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Rishi Sunak est le nouveau PM britannique, combien de temps va-t'il tenir ?




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Auteur Sujet :

[UE/Europe] L'avenir par le renoncement moral, politique, stratégique

n°12427426
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 17-08-2007 à 15:32:55  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Svenn a écrit :


 
On a beaucoup de chance aujourd'hui, aucun troll n'a pas pinte le bout du nez aujourd'hui bien qu'on soit un vendredi  :o  
 
Sinon, je ne considere pas "jacobin" comme une insulte :o  
 

Citation :

Ceci dit on s'est fort éloigné du débat sur l'UE :)


 
Pas tant que ca, on a juste transpose la problematique des relations "etat federal/etat" de l'echelle europeenne a l'echelle nationale. Ce qui est interessant, c'est que les federalistes a l'echelle europeenne le sont aussi a l'echelle nationale  :jap:


 
Tout à fait, je fais partie de cette catégorie (voire plus si c'est dans l'intéret de la Bretagne :jap: )

mood
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Posté le 17-08-2007 à 15:32:55  profilanswer
 

n°12427462
Profil sup​primé
Posté le 17-08-2007 à 15:36:15  answer
 

vouzico a écrit :


 
Eh ho faut lire les posts des autres aussi :o
 
J'ai marqué que je ne suis pas défavorable à une disparité des contenus, des méthodes, etc.. mais qu'à la fin tout le monde devrait avoir la meme épreuve


 
Oui mais alors c'est peu cohérent :/  Si par exemple dans ma région on fait tel programme, que dans la région voisine un programme qui diffère sur certains points, si au final on a la même épreuve, ça ne sera pas juste, l'un ou l'autre sera favorisé.  
 
Je pense que l'unicité nationale des diplomes ne peut pas se faire avec des variations régionales de programme..

n°12427778
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 17-08-2007 à 15:59:29  profilanswer
 

Ces variations de programmes étaient surtout une illustration de la lourdeur d'une éducation nationale qui est exactement la meme pour tout le territoire francais et qui ne laisse pas, à mon gout, de liberté d'entreprendre des méthodes nouvelles. Des structures plus réduites seraient probablement plus efficace que le fameux "Mammouth"...

n°12428647
Quesque
Posté le 17-08-2007 à 17:15:20  profilanswer
 

vouzico a écrit :

Ces variations de programmes étaient surtout une illustration de la lourdeur d'une éducation nationale qui est exactement la meme pour tout le territoire francais et qui ne laisse pas, à mon gout, de liberté d'entreprendre des méthodes nouvelles. Des structures plus réduites seraient probablement plus efficace que le fameux "Mammouth"...


Bob d'accord, on a bien compris quelle est ta position...
Mais ce que j'ai retenu dans ce texte c'est surtout le mot "ethnique"... j'aime pas l'idée d'un traité qui utiliserait ce mot...  :heink:    

n°12430920
p47alto1
Posté le 17-08-2007 à 21:19:05  profilanswer
 


 
 
 
Pourrais-tu développer ?


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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12431733
Profil sup​primé
Posté le 17-08-2007 à 22:18:45  answer
 

p47alto1 a écrit :


 
Pourrais-tu développer ?


 
 
tout simplement parceque je suis contre le statut spécial de la Corse, qui selon moi doit être une région comme les 21 autres régions de France, sans plus d'autonomie. C'est une question d'égalité.

n°12433159
p47alto1
Posté le 18-08-2007 à 01:03:43  profilanswer
 


 
Donc, parce que tu es contre, tu estimes qu'une institution démocratique est une absurdité? D'autre part, si tu veux parler d'égalité, il faut aussi prendre en compte les différences indéniables qui existent, et le fait que l'autonomie effective de l'assemblée corse est fort loin de ce qui se pratique dans l'ensemble de l'UE. On pourrait aussi faire en sorte que toutes les régions disposent à terme d'une assemblée,  la soif d'égalitarisme serait ainsi étanchée. La Corse ayant servi de laboratoire depuis fort longtemps, rien d'étonnant à ce qu'elle prenne le rôle de pionnière.
Par ailleurs, lorsque tu parles de dérives à propos de l'Espagne, alors que tu viens juste de faire remarquer qu'elles étaient le fruit d'une ouverture démocratique, que faut-il comprendre? L'unité -forcément artificielle- d'un etat-nation doit forcément passer avant la démocratie?


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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12434542
Profil sup​primé
Posté le 18-08-2007 à 08:44:44  answer
 

p47alto1 a écrit :


 
Donc, parce que tu es contre, tu estimes qu'une institution démocratique est une absurdité? D'autre part, si tu veux parler d'égalité, il faut aussi prendre en compte les différences indéniables qui existent, et le fait que l'autonomie effective de l'assemblée corse est fort loin de ce qui se pratique dans l'ensemble de l'UE. On pourrait aussi faire en sorte que toutes les régions disposent à terme d'une assemblée,  la soif d'égalitarisme serait ainsi étanchée. La Corse ayant servi de laboratoire depuis fort longtemps, rien d'étonnant à ce qu'elle prenne le rôle de pionnière.
Par ailleurs, lorsque tu parles de dérives à propos de l'Espagne, alors que tu viens juste de faire remarquer qu'elles étaient le fruit d'une ouverture démocratique, que faut-il comprendre? L'unité -forcément artificielle- d'un etat-nation doit forcément passer avant la démocratie?


 
 
C'est pas une question de démocratie, c'est une question d'égalité. La Corse a plus d'autonomie que les autres régions. Donc soit on généralise ce statut à toute les régions françaises, soit on le supprime, mais on fait pas de demis mesures. Moi je serais favorable à la suppression, d'autres, dont toi, serais je pense favorable à ce qu'on généralise ce statut spécial à toute les régions, mais faire de cela un privilège corse est une absurdité.  
 
Quant à la question de l'unité nationale doit être conservée à tout prix. Dans le cas de l'Espagne, beaucoup d'autonomie avait été donnée aux communautés dès le début, le problème n'est pas là. Le problème c'est qu'ensuite l'autonomie a été de plus en plus élargie au point que l'unité de l'Espagne est aujourd'hui menacée. Si le gouvernement espagnol avait été plus ferme, il n'aurait accepté aucun accroissement d'autonomie autre que ce qui était prévu dans la Constitution de 1978 (qui accordait, je me répète, une autonomie déjà importante aux régions espagnoles), aujourd'hui ils seraient moins emmerdés.  
 
Ensuite, le rapport entre la démocratie et l'unité d'un Etat-nation n'est pas vraiment pertinente, car le but premier d'un Etat quel qu'il soit est d'assurer sa propre conservation, vis à vis de ses ennemis extérieurs mais aussi des ennemis intérieurs.

n°12434984
p47alto1
Posté le 18-08-2007 à 11:37:51  profilanswer
 


Je prends acte du distingo que tu fais et de la hiérarchie que tu établis entre démocratie et "égalité"  :jap: Je te demande à ce moment-là si l'égalité consiste à nier les différences géographiques.
J'ai bien compris également que selon toi un etat doit être centralisé.

 
Citation :

Quant à la question de l'unité nationale doit être conservée à tout prix. Dans le cas de l'Espagne, beaucoup d'autonomie avait été donnée aux communautés dès le début, le problème n'est pas là. Le problème c'est qu'ensuite l'autonomie a été de plus en plus élargie au point que l'unité de l'Espagne est aujourd'hui menacée. Si le gouvernement espagnol avait été plus ferme, il n'aurait accepté aucun accroissement d'autonomie autre que ce qui était prévu dans la Constitution de 1978 (qui accordait, je me répète, une autonomie déjà importante aux régions espagnoles), aujourd'hui ils seraient moins emmerdés.


Le gouvernement espagnol a été plus que ferme pendant 40 ans. Je note que tu estimes regrettable que l'ouverture démocratique ait changé cet état de fait. Tu raisonnes en termes hyper-centralisateurs, et une fois encore ta conception fait la part belle à la raison d'état au détriment de la démocratie.C'est tout de même un poil en divergence avec les orientations européennes.

 
Citation :

Ensuite, le rapport entre la démocratie et l'unité d'un Etat-nation n'est pas vraiment pertinente, car le but premier d'un Etat quel qu'il soit est d'assurer sa propre conservation, vis à vis de ses ennemis extérieurs mais aussi des ennemis intérieurs.


Les ennemis intérieurs? Peste, on croirait lire du Superdupont. :o
En parlant de pertinence, l'immense majorité des pays européens accorde l'autonomie à ses régions. Combien de ces pays sont-ils au bord de l'éclatement?
Mais tu as raison, je n'emploierai plus désormais ce mot grossier de démocratie, c'est de toute manière une valeur que sembles tenir en assez piètre estime.

Message cité 1 fois
Message édité par p47alto1 le 18-08-2007 à 11:40:23

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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12436226
Profil sup​primé
Posté le 18-08-2007 à 15:42:28  answer
 

p47alto1 a écrit :


Je prends acte du distingo que tu fais et de la hiérarchie que tu établis entre démocratie et "égalité"  :jap: Je te demande à ce moment-là si l'égalité consiste à nier les différences géographiques.
J'ai bien compris également que selon toi un etat doit être centralisé.


 
Sa dépend du contexte. Un Etat ne doit pas etre forcément centralisé. Prend la Russie ou les Etats-Unis, un Etat de cette taille est trop difficilement gérable de manière centralisé, le fédéralisme s'impose.
 
Prenons l'Allemagne, c'est un pays qui a toute une tradition de décentralisation, hormis l'intermède du IIIe Reich. Surtout que l'Allemagne unie s'est formée en 1871 à partir d'une foule d'Etat prééxistant.  
 
La France a 200 ans de centralisation derrière elle, le contexte est différend. D'autant plus que contrairement à l'Espagne, il n'y a pas de vrais minorités de type Catalans ou Basques, vu qu'elles ont été partiellement effacée par plus de 150 ans de jacobinisme.  
 
La tradition française, le contexte français, c'est la République une et indivisible, et j'y tient. Note bien que je n'ai jamais dit qu'il fallait revenir à la centralisation totale de la IIIe République. Je pense que en rester à la décentralisation Deferre aurait été une bonne chose. Maintenant, la décentralisation Raffarin est appliquée, revenir en arrière serait probablement trop complexe. Je demande juste qu'on aille pas plus loin dans la décentralisation d'une part, et d'autre part qu'on prenne des mesures pour corriger les inégalités qu'elle a produit.  
 
Le centralisme n'est ni plus ni moins bien, ni plus ni moins légitime que le fédéralisme dans l'absolu. Tout est question de contexte.  
 

Citation :

Le gouvernement espagnol a été plus que ferme pendant 40 ans. Je note que tu estimes regrettable que l'ouverture démocratique ait changé cet état de fait. Tu raisonnes en termes hyper-centralisateurs, et une fois encore ta conception fait la part belle à la raison d'état au détriment de la démocratie.C'est tout de même un poil en divergence avec les orientations européennes.


