Reprise du message précédent :
Je ne suis pas loin de penser comme vous deux, en ce qui me concerne aussi.

Alors moi, j'ai cliqué avidement sur la photo et je me suis dit "Il est beau gosse". Mon esprit a rapidement réalisé que :
- tous les HFRiens sont beaux
- c'est la photo où tu annonces avoir 100 kg
 
J'ai donc cliqué sur la deuxième, et je te trouve toujours bien. Bon, les cheveux se font la malle, certes, mais franchement regarde les hommes qui ont ton âge autour de toi. Ils sont pour la plupart moins biens. Tu es un peu moelleux, stout, et (comme tu as la chance d'être un homme), sache que beaucoup de femmes apprécient le moelleux. J'te kifferais bien si j'étais pas en couple
 
En tout cas, en voyant ces photos, une chose est très claire pour moi : ton problème, ce n'est pas ton poids. Et ce n'est pas non plus ton physique, qui est bien. Ton poids n'est qu'une conséquence de ton mal être.
Comme ce mal être est profond, il est peut-être nécessaire de passer par la chirurgie pour y remédier. Mais il n'en demeure pas moins que ton poids n'est qu'un symptome de tes soucis. Tu verras qu'un jour, tu iras mieux dans ta tête sans peser forcément 70 kg de moins.
 
 
Et puis tu as l'air grand, vu que même à 100kg, tu as l'air d'en peser 80. J'aime les grands Enfin des vrais mecs que je ne dépasse pas !

 
Ou a l'inverse, que tu pèseras 70kg de moins sans forcément que ça aille mieux dans la tête (enfin je te le souhaite pas, juste pour dire que le poids c'est probablement le "symptôme" qui cache le fond…)

Hum
 
J'ai conscience que mon poids ne fait pas tout mais, calmer les douleurs, ne pas transpirer au bout de 3 marches de montées, mieux dormir, se sentir libéreé en quelque sorte du "poids" et de cette prison et donc améliorer mon quotidien, oui, je suis persuadé que cela va m'aider aussi efficacement que mes séances de psy et les antidépresseurs.
 
J'aspire surtout à un bien être physique et là mes 50 kg sont de trop.
 
(apnée, diabète, douleurs musculaires, vertèbres à la limite ne serait'ce que pour le coté physiologique)

Par contre les discours des préférant les hommes obèses (et non pas ronds) euh comment dire. Hein

 
 
Préférant, non (enfin si, il doit y en avoir).
Que ça ne dérange pas, oui.
 
Un peu comme pour les femmes (heureusement pour nous ).

J'ai pas eu la chance d'en rencontrer.

Bresse tu es incroyablement courageux et touchant.    
 
Pour l'angoisse perpétuelle je vois ce que tu veux dire et travailler dessus c'est courageux.  
 
Tu avances, un pas après l'autre et tu peux être fier de toi
 
L'opération ne régleras pas magiquement tout tes problèmes et tu le sais puisque tu travailles sur le reste aussi.
Et quand tu te sentiras plus léger physiquement, que tu dormiras mieux, que tu auras moins mal au dos etc... Tu aura plus d'énergie pour travailler le reste et ça c'est bien.
Et puis (enfin pour moi en tout cas) quand on se sens bien dans son corps on se sens plus fort.
 
 
Courage dans ta démarche. Tu vas y arriver  
 
 
Et sinon ouais tu était beau et tu l'es toujours  

Sur les photos, tu n'es pas obèse. Après, effectivement, on ne voit pas le bide. Toujours est-il qu'un surpoids se voit sur ton visage, oui, mais pas une obésité non plus je trouve.
 
Et je ne dis pas que tout le monde préfère les obèses, je dis juste qu'un peu de moelleux n'empêche pas de trouver quelqu'un
 
Je rejoins les propos d'Etoile sur ses deux derniers posts en tout cas

Et moi aussi, je rejoins ce que disent toutes ces jeunes dames, Bresse
 

Bresse  

Je ne suis qu'un putain de gros tas.

       
 
Courage  

Le week end a été catastrophique. Je suis un peu peu dévasté et déboussolé.

Bresse  

Si tu as envie d'en parler  

Raconte, ça te fera ptêt du bien.

