Reprise du message précédent :

Mais wtf

Après faut voir si c'était pas déjà une parodie
Je me souviens dans les même "men writing women" il y avait une description peu flatteuse...
Sauf que,

mais tronquée de manière a donner l'impression que c'était une description d'incel

Pour la ref (c'était une parodie) :

 
Je viens de terminer le parfum.  
Même avis globalement.  
J'ai bien aimé l'univers du parfum et la reconstitution du 18ème siècle.    
 
La première moitié est géniale, mais son passage dans

est chiant. Et à partir de là, ça devient un peu n'importe quoi.
 
Je n'ai pas du tout aimé la fin WTF et surréaliste.

 
Je mets seulement 13/20 à cause de ça.  

Ça me rappelle la parodie de Dan Brown

Comme j'ai beaucoup aimé Blindsight de Peter Watts, après ça j'ai lu Starfish, un roman plus ancien mais avec certains thèmes en commun. Ou bien, plutôt, pour Starfish, on a l'impression de lire deux romans collés ensemble et assez différents.

Le thème est cette fois le fond des abysses océaniques, près des dorsales, au fond au fond au fond, dans le noir et dans le froid, où pas grand-monde ne vous entend crier non plus et il y a des poissons bizarres qui vous regardent bizarrement, donc je m'attendais à retrouver la même ambiance, et au final c'est assez différent.

Dans la première partie du livre, des individus sont sélectionnés par une megacorp pour subir des modifications corporelles et descendre ensuite habiter et maintenir une base dans les profondeurs où ils doivent monitorer des installations énergétiques. L'un de leurs poumons est remplacé par un système qui leur permet de respirer l'eau des profondeurs, et ils sont couverts d'une seconde peau isolante et portent des lentilles qui protègent leurs yeux et leur permettent de s'ajuster à la faible luminosité. Ils sont choisis pour un certain nombre de raisons, en particulier, la plupart d'entre eux sont des criminels « sociaux » violents (colères explosives et destructrices, violences conjugales, viols, pédophilie) ou, pour au moins un des personnages principaux, victimes de ces crimes. Pour certains, ils sont prêts à signer n'importe quoi y compris descendre au fond, voire, ils ont surtout des déséquilibres chimiques au cerveau qui les rendent susceptibles de répondre à certaines manipulations ou de s'adapter particulièrement « bien ».

L'adaptation à la vie au fond est bien vue, avec des gens qui sont très cabossés pour diverses raisons et qui, pour la plupart, sont tout à fait ravis de pouvoir vivre dans leur combi, les yeux cachés, parfois la voix transformée, bref, d'être les uns à côté des autres mais cachés les uns des autres, et quasiment tous évoluent et s'adaptent, parfois différemment.

J'ai bien aimé un passage quelque part vers le milieu où le psychiatre qui les a sélectionnés descend évaluer le fonctionnement de la mission et où pour la première fois on les voit tous par les yeux d'un humain de la surface, qui constate combien leur organisation, à la fois, est très très dysfonctionnelle et pourtant fonctionne. J'ai beaucoup moins aimé la première partie, parce qu'on a du mal à s'attacher à de tels personnages (ce qui, en ce qui concerne le personnage victime, peut conduire à se poser des questions quant à soi-même) et qu'il y a des choix de l'auteur qui sont très dérangeants, comme celui du personnage pédophile. Je n'ai pas compris ce qu'il venait faire là et pourquoi il avait été sélectionné par le médecin, à part si c'est pour une expérience sociale particulièrement déviante, et c'est probablement le cas.

La deuxième moitié du bouquin est très différente et m'a beaucoup plus plu. On y apprend que certaines innovations technologiques qu'on a vu passer dans la première ont des conséquences plus importantes qu'on aurait pu penser, on découvre une menace existentielle pour l'humanité, des tentatives de réponse, et des questions extrêmement actuelles sur l'IA et le techno-solutionnisme. Certains trucs qui sont dits en 1999 sont tout à fait vrais et ça me tue (métaphoriquement, mais un jour ça pourrait nous tuer pour de vrai) qu'en 2025 on n'arrive pas à les faire entrer dans la tête des crétins qui répondent aux questions par « j'ai demandé à chatgpt et voilà ce qu'il m'a dit ».

