui oui je sais, ils ne présagent rien de bon. Maintenant que notre besace est confortablement remplie, je vais pouvoir y réfléchir plus sereinement. Je te prie de me laisser maintenant et, rappelle-toi ce que je t'ai enseigné, la liturgie n'est qu'un chemin grossier que suit la foule dénuée de spiritualité. Nous les clercs avons tissé un lien d'une autre nature avec le Très Haut. Exerce ton âme à discerner les volontés du divin. Elles se cachent parfois dans les endroits les plus inattendus.  
 
Une fois de plus, Edmond quittait son maître avec au cœur plus de questions que de réponses. Il avait toujours admiré son éloquence et sa façon si particulière d'alterner le cynisme le plus scandaleux avec une profondeur de vue à la limite de l'hérésie. Il savait toutefois l'immense prestige dont il jouissait au sein de l'Ordre des clercs et la vaste connaissance des textes sacrés qui lui valait le respect des théologiens les plus chevronnés.
 
 
C'est tout pour le moment...
 
 
 
 
 
 
 
 

n°48983317
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-03-2017 à 00:37:16  profilanswer
 

hophophoptagada a écrit :

Voici toutefois une 1ère tentative. Elle est à ranger dans l'heroic fantasy... oui, encore, mais j'aime assez l'idée de commencer de 0, dans un univers vierge.


 
Un univers vierge à mon avis tu rêves un peu. En fantasy tu peux inventer ce que tu veux, tu seras toujours lu à l'aune des auteurs de fantasy qui ont marqué. « Ha y a des elfes c'est comme Tolkien » [:wo0chy] « ha y a pas d'elfes il veut faire genre il fait pas comme Tolkien » [:wo0chy] donc c'est plus dangereux que ça peut en avoir l'air.  
 

hophophoptagada a écrit :

Après quelques pages, bien que totalement absorbé par mon récit, je me suis dit que des avis extérieurs pourraient être très utiles. Je n'ai aucune idée de l'intérêt (ou de la profonde souffrance) que pourrait susciter le lecture de ces quelques chapitres. Merci d'avance à ceux qui me feront part de leur avis.


 
Un avis rapide : surligne les adverbes en -ment et les adjectifs et participes dans tes premiers paragraphes :D
 

Citation :

La nature encore engourdie d'un long hiver ondulait timidement au gré des premières brises printanières. Les lointaines montagnes de l'Est aux sommets enneigés filtraient les froids rayons d'un soleil matinal sur les collines de Rosebrume.
 
Bien que le pays eut été jadis fort peuplé, les châteaux qui ornaient fièrement les collines n'étaient désormais que murailles brisées et mangées par les ronces, les villages, de simples amas de bois et de pierre calcinée et les sentiers qu'empruntaient alors villageois, fermiers et marchands étaient presque effacés par la poussière des années. La nature avait lentement repris ses droits et un voile de mystère avait recouvert le pays de collines.
 
Au sommet de l'une d'elles se découpait la silhouette d'un cavalier immobile comme la statue des héros protecteurs d'autrefois. Il avait de nombreux noms mais dans cette contrée il était jadis connu sous celui d'Avarist. Sa longue tunique de précieuse étoffe grise bien ajustée et bouclée au col semblait défraîchie comme par de longues années d'errance. Une profonde capuche laissait son visage dans l'obscurité. Il contemplait le vaste pays qui descendait lentement vers les plaines de l'Ouest, encore plongées dans une obscurité bleutée.


 
J'en ressors avec une impression de lourdeur à cause des adverbes et des adjectifs qui arrivent tout d'un coup. À mon sens, les choses comme « Sa longue tunique de précieuse étoffe grise » c'est vraiment à éviter, tu pourrais dire la même chose en deux phrases.  
 
Examinons maintenant un exemple de description par un auteur qui n'est pas réputé faire dans le léger. Attention, ceci est réalisé par un professionnel, n'essayez pas de faire la même chose chez vous.
 

