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Auteur Sujet :

[ECO] Can it run Crises ?

n°22271851
vandepj0
Posté le 19-04-2010 à 12:27:47  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

peaceful a écrit :


 
Je pense qu'il faut dabord définir ce qu'on entend mobilité sociale, s'il s'agit de changement de statut des individus par rapport aux parents, ou de l'évolution de groupe sociaux entiers.
 
Dans ton cas je pense que tu envisage cela au niveau individuel (dailleurs est-ce une bonne approche), et donc si la mobilité sociale correspond à  l'amélioration  du statut de l'individu par rapport à celui des parents, il convient de comparer les situations au même âge. en effet j'ai peur que la méthode utilisée dans ces études ne compare la situation des enfants en sortie d'étude avec celle des parents en milieu/fin de carrière.

Tu aurais pu prendre ton mulot et suivre le lien, ça aurait aidé...
 
Ensuite, moi, ce qui m'intéresse, c'est la liberté de l'individu.
Du coup, je n'en ai rien à foutre de l'amélioration du statut de l'individu par rapport à ses parents. Ce que je trouve intéressant (et l'objet de l'étude de l'OCDE), c'est la corrélation entre la rémunération à terme en fonction de la rémunération des parents.  
 
Et une forte corrélation indique que nous sommes face à un phénomène de reproduction sociale, et que par conséquent la liberté des individus est réduite, puisque leur situation est prédéterminée par la situation de leurs parents.

peaceful a écrit :

Ensuite la mobilité sociale, c'est aussi la déclassement, une mobilité élevée pourra donc tantot refléter une situation positive ou négative, et c'est la raison pour laquelle je préfère parler d'évolution de niveau de vie plutot que de changement de statut social.


Encore une fois, pourquoi pas dire que dans une société, tout le monde ira mieux si chacun reste à sa place...

peaceful a écrit :


En dehors de la pertinence du critère, je ne pense pas qu'il faille présenter le problème de la sorte. Ce qui est important, c'est de donner à chacun les chances de la réussite, et je ne pense pas que cela puisse être reflété forcément pas une mobilité sociale élevée.


 
Soit:
1/ tu n'as pas compris le concept de mobilité sociale intergénérationnelle.
2/ tu considères que les enfants de pauvres sont génétiquement cons, et que c'est donc normal que ce soient les gosses de riches qui prennent les bonnes places quand on donne les mêmes chances à chacun.

mood
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Posté le 19-04-2010 à 12:27:47  profilanswer
 

n°22271856
Profil sup​primé
Posté le 19-04-2010 à 12:28:08  answer
 

peaceful a écrit :

Dieu puni les capitalistes  [:shimay:1]


 
Amen  [:black_jack:3]

n°22272015
vandepj0
Posté le 19-04-2010 à 12:43:41  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Cet argent a bien été transféré, et non perdu. La question est ce que va en faire le vendeur du château. L'immobilisation du capital à l'échelle individuelle ne permet pas de dire que le capital ne sert à rien. Individuellement, oui...


 
En fait, je ne parle pas d'immobilisation du capital, je parle de sur-consommation de ressources (travail, terrains, MP) pour un accroissement de bonheur marginal de l'individu faible.  
 
Parce que pendant que Marcel fait chauffeur pour Roger (alors que Roger n'est pas là, il est dans son autre voiture avec son autre chauffeur), Marcel n'est pas en train de refaire la plomberie d'un logement insalubre.  
 
Il y a donc une "mauvaise" attribution des ressources du point de vue de la société, uniquement dans le but de démontrer une inégalité supposée avoir un caractère motivant pour les individus acteurs du marché.
 

radioactif a écrit :


Quant au manque de croissance, oui, on en manque :o


 
La croissance de la productivité a-t-elle connu un coup d'arrêt? (vraie question)
 
C'est la seule croissance réellement intéressante, la croissance du PIB étant simplement une question d'organisation du travail...
 

limonaire a écrit :


Rapidement,
 
1) La fiscalité s'est fortement accru ces 30 dernières années, pour tous les revenus. Ce n'est que depuis 2002 que la progressivité de l'impôt est remise en cause.  


La fiscalité sur la tranche marginale de l'impôt sur le revenu a très fortement diminué ces 90 dernières années:
1924: 90%
1980: 75%
1986: 58%
2003: 50%
2007: 40%
 
Par contre, le niveau de prélèvements obligatoires a cru, et quasi exclusivement les "charges sociales" quand on regarde, qui sont le plus souvent proportionnelles, et pas progressives.

limonaire a écrit :


2) On a besoin de croissance : pour payer de plus en plus d'inactifs, ou pour augmenter les bas salaires


On a besoin de faire croitre la productivité, notamment pour être en mesure de gérer humainement le troupeau de vieux.  
 

limonaire a écrit :


3) Le crédit bancaire, ce n'est pas du vrai capital : c'est un "faux droit". Les capitaux, ce sont les fonds propres et les fonds prêtables, çàd l'épargne préalablement accumulée à partir de ressources antérieures non consommées. Les faux droits, comme le crédit bancaire, créent des bulles, de la richesse ou de la croissance artificielle, suivie d'une récession.


 
Pourquoi le pognon, selon sa provenance, aurait des effets différents, alors qu'il a le même pouvoir fondamentalement? Il y aurait le bon pognon et le mauvais pognon?
 
Parce que si j'ai un haut fourneau à financer, que je le finance par 100% de capital ou par 20% de capital et 80 de dettes, c'est un peu pareil en ce que ca apporte comme croissance de la productivité, non?
 

limonaire a écrit :


4) Est-ce à nous de décider du bon usage que chacun fait de son revenu, y compris des plus riches ? au nom de quoi ? ce n'est pas une question si simple à résoudre.


Que ce soit à la collectivité de décider de la part de mon revenu que je dois consacrer à la collectivité pour avoir le droit de jouir librement du reste, ça ne me parait pas si idiot.

n°22272034
peaceful
beati pauperes spiritu
Posté le 19-04-2010 à 12:45:25  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :

Tu aurais pu prendre ton mulot et suivre le lien, ça aurait aidé...

 

Ensuite, moi, ce qui m'intéresse, c'est la liberté de l'individu.
Du coup, je n'en ai rien à foutre de l'amélioration du statut de l'individu par rapport à ses parents. Ce que je trouve intéressant (et l'objet de l'étude de l'OCDE), c'est la corrélation entre la rémunération à terme en fonction de la rémunération des parents.

 

Et une forte corrélation indique que nous sommes face à un phénomène de reproduction sociale, et que par conséquent la liberté des individus est réduite, puisque leur situation est prédéterminée par la situation de leurs parents.

 

J'ai suivi le lien, et le deuxième paragraphe  parle justement d'amélioration de statut, je ne peux donc pas deviner qu'il faut occulter ce versan du raisonnement à tort, sauf si tu me l'indique sans ménagement après coup :o

Citation :

Pour gravir les degrés de l’échelle sociale, plusieurs facteurs doivent être réunis : qualités individuelles, milieu familial et social, réseaux et comportement. Mais l’action publique, notamment la politique de l’éducation et, dans une certaine mesure, la politique fiscale, peuvent également aider les individus à obtenir de meilleurs revenus et un statut social plus élevé que leurs parents.

 
vandepj0 a écrit :


Encore une fois, pourquoi pas dire que dans une société, tout le monde ira mieux si chacun reste à sa place...

