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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°15552512
malkus
Posté le 17-07-2008 à 16:36:54  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
salut à tout le monde. Déjà, je commence par dire bonjour puisque j'ai vu que je l'avais pas encore fait, puis parce qu'en plus il me semble que c'est un forum d'habitués ( j'ai lu qq pages aujourd'hui )    :jap:  
 
c'est vrai que ce que j'ai dit était un peu évident...en fait c'était surtout une auto-critique qui visait mon travail et mes futurs travaux  :ange: ...mais j'ai l'impression, pour l'histoire que je tente d'écrire, de suivre mes seules volontés...
Pour ton dernier paragraphe : je comprends parfaitement ce que tu veux dire...le temps a un effet négatif sur ce que tu écris. De plus, tu parles de ces jours ou tu vois clairement les défauts, de façon relativement objective je pense...
Moi aussi je vois des défauts partout, et je crise à retravailler des trucs ; je les rends peut etre meme parfois de plus en plus moches, a vouloir en rajouter ou en elenver...
mais pour moi , la satisfaction tient plus à ce qui est sorti, qu' au style avec lequel je vais appuyer le récit. En gros, me livrer a un exercice de style me révulse ( tenter d'écrire de jolis mots, meme tres travaillés, en bref construire a partir de rien, ne me satisfait  jamais )...voila de quoi s interroger sur ses motivations... :??:

mood
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Posté le 17-07-2008 à 16:36:54  profilanswer
 

n°15559218
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 18-07-2008 à 09:43:39  profilanswer
 

La perfection est l'ennemie de la réalisation... Autant je crois qu'il ne faut hésiter à remanier des textes, à intervertir des pages ou des chapitres entiers dans certains cas (essayez, vous obtiendrez des résultats souvent étonnants), autant je crois qu'il y a un moment "critique", où retoucher encore et encore devient stérile.
Ca peut finir par dégoûter d'une réalisation là où il n'y avait lieu de tout rejeter en bloc.
Pour ma part, je sais que ce que j'ai écrit convient lorsque je me relis et que je ne reconnais pas le texte ! Ca prend parfois un certain temps, mais ca marche assez bien.
Donc, comme le vieux vin : faire décanter.


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15560161
malkus
Posté le 18-07-2008 à 11:15:32  profilanswer
 

ouais faut éviter de tout reprendre jusqu'a l'épuisement. Y a de quoi se degouter d'écrire...il faut juste avoir un comportement qui répond à ce qu'on en attend...des fois je crois que je perds de vue toutes ces choses. Sinon vous écrivez quoi au juste ? J'aimerais bien poster un passage de mon truc, mais ...héhé c'est pas évident  :p

n°15562210
Amibe_R Na​rd
Posté le 18-07-2008 à 14:02:05  profilanswer
 

Salut
 
 
En attendant, voici le début d'une nouvelle que j'ai écrite...
 
Jusque là tout allait comme à l’habitude. Je vivais tranquille chez moi dans une monotonie  
 
/jusque-là
/
 
déconcertante. J’étais seul et ma famille ne venait quasiment jamais me rendre visite. Je me sentais ancré dans une solitude de plus en plus difficile à supporter. Certes, j’avais des collègues à mon travail, mais ce n’étaient guère de vrais amis. Mes journées se résumaient à  
 
/à mon travail est peut-être de trop.
Des collègues de bureau
/
une attente... L’attente d’une visite, d’un courrier… Mais jamais rien ne venait.  
Pour tenter de palier ma solitude, j’avais acheté un chien pour m’accompagner dans mes déplacements et pour avoir l’impression que quelqu’un m’attendait à la maison. Cela m’avait fait le plus grand bien dans un premier temps, puis la monotonie était remontée à la surface et je me sentais toujours aussi seul et triste.
En somme, ma vie me paraissait toujours plus vide et sans intérêt. Mon métier me permettait à peine de subvenir à mes besoins et je logeais dans un petit appartement dans la banlieue parisienne. Mon travail était le seul lieu où je rencontrais des gens mais cela ne me rendait pas heureux ; comme tout le reste d’ailleurs.
Il m’arrivait souvent de passer des nuits entières à regarder la télé dans mon lit, avec mon chien sur mes genoux. Cela faisait passer le temps comme on dit…  
Je crois que je n’avais jamais été vraiment heureux pendant ma triste vie. J’avais près de quarante-cinq ans à ce moment là, et ces quarante-cinq années m’avaient semblé inutiles et  
 
/moment-là
/
monotones. J’attendais simplement que la mort vienne me prendre. Cela ne m’inquiétait pas le moins du monde, bien que je ne croyais en rien.
Je n’avais aucun loisir à part la télé. Soit je n’avais pas le temps, soit, et c’est la raison la plus importante, pas l’argent. Je ne partais donc jamais en voyage et je ne possédais pas d’ordinateur. J’allais alors de temps en temps au PMU du coin de la rue, mais très vite je me lassais de ces gens qui ne parlent que de foot et des courses. En plus, je ne connaissais personne à part mon facteur qui faisait sa pause là-bas le midi. Lui c’était probablement mon seul ami. Il s’appelait Robert Volindrie. Un bon gars visiblement, toujours sympa avec tout le monde et qui ne demandait jamais rien à personne.
Sinon, mon seul passe-temps était l’écriture. Disons que « j’essayais » d’écrire, sans grande réussite d’ailleurs. Dès que je tentais d’écrire une nouvelle ou un roman, je séchais toujours au bout de deux pages, à court d’idées. Puis, j’ai tenté d’écrire des poèmes. Je les ai fait lire au bureau et au PMU et le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas couvert de gloire. J’ai même tenté de les publier… Je ne vous raconte pas comment j’y croyais dur comme fer à ces poèmes mais au final ça n’a servi à rien sinon à me ridiculiser. Regardez par vous-mêmes celui-ci, que je trouvais splendide, mais qui n’est en réalité qu’un navet :
 
Le rideau bleu brillant s’écoule de chaque côté,
De la proue à la poupe il se trouve séparée
 
/poupe, (virgule)
séparé
 
De la proue à la poupe, il se trouve séparé
Le rideau bleu brillant, il coule de chaque côté,
/
 
Par un vaisseau de mort pourtant trop bien paré
Quand on sait les destins qu’il a précipité.
 
/précipités
/
 
Une clameur s’élève ou non plutôt une plainte ;
Des entrailles de bois elle parvient à percer
Et d’une voix monocorde, un peu comme une complainte
Des hommes chantent en cœur leur liberté passée.
Ils n’attendent plus rien, ils sont abandonnés
Et pour seuls compagnons, les chaînes et le tambour
Résonnent sans repos. Rien ne leur est donné
Ils sont comme oubliés, victimes d’un passé lourd.
Les ordres sont donnés, la plainte recommence
Le tambour accélère, on lance des cris de haine
 
/le tambour accélère, attire des cris de haine
/
 
Les fouets claquent sans cesse oh ! meurtrière démence,
Mais ils ne tenteront pas même d’ôter leurs chaînes.

 
Son titre c’était « un navire » je crois. J’avais eu tellement de mal à l’écrire : j’y ai passé plusieurs nuits ! Et tout ça pour rien. C’est, je trouve, un parfait résumé de ma vie : une certaine volonté mais au final un résultat médiocre et sans intérêt. Du temps perdu. Je n’étais doué en rien et mauvais en tout. Voilà donc où en était ma vie avant les évènements qui allaient la bouleverser à jamais.
 
 
Arwen te l'a dit : le texte démarre bien, mais il n'accroche pas vraiment.
 
Parce que tu ne dis pas le pourquoi du : "Jusque là tout allait comme à l’habitude."
Or, ce "jusque-là" est primordial... c'est lui qui annonce la tension du texte.
 
De ton personnage, en autant de mots, on ne sait que deux choses
- il a 45 ans
- il a un chien
 
et un ami potentiel le facteur.
 
Bref, avec si peu de renseignements, il serait difficile d'en faire un portrait robot
 
Au niveau de son potentiel héroïque : il est mou et attentiste. Il attend que le monde vienne à lui. Bref, il n'est pas aventurier, même dans sa tête... or, il écrit. Des poèmes.
Et s'arrête par peur du ridicule.
Il est donc mou.
 
Là encore, le lecteur voit son potentiel héroïque réduit à zéro. Et on ne peut pas s'identifier à un héros zéro. Parce qu'il n'a aucune volonté propre, aucun ressort.
 
Et on se demande bien comment il va poursuivre une aventure de 250 pages.
Le jusque-là devrait être volcanique (19 sur l'échelle de Richter) pour intéresser le lecteur.
 
 
Là, il te faut charcuter ton texte à coup de pourquoi
 
J’étais seul et ma famille ne venait quasiment jamais me rendre visite.  
 
Pourquoi ?
Pourquoi ne fait-il rien de son côté ?
Pourquoi ne le dit-il pas ?  
 
Je me sentais ancré dans une solitude de plus en plus difficile à supporter.
 
Pourquoi n'a-t-il pas brisé sa routine ?
Pourquoi est-ce "soudain" plus difficile... alors qu'il a passé environ 25 années de sa vie dans cet état ??? (sans en éprouver la moindre gêne)
 
Tu dis qu'il attend la mort... alors pourquoi éprouve-t-il le besoin de dire que c'est difficile à supporter ?
 
Tu utilises également le poème... mais ce poème dit autre chose que le début du texte.
Il parle de souffrance, d'une révolte interne, interne mais enfermée, bâillonnée... et ton personnage n'en explique rien. C'est dommage.
 
 
"Voilà donc où en était ma vie avant les évènements qui allaient la bouleverser à jamais."
 
Oui, on se doute que partant de zéro, ce ne peut être qu'un bouleversement  :)
 
Donc, ce n'est pas un début emballant... Par contre, c'est un très bon début pour la suite, en sachant bien que ce prologue disparaîtra du texte final.
On verra après si les références que tu y fais (le chien, l'âge, le facteur, le PMU) sont incompréhensibles pour le lecteur.
 
Tu as là un texte de l'histoire avant le texte lui-même.
Et on oublie trop souvent que ce genre de texte est nécessaire pour construire des personnages avec profondeur 3D.
 
 
Parlons poésie à présent
 
Ce poème reste nébuleux.
Que doit-on comprendre ?
Qui sont les hommes enfermés dans le navire ?
Que représente le rideau bleu brillant au niveau symbolique ?
 
Plusieurs verbes être, et ça ressemble plus à de la prose qu'à du poème. La présentation peut-être.
 
 
Le rideau bleu brillant s’écoule de chaque côté,
De la proue à la poupe, il se trouve séparé
Par un vaisseau de mort pourtant trop bien paré
Quand on sait les destins qu’il a précipités.
 
/ici, on ne sait pas qui a précipité : vaisseau de mort ou rideau ?
Donc, on tombe sur un gros point d'interrogation
 
Trop bien paré  (de quoi ?)
Pourtant trop bien paré semble signifier que tout est dit
/
 
Une clameur s’élève, ou non plutôt une plainte ;
Des entrailles de bois, elle parvient à percer :
D’une voix monocorde, un peu comme une complainte,
Des hommes chantent en cœur leur liberté passée.
 
/en chœur
chantent ne va pas non plus : chanter c'est être joyeux
/
 
Ils n’attendent plus rien, ils sont abandonnés
Et pour seuls compagnons, les chaînes et le tambour
Résonnent sans repos. Rien ne leur est donné
Ils sont comme oubliés, victimes d’un passé lourd.
Les ordres sont donnés, la plainte recommence
Le tambour accélère, on lance des cris de haine
Les fouets claquent sans cesse oh ! meurtrière démence,
Mais ils ne tenteront pas même d’ôter leurs chaînes.
 
 
 
 
 
Voyons ce que l'on peut transformer pour lui donner une certaine harmonie avec le reste du texte. Avec plus de souffrance dans les mots.
 
 
Le rideau bleu du jour s’écoule de chaque côté,
De la proue à la poupe, il se trouve déchiré
Par une flamme de mort trop bien accumulée
Quand on sait les destins qu’elle a précipités.
 
Une clameur s’élève, une douloureuse plainte ;
Des entrailles du bois, elle parvient à percer,
D’une voix monocorde, comme une longue complainte :
Des hommes souffrent en chœur leur liberté passée.
 
Ils n’attendent plus rien, ils gisent abandonnés
Seuls compagnons d'âme, leurs chaînes éperdues d'amour
Résonnent sans repos. Rien ne leur est plus donné
Ils sont l'écueil oublié, victime d'un passé sourd.
 
Les ordres sont donnés, la plainte recommence
Le tambour de la vie accélère, attire des cris de haine
Les fouets claquent sans cesse oh ! meurtrière démence,
Mais ils ne tenteront pas même d’ôter leurs chaînes.
 
 
Enfin, peut-être... :)
 
La poésie dépend aussi du récepteur
 
 
 
Le titre pourrait être "navire de sang.", "navire de vie".
 
"Un navire", ça ne fait pas sérieux pour quelqu'un qui écrit et envoie à un éditeur.  :)
 
Bien.
Maintenant que tu as le prologue et la base de ton texte, à toi de plonger dans l'action.
Une fois les murs montés, on ne voit plus les fondations.  
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°15565696
Amibe_R Na​rd
Posté le 18-07-2008 à 19:02:28  profilanswer
 

Salut Snake
 
 
 
J'aimerais juste avoir des avis sur mon prologue car moi, il me déplait de plus en plus.
Je sais que c'est long mais c'est tellement gratifiant d'être lu.  
Alors faite un heureux, lisez !
 
Le messager galopait à toute vitesse.
   La missive dans son sac était de la plus haute importance, le Haut Seigneur en personne l'avait dépêché pour cette mission.
 
/on comprend assez mal qu'il galope à toute vitesse, alors qu'il chevauche déjà depuis plusieurs jours... Sauf si tu lui mets quelques poursuivants aux fesses.
 
Parce que, comme tu le dis ci-dessous : un pigeon qui met moins de 4 jours contre dix, ce n'est pas très crédible... Donc ça présage mal pour le métier de ton coursier.
 
Méthode archaïque... mais lui exerce encore ce métier... Hum, hum. :)
 
Il manque aussi son prénom ou son nom.
Comme tu tournes la scène à la troisième personne, tu peux utiliser un prénom plutôt que "le messager"
/
 
 
 
   Pourquoi avait-il choisi une méthode aussi archaïque ? Un pigeon aurait mis moins de quatre jours pour effectuer cette tâche alors que lui en était déjà à dix, mais ce qui le tracassait le plus c'était pourquoi l'avait il choisi lui et pas un de ses messagers. Il n'y avait aucune logique au fait que ce soit lui qui apportat la lettre, ce qui au bout du compte n'augurait rien de bon.
   Le cheval était éreinté, la dernière halte remontait déjà à plusieurs heures et pour ne pas tuer la bête à la tâche, il s'arrêta près d'un étang. L’Académie étant à moins d’un jour, il se permit une nouvelle pause. Malgré ses craintes, les délais accordés seraient respectés.
 
/Moins d'un jour ici, mais on en distingue les tours plus bas.
/
 
 
 
 
   Le doute l'accablait. La paix régnait dans l’Empire depuis la guerre des Trois et bien qu'il fût trop jeune pour s'en souvenir, elle hantait encore les esprits. Les séquelles qu’elle avait laissé étaient encore présentes vingt ans après la fin de la guerre et quelque chose compromettait vraisemblablement cette paix.
   Il aurait été étonnant que ce soit les Elfes; bien qu'il n'en ait jamais rencontré, ils étaient considérés comme un peuple pacifiste. Les Wervires n'étaient pas assez puissants et les Unuk al Hay - aussi appelé peuple serpent -, même s'ils s'étaient organisés en une nation indépendante, un simple affront à l'Empire leur serait fatal.  
 
/Avec des poursuivants aux fesses, il aurait pu reconnaître l'une ou l'autre des races.
Là, on sent l'auteur qui explique
/
 
 
 
   Non, quelque chose ne collait pas. Si sa vie risquait d'être écourtée par un quelconque conflit, il valait mieux qu'il en soit au courant prestement et le seul moyen de le savoir était d'ouvrir la missive, ce qu'il n'allait pas tarder à faire. Cette bévue le conforta dans l'idée que l’homme censé être le plus puissant aurait du faire appel à l'un de ses messagers personnels et pas à un simple sous-fifre.
 
/On comprend mal ses raisons.
Plus bas tu dis qu'il arrondit ses fins de mois avec quelque argent pioché dans ses missives.
Donc, il aurait regardé plus tôt. Ou alors, comme il s'agit d'un pli royal, la sanction pourrait être la mort.
 
Avec des poursuivants aux fesses, qui en veulent à sa vie, ouvrir le pli devient plus réaliste.
 
Reprenons tes premiers mots :
 
Furieux, le messager galopait à toute vitesse.
 
Là, tu branches le lecteur sur une situation tendue... pourquoi est-il furieux ?
La fureur pourrait expliquer qu'il viole un pli royal, seulement maintenant. Et pas neuf jours avant.
/
 
 
 
   Il ouvrit sa besace pour en sortir la lettre scellée du sceau seigneurial, une tête de lion aveugle, symboliquement cela représentait la toute-puissance du seigneur et son impartialité. Le sceau ne semblait pas être ensorcelé. Le cachet pour seule protection, encore un procédé archaïque. Toute cette histoire le dépassait, il n'y avait rien de plus simple que desceller un cachet. Seigneurial ou pas. Si la sécurité du contenu de cette lettre avait une quelconque importance pour l‘expéditeur, alors, les précautions utilisées n'en donnaient pas l'impression. Le Haut Seigneur n'était pas réputé pour être imprudent, bien au contraire et étant lui-même  
 
/n'était pas réputé pour être imprudent = était réputé pour sa prudence...
/
magicien, l’envoûtement lui aurait été aisé.
 
