Reprise du message précédent :

Je te recommande Light in August, il y a une histoire, racontée dans l’ordre, pas de flux de conscience trop délirant...parce que bon, Faulkner, ça peut être « exigeant » comme lecture et puis ça peut être très mauvais aussi, donc je ne te conseille pas de choisir un ouvrage à l’aveuglette

 
 
Le nom de la rose

Je viens de finir J'ai tué Jimmy Hoffa, entretien avec Frank Sheeran, un des bras armés de la Mafia, longtemps proche de Hoffa.
Livre très intéressant sur le lie n du syndicat de Hoffa avec la mafia, la politique US, les Kennedy, etc.
 
Alternance de récit de Sheeran avec des compléments de l'auteur, j'ai bien aimé.
 
Sinon, j'ai écouté le podcast de Galienne, qui a lu des extraits de Faukner, avec Tandis que j'agonise. Cela faisait longtemps que je ne connai le nom de l'auteur que par la référence quasi systématique dans les critiques des auteurs contemporains sur l'Amérique Rurale. Ca me remotive à (enfin) en lire un !

Un livre pour cet été ou je n’aurai ni internet ni télévision -  
 
je ne veux pleurer et je veux une lecture plaisir et pas niannian à la Lévy  
 
Merci  

Sans plus de détails, comment veux-tu que l'on te réponde ?

 
 
Le conte de Monté Cristo ?

 
 
Que dois je mentionner ?

 
 
Déjà lu  

 
N'importe quel Dumas en fait.

Guerre et Paix ou Anna Karénine.

 
 
J’ai lu les sagas de Dumas et les principaux Zola et les grands classiques français  

 
Déjà lu  

Le silo ?

Un bon livre peut-être. Puis c'est "Silo" tout court

 
 
Tout sauf de la SF et de l’horreur  

 
Ca par exemple :  

Je crois que tu découvres ce posteur...
 
 

Ah ben du coup tu as la réponse à ta dernière question :

Suffit d'aller quelque part où il n'y a ni internet ni la télé.

 
 
Merci  

Lu (grace au topic) "La mort est mon metier" de Robert Merle. J'ai trouvé très bon. Est-ce que cet auteur a d'autres romans dignes d'etre lus ?

Tu n'as pas lu Malevil ?

L'île.

Non.
Je viens de regarder sa page wikipedia, il y a le nom des incontournables (Weekend a zuydcoote, Un animal doué de raison et Malevil), j'ai lu les résumés (j'aime pas faire ca ar les résumés wikipedia sont souvent de gros spoils) et ca me plait bien.  
Bon, j'ai encore qq bouquins d'autres auteurs (grace au topic aussi) a lire avant...

De mon côté, une inspiration divine probablement induite par le Saint Houmous (gloire à lui) m'a fait acheter The Age of Innocence d'Edith Wharton sur un coup de tête avant-hier, avant de me coller un lumbago hier. Donc voilà, c'est lu  
 
Déjà, je m'attendais à un gros pavé, c'est bien moins roboratif que ce que je m'imaginais.  
 
J'ai aussi eu beaucoup de chance en tombant sur cette édition Penguin d'occasion. D'une part, les notes et commentaires y sont très peu intrusifs : ils sont regroupés à la fin et pas indiqués dans le texte, on peut donc lire les notes à son rythme ou simplement aller chercher l'expression qui nous manque. J'ai choisi de parcourir les notes en fin de lecture pour voir si j'avais loupé un truc important. D'autre part, la couverture est parfaitement adaptée et ravissante  
 

 
Au final, après cette lecture d'une traite, c'est plutôt une déception. Le roman commence très, très bien, avec une description gentiment sarcastique de la (très) bonne société new-yorkaise de 1870 lors d'une soirée à l'Opéra. Les mécanismes sont expliqués, les cercles de la société décrits et décodés, avec tout ce feuilletage de cercles plus ou moins « aristocratiques » dans lesquels on est admis ou pas. J'ai régulièrement confondu certains personnages secondaires mais dans l'ensemble c'est presque documentaire et on est loin d'être perdu.  
 
À cette soirée à l'opéra apparaissent les trois personnages centraux du roman : Newland Archer, jeune homme de la bonne société, May Welland, sa fiancée, et Ellen Olenska, la cousine de cette dernière, qui revient d'Europe avec un certain parfum de scandale puisqu'elle porte des robes françaises (hou, shocking) et a quitté son mari qui la traitait fort mal (hou la dévergondée). Et qui fascine Archer, évidemment.  
 