 

On peut oui, mais d'après ton étude ça freine la croissance économique, ce serait donc préjudiciable (sauf pour les décroissants et autre hurluberlus)

 
vandepj0 a écrit :


Soit:
1/ tu n'as pas compris le concept de mobilité sociale intergénérationnelle.
2/ tu considères que les enfants de pauvres sont génétiquement cons, et que c'est donc normal que ce soient les gosses de riches qui prennent les bonnes places quand on donne les mêmes chances à chacun.

 

On peut considérer que l'intelligence est equitablement distribuée, mais tu n'avais pas fait cette hypothèse, il était donc nécessaire de se poser la question. Au delà l'intelligence, il est aussi question d'inspiration des individus, pourquoi tout le monde désirerait faire une grande école et avoir des revenus faramineux? Il se pourrait que les enfants de parents aisés soient poussés par ceux-ci à avoir plus d'ambition, et que le choix de métiers plus fortement rémunérateurs en découle. (c'est ce que j'ai pu constater). Dans le cas présent, nous ne sommes absolument pas dans un problème de liberté des individus, mais simplement d'aspirations différentes.

 

Autre chose, qui brouille la lecture des résultats de l'étude, ce sont les revenus du capital, d'après moi issus pour la plupart d'un héritage, et qui ne permettent pas de juger de la liberté des choix [de carrière] des individus. Il se peut que si l'on s'interesse uniquement aux revenus du travail (et donc aux professions) la mobilité sociale soit beaucoup plus élevée.

 


Message cité 2 fois
Message édité par peaceful le 19-04-2010 à 12:47:13

---------------
"Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler."
n°22272042
luckynick
esclave de chat
Posté le 19-04-2010 à 12:45:53  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
La proorité privée est un droit de l'homme "inviolable et sacré" : 1789, c'est notre texte fondateur.
 
Quand l'Etat protège la propriété privée, il ne fait que protéger un droit de l'homme.
 
L'Etat légifère parfois pour donner des avantages à tel ou tel : ce ne sont plus des avantages légitimes obtenus par l'échange libre, mais des faveurs, privilèges accordés par l'Etat. Quand il protège les taxis parisiens (numérus clausus) de la concurrence, il leur donne une rente, qui n' a rien à voir avec un revenu légitimement gagné. Et il interdit d'autres taxis de proposer leurs services moins cher à Paris.


 
sans vouloir relancer la polémique sur la DDH, dans cette dernière il y a en a d'autres des droits fondamentaux (merci d'éviter le terme sacré, ça me donne des boutons :o )


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
n°22272069
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 12:47:47  profilanswer
 

luckynick a écrit :


 
sans vouloir relancer la polémique sur la DDH, dans cette dernière il y a en a d'autres des droits fondamentaux (merci d'éviter le terme sacré, ça me donne des boutons :o )


 
qui seraient incompatibles avec le droit de propriété ? j'attends...

n°22272076
aroll
Posté le 19-04-2010 à 12:48:29  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
- je trouve sain qu'il y ait des limites à l'action de l'Etat. L'Etat est comme la langue d'Esope : la meilleure et la pire des choses. Il faut en borner les limites, si on veut rester dans une société de liberté. A partir du moment où les gens ont obtenu leurs rémunérations librement, par le respect des droits de propriété, par un contrat libre entre deux parties, sans vol ni coercition, où est le problème, sinon l'envie peut-être ?

Le seul problème que je vois vient du bas de l'échelle (tout en bas), non pas pour des raisons simples d'inégalités (elles ne sont pas forcément toujours mauvaises), mais pour des raisons d'éthique face à la "vraie" misère.
La richesse peut-être positive, mais jamais devant le besoin, et ce qui pollue le débat, ce sont souvent les revendications de ceux qui sans être nantis n'ont aucune raisons de se plaindre...
 
 

limonaire a écrit :

A mon sens, fixer une barrière à 50%, c'est raisonnable. Car il y aura derrière d'autres impôts : TVA, TIPP, droits de succession... Bref, on ne doit pas être loin, tous impôts confondus, des 80 ou 100% à ce petit jeu. Et si ces revenus sont épargnés, les revenus de cette épargne seront à nouveau taxés. Bref, attention à ne pas franchir certaine limite.

Les impôts autres que l'impôt sur le revenu sont payé par tout le monde de la même façon, donc si l'on parvient à 80% cela signifierait qu'un non imposable paierait 30%, ce dont je doute, quant aux 100%....  :pt1cable:  
personnellement, je pense que les très très très hauts salaires ne sont pas mérités (que faut-il faire ou être pour mériter 200 fois le salaire de base?), et je ne vois aucune objection à ce qu'il soient surtaxés.
La surimposition des revenus vraiment excessifs est une bonne dissuasion vis à vis des excès de spéculation.
 
 
 

limonaire a écrit :

corollaire : on aura beau réglementer, les agents trouveront toujours des astuces pour contourner la loi.

Curieux que cet argument est toujours avancé pour justifier la déréglementation des affaires, jamais dans d'autres domaines...
 
 

limonaire a écrit :

C'est l'éternel course du gendarme contre les voleurs, les gendarmes ayant toujours un train de retard.

Ce qui ne les empêchent pas de continuer à faire leur boulot, mais lorsqu'il s'agit du business, l'argument est supposé convaincre de désormais tout laisser faire, ou presque.
 
 

limonaire a écrit :

Quand on règlemente un prix ou un marché, il se crée alors un marché noir (les cigarettes de contrebande en ce moment, ou la drogue, ou les logements HLM, ou les plaques de taxis à Paris). On peut trouver ça immoral : mais c'est la réaction de défense des agents que l'on force à faire des choses qu'il ne veulent pas faire. Il en sera de même pour les hauts revenus : si on les taxe trop, les employeurs trouveront des formes de rémunération non taxables (c'est comme cela en partie que sont nées les stock options, mais ce peut être aussi des avantages en nature ou n'importe quoi d'autres, l'intelligence des hommes étant très fertile).

Eh bien, de la même manière que la police continue à combattre la contrebande de cigarette, la drogue, et le reste, je pense qu'il faut sans cesse réfléchir aux moyens permettant de lutter contre la fraude fiscale, et ne pas accepter le chantage à l'auto-délocalisation, sinon le seul niveau d'imposition qui conviendra aux plus riches sera 0.
 
 
 

limonaire a écrit :

Certaines personnes ont donc une productivité telle que leur employeur veut les garder en leur offrant une rémunération élevée : taxer ces salaires à des taux marginaux élevés n'aura peut-être aucun effet, les employeurs trouvant une parade, comme les consommateurs de drogue trouvent la parade à l'interdiction de ce commerce. Ou comme les ouvriers contournent le niveau élevé de cotisations sociales en effectuant des petits travaux au noir non déclarés.

Pourquoi l'intelligence et l'imagination des "imposeurs" seraient-elles plus faibles que celles des "imposés"?
 
 

limonaire a écrit :

ces hauts salaires correspondent à une valeur ajoutée que dégagent ces salariés : sinon, on ne les paierait pas autant. Tu compares les patrons d'aujourd'hui et ceux d'hier. Mais il est sans doute plus compliqué de gérer des grands groupes mondiaux dans un environnement devenu très incertain (mondialisation, progrès technique) aujourd'hui qu'hier. Et de toutes façons, de n'est pas à toi d'en juger. Quand tu paies un concert de Johnny 100 euros, moi je trouve ça trop cher : je pourrais aussi vouloir plafonner le billet d'entrée à 30 euros en disant : mais est-ce que Johnny vaut 10 fois plus que tel autre chanteur amateur d'une petite salle ? Si tu paies 100, c'est pourtant que tu penses que ça en vaut le prix. Au nom de quoi je pourrais m'immiscer dans ton échelle de valeur personnelle ?

