Reprise du message précédent :
Et je propose à chaque DR la création d'une BAL dans chaque trou.

 
De mon côté l'expérience est un peu moins sympathique. Hier on a déposé plusieurs livres dans une BAL "tenue" (il l'a mise en place devant chez lui) par l'adjoint au maire. Il était là, il est venu, il a pris les 3 BD toutes neuves qu'on a mises et il a laissé les livres.  
On met des BD neuves de temps en temps parce qu'on les a gratuitement, on aime bien le côté "oh une BD neuve" de la personne qui découvre ça par hasard, bon là c'est un peu naze. On dirait un mec qui se sert et qui laisse les restes aux autres. (Il faut pas se leurrer, les gens mettent surtout de la merde dans cette boite.)
 
(On aurait pas dû en amener 3 d'un coup, c'est vrai.)

S'il les remet après s'pas grave.

Ah mais de toute façon on donne on donne, on est pas supposés s'inquiéter de la suite. C'est simplement le geste, juste devant nous, qui m'a fait tiquer.
Je pense qu'il ne les remettra pas, à mon avis ce sont des BD qu'il va offrir (pour enfants). C'est le jeu, mais c'est pas dans ses mains qu'on espérait les voir finir je crois.

Ca me fait penser à une BAL que je vérifie quand je vais au Mans, elle est parfois complètement vide. Vu que je ne vois pas de bouquins éparpillés ou jetés sur le filet de protection de la route plus bas, j'ose imagine qu'un bouquiniste vient la vider régulièrement.
Après on trouve des trucs de fous dedans, je prends un "vieux" livre :
Oeuvres complètes de Tacite, volume II.
Je regarde de plus près...
1828 c'est fou.

Perso tant que quelqu'un récupère le livre, je considère que ça fait le boulot car je ne compte pas sur son retour.

La dernière fois, il y a avait un Larousse de 1948.
Je l'ai pris puis consulté pendant un mois, c'était intéressant avec les vieilles illustrations d'il y a 77 ans.    
 
Puis je l'ai remis dans la boite.

(Avec le recul, vu qu'il y avait plusieurs ouvrages de ce type dans le magasin, j'aurai dû en chiper qqun)

J'en trouve parfois des manuels éducatifs de cette époque. C'est le genre de trucs que les gens gardent parce que c'est "intéressant" à lire, mais qui du coup ne valent rien
J'ai regardé dans une boite à livre sur la route d'Alençon, et il y avait une douzaine de livres typique 1870-1920 (grand format, couverture rouge). Les vieux livres c'est pas si rare.
Les vieux livre qu'on aurait envie de lire et de garder, un peu moins

J'adore les boîtes a livres pleine de manuels Windows 95  
Et les gens "mais c'est un livre, on ne va pas le jeter quand-même"   Si si, à un moment il faut savoir jeter ça  

Ça peut toujours servir à quelqu'un

C'est ce que pensait François Ier

Vous notez le nom de votre ville à l'intérieur des livres que vous déposez dans les BAL ?
Certains font ça par chez moi. On m'a montré un livre qui avait un peu voyagé l'autre jour, c'est sympa.

L'autre jour j'ai récolté une revue scientifique des débuts 2000 avec la photo à l'intérieur d'une super belle fille dedans, c'était super troublant.

Ah mettre le nom c'est sympa comme idée, je ferais ça

le pire que j'ai vu, c'est une BAL ou un type a déchargé (en plusieurs fois sinon c'est pas marrant) 15 ans du magazine "De particulier à Particulier". C'est surement intéressant sur un plan sociologique, mais bon...

J'écris aussi le nom de ma ville et la date où je l'ai lu
Dans les bouquins, je trouve souvent des marque-pages, notamment des tickets de métro...

Je n'ai jamais vu ça.  
 
J'ai déjà trouvé une lettre d'amour comme marque pages !    
Ou des cartes postales, avec des infos assez perso.

Les dédicaces, ça aussi ça m'interpelle, les livres c'est des êtres vivants, le neuf n'a rien vécu.

Pendant longtemps, j'ai considéré ne pas devoir toucher au libre : ne pas y écrire, ni corner, ni marquer, ni rien en fait !
Depuis quelques temps, j'écris quand j'offre un bouquin,  la date et le pourquoi et un petit mot.
C'est tellement agréable de relire ça des années plus tard et se souvenir de la personne qui l'a offert et le jour (anniversaire, Noël, ...), enfin en ce qui me concerne en tout cas

Rattrapage.  
 