J'ai trouvé que les choses se gâtaient après ça. Pris dans le carcan d'une société du Nouveau Monde qui s'est ingéniée à créer des contraintes sociales plus strictes encore que celles de l'Ancien, les personnages principaux m'ont paru peu réels et souvent absurdes, et je n'ai pas réussi à m'y attacher. Le personnage qui s'en sort le mieux est encore May, la jeune fille, parfait « produit de la société » qui cache des profondeurs insoupçonnées sous ses dehors lisses. Ni Archer, ni la comtesse Olenska n'ont réussi à éviter que monte en moi un certain agacement devant leur conduite.  
 
Cette lecture m'a fait penser à Sense and Sensibility et au personnage d'Elinor. Archer vit dans un monde où on se regarde, on s'observe et on sait tout, ou le moindre détail vous compromet, et il est pourtant aveugle aux risques induits par sa propre conduite. Il fait courir des risques inconsidérés à d'autres personnes, ne réfléchit jamais, emporté par des sentiments trop extrêmes et qu'il exprime, et on dirait qu'il fait tout ce qu'il peut pour détruire la réputation des autres. C'est ça qui me fait penser, par repoussoir, à Elinor : dans le roman d'Austen elle souffre longtemps et beaucoup, d'avoir eu en quelque sorte tous les inconvénients d'une relation amoureuse sans que cette dernière existe vraiment, mais elle n'a rien fait pour et est victime de sa propre politesse et de l'impolitesse et l'indiscrétion des autres. Ici on a des personnages qui, à mon sens,  
 

 
Paradoxalement, j'ai trouvé les personnages et les situations de House of Mirth, pourtant antérieur et qui n'a pas reçu le Pulitzer, lui, plus attachants et plus délicatement peints. Mais c'était aussi le premier Wharton que je lisais donc j'avais un peu des étoiles dans les yeux tant c'est bien écrit, il faut le dire.  
 
Edit : le tableau, c'est The Fair Toxophilites de William Powell Frith (1872).

Je suis en train de repenser à mes lectures de cette année et je me rends compte que les Hauts du Hurlevent à éclipser toutes les autres  
 
Je ne saurais même pas expliquer pourquoi  
/post inutile

Encore un bouquin où on a envie de claquer les personnages ça

Ouais mais au final presque 6 mois après, j'y pense encore.
Alors que j'ai lu des livres où les personnages étaient moins relous, bah ceux-là je les zappes vite fait bien fait (j'exagère un peu )

 
Je recommande surtout Ethan Frome, court roman et histoire dramatique.
Je l'avais découvert grâce à un article de presse qui en vantait le climat ensorcelant.
Surtout ne pas lire le résumé car la fin est surprenante !
Ce roman ne se passe pas dans les milieux aristocratiques.

J’ai préferé The House of Mirth également. On ressent de l’empathie pour Lily. Mais la comtesse Olenska est un personnage qui reste trop mystérieux pour que l’on s’y attache. Archer ne m’avait pas agacé, en revanche.

Tu as raison pour la comtesse Olenska, je trouve assez bizarre ce déséquilibre entre les pensées anarchiques d'Archer, les profondeurs surprenantes de l'esprit de May parfois, et la comtesse dont on sait si peu. C'est du gâchis, c'est un tel personnage !
 
Peut-être que tu as un faible pour les personnages qui s'appellent Archer

En fait, il y a si peu de femmes qui écrivent à cette époque, que je suis frustrée quand elles manquent l’occasion d’exposer la vie/les pensées de leurs contemporaines. Je sais que c’est un mauvais procès, qu’elles sont bien libres de suivre leurs inspirations et n’ont pas le devoir d’être un porte-parole, mais, j’avoue, j’en veux à George Sand par ex d’avoir écrit des trucs anecdotiques, avec un homme comme personnage principal par-dessus le marché, comme La Mare au Diable.
Il faut que je cherche d’autres livres avec des Archer maintenant, surtout que je viens d’apprendre le mot « toxophilite »

Fortune de France.