Johnny est, pour certains, un besoin (psychique), pour rendre la vie supportable, et le fait de payer un certain prix pour un besoin ne signifie pas que ce prix soit juste.
Autres exemples:
Tu payes ton loyer, donc il n'est pas trop élevé.
Tu payerais ton médecin, même si celui-ci augmentait son tarif, donc il est sous-évalué.
Dès que l'on accepte de payer, c'est que le prix est bon?
Je pense que c'est un peu facile et trompeur comme raisonnement.  
La limite supérieure d'un juste prix du pain, c'est quoi? quand les gens préfèrent mourir de faim?
 

limonaire a écrit :

Bref, ces salaires ne sont pas volés : ils sont accordés librement, sans contrainte, dans des métiers de gestion sans doute plus difficiles et stressants qu'autrefois (traders par exemple où l'on manipule des millions, sans droit à l'erreur).

Les erreurs, ils les ont commises, et ce ne sont pas eux qui en ont le plus souffert.....
 

limonaire a écrit :

on pourrait dire que certains revenus (retraites-chapeaux...) sont accordées par des conseils d'administration complaisants : ce serait du copinage, et donc une forme d'abus de bien social. Mais le problème est alors celui de la gouvernance des entreprises : les actionnaires (les petits notamment), qui ne viennent jamais aux AG, laissent quelques pontes siéger au CA, sans qu'ils les contrôlent réellement. Peut-être : mais il faut alors résoudre le problème de gouvernance, qui n'est pas de même nature qu'un problème fiscal de progressivité de l'impôt.  

Il est plus facile de combattre la sur-rémunération en la rendant moins attractive par l'impôt, que de demander à des gens sans formations, ni connaissances suffisantes de les limiter en amont.
 
Amicalement, Alain

n°22272082
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 12:49:07  profilanswer
 

peaceful a écrit :


 
J'ai suivi le lien, et le deuxième paragraphe  parle justement d'amélioration de statut, je ne peux donc pas deviner qu'il faut occulter ce versan du raisonnement à tort, sauf si tu me l'indique sans ménagement après coup :o

Citation :

Pour gravir les degrés de l’échelle sociale, plusieurs facteurs doivent être réunis : qualités individuelles, milieu familial et social, réseaux et comportement. Mais l’action publique, notamment la politique de l’éducation et, dans une certaine mesure, la politique fiscale, peuvent également aider les individus à obtenir de meilleurs revenus et un statut social plus élevé que leurs parents.


 


 

peaceful a écrit :


 
On peut oui, mais d'après ton étude ça freine la croissance économique, ce serait donc préjudiciable (sauf pour les décroissants et autre hurluberlus)
 


 

peaceful a écrit :


 
On peut considérer que l'intelligence est equitablement distribuée, mais tu n'avais pas fait cette hypothèse, il était donc nécessaire de se poser la question. Au delà l'intelligence, il est aussi question d'inspiration des individus, pourquoi tout le monde désirerait faire une grande école et avoir des revenus faramineux? Il se pourrait que les enfants de parents aisés soient poussés par ceux-ci à avoir plus d'ambition, et que le choix de métiers plus fortement rémunérateurs en découle. (c'est ce que j'ai pu constater). Dans le cas présent, nous ne sommes absolument pas dans un problème de liberté des individus, mais simplement d'aspirations différentes.
 
Autre chose, qui brouille la lecture des résultats de l'étude, ce sont les revenus du capital, d'après moi issus pour la plupart d'un héritage, et qui ne permettent pas de juger de la liberté des choix [de carrière] des individus. Il se peut que si l'on s'interesse uniquement aux revenus du travail (et donc aux professions) la mobilité sociale soit beaucoup plus élevée.
 
 


 
Sur le point en gras : c'est effectivement ce que démontre Raymond Boudon dans L'inégalité des chances

n°22272097
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 12:50:10  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :


 
En fait, je ne parle pas d'immobilisation du capital, je parle de sur-consommation de ressources (travail, terrains, MP) pour un accroissement de bonheur marginal de l'individu faible.  
 
Parce que pendant que Marcel fait chauffeur pour Roger (alors que Roger n'est pas là, il est dans son autre voiture avec son autre chauffeur), Marcel n'est pas en train de refaire la plomberie d'un logement insalubre.  
 
Il y a donc une "mauvaise" attribution des ressources du point de vue de la société, uniquement dans le but de démontrer une inégalité supposée avoir un caractère motivant pour les individus acteurs du marché.
 


 

vandepj0 a écrit :


 
La croissance de la productivité a-t-elle connu un coup d'arrêt? (vraie question)
 
C'est la seule croissance réellement intéressante, la croissance du PIB étant simplement une question d'organisation du travail...
 


 

vandepj0 a écrit :


La fiscalité sur la tranche marginale de l'impôt sur le revenu a très fortement diminué ces 90 dernières années:
1924: 90%
1980: 75%
1986: 58%
2003: 50%
2007: 40%
 
Par contre, le niveau de prélèvements obligatoires a cru, et quasi exclusivement les "charges sociales" quand on regarde, qui sont le plus souvent proportionnelles, et pas progressives.


 

vandepj0 a écrit :


On a besoin de faire croitre la productivité, notamment pour être en mesure de gérer humainement le troupeau de vieux.  
 


 

vandepj0 a écrit :


 
Pourquoi le pognon, selon sa provenance, aurait des effets différents, alors qu'il a le même pouvoir fondamentalement? Il y aurait le bon pognon et le mauvais pognon?
 
Parce que si j'ai un haut fourneau à financer, que je le finance par 100% de capital ou par 20% de capital et 80 de dettes, c'est un peu pareil en ce que ca apporte comme croissance de la productivité, non?
 


 

vandepj0 a écrit :


Que ce soit à la collectivité de décider de la part de mon revenu que je dois consacrer à la collectivité pour avoir le droit de jouir librement du reste, ça ne me parait pas si idiot.


 
 
Sur la progressivité de l'impôt et la distinction fonds propres/dette, je répondrai une autre fois.
 

n°22272147
luckynick
esclave de chat
Posté le 19-04-2010 à 12:54:47  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Hein ? Une bête loi de l'offre et de la demande avec un prix d'équilibre, comme sur le marché boursier. Avec quelques price makers pour assurer la liquidité en période de faible volume.


 
 
merci, ça c'est une réponse.


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
mood
Publicité
Posté le 19-04-2010 à 12:54:47  profilanswer
 

n°22272208
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 19-04-2010 à 13:00:58  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :


 
En fait, je ne parle pas d'immobilisation du capital, je parle de sur-consommation de ressources (travail, terrains, MP) pour un accroissement de bonheur marginal de l'individu faible.  
 
Parce que pendant que Marcel fait chauffeur pour Roger (alors que Roger n'est pas là, il est dans son autre voiture avec son autre chauffeur), Marcel n'est pas en train de refaire la plomberie d'un logement insalubre.  
 
Il y a donc une "mauvaise" attribution des ressources du point de vue de la société, uniquement dans le but de démontrer une inégalité supposée avoir un caractère motivant pour les individus acteurs du marché.