 
Il y a une différence énorme entre le franquisme, qui imposaot une centralisation totale, et ce que prévoyait la Constitution démocratique de 1978 hein ;) L'Espagne est un pays avec des minorités linguistiques bien plus affirmées qu'ici. Je pense donc que le mode de gouvernement le plus approprié pour l'Espagne est un fédéralisme. Je regrette juste que l'Espagne ai plus décentralisés que l'avaient prévus en 1978 les "Padres de la Constitucion", car aujourd'hui l'unité de l'Espagne est menacée.
 

Citation :

Les ennemis intérieurs? Peste, on croirait lire du Superdupont. :o
En parlant de pertinence, l'immense majorité des pays européens accorde l'autonomie à ses régions. Combien de ces pays sont-ils au bord de l'éclatement?
Mais tu as raison, je n'emploierai plus désormais ce mot grossier de démocratie, c'est de toute manière une valeur que sembles tenir en assez piètre estime.


 
Quelqu'un qui menace l'unité de la Nation est bel et bien un "ennemi de l'intérieur" ;) Le terme est un peu fort, mais faut appeler un chat, un chat.  
 
Ensuite, je l'ai dit, c'est une question de contexte. Beaucoup de pays européens ont une tradition de décentralisme, comme l'Allemagne, on peut pas comparer à la France. Par ailleurs, la décentralisation excessive menace l'Espagne d'eclatement à moyen terme, et l'Italie est elle aussi menacée par une secession du Nord riche, même si ce risque est plus faible et plus lointain.
 
Pour ta dernière phrase, tu m'excuseras si je ne nourris pas le troll  :jap:


Message édité par Profil supprimé le 18-08-2007 à 15:43:02
mood
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Posté le 18-08-2007 à 15:42:28  profilanswer
 

n°12436599
p47alto1
Posté le 18-08-2007 à 16:38:31  profilanswer
 

1-Beaucoup de pays? Non, la totalité hormis la Grèce et la France.
2-L'Italie aussi est "une et indivisible", c'est inscrit en préambule de sa constitution. Cela ne l'empêche aucunement d'accorder des statuts d'autonomie à ses régions excentrées ou économiquement "à la traîne". Ce qui permet entre nous soit dit auxdites régions de ratrapper leur retard.  
3-Tu ne m'as toujours pas répondu au sujet des différences géographiques.
4-Troll? tes messages ne laissent planer aucun mystère quant à la supériorité que tu accordes à la raison d'état sur la démocratie. [:spamafote]
5-L'égalité au sens humain et politique n'est pas équivalente à l'égalité "scientifique". Les hommes ne sont ni des numéros, ni des variables à ajuster selon les besoins de l'état.


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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12437315
Profil sup​primé
Posté le 18-08-2007 à 18:56:12  answer
 

p47alto1 a écrit :

1-Beaucoup de pays? Non, la totalité hormis la Grèce et la France.
2-L'Italie aussi est "une et indivisible", c'est inscrit en préambule de sa constitution. Cela ne l'empêche aucunement d'accorder des statuts d'autonomie à ses régions excentrées ou économiquement "à la traîne". Ce qui permet entre nous soit dit auxdites régions de ratrapper leur retard.  
3-Tu ne m'as toujours pas répondu au sujet des différences géographiques.
4-Troll? tes messages ne laissent planer aucun mystère quant à la supériorité que tu accordes à la raison d'état sur la démocratie. [:spamafote]
5-L'égalité au sens humain et politique n'est pas équivalente à l'égalité "scientifique". Les hommes ne sont ni des numéros, ni des variables à ajuster selon les besoins de l'état.


 
1) et alors ? On est forcé d'imiter les autres, malgré le fait que le contexte français ne s'y prête pas, ainsi que la tradition républicaine française ?
 
2) Sauf que les tendances séparatiste du Nord sont assez fortes, et de plus en plus poussées depuis que la décentralisation italienne s'est renforcée : le Nord riche (Lombardie, Piémont, Vénétie, etc) accepte de moins en moins de subventioner un Sud bien plus pauvre (Calabre, Pouilles, Sicile, etc), qui ne se devellope pas si vite. Je vois que tu es Corse, région la moins riche de France, qui aurait justement tout à perdre d'un scénatio à l'italienne ;) Un fédéralisme français serait grandement avantageux pour des régions riches comme l'Alsace ou l'Ile de France, mais les régions plus pauvres comme la Corse ou les DOM en patiraient. Moi je suis un continental, et que la France soit fédérale ou non ça ne me dérange absolument pas de payer pour la Corse, bien au contraire. Mais il y aurait de nombreuses personnes pour qui ça serait pas le cas. Hors un fédéralisme à la française montrerait de manière claire et précise la dépendance de la Corse, et on pourrait prévoir des pulsions égoistes anti-Corse, un peu comme en Flandre vis à vis de la Wallonie, en Catalogne vis à vis du reste de l'Espagne et en Lombardie vis à vis de la Sicile.  
 
3) Le fait que la Corse soit une ile ne justifie rien. Au XIXe siècle ou au début du XXe, l'argument insulaire aurait été pertinent. Aujourd'hui avec les progrès de communications autant virtuels et réels, je ne vois pas en quoi le fait que la Corse soit une ile, très proche de la France qui plus est, justifie un régime de faveur. C'est pas comme si la Corse était aussi éloignée que la Réunion.  
 
4) La dissolution de l'unité nationale est facteur de troubles parfois violents, voir meurtriers, d'égoismes régionaux, de xénophobie, de jalousie, choses qui sont des menaces pour la démocratie. Tu pense peut etre que je fais passer la raison d'Etat avant la démocratie, mais c'est pour éviter à cette même démocratie des périls plus graves. C'est la vision des choses.  
 
) je suis d'accord et je n'ai jamais dit le contraire

n°12440889
p47alto1
Posté le 19-08-2007 à 09:40:53  profilanswer
 

 

1-Je ne te parle pas d'imiter les autres, juste de constater que le fait d'accorder l'autonomie à tout ou partie de ses régions ne transforme pas ipso-facto un état en chaudron à la libanaise.

 

2-Les pulsions et positions corsophobes existent déjà, tu n'as qu'à parcourir HFR ou d'autres forums pour t'en convaincre, et pour en rien te cacher, je m'en cogne.  :D
Par ailleurs, je te signale que les Corses, comme tous les autres, paient pour la RATP ou le pont de Tancarville. La position condescendante du "je paie pour toi" n'a aucune validité dans ce genre de débat. :)
A part ça, l'exemple sarde, à peine 12 km au sud de Bonifacio, démontre clairement que la Corse aurait tout à gagner d'un statut d'autonomie. Et puisque de toute manière la dépendance -créée, institutionnalisée et perennisée par la France depuis l'invasion- existe au bout de 238 ans de gestion parisienne, qu'aurait-on à perdre à essayer une autre voie?

 

3-Je te suggère cordialement de te renseigner avant d'écrire ce genre de non-sens. La Corse n'est pas seulement une île, c'est une île montagneuse, en grande partie desservie sous régime de monopole d'état affirmé ou déguisé, et qui subit les effets funestes et ubuesques d'une politique de transports qui lui impose comme débouché principal un port relativement éloigné et quasiment détruit par les grèves et blocages à répétition alors même que Gênes, Livourne et Civitavecchia sont plus proches, moins chers et plus efficaces. La Corse n'a pas à servir de bouée de sauvetage à Marseille ou de colonie de rechange depuis la perte de "l'empire africain".

 

4-En ce qui me concerne, l'unité nationale et autre foutaises chevénementistes ou "républicaines" sont au mieux des survivances des grands mythes du XIXe siècle, ceux qui ont créé les absurdités du genre "nos ancêtres les Gaulois", l'éradication des langues autres que le français, sans même parler de la négation de l'existence de minorités… le tout en complète contradiction avec la légende du "pays des Lumières".
Quant à agiter face à toute évocation de démocratisation et de décentralisation le spectre d'un hypothétique chaos, c'est tout simplement une insulte à l'intelligence. Un énième exemple de ce qu'un état-nation -la France en particulier- à tout intérêt à infantiliser ses "citoyens" en propageant un  catéchisme ne se basant sur rien d'autre que la perpétuation de la mentalité de troupeau.

 

5-Ce n'est pas spécialement évident à lire tes messages. Dont acte.

Message cité 1 fois
Message édité par p47alto1 le 19-08-2007 à 09:46:24

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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12441025
Profil sup​primé
Posté le 19-08-2007 à 10:39:19  answer
 

p47alto1 a écrit :


 
1-Je ne te parle pas d'imiter les autres, juste de constater que le fait d'accorder l'autonomie à tout ou partie de ses régions ne transforme pas ipso-facto un état en chaudron à la libanaise.
 
2-Les pulsions et positions corsophobes existent déjà, tu n'as qu'à parcourir HFR ou d'autres forums pour t'en convaincre, et pour en rien te cacher, je m'en cogne.  :D  
Par ailleurs, je te signale que les Corses, comme tous les autres, paient pour la RATP ou le pont de Tancarville. La position condescendante du "je paie pour toi" n'a aucune validité dans ce genre de débat. :)
A part ça, l'exemple sarde, à peine 12 km au sud de Bonifacio, démontre clairement que la Corse aurait tout à gagner d'un statut d'autonomie. Et puisque de toute manière la dépendance -créée, institutionnalisée et perennisée par la France depuis l'invasion- existe au bout de 238 ans de gestion parisienne, qu'aurait-on à perdre à essayer une autre voie?
 
3-Je te suggère cordialement de te renseigner avant d'écrire ce genre de non-sens. La Corse n'est pas seulement une île, c'est une île montagneuse, en grande partie desservie sous régime de monopole d'état affirmé ou déguisé, et qui subit les effets funestes et ubuesques d'une politique de transports qui lui impose comme débouché principal un port relativement éloigné et quasiment détruit par les grèves et blocages à répétition alors même que Gênes, Livourne et Civitavecchia sont plus proches, moins chers et plus efficaces. La Corse n'a pas à servir de bouée de sauvetage à Marseille ou de colonie de rechange depuis la perte de "l'empire africain".
 
4-En ce qui me concerne, l'unité nationale et autre foutaises chevénementistes ou "républicaines" sont au mieux des survivances des grands mythes du XIXe siècle, ceux qui ont créé les absurdités du genre "nos ancêtres les Gaulois", l'éradication des langues autres que le français, sans même parler de la négation de l'existence de minorités… le tout en complète contradiction avec la légende du "pays des Lumières".  
Quant à agiter face à toute évocation de démocratisation et de décentralisation le spectre d'un hypothétique chaos, c'est tout simplement une insulte à l'intelligence. Un énième exemple de ce qu'un état-nation -la France en particulier- à tout intérêt à infantiliser ses "citoyens" en propageant un  catéchisme ne se basant sur rien d'autre que la perpétuation de la mentalité de troupeau.
 