/Question : comment ton personnage a-t-il détecté que le message n'était pas ensorcelé ?
Après tout, il s'agit d'un haut magicien. Un sort plus subtil ?
/
 
 
 
   Quand il n'était qu'apprenti, l'une des premières choses qu'il apprit fut d'ouvrir les colis pour  
 
/qu'apprenti page (?... puisque le métier de messager semble obsolète)
/
pouvoir subtiliser un petit peu d'argent, ce qui au bout du compte arrondissait fortement les fins de mois. Aujourd'hui, cela n'était plus possible car la guilde des messagers offrait l'enchantement magique du cachet.
   Il mit la main dans sa poche et en sortit un petit canif rouge avec une lame qui ne mesurait  
 
/lame d'argent (pour montrer une particularité antimagique)
/
pas plus de deux millimètres de largeur. La lame passa sous le sceau de façon propre. Il posa  
 
/épaisseur ? plutôt que largeur.
Sinon il ne s'agit plus d'un petit canif rouge... et il te faut trouver un nom spécial pour cet instrument.
/
 
le sceau sur l'herbe et sortit de son sac à provisions la laitue qu'il avait acheté quelques heures auparavant, pour l'en recouvrir. C'était ce qu'il avait trouvé de mieux pour le protéger. Ensuite, il n'aurait plus qu'à recoller la cire avec une petite flamme.
 
/Hum, ce genre de pratique se voit.
/
 
   La tension était à son paroxysme; la lettre dans ses mains, il se rendit compte que ce simple bout de papier pouvait à tout jamais changer sa vie. Que ferait-il si l’Empire était en péril, qu'adviendrait-il de ses rêves ? Il ne voulait pas s'enrôler dans l'armée, mais pourrait-il survivre s'il fuyait l‘Empire ? Si l'attaque était imminente allait-il prévenir ses proches, risquant de se faire tuer, ou allait-il s'échapper vers un destin plus couard. Autant d'interrogations en suspens qui n'auraient de réponse qu'après lecture. Il ne pourrait prendre une décision que devant le fait accompli.
 
/Difficile de comprendre pourquoi il imagine ce genre de situation.
Un simple message n'y suffit pas...  
 
Ce qui serait mieux, c'est qu'il cogite la teneur du message depuis tout ce temps.
Comme à son habitude, il a ouvert le message... pour le lire. Et depuis, il cherche à comprendre où le vent va le porter.
 
Toi, tu sais à qui le messager va porter cette missive, mais le lecteur ignore tout du destinataire - contrairement au messager qui pourrait en déduire certaines choses.
 
 
/
 
   Il était maintenant trop tard pour faire marche arrière; il ouvrit délicatement la missive et y lut :
 
   « Le Urten est fiable mais son pourvoi ..., tentation seuls. requis déconfite.»
 
/Soit il manque une partie du message caché dans les "...", soit il est mal écrit et incomplet pour le lecteur.
 
Pas assez intriguant pour le lecteur.
De plus tu parles d'une deuxième partie... donc il faut revoir la présentation.
 
« Le Urten est fiable mais son pourvoi...  
Gagne la tentation des seuls.  
Requis déconfite.»
/
 
 
   Il avait beau avoir été bon élève quand il allait à l'école, le message n'était en rien limpide. Il comprit qu’Urten était fiable mais pourquoi son pourvoi n'était-il pas précisé ? Si quelque chose était intéressant dans cette lettre, c'était bien la requête de cet homme. Quant à la seconde partie, ce devait être une sorte de seing.
   La lettre ne mentionnait en aucun cas une guerre probable - ce qui le rassura - et son rêve de devenir maître messager avait de grandes chances de se réaliser après cette mission dont il n’était plus digne.
   La honte s'empara de lui pour avoir été aussi méfiant.
   Maintenant que ses craintes s’étaient dissipées, il se dit que le Haut Seigneur ne l'aurait jamais envoyé, lui, si un risque avait pesé sur l’Empire. De plus, même s'il n'avait plus confiance en ses coursiers, il y en avait au village de bien plus capables que lui chez les maîtres messagers. Mais ce qui le dérangeait le plus, c'était toutes ces interrogations qu'il avait eu avant de lire la lettre. Pour la première fois de sa vie, il se rendait compte qu'il ne se connaissait pas.
   Il lança la laitue au cheval qui n'en fit qu'une bouchée et recolla le cachet sur la lettre; personne ne remarquerait qu'elle avait été ouverte. Prêt à repartir, il ne lui restait plus que quelques heures pour respecter les délais.
   Le crépuscule pointait et l’Académie n'était plus qu'à quelques kilomètres, on pouvait  
 
/Lorsque le crépuscule pointa, l'Académie n'était
/
apercevoir deux immenses tours derrière les arbres. Il n'avait jamais rien vu de semblable. C'était sûrement l'édifice le plus grand de l'Île. Peu de choses avaient circulé sur ce lieu, la populace n'y était jamais entrée car personne en dehors du personnel et des Seigneurs n'était autorisé à y pénétrer. En contemplant les tours, la nostalgie s'abattit sur lui, la mélancolie et la peur se mêlaient, et plus il se rapprochait plus cela s'accentuait.
 
   Il se sentait minuscule sur le parvis de l'Académie.
   Architecturalement cela ne ressemblait à rien de ce qu'il avait pu apercevoir dans l’Empire. La cour qui précédait l'immense porte d'entrée était très dépouillée : c’était une vaste étendue de terre avec un peu d'herbe par ci par là ou on ne trouvait qu'une petite cabane à quelques mètres d'un puit, ce ne pouvait pas être celle d'un jardinier étant donné l'entretien apporté.
   La bâtisse était immense : au pied du mur, on avait l'impression que les tours caressaient le ciel. Le plus surprenant, c'était qu'aucun rempart ne la protégeait. Pas une tour de guet ne surplombait la cour. Ce qui ne pouvait signifier que deux choses : soit ceux qui régissaient l'Académie étaient fous, soit ils étaient tellement puissants que rien dans l'Île ne leur faisait peur.
   Les immenses portes d’entrées s’ouvrirent et laissèrent place à deux dames d'un âge avancé  
 
/qui l'accueillirent
/
l'accueillirent. Il n'était pas difficile de s'apercevoir qu'elles étaient jumelles malgré la couleur des cheveux différents mais ce qui les distinguaient le plus n'était pas d'ordre physique. Cela  
 
/ Il n'était pas difficile de s'apercevoir qu'elles étaient jumelles. Cependant, à part leurs chevelures différentes, ce qui les distinguait le plus relevait de leur personnalité. On sentait chez elles deux âmes différentes. Le charisme qui se dégageait de ces deux femmes était antagonique.
/
 
   Quand le regard du messager se porta sur la dame au cheveux blancs, il ressentit une certaine chaleur, un peu comme le réconfort que peut nous apporter une mère; quand il le détourna vers la dame au cheveux couleur ébène, cette béatitude se dissipa pour laisser place à un froid terrible. Il ne pouvait dire qu'elle était machiavélique mais rien en elle n'exprimait la moindre sympathie, il fut difficile de croire que cette dame puisse travailler dans un lieu comme celui-ci.
   Pour rester fidèle à l'impression qu'elles projetaient, elles portaient la même robe, de la même taille, mais de couleurs différentes.
 Une robe blanche pour celle qui exprimait la sérénité et une noire pour celle qui le mettait mal à l'aise.
   La dame en blanc s’avança vers lui et lui dit :
   — Je me présente, je suis Miss White, et voici ma soeur Miss Black, que nous vaut le plaisir ?
   — Ou le déplaisir ? renchérit sa soeur.
   — Mortitia, répondit Miss White sur un ton conciliant. Sa voix était enivrante, presque envoûtante.
   — C'est le Haut Seigneur qui m'envoie. En personne, précisa-t-il. J'ai un courrier pour le directeur.
   — Vous êtes donc messager ? lui dit Mortitia. Le petit rire qui s'ensuivit lui fit comprendre qu'elle le toisée.
   Sans se démonter, il rétorqua :
   — Et fier de l'être, et j'espère devenir très vite maître messager.
   Elle se mit à le dévisager.
   — Et ambitieux avec ça. L'ironie dans ce qu'elle venait de dire, trahissait volontairement son dégoût pour ce parfait inconnu.
   — Veuillez excuser ma sœur, intervint Miss White, il semblerait qu'elle ait oublié les bonnes manières. Si vous voulez bien vous donnez la peine de nous suivre, nous allons vous emmener voir l'intendant car le directeur n'est pas encore là.
 
   Après avoir franchi les portes, il dut traverser un étrange couloir. En largeur, le couloir ne pouvait accueillir que deux personnes, il suivit donc les soeurs en restant derrière elles.
 
/en quoi est-ce étrange ?
/
 
 
 
   Un papier, peint en rouge, était collé sur les murs. La décoration n'était pas son fort et même si cela était étrange, il trouva cela très beau. Le Haut Seigneur aurait du faire de même dans sa demeure. Contrairement au château aucun tableau n'était accroché aux murs, juste quelques lustres disposés à intervalles réguliers pour les éclairer dans leur marche. Une fresque ornait le haut du mur. Elle était également en papier, d'une couleur jaune foncé; des noms y étaient inscrits. Après avoir lu quelques noms en marchant, il s'arrêta sur l'un d'entre eux Minerve, sans qu'il puisse savoir pourquoi une larme perlait sous son oeil. Il n'avait jamais entendu ce nom mais il lui était terriblement familier.
   Cela faisait déjà cinq bonnes minutes qu'il les suivait et il n'avait vu aucune porte sur les côtés. L'Académie était un lieu très étrange. Juste à quelques mètres devant lui se trouvait une  
 
/lieu très singulier  (répétition troisième d'étrange)
/
petite porte; la dame en blanc dont il ne connaissait toujours pas le prénom prononça quelques  
 
/Elle s'appelle Miss White
/
mots dans une langue inconnue et la porte, sans qu'elle ait eu à la toucher, s'ouvrit lentement.
   Si de l'extérieur le bâtiment était exceptionnel, l'intérieur quant à lui était extraordinaire. On eut du mal à imaginer une pièce aussi grande. Il est vrai que de l'extérieur on se doutait de la grandeur des lieux mais quand on y était, on était forcément estomaqué. Même la salle principale du château où il avait du passer pour aller voir le Haut Seigneur ne devait faire que le quart.
   Quelles autres merveilleuse surprise l'attendaient ? Ce qui était sûr, c'est qu'il n'était pas venu pour rien et malgré un voyage harassant, il se sentait revigoré par autant de beauté offerte à ses yeux.
 
   Dans la grande salle, une trentaine de personnes couraient de toute part; quelque chose se préparait et à voir l'empressement de la foule ce devait être quelque chose de grandiose. Ils semblaient pressées par le temps mais on pouvait voir sur leurs visages qu'ils étaient ravis, pas une once d'ennui ou d'agacement pour le travail qu'ils fournissaient. C'était une réelle motivation qui les poussait à la tâche.
Devant lui, au-dessus des marches un homme, à peine plus grand qu’un nain, organisait ce petit monde comme un chef d'orchestre. Il avait dans une main un livre relié marron et dans l'autre une longue canne doré qu'il agitait avec grâce Chaque personne visée par le bâton s'exécutait sans qu'il n'ait eu besoin de prononcer un mot, tels des pantins dirigés par des fils invisibles. Le marionnettiste préparait un événement qui se voulait aussi grandiose que ce lieu.
   Mortitia fit un signe de la main au petit homme et se retourna vers le messager.
   — L'homme à qui j'ai fait un signe est l'intendant Jîro, nous l'avons prévenu de votre arrivée et en l'absence de Mr le directeur, il a la charge des lieux. Montez le voir, il vous dira quoi faire.
   — Merci mesdames. Il se tourna vers la dame en blanc. Juste par curiosité pourriez-vous me dire votre prénom ?
   — Il n'est pas de nom utile mais j'accepte d'accéder à votre dernière requête.
   Le messager surprit.
   — Dernière requête ? Qu’entendez-vous par là ?
   Ce fut Mortitia qui répondit :
   — Ne faite pas attendre l'intendant, il est comme qui dirait… feignant de chercher ses mots elle ajouta, mordant, s'ensuivit un vif sourire.
   — Mon nom est Morgane, et maintenant allez ! Vous arrivez enfin au bout de votre périple.
   Pendant qu’il gravissait les marches, les mots « dernière requête » résonnaient encore dans sa tête. Que voulait elle lui dire ?
   A l’étage, le petit homme passablement irrité lui dit :
   — Quelles nouvelles D’Arenar nous apportez-vous messager ?
   Surprit pendant une seconde qu’il sache d’où il venait, il se rappela avoir précisé au deux sœurs que l’expéditeur n’était autre que le Haut Seigneur.
   — Je ne saurais vous dire monsieur. J’ai en ma possession un courrier pour le maître des lieux.
   L’intendant semblait être vexé par cette réponse.
   — Sachez mon bon monsieur, qu’il n’y a nul maître à l’Académie. Juste d’honnêtes gens remplissant leur office.
   Le messager contrit.
 
/ici, c'est du théâtre.
Leur office.
Puis, il tendit la main.
Le messager, contrit, refusa de céder :
- Excusez-moi
/
 
   — Excuser moi, je ne voulais pas vous offenser mais le destinataire de cette missive est le directeur, par conséquent je ne la donnerai qu’à lui.
   L’intendant se ravisa et dit :
   — Vous avez gagné, je suis le directeur.
   Une voix retentie derrière le messager.
   — Très joliment joué Jîro. Je vois que tu uses toujours de toutes les méthodes pour arriver à tes fins. Un homme d’une trentaine d’année à l’allure débraillée venait d’apparaître derrière lui. Personne ne l’avait entendu monter les marches.
   L’intendant surprit.
 
/idem ici
/
 
   — Toi ici ! Qu’on m’empale ! Ne me dis pas que tu vas assurer les cours de la nouvelle promotion. Après une petite pause, ne me dit pas…
 
/idem avec le "Après une petite pause"
promotion. Il se gratta la tête : Ne me dis pas que...
/
 
 
 
   Le regard grave, l’homme lui répondit :
   — J’en ai bien peur mais passons, nous aurons suffisamment de temps pour parler de tout ça. Je dois passer commande et le temps nous manque.
 
/passons/passer
/
 
   Sur un ton faussement agacé.
   — Cinq minutes que tu es là est tu veux déjà vider les caisses.
 
/et tu
/
 
   L’homme sourit à la remarque de l’intendant et regarda le messager.
   — Pour vous messager, le directeur vous attend dans son bureau, empruntez la porte devant vous.
   — Impossible. Nous sommes restés devant tout ce temps.
 
/Pourquoi dit-il Impossible ?
 
En fait, il a sans doute raison : je ne vois pas plus de porte que lui. :o
/
 
   Esquissant un sourire.
   — Si vous ne m’avez pas entendu monter alors soyez sûr que vous n’auriez pas pu voir le directeur.
 
   Derrière la porte, un escalier en spirale très étroit menait au bureau du directeur. Se hâtant, il  
 
/Se hâtant porte sur le directeur.
/
décida de monter les marche deux à deux. Sur le coté droit, une grande fresque ornait le mur, on n’y voyait des Unuk al Hay combattre des Nains beaucoup moins nombreux. Plus haut, un loup se tenant sur deux pattes décapitait une femme, l’image était criante de réalisme ce qui lui fit avoir un haut le cœur. Arrivé à mis chemin il s’arrêta net, une créatures d’une beauté presque divine, probablement un elfe, agrippé par derrière, se faisait aspiré son sang au niveau d’une jugulaire par un homme.  
   L’image suivante représentait la même scène mise à part que l’Elf toujours d’une grande beauté semblait avoir vieilli considérablement et l’homme suceur de vie montrait ses deux canines supérieures - plus longues que la normal - ensanglanté.
   Le loup bipède et l’homme aux dents acérées devaient être des Wervires. C’était le nom que c’était donné ces créatures humanoïde lors de leur alliance durant la Guerre des Trois. Ce qui signifie que cette fresque représentait ce conflit, car aucun incidents important n’était à déploré depuis.
   Le pire malheur qu’il avait eu dans sa vie résultait de ces années sombres.
 
   Le jour de ses cinq ans, quelque jour avant l‘armistice, une escouade suicide d’Unuk al Hay attaquèrent Arenar. Le Seigneur Carric, qui n’était pas encore Haut Seigneur à ce moment là venait de quitter quelques heures plus tôt son château pour rejoindre le Haut Seigneur Eden. Ce fut donc à son second Esculape de diriger les soldats restant. Visiblement très surpris par l’attaque et malgré l’avantage du nombre, le peuple serpent eu le temps de commettre une véritable hécatombe. Bon nombre d’innocents périr durant l’attaque dont ses parents adoptifs.
 
/périrent
/
 
   Durant l’assaut, ils tuèrent et enlevèrent les enfants à vue, sans distinction d‘âge ou de sexe. Il ne devait son salut qua la présence d’esprit de sa mère qui le cacha à temps dans un des placards du grenier.
Quelques jours plus tard, ce fut la fin de la guerre et il fut impossible au Seigneur de venger l’attaque ou simplement de récupérer les enfants. L’Empire sortait d’une guerre qui venait de durer vingt deux ans et s’il fallait sacrifier une dizaine d’enfants pour maintenir cette paix, le choix fut vite prit.
 
   Sans, sans rendre compte, il venait d’arriver devant la porte d’entrée du directeur.
   La porte était en fait un grand miroir, il hésita à frapper de peur de le casser. Il se ravisa, près à frapper c’est alors que la porte s’ouvrit d’elle-même.
 
   Un homme d‘un âge avancé, aux cheveux et à la barbe poivre sel s’avança vers lui, il était vêtu d’une tunique à capuchon beige. Le vieil homme le regardait droit dans les yeux, ce qui le mit mal à l‘aise. Impossible de détacher son regard, il était comme hypnotisait par ses grands yeux noirs.
   Lui tendant le bras vers la lettre.
   — Donnez, je vais vous débarrasser.
   Après un temps de réaction qui lui paru durée une éternité, il lui donna la missive, toujours plongé dans ces yeux sombres.  
   Le laissant avec sa lettre, il inspecta le bureau. C’était la pièce la plus normal qu’il avait visité jusque là; pas très grande avec simplement une table et sa chaise, elle était éclairé par un lustre disposé en son centre. Aucun ornement superflu, le strict minimum.
   Les volets encore fermés signifiaient vraisemblablement qu’il venait d’arriver. Des vêtements, similaires que ce qu’il portait, étaient déposés sur la chaise mais dans un piteuse état, à la fois sale et déchiré.
   — Une partie de chasse mouvementée, lui lança le directeur comme s’il prévoyait une question du messager.
   Surpris par cette interruption, il bégaya :
   — Bien sur. Puis reprenant contenance, sans vouloir paraître impoli, je vais reprendre la route des maintenant pour Arenar.
 
