gaille | nraynaud a écrit :
(c'est un peu tard pour répondre mais bon) De toutes façons un marathon te met une cartouche énorme. Même le premier du marathon ne courra pas normalement pendant 3-4 semaines après l'épreuve. C'est vraiment un exercice qui laisse des marques : tu transpires plus vite que ton estomac n'absorbe l'eau, tu consommes ton énergie plus vite que ce que tu peux ingurgiter etc. Quelqu'un de 70km sur un marathon plat va éclater 3000kcal (2600kCal pour 62kg) jamais de la vie tu pourrais courir tout en ingurgitant un repas de cette taille. Le corps va utiliser des mécanismes inhabituels pour tenir, mais il va falloir quelques temps après pour qu'il compense ce qu'il a utilisé.
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Effectivement pour le premier au dernier, finir un marathon ça laisse plus ou moins de traces. Mais pas d'inquiétude, même si on est complémentement cassé le lendemain, on s'en remet finalement assez vite, et l'envie d'en recourir un autre ne met pas beaucoup plus longtemps à revenir, on ne retient que les bonnes choses. Hier j'étais un peu "grassouillet" au départ avec mes 66kg, mon cardio me donne 3120kcal dépensées à l'arrivée. Ça vient, ça vient...  klougist a écrit :
Bon je commence alors, à moins que quelqu'un poste avant! Référence: 3h10'30 il y a 2 ans Objectif: 2h59'59 Résultat: 3h04'30 Belle journée, même pas trop froid le matin. Premier encouragement de la journée par la conductrice du métro, ça fait tjs plaisir. Je pars du sas 3h, il y a pas trop de monde à 8h donc j'en profite pour m'échauffer tranquillement dans les rues adjacentes. Il y a juste la queue pour les WC du sas qui ne diminuera jamais. C'est parti, je suis tranquillement les flammes 3h (c'est bizarre il n'y en a que 3) avec un énorme paquet de gens. Je me mets un peu en avant en prévision du premier ravitaillement qui sera effectivement une bonne bousculade (comme tous les suivants d'ailleurs). Par contre je m'inquiète un peu de la vitesse: les flammes 3h sont assez espacées et en suivant la 1e je me retrouve souvent à 4'05/km au lieu de 4'16/km. Je ne sais pas si c'est volontaire mais j'en profite pour glisser vers la denière flamme qui est plus dans mes temps prévisionnels. Ca se passe bien sur le 1er semi, le passage du semi à la porte de Charenton étant toujorus aussi magique: foule très serrée qui encourage à fond façon arrivée de col du tour de France! Le 2e semi commence bien, je prends mon 1er gel, toujours du monde. Vient le passage sur les quais, avec les tunnels que j'apprécie finalement assez, remontées comprises. Il y a pas mal de monde au-dessus aux entrées/sorties et ça encourage bien. Par contre, peut-être parce que je suis toujours dans le groupe 3h, on est toujours très serré et ça joue vite des coudes dès que ça se resserre, ce qui est quand même fatigant au 30e km. La sortie des quais après le 30e km, si ce n'est une certaine envie de pisser qui me tiraille depuis Vincennes... La remontée vers Auteil se passe moins bien, au ravitaillement éponges je dois ralentir et je me retrouve sans y faire attention derrière la dernière flamme 3h. Et petit à petit, je ralentis, sans vraiment m'en apercevoir mais sans avoir la force de rester sur le timing prévu. Je passe de 4'16/km à 4'50 à peu près. La fin ne sera pas très facile, je sers les dents pour garder une certaine vitesse, mais je ne profite pas vraiment de la fin. A l'arrivée ça ne sera pas bcp mieux. Une fois franchie la ligne, je titube un peu, ai des vertiges et du mal a rester droit donc je ferai un petit tour de 30 min à la Croix Rouge (enfin ça s'était déjà fini comme ça il y a 2 ans), où je découvrirai aussi un orteil bien ensanglanté. Je ne sais pas si c'est dû à une déshydratation ou hypoglycémie, mais je dois quand même avoir un problème d'alimentation, j'ai juste mangé 2 sucres à chaque ravito plus 2 gels au total, je sais pas si c'est trop peu. J'ai jamais ce type de problème sur semi, mais les 2 fois sur marathon. Enfin sinon très content même si j'aurais bien aimé faire 3h. J'avais craqué il y a 2 ans au semi, là c'était plutôt aux 33 km, ça devrait aller pour la prochaine fois! La météo était vraiment de la partie, soleil voilé et 14/15° donc c'était dur de faire mieux. Je pense que je referai vraiment des courses à l'automne, mais j'aimerais bien caser un 10km d'ici cet été. En attendant repos! Note pour plus tard: essayer aussi de faire plus de sorties longues, je dois avoir une vitesse suffisante mais l'endurance pèche encore.