5-Ce n'est pas spécialement évident à lire tes messages. Dont acte.


 
1) Je n'ai jamais dit que c'était toujours le cas (exemple : Allemagne). Cela dépend du contexte.
 
2) Oui, la corsophobie ça existe, mais c'est ultraminoritaire aujourd'hui. La majorité des Français savent très bien qu'on en peut pas assimiler les Corses à l'infime minorités d'excités terroristes de type FLNC ou Corsica Nazione.  
Ensuite, vua les impots, la Corse paye aussi pour la France, mais je ne croit pas me tromper en disant que le solde est négatif... Donc au final, que la Corse paye par exemple 100€ pour Tancarville n'a pas grand importance si elle en reçoit 110€ en retour. Ce qui est, je le repète, normal, puisque la Corse est moins devellopé que le continent, il est normal que celui-ci paye pour elle, c'est une question de solidarité nationale.  
 
Pour la Sardaigne, je pense qu'il serait judicieux de comparer le devellopement, le PIB et le taux de chomage des deux iles avant de conclure...  
Petite précision : tu parles "d'invasion" de la Corse, mais n'oublie pas que la Corse appartenait à Gênes à l'époque, qui l'a cédé à la France via le traité de Versailles de 1768.  
 
3) la différence c'est que Marseille est en France, contrairement aux ports que tu cites ;)  Cependant, je t'accorde que la gestion par l'Etat des liaisons avec la Corse n'a pas toujours été très performante. Cependant, aujourd'hui, sur les 3 compagnies maritimes qui desservent la Corse, seule la SNCF est partiellement sous le controle de l'Etat. Et je te rappelle tout de même que l'Etat accorde aujourd'hui pas mal de subventions pour assurer la continuité territorialle, qui sont gérés par l'OTC.  
 
4) Perso, je ne vois pas en quoi l'unité nationale et les principes républicains sont des foutaises. La politique jacobine du XIXe et première moitié du XXe siècle à justement forgée une unité nationale. Aujourd'hui, un Corse est autant Français qu'un Parisien, un Alsacien ou un Bordelais. La majorité des Corses se sentent parfaitement français.

n°12442249
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 19-08-2007 à 15:19:25  profilanswer
 

Votre débat est intéressant même si un peu virulent et que chacun campe sur ses positions, enfin bon, c'est classique :D
 
Juste pour intervenir sur le dernier point :
 

Citation :


Perso, je ne vois pas en quoi l'unité nationale et les principes républicains sont des foutaises. La politique jacobine du XIXe et première moitié du XXe siècle à justement forgée une unité nationale.


 
Tu as raison, ce ne sont pas des foutaises. Mais cette union nationale est faite. Terminée. Il n'y a plus de régions "récalcitrantes" à intégrer. A partir de là, pourquoi continuer encore et toujours dans cette peur que je continue à qualifier d'irrationnelle dès qu'on parle des mots "régions", "langues ou cultures locales ?"
 
Ton discours montre encore une fois cette peur, comme je te l'ai souvent dit. La preuve : quand tu compares la situation de la France et de l'Espagne, tu en arrives à la conclusion, que je partage totalement, que les 2 contextes sont radicalement opposés :

  • Le jacobisme en France a supprimé, souvent de manière violente, toute forme ou presque de revendication régionale pour former justement cette union nationale à tout prix. Ce qui ne s'est pas déroulé en Espagne, même sous Franco.
  • La conséquence du premier point est que l'Espagne a conservé de fortes cultures locales et notamment un usage toujours intensif de ses langues régionales, ce qui n'est pas le cas en France où à part 1 ou 2 régions, l'usage des langues régionales a totalement ou presque disparu.


Malgré tout cela, malgré le fait que tu reconnaisses que les contexte sont radicalement opposés, tu persistes à penser que ce qui s'est passé en Espagne se passerait forcément et même par principe de la même façon en France. Tu reconnais que tous les éléments pour que les régionalismes explosent au dépend de l'état-nation étaient présents en Espagne et qu'aucun de ces éléments n'est présent en France mais ça donnera quand même la même chose ?
 
Ton discours n'est donc pas cohérent sur ce point. Et cela est du, je le dis sans aucune agressivité ou attaque contre toi, à un "intégrisme républicain". Ta vision de la France unie et de l'état-nation est totalement respectable, je te l'ai déjà dit, mais de là à avoir une peur totale de tout ce qui va pas totalement dans ce sens, désolé, mais c'est de l'intégrisme. Intégrisme finalement du même niveau, bien que totalement opposé évidemment, que celui de ceux qui veulent l'indépendance de leur région.
 
Alors oui, tu as tout à fait le droit et raison de défendre l'état-nation et la France une et indivisible. Mais ça serait mieux sans tomber dans l'extrèmisme qui a souvent abouti dans le passé à une "intégration" violente et humiliante des régions dans cette France une et indivisible via la négation du droit des cultures locales à s'exprimer.  
 
N'est-il pas temps que la France fasse la paix avec ses régions ? Alors il serait peut-être bon que tu modères tes positions, et que tu n'aies plus peur des français, tout simplement.

n°12442394
p47alto1
Posté le 19-08-2007 à 15:45:11  profilanswer
 


1-Ernestor a tout à fait résumé ma pensée sur ce point
2-Que le solde soit négatif ou positif ne change en rien la validité -en l'espèce nulle et non avenue- de l'argument.
Tu peux comparer aussi la situation pré- et post-autonomie en Sardaigne, que ce soit sur le volet économique, politique ou social.
Enfin, la Corse, comme nation souveraine ayant proclamé son indépendance, n'appartenait plus à Gênes depuis 15 ans lorsque la France a envahi l'île et mené une guerre de conquête qui a duré un an avant d'instaurer un régime militaire jusqu'au milieu du XIXe siècle.
4-Sur un topik qui traite de l'avenir européen, ta remarque est assez savoureuse, surtout comme justification d'une situation absurde. Les subventions servent par exemple à satisfaire à une clause du contrat de privatisation, qui stipule que sans desserte de la Corse, Veolia revend la compagnie, et lesdites subventions servent à 99% à faire fonctionner l'économie de la région PACA, qui elle ne verse rien à la SNCM.
5-Outre ce qu'écrit Ernestor, j'ajouterai que vouloir à toute force nier la géographie pour des raisons politiques est par définition une foutaise. Il n'en reste pas moins que Français ou pas, un Corse doit subir et subira toujours la charge des transports. La France tient à lui imposer les trajets les plus longs, les plus coûteux et les moins fiables, quitte à contrevenir aux réglementations européennes sur els transports aériens, par exemple. L'Europe peut changer cet état de fait, il faut l'espérer.
Au passage, EDF, émanation de l'état s'il en est, pratique sur l'îel une politique énergétique inacceptable, et n'y applique pas sa charte de qualité ou autre dénomination loufoque.
Enfin, même parmi les plus ardents défenseurs d'une Corse française, tu n'en trouveras aucun pour nier son identité ou sa culture, qui sont ne t'en déplaise différentes de celles des continentaux.

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Message édité par p47alto1 le 19-08-2007 à 15:47:47

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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12442902
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Posté le 19-08-2007 à 17:18:09  answer
 

Ernestor a écrit :

Votre débat est intéressant même si un peu virulent et que chacun campe sur ses positions, enfin bon, c'est classique :D
 
Juste pour intervenir sur le dernier point :
 

Citation :


Perso, je ne vois pas en quoi l'unité nationale et les principes républicains sont des foutaises. La politique jacobine du XIXe et première moitié du XXe siècle à justement forgée une unité nationale.


 
Tu as raison, ce ne sont pas des foutaises. Mais cette union nationale est faite. Terminée. Il n'y a plus de régions "récalcitrantes" à intégrer. A partir de là, pourquoi continuer encore et toujours dans cette peur que je continue à qualifier d'irrationnelle dès qu'on parle des mots "régions", "langues ou cultures locales ?"
 
Ton discours montre encore une fois cette peur, comme je te l'ai souvent dit. La preuve : quand tu compares la situation de la France et de l'Espagne, tu en arrives à la conclusion, que je partage totalement, que les 2 contextes sont radicalement opposés :

  • Le jacobisme en France a supprimé, souvent de manière violente, toute forme ou presque de revendication régionale pour former justement cette union nationale à tout prix. Ce qui ne s'est pas déroulé en Espagne, même sous Franco.
  • La conséquence du premier point est que l'Espagne a conservé de fortes cultures locales et notamment un usage toujours intensif de ses langues régionales, ce qui n'est pas le cas en France où à part 1 ou 2 régions, l'usage des langues régionales a totalement ou presque disparu.


Malgré tout cela, malgré le fait que tu reconnaisses que les contexte sont radicalement opposés, tu persistes à penser que ce qui s'est passé en Espagne se passerait forcément et même par principe de la même façon en France. Tu reconnais que tous les éléments pour que les régionalismes explosent au dépend de l'état-nation étaient présents en Espagne et qu'aucun de ces éléments n'est présent en France mais ça donnera quand même la même chose ?
 
Ton discours n'est donc pas cohérent sur ce point. Et cela est du, je le dis sans aucune agressivité ou attaque contre toi, à un "intégrisme républicain". Ta vision de la France unie et de l'état-nation est totalement respectable, je te l'ai déjà dit, mais de là à avoir une peur totale de tout ce qui va pas totalement dans ce sens, désolé, mais c'est de l'intégrisme. Intégrisme finalement du même niveau, bien que totalement opposé évidemment, que celui de ceux qui veulent l'indépendance de leur région.
 
Alors oui, tu as tout à fait le droit et raison de défendre l'état-nation et la France une et indivisible. Mais ça serait mieux sans tomber dans l'extrèmisme qui a souvent abouti dans le passé à une "intégration" violente et humiliante des régions dans cette France une et indivisible via la négation du droit des cultures locales à s'exprimer.  
 
N'est-il pas temps que la France fasse la paix avec ses régions ? Alors il serait peut-être bon que tu modères tes positions, et que tu n'aies plus peur des français, tout simplement.


 
Je suis d'accord sur le fait que le contexte espagnol n'est pas le même que le contexte français, que les particularismes espagnols sont bien plus forts qu'en France.
 
Je me suis peut etre mal expliqué. Je suis parfaitement conscient que si demain la France devenait totalement décentralisée, ça ne degenererai pas tout de suite à l'espagnole. Ce que je dit, c'est que sur le long terme, il y a risque de dérive. Je m'explique
 
En Espagne, les deux régions les plus "identitaires" sont le Pays Basque et la Catalogne, et ce sont aussi les plus riche. Car il ne faut pas se leurrer, la culture régionale, la défense de l'idiome, en Espagne, n'est qu'un bon prétexte : la seule et unique raison des tendances séparatistes de ces deux provinces, c'est le fric : la Catalogne et le Pays Basques veulent uniquement garder leur argent pour elles, l'argument de la culture n'est qu'un prétexte pour présenter ça sous une allure honorable.  
 