/dès maintenant
/
 
   — Carric attendra, je dois d’abord vérifier une petite chose.
   Il en était bouche bée, ce vieil homme manquait d’égard au Haut Seigneur.
   Décontenancé, il dit :
   — Je vous prierais de manifester le respect qu’y est du à sa position.
 
/qui est  

/
 
   Il se mit à rire.
 
/il = le directeur ou le messager ?
/
 
— J’ai connu le Haut Seigneur alors qu’il tété le sein de sa mère mais ne nous attardons pas pour de si petite considération.
   Cette remarque le stupéfiât, s’il disait vrai alors cet homme devait être très vieux.
   A brûle pourpoint le directeur lança :
   — Avez-vous lu mon courrier ?
   Troublé, il ne s’attendait pas à cette question. Il se rasséréna et entreprit de mentir.
   — Je ne me serais jamais permis Monsieur.
   Le directeur semblait être déçu de cette réponse, il s’avança vers son bureau. Proche de sa tunique sale, il ramassa un long bâton.  
   Une lueur dans les yeux, il dit :
   — Sacher jeune messager, qu’il est vain de me mentir.
   Il se mit à balbutier :  
   — Mais je vous assure que...
   — Assez ! s’écria-t-il. Sacher que cela ne m’enchante guère mais vous en savez plus que de  
 
/Sachez (et aussi plus haut)
/
raison.
   Essayant de se racheter :
   — Je n’ai rien compris à ce charabia. La peur visible dans ses yeux, il demanda : Qu’allez vous me faire ?
   Sans aucune forme de procès, le vieil homme pointa son bâton vers le messager qui s’étala de tout son long sur le sol. Le corps gisant, une expression de paix s’était dessinée sur son visage.
 
   L’homme d’une trentaine d’année entra dans le bureau suivit du petit intendant.
   Regardant le corps sans vie affalé sur le sol, l‘intendant maugréa :
   — Était ce nécessaire ?
   Ce fut l’homme qui était entré avec lui qui répondit.
   — Il en savait trop, dès son départ la confrérie l’aurait torturé pour savoir quelle nouvelle il avait apporté, c’est même étonnant qu’il ait réussi à venir jusqu‘ici. En le tuant nous gardons l’avantage.
   L’intendant fronça les sourcils pour montrer qu’il ne saisissait pas tout.
   — Ils ne savent pas que nous sommes au courant de son retour, lui dit le jeune homme.
   — C’est quand même triste, son destin était scellé depuis le départ. Satané conflit. L'intendant semblait sincèrement navré.
   Sur un ton très sérieux le directeur concéda une partie de ce que le jeune homme venait de dire :  
   — Certes, nous avons toujours un avantage mais le fait qu’il ait lu la lettre ne nous arrange pas, cela aurait était renforcé si nous lui avions fait croire que Carric nous exprimait ses vœux pour la nouvelle promotion.
   — Et pourquoi cela ? demanda le petit homme, toujours dans l‘ignorance des plans pour contrecarrer la menace.
   — Dès qu’il se serait fait enlevé par la confrérie, ils lui auraient simplement soutiré cette fausse information, il lui a tout de même été préférable que ce soit moi qui le tue.
   Écœuré, l’intendant sortit de la pièce, laissant la porte grande ouverte.
   Attendant qu’il ait descendu suffisamment de marche pour ne pas être entendu, le jeune homme demanda :
   — Qu’a dit Carric dans la missive ?
   — Comme nous le savons il revient, fort heureusement, il est très affaibli.  
   — Combien de temps avant son retour ?
   — Je suppose quatre ans, voir cinq ans avec de la chance. Il m’a aussi dit de me méfier des professeurs, certains risqueraient de revoir leur position et de faire attention aux élues.
   L’air grave, le directeur ferma la porte de son bureau. Les deux hommes, dans cette petite pièce, discutèrent jusque tard dans la nuit, avec pour seule compagnie, le cadavre souriant du messager.  
 
 
Bon, je n'ai pas corrigé toutes les coquilles, il en reste quelques-unes.
 
Autant, j'ai trouvé que ton descriptif
 
"Il aurait été étonnant que ce soit les Elfes; bien qu'il n'en ait jamais rencontré, ils étaient considérés comme un peuple pacifiste. Les Wervires n'étaient pas assez puissants et les Unuk al Hay - aussi appelé peuple serpent -, même s'ils s'étaient organisés en une nation indépendante, un simple affront à l'Empire leur serait fatal."
 
Etait mal placé, autant les autres trouvent leur place dans le décor du château.
 
Un château qu'il te faudrait décrire de l'extérieur aussi
"Il se sentait minuscule sur le parvis de l'Académie."
pourquoi ?
 
Et meubler un peu plus.  
 
"Si de l'extérieur le bâtiment était exceptionnel, l'intérieur quant à lui était extraordinaire."
 
Sauf que, l'extérieur l'on n'a point vu.
Et de l'intérieur avec un chiche papier rouge, ça ne va pas coûter trop cher pour le film  :o
 
Je sais, les décors ne sont pas faciles.
 
Repasse le décor dans ta tête et note tous les mots qui te viennent à l'esprit.
Papier rouge décoré de liserés d'or ?
 
Plafond à grande hauteur.
 
Les robes des Morgane et Mortitia, quelle texture, quelle coupe.
http://www.infovisual.info/06/016_fr.html
 
Robe drapée, avec traîne ?
 
Ces deux femmes sont-elles jeunes ou vieilles
Age avancé... ça ne dit pas grand chose.
 
Pour un scolaire, un majeur, tout frais du bac, est déjà d'un âge avancé, si ce n'est vieux  :)
 
 
Un messager, sensé fréquenter le haut monde, pourrait les comparer à des dames qu'il connaît.
L'homme qui juge et pèse les opportunités  (il faut bien qu'il dépense son argent quelque part :o )
Cela renforcerait son aspect 3D... alors qu'il est plutôt "caméra" dans ses descriptions.
 
Cela te donnerait quelques cartouches pour décrire ton monde.
 
Lorsque les portes s'ouvrirent, le messager eut l'impression de loucher. N'aurait été le noir de l'une et la blancheur de l'autre, il aurait pu se croire un soir d'ivresse. Des robes moulantes, rehaussées de pierreries, la taille fine enserrée dans une ceinture de soie, aucune des deux ne paraissait vieille, malgré quelques rides autour des yeux.
Pourtant, après un regard plus appuyé, XXX comprit son erreur. Si l'une avait le sourire d'une mère accueillante, l'autre lui décochait un regard de mépris glacial. Comme les deux soeurs Grey, le jour où on les pendit.
 
 
Parce qu'on sent, un peu trop, que ce personnage est une caméra dans tes mains.  
Il faut y mettre un peu plus de son vécu... et pour cela le créer.
(Tu le fais lorsqu'il remarque l'absence de tours de guet, lorsqu'il se remémore son passé et ça passe bien.)
 
Même si tu le tues, ton messager (ou le glace... après tout, un magicien - dans son propre royaume - pourrait ne pas tuer un messager aussi facilement, sauf à se montrer cruel. Surtout qu'il est chez lui, dans une forteresse invulnérable), il faut lui donner plus de profondeur.
Glacé, et non tué, tu pourras récupérer ce personnage dès que le message n'aura plus d'importance.
 
Sauf, bien sûr, si cette partie te sert de "prologue à disparaître", de premières foulées pour rentrer dans le texte.
 
Ou encore, si la mort de ce personnage ajoute aux autres personnages, et ouvrent des raisons expliquant : pourquoi par un messager ? un messager aussi peu "discret" !
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°15566791
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 18-07-2008 à 21:16:04  profilanswer
 

malkus a écrit :

Sinon vous écrivez quoi au juste ? J'aimerais bien poster un passage de mon truc, mais ...héhé c'est pas évident  :p


 
Ton truc ? Mais ouai vas-y, avoir les avis des autres ça aide, ça aide même beaucoup. Par contre, évite de poster 5 pages :D. Trois lignes ça va pas le faire non plus. Faut juste que ton passage ait un minimum été corrigé, comme ça tu auras peut-être plus de critiques constructives, car dans le cas contraire, on va surtout s'attarder aux grosses erreurs que si ça se trouve tu sais déjà réglé.

n°15583235
Becca11
Qu'est-ce qu'on mange?
Posté le 20-07-2008 à 21:20:19  profilanswer
 

Voici un mini-extrait de mon roman, tiré du deuxième chapitre. Ça ne parle pas vraiment de l'histoire principale,  
mais ça donne une bonne idée de mon style d'écriture (enfin, je l'espère!) :ange:  
 
Dites-moi ce que vous en pensez!  :p (pour que vous compreniez un peu, le père d'Asdrielle se nomme Phillik, et c'est le roi)
 
 
Frustrée de s’être perdue dans son propre château, Asdrielle ne cessait de regarder à la fenêtre pour tenter de savoir approximativement où elle était. Finalement, elle parvint à rejoindre l’aile nord, les appatements des hôtes royaux. Ce n’était pas où elle voulait aller; néanmoins, elle savait se rediriger dans le château à partir de cet endroit.  Ravalant son orgueil, elle se dirigea vers le bureau de son père le roi, là où elle espérait le trouver. Dès qu’elle l’aurait rejoint, elle pourrait lui demander le chemin de cette stupide salle d’armes introuvable.  
 
Elle fit un petit détour vers les cuisines où elle prit un peu de pain et de fromage, car toute cette expédition l’avait épuisée, et attendre le souper pour manger semblait au-delà de ses forces. Arrivée au pied de l’escalier menant au bureau royal, elle poussa un soupir. Mais pourquoi avait-il fallu que cette pièce soit située dans la plus haute salle de la plus haute tour?  Si gravir toute ses marches la vidait à chaque fois de ses forces, elle ne pouvait imaginer comment son vieux père réussissait à entreprendre cette escalade (et cela plusieurs fois par jour!) sans tomber raide mort. Déterminée, Asdrielle décida de prendre son temps pendant l’ascension, plutôt que de renoncer. Elle était une princesse, par tous les dieux! Un escalier –même  excessivement long- ne devait pas lui faire peur. Parvenue (enfin!)  au bout des marches, elle s’arrêta un moment pour reprendre son souffle. L’un des deux gardes postés devant la porte du bureau la regardait avec un évident amusement.  
 
-Princesse! La montée n’a pas été trop difficile, j’espère?
 
L’autre garde, un homme avec une affreuse moustache, toisa son compagnon avec un air noir, mais n’ajouta rien.
 
-Je suis venue voir mon père, répondit simplement Asdrielle.
 
-Quel dommage! Vous ne l’avez pas croisé? Il vient à peine de redescendre.
 
La jeune femme, horrifiée, jeta un coup d’œil terrifié aux marches qu’elle venait de monter probablement pour rien.
 
-Mon confrère s’est joué de vous, votre Altesse. Le roi est présentement dans son bureau, dit le premier homme avec un air qui n’annonçait rien de bon pour son compagnon.  
 
Asdrielle, soulagée, préféra ne pas punir celui qui s’était amusé d’elle à ses dépend. Elle laissait ce soin à l’homme à la moustache qui, elle en était certaine, corrigerait l’autre garde avec plus d’efficacité qu’elle ne l’aurait fait, de toute façon. Elle entra dans le bureau de son père, étrangement ravie de retrouver le fouillis qui y régnait. Phillik était penché, les sourcils froncés, sur une lettre portant le sceau royal de Thall guardius.
 
-Alors, que nous veulent les Gardiens? demanda-t-elle sans préambule.
 
- Ils ont encore refusé le traité de commerce, répondit-il, toujours dans sa lecture. Le premier ministre me conseille de cesser d’envoyer toujours le même traité mais avec des mots différents. Mais comment ont-ils fait pour deviner ? J’avais pourtant demandé qu’on le remanie pour qu’il semble authentique…  
 
Soudainement, son père leva la tête pour regarder son auditrice.
 
-Ah, c’est toi Asdrielle.  
 
 Le roi éclata de rire.
 
-Il faut croire que je commence à me faire vieux pour te confondre avec Frudgart… Allez viens t’asseoir ma chérie. Que me vaut cette visite?...

n°15584278
--snake
Posté le 20-07-2008 à 22:31:45  profilanswer
 

merci L'Amibe_R Nard .
Ton commentaire est plus que constructif.
Je vais essayer de prendre la direction que tu me montres et je pense avoir saisie ce que tu voulais dire. Si tu veux jeter un coup d'œil sur les deux autres chapitre de finies fais moi signe car ta correction me seras un très bon stimulant et me mènera sur le droit chemin car il est très dur d'avoir des critique constructives.

n°15590357
malkus
Posté le 21-07-2008 à 15:42:26  profilanswer
 

Salut. Alors voilà le début de ce que j'ai écris: je pourrais vous mettre en garde contre beaucoup de choses, mais le meilleur moyen de faire reste de vous laisser découvrir par vous même...et de voir ce que je vois pas ou ce que je veux pas voir , par exemple !  
Mais quand même : le texte est tres personnel, vous le comprendrez surement en lisant...c'est ce qui m'a fait hésiter à le mettre ici! D'ailleurs personne ne l'a jamais lu...
Voici donc, hemmm, la premiere page word.
 
 
Prologue
 
« Il y eut des jours heureux, certes, mais ils semblent à présent lointains. Des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel. Où la vue des terres au loin s’obscurcissait sous la menace, ultime rempart à nos âmes. Des vies fragiles mais constellées de grâces, heureuses, même sous l’averse franche. Des jours enfuis. L’espoir y était comme une matière miraculeuse, brute et malléable. C’était un bonheur insensé.
Il n’est plus une allégorie, une vérité capable de réjouir secrètement mon cœur en ces lieux.
Aujourd’hui je ne suis plus apaisé que par la nuit. Car dans son opacité, elle délivre la promesse d’un refuge cerné de tristesse, à l’abri du monde et des sagesses nouvelles, nées de ces temps de paix.
J’abandonne aux vertes collines et à l’insouciante gaieté, le songe d’une vie éternelle, célébrée au ban du temps qui passe...
Plus qu’un jour encore pour jouir de la dignité comme l’on jouit d’un vice. Un dernier jour sous les rayons de l’Astre, avant que mon histoire ne commence ; moi, Hérone de Comort, Prince Héréditaire de Kandinasvia.  
Et les larmes peuvent bien se presser à mes yeux…je crains que mon nom ne finisse par m’échapper, que l’ultime vérité ne vienne annoncer sa déchéance sous mon règne nouveau. Mon père est passé de l’état de vie à celui de mort. Un jour il était ; le suivant, il s’éteignait. Et maintenant voici venir le jour choisi, celui où il nous faudrait pleurer…le voici venir serein, auréolé de quelque gloire invincible. Ainsi se mêlent l’honneur et le désespoir, là où l’absurde se teinte de nécessité.  
L’heure n’est pas à la fuite... Combien de noires cathédrales à construire, pour seulement mesurer l’importance d’une perte ? A jamais les royaumes dévastés, le sourire des disparus perdus quelque part dans les monts et les vallées d’argent.  
Les mains posées sur la pierre, près de la Stèle Royale, quelque chose se présentait à moi. Des formes éthérées faisaient lentement surface. Je les sentais poindre comme un ressac de mots oubliés, dépassés dans leur simple signification. Les pensées, de plus en plus, devenaient précises, gagnant une consistance au contact de la roche naturelle où s’enfonçait la crypte. Puis elles enflèrent comme une palpitation, avant de ramener sous mes yeux l’esquisse d’un jour ancien, parmi les plus primitifs. La scène redevenait terriblement précise et mes jambes tremblaient ; tout me revenait de façon étrangement limpide.  
Le soleil de l’hiver nous surplombait, et l’enfant que j’avais été plaquait dans un geste protecteur ses bras fluets contre un des hauts murs d’enceinte de notre maison. Je me rappelai de l’étreinte aussi fébrile qu’irraisonnée, de la surface dure et froide, mais aussi de cette joie profonde, si typiquement infantile, où le moindre geste s’inventait le pouvoir de protéger comme de guérir, mais aussi de défier des forces réputées supérieures. La Villa Baradello avait alors échappé à un désastre, dont l’ampleur ne nous avait pas échappé, et qui aurait pu signifier sa démolition. J’étais aujourd’hui repoussé vers la faille qui allait ébranler la terre.
En des temps reculés il fut question, derrière les pensées secrètes de mon enfance, d’aimer à jamais notre demeure comme le plus précieux des refuges. C’était longtemps avant qu’aujourd’hui, ces mêmes fondations ne nous contemplent du haut d’un quart de siècle, presque écroulé sous les souvenirs. Peut-être fallait-il aujourd’hui comprendre une simple chose, en levant les yeux vers Baradello : de tout temps il avait contenu un secret. C’était celui de nos corps, de nos existences physiques, et des mouvements libres de l’âme. Quelque chose s’en envolait doucement. La promesse silencieuse de la pierre, elle, était intacte : elle resterait l’imparfaite protection, l’abri d’une vie où oublier, un jour peut-être, la tragédie. »
 
Les larmes coulaient sur ses joues.


Message édité par malkus le 21-07-2008 à 15:50:17
n°15593633
Becca11
Qu'est-ce qu'on mange?
Posté le 21-07-2008 à 20:54:21  profilanswer
 

Pour Malkus:
 
Je ne te donne pas ici une critique élaborée, mais plutôt l'humble avis d'une lectrice anonyme.
 
Pour commencer, je dirait que le texte est très compliquer, et que pour bien le comprendre, je devrais en faire une seconde lecture.
Si quelqu'un me demandait de quoi cela parlait, je ne pourrais pas vraiment lui répondre.
Bien sûr, j'imagine que ce texte est fait pour un groupe d'âge plus avancés que le miens (j'ai 15 ans :whistle: ),
et il faut aussi dire que je n'était pas concentrée au maximum lorsque je l'ai lu.
 
Toutefois, j'ai remarquée que ton texte avait une forme très poétiques, et que tu tournais bien tes phrases.
Le prologue semblait aussi très professionel, autant que n'importe quel texte de n'importe quel grand auteur de Fantasy.
 