Citation :

On devinait que ce navire avait à faire quelque chose d’extraordinaire. Un homme en effet venait de s’y embarquer, qui avait tout l’air d’entrer dans une aventure. C’était un haut vieillard, droit et robuste, à figure sévère, dont il eût été difficile de préciser l’âge, parce qu’il semblait à la fois vieux et jeune ; un de ces hommes qui sont pleins d’années et pleins de force, qui ont des cheveux blancs sur le front et un éclair dans le regard ; quarante ans pour la vigueur et quatrevingts ans pour l’autorité. Au moment où il était monté sur la corvette, son manteau de mer s’était entr’ouvert, et l’on avait pu le voir vêtu, sous ce manteau, de larges braies dites bragou-bras, de bottes-jambières, et d’une veste en peau de chèvre montrant en dessus le cuir passementé de soie, et en dessous le poil hérissé et sauvage, costume complet du paysan breton. Ces anciennes vestes bretonnes étaient à deux fins, servaient aux jours de fête comme aux jours de travail, et se retournaient, offrant à volonté le côté velu et le côté brodé ; peaux de bête toute la semaine, habits de gala le dimanche. Le vêtement de paysan que portait ce vieillard était, comme pour ajouter à une vraisemblance cherchée et voulue, usé aux genoux et aux coudes, et paraissait avoir été longtemps porté, et le manteau de mer, de grosse étoffe, ressemblait à un haillon de pêcheur. Ce vieillard avait sur la tête le chapeau rond du temps, à haute forme et à large bord, qui, rabattu, a l’aspect campagnard, et, relevé d’un côté par une ganse à cocarde, a l’aspect militaire. Il portait ce chapeau rabaissé à la paysanne, sans ganse ni cocarde.


 
Alors j'en ai peut-être loupé mais je vois pas de rouge pour commencer [:clooney2] et surtout le ratio adjectifs-substantifs est bien mieux équilibré : « Ce vieillard avait sur la tête le chapeau rond du temps, à haute forme et à large bord, qui, rabattu, a l’aspect campagnard, et, relevé d’un côté par une ganse à cocarde, a l’aspect militaire. » C'est le chapeau qui est rond, la forme qui est haute, le bord qui est large, l'aspect qui est campagnard, on a moins l'impression d'une accumulation d'adjectifs et c'est (je pense) beaucoup plus digeste.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48983575
Chou Andy
Would you know my nem
Posté le 13-03-2017 à 05:36:34  profilanswer
 

Quatre-vingt treize ?


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J'aurais voulu être un businessman
n°48983813
MasonAge
Posté le 13-03-2017 à 08:13:42  profilanswer
 

Salut tout seul  :hello:  
 
Tu peux suivre le conseil précédent de simplifier les phrases, moi honnêtement ça ne m'a pas gêné et même je trouve qu'il y a une certaine recherche dans les mots que j'ai bien aimé, loin des habituels écrits de fantasy bourrés de fautes.
Quelques remarques :

Citation :

L'armée, l'église et le conseil des sorciers composaient les trois ordres d'une société à la fois soumise et prospère

Personne pour représenter les commerçants ? Les "nombreux tisserands" ? Les paysans ? Comment une telle société est possible ?
Les sorciers sont-ils craints ou nécessaires ? Les sorciers seulement peuvent utiliser de la magie ? Mais Avarist ne semblait pas en être un...
C'est le genre de détails qui me fait décrocher de ma lecture.

Citation :

rappelle-toi ce que je t'ai enseigné, la liturgie n'est qu'un chemin grossier que suit la foule dénuée de spiritualité

Juste un détail encore, mais autant ce genre de ton soutenu était approprié pendant le prêche, autant juste avec son disciple, il peut se lâcher et utiliser des mots plus crus, ce qui montrerait encore mieux le côté faux, cynique. Après on peut imaginer que parler de cette façon est devenu naturel chez lui.

n°48983884
Merome
Chef des blorks
Posté le 13-03-2017 à 08:33:01  profilanswer
 

Chic de l'heroic fantasy. Quelle originalité.  [:hephaestos]


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Ceci n'est pas une démocratie
n°48984187
hophophopt​agada
Posté le 13-03-2017 à 09:24:45  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
Un univers vierge à mon avis tu rêves un peu. En fantasy tu peux inventer ce que tu veux, tu seras toujours lu à l'aune des auteurs de fantasy qui ont marqué. « Ha y a des elfes c'est comme Tolkien » [:wo0chy] « ha y a pas d'elfes il veut faire genre il fait pas comme Tolkien » [:wo0chy] donc c'est plus dangereux que ça peut en avoir l'air.  
 


 
haha tu as parfaitement raison mais je voulais dire vierge dans le sens déconnecté d'un contexte historique (bien que j'aime beaucoup l'histoire).
 

biezdomny a écrit :


 
Un avis rapide : surligne les adverbes en -ment et les adjectifs et participes dans tes premiers paragraphes :D
 


 
Mince, j'espérais que mon usage abusif des adjectifs passerait sous les radars mais c'est raté ! Je dois en effet alléger un peu tout ça.
 