Pas tant que ça. Si l'un est au volant au lieu d'être plombier, alors le prix de la prestation augmentera et attirera d'autres plombiers, et s'équilibrera. C'est plus une perturbation du système et sa réponse. Cependant, là où tu n'as pas forcément tort, c'est que pécuniairement, en effet Roger n'investit pas en fonction de la rentabilité (qui mesure la viabilité et la valeur ajoutée d'un projet), mais avec des paramètres internes. Certains modèles tentent de convertir en équivalent revenu pas mal de choses, on pourrait essayer de raisonner de la même façon en intégrant dans la rentabilité ce qu'en retire l'individu.
 
Le problème économique qui a été soulevé par Barro est que les marchés peuvent être dans un équilibre décentralisé, c'est-à-dire que la plupart des marchés sont dans un équilibre sous-optimal. Ce serait le cas si finalement les marchés s'accommodent bien d'un chauffeur en plus et d'un plombier en moins, alors que le plombier dégagerait une VA plus élevée à LT par exemple. Ca rejoint (et prouve) que ton exemple est bon. Ca dépend des hypothèses, de la concurrence sur le marché des plombiers, des subventions...

vandepj0 a écrit :


La croissance de la productivité a-t-elle connu un coup d'arrêt? (vraie question)
 
C'est la seule croissance réellement intéressante, la croissance du PIB étant simplement une question d'organisation du travail...


Pas un coup d'arrêt, mais des chemins différents selon les pays. On paie assez cher d'avoir raté le train des NTIC et d'investir si peu dans l'enseignement. Globalement, ces deux variables sont assez corrélées avec la croissance de la productivité.
 

vandepj0 a écrit :


 
Pourquoi le pognon, selon sa provenance, aurait des effets différents, alors qu'il a le même pouvoir fondamentalement? Il y aurait le bon pognon et le mauvais pognon?
 
Parce que si j'ai un haut fourneau à financer, que je le finance par 100% de capital ou par 20% de capital et 80 de dettes, c'est un peu pareil en ce que ca apporte comme croissance de la productivité, non?
 


 

vandepj0 a écrit :


Que ce soit à la collectivité de décider de la part de mon revenu que je dois consacrer à la collectivité pour avoir le droit de jouir librement du reste, ça ne me parait pas si idiot.


Si et seulement si l'usage fait par la collectivité est plus efficace que l'usage prive (comme pour la santé ou le ferroviaire). Efficacité au sens large, en incluant une part morale.

n°22272220
aroll
Posté le 19-04-2010 à 13:01:44  profilanswer
 

peaceful a écrit :


 
Même si  cela ne change rien pour le pékin moyen, ne penses-tu pas qu'il est nécessaire d'établir un diagnostic correct avant de pouvoir entamer les réformes nécessaires à ce qu'il voie son sort s'améliorer?
 
Tu vois bien que la plupart des anti-libéraux du topic tiennent le libéralisme pour principale cause de baisse des salaires, hors tu le reconnais toi même c'est faux, puisque cette baisse est surtout imputable à une évolution démographique (et ernergétique) défavorable.
 
Un bon diagnostic permettrait donc de trouver les solutions pour régler les problèmes, au lieu d'emprunter la direction opposée sous l'effet du fantasme et de l'idéologie.
 


Oui mais la recherche des solutions n'a toujours pas commencé, on parle de la même chose depuis 1000 pages, et chaque fois que je viens il y en 10 de plus, sans changement.
 

limonaire a écrit :

Tu oublies quand même que les logemlents HLM et les APL permettent à de nombreux smicards de payer un loyer net finalement assez faible.  

Je suis belge, et en Belgique, pas d'APL... Pour le reste du message, je suis d'accord.
 
Amicalement, Alain
 

n°22272238
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 19-04-2010 à 13:03:31  profilanswer
 

luckynick a écrit :

 


merci, ça c'est une réponse.


Oui enfin faut l'englober, les price makers ne servent qu'en cas d'illiquidité du titre, sinon s'il n'y a pas de transaction, il n'y a pas de prix...


Message édité par radioactif le 19-04-2010 à 13:04:36
n°22272250
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 19-04-2010 à 13:04:21  profilanswer
 

aroll a écrit :

Je suis belge, et en Belgique, pas d'APL... Pour le reste du message, je suis d'accord.
 
Amicalement, Alain
 


Il me semble quand même qu'en Belgique, la situation des non-qualifiés est un peu meilleure qu'en France, est-ce vrai ?

n°22272251
luckynick
esclave de chat
Posté le 19-04-2010 à 13:04:25  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
qui seraient incompatibles avec le droit de propriété ? j'attends...


 
j'ai pas dis ça, encore heureux qu'ils ne nous aient pas pondu un texte contradictoire.
 
Ce que je voulais souligner c'est que tu nous ressort ce droit là comme étant la quintessence de la ddh, or il y a d'autres droits fondamentaux décrit dans ce texte, pourquoi donc ne citer que celui-là.


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
n°22272265
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 19-04-2010 à 13:06:13  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Il me semble quand même qu'en Belgique, la situation des non-qualifiés est un peu meilleure qu'en France, est-ce vrai ?


 
En fait, sans vouloir faire le populo-démagogiste, je trouve qu'en France les travailleurs pauvres sont un peu écartés des HLM, plus qu'à une époque. Manque de constructions, et beaucoup moins de roulement qu'avant : "tu as un HLM ? garde-le, ça vaut le coup !"
Bon, je vous avoue ça fait démago... [:cerveau paysan]


---------------
Horse_man
n°22272287
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 19-04-2010 à 13:08:11  profilanswer
 

Black_Jack a écrit :


 
En fait, sans vouloir faire le populo-démagogiste, je trouve qu'en France les travailleurs pauvres sont un peu écartés des HLM, plus qu'à une époque. Manque de constructions, et beaucoup moins de roulement qu'avant : "tu as un HLM ? garde-le, ça vaut le coup !"
Bon, je vous avoue ça fait démago... [:cerveau paysan]


LEs gens avec qui j'ai parlé et qui occupent un HLM dans une grande ville (ici, c'est Paris :o) le voient effectivement avec des étoiles dans les yeux. Et ne sont pas spécialement pauvres...

n°22272318
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 19-04-2010 à 13:11:28  profilanswer
 

radioactif a écrit :


LEs gens avec qui j'ai parlé et qui occupent un HLM dans une grande ville (ici, c'est Paris :o) le voient effectivement avec des étoiles dans les yeux. Et ne sont pas spécialement pauvres...


Oui. Un truc censé faire dans le social, est finalement pétri de contradictions :  
 
- besoin de mixité sociale, donc on fait venir des gens plus fortunés...
- mais le surloyer est ridicule par rapport au privé
 
Et au final des tas de pauvres qui pourraient y avoir droit, et qui sont dans le tranchoir du rasoir, n'ont que la possibilité du parc privé. Onéreux.


---------------
Horse_man
n°22272478
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 13:23:41  profilanswer
 

luckynick a écrit :


 
j'ai pas dis ça, encore heureux qu'ils ne nous aient pas pondu un texte contradictoire.
 
Ce que je voulais souligner c'est que tu nous ressort ce droit là comme étant la quintessence de la ddh, or il y a d'autres droits fondamentaux décrit dans ce texte, pourquoi donc ne citer que celui-là.


 
Parce qu'on parlait de ça et que le reste (les autres droits) aurait été HS. C'est une bonne raison, non ?

n°22272497
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 13:25:33  profilanswer
 

radioactif a écrit :


LEs gens avec qui j'ai parlé et qui occupent un HLM dans une grande ville (ici, c'est Paris :o) le voient effectivement avec des étoiles dans les yeux. Et ne sont pas spécialement pauvres...