Ton style d'écriture ressemble beaucoup à celui de Cob Davis B (le prince Tavis) (Ps: c'est une bonne chose  ;) )
 
Ce que tu pourrais améliorer... peut-être mettre des paragraphes?  
 
Même si je n'ai pas vraiment compris de quoi parlait l'histoire , j'aurais tout de même lue la suite,  
car le style est très beau (mélancolique aussi, on sent qu'il y a du vécu et que le personnage à de la profondeur).  
 
Bonne chance pour le reste de ton roman!   :ange:  
 
 
Becca  :)  
 

mood
Publicité
Posté le 21-07-2008 à 20:54:21  profilanswer
 

n°15594785
Amibe_R Na​rd
Posté le 21-07-2008 à 22:02:24  profilanswer
 


Bonjour Becca11
 
Voici un mini-extrait de mon roman, tiré du deuxième chapitre. Ça ne parle pas vraiment de l'histoire principale,  
>mais ça donne une bonne idée de mon style d'écriture (enfin, je l'espère!) :ange:  
>
>Dites-moi ce que vous en pensez!  :p (pour que vous compreniez un peu, le père d'Asdrielle se nomme Phillik, et c'est le roi)
>
>
>Frustrée de s’être perdue dans son propre château, Asdrielle ne cessait de regarder à la fenêtre pour tenter de savoir approximativement où elle était. Finalement, elle parvint à  
 
/élimine les adverbes en -ment  (et même les autres, mais ceux-là sont énooormes. Tellement énormes, qu'ils s'en trouve rapidement une kyrielle, comme des éléphants trompant majestueusement à tout va dans un magasin de fines porcelaines)
 
Tu verras vite que ces adverbes sont neuf fois sur dix inutiles.
/
rejoindre l’aile nord, les appatements des hôtes royaux. Ce n’était pas où elle voulait aller;  
 
/appartements
/
néanmoins, elle savait se rediriger dans le château à partir de cet endroit.  Ravalant son orgueil, elle se dirigea vers le bureau de son père le roi, là où elle espérait le trouver. Dès qu’elle l’aurait rejoint, elle pourrait lui demander le chemin de cette stupide salle d’armes introuvable.  
 
 
/Alors ici, je perçois deux problèmes
- Ton château est désert (ou Asdrielle est la fille d'un ogre)... Comme ton château paraît gigantesque, cela suppose une armée de serviteurs... donc un à chaque porte, ou pas loin. :)
Avec des gardes qui patrouillent, et des gens qui circulent, se rencontrent... et une super animation dans la cour.
 
C'est un château royal !
Tout dépend de l'heure du jour me diras-tu :
Exact... en pleine nuit, ce sont les gardes et les serviteurs chargés des lampes et autres chauffages. Difficile de circuler sans être vu.  
En plein jour, tu as tous les habitants du château... un château, c'est une petite ville dans la ville... avec des visiteurs en nombre. Et s'il s'agit d'un château royal, des visiteurs et messagers, il en vient de tout le royaume.
 
S'agissant de la fille du roi, elle aurait aussi quelques prétendants potentiels (sauf si elle n'est pas encore connue officiellement), ou simplement des gens intéressés. Une fille de roi, c'est comme une star de notre showbiz.
 
Bref, à part si elle se rend dans l'aile ouest (déserte à cause du fantôme) ou dans l'humidité des catacombes :o, qu'elle se perde me semble difficile. Sauf à mettre des dizaines de jardins, des coursives en tous sens...  
Dans ton texte, on ne le voit pas.
 
Finalement, après une heure de déambulation, elle parvint à trouver un escalier menant à l'aile nord. (oui, on peut encore avoir ce problème-là : trouver le bon escalier. Un château étant un système défensif, s'il est un tantinet labyrinthe, c'est bon pour la protection)
 
 
 
Il y a aussi beaucoup de "où" dans ce début de texte.
Peut-être parce qu'il y manque cette couche de description qui va informer le lecteur de ses difficultés. Tu nous dis qu'elle se perd, on ne le voit pas.
 
/
>
>Elle fit un petit détour vers les cuisines où elle prit un peu de pain et de fromage, car toute cette expédition l’avait épuisée, et attendre le souper pour manger semblait au-delà de ses forces.  
 
/Elle ne sait pas se diriger dans le château, mais sait où sont les cuisines... alors pourquoi n'a-t-elle pas suivi son nez ?  :)
/
 
 
Arrivée au pied de l’escalier menant au bureau royal, elle poussa un soupir. Mais pourquoi avait-il fallu que cette pièce soit située dans la plus haute salle de la plus haute tour?  Si gravir toute ses marches la vidait à chaque fois de ses forces, elle ne pouvait imaginer comment son vieux père réussissait à entreprendre cette escalade (et cela plusieurs fois par jour!) sans tomber raide mort. Déterminée, Asdrielle décida de prendre son temps pendant l’ascension, plutôt que de renoncer. Elle était une princesse, par tous les dieux! Un escalier –même  excessivement long- ne devait pas lui faire peur. Parvenue (enfin!)  au bout des marches, elle s’arrêta un moment pour reprendre son souffle. L’un des deux gardes postés devant la porte du bureau la regardait avec un évident amusement.  
 
/Est-ce une princesse élevée dans un cocon ?
Pour ne pas pouvoir grimper un escalier, même très long.
 
J'espère que c'est expliqué dans les chapitres précédents.
/
 
>
>-Princesse! La montée n’a pas été trop difficile, j’espère?
>
>L’autre garde, un homme avec une affreuse moustache, toisa son compagnon avec un air noir, mais n’ajouta rien.
>
>-Je suis venue voir mon père, répondit simplement Asdrielle.
>
>-Quel dommage! Vous ne l’avez pas croisé? Il vient à peine de redescendre.
>
>La jeune femme, horrifiée, jeta un coup d’œil terrifié aux marches qu’elle venait de monter probablement pour rien.
>
>-Mon confrère s’est joué de vous, votre Altesse. Le roi est présentement dans son bureau, dit  
 
/dit, ou plutôt intervint aussitôt
 
- Imbécile !... sursauta le deuxième garde.
 
Se tournant vers Asdrielle, il rajouta aussitôt :
- Mon confrère s'est joué de vous, votre Altesse.
/
le premier homme avec un air qui n’annonçait rien de bon pour son compagnon.  
>
>Asdrielle, soulagée, préféra ne pas punir celui qui s’était amusé d’elle à ses dépend. Elle  
 
/ses dépends  
/
laissait ce soin à l’homme à la moustache qui, elle en était certaine, corrigerait l’autre garde avec plus d’efficacité qu’elle ne l’aurait fait, de toute façon. Elle entra dans le bureau de son père, étrangement ravie de retrouver le fouillis qui y régnait. Phillik était penché, les sourcils froncés, sur une lettre portant le sceau royal de Thall guardius.
>
>-Alors, que nous veulent les Gardiens? demanda-t-elle sans préambule.
>
>- Ils ont encore refusé le traité de commerce, répondit-il, toujours dans sa lecture. Le premier ministre me conseille de cesser d’envoyer toujours le même traité mais avec des mots différents. Mais comment ont-ils fait pour deviner ?  
 
/Ben, ils savent lire, non ?  :o
/
 
>J’avais pourtant demandé qu’on le remanie pour qu’il semble authentique…  
 
/ ???
pourquoi semble authentique ?
C'est le roi. Un traité paraphé par le roi est authentique.
/
 
>
>Soudainement, son père leva la tête pour regarder son auditrice.
>
>-Ah, c’est toi Asdrielle.  
>
> Le roi éclata de rire.
>
>-Il faut croire que je commence à me faire vieux pour te confondre avec Frudgart… Allez viens t’asseoir ma chérie. Que me vaut cette visite?...
 
 
 
 
/Pour l'escalier géant, je trouve que c'est un peu exagéré...
 
Supposons un instant qu'un messager urgent arrive avec un mot pour le roi...
 
Mon roi... mon roi... Mon roi...  Arf ! Arf ! Arf !
50 marches.
 
Mon roi... mon rooi... Mon roooi...  Arf ! Aaaarf ! Aaaarf !
 
50 marches
 
Mon rooi... mon rooooi... Mon rooooi...  Aaaaarf ! Aaaaaaaarf ! Aaaaaaarf !
 
(putain, encore 100 marches !)
 
Et voilà le messager qui est obligé de prendre une demi-heure pour retrouver sa respiration.
 
- Allons mon brave, buvez un peu de cette liqueur et délivrez-moi votre message !
- Sir, l'ennemi est à nos portes... enfin dans l'escalier maintenant ! :o
 
 
Ou alors ta princesse est une toute petite fille, avec des marches trop hautes, ou encore elle a des talons hauts (ce qui est plutôt du genre casse-gueule dans un escaliers du moyen âge, aux marches fort inégales)
Si elle a quinze ans, il va te falloir trouver une bonne raison pour qu'elle soit "terrifiée" par un escalier, et nous décrire l'escalier et sa raison d'être aussi loooong !  
 
Ah oui, si j'ai 15 ans et que je suis terrifiée par un escalier gigantesque. Si j'ai 15 ans et que je suis fille du roi, je claque des doigts vers un serviteur et je lui transmets une missive pour mon père... Ok, j'aurai la réponse dans deux fois la longueur de l'escalier, mais on n'est pas pressé : il y a les cuisines pas loin, et ça, c'est bien pensé !  
Occuper le visiteur le temps que le roi descende, c'est une excellente idée.
 
 
Bref. Je crois que cette hantise escaliaire est un peu trop énorme... sauf si tu installes un moyen de communication rapide. Et même là, ça rend ton héroïne un peu trop manchote.  
Dommage quand même !
 
 
Une dernière chose. Si ton héroïne se perd, ça doit avoir une raison dans l'histoire.
Ici, ce devrait être pour décrire le château, sa complexité, pas juste pour expliciter que ton héroïne n'a pas le sens de l'orientation, ni l'intelligence de demander son chemin.
Il faudrait encore rajouter ses réflexions : "je ne veux pas passer pour une nunuche, je suis la fille du roi" pour expliquer tout cela au lecteur, et faire comprendre que Asdrielle est une self-made-woman !  
Fille de roi, elle a réussi à larguer sa suite de serviteurs et se débrouille toute seule.
 
Bref, que ton héroïne se perde, ça doit avoir un intérêt pour l'histoire.
 
Comme le fait qu'un garde se moque d'elle... la fille du roi.
 
- Papa, un des gardes s'est amusé de moi.
- Lequel ?
- Le petit con sans moustache.
- Qu'on le pende !
 
Et hop, le garde est pendu pour manque de respect à la fille du roi.
Ou alors il se retrouve de corvée de chiottes pour six mois.
 
Il faudrait au minimum qu'il s'excuse à la scène suivante... parce que les chiottes c'est bien, mais pas pendant six mois.
 
Là aussi, il manque un peu de raisons au comportement du garde... comme si Asdrielle n'était qu'une servante de bas étage. Et pas la fille du patron !  :(
 
 
Je sais, tu as voulu mettre une touche d'humour. Ça passe si ce garde est amoureux de la princesse, et qu'il y a une scène d'explications plus loin. Quand on est amoureux, on est stupide, et on oublie à qui l'on a affaire.
 
 
Voilà ce qui manque dans ton texte : les raisons qui poussent les personnages à agir ainsi.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°15594997
Amibe_R Na​rd
Posté le 21-07-2008 à 22:22:15  profilanswer
 

Salut Snake
 
Oui, obtenir des critiques constructives, ce n'est pas très facile. :)
C'est pour ça que ce forum existe, comme il existe des listes d'écritures où les auteurs se retrouvent.
Ou encore cocyclics (http://cocyclics.org/) quand ils ont des directeurs libres.
 
 
Reprends ce chapitre, et ensuite je regarderai les trois d'un coup.
Car le premier chapitre est très important, il a tendance à conditionner tout le reste. :)
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°15595717
mouk26
Posté le 21-07-2008 à 23:30:47  profilanswer
 

Bonjour à tous :hello: , voila je suis nouveau et je me suis lancé récemment dans l'écriture d'une histoire de fantasy en essayant de suivre quelques conseils trouvés sur cet intéressant topic. Je voulais vous solliciter, non pas pour lire un passage puisque mon écriture n'est qu'à son début et n'a donc pas été retravaillée, mais car j'introduit dans l'histoire des religieux et, en manque d'imagination sur ce coup :??: , j'aimerai bien que vous me soumettiez des noms "stylés" pour les désigner: L'Ordre .....
 
(j'ai tenté les générateurs de nom mais bon pas top les noms donnés )
Voila si vous pouviez m'aider merci d'avance.


Message édité par mouk26 le 21-07-2008 à 23:32:51
n°15595766
Amibe_R Na​rd
Posté le 21-07-2008 à 23:35:43  profilanswer
 


Salut Malkus
 
>Salut. Alors voilà le début de ce que j'ai écris: je pourrais vous mettre en garde contre beaucoup de choses, mais le meilleur moyen de faire reste de vous laisser découvrir par vous même...et de voir ce que je vois pas ou ce que je veux pas voir , par exemple !  
>Mais quand même : le texte est tres personnel, vous le comprendrez surement en lisant...c'est ce qui m'a fait hésiter à le mettre ici! D'ailleurs personne ne l'a jamais lu...
>Voici donc, hemmm, la premiere page word.
 
Premier bain.
Je comprends mieux ton hésitation.
 
 
>
>Prologue
>
>« Il y eut des jours heureux, certes, mais ils semblent à présent lointains.  
>
>/c'est une phrase bateau. Bateau parce que trop utilisée.
:)
 
« Il y eut des temps heureux, et des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel.
 
 
Et même
 
« Il y eut des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel.
 
Car un roman est une histoire finie au moment de sa rédaction.
Celui qui l'écrit, la narre cette histoire la connaît dans son intégralité. (Le narrateur la connaît lui, et l'auteur aussi lorsqu'il a posé le premier jet)
 
 
>Des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel. Où la vue des terres au loin s’obscurcissait sous la menace, ultime rempart à nos âmes.  
 
/Là, je ne comprends pas
- l'image
- le sens
 
la vue s'obscurcit ?
la vue "ultime rempart à nos âmes" ?
 
C'est ce qui est dit au niveau de la grammaire :)
Ce n'est pas ce que j'ai envie de comprendre, donc il manque une partie qui n'est pas tombée sous tes doigts.
/
 
 
Des vies fragiles mais constellées de grâces, heureuses, même sous l’averse franche. Des jours enfuis. L’espoir y était comme une matière miraculeuse, brute et malléable. C’était un bonheur insensé.
>Il n’est plus une allégorie, une vérité capable de réjouir secrètement mon cœur en ces lieux.
 
 
/Il ? porte sur quoi ?
le bonheur, l'espoir ?
 
C'est ambigu.
Ce qui détruit ton texte
 
Tu parles aussi de "en ces lieux"... mais sur la page de BD que je dessine dans ma tête, de lieux je n'ai pas.
 
En ces lieux de mort (pourrait éclairer le lecteur sur ce qui va suivre)
 
/
>Aujourd’hui je ne suis plus apaisé que par la nuit. Car dans son opacité, elle délivre  
 
/Aujourd'hui, seule la nuit m'apaise. (évite un que)
/
la promesse d’un refuge cerné de tristesse, à l’abri du monde et des sagesses nouvelles, nées de ces temps de paix.
>J’abandonne aux vertes collines et à l’insouciante gaieté, le songe d’une vie  
 
/vertes collines de la jeunesse et son insouciante gaieté, le songe
/
éternelle, célébrée au ban du temps qui passe...
 
>Plus qu’un jour encore pour jouir de la dignité comme l’on jouit d’un vice. Un dernier jour sous les rayons de l’Astre, avant que mon histoire ne commence ; moi, Hérone de Comort, Prince Héréditaire de Kandinasvia.  
>Et les larmes peuvent bien se presser à mes yeux…je crains que mon nom ne finisse par m’échapper, que l’ultime vérité ne vienne annoncer sa déchéance sous mon règne nouveau. Mon père est passé de l’état de vie à celui de mort. Un jour il était ; le suivant, il s’éteignait. Et maintenant voici venir le jour choisi, celui où il nous faudrait pleurer…le voici venir serein, auréolé de quelque gloire invincible. Ainsi se mêlent l’honneur et le désespoir, là où l’absurde se teinte de nécessité.  
>L’heure n’est pas à la fuite... Combien de noires cathédrales à construire, pour seulement mesurer l’importance d’une perte ? A jamais les royaumes dévastés, le sourire des disparus perdus quelque part dans les monts et les vallées d’argent.  
 
 
/difficile de voir le lien entre ces deux dernières phrases
/
 
 
>Les mains posées sur la pierre, près de la Stèle Royale, quelque chose se présentait à moi. Des formes éthérées faisaient lentement surface.  
 
/faisaient lentement surface =  émergeaient.
Un adverbe, un peu de fer en moins. :)
 
A noter que tu passes au passé à ce niveau, alors que tu roulais au présent jusqu'à maintenant.
/
 
 
Je les sentais poindre comme un ressac de mots oubliés, dépassés dans leur simple signification. Les pensées, de plus en plus, devenaient précises, gagnant une consistance au contact de la roche naturelle où s’enfonçait la crypte.
 
/ici on a l'impression que la crypte s'enfonce maintenant.
/
 
 
 Puis elles enflèrent comme une palpitation, avant de ramener sous mes yeux l’esquisse d’un jour ancien, parmi les plus primitifs. La scène redevenait terriblement  
 
/devenaient précises (plus haut) /redevenait précise (ici)
/
précise et mes jambes tremblaient ; tout me revenait de façon étrangement limpide.  
>Le soleil de l’hiver nous surplombait, et l’enfant que j’avais été plaquait dans un geste protecteur ses bras fluets contre un des hauts murs d’enceinte de notre maison. Je me rappelai de l’étreinte aussi fébrile qu’irraisonnée, de la surface dure et froide, mais aussi de cette joie profonde, si typiquement infantile, où le moindre geste s’inventait le pouvoir de protéger comme de guérir, mais aussi de défier des forces réputées supérieures. La Villa Baradello avait alors échappé à un désastre, dont l’ampleur ne nous avait pas échappé, et qui aurait pu signifier sa démolition. J’étais aujourd’hui repoussé vers la faille qui allait ébranler la terre.
>En des temps reculés il fut question, derrière les pensées secrètes de mon enfance, d’aimer à jamais notre demeure comme le plus précieux des refuges. C’était longtemps avant qu’aujourd’hui, ces mêmes fondations ne nous contemplent du haut d’un quart de siècle, presque écroulé sous les souvenirs. Peut-être fallait-il aujourd’hui comprendre une simple chose, en levant les yeux vers Baradello : de tout temps il avait contenu un secret. C’était celui de nos corps, de nos existences  
 
/elle avait (elle = Villa)
/
physiques, et des mouvements libres de l’âme. Quelque chose s’en envolait doucement. La promesse silencieuse de la pierre, elle, était intacte : elle resterait l’imparfaite protection, l’abri d’une vie où oublier, un jour peut-être, la tragédie. »
 
 
/pourquoi imparfaite protection mais abri ?
ce sont deux expressions antagonistes
/
 
 
>Les larmes coulaient sur ses joues.
 