En France c'est différent, car les deux régions les plus autonomistes, la Corse et la Bretagne, ont en fait des courants autonomistes extrement faibles, contrairement à ce qu'il se passe en Espagne. De telle manière, que comme tu le soulignes, hormis quelques excités en Bretagne, Corse et Pyrénées Orientales, l'unité nationale française est faite. Mais ce qui me fait peur, c'est un scénario sur le long terme.  
 
Je m'explique : imagons, on décentralise totalement la France. De ce fait, les inégalités interrégionales et le fait que certaines payent pour d'autres apparaitrait alors de manière criante. De ce fait, comme en Italie (qui avait pourtant forgée une unité nationale un peu comme en France, moins accentués c'est vrai), il y a un énorme risque à long terme, c'est un ras le bol des régions riches vis à vis des régions pauvres. On sait que dans ce cas, l'argument patriotique est souvent plus faible que l'argument financier. Le risque de cela, c'est de reveiller les régionalismes politiques que le jacobinisme avait détruit, comme prétexte à un replis sur soi de certaines régions riches, comme l'Alsace. Et au contraire, phénomène identique en Corse, région pauvre, en réaction à l'égoisme des régions riches.  
 
Ce que je craint, c'est pas un scénario rapide et visible comme en Espagne, mais plutot un scénario lent et insidieux comme en Italie avec la Ligue du Nord. Par principe, je m'oppose à tout ce qui peut monter les citoyens français les uns contre les autres.  
 
Cependant, j'admets que ça serait moins grave qu'en Italie : la majorité des régions françaises ne feront jamais sécession, mais on peu craindre ce phénomène pour quelques unes : l'Alsace, la Corse, la Bretagne, et le petit pays Basque française. Ce sont des régions périphérique, la France serait sauve dans l'ensemble, mais tu te doutes bien qu'en bon républicain doublé d'un bon gaulliste, l'idée de céder ne serais-ce qu'un centimètre carré de terre française me donne des boutons.  
 
Tu noteras par ailleurs que je ne remet pas en cause les décentralisations, même si je regrette la décentralisation Raffarin. Je considère que maintenant que c'est fait, c'est fait, je veux juste qu'on aille pas plus loin d'une part, et qu'on corrige les inégalités qu'elle a produite d'autre part.
 
Tu admettras, j'espère, que pour un "intégriste républicains", au dela des apparence je suis assez modéré ;) J'en connais qui désire revenir à la centralisation jacobine totale de la IIIe République, ce n'est pas mon cas. Par ailleurs, contrairement aux "intégristes républicains", je suis favorable au cultures régionales (du moment que ça n'entre pas dans le domaine politique). Je ne pense donc pas être si extrémiste que j'en ai l'air  ;)

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Message édité par Profil supprimé le 19-08-2007 à 17:19:29
n°12442971
Profil sup​primé
Posté le 19-08-2007 à 17:27:07  answer
 

p47alto1 a écrit :


1-Ernestor a tout à fait résumé ma pensée sur ce point
2-Que le solde soit négatif ou positif ne change en rien la validité -en l'espèce nulle et non avenue- de l'argument.
Tu peux comparer aussi la situation pré- et post-autonomie en Sardaigne, que ce soit sur le volet économique, politique ou social.
Enfin, la Corse, comme nation souveraine ayant proclamé son indépendance, n'appartenait plus à Gênes depuis 15 ans lorsque la France a envahi l'île et mené une guerre de conquête qui a duré un an avant d'instaurer un régime militaire jusqu'au milieu du XIXe siècle.
4-Sur un topik qui traite de l'avenir européen, ta remarque est assez savoureuse, surtout comme justification d'une situation absurde. Les subventions servent par exemple à satisfaire à une clause du contrat de privatisation, qui stipule que sans desserte de la Corse, Veolia revend la compagnie, et lesdites subventions servent à 99% à faire fonctionner l'économie de la région PACA, qui elle ne verse rien à la SNCM.
5-Outre ce qu'écrit Ernestor, j'ajouterai que vouloir à toute force nier la géographie pour des raisons politiques est par définition une foutaise. Il n'en reste pas moins que Français ou pas, un Corse doit subir et subira toujours la charge des transports. La France tient à lui imposer les trajets les plus longs, les plus coûteux et les moins fiables, quitte à contrevenir aux réglementations européennes sur els transports aériens, par exemple. L'Europe peut changer cet état de fait, il faut l'espérer.  
Au passage, EDF, émanation de l'état s'il en est, pratique sur l'îel une politique énergétique inacceptable, et n'y applique pas sa charte de qualité ou autre dénomination loufoque.
Enfin, même parmi les plus ardents défenseurs d'une Corse française, tu n'en trouveras aucun pour nier son identité ou sa culture, qui sont ne t'en déplaise différentes de celles des continentaux.


 
Pour la Corse indépendante, y'a-til eu un traité qui reconaissait l'indépendance de la Corse ? Il ne me semble pas. Même si de facto la Corse était indépendante, de droit c'était toujours une propriété de la République de Gêne, qui l'a cédé à la France.  
 
Je vais répondre généralement sur tes remarques sur les contraires insulaires ou les mauvaises gestions. Je ne le nie pas, rassure toi. Et c'est en partie pour ça, justement, que je suis contre une décentralisation trop poussé, car je pense sincérement qu'elle serait défavorable à la Corse, avec un phénomène de "ras le bol" des régions riches pour la subventionner. Car moi je suis pas Corse mais je suis d'accord pour payer pour la Corse, ce n'est pas le cas de tout le monde.  
Justement, je pense que pour aider la Corse, il faut faire jouer à fond la carte de la solidarité nationale, augmenter les aides et subventions à la Corse. En revanche, il est parfaitement vrai qu'il devrait y avoir plus de concertations avec les Corses, de manière à rendre tout cela plus performant, dans l'intérets corse.  
 
Ensuite, je le répète, je nie pas la particulatité et la richesse de la culture corse, l'une des plus riches de France justement..

n°12444301
Quesque
Posté le 19-08-2007 à 20:59:02  profilanswer
 


J'ai la même opinion, pour y avoir vécu... mais le sentiment d'une identité particulière est présent, depuis toujours.
Ce qui m'inquiète en France (en Espagne c'est très net d'ailleurs) c'est que ces "régionalismes" reviennent au premier plan justement au moment où l'IE patine un peu dans la forme où les gouvernements la souhaitent...  
 

n°12444464
p47alto1
Posté le 19-08-2007 à 21:14:16  profilanswer
 


 
Si tu veux rentrer dans les histoires de traités, la Corse pourrait encore être considérée comme une possession de l'église :D
Un pays qui se soulève, décrète son indépendance, fout la puissance colonisatrice dehors, se dote d'une constitution démocratique, d'un parlement, d'une université, d'une armée, d'un embryon de marine, qui légifère, qui en un mot est une république souveraine n'appartient à pesonne d'autre que lui-même si j'en crois la fameuse déclaration des droits de l'Homme qui revient si souvent dans les titres de gloire dont la France aime à se parer, à juste titre pour ce cas précis. Paoli était d'ailleurs un homme de ces fameuses Lumières que la France aime tant à citer. Je note que tu ne reviens pas sur l'aspct invasion, conquête et régime militaire. On progresse.  :)  
 

Citation :

Je vais répondre généralement sur tes remarques sur les contraires insulaires ou les mauvaises gestions. Je ne le nie pas, rassure toi. Et c'est en partie pour ça, justement, que je suis contre une décentralisation trop poussé, car je pense sincérement qu'elle serait défavorable à la Corse, avec un phénomène de "ras le bol" des régions riches pour la subventionner. Car moi je suis pas Corse mais je suis d'accord pour payer pour la Corse, ce n'est pas le cas de tout le monde.  
Justement, je pense que pour aider la Corse, il faut faire jouer à fond la carte de la solidarité nationale, augmenter les aides et subventions à la Corse. En revanche, il est parfaitement vrai qu'il devrait y avoir plus de concertations avec les Corses, de manière à rendre tout cela plus performant, dans l'intérets corse.


Je prends acte avec satisfaction du fait que tu sembles comprendre que le centralisme à tous crins n'amène pas grand chose de bon à ceux qui sont éloignés du centre de décision.  :jap:  
En ce qui me concerne, j'estime que le poids de l'état est trop lourd, trop nocif, et pas seulement dans les transports, et que vouloir assister encore un peu plus une économie et une société qu'on a sciemment paupérisée et réduite à l'assistanat est un cercle vicieux. La Corse était autarcique jusqu'à l'invasion française, et même bien après en ce qui concerne la nourriture. Les routes commerciales sabrées par la conquête ne sont aujourd'hui encore pas remises en service.  
Je note avec plaisir également que tu reconnais l'existence d'intérêts corses. Quand un Corse parle des intérêts économiques de son île, il est fréquent qu'on lui réponde des conneries -je pèse mes mots- politico-porpagandistes sur le thème de l'unité nationale. Mais personne ne songerait à interdire ou freiner de facto les échanges entre une région frontalière comme l'Alsace et les pays voisin ou à imposer à Strasbourg des débouchés à Reims plutôt qu'à Bâle ou à Stuttgart. C'est impossible parce qu'il n'est pas envisageable de bloquer les transports.
 

Citation :

Ensuite, je le répète, je nie pas la particulatité et la richesse de la culture corse, l'une des plus riches de France justement..


Je répondais à ton appréciation "la majorité des Corses se sentent français" et je parle aussi d'identité.  
Par ailleurs, si la culture corse est une culture de France, a fortiori si elle est une des plus riches  -et je ne me prononce pas sur le sujet- il serait peut-être temps que la France se préoccupe de son patrimoine. Mais cet aspect de différence culturelle n'est acceptée que depuis fort peu de temps, et en très grande partie à cause des "excités" qui ont un jour décidé de ne plus subir la propagande républicano-centraliste.


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n°12444771
Profil sup​primé
Posté le 19-08-2007 à 21:46:09  answer
 

p47alto1 a écrit :


 
Si tu veux rentrer dans les histoires de traités, la Corse pourrait encore être considérée comme une possession de l'église :D
Un pays qui se soulève, décrète son indépendance, fout la puissance colonisatrice dehors, se dote d'une constitution démocratique, d'un parlement, d'une université, d'une armée, d'un embryon de marine, qui légifère, qui en un mot est une république souveraine n'appartient à pesonne d'autre que lui-même si j'en crois la fameuse déclaration des droits de l'Homme qui revient si souvent dans les titres de gloire dont la France aime à se parer, à juste titre pour ce cas précis. Paoli était d'ailleurs un homme de ces fameuses Lumières que la France aime tant à citer. Je note que tu ne reviens pas sur l'aspct invasion, conquête et régime militaire. On progresse.  :)


 
Il s'agit de faits historiques avérés que la Corse était de facto indépendante avec tout les attributs d'un Etat (il me semble même que la constitution corse avait inspiré la déclaration d'indépendance américaine ou sa constitution, je sais plus) , et que la France lui a imposé une sorte de loi martiale, qu'il y a eu des exactions.
 