J'ai dépensé presque 80 € en junk food. Pizza, chocolats, glaces.
Je n'ai apprécié que quelques bouchées.
 
Le week end c'est le plus terrible, avant d'être en week end j'ai envie de faire des activités mais une fois arrivé le vendredi soir, c'est un peu comme si j'étais happé par tous les cotés négatifs de mon célibat et de mon manque de "savoir être".
 
Je deviens parano, j'ai l'impression que mes amis ne veulent pas me voir ou qu'ils préfèrent se fréquenter entre eux sans avoir le gros qui râle et qui souffle à coté d'eux. Je vais tranquillement sur mes 38 ans et beaucoup de personnes que je côtoie ont 10 ans de moins.  
 
Je fais de badminton une fois par semaine, le samedi matin, ça me fatigue beaucoup et le reste du samedi, je ne suis pas en état de faire quoi que ce soit. Du coup j'annule soirées sur soirées. Je prends toujours plaisir à jouer et faire du sport mais me rendre compte que je ne peux plus faire ce que je faisais avant me désespère. Je grossis et je vieillis et c'est comme ces deux choses jouaient au ping pong entre elles pour savoir laquelle des deux m'aura en premier.  
 
La tendresse me manque, la douceur et l'affection aussi mais dés que j'y pense, je mange, ça apaise ma douleur. C'est n'importe quoi, un comportement de drogué.
 
J'ai peur, même si je me retrouvais un peu dans mon corps, socialement et plus dans ma vie affective, je ne sache plus faire. Ça me terrifie.

Et du coup, je mange +, tellement logique.

c'est des conneries de ne plus savoir faire, et tu le sais bien, bresse.
mais avoir la trouille, ça, en revanche, ça arrive bien plus souvent qu'on ne le pense.
sois gentil avec toi, va, tu le mérites.
 
(et ton nouveau lit, alors, ça donne quoi ?)

Ben, j'ai pas les sous en fait.

(sauf pour des bonbons, oui j'ai déjà été à découvert pour cause de budget junk food)

moi aussi, probablement

Je crois que je ne saurais pas dire mieux  

Je dis comme Titounne et Isa, Bresse.
C'est dur, c'est long, ça semble n'avoir pas de fin.
Mais peut-être qu'on peut apprivoiser un peu ses terreurs, tout doucement.

Je ne suis qu'un gros tas de morve qui ne sert à rien.

Laurent, arrête ça. Ce n'est pas vrai, d'une part, et puis... Zut.
 

C'est pas vrai ? Je suis essoufflé dès que j'essaie d'enfiler mes chaussures. Je transpire et je pue.

Alors non pas du tout.    
 

Non ce n'est pas vrai. Tu n'est PAS un gros tas de morve qui ne sert à rien  
 
Tu es gros en ce moment ui
Tu es essoufflé rapidement : oui
Tu transpires : si tu le dis on va te faire confiance
Tu pues : Je n'ai pas franchement remarqué ça la dernière fois que je t'ai vu
 
Tu manques de bienveillance envers toi même  

Eh bien, ça ne mérite pas l'appellation de "tas de morve".
Oui, tu es trop gros, et oui, c'est chiant au quotidien.  
Mais c'est compliqué.
Tu vas travailler comment ? Est-ce que tu pourrais faire un bout à pied, tous les jours, pour commencer ? Aller prendre le métro à la station suivante, pour commencer, et puis, dans une semaine, essayer de faire deux stations à pied, et progresser doucement ?
 
Je suis sûre que tu ne sens pas mauvais. C'est simplement, peut-être, que tu ne peux plus te sentir.
 
Ne te fixe pas des objectifs irréalisables. Essaie de te faire du bien.  
Comment tu manges, dans la journée ?
 

Craquage complet au bureau, j'arrête pas de pleurer.

Tu veux que je vienne te chercher ?

Non ça ira, je partirai chez moi si je ne peux plus tenir.

Tu ne peux pas appeler un des médecins qui te suit ?

Je suis suivi, je suis sous AD et je craque quand même.
J'ai appelé la remplaçante de mon médecin traitant, je vais la voir ce soir.
 
