Hello, bonjour, je suis le blablateur de service
je vais mettre mon grain de sel ( )
on tourne ici comme sur d'autres fils et d'autres lieux, avec récurrence autour du problème du "culottage"
Faut-il culotter ?
comment culotter, sous tendu quel culottage ?
mon culottage se barre ?
mon culottage fait des résidus ?
J'arrive pas à culotter
Comment nettoyer ?
Pourquoi nettoyer ?
eau ? pas eau ?
avec quoi ?
Je vire tout et je recommence, je vire pas tout etc. etc.
pour bien poser le problème, je vais vous faire un historique des pratiques, et ce que l'on peut en tirer comme conséquences, causes etc.
ce qu'il faut en fait avant tout comprendre ... et si je ne suis pas clair n'hésitez pas à me reprendre ou me questionner. je répondrais au mieux .
L'usage des métaux pour cuire à suivi l'évolution de la forge, des aciers. Certaines pratiques sont tirés de centaines d'années d'expériences et sont valables pour ces vieux métaux, mais ne sont pas toujours bien adapté à l'évolution technologique des nouveaux matériaux. Il faudrait plus de recul pour en tirer des leçons reproductibles, transmissible.
On le voit clairement aujourd'hui avec le téflon et son PFE, matériaux pourtant révolutionnaire à l'époque par sa capacité anti-adhésive permettant de justement ne plus se préoccuper de culottage de laver simplement et de garder ainsi un outil de cuisson bien propre.
Mais bon, cela ce dégrade et on perd aussi, selon le revêtement, plus ou moins vite cette capacité. Le plus souvent, c'est la pratique de l'utilisateur qu'il faudrait remettre en cause bien plus que le produit en lui même, d'ailleurs. Il a certes des capacités, oui, mais celles-ci ne sont pas éternelles. Lui aussi subit les assauts des ans et des usages.
Pour le culottage, oui, celui peut être plus ou moins rapidement nocif, et il devient à terme toujours nocif. Il faut, oui, bien laver les surfaces car les résidus sont nocifs comme toutes matières ayant trop brulées. Car là, il faut un peu de réalisme. Quoique vous fassiez et quelques soit la méthode initial ou d'entretien et tout le tralala, votre culottage de corps gras, pour rendre votre surface moins adhésive, partira en vrille et se détruira. Et ce, lors de l'emploi de cette surface "traitée", sa vitesse de dégradation est liée à 4 facteurs primordiaux :
1) la température (plus vous élevez la température et plus il se dégrade, la vitesse de dégradation étant liés aux types de gras utilisés. Ils ne se dégradent pas tous à la même vitesse, d'où ces multiples conseils qui vous sont donnés ici, quand au choix de celui-ci ... suivant le support, (la poêle, le wok).
2) le temps : les corps gras et leur vitrification (en fait, c'est cela le culottage) se détériorent plus ou moins vite, mais ce détériorent avec l'age.
3) l'abrasion je reviendrais sur celui concernant le nettoyage plus particulièrement, ici, j'indiquerais juste les outils (ceux utilisés pour remuer) mais aussi la présence d'os et autres matières dures que l'on peut trouver dans des légumes par exemples.
4) les réactions chimiques des produits à cuire utilisés. un corps gras vitrifié ne résiste pas à tout. Surtout à chaud. Nombres d'acides et d'éléments basiques présents dans nos préparations vont attaquer le culottage et cela, on le sait depuis très longtemps. Comme aussi certaines réactions dû au métal utilisé (faîtes une crème pâtissière dans de l'alu, vous comprendrez )
Mais ce ne sont pas les seuls facteurs, on pourrait en lister d'autres.
A cogiter : S'il n'y avait pas de problème avec le culottage dans sa tenue, jamais on aurait vu de poêles avec un revêtement téflon (ou autre) ou en bien moins répandus...
Petit rappel :
le type d'acier et la forme (construction/us/emplois visés) donnent qu'un certain nombres d'usage, et l'universalité d'emploi est une utopie.
Pour en revenir aux pratiques de nos anciens et de certains de nos contemporains.
Je vais vous parler de nettoyage, car oui, il faut nettoyer et récurer complétement régulièrement vos outils.
En France (Europe) avant, En chine (Asie, afrique, orient) encore aujourd'hui, on utilise du sable seul ou du sable (silice) mélangé à de la cendre (silice) ou de la cendre seule pour nettoyer profondément et polir sans rayer le fond. C'est ce qui a de plus efficace pour virer les résidus de corps gras. On trouve des éponges ayant des propriétés approchantes mais attention pour exemple la paille de fer est à bannir impérativement (trop dure), par contre la paille d'inox (moins dure, inox ) peut s'utiliser sur certaines tôles. Il faut surtout veiller à ne pas rayer le revêtement à l'intérieur de l'ustensile, sinon là, on aura des soucis, culottage ou pas. Plus se sera rayé et plus vous serez obligé de mettre du corps gras. A la fin, ce sera une friteuse.
Mais bon j'en reviens au nettoyage, c'est du simple bon sens et vous n'échapperez pas à la corvée. Tenez-vous le pour dit, cela fait partie du travail de la cuisine.
Après, il ne faut pas tomber dans les extrêmes et remettre à nue à chaque usage. la fréquence de cet entretien est lié à l'usage (température, nombre de cuisson, temps de cuissons, aliments cuits etc. etc.).