Deon Meyer : 7 jours & The Last Hunt (Points Seuil en France)
 
Meyer est Africain du sud et la VO est de l'afrikaans. J'ai lu le premier en français et je viens de m'apercevoir qu'il a été traduit de l'anglais, donc une double traduction. Bravo le Seuil. J'avais trouvé le 2ème en anglais d'occase.
 
Du bon polar avec un personnage récurrent, le capitaine Griessel. Rien de bien original mais les particularismes de la société sud-africaine font que cela change du polar américain et européen. Le 2ème se passe en partie à Bordeaux et l'auteur a d'évidence bien bûché sa doc parce que je connais un peu la ville et sa région et je n'ai rien vu qui détonne. Je ne sais pas si j'en lirai d'autres mais je recommande, ne fût-ce que pour l'aperçu de la politique et la culture de ce pays qui n'en finit plus de dealer avec le post-colonialisme, entre corruption et discrimination.
 
 
Paulette Jiles : Des nouvelles du monde (Folio)
 
Hiver 1870, le capitaine Jefferson Kyle Kidd parcourt le Texas pour lire des articles de journaux à un public friand de nouvelles. Il a 72 ans, a connu 3 guerres et espère ne pas en connaître une 4ème. On lui propose en échange d'une pièce d'or d'emmener une gamine d'une dizaine d'années chez de lointains parents à elle à l'autre bout de l'Etat. Elle a été enlevée quatre ans auparavant par une tribu indienne qui a massacré ses parents. Elle a tout oublié de son allemand natal, ne parle pas l'anglais et se montre agressive envers tout ce qui vient des Blancs. Le voyage va être long et ponctué d'agressions diverses.
 
Beau roman qui a été finaliste du National Book Award et a été adapté au ciné.
 
 
Brice Matthieussent : Le couloir rouge (Bourgois)
 
Outre ses romans, sa poésie et ses innombrables traductions (parmi lesquelles Harrison, McLiam Wilson, Fante, McGuane, Ford, Bass etc.) Brice Matthieussent a été le directeur de la collection Fictives chez Bourgois, des romans que l'on retrouvait ensuite dans la collection Domaine étranger en 10/18. L'un de mes deux héros de l'édition avec François Guérif, deux "passeurs" qui ont forgé une bonne part de ma culture littéraire. C'est donc peu dire que j'abordais ce roman avec un préjugé favorable. Sauf que la sauce n'a pas pris.
 
 

 
Il sait écrire, là n'est pas la question, mais j'ai trouvé le procédé narratif assez forcé, les dialogues manquant de naturel et l'histoire finalement assez inintéressante. Mais j'ai deux personnes de goût dans mon entourage qui ont beaucoup, beaucoup aimé, donc je ne le déconseille pas.
 
Fran Ross : Oreo (10/18)
 
Le livre qui donne une envie de clichés critiques : "un OVNI", "foutraque", "délirant", "décalé" ou peut-être même le petit dernier à la mode dont je cherche encore le sens dans le contexte d'une oeuvre : "généreux".
 

 
J'ai adoré. C'est à la fois réfléchi et nawak, drôle d'un bout à l'autre et des scènes m'ont fait penser à Gotlib pour son utilisation du yiddish dans ses BDs mais aussi sa scène d'antho dans Je hais les acteurs. Il y a aussi du Monty Python ou du Mad dans ce délire échevelé où elle dynamite les clichés de la blaxploitation, alors en plein boom, le sexisme, le racisme, l'antisémitisme. Pour le Monde, elle est à mi-chemin entre James Joyce et Mel Brooks : https://www.lemonde.fr/livres/artic [...] _3260.html
 

 
Elle est décédée d'un cancer en 1985 à seulement 50 ans et n'a publié que ce roman. Elle a par contre pas mal bossé comme journaliste et a été employée par Richard Pryor pour l'écriture de sketches. Pour l'instant, ma plus belle découverte de l'année (qui traînait dans mes PALs depuis 2014 ).
 
 
Gaël Faye : Jacaranda (Grasset)
 
Je l'aurai sans doute pas lu si on ne me l'avait pas offert mais ça a été une bonne surprise. Tout le monde en a entendu parler donc inutile que je m'étende. Le monsieur sait écrire, les dialogues sont crédibles, les personnages itou, l'histoire n'est pas gaie mais n'est pas non plus à se flinguer. Le buzz était mérité.
 