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Dommage, tu n'es pas passé loin... Ca finira par le faire un de ces jours. Tout comme toi, je ne sais pas ce qu'il faut faire pour éviter la baise de rythme à la fin. Elle est plus ou moins inévitable, mais même en courant peinard, faut quand même se faire violence pour ne pas fléchir trop au niveau du rythme. On ne peut pas faire plein de sorties de 3h pendant une prépa, ça laisse trop de traces pour les suivantes, mais je me demande si l'introduction de longue sortie dans un sport moins cassant (genre vélo, roller), pourrait permettre de se sentir mieux (ou moins mal ) à partir des 30-35kms. En tout cas bravo, jolie perf. Quand on se rapproche de ses limites, les minutes deviennent dur à gratter. laurentsalo a écrit :
A mon tour : C'était ma première fois, mon premier marathon. Et ce fût les plus grandes émotions jamais ressenties en course a pied. Confiant, un bon moral, et une forme physique apparente bonne. Tout devait bien se passer.. et même si rien n'a été physiquement, tout s'est bien passé finalement. Cette course est magnifique et restera dans mes annales. C'était l'enfer aussi. Quelle épreuve pour le corps et la volonté. Malgré du coeur à l'ouvrage, le coeur justement n'y était pas et s'emballe (93-95%). Je tiens mon objectif jusqu'au 15éme km, puis la performances s'écroule. Première fois que la forme ne suit pas, et sur un marathon, ça ne pardonne pas. A partir de là la vitesse décroit sensiblement à 10km/h. Peu a peu complètement épuisé, le moral en berne, le seul chose qui compte est de finir. A tout prix. S'arrêter et surtout avoir la force de repartir, éviter les crampes dont certains coureurs ne se relèvent pas.. Jamais je n'avais vécu si grande difficulté physique et morale, et c'est toute l'intensité de ce marathon. Les plus longs kilomètres jamais parcouru. Et à partir du 30éme, ça en fait encore beaucoup ! Lentement, lentement, très dur pour le moral. A 40km la course n'est pas joué, il faut encore avancer. Et même à 200m, quelqu'un s'écroule, je tente de l'aider à tenir debout, sans résultat, les équipes médicales arrivent. Mais la ligne d'arrivée est là ! Les dernières foulées sont jubilatoires, les yeux au ciel, "finished".. Des frissons au départ sur Vangélis, les larmes aux yeux à l'arrivée avec les encouragements du public. J'en pleurerai encore.. C'était vraiment un dépassement de ses limites d'endurance "normale", de sublimation de soi. Hommage d'ailleurs à la foule. Sans le public qui vous soutient, par votre prénom en plus, je n'aurais peut être pas fini. Avec évidemment une ambiance et une organisation digne de ce grand événement. Grandiose. Magnifique. Magnifique défi de l'homme. C'était ma première fois, mon premier marathon. Sans doute pas le dernier.. Résultat : 21.1km en 1h51 (déjà dans le rouge) 42.195km 4h13 brut. 147XX éme
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Avais-tu un objectif réaliste au départ ? Quand ça commence à devenir dur au 15kms, ça laisse un bon moment à en chier... Mais tu es quand même allé au bout, alors bravo pour cette course qui je l'imagine, a effectivement dû être forte en émotions. A mon tour de m'y coller. Pour moi c'était un marathon un peu spécial, car je servais plus ou moins officiellement de lièvre à un pote qui débutait sur la distance. De plus la fin (plus de chance que laurensalo, moi ça n'a duré que 11kms) de mon marathon précédent avait été un peu difficile (c'est comme