 
Je connais une certifiée de l'enseignement, célibataire, qui occupe à 50 ans un superbe HLM de la ville de Paris, pas loin de 100 m2, au Châtelet.  

n°22272520
Betcour
Building better worlds
Posté le 19-04-2010 à 13:27:21  profilanswer
 

luckynick a écrit :

tu répond à coté, je te le redemande, qui ? le marché n'est pas une personne ni une entité décisionnelle donc il faut bien quelqu'un (au sens large) qui va dire "le taux passe à tant"


Ce que je veux dire c'est qu'il n'y a pas besoin que "quelqu'un" prenne une décision : les capitaux sont aussi un produit, les taux sont leurs prix. Ce prix peut être fixé par la banque centrale, ou bien par le jeu de l'offre et de la demande.
 
Actuellement les taux longs sont d'ailleurs fixés par le marché, mais la banque centrale avec son activité de refinancement, fixe les taux courts.


---------------
"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°22272550
dante2002
HEUUU NOOOOOOOOON
Posté le 19-04-2010 à 13:29:45  profilanswer
 

Article de Marianne sur les propos du FMI qui suggèrent le contrat de travail unique.
 

Citation :


Doit-on partager le travail ou le chômage ?
 
 
La question, loin d’être anodine, pourrait être en ces temps de chômage de masse à la base d’un choix de société pour le futur !
 
 
Dans le cas du FMI, on a une solution : Mettre fin rapidement aux « privilèges scandaleux » des salariés en CDI !
 
 
Quelle est l’analyse du FMI sur la situation du chômage ?  
 
Le FMI s’inquiète de la situation et écrit dans un chapitre des « Prévisions économiques mondiales » semestrielles :   « (...) Le FMI a basé ces prévisions sur un examen des tendances de l’emploi lors des phases qui ont suivi les précédentes récessions mondiales. Pour plusieurs économies développées, la possibilité d’une reprise lente de l’activité et la nature de la récession récente présage de taux de chômages élevés à court terme », a prévenu le Fonds (...) Comme un chômage élevé peut rapidement devenir un problème structurel, cela pourrait entraîner des difficultés politiques et sociales graves (...) La profondeur et la durée de la Grande récession dans plusieurs économies développées a créé la nécessité de certains ajustements structurelles pour leurs marchés du travail (...) La tâche des responsables politiques est de faire en sorte que cet ajustement se fasse le plus en douceur possible et de minimiser les conséquences économiques et sociales de long terme d’un taux de chômage obstinément élevé (...) »
 
 
Et quelle sont ses suggestions proposées dans son rapport ?  
 
Le FMI propose tout simplement aux pays «  (...) où le marché du travail est plus protégé (Allemagne, Espagne, France et Italie), que « certaines mesures devraient être prises pour s’attaquer aux conséquences négatives de marchés du travail coupés en deux » entre titulaires d’un CDI et d’un CDD ! D’après lui, pour ces pays, « faire la transition vers des contrats de travail à durée indéterminée dans lequel la sécurité de l’emploi augmente progressivement avec l’ancienneté pourrait contribuer à améliorer la formation des salariés et accroître la couverture en allocations chômage » - Source AFP/Google    
 
En gros, d’utiliser les conclusions du rapport de Pierre Cahuc et de Francis Kramarz qui préconisaient la mise en place d’un contrat de travail unique (CTU) que François Bayrou avait inscrit à son programme présidentiel et que Nicolas Sarkozy, séduit un temps par la formule, avait finit par abandonner dans la mesure où le MEDEF refusait de voir disparaître le CDD.  
 
Comment ça fonctionne le contrat de travail unique (CTU) ?  
 
Cyril De Guardia de Ponté qui se présentait comme : « conseiller national des jeunes démocrates, vice président des jeunes démocrates des Pyrénées Orientales » Publiait en Juin 2007 sur Agoravox un article à ce sujet : « Faut-il fusionner CDD et CDI en un contrat unique ? . »
 
 « Les détracteurs du CTU mettent en cause la dualité du marché du travail entre les titulaires d’un CDI, assurés d’un revenu régulier et fixé, ayant la certitude de l’emploi et l’assurance d’une retraite, et les titulaires d’un CDD étant le plus souvent des travailleurs précaires alternant entre intérim et CDD. Aujourd’hui, la délivrance d’un contrat à durée indéterminée est de plus en plus rare, plus d’une personne sur cinq en âge de travailler n’en bénéficiant pas.
 
 
Pour une approche sans ambiguïté, le CTU n’est pas une idée d’inspiration patronale. C’est en premier lieu l’idée de deux économistes totalement neutres de renom, MM. Cahuc et Kramarz. Ensuite, l’idée a été reprise dans le rapport Camdessus (Le sursaut, vers une nouvelle croissance pour la France) ainsi que dans l’ouvrage de Michel Pébereau et Bernard Spitz. (...)  
 
Cependant, cette thèse repose sur une imposture de taille. L’intérêt du CTU pour ses promoteurs serait de pacifier le clivage existant entre les salariés en CDI, donc en situation stable, et les salariés en situation de précarité. Nombreux sont ceux qui s’adonnent à penser qu’un salarié muni d’un CDI est aujourd’hui un salarié protégé disposant d’un emploi stable et sûr à vie. En effet, les entreprises décidées à procéder à des licenciements économiques et à des restructurations en France y arrivent, et le taux de recours (2,5 %) est faible. (...)
 
   ce contrat unique serait caractérisé par le fait qu’en cas de licenciement pour des raisons strictement économiques, il n’y aurait plus de contrôle du motif de licenciement. En effet, l’employeur serait déchargé de son obligation de reclassement interne ou externe des salariés et le juge ne pourrait vérifier l’existence d’un motif économique (...) »
 
Étonnante ressemblance, vous ne trouvez pas ?
 
 
En clair : Le salarié français, dont le salaire médian ne dépasse pas 1 500 €uros ou celui qui dispose d’un CDI à temps partiels sont des privilégiés qui devraient comprendre, qu’ils doivent perdre leur travail de temps en temps, pour permettre à plus précaire qu’eux de travailler à leur tour ... dans les mêmes conditions !  
 
Car, comme tout le monde le sait en France un CDI apporte sécurité et stabilité ainsi que ... la garantie d’un emploi à vie !
 
 
Et sur quoi se base cette brillante réflexion du FMI ?  
 
« (...) le cadre de réflexion utilisé ici est celui de la loi d’Okun , dont la formule est : Δ U = -0,5 x ( Δ Y/Y(%) - 3 : « qui établit une relation entre les variations du taux de chômage et celles de la production. La diversité des réactions pendant la Grande récession donne à penser que l’évolution du chômage n’est pas seulement déterminée par les fluctuations de la production — dont l’effet varie en fonction du degré de protection de l’emploi et de la proportion des travailleurs temporaires — mais aussi par les politiques économiques et les chocs (...) »
 
Génial et surtout ... incompréhensible pour le commun des mortels qui sont priés de faire confiance au FMI et à ses méthodes de calcul !
 
 
Une question, juste pour le « fun » : Dominique Strauss Khan a t-il prévu dans le cadre de son éventuelle candidature en 2012 à la Présidence de la République de venir nous expliquer les bienfaits durables de la loi d’Okun appliquée aux salariés ?
 


---------------
Parce que le vote pour Emmanuel Macron n'est pas un vote de conviction mais une nécessité démocratique
n°22272555
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 13:30:05  profilanswer
 

Black_Jack a écrit :


 
En fait, sans vouloir faire le populo-démagogiste, je trouve qu'en France les travailleurs pauvres sont un peu écartés des HLM, plus qu'à une époque. Manque de constructions, et beaucoup moins de roulement qu'avant : "tu as un HLM ? garde-le, ça vaut le coup !"
Bon, je vous avoue ça fait démago... [:cerveau paysan]


 
Et ce que tu dis est bien sûr avéré : les exemples abondent.
 