Merci pour tes commentaires constructifs.

n°48984211
Chou Andy
Would you know my nem
Posté le 13-03-2017 à 09:26:41  profilanswer
 

C'est très facile de situer une histoire dans le monde réel mais en occultant complètement le contexte (géographique et temporel). Et hop, ça fait un univers vierge. Il faut juste faire un peu gaffe aux objets du quotidien, notamment de communication, pour que ce ne soit pas trop daté dans un sens ou dans l'autre.


Message édité par Chou Andy le 13-03-2017 à 09:27:02

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J'aurais voulu être un businessman
n°48984294
hophophopt​agada
Posté le 13-03-2017 à 09:36:24  profilanswer
 

Citation :

Personne pour représenter les commerçants ? Les "nombreux tisserands" ? Les paysans ? Comment une telle société est possible ?


 
Personne n'a prétendu que cette société était juste :)
J'avais plus en tête un genre de triumvirat à la romaine.
 

Citation :

Les sorciers sont-ils craints ou nécessaires ? Les sorciers seulement peuvent utiliser de la magie ? Mais Avarist ne semblait pas en être un...
C'est le genre de détails qui me fait décrocher de ma lecture.


 
Je croyais avoir donné des débuts de réponse à ces questions mais si ça semble encore aussi confus, je vais devoir développer ça un peu plus tôt.
 

Citation :

Juste un détail encore, mais autant ce genre de ton soutenu était approprié pendant le prêche, autant juste avec son disciple, il peut se lâcher et utiliser des mots plus crus, ce qui montrerait encore mieux le côté faux, cynique. Après on peut imaginer que parler de cette façon est devenu naturel chez lui.


C'est un peu les deux facettes du personnage, cynisme et sérieux, mais je vois ce que tu veux dire. Je vais y réfléchir.
 
Merci pour tes commentaires :)
 
 

n°48984577
Chou Andy
Would you know my nem
Posté le 13-03-2017 à 10:03:03  profilanswer
 

Le triumvirat c'est pas une question d'ordres ou d'organisation de la société, c'est juste trois mecs qui se partagent le pouvoir. Exemple :

 
Citation :

la gouvernance de l'UMP par Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin à partir du 15 juin 2014, à la suite de la démission de Jean-François Copé.

 

(je cite Wikipedia :o)


Message édité par Chou Andy le 13-03-2017 à 10:03:20

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J'aurais voulu être un businessman
n°48984859
hophophopt​agada
Posté le 13-03-2017 à 10:27:41  profilanswer
 

Ah mais là tu proposes tout de suite du rêve avec le triumvirat UMP !

n°48985427
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-03-2017 à 11:11:54  profilanswer
 

Chou Andy a écrit :

Quatre-vingt treize ?


 
 [:draculax_tt]  :D


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°49009234
GAS
Wifi filaire©
Posté le 15-03-2017 à 09:31:28  profilanswer
 

Ces histoires d'adjectifs, ça me fait à chaque fois penser à un épisode de Kaamelott :o
 

Citation :

Guenièvre : Mais je vous en prie, éclairez-moi de vos lumières, puisque vous êtes soudainement devenu un expert en beau langage !
 
Arthur : Pas besoin de devenir un expert, s’il vous plaît ! « Le vent, pareil à l’enfance, se joue de l’arbre moqueur » ?
 
Guenièvre : Oui, et ben ?
 
Arthur : Et ben c'est nul. Nul, nul, nul, zéro. « L’arbre moqueur », déjà ; ils peuvent pas s’empêcher de foutre des épithètes à tout ce qui bouge, ces poètes, même à ce qui bouge pas ! « La fleur goguenarde », « L’abeille malicieuse », « Le roseau pliable », « L’ourson rabat-joie ». Et même, des fois, ils le mettent avant le mot, comme ça, ça fait genre ! «Le gai souriceau », « Le prompt madrigal », « La frisottée moustache » !
 