Bref, j'étais plutôt là pour la première partie, ambiance Deadspace tout ça, et je l'ai trouvée assez décevante parce que je trouve très difficile de s'intéresser aux personnages. Je ne m'attendais pas à la deuxième partie et elle était vachement bien.

> "she breasted boobily"  
Je vois pas mieux pour le traduire que "Elle poitrina nichonesque", mais ça fait bien plus artificiel que la tournure originale.
A+,

Once Was Willem, un conte medieval/fantastique/horrifique de M.R. Carey (The Girl With All The Gifts, The Book of Koli).
 
Un one shot relativement court (320 pages) qui m'a totalement happé, j'ai trouvé ça extrêmement bien écrit (ça se lit tout seul et j'ai adoré le style, ce qui n'est jamais gagné pour moi avec les oeuvres anglo-saxonnes) et j'ai eu du mal à poser le livre. Attention c'est un anglais avec pas mal de tournures un peu archaïques, mais rien d'insurmontable.  
 
Je n'ai pas trop envie d'en dire plus sur l'histoire, déjà parce que c'est n'est pas un exercice dans lequel j'excelle, et en plus j'y suis allé totalement en aveugle et en y réfléchissant je me dis que c'était la meilleure chose à faire, du coup je veux rien vous spoiler

Je le connaissais comme auteur de comics pour Marvel, DC et autres mais pas comme romancier.

Marrant ça, je ne savais pas. Je le connais uniquement via sa trilogie qui commence par The Book Of Koli que j’avais adorée.

 
Mon neveu souhaiterait se procurer cet ouvrage

J'ai découvert il y a trois jours qu'une autrice, Caroline Fraser, a reçu le Pulitzer de la biographie pour une vie de Laura Ingalls, Prairie Fires. Je viens de commencer ça, je vous raconterai.

Ça m'intéresse pour un certain nombre de raisons, principalement parce que ce truc a nourri l'imagination de générations d'Américains, encore aujourd'hui, et une sorte de souvenir collectif d'un âge d'or imaginaire, alors qu'on sait très bien qu'il y a une sacrée distance entre la réalité et ce qui est raconté dans les livres… et encore plus dans la série TV j'imagine.

J'ai appris par la même occasion que, dans les trois finalistes de l'an dernier pour le Pulitzer bio/autobio, il y a Larry McMurtry: A Life de Tracy Daugherty, je pose ça là pour les gens que ça pourrait intéresser

Il parait le livre « Moi qui n’ai pas connu les hommes » de Jacqueline Harpman connait un second souffle.
Comme j'aime cette autrice, je partage.

Le Ministère du futur de Kim Stanley Robinson.

Roman d'anticipation où le personnage principal est la directrice d'une nouvelle agence de l'ONU qui représente les générations futurs et travaille pour sauver la biosphère.
Le livre débute par le récit d'une canicule qui fait 20 millions de mort en Inde et la lutte qui s'ensuit pour faire prendre conscience à la société des humains des dangers de notre mode de vie actuel.

Robinson est connu pour faire de la SF assez réaliste, il aborde plein de sujet varié de façon assez détaillé qui vont allé de l'économie à la géo-ingéniérie. J'ai appriécé cet aspect là, surtout au début du livre car la seconde partie parle davantage du résultat des actions mises en place que de nouvelles choses. Le 1er problème étant que j'ai trouvé ça très optimiste, en quelques dizaines d'années l'humanité arrive à retourner la courbe du CO2, la vie sauvage se redéveloppe, il n'y a plus d'avions, les bateaux de commerce sont écolos (les causes qui ont entrainés ça sont un peu violentes), etc... Quand on constate la situation courante on est très loin d'un prémice de ce que raconte l'auteur, c'est problèmatique pour un récit qui se veut réaliste dans un futur très proche.