/ses joues ?
ou mes joues ?
 
 
 
Plusieurs adverbes là aussi. Sept dans ce début. Certains sont à garder, d'autres à vaporiser dans le firmament des mots.
 
 
Au niveau de la présentation, il faudrait aérer le texte (un peu, beaucoup, pavé).
Cette aération en paragraphes te donnera l'occasion de préciser tes descriptions. Là, on a l'impression que tu ne sais pas bien où tu vas... et que tu nous noies dans un déluge de mots.  
Tout dépend du personnage, bien sûr, (celui que tu décris est un peu perdu) mais tu as de longues phrases, avec beaucoup d'images. Ce qui n'aide pas à la compréhension, ni à l'ébauche d'un fil conducteur. (Rappel : pour une compréhension maximale : 12 mots par phrase en moyenne... cependant ton découpage des phrases est bon et minimise ce problème)
 
Et comme ton personnage a tendance à sauter du coq à l'âne.
 
Exemple : le souvenir monte de la pierre :
"Le soleil de l’hiver nous surplombait, et l’enfant que j’avais été plaquait dans un geste protecteur ses bras fluets contre un des hauts murs d’enceinte de notre maison. Je me rappelai de l’étreinte aussi fébrile qu’irraisonnée, de la surface dure et froide, mais aussi de cette joie profonde, si typiquement infantile, où le moindre geste s’inventait le pouvoir de protéger comme de guérir, mais aussi de défier des forces réputées supérieures. La Villa Baradello avait alors échappé à un désastre, dont l’ampleur ne nous avait pas échappé, et qui aurait pu signifier sa démolition."  
 
(le lecteur se demande en quoi, qu'est ce "désastre" )
Et ton personnage pense soudain :
"J’étais aujourd’hui repoussé vers la faille qui allait ébranler la terre."
 
Et hop, on repart dans le passé.
>En des temps reculés il fut question, derrière les pensées secrètes de mon enfance, d’aimer à jamais notre demeure comme le plus précieux des refuges.
 
 
Tu parles aussi tout en haut de Stèle "Royale", mais plus bas de "Villa" Baradello
C'est une distance importante entre les termes.
 
Tu as encore un passage au présent et la suite au passé...
 
Ce qui nous fait beaucoup de grands écarts et de coups de yo-yo.
A ce rodéo des mots, le lecteur est éjecté.
Parce qu'il a compris que le narrateur enterre son père... mais ne comprend pas bien pourquoi le prince tergiverse autant et hésite sur sa condition.
 
 
Autant de points à revoir pour que le texte s'éclaire vraiment et rende tout son sel.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°15601437
Amibe_R Na​rd
Posté le 22-07-2008 à 15:27:14  profilanswer
 

Salut Mouk26

 

Pour ton ordre religieux.

 

Premières idées qui volent :

 

L'ordre des Fédérateurs.
L'ordre du Bon Chemin
L'ordre du Juste fer
L'ordre du Rayon d'Or
L'ordre de la Rédemption
L'ordre de l'infini miséricorde
L'ordre du Grand Germinant

 

Si tu veux un nom, trouve d'abord les trois attributs de ton ordre religieux.
- Quels sont leurs trois buts.
- Qui a fondé leur ordre ?

 

Avec ça, un nom va émerger.

 

Sinon, ce n'est pas grave, donne un nom (le premier qui te vient) en sachant qu'il ne sera que temporaire. Tes personnages te diront le vrai en cours de route, lorsqu'ils se présenteront aux autres.

 

Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

 


Message édité par Amibe_R Nard le 22-07-2008 à 15:28:42
n°15601565
Becca11
Qu'est-ce qu'on mange?
Posté le 22-07-2008 à 15:36:02  profilanswer
 

Amiber_R Nard, je voulais juste te remercier. Enfin une critique constructive!
Pour ma princesse, c'était expliqué au début du chapitre pourquoi elle se perd, et aussi pourquoi elle ne veut pas demander d'aide  
(elle est très orgeuilleuse, et elle avait fait un pari avec son père de trouver la salle d'arme toute seule :P)
 
Mais tu n'as pas tort, je vais me trouver une raison pourquoi cette partie du château est déserte, et je rajouterai de la vie (serviteur etc) dans les parties occupées.
En fait, Asdrielle à 27 ans. J'ai peut-être exgérée sur l'escalier  :ange: En plus je dit un peu avant qu'elle a garder un corp musclé de ses longues années d'entrainement...  
(pas très cohérente la fille  ;) )
 
En tous les cas, encore merci pour ta critique !  :D  
 
Becca  
 
 

n°15608675
unknown91
Posté le 23-07-2008 à 00:50:33  profilanswer
 

Bonsoirs , j'ai débuté un récit fantastique moi aussi. En fait la trame commence a Londres en 1888 lors des crimes de Jack l'éventreur , pour ensuite se centrer réellement a Babylone dans l'antiquité (la vrai fausse trame de l'histoire) , pour avoir une grande chute a la fin , qui se déroule de nouveau a Londres . Enfin , je ne sais pas si je suis très clair ^^''
 
Je me permet de poster juste mon premier chapitre , afin de savoir si j'ai vraiment "la matière" pour continuer ce récit ou si je suis vraiment trop mauvais :S Je tient a préciser qu'il s'agit de ma première nouvelle ,je n'ai donc pas vraiment la facilitée dont vous faites tous preuve pour détailler aussi précisément les choses , c'est toujours clair dans la tête ,mais quand il s'agit de le ressortir sur le papier ....  
      Voici :
 
-----------------------------------------------------
 
Chapitre 1/ Des journées bien banales
 
« Un Nouveau meurtre à Whitechapel ! » lançaient les crieurs de journaux, à l'affut du moindre acheteur intéressés par les faits , « Kate Conway éventrée près du parc de Mitre Square ! ».
 Le 30 Septembre de l'an 1888, Londres a peur et est plongées dans la panique et le floue le plus totale , la police est désabusée, la populace retient son souffle, le Diable rôde dans les rues , ou , tout du moins ,un de ses plus fervents admirateurs .Les lettres de prétendus assassins affluent par dizaine au bureau de police , ne sachant pas tirer le vrai du faux , un océan de mensonges pour quelques goutes d'authenticité. Les malheureuses victimes sont toutes plus charcutées les unes que les autres, un travaille d'orfèvre pour un résultat n'offrant que le dégout, découper les chaire et retirer les entrailles aussi précisément exige une grande maîtrise et une grande connaissance de la médecine . Des crimes pourtant sans la moindre once d'humanité. L'une des périodes les plus noire du royaume.  
         Egbert Gilchrist, grand écrivain, lui, reste impassible, insensible, indifférent, incapable du moindre éclair de sentiment. Lui était bien loin de tout ce tintamarre assourdissant de la foule, qu'avait-il donc a craindre, lui ? Après tout ,ce n'étaient que des filles de joie, comme des dizaines dans les rues. Oui il devait rester avant tout gentleman, en aucun cas , il ne devait s'apitoyer sur ces pouilleuses.
 Chaque matins a 7h30 précisément, il prend son petit déjeuner dans la salle a manger ,puis s'enferme dans son bureau en quête d'inspiration, lorsque l'horloge retentis à 12h00 exactement, il se rend alors dans le salon pour déjeuner, les domestiques craignaient cette heure plus que tout, car comme chaque jours, il ressortait bredouille d'idées, son humeur déjà particulièrement difficile devenait donc absolument exécrable ,prêt a pinailler et a discréditer leur moindres faits et gestes, comment ne pas craindre pour son poste ? Non, Mr Gilchrist n'est définitivement pas un homme qui brille par sa bienveillance. Et s'il était moins seul ? Certainement pas, il n'apprécierais nullement la compagnie d'une nouvelle femme, les bonnes lui suffisant amplement. Suite a se grand moment de solitude, il retourne alors vaquer à son occupation prioritaire. Jusqu'à 17h00, l'heure du thé, il se rend alors de nouveau dans la salle de vie, discret au possible, bouillonnant d'amertume, queunot. Sur la table, tout est prêt, le thé infuse depuis trois minutes trente secondes précisément, il se fait servir une tasse, sans sucre. La servante prend alors congé et le maître des lieu peut ainsi se délecter amoureusement de ce thé atrocement âcre et imbuvable, pour ensuite de nouveau retourner à sa tâche initiale jusqu'à 19h00. L'heure ou il déguste sa goutte de Gin journalier. Pour enfin souper à 20h00. Le coucher a lieu une heure trente minutes exactement à la suite du souper, Egbert partait alors se revigorer de son infatigable journée dans une nuit sans rêve, la muse de l'inspiration l'ayant véritablement quittée.
 Les jours s'enchainaient, les boîtes de thé et les domestiques de même. Une nouvelle victime dans les rue de Londres, l'horreur est à son paroxysme, à peine une semaine s'est passée depuis la précédente malheureuse, il paraît qu'elle s'appelait Kelly , Marie Jane Kelly. Quelles atrocités , mais ce soir, Mr Gilchrist se couchait une nouvelle fois ,la tête pleine d'amertume et pauvre d'idées neuves.
 
-----------------------------------------------------
 
Voila , je me demande si ce chapitre n'est pas trop court ? Mais je ne sais pas vraiment que raconter ici , car des journée réglées comme du papier a musique , il ne faut pas 10 pages pour les décrire , je ne tient pas vraiment a endormir le lecteur  :pt1cable:  
Voila merci d'avance de vos précieux conseils

n°15609906
dam57
Posté le 23-07-2008 à 09:40:54  profilanswer
 

Salut,
 
Pour unknown91, si tu le permets, je vais essayer de t'adresser quelques critiques...
 
Tout d'abord attention à l'orthographe et la grammaire, c'est souvent répété mais ca reste désagréable à lire surtout pour les plus grosses fautes, mais ca c'est un défaut facilement corrigeable, au pire en s'aidant d'un bon relecteur.
 
Sinon dans ta description de Gilchrist tu passes brusquement du présent au passé, pour ensuite revenir au présent, je trouve que ca fait un effet étrange. Tes phrases dans l'ensemble me paraissent un peu trop alambiquées, un peu trop d'adjectifs utilisés, pas assez concises parfois.  
 
Mais sinon je trouve ca plutot assez interessant, et quelque peu corrigé et relu, je pense que j'aurai envie de lire la suite ce qui est finalement l'essentiel :)
 
A part cela ca fait un effet etrange de lire ce topic et du coup à relire certains de mes précédents essais je n'y vois que banalité et style heu... pas de style justement :)
 
Je pense que je vais faire une pause dans ce que j'ai en cours et voir si je peux commencer un nouveau "projet" qui sera peut être plus mature et tant qu'à faire non fantasy parce que quasi tout le monde fait de la fantasy j'ai l'impression non?
 
Voilà désolé de ne pas être plus constructif dans ma critique et d'avoir raconté ma vie, mais j'essaierai de temps en temps de lire ceux qui ont le courage de venir poster ici...
 
A+
DAM

n°15610604
malkus
Posté le 23-07-2008 à 11:06:25  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :


Salut Malkus
 
>Salut. Alors voilà le début de ce que j'ai écris: je pourrais vous mettre en garde contre beaucoup de choses, mais le meilleur moyen de faire reste de vous laisser découvrir par vous même...et de voir ce que je vois pas ou ce que je veux pas voir , par exemple !  
>Mais quand même : le texte est tres personnel, vous le comprendrez surement en lisant...c'est ce qui m'a fait hésiter à le mettre ici! D'ailleurs personne ne l'a jamais lu...
>Voici donc, hemmm, la premiere page word.
 
Premier bain.
Je comprends mieux ton hésitation.
 
 
>
>Prologue
>
>« Il y eut des jours heureux, certes, mais ils semblent à présent lointains.  
>
>/c'est une phrase bateau. Bateau parce que trop utilisée.
:)
 
« Il y eut des temps heureux, et des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel.
 
 
Et même
 
« Il y eut des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel.
 
Car un roman est une histoire finie au moment de sa rédaction.
Celui qui l'écrit, la narre cette histoire la connaît dans son intégralité. (Le narrateur la connaît lui, et l'auteur aussi lorsqu'il a posé le premier jet)
 
 
>Des temps de refus violents et de contradiction, où les tempêtes déchiraient les tissus du ciel. Où la vue des terres au loin s’obscurcissait sous la menace, ultime rempart à nos âmes.  
 
/Là, je ne comprends pas
- l'image
- le sens
 
la vue s'obscurcit ?
la vue "ultime rempart à nos âmes" ?
 
C'est ce qui est dit au niveau de la grammaire :)
Ce n'est pas ce que j'ai envie de comprendre, donc il manque une partie qui n'est pas tombée sous tes doigts.
/
 
 
Des vies fragiles mais constellées de grâces, heureuses, même sous l’averse franche. Des jours enfuis. L’espoir y était comme une matière miraculeuse, brute et malléable. C’était un bonheur insensé.
>Il n’est plus une allégorie, une vérité capable de réjouir secrètement mon cœur en ces lieux.
 
 
/Il ? porte sur quoi ?
le bonheur, l'espoir ?
 
C'est ambigu.
Ce qui détruit ton texte
 
Tu parles aussi de "en ces lieux"... mais sur la page de BD que je dessine dans ma tête, de lieux je n'ai pas.
 
En ces lieux de mort (pourrait éclairer le lecteur sur ce qui va suivre)
 
/
>Aujourd’hui je ne suis plus apaisé que par la nuit. Car dans son opacité, elle délivre  
 
/Aujourd'hui, seule la nuit m'apaise. (évite un que)
/
la promesse d’un refuge cerné de tristesse, à l’abri du monde et des sagesses nouvelles, nées de ces temps de paix.
>J’abandonne aux vertes collines et à l’insouciante gaieté, le songe d’une vie  
 
/vertes collines de la jeunesse et son insouciante gaieté, le songe
/
éternelle, célébrée au ban du temps qui passe...
 
>Plus qu’un jour encore pour jouir de la dignité comme l’on jouit d’un vice. Un dernier jour sous les rayons de l’Astre, avant que mon histoire ne commence ; moi, Hérone de Comort, Prince Héréditaire de Kandinasvia.  
>Et les larmes peuvent bien se presser à mes yeux…je crains que mon nom ne finisse par m’échapper, que l’ultime vérité ne vienne annoncer sa déchéance sous mon règne nouveau. Mon père est passé de l’état de vie à celui de mort. Un jour il était ; le suivant, il s’éteignait. Et maintenant voici venir le jour choisi, celui où il nous faudrait pleurer…le voici venir serein, auréolé de quelque gloire invincible. Ainsi se mêlent l’honneur et le désespoir, là où l’absurde se teinte de nécessité.  
>L’heure n’est pas à la fuite... Combien de noires cathédrales à construire, pour seulement mesurer l’importance d’une perte ? A jamais les royaumes dévastés, le sourire des disparus perdus quelque part dans les monts et les vallées d’argent.  
 
 
/difficile de voir le lien entre ces deux dernières phrases
/
 
 
>Les mains posées sur la pierre, près de la Stèle Royale, quelque chose se présentait à moi. Des formes éthérées faisaient lentement surface.  
 
/faisaient lentement surface =  émergeaient.
Un adverbe, un peu de fer en moins. :)
 
A noter que tu passes au passé à ce niveau, alors que tu roulais au présent jusqu'à maintenant.
/
 
 
Je les sentais poindre comme un ressac de mots oubliés, dépassés dans leur simple signification. Les pensées, de plus en plus, devenaient précises, gagnant une consistance au contact de la roche naturelle où s’enfonçait la crypte.
 
/ici on a l'impression que la crypte s'enfonce maintenant.
/
 
 
 Puis elles enflèrent comme une palpitation, avant de ramener sous mes yeux l’esquisse d’un jour ancien, parmi les plus primitifs. La scène redevenait terriblement  
 
/devenaient précises (plus haut) /redevenait précise (ici)
/
précise et mes jambes tremblaient ; tout me revenait de façon étrangement limpide.  
>Le soleil de l’hiver nous surplombait, et l’enfant que j’avais été plaquait dans un geste protecteur ses bras fluets contre un des hauts murs d’enceinte de notre maison. Je me rappelai de l’étreinte aussi fébrile qu’irraisonnée, de la surface dure et froide, mais aussi de cette joie profonde, si typiquement infantile, où le moindre geste s’inventait le pouvoir de protéger comme de guérir, mais aussi de défier des forces réputées supérieures. La Villa Baradello avait alors échappé à un désastre, dont l’ampleur ne nous avait pas échappé, et qui aurait pu signifier sa démolition. J’étais aujourd’hui repoussé vers la faille qui allait ébranler la terre.
>En des temps reculés il fut question, derrière les pensées secrètes de mon enfance, d’aimer à jamais notre demeure comme le plus précieux des refuges. C’était longtemps avant qu’aujourd’hui, ces mêmes fondations ne nous contemplent du haut d’un quart de siècle, presque écroulé sous les souvenirs. Peut-être fallait-il aujourd’hui comprendre une simple chose, en levant les yeux vers Baradello : de tout temps il avait contenu un secret. C’était celui de nos corps, de nos existences  
 
/elle avait (elle = Villa)
/
physiques, et des mouvements libres de l’âme. Quelque chose s’en envolait doucement. La promesse silencieuse de la pierre, elle, était intacte : elle resterait l’imparfaite protection, l’abri d’une vie où oublier, un jour peut-être, la tragédie. »
 
 
/pourquoi imparfaite protection mais abri ?
ce sont deux expressions antagonistes
/
 
 
>Les larmes coulaient sur ses joues.
 