 
Nick Hornby : Dickens & Prince (Penguin, pas de VF à ma connaissance)
 
Encore un Hornby assez dispensable. Un très court essai où il rapproche Dickens de Prince du point de vue de leur carrière et leurs obsessions. Deux génies très productifs, sans cesse en tournée etc. Il y a des points intéressants, des analyses assez pertinentes, c'est le moins que l'on puisse attendre de quelqu'un dont toute l'oeuvre a plus ou moins gravité autour de la place de la culture populaire dans la société et nos esprits. Mais ça laisse tout de même un goût de trop peu, de livre écrit pour se faire plaisir par un auteur à succès. Il aura 68 ans après-demain, je pense qu'il ne faut plus trop lui en demander.
 
 
Rebecca F. Kuang : Yellowface (Ellipsis)
 
Un thriller atypique et assez virtuose dans sa construction, dans le milieu de l'édition américaine. Difficile d'en parler sans spoiler, juste que l'histoire commence par un vol de manuscrit et débouche sur une suite d'imbroglios tournant autour de l'appropriation culturelle et du racisme avec de vrais morceaux de faux-semblants et d'hypocrisie généralisée. Aucune violence physique, quasiment aucune action, mais c'est pourtant bien un thriller aux multiples rebondissements. Brillant.
 
 
La Rata : Give It To Me (Flammarion)
 
Un livre sur la musique populaire sous l'angle féministe et lesbien, traduit de l'espagnol par Despentes et copieusement illustré, ça avait de quoi me titiller, au moins pour son angle inédit. Extrait du pitch de Despentes :
 

 
Je deviens peut-être un peu (beaucoup ?) blasé après avoir lu watmille bouquins sur le sujet mais je n'ai pas été bien intéressé au début et je me suis franchement fait chier à partir du milieu. L'analyse tourne en rond et l'autrice se répète très vite. Il y a aussi un côté rageux, une manière d'apostropher le lecteur qui donne par moments l'impression d'une punk à chien qui crie des leçons de vie aux passants. En tout cas, rien de bien intelligent là-dedans, l'ironie étant que je l'ai acheté sur la recommandation de Laurent Chalumeau au Masquéplume, ledit Chalumeau qui allait bien plus loin dans la réflexion sur le thème sexe, féminisme et racisme dans Rock & Folk il y a 40 ans. Quand aux illustrations, elles sont tout au plus sympas. Je déconseille.
 
Laurent Chalumeau : Topo Doco & Neuilly brûle-t-il ?
 
Puisque je parle de Chalumeau, j'ai relu deux romans (qu'il souhaite depuis longtemps oublier ) qui m'ont bien fait rigoler, Le pitch du 2ème :
 

 
Voilà, du roman de gare assumé, entre San Antonio, Audiard et Gérard de Villiers (pour le style de ce dernier, pas la personnalité   ). C'est hilarant, il en fait des tonnes, on ne compte plus les degrés et c'est très bien comme ça. Ca ne vaut évidemment pas ses romans ultérieurs période Elmore Leonard, mais si vous trouvez ça dans une boîte à livres, vous privez pas.

Lu "Le complot contre l'Amérique" de Philip Roth.
J'avais déjà lu un de ses bouquins il y a très très longtemps, impossible de me souvenir duquel, ça ne m'avait pas marqué, ni en bien, ni en mal. J'ai lu une évocation de celui-ci suite à l'actualité américaine, je me suis dit pourquoi pas.
Pour ceux qui ne connaissent pas le pitch, c'est une uchronie dans laquelle Lindberg - qui a des accointances nazies -a gagné les élections contre Roosevelt en 1940. On découvre ce monde à travers les yeux de l'auteur, un garçon de 7 ans, issu d'une famille juive de Newark.
 
C'est bien écrit, et clairement il y a des choses qui résonnent par rapport à l'actualité. La grande histoire côtoie la petite, avec des passages assez marrants relatifs à la vie d'un enfant et ses réflexions. Les mécanismes sont bien décrits et tout semble "naturel", l'uchronie est très crédible (au point que beaucoup de choses sont tirées de la réalité et ça devient difficile à démêler à certains moments !). Les personnages sont vraiment hyper biens décrits et fouillés, extrêmement vivants et pas du tout monolithiques, on est pas dans l'idéalisation d'un quelconque personnage.  
La fin est un peu décevante si tant est qu'on puisse appeler ça une fin. A noter qu'en fin de bouquin, il y a les vraies biographies des personnages, c'est intéressant de voir la différence avec l'uchronie.
 