Ce que je dis c'est que la Corse, d'un point de vue juridique était devenu propriété légitime du royaume de France. Ca parait bien évidemment choquant aujourd'hui en effet, mais à l'époque ça paraissait tout à fait normal, on s'echangeait des territoires sans jamais consulter les populations locales. A l'époque, tout les pays le faisait, ce qui ne veut pas dire que c'est bien, mais qu'on ne peut pas vraiment juger avec notre mentalité moderne.  
 
Il est bien évident que si la conquête de la Corse avait lieu en 2007, ça serait purement choquant.
 
 

Citation :

Je prends acte avec satisfaction du fait que tu sembles comprendre que le centralisme à tous crins n'amène pas grand chose de bon à ceux qui sont éloignés du centre de décision.  :jap:  
En ce qui me concerne, j'estime que le poids de l'état est trop lourd, trop nocif, et pas seulement dans les transports, et que vouloir assister encore un peu plus une économie et une société qu'on a sciemment paupérisée et réduite à l'assistanat est un cercle vicieux. La Corse était autarcique jusqu'à l'invasion française, et même bien après en ce qui concerne la nourriture. Les routes commerciales sabrées par la conquête ne sont aujourd'hui encore pas remises en service.  
Je note avec plaisir également que tu reconnais l'existence d'intérêts corses. Quand un Corse parle des intérêts économiques de son île, il est fréquent qu'on lui réponde des conneries -je pèse mes mots- politico-porpagandistes sur le thème de l'unité nationale. Mais personne ne songerait à interdire ou freiner de facto les échanges entre une région frontalière comme l'Alsace et les pays voisin ou à imposer à Strasbourg des débouchés à Reims plutôt qu'à Bâle ou à Stuttgart. C'est impossible parce qu'il n'est pas envisageable de bloquer les transports.


 
Il y a centralisme et centralisme. Il y a le centralisme "bête et méchant", malheureusement trop souvent utilisé en France, avec une élite parisienne qui décide de tout, croyant tout savoir. Mais il y a aussi un centralisme intelligent, où le gouvernement central décide mais consulte les principaux concernés et écoute leurs souhaits avant de trancher, c'est ce que je défend. Bien évidemment, aujourd'hui on ne peut pas revenir sur les décentralisations (au plus, refaire de la Corse une région comme les autres), qui donne une certaine autonomie de décision aux régions. Mais pour le centralisme qui reste, il est bien évident qu'il doit consulter les pouvoirs locaux pour pouvoir prendre les décisions adéquates. Ce qui permet de concillier les intérets locaux avec l'intéret national et l'égalité républicaine.  
 

Citation :

Je répondais à ton appréciation "la majorité des Corses se sentent français" et je parle aussi d'identité.  
Par ailleurs, si la culture corse est une culture de France, a fortiori si elle est une des plus riches  -et je ne me prononce pas sur le sujet- il serait peut-être temps que la France se préoccupe de son patrimoine. Mais cet aspect de différence culturelle n'est acceptée que depuis fort peu de temps, et en très grande partie à cause des "excités" qui ont un jour décidé de ne plus subir la propagande républicano-centraliste.


 
je suis d'accord avec ça

n°12448509
p47alto1
Posté le 20-08-2007 à 10:46:24  profilanswer
 


La conquête était tout aussi choquante à cette époque, et nombre de voix se sont élevées en Europe contre les agissements de Gênes et de la France.
Le royaume de France avait acquis non pas la Corse, mais les droits de Gênes sur l'île. Or celle-ci n'en avait plus aucun, puisque virée comme une malpropre. Par ailleurs, la France a traité avec des émissaires de la république corse, sur un ton parfaitement puant certes, avec une volonté affirmée de prendre ce qu'il y avait à prendre, c'est entendu, mais dans le cadre de discussions diplomatiques entre deux états.
 
 

Citation :


Il y a centralisme et centralisme. Il y a le centralisme "bête et méchant", malheureusement trop souvent utilisé en France, avec une élite parisienne qui décide de tout, croyant tout savoir. Mais il y a aussi un centralisme intelligent, où le gouvernement central décide mais consulte les principaux concernés et écoute leurs souhaits avant de trancher, c'est ce que je défend. Bien évidemment, aujourd'hui on ne peut pas revenir sur les décentralisations (au plus, refaire de la Corse une région comme les autres), qui donne une certaine autonomie de décision aux régions. Mais pour le centralisme qui reste, il est bien évident qu'il doit consulter les pouvoirs locaux pour pouvoir prendre les décisions adéquates. Ce qui permet de concillier les intérets locaux avec l'intéret national et l'égalité républicaine.


 
La distinction entre "centralisme intelligent" et "centralisme bête et méchant" est parfois plus qu'ardue à établir. Dans le cadre des règlementations de pêche et agricoles, par exemple, c'est Paris qui décide. Or les spécificités de l'île contraignent éleveurs, pêcheurs et agriculteurs ou à se plier à des décisions irréalistes et intenables au plan financier ou à disparaître. Et je ne parle même pas du rôle de proconsul que tient le préfet dans tous les départements, plus que celui de consultant qu'il semblerait selon tes souhaits plus à même de tenir.
 
 

Citation :

je suis d'accord avec ça


 :jap:  
 
 
PS: Il est très reposant de débattre avec quelqu'un qui ne se croit pas obligé de jouer l'adjudant Kronenbourg de service dès qu'on aborde ce genre de sujet. Merci à toi.


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n°12451169
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 20-08-2007 à 16:11:46  profilanswer
 

Adama37 > je comprend encore une fois parfaitement ta volonté de ne pas vouloir donner trop de pouvoir aux régions à cause de tes scénarios catastrophes qui pourraient se réaliser. Très bien, c'est une politique qui se défend totalement.
 
Par contre, ce que je continue à critiquer, désolé :D, c'est que bien que tes idées soient fondées, c'est que tu les appliques de manière absolue et totale, par principe systématique.
 
Exemple: on parlait l'autre jour de reconnaissance officielle par l'état français de langues régionales et de son obligation culturelle à les faire perdurer et les promouvoir. Et bien rien que ça, tu étais contre ;)
 
Pourtant, on ne parle là en rien d'automonie, de donner du pouvoir aux régions, de décentralisation ou trucs du genre. Non, juste une reconnaissance officielle culturelle. Et bien même ça tu n'en veux pas. C'est pour ça que je qualifiais ton républicanisme d'intégriste.  
 
Encore une fois, tes idées sont respectables, mais c'est dommage de tomber dans le rejet de principe de tout ce qui contient le mot "région" [:spamafote]
 
On ne détruira pas la France une et indivisible en reconnaissant que l'occitan ou le breton sont des langues qui existent en France.  
 
Je peux même te dire que ça coupera l'herbe sous le pied des autonomistes/indépendistes de tout poil. Car quelle que soit la région, tu y trouveras TOUJOURS la même argumentation anti-française :
1) La France a assassiné notre culture dans le passé (ce qui est vrai dans la plupart des régions)
2) La France continue encore et toujours à cracher sur notre culture : la preuve, elle refuse toujours de ratifier la charte sur les langues minoritaires
 
Et bien si un jour la France se décidait à un discours du style "oui, dans le passé, l'intégration républicaine a souvent été faite de manière violente, au dépend des cultures régionales. Mais ces cultures font partie de notre patrimoine, et la France a décidé de s'investir officiellement pour les sauvegarder", et bien alors, ça ferait fermer leurs bouches à pas mal de gens qui crachent sur la république dans ce pays ;)

n°12451200
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 20-08-2007 à 16:14:34  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

Et bien si un jour la France se décidait à un discours du style "oui, dans le passé, l'intégration républicaine a souvent été faite de manière violente, au dépend des cultures régionales. Mais ces cultures font partie de notre patrimoine, et la France a décidé de s'investir officiellement pour les sauvegarder", et bien alors, ça ferait fermer leurs bouches à pas mal de gens qui crachent sur la république dans ce pays ;)


 
Tout à fait
 
Mais ca n'arrivera jamais, sois en sur :jap:

n°12451780
Profil sup​primé
Posté le 20-08-2007 à 17:15:20  answer
 

p47alto1 a écrit :


La conquête était tout aussi choquante à cette époque, et nombre de voix se sont élevées en Europe contre les agissements de Gênes et de la France.
Le royaume de France avait acquis non pas la Corse, mais les droits de Gênes sur l'île. Or celle-ci n'en avait plus aucun, puisque virée comme une malpropre. Par ailleurs, la France a traité avec des émissaires de la république corse, sur un ton parfaitement puant certes, avec une volonté affirmée de prendre ce qu'il y avait à prendre, c'est entendu, mais dans le cadre de discussions diplomatiques entre deux états.


 
 
C'est sur qu'il y avait à l'époque des gens plus éclairés et "moderne" que la moyenne, mais ça ne change pas le fait qu'a l'époque, donner, prendre échanger des territoires par traité, mariage ou guerre sans demander l'avis aux populations était monnaie courante. Après, je suis d'accord que contrètement, les Corses ayant virés les Génois, la Corse étaot totalement libre et indépendante, mais d'un point de vue juridique pour l'époque cette indépendance n'avait pas été ratifiée par traité, donc en droit la Corse était toujours la propriété des Génois, qui l'ont cédée à la France.  
 

Citation :

La distinction entre "centralisme intelligent" et "centralisme bête et méchant" est parfois plus qu'ardue à établir. Dans le cadre des règlementations de pêche et agricoles, par exemple, c'est Paris qui décide. Or les spécificités de l'île contraignent éleveurs, pêcheurs et agriculteurs ou à se plier à des décisions irréalistes et intenables au plan financier ou à disparaître. Et je ne parle même pas du rôle de proconsul que tient le préfet dans tous les départements, plus que celui de consultant qu'il semblerait selon tes souhaits plus à même de tenir.


 
Oui mais ce n'est pas la faute du centralisme en lui même, c'est la faute de ceux qui le gèrent. Que Paris décide seul, je trouve ça normal, mais qu'elle le fasse sans consulter les concernés et sans tenir compte des spécificités locales je trouve ça idiot, tout centraliste que je suis.
 
 

Ernestor a écrit :

Adama37 > je comprend encore une fois parfaitement ta volonté de ne pas vouloir donner trop de pouvoir aux régions à cause de tes scénarios catastrophes qui pourraient se réaliser. Très bien, c'est une politique qui se défend totalement.
 
Par contre, ce que je continue à critiquer, désolé :D, c'est que bien que tes idées soient fondées, c'est que tu les appliques de manière absolue et totale, par principe systématique.
 
Exemple: on parlait l'autre jour de reconnaissance officielle par l'état français de langues régionales et de son obligation culturelle à les faire perdurer et les promouvoir. Et bien rien que ça, tu étais contre ;)
 
Pourtant, on ne parle là en rien d'automonie, de donner du pouvoir aux régions, de décentralisation ou trucs du genre. Non, juste une reconnaissance officielle culturelle. Et bien même ça tu n'en veux pas. C'est pour ça que je qualifiais ton républicanisme d'intégriste.  
 