J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, j'ai perdu le fil.

le fait que tu craques, c'est peut-être que tu arrives au moment où tu vas pouvoir faire ta mue.
mettre les mots sur le mal que tu traines depuis un moment et lâcher les choses qui te pèsent et te tirent vers le bas. te défaire des jugements qui te font du mal, aussi.
c'est un sale moment à passer, celui où ça craque, mais ça peut être libérateur, et être un début pour du mieux.
des bises à toi.

Bressou  
Parfois on a besoin de vraiment toucher le fond pour pouvoir remonter à la surface. Ne reste pas seul retourne voir ton médecin. Tu es à un tournant de ta vie, peut être que ça te désespère mais il se peut aussi que ce soit bénéfique au final.
Courage et pleins de bisous  
(Tu retournes voir la psy quand?)

voilà.
le tournant de ta vie, c'est peut-être l'occasion de trouver la vie qui te conviendrait vraiment, le métier, l'endroit... enfin je suis peut-être maladroite, mais j'espère que tu saisis l'idée.
je te disais d'être gentil avec toi, te poser la question de ce qui te ferait vraiment du bien, ça en fait partie.
hold on, ami Bresse

Hum hum hum.
 
Je comprends bien ton sentiment, surtout étant de tempérament sportif... Il y a toujours eu des personnes pour me dire "pas besoin de perdre du poids !" même quand je n'en pouvais plus de mon poids qui me faisait suffoquer quand je dormais sur le dos, irritait mes cuisses et m'essouflait quand je marchais, etc... Au-delà de l'aspect physique et de ce reflet que je reconnaissais pas dans le miroir, il y avait aussi cette impression d'être diminuée dans mes capacités et ma liberté (notamment de mouvements ici).
 
Ceci étant, c'est juste plus compliqué de plaire quand on est enrobé et qu'on se cache, notamment parce que finalement on n'a pas envie d'être associé à "cette personne grosse" que l'on ne reconnait pas et que l'on deteste... Le double souci c'est l'envie de plaire, et le fait d'arriver à accepter que l'on peut plaire en refusant soi-même l'image que l'on dégage...  
 
Comme tu t'en rends compte, ton problème de poids, c'est finalement la partie visible du problème. Mais tout s'imbrique ; je compare/comparais (pour moi c'est un combat de longue haleine) à une pelote de laine emmêlée : tirer sur un fil, démêler un noeud, ça donne l'impression de ré emmêler la pelote... Je trouve ceci dit qu'à situation extrême, mesure extrême : si tu es convaincu par la chirurgie et en a pesé ( ) le pour et le contre alors le choix t'appartient et cela te donnera peut-être l'impulsion, la force nécessaire pour poursuivre. Pour moi Dukan a suffit, mais si ça n'avait pas été l'embryon de solution, je ne sais pas où j'en serais maintenant, car ça a changé beaucoup de choses à la fois par effet boule de neige (désolée si je saoule avec ça).
 
Je sais bien que c'est HS par rapport au topic, mais je pense qu'il y a une double problématique quand on est mal dans sa peau avec le surpoids : la nécessité de changement à court/moyen terme, et la compréhension/réeducation du rapport à la nourriture qui est plus à percevoir comme une action portant ses fruits à long terme même si à court terme certains bénéfices peuvent apparaître...
 
Encore une fois, je te suis de loin et continue de te souhaiter le courage nécessaire pour prendre les armes de ton combat. Je trouve peu sain de trop se focaliser sur des photos du passé. Même quand j'étais plus redescendu dans mon poids, je ne ressemblais en rien à celle que j'avais été avant le gros surpoids... Ma morphologie n'est plus la même, je ne suis plus la même. C'est à assimiler. L'aspect positif de tout cela, c'est l'impression de découvrir/redécouvrir plein de choses : j'en étais arrivée à me réfugier dans l'isolement (chez moi physiquement, fuire le contact d'autrui), je détestais marcher (cf plus haut), dormir était encore plus angoissant que ça l'a toujours été, manger systématiquement culpabilisant, je ne pouvais pas pratiquer de sport... Des trucs tout cons style se balader et regarder autour de soi, prendre plaisir à marcher, etc... ça m'a donné l'impression de démarrer une nouvelle vie !  
 
  Allez, hauts les coeurs !!