Bien sur on peut rincer à l'eau (là, il faut arrêter le vaudouisme), ou/et, on essuie bien sur. On peut remettre sur le feu pour faire fuir le maximum d'humidité et passer rapidement un léger film de corps gras (surtout, sur tout ce qui est tôle pour la protéger), on chauffe juste pour étaler au plus fin pas pour refaire le culottage. Car en fait celui-ci, se fait plutôt juste avant d'utiliser l'outil de cuisson, c'est nettement mieux (et plus sain aussi), c'est en fait le vrai motif de la chauffe qui précède la cuisson en elle même. Un peu de réalisme vous fera comprendre que nous sommes sur de faibles épaisseurs de tôle et qu'avec nos feux, la montée en température permet d'atteindre, en fait assez rapidement, la bonne température (celle suffisante, je parle) pour démarrer la cuisson, qu'il serait donc inutile de préchauffer à outrance la poêle si ce n'est pour sécher la poêle et la préparer à l'emploi.
Je vais faire un aparté, ici, j'ai parlé ici d'usage normal. Et la normalité, ici, comme ailleurs est divergente. Certains feront un feu d'enfer pour monter dans de très hautes températures, espérant avoir plus de grillé (non, ce sera du brûlé) cuire plus vite (pas vraiment, le coeur est cru que l'extérieur est cramé).
Oui !!! mais le wok !!!! vous me direz,
Erreur d'analyse.
- Dans un wok, on utilise un corps gras (celui se vitrifie en partie d'ailleurs) et ce n'est pas que le contact du métal mais bien celui d'un corps gras qui enrobe et c'est pour cela que l'on remue sans cesse. Les aliments sont taillés et insérés selon un ordre très précis.
- Sur une poêle, on ne met pas autant de corps gras, voire on n'en met pas du tout (merci téflon). il faut bien comprendre qu'un morceau de métal chauffé à blanc au contact d'un aliment ne le cuit pas mais le brûle et de plus, cela colle très fortement. (à méditer...).
Un effet maillard réussi ne nécessite pas une haute température et j'en ai fais moult fois la démonstration, à mes élèves, en posant directement la pièce à cuire dans une pôle froide sans corps gras et je l'ai mis sur le feu. et comme c'est étrange, j'ai obtenu des maillards parfaits (à méditer). En fait, il faut jouer sur la puissance du feu, l'épaisseur de l'outil et de la pièce à cuire, l'usage du gras (gras interne à l'aliment ou gras apporté en externe) et autres éléments qui facilite cet effet.
une règle à retenir : La chaleur doit être inversement proportionnelle à l'épaisseur/dureté de l'élément à cuire
Démonstrations :
chez vous ou des amis, faites cuire une pizza américaine (sicilienne ?) bien épaisse, bien chargée dans un four à napolitaine (ou flammekueche) à 500 ° C et vous comprendrez peut-être mieux.
et à l'inverse faites cuire vos morceaux de viande taillés finement pour une pierrade dans une poêle tiède. et regardez, ce sera aussi un échec.
oui, mais l'eau, les liquides ?
Hum, les choses se compliquent en présence d'eau car l'eau limite la température (maxi 101°) et dissous les premiers sucs. là aussi, selon les aliments (prépa) l'ustensile de cuisson utilisé et le résultat rechercher, on jonglera. Pensez à cuire séparément. Parfois cela facilite grandement le résultat.
Pour rappel, pour certaines cuissons, j'ai indiqué qu'un pochage initial plus ou moins long facilitait la cuisson on avez un poulet moelleux bien grillé (cuire à la vapeur à 70°C, ou en pochage à 80°C) laisser refroidir, puis plus tard enfournez le poulet dans un four à 270/300° C et en quelques minutes vous aurez un poulet magnifiquement croustillant (là j'en connais qui vont se battre pour la peau) et moelleux à coeur, pas sec .
L'un des grands savoirs faire de la cuisine française se sont les cuissons braisées, à l'étouffées, en ragouts soit des cuisson utilisant l'eau (de végétation ou apportée) en clair un apport de liquide (vin) qui contient de l'eau en plus ou moins forte quantité sur des cuissons plutôt longues.
L'inox ne se culotte pas sauf de la manière que j'ai indiqué (juste avant l'usage).
Tous les culottages seront à nettoyer à plus ou moins long termes selon vos usages.
Les matières dangereuses sont nombreuses, mais j'aime bien Hervé This quand il dit :
les produits bio ??
bof bof, on fait bien attention à ce que l'on achète et on se précipite sur un BBQ riche en AH et HAP particulièrement nocif.
Il n'a pas tort ..... et pas tout à fait raison non plus d'ailleurs. Mais là, le débat va être long et houleux donc je passe.
Précautions d'usages (le grand leitmotiv du moments) : eviter tant qu'on le peut tous ces risques par résidus ou autre oui, il le faut. Mais tomber dans la frénésie du no résidu est tout aussi absurde.
L'équilibre, tu garderas !
me convient nettement mieux
Quand au sel pour nettoyer, c'est une pratique courante que je ne plussois pas car elle offre aussi des inconvénients sérieux (pour le matériaux). En cuisine, pour les grills rainurés en fonte (le grill traditionnel) oui, on utilise du gros sel. comme pour les fourneaux en fonte, on utilise un mélange vinaigre et sel. Mais ça pu le vinaigre qui chauffe et bonjour les bronches et certains détergents sont plus efficaces.
Pour une poêle en tôle que je veux conserver sur du long terme, le truc de grand mère je m'en passe. Je limites les risques d'oxydations
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je suis taquin mais pas vilain