Il faudrait accentuer le turn over : dès que les revenus s'améliorent, la famille doit libérer le HLM pour d'autres plus nécessiteux. Problème : ça n'incite pas à améliorer ses revenus, car dès qu'un certain seuil sera franchi, on perdra l'avantage social du logement. D'où une trappe à pauvreté qu'on mettrait en place. Alors que sans turn over obligatoire, la famille reste incitée à augmenter ses revenus, puisqu'elle ne perdra pas le bénéfice du HLM même si elle s'enrichit C'est le problème des réglementations : même pétries des meilleures intentions, il y a des effets pervers. Ce qui fait qu'on est souvent déçu par la mise en place d'une réglementation que l'on croyait bonne, et dont on pensait qu'elle règlerait définitivement le problème. C'est rarement le cas. Et ça enytraîne une nouvelle législation, qui s'empile sur les précédentes.

n°22272563
aroll
Posté le 19-04-2010 à 13:31:02  profilanswer
 

radioactif a écrit :


Il me semble quand même qu'en Belgique, la situation des non-qualifiés est un peu meilleure qu'en France, est-ce vrai ?


Je ne connais pas suffisamment la situation des non qualifiés en France (de même que pour certaines branches en Belgique) pour te donner une réponse valable.
 
Amicalement, Alain

n°22272600
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 19-04-2010 à 13:33:36  profilanswer
 

limonaire a écrit :


C'est le problème des réglementations : même pétries des meilleures intentions, il y a des effets pervers. Ce qui fait qu'on est souvent déçu par la mise en place d'une réglementation que l'on croyait bonne, et dont on pensait qu'elle règlerait définitivement le problème. C'est rarement le cas. Et ça enytraîne une nouvelle législation, qui s'empile sur les précédentes.


On sait depuis l'école de Palo Alto, qu'il suffit de chercher l'ultrasolution qui résoudrait tout les problèmes !
"Cette méthode est on ne peut mieux illustrée par le bon mot suivant : opération réussie, patient décédé."


---------------
Horse_man
n°22272628
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 13:36:06  profilanswer
 

dante2002 a écrit :

Article de Marianne sur les propos du FMI qui suggèrent le contrat de travail unique.
 

Citation :


Doit-on partager le travail ou le chômage ?
 
 
La question, loin d’être anodine, pourrait être en ces temps de chômage de masse à la base d’un choix de société pour le futur !
 
 
Dans le cas du FMI, on a une solution : Mettre fin rapidement aux « privilèges scandaleux » des salariés en CDI !
 
 
Quelle est l’analyse du FMI sur la situation du chômage ?  
 
Le FMI s’inquiète de la situation et écrit dans un chapitre des « Prévisions économiques mondiales » semestrielles :   « (...) Le FMI a basé ces prévisions sur un examen des tendances de l’emploi lors des phases qui ont suivi les précédentes récessions mondiales. Pour plusieurs économies développées, la possibilité d’une reprise lente de l’activité et la nature de la récession récente présage de taux de chômages élevés à court terme », a prévenu le Fonds (...) Comme un chômage élevé peut rapidement devenir un problème structurel, cela pourrait entraîner des difficultés politiques et sociales graves (...) La profondeur et la durée de la Grande récession dans plusieurs économies développées a créé la nécessité de certains ajustements structurelles pour leurs marchés du travail (...) La tâche des responsables politiques est de faire en sorte que cet ajustement se fasse le plus en douceur possible et de minimiser les conséquences économiques et sociales de long terme d’un taux de chômage obstinément élevé (...) »
 
 
Et quelle sont ses suggestions proposées dans son rapport ?  
 
Le FMI propose tout simplement aux pays «  (...) où le marché du travail est plus protégé (Allemagne, Espagne, France et Italie), que « certaines mesures devraient être prises pour s’attaquer aux conséquences négatives de marchés du travail coupés en deux » entre titulaires d’un CDI et d’un CDD ! D’après lui, pour ces pays, « faire la transition vers des contrats de travail à durée indéterminée dans lequel la sécurité de l’emploi augmente progressivement avec l’ancienneté pourrait contribuer à améliorer la formation des salariés et accroître la couverture en allocations chômage » - Source AFP/Google    
 
En gros, d’utiliser les conclusions du rapport de Pierre Cahuc et de Francis Kramarz qui préconisaient la mise en place d’un contrat de travail unique (CTU) que François Bayrou avait inscrit à son programme présidentiel et que Nicolas Sarkozy, séduit un temps par la formule, avait finit par abandonner dans la mesure où le MEDEF refusait de voir disparaître le CDD.  
 
Comment ça fonctionne le contrat de travail unique (CTU) ?  
 
Cyril De Guardia de Ponté qui se présentait comme : « conseiller national des jeunes démocrates, vice président des jeunes démocrates des Pyrénées Orientales » Publiait en Juin 2007 sur Agoravox un article à ce sujet : « Faut-il fusionner CDD et CDI en un contrat unique ? . »
 
 « Les détracteurs du CTU mettent en cause la dualité du marché du travail entre les titulaires d’un CDI, assurés d’un revenu régulier et fixé, ayant la certitude de l’emploi et l’assurance d’une retraite, et les titulaires d’un CDD étant le plus souvent des travailleurs précaires alternant entre intérim et CDD. Aujourd’hui, la délivrance d’un contrat à durée indéterminée est de plus en plus rare, plus d’une personne sur cinq en âge de travailler n’en bénéficiant pas.
 
 
Pour une approche sans ambiguïté, le CTU n’est pas une idée d’inspiration patronale. C’est en premier lieu l’idée de deux économistes totalement neutres de renom, MM. Cahuc et Kramarz. Ensuite, l’idée a été reprise dans le rapport Camdessus (Le sursaut, vers une nouvelle croissance pour la France) ainsi que dans l’ouvrage de Michel Pébereau et Bernard Spitz. (...)  
 
Cependant, cette thèse repose sur une imposture de taille. L’intérêt du CTU pour ses promoteurs serait de pacifier le clivage existant entre les salariés en CDI, donc en situation stable, et les salariés en situation de précarité. Nombreux sont ceux qui s’adonnent à penser qu’un salarié muni d’un CDI est aujourd’hui un salarié protégé disposant d’un emploi stable et sûr à vie. En effet, les entreprises décidées à procéder à des licenciements économiques et à des restructurations en France y arrivent, et le taux de recours (2,5 %) est faible. (...)
 
   ce contrat unique serait caractérisé par le fait qu’en cas de licenciement pour des raisons strictement économiques, il n’y aurait plus de contrôle du motif de licenciement. En effet, l’employeur serait déchargé de son obligation de reclassement interne ou externe des salariés et le juge ne pourrait vérifier l’existence d’un motif économique (...) »
 
Étonnante ressemblance, vous ne trouvez pas ?
 
 
En clair : Le salarié français, dont le salaire médian ne dépasse pas 1 500 €uros ou celui qui dispose d’un CDI à temps partiels sont des privilégiés qui devraient comprendre, qu’ils doivent perdre leur travail de temps en temps, pour permettre à plus précaire qu’eux de travailler à leur tour ... dans les mêmes conditions !  
 