Encore une fois, tes idées sont respectables, mais c'est dommage de tomber dans le rejet de principe de tout ce qui contient le mot "région" [:spamafote]
 
On ne détruira pas la France une et indivisible en reconnaissant que l'occitan ou le breton sont des langues qui existent en France.  
 
Je peux même te dire que ça coupera l'herbe sous le pied des autonomistes/indépendistes de tout poil. Car quelle que soit la région, tu y trouveras TOUJOURS la même argumentation anti-française :
1) La France a assassiné notre culture dans le passé (ce qui est vrai dans la plupart des régions)
2) La France continue encore et toujours à cracher sur notre culture : la preuve, elle refuse toujours de ratifier la charte sur les langues minoritaires
 
Et bien si un jour la France se décidait à un discours du style "oui, dans le passé, l'intégration républicaine a souvent été faite de manière violente, au dépend des cultures régionales. Mais ces cultures font partie de notre patrimoine, et la France a décidé de s'investir officiellement pour les sauvegarder", et bien alors, ça ferait fermer leurs bouches à pas mal de gens qui crachent sur la république dans ce pays ;)


 
Mais justement j'ai dit dans les pages d'avant que je trouvais que l'Etat ne faisait pas assez pour la sauvegarde des langues et cultures régionales (qui sont une richesse inestimable, je l'avait dit aussi), et qu'il devrait mettre le paquet, autant financier qu'humain, dessus. Je suis tout à fait d'accord avec ton dernier paragraphe ;)
 
Je suis simplement contre leur donner un statut officiel, comme cela se fait en Espagne. Car alors, on se dira, si le Corse est aussi une langue officielle, pourquoi une mairie corse ou l'Assemblée de Corse ne produirait pas des documents officiels en corse ? Et ainsi de suite
Tu diras que ça n'arrivera pas. A court terme je suis d'accord, mais a long terme on ne peut pas en juger.  
 
Il ne s'agit pas de faire comme si le breton ou le corse n'existait pas, il s'agit juste de ne pas leur donner de statut officiel.
 
On peut parfaitement défendre et faire prospérer cultures et langues régionales sans pour autant leur donner un statut officiel ;)

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-08-2007 à 17:21:19
n°12452232
Profil sup​primé
Posté le 20-08-2007 à 18:07:15  answer
 

 


Là je suis d'accord avec toi. C'est mettre le doigt dans un engrenage. Il y aura toujours des régionalistes pour demander plus, toujours plus. Il y a toujours des "félés" qui penserons qu'ils auront  à gagner plus avec plus d'autonomie et ça ira jusqu'a la scission. En genéal ce sont ceux qui auront le plus a gagner dans l'histoire ( les gros bonnnets regionnalistes) qui pousseront à la roue bien aider par la culture regional et la langue, ils pourront fédérer plus de monde autour d 'idees communes.  Plus l'etat sera injuste ( impots, taxes en tous genre) plus la vie sera difficile est plus tentation regionalistes seront fortes.

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Message édité par Profil supprimé le 20-08-2007 à 18:25:35
n°12452275
Profil sup​primé
Posté le 20-08-2007 à 18:12:59  answer
 


 
 
voilà, c'est exactement ce que je craint.  
 

n°12452636
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 20-08-2007 à 18:55:13  profilanswer
 

Ce que visiblement vous ne comprenez pas, ou ne voulez pas comprendre, c'est que justement ce sont les régionalistes qui profitent de cette non reconnaissance comme argument contre la France. C'est le meilleur cadeau qu'on puisse leur faire. Comme ça, ils sont dans un magnifique rôle de victimisation offert dans un fauteuil. Ils peuvent continuer leur "de tout temps, la France a craché sur notre culture, et voyez, ça continue encore".  
 
Car le message que je vois avec cette non ratification de la charte c'est tout simplement : "moi, la France, j'ai en rien à carrer de mes langues régionales". Et vous m'excuserez, mais je vois pas trop comment on pourrait interpréter ça autrement [:spamafote] Enfin si, il y a un message plus dur encore : "moi, la France, j'ai peur de mes langues régionales et des gens qui veulent les parler".
 
Et encore une fois, reconnaitre officiellement l'existence des langues régionales ne signifie pas que ce seront des langues officielles au même niveau que le français. On peut parfaitement garder le français comme la seule langue administrative autorisée. Donc où est le problème ? Je persiste : c'est une peur irrationnelle [:spamafote]
 
Et quand bien même les documents d'une mairie seraient bilingues (oui car il ne s'agit pas de remplacer le français mais d'avoir éventuellement une langue en plus), où est le problème ? Où est le problème si un document est écrit en breton ET en français ? Pour info, dans plusieurs régions de France, les panneaux de signalisation routière sont déjà bilingues. C'est une atteinte à l'unité de la République ?

n°12453113
Profil sup​primé
Posté le 20-08-2007 à 19:58:10  answer
 

Ernestor a écrit :

Ce que visiblement vous ne comprenez pas, ou ne voulez pas comprendre, c'est que justement ce sont les régionalistes qui profitent de cette non reconnaissance comme argument contre la France. C'est le meilleur cadeau qu'on puisse leur faire. Comme ça, ils sont dans un magnifique rôle de victimisation offert dans un fauteuil. Ils peuvent continuer leur "de tout temps, la France a craché sur notre culture, et voyez, ça continue encore".

 

Car le message que je vois avec cette non ratification de la charte c'est tout simplement : "moi, la France, j'ai en rien à carrer de mes langues régionales". Et vous m'excuserez, mais je vois pas trop comment on pourrait interpréter ça autrement [:spamafote] Enfin si, il y a un message plus dur encore : "moi, la France, j'ai peur de mes langues régionales et des gens qui veulent les parler".

 

Et encore une fois, reconnaitre officiellement l'existence des langues régionales ne signifie pas que ce seront des langues officielles au même niveau que le français. On peut parfaitement garder le français comme la seule langue administrative autorisée. Donc où est le problème ? Je persiste : c'est une peur irrationnelle [:spamafote]

 

Et quand bien même les documents d'une mairie seraient bilingues (oui car il ne s'agit pas de remplacer le français mais d'avoir éventuellement une langue en plus), où est le problème ? Où est le problème si un document est écrit en breton ET en français ? Pour info, dans plusieurs régions de France, les panneaux de signalisation routière sont déjà bilingues. C'est une atteinte à l'unité de la République ?

 

le problème n'est pas la langue, le problème c'est qu'on encourage la régionalisation d'un etat qui a mis des centaines années a fédérer toute ses régions. A long terme cela créera plus de problèmes que cela en résoudra, surtout si l'état n'arrive pas a régler les problèmes des citoyens.
D'ailleurs c'est exactement se qui se passe avec les français issu de l'immigration qui sont si durement touchés par le chômage, le racisme etc.. ils ont tendances à rejeter l'état et ses représentants, à se replier sur eux même, leur langue d'origine leur culture d'origine etc..

 

Pour moi si l'on voulait remettre en cause un état ou des états, le meilleur moyen d'y parvenir serait de faire la part belle aux régions. Et ça bruxelle l'a bien compris !!! [:beckaman007]

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Message édité par Profil supprimé le 20-08-2007 à 20:12:08
n°12453518
p47alto1
Posté le 20-08-2007 à 20:48:27  profilanswer
 

 

Si on pouvait éviter l'invocation rituelle sur le "repli identitaire", les analogies non-pertinentes et les prédictions du genre "ce sera le chaos", ce serait peut-être mieux pour tout le monde, non? ;)
Tout d'abord, petie précision lexicale, la France n'a pas fédéré ses régions. Elles les a pour la majorité acquises, conquises ou annexées, et elels les a toutes assujetties à un pouvoir central ce qui est l'exact opposé d'une fédération.
De mon côté, comme tu as sans doute pu le comprendre, je ne vois absolument pas pourquoi l'état français est la référence ultime, ni pourquoi dès qu'il s'agit de préserver quelque chose d'irremplaçable comme une culture ou une langue, il se trouve toujours un Cassandre pour agiter le spectre de l'éclatement de la nation. Comme je le signalais plus haut, la volonté de défendre sa langue et sa culture est indépendante de de toute opinion politique.
Enfin, si l'Europe devient une Europe des régions, des peuples, et permet à la démocratie de s'exprimer à un niveau plus proche des citoyens, j'en serais le premier satisfait.


Message édité par p47alto1 le 20-08-2007 à 20:59:00

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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12453604
p47alto1
Posté le 20-08-2007 à 20:58:30  profilanswer
 


Comme je te le disais plus haut, juridiquement, Gênes n'avait pas la propriété de la Corse, puisque juridiquement l'eéglise la possédait -et la possède encore si on veut chicaner :)
D'autre part, la France devait payer une rente annuelle pour les droits sur la Corse. Jamais la somme n'a été versée. Juridiquement encore, donc, la France n'avait aucun droit suite au traité de Versailles, puisqu'en termes triviaux elle n'a pas payé le loyer.  :D  
Cela ne change rien au fait que la Corse a été envahie, conquise, pillée et soumise à un régime riche en atrocités diverses, et que els arguties juridiques n'ont pas grand poids face à une guerre.
 

Citation :

Oui mais ce n'est pas la faute du centralisme en lui même, c'est la faute de ceux qui le gèrent. Que Paris décide seul, je trouve ça normal, mais qu'elle le fasse sans consulter les concernés et sans tenir compte des spécificités locales je trouve ça idiot, tout centraliste que je suis.


Pour quelle raison ceux qui vivent du centralisme, qui en tirent leur subsistance après avoir été formatés à ce système seraient-ils disposés à demander leur avis aux personnes concernées?


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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12454199
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 20-08-2007 à 22:02:22  profilanswer
 


Mais c'est complétement faux ça. A moins que pour toi, parler breton, occitan ou corse en plus du français soit une atteinte à l'intégrité de la République ? Soyons un peu sérieux :/
 
Le problème qu'il se passe avec les régions françaises est comme avec les immigrés : l'intégration se fait par suppression et négation des cultures d'où l'on vient. Voila la méthode : tu es français et rien d'autre, ta culture algérienne ou corse ne doit plus exister. Après faut pas s'étonner suite à une telle violence anti-culturelle que ça parte au clash.  
 
Pourquoi la France devrait avoir peur de ses cultures locales ? Pourquoi cette paranoia surréaliste, que tu exprimes parfaitement là avec ton post, dès qu'on ne se place plus au niveau national mais régional ?
 