De plus pour ne pas transformer son livre en essai SF on nous raconte évidemment la vie de certains personnages, l'auteur aime bien la Suisse apparament, car on va y faire beaucoup de randos, ajouter la dessus quelques assassinats et un passage James Bondien inutile pour le coté action. Ce n'est pas hyper réussi et c'est malheureusement la majorité de la deuxième partie du livre.

L'idée était bonne, c'est intéressant de voir (de façon romanesque) des solutions potentielles en action, mais au final cela me semble, hélas, pas crédible et on se fout des balades en amoureux dans les Alpes Suisses.

Ah tiens, je suis en plein dedans, en effet l'auteur fait un peu une fixette sur Zurich et tous ses monuments. Sinon c'est parfois un peu fouillis, avec plein de passages d'un radicalisme assez surprenant et d'autres en effet très optimistes. Bon ça se lit plutôt bien quand même, j'espère que je serai moins déçu que par 2312, à l'intrigue faiblarde sur la fin.

C'était mon premier et seul KSR et ça m'a vraiment plu

J'en parle pas vraiment dans mon retour mais oui c'est un peu étrange. Pourquoi pas, ça reste un roman d'anticipation mais on dirait que c'est là pour équilibrer l'aspect bisounours du reste. Puis je trouve ça un peu façile scénariquement comme solution (avec sa nouvelle super arme ultime pas crédible non plus).

T'as le droit  

Lu récemment, même avis. Enfin j'irais même plus loin, c'est une purge.
Il aurait fait un essai (avec des bases plus solides) ça aurait été intéressant. Mais la partie roman est vraiment niaise, avec des personnages stéréotypés, sans personnalité et une histoire plate au possible.
J'ai lutté pour le finir alors que j'en attendais beaucoup.

Mes lectures des dernières semaines.

Tolstoi (La Mort d'Ivan Illitch, maître et serviteur : Trois mort), bon ben du Tolstoi quoi. Tu veux te pendre après.

Le Saint Empire Germanique de Francis Rapp, sympa pour avoir une vue d’ensemble jusqu’à Charles Quint. Mais très lourd à lire dans le sens très détaillé (pour un lecteur non passionné ou non connaisseur).

J’ai débuté « Vétérans de France » que l’on m’a offert. Et ensuite "Joueurs d’Échec" de Zweig

Ca me rappelle la construction de la trilogie Martienne, c'est le même plan
1 : la situation actuelle
2 : on travaille à Terraformer Mars
3 : guerre entre les autorités Terriennes et les "Martiens"
4 : Terraformation suffisamment avancée pour peupler Mars, le modèle écologique Martien arrive sur Terre, les ptit oiseaux cuicui.
Avec quelques facilités scénaristiques/magie : la production de tube nanocarbones qui se fait aisément, les machines automatisées ultra-fiables partout, et

.
Perso, j'ai pris ces éléments-là pour des raccourcis scénaristiques, surtout dans la Trilogie Martienne, ou l'on croise plus de 20 personnages "importants" :

KSR semble aimer "garder" ses personnages, il y a aussi ce qu'il a imaginé dans Chroniques des années noires ou les personnages sont réincarnés : pour le lecteur ça permet de "re-situer" les personnages rapidement par leur attitude (ils changent de relations et genre entre deux époques, mais gardent la même personnalité).

Toutafé. Tchaikovsky fait un choix différent dans Children of Time

Je trouve que les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Ça peut rendre plus difficile de s'attacher aux personnages ou d'avoir peur pour eux. Mais la solution dans la Trilogie Martienne fait que ça peut être compliqué quand on est agacé par un personnage. Mais j'avais adoré

J'avais trouvé ça malin, et très efficace pour montrer son état d'esprit après ce qui lui était arrivé. Je trouve aucune de ces solutions parfaites mais je pense que c'est un des ressorts de la SFF : on passe notre temps entre le plaisir et la frustration du « et si » et on va lire d'autres trucs « des fois que »

N'allez pas lire la trilogie du Problème à Trois Corps si vous n'aimez pas les auteurs qui s'accrochent à leurs personnages jusqu'au bout

Comme beaucoup de trilogies, j'ai lu seulement le premier tome donc ça va

Ça me rappelle que j'ai toujours pas acheté le 3, à croire que ça me presse pas trop de savoir la fin

Le problème à deux corps donc ?