Guenièvre : Je trouve révoltant de votre part de mettre systématiquement tout en œuvre pour me décourager !
 
Arthur : Non, mais enfin vous allez pas me dire que c’est pas des conneries ! Est-ce que je vous dis, moi, « Passez-moi la blanche sauce » ? Non ! Est-ce que je vous dis : « Tiens c’est bon, ça, qu’est-ce qu’il y a dedans ? De la hachée viande et des secs raisins ? » ?
 
Guenièvre : Mais vous ne comprenez rien à rien... C’est une licence poétique !
 
Arthur : Non, non, non, non, je suis désolé, il y a trop de clampins qui se disent poètes qui sortent la licence poétique dès qu’ils pondent trois merdes que personne comprend !
 
Guenièvre : Moi je comprend !
 
Arthur : Mais non.


---------------
On a pas attendu les pneus en 180 pour attaquer !
n°49025089
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 16-03-2017 à 13:42:37  profilanswer
 

CyrilleTelmer a écrit :


 
J'ai déjà envoyé à des éditeurs.  
Ma méthode était la suivante:
Je listais tous les éditeurs de littérature de l'imaginaire (il y avait une bonne liste sur un forum qui s'appelait "jeunes écrivains" ).
Je passais sur leur site (dans la rubrique "contact" ou "envoyer un manuscrit" ) je regardais si les soumissions étaient ouvertes, je checkais la ligne éditoriale, s'ils avaient des exigences particulières (fournir un synopsis, une présentation, envoi par mail possible ou pas etc). Je me conformais à tout ça, et j'envoyais mon manuscrit dans une enveloppe avec une trace de rouge à lèvres.
 
Parfois ils autorisent l'envoi par mail ou le dépôt en main propre si tu passes dans leurs locaux. J'ai donc fait quelques envois par mail. Pour les éditions "Lunes d'encre"  je crois, je me suis dit que j'allais déposer en main propre, mais une fois devant la porte j'ai tellement pétoché que j'ai préféré aller au macdo plutôt.
 
J'ai jamais rien protégé, ni n'ai entendu parler d'une affaire de plagiat de jeune auteur. Et pour l'instant, personne n'est devenu célèbre à ma place. Pourtant, mon manuscrit était ouf. [:1pet2belgirlsenttjbn:4]


Faut pas :o je vais très souvent chez des éditeurs pour le boulot, ça m'arrive du coup de voir des gens déposer leurs manuscrits, tu dis bonjour à la fille de l'accueil tu lui donnes ton machin elle te donne éventuellement quelques précisions sur comment ça se passe et tu t'en vas, vraiment pas de quoi appréhender ya à peine plus d’interaction qu'avec la caissière du supermarché :o


---------------
The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
n°49026110
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 16-03-2017 à 14:39:43  profilanswer
 

Deouss a écrit :


Faut pas :o je vais très souvent chez des éditeurs pour le boulot, ça m'arrive du coup de voir des gens déposer leurs manuscrits, tu dis bonjour à la fille de l'accueil tu lui donnes ton machin elle te donne éventuellement quelques précisions sur comment ça se passe et tu t'en vas, vraiment pas de quoi appréhender ya à peine plus d’interaction qu'avec la caissière du supermarché :o


 
Et les filles de l'accueil sont TREEEES importantes, parce que ce sont elles qui filtrent et qui finiront par te filer un coup de pouce si tu es sympa.


Message édité par Grenouille Bleue le 16-03-2017 à 14:39:59

---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°49032078
true-wiwi
Posté le 16-03-2017 à 22:41:19  profilanswer
 

Et accessoirement parfois, trèèèèèèèès charmante :o
 
Mais sinon ça paraît évident qu'il faut être courtois avec tout le monde. C'est l'assurance de toute façon d'être mieux considéré par la suite.


---------------
Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°49032745
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 16-03-2017 à 23:47:38  profilanswer
 

Oui ça au fond c'est valable chez les éditeurs, à la poste ou au resto voire même dans la vie en général, il vaut mieux être sympa avec ton interlocuteur :o


---------------
The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
mood
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Posté le   profilanswer
 

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