Je suis breton. Et en rien autonomiste, régionaliste ou indépendantiste, pour info et pour éviter toute ambiguité. Enfin, je suis français né en Bretagne, issu d'une famille vivant en Bretagne depuis longtemps. Mes ancètres bretons, jusqu'à la fin du 19ème n'étaient pas très bien intégrés. En effet, en Bretagne à cette époque bien peu de gens, juste les gens des villes et les bourgeois, parlaient franaçais. La France a alors décidé de mettre les bouchées doubles avec un apprentissage agressif du français dans toutes les écoles. Agressif dans le sens où, exemple parmi d'autres, tout enfant qui parlait breton était puni voire même plutôt humillié, utilisons les bons mots. Ca a marché, les bretons parlaient alors français. Ce qui était une excellente chose.
 
Mais à quel prix ? La conséquence de cela a été tout de même, pendant quelques décennies, une honte d'être breton. On leur a tellement craché dessus, tellement dit que c'était des ploucs, des moins que rien qu'ils avaient honte de leur culture. Heureusement, le renouveau culturel breton s'est fait dans les années 70. Et depuis, c'est vachement à la mode. Cela dit, ça ne sauvera sans doute pas la langue puisque plusieurs générations n'ont pas pris soin de la transmettre à leurs enfants. Dommage collatéral de l'intégration républicaine forcée on va dire...
 
Alors tu vois, enfin vous voyez, quand je lis encore des discours comme "reconnaitre les langues régionales, c'est faire du régionalisme dangereux pour l'intégrité de la République", j'ai pas l'impression que les choses aient bien changées depuis cette intégration en force, il y a un siècle. J'ai finalement l'impression d'être quelqu'un de dangereux, de néfaste. Et j'ai aussi l'impression de me faire insulter, et oui. Pourtant je suis en rien régionaliste, je parle même pas breton (et j'ai pas envie de l'apprendre) et la musique celtique, ça me gave. Mais c'est ma région et j'aimerai qu'on la respecte.  
 
Alors si à moi votre discours me fait cet effet là, je vous laisse imaginer la joie que vous apportez à tous les indépendantistes de ce pays, ils en attendaient pas autant. Mais bon, comme je vous l'ai dit, votre discours est aussi intégriste que le leur, mais vous vous en rendez sans doute pas compte [:spamafote]

n°12458748
Profil sup​primé
Posté le 21-08-2007 à 11:53:38  answer
 

p47alto1 a écrit :


Comme je te le disais plus haut, juridiquement, Gênes n'avait pas la propriété de la Corse, puisque juridiquement l'eéglise la possédait -et la possède encore si on veut chicaner :)
D'autre part, la France devait payer une rente annuelle pour les droits sur la Corse. Jamais la somme n'a été versée. Juridiquement encore, donc, la France n'avait aucun droit suite au traité de Versailles, puisqu'en termes triviaux elle n'a pas payé le loyer.  :D  
Cela ne change rien au fait que la Corse a été envahie, conquise, pillée et soumise à un régime riche en atrocités diverses, et que els arguties juridiques n'ont pas grand poids face à une guerre.


 
Il me semble que l'Eglise avait cédé l'administration de la Corse à Pise, qui l'avait ensuite après une guerre cédé à Gênes par traité.
 
Quant bien même ça n'aurait pas lieu, il est difficile de comparer 5 siècles d'occupation (reconnu par tout les Etats européens) avec quelques années d'indépendance.  
 
Par contre pour le "loyer", il me semble que c'est inexacte : Gênes avait gardé la propriété de la Corse, la France en assurant la gestion et la protection, mais il y avait un protocole stipulant que si Gênes ne remboursait pas dans un délai défini les sommes débloqués par la France pour la pacification de l'île, celle-ci deviendrait propriété française. Sachant que Gênes en 1769 n'avait pas les moyens de rembourser, le traité de Versailles revenait à donner la Corse à la France.  
 

Citation :

Pour quelle raison ceux qui vivent du centralisme, qui en tirent leur subsistance après avoir été formatés à ce système seraient-ils disposés à demander leur avis aux personnes concernées?


 
C'est ce qui fait la différence entre un bon gouvernant et un mauvais ;)  
 
Ernestor : désolé mais là il y a dialogue de sourd  :D  On est tous ici d'accord pour défendre et promouvoir les cultures régionales, il n'y a pas eu débat là dessus  :D  On s'oppose uniquement à ce que ça ai des conséquences politiques et/ou administratives.  
 

n°12459315
p47alto1
Posté le 21-08-2007 à 12:44:51  profilanswer
 


Pour mémoire, et toujours sous un aspect juridique, un texte qui devrait te plaire.  :D  
 
Je ne te parle pas de comparer, mais de ce que tu reconnais toi-même, à savoir l'existence réelle d'une nation souveraine corse érigée en république au moment de l'invasion française. Selon ta logique, la révolution était juridiquement nulle et non avenue après 832 ans de royauté en France. Pourtant, nul ne conteste que les droits de l'Homme et la démocratie devaient prendre le pas sur les lois de l'époque.  
 
La somme de 200 livres tournoi devait être versée annuellement à la république de Gênes pendant dix ans, voire plus à la demande de ladite république. Source  
 
 

Citation :

C'est ce qui fait la différence entre un bon gouvernant et un mauvais ;)


Alors force est de constater que les bons ne sont pas souvent au premier plan, ni même impliqués dans la gestion des affaires publiques. :D
Plus sérieusement, il n'est qu'à voir l'ambiance qui règne dès que le sujet de la décentralisation est abordé pour comprendre qu'un gus soucieux de sa carrière et de son image a tout à gagner en jouant la carte de l'élite parisienne qui sait mieux que les ploucs comment décider de leur vie quotidienne.


---------------
"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
n°12460870
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 21-08-2007 à 14:53:01  profilanswer
 

Adama >
 

Citation :


Ernestor : désolé mais là il y a dialogue de sourd    On est tous ici d'accord pour défendre et promouvoir les cultures régionales, il n'y a pas eu débat là dessus    On s'oppose uniquement à ce que ça ai des conséquences politiques et/ou administratives.  


Non, désolé, c'est pas un dialogue de sourd, c'est une divergence de fond.
 
Tu auras beau répéter que tu veux défendre les cultures régionales, tu montres par ton discours qu'au contraire tu ne veux rien faire parce que tu en as peur. Oui, tu en as peur.
 
Mais bon, je suis pas sur que ça vaille le coup de continuer le débat là dessus, on risque de pas évoluer beaucoup, chacun s'est bien exprimé (et puis c'est quand même un problème franco-français un peu hors-sujet sur ce topic). J'ai dit ce que j'avais à dire sur le sujet, j'espère au moins que ça aura suscité chez toi une réflexion allant un peu dans le bon sens :) (oui, le mien de sens :whistle:)

n°12460938
Svenn
Posté le 21-08-2007 à 14:59:54  profilanswer
 

Ernestor a écrit :

et puis c'est quand même un problème franco-français un peu hors-sujet sur ce topic


 
Pas completement. Meme si je les partage pas du tout, je comprends desormais les craintes d'adama quand a un eventuel imperialisme culturel europeen. Si il transpose a Bruxelles la politique qu'il souhaite voir appliquer a Paris, c'est certain qu'il doit etre tres mefiant envers toute forme d'Europe federale  [:airforceone]

n°12461438
Profil sup​primé
Posté le 21-08-2007 à 15:46:08  answer
 

p47alto1 a écrit :


Pour mémoire, et toujours sous un aspect juridique, un texte qui devrait te plaire.  :D  
 
Je ne te parle pas de comparer, mais de ce que tu reconnais toi-même, à savoir l'existence réelle d'une nation souveraine corse érigée en république au moment de l'invasion française. Selon ta logique, la révolution était juridiquement nulle et non avenue après 832 ans de royauté en France. Pourtant, nul ne conteste que les droits de l'Homme et la démocratie devaient prendre le pas sur les lois de l'époque.  
 
La somme de 200 livres tournoi devait être versée annuellement à la république de Gênes pendant dix ans, voire plus à la demande de ladite république. Source


 
 
On peut pas comparer une sécession à un changement de régime ;) Dans le premier cas, une province se barre, dans l'autre c'est la nation toute entière qui modifie son régime politique.
 
Ensuite, l'article XV du traité de 1768 stipule bien que pour que la Corse soit restituée à Gênes, celle ci devra rembourser à la France les frais occasioné par l'occupation française. Or Gênes n'ayant jamais pu payer, la Corse est légitimement devenue française (ce qui était prévu dès le début d'ailleurs, personne en 1768 ne s'illusionant sur les capacités de Gênes à rembourser).  
 
Voilà ce que dit Voltaire à l'époque, preuve que personne n'a été dupe de la teneure réelle du traité de Versailles :
 

Citation :

Par ce traité, le royaume de Corse n’était pas absolument donné au roi de France, mais il était censé lui appartenir, avec la faculté réservée à la république de rentrer dans cette souveraineté en remboursant au roi les frais immenses qu’il avait faits en faveur de la république. C’était en effet céder à jamais la Corse, car il n’était pas probable que les Génois fussent en état de racheter ce royaume; et il était encore moins probable que, l’ayant racheté, ils pussent le conserver contre toute une nation qui avait fait serment de mourir plutôt que de vivre sons le joug de Gênes.


 
 

Citation :

Plus sérieusement, il n'est qu'à voir l'ambiance qui règne dès que le sujet de la décentralisation est abordé pour comprendre qu'un gus soucieux de sa carrière et de son image a tout à gagner en jouant la carte de l'élite parisienne qui sait mieux que les ploucs comment décider de leur vie quotidienne.


 
Je suis d'accord, mais qu'on soit en système centraliste ou au contraire décentralisé, il y aura toujours des politicards carriéristes qui mépriseront les intérêts de leurs administrés ;)  
 

Ernestor a écrit :

Non, désolé, c'est pas un dialogue de sourd, c'est une divergence de fond.
 
Tu auras beau répéter que tu veux défendre les cultures régionales, tu montres par ton discours qu'au contraire tu ne veux rien faire parce que tu en as peur. Oui, tu en as peur.
 
Mais bon, je suis pas sur que ça vaille le coup de continuer le débat là dessus, on risque de pas évoluer beaucoup, chacun s'est bien exprimé (et puis c'est quand même un problème franco-français un peu hors-sujet sur ce topic). J'ai dit ce que j'avais à dire sur le sujet, j'espère au moins que ça aura suscité chez toi une réflexion allant un peu dans le bon sens :) (oui, le mien de sens :whistle:)


 
C'est pour ça que j'ai plaidé en faveur d'une intervention massive de l'Etat pour sauver les cultures régionales. J'ai même évoqué l'hypothèse de rendre obligatoire l'apprentissage d'une langue régionale française au choix à l'école, pour mieux les sauvegarder, ce qui aurait au moins le mérite de sensibiliser les Français au problème dès leur plus jeune age. Quoique vu les problèmes logistiques que ça créerait, c'est pas à court ou moyen terme que ça se fera, mais il faudrait au moins qu'il y ai des profs de breton, d'occitan et de corse dans chaque collège et lycée. De même qu'en cours, en plus de l'indispensable culture française au sens strict, il faudrait donner un minimum de notions des grands cultures régionales aux élèves.
 