En gros, j'ai bien aimé, mais ça ne restera pas mon bouquin de l'année. Ca reste un très bon roman, je pense qu'on gagne quand même à l'avoir lu.  

L'adaptation en série par David Simon était excellente.

Merci de vos retours j'ai mis à jour ma PAL.

De mon côté j'ai terminé Circé de Madeline Miller, qui comme son nom l'indique raconte l'histoire de Circé. J'avais lu Achille, son premier livre, avec plaisir, donc j'y allais avec enthousiasme, mais cette fois ça a moins pris. Bon déjà ça manque un peu de style, mais j'étais pas là pour ça ; je crois que le problème vient de l'héroïne, à qui j'ai eu du mal à m'attacher. Peut-être qu'Achille avait un côté héroïque plus plaisant ; Circé c'est plutôt une enfant timide, un peu dans l'ombre de ses frères et sœurs, qui deviendront tous des sorciers et auront des destins plus ou moins grandioses. Circé passe son éternité bannie sur une île, elle y rencontrera du beau monde, notamment Ulysse (à la limite la fin de la vie d'Ulysse, dont j'ignorais tout, m'a plus intéressé que celui de Circé, dont j'ignorais tout mais dont je me fiche un peu). Circé fait des choix que globalement je ne comprends pas trop, ce qui ne m'étonne pas, toutes ces histoires de Dieux me dépassent complètement.
Ça parle beaucoup de rivalités entre les Dieux de l'Olympe et les Titans, Zeus et Helios, bon, au moins j'aurais eu un aperçu de ça.

Ce n'est évidemment pas un mauvais livre, mais je n'ai pas été très intéressé. Je me demande ce que je penserais d'Achille si je le relisais maintenant.

Terminé La vie devant soi. J'ai adoré avec malgré tout une grande réserve. C'est plein de fulgurances, le style "Petit Nicolas pour adultes" est incroyable, mais justement le style est tellement présent qu'il en est écrasant à force. M'enfin l'intrigue est vraiment belle et c'est surtout ce que je retiens.
Une bien jolie histoire de fils de pute, au sens propre

J'avoue. Après je suis fan de l'auteur en général et je trouve ça grandiose.
 
J'aime ton résumé

Mon favori est L'angoisse du roi Salomon, et Gros-Calin en 2e, mais j'adore pratiquement tout ce qu'a écrit l'auteur sous ses divers noms.
A+,

J'attaque Le baron Wenckheim est de retour, du Hongrois Lázló Krasznahorkai et la première phrase court sur 11 pages  
Je sens que ça va être ardu...

Kuang, elle fait un sans faute pour le moment. Babal, la guerre du pavot, Yellow face, j'ai tout aimé.

"Yellowface" en un seul mot, comme blackface.  

 
Ah ben tiens quelqu'un m'en a parlé il y a deux jours, il l'a abandonné précisément pour cette raison, quelque part au tiers du bouquin.

 
Aïe c'est un peu le risque avec ce genre d'auteurs, de se mettre à caricaturer son style à la longue...

Comme Kafka, son Château m'a traumatisé  

Si je tiens jusque là, je serai déjà heureux  
Pour le moment j'aime bien, même si je n'ai lu que quelques phrases (soit déjà quelques dizaines de pages )

 
 
Ça m'a fait sourire.  

 
J'ai mal vécu le jour où j'ai du avoir 2 rangées pour mes BD  

J'ai résolu le problème :

Je ne fais que des étagères de 25 cm de profondeur max
 
(bon ici c'est pour exploiter l'espace derrière la porte)
 
Mais oui pour les meubles, souvent, la double rangée est obligatoire.
Ce que je fais, perso, c'est de mettre les séries ou un auteur soit derrière soit en "doublé" et les ouvrages "uniques" devant pour moins risquer de les oublier.

c'est quoi ce tome 7 qui saccage tout là

Parce que je suis en train de le lire donc souvent je place un autre livre à la place pour pouvoir le ranger rapidement.
Je sais, ça n'a pas de sens pour une série numérotée clairement mais c'est une habitude (je range mes livres par auteur et par ordre de parution)

Perso j'en suis à ce moment libérateur où les double rangées de mes biblis vont être remplacées par de simples rangées tandis que la boîte à livres près de chez moi va augmenter de contenu.

Vous faites vraiment attention à la façon dont vous rangez vos livres ?