Car, comme tout le monde le sait en France un CDI apporte sécurité et stabilité ainsi que ... la garantie d’un emploi à vie !
 
 
Et sur quoi se base cette brillante réflexion du FMI ?  
 
« (...) le cadre de réflexion utilisé ici est celui de la loi d’Okun , dont la formule est : Δ U = -0,5 x ( Δ Y/Y(%) - 3 : « qui établit une relation entre les variations du taux de chômage et celles de la production. La diversité des réactions pendant la Grande récession donne à penser que l’évolution du chômage n’est pas seulement déterminée par les fluctuations de la production — dont l’effet varie en fonction du degré de protection de l’emploi et de la proportion des travailleurs temporaires — mais aussi par les politiques économiques et les chocs (...) »
 
Génial et surtout ... incompréhensible pour le commun des mortels qui sont priés de faire confiance au FMI et à ses méthodes de calcul !
 
 
Une question, juste pour le « fun » : Dominique Strauss Khan a t-il prévu dans le cadre de son éventuelle candidature en 2012 à la Présidence de la République de venir nous expliquer les bienfaits durables de la loi d’Okun appliquée aux salariés ?
 



 
Et alors ? qu'en penses-tu ?

n°22272680
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 13:39:31  profilanswer
 

En tout cas, merci à tous les intervenants  ;)  : ça dialogue, ça discute, ça essaie de comprendre, ça échange des arguments d'un bon niveau, ça reste de bonne foi même en cas de désaccord. Voilà qui nous change...
 

n°22272708
Betcour
Building better worlds
Posté le 19-04-2010 à 13:42:36  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :

La fiscalité sur la tranche marginale de l'impôt sur le revenu a très fortement diminué ces 90 dernières années:
1924: 90%
1980: 75%
1986: 58%
2003: 50%
2007: 40%


Le diable est dans les détails :
- ces taux ne concernent pas les revenus du patrimoine. Ces derniers ont, eux, largement augmenté (imposition plus values sous Mitterrand : 16%, sous Sarkozy: 30,1%).
- ces taux sont "avant abattements, niches, parts fiscals, etc.". Par ex. le passage de 50 à 40% n'en est pas réellement un, on a simplement intégré l'abattement automatique de 20% dans le barème.
 
On se heurte là à la complexité du système fiscal français où il est toujours impossible de savoir qui paye quoi.


---------------
"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°22272728
vandepj0
Posté le 19-04-2010 à 13:44:26  profilanswer
 

peaceful a écrit :


On peut considérer que l'intelligence est equitablement distribuée, mais tu n'avais pas fait cette hypothèse, il était donc nécessaire de se poser la question. Au delà l'intelligence, il est aussi question d'inspiration des individus, pourquoi tout le monde désirerait faire une grande école et avoir des revenus faramineux? Il se pourrait que les enfants de parents aisés soient poussés par ceux-ci à avoir plus d'ambition, et que le choix de métiers plus fortement rémunérateurs en découle. (c'est ce que j'ai pu constater). Dans le cas présent, nous ne sommes absolument pas dans un problème de liberté des individus, mais simplement d'aspirations différentes.
 
Autre chose, qui brouille la lecture des résultats de l'étude, ce sont les revenus du capital, d'après moi issus pour la plupart d'un héritage, et qui ne permettent pas de juger de la liberté des choix [de carrière] des individus. Il se peut que si l'on s'interesse uniquement aux revenus du travail (et donc aux professions) la mobilité sociale soit beaucoup plus élevée.


 
Il est certain que les enfants des classes supérieures partent avec un "avantage" culturel dans la recherche d'un métier rémunérateur, et que cet avantage est difficilement maîtrisable.  
Ce que l'étude tend à montrer, c'est qu'il existe d'autres facteurs, qui eux sont plus facilement maîtrisables, comme la mixité et la qualité de la scolarisation, et qu'il y a des solutions pour améliorer la liberté des individus, sans pour autant arriver à supprimer complètement la corrélation entre le statut social des parents et des enfants.  
 
Quant aux héritages, ils ne résultent pas des choix de l'individu, et sont donc à mon sens un élément "perturbateur" de la mobilité sociale, et qu'il faut ainsi considérer dans le cadre de l'étude, d'autant plus que cet élément serait pour le coup facile à régler  :D  
 

radioactif a écrit :


Pas tant que ça. Si l'un est au volant au lieu d'être plombier, alors le prix de la prestation augmentera et attirera d'autres plombiers, et s'équilibrera. C'est plus une perturbation du système et sa réponse. Cependant, là où tu n'as pas forcément tort, c'est que pécuniairement, en effet Roger n'investit pas en fonction de la rentabilité (qui mesure la viabilité et la valeur ajoutée d'un projet), mais avec des paramètres internes. Certains modèles tentent de convertir en équivalent revenu pas mal de choses, on pourrait essayer de raisonner de la même façon en intégrant dans la rentabilité ce qu'en retire l'individu.


 
Si tu pousses le raisonnement à l'extrême, si la moitié de la population travaille au bien-être direct ou indirect de riches (employés de maison ou fabricant de Ferrari par exemple), l'autre moitié de la population devra produire les biens et services pour "nourrir" l'ensemble de la population, et le niveau de confort des "non-riches" sera divisé par deux par rapport à ce que cela pourrait être sans cet accaparement de ressources.
 
Et pour un accroissement de bien-être marginal faible du riche, on sacrifie le bien-être du reste de la population.
 
A la limite, un riche modèle père Goriot, qui accumule du capital et le réinvestit dans l'outil de production en vivant comme un pauvre a effectivement un effet positif pour la société, puisqu'il aide à augmenter la productivité en mobilisant son capital sans sur-consommer des ressources pour son bien-être.
 
A l'opposé, un pétro-cheik qui dilapide toute sa rente pétrolière en yachts et Ferrari plaqué or gaspille des ressources et ainsi diminue le niveau de confort / bien-être du reste de la population.

n°22272779
vandepj0
Posté le 19-04-2010 à 13:49:10  profilanswer
 

Betcour a écrit :


Le diable est dans les détails :
- ces taux ne concernent pas les revenus du patrimoine. Ces derniers ont, eux, largement augmenté (imposition plus values sous Mitterrand : 16%, sous Sarkozy: 30,1%).
- ces taux sont "avant abattements, niches, parts fiscals, etc.". Par ex. le passage de 50 à 40% n'en est pas réellement un, on a simplement intégré l'abattement automatique de 20% dans le barème.
 
On se heurte là à la complexité du système fiscal français où il est toujours impossible de savoir qui paye quoi.


 
Tu as sans doute raison.
 
Cela dit, on a aussi modifié la fiscalité du patrimoine dans l'autre sens avec la forte diminution des droits de successions.  
 
Et les Français peuvent toujours jouir des fruits de leur principal patrimoine (résidence principale) avec une imposition relativement faible (taxe foncière).

n°22272818
dante2002
HEUUU NOOOOOOOOON
Posté le 19-04-2010 à 13:51:57  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Et alors ? qu'en penses-tu ?


 
 
Comme souvent avec les propositions "libérales".
 
Cela part d'un constat juste (les trop grandes différences entre les insiders et les outsiders) mais ça propose une solution à minima : tout le monde en bas.
 
Cela manque vraiment d'ambition à mon sens...


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Parce que le vote pour Emmanuel Macron n'est pas un vote de conviction mais une nécessité démocratique
n°22272873
Betcour
Building better worlds
Posté le 19-04-2010 à 13:55:45  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :

Cela dit, on a aussi modifié la fiscalité du patrimoine dans l'autre sens avec la forte diminution des droits de successions.