Les cultures régionales ne me font pas peur du moment qu'elles restent strictements cantonnées au domaine culturel justement.

n°12461966
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 21-08-2007 à 16:33:15  profilanswer
 

Tu veux faire tout ça, mais sans vouloir reconnaitre que ces langues existent. Tu veux que l'état investisse massivement, mais en douce.  
 
Tu demandes à ce que ça reste contonné au culturel, et bien c'est de ça dont je parle aussi mais on est quand même pas d'accord sur le fond. Preuve qu'il y a un problème.
 
Je n'ai de toute façon pas compris où pour toi était le danger de reconnaitre officiellement. A part un hypothétique éventuelle régionalisme exarcerbé qui me semble personnellement à milles lieus du pb.

n°12461972
p47alto1
Posté le 21-08-2007 à 16:33:33  profilanswer
 


[:ddr555] Tu ne veux vraiment pas voir de quoi je parle? Tu ne veux même pas envisager une nation souveraine sous un autre visage que celui d'une province? Passons. Tu iras l'expliquer aux citoyens US, aux Algériens, Marocains, etc.  :D
Permets-moi tout de même de te signaler que ta remarque, si elle est sérieuse, ferait très classe dans une manif pour la libération du Tibet. [:aloy]

 
Citation :


Ensuite, l'article XV du traité de 1768 stipule bien que pour que la Corse soit restituée à Gênes, celle ci devra rembourser à la France les frais occasioné par l'occupation française. Or Gênes n'ayant jamais pu payer, la Corse est légitimement devenue française (ce qui était prévu dès le début d'ailleurs, personne en 1768 ne s'illusionant sur les capacités de Gênes à rembourser).

 

As-tu entendu parler des articles suivants du traité?

 
Citation :

Articles séparés et secrets

 

Article premier

 

  Outre ce qui est stipulé par l'article III du traité signé aujourd'hui, il est entendu qu'aucune des places de Corse que les troupes de Sa Majesté doivent occuper conformément à l'article premier, ne pourra jamais en aucun temps ni dans aucune circonstance être remise ou abandonnée aux Corses ni à aucun tiers.

 

Article II

 

  Le roy, pour dédommager la sérénissime République de Gênes de la perte qu'elle a faite de quelques arrérages de subsides qui lui étaient dus en vertu des conventions antérieures à celles de 1764, et pour lui donner une marque de son amitié sincère, fera payer à ladite République une somme de 2 000 livres tournois par an pendant le cours de dix années, sauf à convenir après ce terme d'une continuation de subsides, si la République se trouve dans des circonstances qui la mettent dans le cas de demander un pareil secours à Sa Majesté.

 

  Les présents articles séparés et secrets auront la même force que s'ils étaient insérés dans le traité signé aujourd'hui.
   En foi de quoi, Nous, ministres plénipotentiaires, avons signé les présents articles séparés et y avons fait apposer le cachet de nos armes.

 

Fait à Versailles, le 15 mai 1768.

 

Signé : le duc de Choiseul Signé : A.P.D. Sorba


C'est de ces sommes jamais versées, invalidant donc le traité, que je te parlais.

 

Ensuite, dupe ou pas dupe, Voltaire n'avait peut-être pas connaissance des articles ci-dessus.

  
Citation :

Je suis d'accord, mais qu'on soit en système centraliste ou au contraire décentralisé, il y aura toujours des politicards carriéristes qui mépriseront les intérêts de leurs administrés ;)


Qui dit le contraire? Un politicard qui est au contact direct de la population aura en revanche moins à cœur de la traiter par le mépris que le même splendidement retranché sous les lambris d'un ministère parisien. C'est d'ailleurs un des nombreux arguments en faveur de l'autonomie.

Message cité 1 fois
Message édité par p47alto1 le 21-08-2007 à 16:35:14

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n°12465146
Profil sup​primé
Posté le 21-08-2007 à 21:35:13  answer
 

Ernestor a écrit :

Tu veux faire tout ça, mais sans vouloir reconnaitre que ces langues existent. Tu veux que l'état investisse massivement, mais en douce.  
 
Tu demandes à ce que ça reste contonné au culturel, et bien c'est de ça dont je parle aussi mais on est quand même pas d'accord sur le fond. Preuve qu'il y a un problème.
 
Je n'ai de toute façon pas compris où pour toi était le danger de reconnaitre officiellement. A part un hypothétique éventuelle régionalisme exarcerbé qui me semble personnellement à milles lieus du pb.


 
Il ne s'agit pas de ne pas reconnaitre ces langues, mais de ne pas leur donner de statut officiel, car ça serait mettre le doigts dans un engrenage autonomiste voir indépendantiste potentiellement dangeureux. Si on a pas d'arrièrres pensées autonomiste, je vois pas où est le problème. L'essentiel, c'est que ces cultures et langues subsistent et soient vraiment reconnues comme partie intégrante du patrimoine national, non ?
 

p47alto1 a écrit :


[:ddr555] Tu ne veux vraiment pas voir de quoi je parle? Tu ne veux même pas envisager une nation souveraine sous un autre visage que celui d'une province? Passons. Tu iras l'expliquer aux citoyens US, aux Algériens, Marocains, etc.  :D  
Permets-moi tout de même de te signaler que ta remarque, si elle est sérieuse, ferait très classe dans une manif pour la libération du Tibet. [:aloy]


 
L'indépendance US a étée ratifiée par le traité de Paris. Celle de l'Algérie par les accords d'Evian. Celle de l'Indochine par les accords de Pau puis de Genève. Pour le Maroc en 1956, j'ai oublié le nom mais ça a été ratifiée par l'Assemblée Nationale.  
 
On peut débattre pour savoir qui, du Vatican, de Pise, de Gênes ou de la France est le proprio légitime de la Corse, mais, à ma conaissance, aucun traité ne ratifie l'indépendance corse, même si celle ci a été de facto indépendante de 1755 à 1769 il me semble.  
 
 

Citation :

Ensuite, l'article XV du traité de 1768 stipule bien que pour que la Corse soit restituée à Gênes, celle ci devra rembourser à la France les frais occasioné par l'occupation française. Or Gênes n'ayant jamais pu payer, la Corse est légitimement devenue française (ce qui était prévu dès le début d'ailleurs, personne en 1768 ne s'illusionant sur les capacités de Gênes à rembourser).


 
As-tu entendu parler des articles suivants du traité?
 
C'est de ces sommes jamais versées, invalidant donc le traité, que je te parlais.
 
Ensuite, dupe ou pas dupe, Voltaire n'avait peut-être pas connaissance des articles ci-dessus.[/quote]
 
j'ai cherché sur internet et je n'ai pas trouvé des sources indiquants que la France n'a pas payé, donc une source m'interresserait (pas un site nationaliste ou autonomiste, de préférence  :D ). Non pas pour te remettre en cause, mais pour savoir la raison de ce non paiment. Abus de la France comme tu le dis, ou autres raisons ?  
 

Citation :

Qui dit le contraire? Un politicard qui est au contact direct de la population aura en revanche moins à cœur de la traiter par le mépris que le même splendidement retranché sous les lambris d'un ministère parisien. C'est d'ailleurs un des nombreux arguments en faveur de l'autonomie.


 
Tu sais, j'ai vécu en PACA quelques années, et des politiciens locaux cliéntéliste n'en ayant rien à foutre des intérêts de leurs administrés, j'en ai vu des tonnes... Après il est vrai que l'éloignement favorise cela, mais ça ne tient qu'a nous. Si on arretait d'élire des ripoux et que les citoyens s'interressaient vraiment à la politique, il y aurait une "selection naturelle" en faveur des politiciens ayant à coeur l'intérêts du peuple, qu'on soit dans un Etat centraliste ou fédéral.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 21-08-2007 à 21:42:59
n°12465567
p47alto1
Posté le 21-08-2007 à 22:04:21  profilanswer
 


Les USA, le Viet-Nam et l'Algérie on été pendant toute la durée de leur guerre d'indepéndance reconnus par des traités, c'est bien connu.
Tout comme il est bien connu que sans traité, rien n'existe, et qu'on peut tranquillement 240 après justifier plus ou moins une situation qui ferait bondir n'importe quel vrai défenseur des droits de l'Homme dont celui qui accorde aux peuples de disposer d'eux-mêmes. Une fois de plus, quand on te parle démocratie, tu réponds juridiction et raison d'état.

  
Citation :

j'ai cherché sur internet et je n'ai pas trouvé des sources indiquants que la France n'a pas payé, donc une source m'interresserait (pas un site nationaliste ou autonomiste, de préférence  :D ). Non pas pour te remettre en cause, mais pour savoir la raison de ce non paiment. Abus de la France comme tu le dis, ou autres raisons ?


Tu préfères sans doute une référence jacobino-centraliste?  :o
Je cherche ça, mais ce ne sera pas sur le net, je te préviens. Ça ne te gêne pas si c'est écrit par un Corse?  :D

  
Citation :

Tu sais, j'ai vécu en PACA quelques années, et des politiciens locaux cliéntéliste n'en ayant rien à foutre des intérêts de leurs administrés, j'en ai vu des tonnes... Après il est vrai que l'éloignement favorise cela, mais ça ne tient qu'a nous. Si on arretait d'élire des ripoux et que les citoyens s'interressaient vraiment à la politique, il y aurait une "selection naturelle" en faveur des politiciens ayant à coeur l'intérêts du peuple, qu'on soit dans un Etat centraliste ou fédéral.


D'une part, ta dernière phrase est l'exemple même du vœu pieux. D'autre part, comme la nature humaine, et la tendance générale ne semblent pas pousser une prise de conscience politique autre que le prurit pré-électoral, il serait sans doute plus sage de limiter les facteurs favorisant ce genre de comportements.
Enfin, le système politique français est pourri. Je ne fais pas allusion à la corruption ou aux affaires, mais à cette fatalité qui veut que seuls les carriéristes puissent être élus à partir d'un certain niveau. Qui choisir? En commençant aux législatives et dans les grandes villes aux municipales, ce sont toujours les plus vicelards de ceux qui ont planté des couteaux dans le dos de leurs "camarades" de parti qui se présentent. Au-dessus, ce sont ceux qui peuvent tranquillement ne plus vivre que de ça, se mettre en disponibilité ou ceux qui ont décidé à l'âge des premiers bubons d'acné qu'ils seraient députés, ministre ou zélu d'un bord ou de l'autre. Et tous sans exception gardent le doigt sur la couture du pantalon ou du tailleur Chanel en gardant les yeux sur la ligne bleue des Vosges, et recyclent les aspirations et les anathèmes du troupeau sous le vocable "valeurs républicaines".

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Message édité par p47alto1 le 21-08-2007 à 22:05:28

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"S'imbrutta la memoria in certe bocche techje." Ghjuvan-Paulu Poletti • Basta à u pumataghjisimu !
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