ça qu'on dit 6 mois après ), alors c'était une bonne occasion de courir sans pression du chrono, et de se faire plaisir au maximum sur la distance pour reprendre confiance en vue d'une prochaine tentative d'amélioration du record. Mon record est de 3h08, et c'était mon 4eme marathon. La météo était belle, peut-être même un poil trop chaud pour un rendement optimum. Enfin on va pas se plaindre, ça a fait venir en masse les supporters au bord de la route, et ça c'est vraiment sympa. La nouveauté (par rapport à 2005) du prénom sur le dossard est une très bonne idée, ça fait vraiment plaisir de se faire encourager personnellement avec son prénom, même par un inconnu. Au départ avec mon collègue on avait signé pour un chrono de moins de 4h; enfin prévoyant d'être plus proche des 3h30, on s'est introduit dans le sas des 3h45. On a presque mis 9 minutes pour franchir la ligne, enfin ça c'est pas gênant en soi. Par contre durant toute la course, on a méchamment slalomé; le pire au premier ravito place de l'opéra, on a carrément perdu 1 minute sur le km, ça bouchonnait tellement qu'on a été stoppé net. Il n'y a vraiment qu'à partir du 35eme km que ça s'est arrangé. Par rapport à la première fois où je l'ai fait en partant du sas 3h30, c'était un autre monde. Donc si on est pas dans le bon sas au début, c'est mal barré. Au début gênés on plafonnait aux environ des 5'30" au km, et ensuite on a réussi à accélérer un peu le rytme. Malgré un rythme relativement peinard, environ 1 minute de moins au km que sur mon précédent marathon (enfin la prépa n'était pas la même...), sur les 10 derniers kms comme tout le monde je commence à trouver le temps un peu long, mais sans pour autant ralentir. Finalement je dépose gentillement mon collègue au 39eme km, (faut pas déconner, pas envie de me faire vanner au boulot en me faisant battre par un débutant ), mais il ne finit qu'une trentaine de secondes derrière moi. A l'arrivée et un jour après quasiment pas de traces musculaires, juste un peu les genoux qui coincent quand je reste immobile un peu trop longtemps. Et je ne suis pas sûr que je reprendrai mes Elixir 3 pour faire un marathon, c'est un poil limite sur la fin Enfin rien de méchant. Niveau chrono ça fait le semi en 1h49, et 3h38 à la fin. Donc 2 semis dans le même temps avec un très léger négative split de quelques secondes à peine, ça c'est de la régularité ! Un truc qui m'a un peu agacé, c'est la présence des barrières au bout de la zone d'arrivée des coureurs. Arrivé avec pas mal de monde, ça bouchonnait grave. Déjà le matin pour aller déposer mon sac ces mêmes barrières nous avaient déjà fait poireauter un moment. Je n'ai pas compris l'intérêt de leur présence, j'aimerais bien qu'on m'explique. Enfin globalement très bonne organisation pour un évènement de cette ampleur, bravo, ça doit pas être une mince affaire. Conclusion: finir dans un relativement bon état, c'est quand même sympa. Public parisien très nombreux et très vocal, merci à lui. Attention au sas de départ, surtout sur les marathons très peuplés, la remontée du courant est usante. Même en courant peinard, le 2eme semi est toujours plus difficile. Que faire pour améliorer ça ? Ralentir encore le premier semi ? Je ne pense pas. Pour ma prochaine vraie prépa, je vais essayer me mieux préparer le 2eme semi, en ajoutant de la sortie longue, à pied ou à vélo. klougist, si tu as des idées sur le sujet, ça m'intéresse. Edit: pinaise, ça c'est du pavé de compet !  |