Oui mais il me semble que c'est juste la baisse de Sarkozy en 2007, donc je suis pas sûr que ça soit un mouvement de fond.
 
On est d'accord qu'il vaudrait mieux un grand impôt sur le revenu progressif, clair, simple et lisible, que le système actuel qui consiste à planquer des taxes sous le manteau (taxe sur le poisson, taxe sur les ISF, taxe sur les mutuelles, etc.). Mais le risque politique d'une telle réforme est énorme (les français vont se rendre compte à quel point ils sont réellement taxés, et comme dirait l'autre, dans chaque niche fiscale il y a un chien qui sommeille)


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"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°22272890
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 19-04-2010 à 13:56:47  profilanswer
 

Betcour a écrit :


dans chaque niche fiscale il y a un chien qui sommeille)


[:rofl]
Tellement vraie :sweat:


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Horse_man
n°22272925
Betcour
Building better worlds
Posté le 19-04-2010 à 13:58:42  profilanswer
 

dante2002 a écrit :

Cela part d'un constat juste (les trop grandes différences entre les insiders et les outsiders) mais ça propose une solution à minima : tout le monde en bas.


En quoi c'est "à minima" ?
Actuellement c'est CDI ou CDD et rien entre les deux. Leur contrat unique c'est un hybride qui devient de plus en plus durable avec le temps : c'est pareil, sauf qu'au lieu de passer de 0 à 1 on passe progressivement de 0 à 255 :D


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"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°22273089
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-04-2010 à 14:08:46  profilanswer
 

dante2002 a écrit :


 
 
Comme souvent avec les propositions "libérales".
 
Cela part d'un constat juste (les trop grandes différences entre les insiders et les outsiders) mais ça propose une solution à minima : tout le monde en bas.
 
Cela manque vraiment d'ambition à mon sens...


 
Ambition, ce serait forcer les entreprises à embaucher tout le monde en CDI alors qu'elles ne le veulent pas (parce qu'elles ne le peuvent pas ), c'est çà ?  
 
Les entreprises embaucheront d'autant plus en CDI  :  
 
- que l'environnement sera stable : l'Etat n'est bien sûr pas la seule cause d'instabilité, mais s'il pouvait avoir un peu moins de zèle législatif et avoir un peu plus le souci de garantir un cadre juridique stable à long terme, sans changer les lois à tout bout de champ, ce serait mieux
 
- que la possibilité de licencier sera facilitée. Actuellement, la probabilité pour un CDI d'être licencié dans l'année qui vient est de seulement 2,5%. En partie parce que c'est dans l'intérêt des entreprises de garder son personnel longtemps pour éviter les coûts de recrutement et de formation. Mais aussi parce que la loi oblige les entreprises à des plans sociaux coûteux, qui protègent les insiders, mais pénalisent les outsiders
 
- que les entreprises auront des fonds propres pour garder leurs salariés en cas d'à-coups de la conjoncture. Or l'Etat organise la pénurie de fonds propres, pénalise l'épargne qui pourrait s'investir en actions et encourage fiscalement la dette. L'entreprise n'a donc plus les sureffectifs qu'elle pouvait se permettre dans les années 60  : elle embauche donc le minimum d'employés en CDI, le reste relevant du travail précaire (CDD, intérim)
 
- que les impôts seront plus faibles : tous les impôts pénalisent le travail. Il n'y en a pas qui ne frapperait que le capital (cf effet de revenu et effet de substitution), puisque tout impôt pénalise l'activité, et donc entraîne, toute chose égale par ailleurs, moins de production, moins de machines et moins d'emplois.
 
En conclusion, la précarisation est bien sûr le fruit de l'instabilité de la demande adressée aux entreprises (le consommateur est plus volatile), du progrès technique, de la concurrence. Mais l'Etat y a sa part, n'en doutons pas. Comme l'Etat n'a pas intérêt à limiter la concurrence, ni le progrès technique, qui sont bénéfiques à tous globalement (notion d'intérêt général) même si cela en pénalise certains (pénalisation d'intérêts privés), il reste à l'Etat à jouer sur les leviers décrits ci-dessus. Je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup d'autres.

n°22273093
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 19-04-2010 à 14:09:16  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Et alors ? qu'en penses-tu ?


Perso, j'en pense qu'un contrat unique mais avec un pôle emploi d'inspiration scandinave pourrait être une idée :o

n°22273173
radioactif
Mighty mighty man
Posté le 19-04-2010 à 14:15:01  profilanswer
 

vandepj0 a écrit :


 
Si tu pousses le raisonnement à l'extrême, si la moitié de la population travaille au bien-être direct ou indirect de riches (employés de maison ou fabricant de Ferrari par exemple), l'autre moitié de la population devra produire les biens et services pour "nourrir" l'ensemble de la population, et le niveau de confort des "non-riches" sera divisé par deux par rapport à ce que cela pourrait être sans cet accaparement de ressources.
 
Et pour un accroissement de bien-être marginal faible du riche, on sacrifie le bien-être du reste de la population.
 
A la limite, un riche modèle père Goriot, qui accumule du capital et le réinvestit dans l'outil de production en vivant comme un pauvre a effectivement un effet positif pour la société, puisqu'il aide à augmenter la productivité en mobilisant son capital sans sur-consommer des ressources pour son bien-être.
 
A l'opposé, un pétro-cheik qui dilapide toute sa rente pétrolière en yachts et Ferrari plaqué or gaspille des ressources et ainsi diminue le niveau de confort / bien-être du reste de la population.


Plus globalement, ces riches, pour être riches, ils ont fait et surtout font quoi ? Ils investissent, normalement pas trop bêtement, ce qui permet une hausse de la productivité, et donc un enrichissement général ainsi qu'un travail à fournir moindre pour nourrir la population. Et pour avoir cet argent, soit ils l'ont pris par la force, soit par une situation monopolistique multisectorielle éhontée, avec plusieurs monopsones puissants pour le travail, soit parce qu'ils ont investi dans des projets porteurs créateurs de VA et participant à la productivité.
 
Ce que tu proposes implique que ces ressources seraient mieux utilisées si elles ne servaient pas au bonheur personnel d'un riche. Mais il ne fait pas être malthusien dans le raisonnement, si les ressources sont finies, l'augmentation de la productivité les étend.
 
Après, comme tu le dis, c'est un cas extrême.

n°22273198
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 19-04-2010 à 14:17:04  profilanswer
 

Pour l'économie du pays je préfère des riches protestants à des riches émirs, je sais pas ce que vous en pensez d'ailleurs [:cerveau o]


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Horse_man
n°22273554
Black_Jack
Bo_Jack
Posté le 19-04-2010 à 14:38:51  profilanswer
 


Je pense aussi qu'on embauche plus facilement qu'au smic, comme si ça devenait le SIC. On perdrait le M avec le temps. Le SU (Salaire Unique).


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Horse_man
n°22273675
dreamer18
CDLM
Posté le 19-04-2010 à 14:46:31  profilanswer
 

Betcour a écrit :


En quoi c'est "à minima" ?
Actuellement c'est CDI ou CDD et rien entre les deux. Leur contrat unique c'est un hybride qui devient de plus en plus durable avec le temps : c'est pareil, sauf qu'au lieu de passer de 0 à 1 on passe progressivement de 0 à 255 :D

C'est faux. Il y a les CDI de chantier.


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"Parceque toi tu fracasses du migrant à la batte de baseball, c'est ça ?" - Backbone-
mood
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Posté le   profilanswer
 

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