/ses joues ?
ou mes joues ?
 
 
 
Plusieurs adverbes là aussi. Sept dans ce début. Certains sont à garder, d'autres à vaporiser dans le firmament des mots.
 
 
Au niveau de la présentation, il faudrait aérer le texte (un peu, beaucoup, pavé).
Cette aération en paragraphes te donnera l'occasion de préciser tes descriptions. Là, on a l'impression que tu ne sais pas bien où tu vas... et que tu nous noies dans un déluge de mots.  
Tout dépend du personnage, bien sûr, (celui que tu décris est un peu perdu) mais tu as de longues phrases, avec beaucoup d'images. Ce qui n'aide pas à la compréhension, ni à l'ébauche d'un fil conducteur. (Rappel : pour une compréhension maximale : 12 mots par phrase en moyenne... cependant ton découpage des phrases est bon et minimise ce problème)
 
Et comme ton personnage a tendance à sauter du coq à l'âne.
 
Exemple : le souvenir monte de la pierre :
"Le soleil de l’hiver nous surplombait, et l’enfant que j’avais été plaquait dans un geste protecteur ses bras fluets contre un des hauts murs d’enceinte de notre maison. Je me rappelai de l’étreinte aussi fébrile qu’irraisonnée, de la surface dure et froide, mais aussi de cette joie profonde, si typiquement infantile, où le moindre geste s’inventait le pouvoir de protéger comme de guérir, mais aussi de défier des forces réputées supérieures. La Villa Baradello avait alors échappé à un désastre, dont l’ampleur ne nous avait pas échappé, et qui aurait pu signifier sa démolition."  
 
(le lecteur se demande en quoi, qu'est ce "désastre" )
Et ton personnage pense soudain :
"J’étais aujourd’hui repoussé vers la faille qui allait ébranler la terre."
 
Et hop, on repart dans le passé.
>En des temps reculés il fut question, derrière les pensées secrètes de mon enfance, d’aimer à jamais notre demeure comme le plus précieux des refuges.
 
 
Tu parles aussi tout en haut de Stèle "Royale", mais plus bas de "Villa" Baradello
C'est une distance importante entre les termes.
 
Tu as encore un passage au présent et la suite au passé...
 
Ce qui nous fait beaucoup de grands écarts et de coups de yo-yo.
A ce rodéo des mots, le lecteur est éjecté.
Parce qu'il a compris que le narrateur enterre son père... mais ne comprend pas bien pourquoi le prince tergiverse autant et hésite sur sa condition.
 
 
Autant de points à revoir pour que le texte s'éclaire vraiment et rende tout son sel.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard


 
 
 
 
Salut à tous
 
Merci pour toutes les précisions l'Amibe  ;)  
Merci pour le petit mot Becca... je suis content de voir que ça peut "plaire", même avec les défauts soulevés. je disais "roman" au début, mais je me frottes actuellement aux difficultés de la chose...disons que pour l'instant j'ai du texte :ange:  Bon courage à toi pour la suite...et tu as raison, les conseils de l'Ami Bernard sont de bons conseils parce qu'il "voit" ce que tu écris, et peux te dire quand on y voit pas clair justement...ça doit demander du temps d'ailleurs !
 
Sinon l'Amibe, je disais donc...
C'est parfait que tu aies remarqué tout ça...le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai plus trop de recul sur ce passage... :jap:  
 
Je savais qu'il y avait un souci avec le début ! Je le savais !! :fou:  
 Tu as raison, la premiere phrase est bateau ; je me disais simplement que beaucoup d'entre nous pouvaient prétendre écrire une telle chose, que ça ne m'était pas réservé. Donc je la voulais sans emphase, très simple, sobre en comparaison de ce qui allais suivre, volontairement. Cela dit, peut-être que d'un point de vue "littéraire" c'est effectivement pas top du tout, et qu'il faut que je change ça...je vais y réfléchir...
 
Les phrases qui suivent sont après , selon moi, toutes reliées logiquement. Mais c'est uniquement selon moi, et l'épreuve d'un regard autre que le mien me montre bien que "clair" n'est pas le mot qui convient ici lol. C'est tordu et crypté : "la vue des terres au loin" est comme une ébauche d'un futur menaçant que l'on aperçoit, et la présence du père est de façon encore invisible à nos yeux, garante d'une sécurité....elle ramène des nuages pour voiler les temps futurs, lorsqu'ils se font menaçants. Ce qui constitue un rempart ( ultime  ;) à nos âmes, à leur bonne santé....on pourrait discuter de la pertinence de cette vision d'ailleurs
  :heink:  c'est sacrément tordu.....mais j'y croyais vraiment !  :lol:  
 
"Il n'est plus une allégorie...." : en fait je voulais dire " il n'y a plus une allégorie ". "en ces lieux", oui, tiens, quels lieux ? Phrase rajoutée à la va-vite, soit j'enlève soit je précise, t'as raison !
 
Je comprends aussi ta remarque sur un lien qui ne se fait pas très bien entre "combien de noires cathédrales" et " A jamais..."
c'est une image qui est sortie comme ça, je l'ai gardée telle quelle pour illustrer un paysage intérieur...l'étoffer me paraitrait gacher qq chose...mais pourquoi pas, et puis, pour qui écrit-on ? pour moi , mais aussi pour etre compris...donc, en tout cas, je note et je vais y réfléchir...
 
Ca me parait difficile en fait de lancer le sujet précis là , dès le début...le côté un peu "perdu" est voulu, et prend des chemins différents par la suite....mais je note tout ce qui concerne l'abondance de détails aussi, qui même voulue, finit par te géner quelque part. De même, les temps du récit : gros écueil que j'avais remarqué mais qui me pose un problème. Pas trop le temps de m' y coller en ce moment, mais je dois remanier tout ça...
 
Les images successives de la pierre sont des idées que je veux développer : mais j'ai pris trop de raccourcis...c'est aussi à remanier.
L'abri physique, la fonction protectrice de l'habitat, qui ne peux pas habiller l'âme...qui ne le peux plus. Idéalement, tout ça doit trouver un écho différent. Je voulais cette page brève, ce qui m'a empêché de poursuivre dans le détail ; j'étais un peu pressé par cette contrainte...
 
Merci pour la lecture...c'était pas si terrible que ça de poster sur un forum ; il fallait juste appuyer sur la touche "envoyer". Je regrette pas ! à bientôt tout le monde    ;)


Message édité par malkus le 23-07-2008 à 11:11:18
n°15615618
Becca11
Qu'est-ce qu'on mange?
Posté le 23-07-2008 à 17:47:06  profilanswer
 


Salut tout le monde   :)  
 
J'écrit souvent avec de la musique, cela m'aide beaucoup à me mettre dans une ambiance, tristesse, courage, etc.  
Je me demandais donc si d'autre personnes faisait la même chose (je ne doit quand même pas être la seule!)
Si oui, quelle sont les chanson qui vous aide le plus? Dans quelle scène les utiliser-vous?
Perso, j'utilise la musique de jeu video, de comédie musicale, et de film parfois, car souvent l'ambiance choisie est plus présente
 
Bon un exemple  ;)  Pendant un scène ou une de mes héroïnes veut se suicider, car elle en veut au monde entier, J'ai écouter
La Haine de Romée et Juliette (comédie musicale)
 
Puis lorsqu'elle décide de vivre pour son enfant :
The Call, Regina Spektor. (vrm bon  :love: )

n°15616884
unknown91
Posté le 23-07-2008 à 19:43:52  profilanswer
 

DAM57 , merci beaucoup de cette critique ,ça me rend particulièrement joyeux , je peux continuer mon histoire !!!
 
Oui les phrases sont peut être un peut trop recherché, mais j'assaille un peu de meubler des journées affreusement vides pour le héros  :sweat:  Mais je vais enlever tout de même quelques adjectifs.
 
Sinon pour mes brusque passage entre le présent et le passé , c'est pour exprimer l'habitude (il fait toujours ça) dans le moment présent , le passé sert un peu a commenter son geste mais sans parenthèses  :)  Mais si c'est trop......bizarre , je peux mettre tout au présent.
 
 
Sinon moi aussi j'écoute de la musique ,ca m'inspire ,masi généralement du rock bien puissant (déjà que mon histoire est gore ,ca permet d'envoyer des trainée de mots) ou de la musqiue de film (miam Batman the Dark Knight !!!)
 
Sinon ,pour ma façon d'écrire , j'ai sur une page un schéma , le début ,le thème ,avec chaque événements marquant et ce a quoi ça entraine dans la psychologie des personnage (au nombre de deux seulement , avec quelques protagonistes secondaires) et ainsi je me met  rédiger ,au fil de l'inspiration ,mon plan sous les yeux pour ne pas me perdre. Je partait au départ d'une idée de nouvelle médiéval-antique que 'ai imaginé en rève ,et en fait ,j'ai ajouté un certain suspense a Londres , ça bouleverse complètement l'impression du lecteur ,qui ne sais pas vraiment quelle est la vrai trame ,l'histoire dans l'histoire ? Ce sentiment de malaise pour ces heures si sombre ,et une chute qui risque de faire bondir mes parents lol :pt1cable:  
 
Voila ,si mes idées sont "bonnes" ou tout du moins ,se tienne :D
 
(pardon pour les fautes ,c'est vraiment compliqué de voir les erreurs au premier coup d'œil de relecture :S)


Message édité par unknown91 le 23-07-2008 à 20:12:29
n°15634967
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 25-07-2008 à 14:26:24  profilanswer
 

Becca11 a écrit :


Salut tout le monde   :)  
 
J'écrit souvent avec de la musique, cela m'aide beaucoup à me mettre dans une ambiance, tristesse, courage, etc.  
Je me demandais donc si d'autre personnes faisait la même chose (je ne doit quand même pas être la seule!)


 
 
Bien sûr, il y en a beaucoup qui écrivent avec de la musique. De temps en temps je me mets une ambiance également et ça peut aider. Mais pas très souvent. J'écoute genéralement les mêmes CD (30 seconds to mars et aussi Within temptation).  
 
J'ai découvert autre chose avec les vacances pour favoriser l'écriture. C'est la nuit. Je sais que ça n'a rien d'original, beaucoup écrivent la nuit mais je ne l'avais jamais fait car je préférais quand même dormir et le soir la fatigue vient vite surtout si on a beaucoup écrit dans la journée. Je n'écris pas longtemps et que de temps en temps. C'est lorsque je me réveille en pleine nuit. Au début j'aimerais restée au lit mais finalement je suis vite réveillée et là je sors une feuille. Pour me lancer je décris d'abord des trucs qui n'ont rien à voir, je mets des mots comme ça. Des mots qui traduisent juste l'atmosphère que je veux développer à ce moment: "J'imagine une grande ville du type ville d'Ecosse et là ils rencontreraient Machin dans une situation peu reluisante comme...". Petit à petit ça me lance dans une écriture plus fluide et ça me permet de ne pas trop m'éparpiller que de décrire ce que je recherche. C'est généralement là que j'écris le mieux. Cela ne dure pas longtemps, genre une demie heure, trois quarts d'heure et j'écris une ou deux pages. Mais ça détend énormément, c'est mieux écrit qu'à d'autres moments et quand je veux me rendormir je suis bercée dans les ambiances de mon histoire (ce qui peut donner d'autres idées). Est-ce que d'autres se réveillent la nuit comme moi  et se mettent à écrire?  
 
J'ai vu qu'on avait posté des extraits ici donc je vais essayé d'en lire quelques uns et donner mon avis.

n°15638977
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 25-07-2008 à 21:04:03  profilanswer
 

A malkus
 

Citation :

« Où la vue des terres au loin s’obscurcissait sous la menace, ultime rempart à nos âmes. »


C’est pas évident de savoir quel est le rempart.  
 

Citation :

« Des vies fragiles mais constellées de grâces, heureuses, même sous l’averse franche. »


C’est peu précis et comme on ne sait rien de l’histoire, ça peut être gênant. Car on ne comprend pas de quoi il parle.
 

Citation :

«  Des jours enfuis. »


 
C’est très subjectif ce que je dis là mais je trouve ça cliché, un peu un manque d’originalité. Cela dit, dans le reste du texte, j’aime beaucoup ta manière d’écrire.
 

Citation :

« Plus qu’un jour encore pour jouir de la dignité comme l’on jouit d’un vice. Un dernier jour sous les rayons de l’Astre, avant que mon histoire ne commence ; moi, Hérone de Comort, Prince Héréditaire de Kandinasvia.  
Et les larmes peuvent bien se presser à mes yeux…je crains que mon nom ne finisse par m’échapper, que l’ultime vérité ne vienne annoncer sa déchéance sous mon règne nouveau. Mon père est passé de l’état de vie à celui de mort. Un jour il était ; le suivant, il s’éteignait. Et maintenant voici venir le jour choisi, celui où il nous faudrait pleurer…le voici venir serein, auréolé de quelque gloire invincible. »


Là, par exemple c’est clair, on comprend bien.
 

Citation :

«  Ainsi se mêlent l’honneur et le désespoir, là où l’absurde se teinte de nécessité. »


 
Et là j’ai l’impression qu’il manque de précision. Il faut réfléchir pour tenter de comprendre ce que tu veux dire.
 

Citation :

«  La scène redevenait terriblement précise et mes jambes tremblaient ; tout me revenait de façon étrangement limpide. »


 
Je trouve que c’est deux bouts de phrases pour dire la même chose.
 

Citation :

«  C’était longtemps avant qu’aujourd’hui, ces mêmes fondations ne nous contemplent du haut d’un quart de siècle, presque écroulé sous les souvenirs. »


L’image est un peu bizarre, tu parles des fondations qui contemplent « du haut » de ... alors qu’elles sont « écroulées » sous les souvenirs.  
 
 
Je suis sans doute pas assez intelligente pour comprendre. Ou alors c’est un peu trop mystérieux et compliqué pour un début. En revanche c’est bien écrit. Mais personnellement, à la première lecture j’ai vite décroché. Et j’ai bien mieux compris à la deuxième. Comme on ne sait rien de l’histoire, on ne sait pas ce qui est métaphorique et ce qui ne l’est pas. D’ailleurs, je crois bien que tu utilises trop de métaphores. C’est un handicap que de devoir se concentrer pour lire.
 
A part ça, sans le côté compliqué, ta manière d’écrire et l’histoire en elle-même me donne envie de lire la suite. Donc c’est bien, continu. Et sois plus limpide ^^.
 
 
 
A unknown91
 

Citation :

« Un Nouveau meurtre à Whitechapel ! » lançaient les crieurs de journaux, à l'affut du moindre acheteur intéressés par les faits , « Kate Conway éventrée près du parc de Mitre Square ! ».


 
Je pense qu’il faut un point après « les faits » et à mon humble avis tu devrais enlever « à l’affût du moindre acheteur intéressé par les faits » : ça rajoute une information pas vraiment utile et dissimule ce qui est important : le nouveau meurtre.
 

Citation :

«  Londres a peur et est plongées dans la panique »


 
Tu dis deux fois la même chose.
 
 

Citation :

« la police est désabusée, la populace retient son souffle, le Diable rôde dans les rues , ou , tout du moins ,un de ses plus fervents admirateurs. »


Là encore une longue phrase qui nous noie sous un flot d’informations. Tu devrais mettre des points à la place des virgules : « La police est désabusée. La populace retient son souffle. » Et le dernier bout de phrase, qui devrait être une phrase je pense, ne met pas en valeur l’information essentielle. En changeant les mots de place tu obtiens déjà un résultat pour y remédier et le « tout » est peut-être en trop : « Le Diable, ou du moins, l’un de ses plus fervent admirateurs, rôde dans les rues. »
 

Citation :

« Les lettres de prétendus assassins affluent par dizaine au bureau de police »


On a l’impression d’une description décousue ; tu passes de la police à la populace, au diable et reviens enfin à la police.  
 

Citation :

« ne sachant pas tirer le vrai du faux , un océan de mensonges pour quelques goutes d'authenticité. »


 
Tu insistes beaucoup sur les mensonges, le faux avec le « prétendu » un peu plus haut, le vrai du faux et la métaphore. Ce n’est qu’un avis mais voir si tu ne pourrais pas alléger.
 
 

Citation :

« un travaille d'orfèvre pour un résultat n'offrant que le dégout »


 
Cette métaphore fait écho à la première  (l’océan de mensonges...) dans sa construction et parce que c’est une métaphore. Ce qui participe à une certaine répétition dans le schéma de tes phrases et rend la lecture moins fluide. Varier les phrases est difficile mais il faut essayer.
 

Citation :

« Des crimes pourtant sans la moindre once d'humanité. L'une des périodes les plus noire du royaume. »


 
Là encore le même schéma de phrase qui se suit (non verbale je veux dire). Ce genre de phrase peut être très bien, dans l’action par exemple ou pour donner du rythme mais là, étant donné que tes types de phrases sont déjà peu variés dans ce paragraphe, cela alourdit. Alors rajoute peut-être un verbe à cette dernière phrase en la gardant simple et concise comme tu l’as voulu.
 
         

Citation :

« Egbert Gilchrist, grand écrivain, lui, reste impassible, insensible, indifférent, incapable du moindre éclair de sentiment. »


Ici, une succession d’adjectifs qui veulent dire la même chose et regarde comme ta phrase est découpée rien que par le nombre de virgules. Un exemple de recorrection pas trop recherché : « Egbert Gilchrist, lui, grand écrivain, reste impassible, incapable du moindre effort de sentiment. » C’est loin d’être exceptionnel mais déjà, la découpe est plus digeste.
 

Citation :

« Lui était bien loin de tout ce tintamarre assourdissant de la foule, qu'avait-il donc a craindre, lui ? Après tout ,ce n'étaient que des filles de joie, comme des dizaines dans les rues. »


 
Tu répètes beaucoup le « lui ». Pourquoi ne pas tout simplement mettre un « il » au début de ta phrase ? Et puis tu pourrais aussi rajouter des points : Il était bien loin de ce tintamarre assourdissant de la foule. Qu’avait-il donc à craindre, lui ?
 

Citation :

« Oui il devait rester avant tout gentleman, »


 
C’est très curieux, mais c’est peut-être moi, je trouve étrange en fait que ce soit gentleman que de ne pas s’apitoyer sur le sort d’autrui, même s’il s’agit de prostituées.
 