Malevil

Foreign Affairs (Liaisons étrangères), Alison Lurie, 1984 : deux profs d’université US, une vieille fille et un jeune bellâtre, vont passer 6 mois à Londres pour leurs recherches. Chacun va vivre une histoire sentimentale qui va le secouer un peu. C’est rare que je lise des livres sur la vie contemporaine et ordinaire, je n’ai donc pas de point de comparaison pour juger ce livre, mais j’ai trouvé que c’était fin, bien analysé, avec un style direct et humoristique : très agréable à lire.
 
La Peau et les os, Georges Hyvernaud, 1949 : un livre court, qui se lit d’une traite. Georges Hyvernaud a passé 5 ans dans un camp de prisonniers en Allemagne, où il a souffert du froid, de la faim, de la promiscuité et d’être considéré comme du bétail - un camp d’officiers cependant, où les prisonniers n’étaient pas condamnés aux travaux forcés. Je m’attendais à un témoignage sur sa captivité, mais ce n’est pas vraiment ça, il y a un chapitre qui en parle, mais c’est plutôt des réflexions autour du sujet, réflexions amères, bien entendu. Perso, je n’ai pas accroché au style, donc je ne peux pas vous vendre le livre, même si objectivement je ne pense pas que ce soit mauvais.
Je vous met une citation pour juger par vous-même, je pense qu’elle résume bien le bouquin :

 
The Neon Rain (La Pluie de néon), James Lee Burke, 1987 : le premier polar de la série Robicheaux, dont j’ai beaucoup entendu parler sur ce topic. Effectivement, c’est le haut du pavé dans le genre, merci à BoraBora d’en faire régulièrement la pub
Alors, je commence par un bémol quand même : ça donne dans un type de masochisme viril, très courant dans les livres/films US, où le héros, fatigué d’être superman, touche le fond, un verre de whisky à la main et l’arcade sourcilière éclatée...malgré son état déplorable, il se trouve toujours une infirmière canon pour le dorloter  
Mais passons sur l’apitoiement de Robicheaux, ce qui est remarquable dans le livre, c’est l’ambiance de la Louisiane - on a vraiment l’impression d’y être - et les portraits de toutes les raclures qu’un flic est amené à cotoyer. Un « méchant », ça peut être un peu abstrait ou caricatural dans un polar, chez Burke, ils sont très vivants.

 
J'ai envie de me remettre à la lecture plutôt que regarder mon tel dans le train.
Donc je suis entré dans un magasin de presse la semaine dernière et j'ai pris un un des essais d'Umberto Eco, "Chroniques d'un société liquide". Ça se lit très bien et c'est sympa d'avoir sa vision de la société actuelle à travers des observations qu'il fait.

Ca répond à ma questions récente sur cette série .

Je viens de finir Les dieux de Howl Mountain, bonne ambiance mais intrie faiblarde/convenue.

Je regarde les Robicheaux
Edit : premier tome pas dispo en epub sur la Fnac, dommage

Hé béh... j'ai fini par le trouver.
 
Le livre en question est No Surrender: My 30-years war, autobiographie d'un certain Hiroo Onoda, jeune lieutenant japonais (dé)formé à la guérilla dans l'école de Nakano. Il est envoyé en décembre 1944 sur l'île de Lubang, dans les Philippines, avec pour mission de la tenir coûte que coûte, sans jamais se rendre (on note qu'on est à l'opposé du concept de kamikaze très répandu alors dans l'armée impériale japonaise). La guerre se termine moins d'un an après son déploiement, et lui et trois de ses camarades restent terrés dans la jungle, à attendre la venue des américains, jusqu'en... 1974 . Ils ont survécu tout ce temps grâce à leur connaissance de la jungle et aux "réquisitions" - raids faits dans les villages des autochtones, considérés passés à l'ennemi.
 
Le plus étonnant dans l'histoire est que l'Etat japonais savait parfaitement qu'Onoda et ses compagnons se trouvaient sur l'île. Il a organisé différentes campagnes pour les retrouver, bombardant la jungle de tracts personnalisés et organisant des expéditions de recherche comportant des membres des familles des disparus. Or ceux-ci étaient si endoctrinés qu'ils ont toujours considéré qu'il s'agissait là de ruses mises en œuvre par les américains afin de les piéger et de mettre fin à leur effort de résistance.
 
Une histoire et un livre profondément touchants.

Effectivement ça doit être très intéressant.