Je n'ai lu que le premier et j'ai rarement trouvé un personnage principal aussi plat, donc je considère au contraire que l'auteur s'en moque

Pas de risque, la série m'en a dégoûté  

Cool, je l'ai acheté il y a 2 semaines
 
Bon en revanche, il a rejoint la PàL, aucune idée de quand je vais le lire  

 
Tu nous tiendras...au parfum  

 
Va voir mon commentaire plus bas, je n'ai pas trouvé ça aussi génial que ça.    

Tout à fait   dans un registre plus ancien, c'est une des choses qui m'agace dans Fondation (que j'aime beaucoup lire quand même) : il n'y a au final aucune vraie continuité entre les récits et les époques à part un hologramme.
On zappe des siècles dont on ne sait quasi rien, et a chaque fois, le récit va reposer sur les actions d'un à trois personnages. La Fondation est une vague toile de fond pour les aventures des héros, au final.
Et je sais bien que c'est une construction classique pour l'époque (également, le récit s'étoffe un peu dans les derniers volumes) mais ça donne un sentiment bizarre après avoir lu des récits comme la Trilogie Martienne ou ça semble plus "réaliste" et plus dynamique, le récit s'articule sur plusieurs personnages et des dynamique de groupe qui rendent plus difficile de deviner ce qui va être décidé ou se passer.

Intéressant cet article :  
 
https://www.challenges.fr/entrepris [...] ise_602340
 

 
Qu’est-ce qu’on attend pour supprimer les lois soviétiques du prix unique et la livraison à 3€ obligatoire ?  
 
Ah non, pardon, ça va être la taxe sur les livres d’occasion maintenant  

Les mêmes fils de pute qui disaient que c'était la faute du MP3 le problème à l'époque des CD.
 
Et qui désormais ont divisé la rémunération des artistes par 100.
 
Quel monde merveilleux.

Et du coup ils vont taxer les bibliothèques? Et mettre des monnayeurs sur les boites à livre?

Il va rien se passer du tout pour l'instant, faut arrêter de s'exciter. Et c'est très bien le prix unique.

Carrément, c'est bien. Ca peut/doit être révisé pour le livre numérique si ce n'est déjà fait, mais clairement, je vois pas comment dans un marché ou les livres neufs de poche sont en moyenne à 12€ et les grand format à 25€ mais les livres d'occase à 1 et 2€, comment déréguler le marché va changer grand chose
"Ah tiens le dernier Amélie Nothomb est sorti en poche à 40€, je vais le prendre au lieu de l'emprunter à la biblio ou d'attendre 1 an pour le chopper en vide-grenier à 2€"  
(je trouve même des bouquins de l'année dernière en boite à livre, c'est dire si ça circule vite )

 
Carrément.

Cross topic, si jamais...

Je ne suis pas au ministère de la Dati, ni dans l'édition, ni écrivain, je me tamponne des tarifs. Les BAL ont été suscitées par une volonté de purger les poubelles et de démocratiser l'acte de lire, et ben on est surpris de voir des choses concrètes. Je croise tous le jours un SDF qui a toujours un bon livre dans les mains, je discute des fois avec lui, il pioche à son aise dans la boîte des trucs sympas, la vérité c'est que je trouve ça touchant. Qui a bien pu mettre dans la tête des gens que le gratuit est une saleté mentale ?

Je propose la création d'une direction de la supervision des Boîtes à livre, basée au ministère de la culture à Paris

Nous aurons une Sous-direction de la gestion des droits des livres dans les BAL, elle-même sera secondée par des Divisions régionales qui emploieront pr chaque BAL un Agent public de gestion et collecte de la BAL, présent en permanence sur site. Son rôle sera l'entretien dont la peinture, la collecte de la taxe des droits d'artistes. Son salaire sera assuré par la municipalité de la BAL.

Et je propose à chaque DR la création d'une BAL dans chaque trou.