Citation :

« pouilleuses. »


Et puis ce terme ne fait pas trop gentleman. D’accord il ne le dit pas clairement, mais on entre tout de même dans ses pensées.
 

Citation :

« Oui il devait rester avant tout gentleman, en aucun cas , il ne devait s'apitoyer sur ces pouilleuses. »


Attention aux répétitions : « devait » et « ne devait ».
 
 

Citation :

« Chaque matins a 7h30 précisément, il prend son petit déjeuner dans la salle a manger »


Et là on se dit : mais quel rapport ? Je pense que tu devrais introduire la suite par une phrase qui montre la continuité du portrait. Quelque chose qui rend ça plus cohérent avec ce qui est dit avant. Une petite idée (pas terrible mais bon) : M Gilchrist a beau être écrivain, il ne se laisse jamais emporter dans une transe imaginative. Envisageant avec horreur le désordre, son emploi du temps est chronométré à la seconde près, même si pour cela il doit s’arrêter en plein travail. Ainsi, chaque matin, à 7h30 précisément...
 
 

Citation :

« puis s'enferme dans son bureau en quête d'inspiration, lorsque l'horloge retentis à 12h00 exactement, il se rend alors dans le salon pour déjeuner, les domestiques craignaient cette heure plus que tout, car comme chaque jours, il ressortait bredouille d'idées, son humeur déjà particulièrement difficile devenait donc absolument exécrable ,prêt a pinailler et a discréditer leur moindres faits et gestes, comment ne pas craindre pour son poste ? »


 
Là il faut donner à respirer au lecteur. Mets des points à la place des virgules : ... puis s’enferme dans son bureau en quête d’inspiration. L’horloge retentit à 12h00 annonçant le déjeuner ou l’heure redoutée des domestiques.  Comme chaque jour, il ressort bredouille d’idées ( ? un peu étrange) : Comme chaque jour, l’inspiration lui faisant défaut (mais alors comment peut-il être un grand écrivain avec suffisamment d’argent pour se payer des domestiques), il devient plus exécrable encore que d’ordinaire, prêt à pinailler ( ? familier) et à discréditer ( ? je pense qu’il y a ici un problème de sens et puis « prêt à pinailler leur moindre faits et gestes » il y a là aussi un problème, on pinaille sur des détails). Il devient plus exécrable encore que d’ordinaire et aime à remettre en cause la qualité de leur travail. Comment ne pas craindre pour son poste ?
 
 
« Non, Mr Gilchrist n'est définitivement pas un homme qui brille par sa bienveillance. Et s'il était moins seul ? »
 
Tu dois bien voir ici que le passage du présent au passé ne colle pas.
 

Citation :

« Non, Mr Gilchrist n'est définitivement pas un homme qui brille par sa bienveillance. Et s'il était moins seul ? Certainement pas, il n'apprécierais nullement la compagnie d'une nouvelle femme, les bonnes lui suffisant amplement. »


 
Tu te perds un peu. Tu décrivais son emploi du temps et maintenant tu nous parles de son côté misogyne et de son célibat et de sa non bienveillance.
 
 

Citation :

« Suite a se grand moment de solitude, il retourne alors vaquer à son occupation prioritaire. »


 
Preuve que tu te perds : quel est ce moment de solitude ? Est-ce qu’il se pose la question de la solitude à chaque fois après le déjeuner. Parce qu’il l’est constamment, seul, pas juste un moment. Et puis cela à l’air de lui convenir.
 
 

Citation :

« Jusqu'à 17h00, l'heure du thé, il se rend alors de nouveau dans la salle de vie, discret au possible, bouillonnant d'amertume, queunot. »


Là encore tu enchaînes les adjectifs, les informations qui alourdissent.
 

Citation :

«  Sur la table, tout est prêt, le thé infuse depuis trois minutes trente secondes précisément, il se fait servir une tasse, sans sucre. La servante prend alors congé et le maître des lieu peut ainsi se délecter amoureusement de ce thé atrocement âcre et imbuvable, pour ensuite de nouveau retourner à sa tâche initiale jusqu'à 19h00. L'heure ou il déguste sa goutte de Gin journalier. Pour enfin souper à 20h00. Le coucher a lieu une heure trente minutes exactement à la suite du souper »


 
Tu insistes trop là. Le lecteur a compris.
 

Citation :

«  Les jours s'enchainaient, les boîtes de thé et les domestiques de même. »


Ca c’est bien.
 
 

Citation :

« Une nouvelle victime dans les rue de Londres, l'horreur est à son paroxysme, à peine une semaine s'est passée depuis la précédente malheureuse, il paraît qu'elle s'appelait Kelly , Marie Jane Kelly. Quelles atrocités , mais ce soir, Mr Gilchrist se couchait une nouvelle fois ,la tête pleine d'amertume et pauvre d'idées neuves. »


 Mets plus de points et ce sera beaucoup mieux : Nouvelle victime dans les rues de Londres (ou « les journaux déplorent la mort d’une nouvelle victime dans les rues de Londres »). L’horreur est à son paroxysme. A peine une semaine s’est passée depuis la précédente. Il paraît qu’elle s’appelait Kelly (laquelle ? la précédente ?). Marie Jane Kelly. Quelles atrocités !  
Mr Gilchrist se couche une nouvelle fois, la tête pleine d’amertume et pauvre d’idées nouvelles.
 
Le décalage donne un côté humour noir qui passe très bien.
 
 
 
Problème de temps : tu passes du passé au présent sans réelle justification. C’est aussi une technique mais pas évidente à maîtriser et il faut l’utiliser à très petites doses. Là on a surtout l’impression qu’il s’agit d’erreurs. Et c’est perturbant à la lecture.  
Tes phrases sont très découpées par de petites informations et des successions parfois lourdes d’adjectifs.  
Dans le premier paragraphe, on a aussi l’impression que tes phrases suivent le même schéma. Elles sont peu variées et c’est dommage. Cela freine la lecture. Tes phrases sont longues, tu pourrais rajouter des points : problème de ponctuation.
 


Message édité par Arwen Etoile du Soir le 25-07-2008 à 22:11:07
n°15642474
pedro445
Posté le 26-07-2008 à 00:12:43  profilanswer
 

Salut unknown
 
J'ai lu attentivement ton texte ainsi que les critiques qui t'ont été faites. J'abonde dans leur sens, il y a des trucs à revoir, c'est certain.
Mais je tenais à te dire que malgré çà, j'ai pris du plaisir à te lire, j'ai globalement aimé cette petite introduction, et l'atmosphère londonienne du 19eme. C'était un peu dépaysant, moi qui suis beaucoup dans la fantasy, ca fait du bien. Je ne sais pas si tu as lu les Peter Pan, de Loisel, en BD ? Ca pourra peut être t'aider. Je te les conseille vivement.
A plus
Pedro

n°15649284
unknown91
Posté le 26-07-2008 à 22:53:54  profilanswer
 

Merci beaucoup , ça me fait très plaisir !! Moi qui pensais être VRAIMENT à la ramasse ^^''
 
Oui j'ai tenus a donné un cadre Londonien pour l'histoire ,mais ce roman va aussi voyager dans l'ancienne Babylone de l'antiquité :P Ce sera bel et bien un roman fantastique.......ou pas :P (d'où le fantastique de l'histoire :P ) Et aussi ,oui j'ai lu pas mal de roman de cette époque (fan de Stevenson dont je viens de relire son célèbre Dr Jekyll and Mister Hyde (en VO s'il vous pas  :sol: ) , et je suis passionné par cette époque (voulant être prof' d'histoire ,je pense que ce n'est pas étonnant ,cette époque absolument passionnante) , et beaucoup d'indices seront visibles a ceux qui ont notamment vu le film "From Hell" ou qui sont un peu intéressé par Jack l'éventreur , et aussi ceux qui connaissent un petit peux la Genèse de la Bible etc.... :P)
 
Arwen Etoile du soir : Merci de cette critique très explicative , je prend note de tout cela ,je vais vite tout recorriger , oui j'avais remarqué le trop de "lui". Aussi par contre ,certaines choses sont volontaire et sont importante pour la suite de l'histoire. Lorsque je parle de Gentleman, c'est lui qui le pense ,mais sa façon de penser et ses actes prouvent le contraires ,c'est une façon de le rendre aussi imbuvable que son thé , et ce personnage extrêmement méchant qui se dit "Gentleman" ne l'est VRAIMENT pas du tout (gentleman) , je ne peux en dire plus ,aussi pour toutes les métaphores du début, c'est aussi volontaire , perdre le lecteur, le rendre mal a l'aise dans la lecture, tout comme les gens sont mal a l'aise lors de ces évènements, tout le reste par contre je vais le corriger ,ce sont des erreurs de style ,erreur du petit débutant lol. Ce ne sont que les premiers jets après tout , et merci de me les avoirs nommée :)  :jap:  
 
Mais merci vraiment beaucoup de vous attarder sur mon chapitre introducteur.


Message édité par unknown91 le 26-07-2008 à 23:07:00
n°15658777
malkus
Posté le 28-07-2008 à 09:43:03  profilanswer
 

'Lut Arwen! Merci d'avoir pris le temps de lire.
 
je pense pas que tu sois pas assez intelligente pour lire ça  :)  : C'est certainement trop mystérieux pour être compris comme tu l'as dit, en tout cas par qqun d'autre que par moi...donc ca pose problème si tu n'arrives pas à comprendre.
je suis assez d'accord avec ce que t' as dit en général...trop de métaphores, c'est possible...mais le prologue est volontairement chargé d'images, je l'ai voulu comme ça ; simplement peut-être que je peux obtenir l'effet désiré en en enlevant qq unes, peut-être. Le développement des pages suivantes est plus terre à terre. Mais grâce à ce qu'on m'a déjà dit ici sur cette page là, je sais ce qui devra être changé ...
 
L'idée que je peux conserver sinon, c'est que si je veux garder intact ce prologue, soit, mais il est un peu rentre dedans et on va dire que ça commence dur...je ne sais pas comment commencer autrement. faudrait que j'y réflechisse peut-être.
 
Merci en tt cas des conseils ! Sinon je me suis bien marré avec  "C’est pas évident de savoir quel est le rempart" tellement c'est vrai et justement dit  :sweat:   c'est le genre de phrase dont on sait qu'elles passeront pas mais qu'on veux, va savoir pourquoi, garder à tout prix !  Bon je l'enlève ;)  
 

n°15660856
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 28-07-2008 à 13:59:37  profilanswer
 

malkus a écrit :


Merci en tt cas des conseils ! Sinon je me suis bien marré avec  "C’est pas évident de savoir quel est le rempart" tellement c'est vrai et justement dit  :sweat:   c'est le genre de phrase dont on sait qu'elles passeront pas mais qu'on veux, va savoir pourquoi, garder à tout prix !  Bon je l'enlève ;)  
 


 
Oui, je connais aussi  :D , mais je ne sais plus qui a dit "il vaut toujours mieux choisir la clarté au truc qui fait "bien"" (qqc dans le genre hein :D ). ça n'échappe pas au lecteur donc il faut parfois faire des choix qu'on aimerait pas faire. Je connais une fille qui avait hésité sur une phrase un peu trop poétique et qui l'avait quand même mis en se disant que personne n'y ferait attention, mais je dois avouer que ça partait du coup sur du truc à l'eau de rose qui discréditait son histoire. Tant pis pour ta phrase  :( .
 

Citation :

je suis assez d'accord avec ce que t' as dit en général...trop de métaphores, c'est possible...mais le prologue est volontairement chargé d'images, je l'ai voulu comme ça ; simplement peut-être que je peux obtenir l'effet désiré en en enlevant qq unes, peut-être. Le développement des pages suivantes est plus terre à terre.


 
Le problème c'est que si on plonge dès le début dans un truc très flou, les lecteurs un peu fainéants vont vite fermer le bouquin et ne sauront jamais que la suite est plus compréhensible. Il faudrait montrer que c'est un mystère volontaire, qu'on saura qu'il sera élucider plus tard, tu vois, le genre d'un suspens. Enfin, je ne sais pas, je dis ça comme ça. Mais je n'ai pas vraiment de conseil pour perdre le lecteur tout en le captivant, en attisant sa curiosité, c'est sans doute pas évident. Alors, je ne peux que te souhaiter bonne chance. Mais ne perds pas non plus tes objectifs et tes envies à cause d'un ou deux avis. Tu prends ce qu'il te faut et tu jettes le reste.

n°15675159
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 29-07-2008 à 18:41:54  profilanswer
 

Pour progresser dans la prise de style et la composition, arrêtez déjà d'écrire de l'heroïc fantasy ! Il y a des tas d'autres supports, et celui-là est sans doute le plus mal bâti pour des débutants : il y a eu tellement de daubes venues inonder le marché français entre Howard et Harry Potter que bien rares sont ceux qui ont su se faire un genre à part et un véritable univers. Sans parler des novelisations de jeux de rôles genre AD&D...
Ou au moins, cessez de voir le Moyen âge comme seul temps utilisable, ou alors documentez vous un peu ! Par exemple, comme L'Amibe Ernard le faisait remarquer avec justesse plus haut, un château, c'est une ville en concentré, jamais endormi, jamais vide !
Lisez au moins des auteurs bien classiques, bien posés. Après tout, ca ne choque personne d'acheter une marque "pour être sûr de la qualité" ? Eh bin lisez Elric, Ténébreuse, Conan, Tolkien ou Ashton Smith. A lire la plupart des intro, on a le sentiment que beaucoup de postulants littérateurs ont plus VU de l'heroïc fantasy que LU ce genre-là...
C'était la râlerie du vieux con. :)
Sinon écrivez toujours !

Message cité 2 fois
Message édité par le_fouineux le 29-07-2008 à 18:43:51

---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15675654
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 29-07-2008 à 19:36:04  profilanswer
 

le_fouineux a écrit :

C'était la râlerie du vieux con. :)


 
Tu ne crois pas si bien dire.
 
Je vois pas pourquoi il y aurait un genre qui nous empêcherait de progresser dans l'écriture. Plus on écrit, plus on s'améliore, quel que soit le genre. On ne va pas s'empêcher d'écrire le style qu'on aime parce que certains en ont marre de voir ce style.  
 
Sinon je dois dire que sans ça :

Citation :

arrêtez déjà d'écrire de l'heroïc fantasy

, j'aurais été d'accord avec toi. Parce que certainement que le meilleur moyen pour perdre goût à l'écriture c'est déjà de se lancer dans quelque chose qu'on ne recherche pas. Imagine un peu que c'est l'héroïc fantasy qui donne envie d'écrire à certains. T'enlève ce genre, ben t'enlèves l'envie d'écrire. Il vaut mieux conseiller de s'ouvrir aux autres genres que d'éradiquer celui-là. Quel est le problème quand on débute, c'est qu'on a sans doute pas assez exploré le reste dans la littérature. Qu'on s'est concentré sur un unique genre sans garder l'esprit ouvert sur d'autres choses. Et puis, peut-être qu'ici, certains cherchent juste à coucher sur le papier l'univers qui leur trotte dans la tête et ne cherchent pas à être des auteurs d'exception. On peut écrire pour soi en voulant bien écrire. En sachant qu'il nous faudra faire pas mal de chemin avant de se ponger dans un truc très sérieux et envisager de le faire éditer. Pour découvrir le plaisir d'écrire simplement. Alors, parler de "postulants littérateurs" pour résumer les personnes du topic...  
 
Si je suivais ton conseil, je n'aurais pas la patate et l'excitation que j'ai en ce moment. Parce que j'aime écrire de l'héroïc fantasy. Il est fort possible que je passe à autre chose après mais pas pour le moment. Je ne me vois pas tenter d'écrire une histoire qui ne serait pas dans ce genre. Tout simplement parce que je laisserais tomber très vite. Je n'ai pas encore assez d'idées pour autre chose. Alors oui je veux progresser dans la prise de style mais c'est pas le genre que j'ai choisi qui va m'en empêcher.  
 
Merci pour ton conseil mais je ne le trouve pas très objectif.
 
Quant aux "daubes" qui innondent le marché c'est sans doute parce qu'il y a beaucoup de débutants dans ce genre (donc forcément, on ne verra pas que de la qualité partout). Et pas, parce que le genre pourrit la production littéraire.

Message cité 1 fois
Message édité par Arwen Etoile du Soir le 29-07-2008 à 19:36:27
n°15675959
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 29-07-2008 à 20:11:10  profilanswer
 

Arwen Etoile du Soir a écrit :


 
Tu ne crois pas si bien dire.
 
Je vois pas pourquoi il y aurait un genre qui nous empêcherait de progresser dans l'écriture. Plus on écrit, plus on s'améliore, quel que soit le genre. On ne va pas s'empêcher d'écrire le style qu'on aime parce que certains en ont marre de voir ce style.  
 
Sinon je dois dire que sans ça :

Citation :

arrêtez déjà d'écrire de l'heroïc fantasy

, j'aurais été d'accord avec toi. Parce que certainement que le meilleur moyen pour perdre goût à l'écriture c'est déjà de se lancer dans quelque chose qu'on ne recherche pas. Imagine un peu que c'est l'héroïc fantasy qui donne envie d'écrire à certains. T'enlève ce genre, ben t'enlèves l'envie d'écrire. Il vaut mieux conseiller de s'ouvrir aux autres genres que d'éradiquer celui-là. Quel est le problème quand on débute, c'est qu'on a sans doute pas assez exploré le reste dans la littérature. Qu'on s'est concentré sur un unique genre sans garder l'esprit ouvert sur d'autres choses. Et puis, peut-être qu'ici, certains cherchent juste à coucher sur le papier l'univers qui leur trotte dans la tête et ne cherchent pas à être des auteurs d'exception. On peut écrire pour soi en voulant bien écrire. En sachant qu'il nous faudra faire pas mal de chemin avant de se ponger dans un truc très sérieux et envisager de le faire éditer. Pour découvrir le plaisir d'écrire simplement. Alors, parler de "postulants littérateurs" pour résumer les personnes du topic...  
 
Si je suivais ton conseil, je n'aurais pas la patate et l'excitation que j'ai en ce moment. Parce que j'aime écrire de l'héroïc fantasy. Il est fort possible que je passe à autre chose après mais pas pour le moment. Je ne me vois pas tenter d'écrire une histoire qui ne serait pas dans ce genre. Tout simplement parce que je laisserais tomber très vite. Je n'ai pas encore assez d'idées pour autre chose. Alors oui je veux progresser dans la prise de style mais c'est pas le genre que j'ai choisi qui va m'en empêcher.  
 
Merci pour ton conseil mais je ne le trouve pas très objectif.
 
Quant aux "daubes" qui innondent le marché c'est sans doute parce qu'il y a beaucoup de débutants dans ce genre (donc forcément, on ne verra pas que de la qualité partout). Et pas, parce que le genre pourrit la production littéraire.


 
Pas des débutants, hélas, mais des professionnels qui usent de grosses ficelles interchangeables...
Enlève la trame : personnage élu (et jeune) qui va sauver le monde grâce à un don/pouvoir/objet, la production s'effondre ! ;)
 
Ceci dit, ne nous énervons pas : :o  
Je ne condamne pas l'HF en tant que telle, personnellement, j'en ai écrit, j'en ai lu et en lis encore beaucoup, de l'actuelle et de "l'antique". Et je suis ravi que des topics comme celui-ci existent et se maintiennent.
 
Mais encore une fois, ce que je lis ici démontre, outre un sens de l'orthographe attristant  :lol: , que la plupart de ceux qui voient dans ce genre un genre facile n'en ont guère lu. :(  
 
Or, à mon sens, on n'a pas grand-chose à écrire quand son propre imaginaire n'est pas nourri d'autres choses que de clichés hollywoodiens. La vision et l'écriture, ce sont deux choses différentes : l'une est passive, la seconde réflexive. Et active. La plupart reproduisent des lignes archi connues, banalisées... Où est l'activité littéraire dans l'imitation ? C'est même à cela qu'on reconnaît les littératures moribondes : ce sont des littératures descriptives, sans fond, de pure forme. C'est dommage, mais c'est le cas de 90% de la production de l'HF.
 
Le manque de maturité dans l'écriture, l'envie de choisir un genre "de divertissement" plus plaisant, tout cela s'entend, et je l'admets. Je n'arrête pas d'ailleurs de conseiller aux "apprentis" de ton topic de poursuivre dans leurs efforts, même si je juge leur production souvent terne. Il faut du temps, écrire pas mal, mais aussi nourrir la machine à rêve. Pas copier des productions calquées sur des tableaux d'amortissement !


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15677337
unknown91
Posté le 29-07-2008 à 22:38:53  profilanswer
 

Je suis d'accord avec vous (que de pavés  :lol:  ) . Seulement l'heroïc-fantasy ne l'est que lorsqu'il y a des dragon ,des pouvoirs magiques etc... ? Une trame qui se déroule a Babylone (antiquité) , qui parle d'un assassin complètement fou qui crois avoir des pouvoirs , est ce de la fantaisie ou du fantastique ??  
 
Je suis cinéphile pour ma part , mais ma méthode d'écriture n'est pas d'imaginer un film, mais d'imaginer quelqu'un lire une histoire. Je ne sais pas mais c'est un autre rapport écrit/image ? Aussi , il est clair que ce n'est pas en lisant Eragon que l'on lit de l'heroïc-fantasy, mais ça reste une histoire comme une autre ,mai ce n'est pas un grand classique , mais pourquoi chercher a s'inspirer des classique pour trouver les bases du genre ? Pourquoi ne pas les définir sois-même ? Tenter de faire ce que les autres n'ont pas cherché a faire ,ou n'ont pas pensé faire ? L'heroïc-fantasy est un genre qui s'écrit comme une recette de gâteau ?? Je ne sais pas mais en tout cas ,pour ma part, je fais les gâteaux a l'aveugle  :whistle:

n°15678687
andyy
Posté le 29-07-2008 à 23:50:42  profilanswer
 

unknown91 a écrit :

Pourquoi ne pas les définir sois-même ? Tenter de faire ce que les autres n'ont pas cherché a faire ,ou n'ont pas pensé faire ?


Et pour ça, il faut avoir beaucoup lu pour ne pas faire ce qui a déjà été fait !

n°15680425
malkus
Posté le 30-07-2008 à 09:57:08  profilanswer
 

le_fouineux a écrit :

Pour progresser dans la prise de style et la composition, arrêtez déjà d'écrire de l'heroïc fantasy ! Il y a des tas d'autres supports, et celui-là est sans doute le plus mal bâti pour des débutants : il y a eu tellement de daubes venues inonder le marché français entre Howard et Harry Potter que bien rares sont ceux qui ont su se faire un genre à part et un véritable univers. Sans parler des novelisations de jeux de rôles genre AD&D...
Ou au moins, cessez de voir le Moyen âge comme seul temps utilisable, ou alors documentez vous un peu ! Par exemple, comme L'Amibe Ernard le faisait remarquer avec justesse plus haut, un château, c'est une ville en concentré, jamais endormi, jamais vide !
Lisez au moins des auteurs bien classiques, bien posés. Après tout, ca ne choque personne d'acheter une marque "pour être sûr de la qualité" ? Eh bin lisez Elric, Ténébreuse, Conan, Tolkien ou Ashton Smith. A lire la plupart des intro, on a le sentiment que beaucoup de postulants littérateurs ont plus VU de l'heroïc fantasy que LU ce genre-là...
C'était la râlerie du vieux con. :)
Sinon écrivez toujours !


 
 
Je suis un peu d'accord sur quelques trucs : je me suis dit pas mal de fois que je pourrais ecrire l histoire que j'avais en tête dans un autre cadre...quant à savoir pourquoi je garde justement ce cadre après, je sais pas ...déjà parce que ça me plait ! Cela dit c'est pas forcément le plus simple pour démarrer, c'est clair...et la documentation prend beaucoup de temps...mais c'est nécessaire si on veut façonner une vision un tant soit peu crédible de ces mondes qui n'existent pas. Je parle de vraie documentation, pas d'une inspiration à humer du côté des classiques...quand j'entends dire que David Eddings, meme si j'en suis seulement à mes 100 premières pages de lui, fait partie des auteurs les plus talentueux en Fantasy...j'ai comme une barre dans le front ! 100 pages et on s'emmerde, mais ça m'empechera pas d'essayer de continuer...
 
Pour Elric, j'ai l'impression que moorcock s'est plutôt bien affranchi des styles, il est allé un peu où il voulait ...et le résultat n'en déplaise à certains est bien au delà de pas mal de trucs en HF! pour l'instant c'est de loin ce que j'ai préféré dans le genre, avec les annexes (certaines histoires de hawkmoon, et Des passages d'erekose. On m'a dit que Corum valait le coup mais j'hésite à m 'y lancer)
 
Comme disait unknown, il faut avoir sa propre définition de la chose....ça m'emmerderait profondément de créer un univers pour le principe, de respecter des canons, de créer une nomenclature de races...etc
Plus j'avance dans l'écriture, plus je vois qu'elle ne m'y amène pas, de toute façon. Ce qui veut dire que je suis incapable d'écrire de "la" Fantasy. J'essaye juste de faire parler quelque chose dans un cadre fantasy, comportant plus de liens avec l'idée d'un passé revisité qu'avec un monde purement fantastique. Mais ça ne m'empêchera pas peut-être de me faire plaisir, à un moment ... ;)

n°15680882
malkus
Posté le 30-07-2008 à 10:44:04  profilanswer
 

"Il faut du temps, écrire pas mal, mais aussi nourrir la machine à rêve. Pas copier des productions calquées sur des tableaux d'amortissement !"
 
Et paradoxalement, pour nourrir la machine a rêve, il faut lire autre chose que de l'Heroic Tansay ( c'est une faute de frappe mais je la garde, elle est trop belle). Il faut lire des trucs qui nous ramènent à notre véritable vie ! mais pas Marc Lévy  :fou:  !

n°15682477
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 30-07-2008 à 13:15:31  profilanswer
 

malkus a écrit :

"Il faut du temps, écrire pas mal, mais aussi nourrir la machine à rêve. Pas copier des productions calquées sur des tableaux d'amortissement !"
 
Et paradoxalement, pour nourrir la machine a rêve, il faut lire autre chose que de l'Heroic Tansay ( c'est une faute de frappe mais je la garde, elle est trop belle). Il faut lire des trucs qui nous ramènent à notre véritable vie ! mais pas Marc Lévy  :fou:  !


ben c'est ce que j'entendais par là.


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15682881
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 30-07-2008 à 13:45:49  profilanswer
 

malkus a écrit :


 
 
Je suis un peu d'accord sur quelques trucs : je me suis dit pas mal de fois que je pourrais ecrire l histoire que j'avais en tête dans un autre cadre...quant à savoir pourquoi je garde justement ce cadre après, je sais pas ...déjà parce que ça me plait ! Cela dit c'est pas forcément le plus simple pour démarrer, c'est clair...et la documentation prend beaucoup de temps...mais c'est nécessaire si on veut façonner une vision un tant soit peu crédible de ces mondes qui n'existent pas. Je parle de vraie documentation, pas d'une inspiration à humer du côté des classiques...quand j'entends dire que David Eddings, meme si j'en suis seulement à mes 100 premières pages de lui, fait partie des auteurs les plus talentueux en Fantasy...j'ai comme une barre dans le front ! 100 pages et on s'emmerde, mais ça m'empechera pas d'essayer de continuer...
 
Pour Elric, j'ai l'impression que moorcock s'est plutôt bien affranchi des styles, il est allé un peu où il voulait ...et le résultat n'en déplaise à certains est bien au delà de pas mal de trucs en HF! pour l'instant c'est de loin ce que j'ai préféré dans le genre, avec les annexes (certaines histoires de hawkmoon, et Des passages d'erekose. On m'a dit que Corum valait le coup mais j'hésite à m 'y lancer)
 
Comme disait unknown, il faut avoir sa propre définition de la chose....ça m'emmerderait profondément de créer un univers pour le principe, de respecter des canons, de créer une nomenclature de races...etc
Plus j'avance dans l'écriture, plus je vois qu'elle ne m'y amène pas, de toute façon. Ce qui veut dire que je suis incapable d'écrire de "la" Fantasy. J'essaye juste de faire parler quelque chose dans un cadre fantasy, comportant plus de liens avec l'idée d'un passé revisité qu'avec un monde purement fantastique. Mais ça ne m'empêchera pas peut-être de me faire plaisir, à un moment ... ;)


 
Entièrement d'accord, mais c'est bien là que le bât blesse : il y a tellement de poncifs publiés dans le genre HF que le lecteur (et plus encore l'écrivain) novice court le risque de répéter, copier, régurgiter, etc. ad nauseam. Dommage, non ?
Sinon, entièrement d'accord, l'HF ne se limite pas au Moyen âge. Le meilleur de l'HF, à mes yeux Howard et Ashton Smith, et Moorcock, surfe plus sur l'antiquité que sur le médiéval : ce dernier courant est proprement anglo saxon, et fondé par la légende de la table ronde et Tolkien. Et l'antiquité permet plus la fantasy que le médiéval, qui nécessite en effet une doc épaisse pour ne pas sombrer dans le ridicule.

Citation :

Mais ça ne m'empêchera pas peut-être de me faire plaisir, à un moment ... ;)


Ca, j'espère bien !


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La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15683317
malkus
Posté le 30-07-2008 à 14:15:51  profilanswer
 

La première chose que j'ai lue de Moorcock, c'était " Le chien de guerre et la douleur du monde ", de l'histoire de Von Bek.
Captivant. Je me souviens plus du détail de l'histoire, mais c'était assez terrible.  
 
Oui c'est dommage, pour revenir au sujet : quand je vois les rayons de la fnac en fantasy, je me demande souvent à quel point tout ce qui y est rassemblé est à jeter. Je veux dire, les éditions Bragelonne avec les couvertures dégueus, les décalogies qui en finissent plus, l'impression que tout est identique...évidemment c'est une manne financière. Je prétends pas que tout y est nul : y en a tellement d'ailleurs, il faudrait des années pour tout éplucher, et encore il faudrait lire que de la fantasy...
Je suis rarement marqué par ce genre de lectures, mais à la fois j'en ai lu très peu. Par exemple, si tu connais , j'ai lu le Chacal de Nar de John Marco. Sympathounet, mais pas de quoi faire péter une veine...
 
Juste en passant : si qq'un est intéressé par le Moyen-Age, j'ai découvert y a pas longtps chez Points des petits essais de Jacques Le Goff, un historien spécialiste de la question, et c'est très sympa, voire étonnant. Puis aussi, ça rend intelligent  :o . En tout cas j'en ai eu l'impression.  
 

n°15683517
malkus
Posté le 30-07-2008 à 14:31:52  profilanswer
 

le_fouineux, j'ai lu un texte que tu as écris en page...47 je crois de ce topic. Je dirais que c'est balèze, on voit que ça a été travaillé. Et on voit l'image que tu décris...si c'est possible d'avoir la suite, je suis preneur !  
En allant sur ton site, qui est annexé dans ton profil, j'ai juste jeté un oeil sur "Venise"...et je voulais te poser une question.  
La discussion entre Neral et son compère, ça m' a fait penser à Corto Maltese et Raspoutine ... tu connais tout ça ? Si non, oublie, ca ne signifie rien. Ni d'ailleurs si tu connais effectivement la bd ; mais j'ai trouvé une petite ressemblance et ça m'a bien plu, voilà tout  :D

n°15687367
Becca11
Qu'est-ce qu'on mange?
Posté le 30-07-2008 à 20:19:45  profilanswer
 

malkus a écrit :


 
 
Je suis un peu d'accord sur quelques trucs : je me suis dit pas mal de fois que je pourrais ecrire l histoire que j'avais en tête dans un autre cadre...quant à savoir pourquoi je garde justement ce cadre après, je sais pas ...déjà parce que ça me plait ! Cela dit c'est pas forcément le plus simple pour démarrer, c'est clair...et la documentation prend beaucoup de temps...mais c'est nécessaire si on veut façonner une vision un tant soit peu crédible de ces mondes qui n'existent pas. Je parle de vraie documentation, pas d'une inspiration à humer du côté des classiques...quand j'entends dire que David Eddings, meme si j'en suis seulement à mes 100 premières pages de lui, fait partie des auteurs les plus talentueux en Fantasy...j'ai comme une barre dans le front ! 100 pages et on s'emmerde, mais ça m'empechera pas d'essayer de continuer...


 
 :ouch: Si quelqu'un comparait ce que j'écris à du Eddings, ce serait le plus beau compliment que je pourrais jamais avoir.  
C'est mon maître incontesté de l'High-fantasy  :ange:   (n.b. pas heroïc fantasy) Mais bon, tu as le droit de ne pas aimer ! (Tout les goût sont dans la nature  ;) )
Je te dit juste de continuer ta lecture, car ses histoires sont longues à démarrer.
 
Sinon, pour le cadre d'une histoire, on n'est pas vraiment obligé de choisir une époque particulière, non? (antiquité, moyen-âge)
Si on crée de toute pièce un monde fantastique, alors les règles de ce monde peuvent êtres totalement différentes des nôtres, avec une histoire différente.
Comme par exemple Kay, qui met toujours deux lunes dans ses livres. Je ne crois pas que des humains pourraient vraiment vivre dans un monde avec plus d'une lune, avec les marées et tout sa...  
 

Citation :

''Enlève la trame : personnage élu (et jeune) qui va sauver le monde grâce à un don/pouvoir/objet, la production s'effondre ! ''


 
 Ça c'est bien vrai, beaucoup trop d'œuvre de fantasy se repose sur cette recette. Pour ma part j'essaye le plus possible d'être originale, donc pas d'Élu, pas d'orphelin, ni de prophétie ni de «Tiens j'ai des pouvoirs magique, et si j'allais tuer ________ (mettre le nom d'un méchant) pour sauver l'humanité?»
 
Trouver une idée qui ne s'est jamais fait, c'est vraiment dur, voir impossible. Mais bon, j'ai réussi (après beaucoup de remue-méninges) à inventer quelque chose que je n'ai jamais lu nulle part, ce qui est plutôt bon signe je trouve.  :whistle:  
 
 

n°15689626
Dagnir
El Che vive
Posté le 31-07-2008 à 00:38:31  profilanswer
 

drap.
je lirai ca plus tard


---------------
Nous vous souhaitons de beaux rêves, c'est le cinéma gratuit.
n°15690870
malkus
Posté le 31-07-2008 à 09:46:00  profilanswer
 

Becca11 a écrit :


 
 :ouch: Si quelqu'un comparait ce que j'écris à du Eddings, ce serait le plus beau compliment que je pourrais jamais avoir.  
C'est mon maître incontesté de l'High-fantasy  :ange:   (n.b. pas heroïc fantasy) Mais bon, tu as le droit de ne pas aimer ! (Tout les goût sont dans la nature  ;) )
Je te dit juste de continuer ta lecture, car ses histoires sont longues à démarrer.
 
Sinon, pour le cadre d'une histoire, on n'est pas vraiment obligé de choisir une époque particulière, non? (antiquité, moyen-âge)
Si on crée de toute pièce un monde fantastique, alors les règles de ce monde peuvent êtres totalement différentes des nôtres, avec une histoire différente.
Comme par exemple Kay, qui met toujours deux lunes dans ses livres. Je ne crois pas que des humains pourraient vraiment vivre dans un monde avec plus d'une lune, avec les marées et tout sa...  
 

Citation :

''Enlève la trame : personnage élu (et jeune) qui va sauver le monde grâce à un don/pouvoir/objet, la production s'effondre ! ''


 
 
 
 


 
 
Salut.
Je continue eddings de tte façon, c'est pas SI emmerdant que ça. Y a même des moments ou je trouvais ça cool d'ailleurs...tu as lu la trilogie des joyaux ? Il parait que c'est pas le mieux, mais je voulais un truc que je sois a peu pres sûr de terminer.
 
Quand on parlait d'époque, en fait oui dans l'absolu une histoire peut-être inventée de toute part, mais tu auras du mal a complexifier un monde crée de toutes pièces...ça peut fonctionner mais ca risque de devenir un peu impénétrable si ca colle pas un minimum avec une réalité passée, comme le Moyen Age par exemple...mais c'est sur que l'exemple que tu donnes des deux lunes passe beaucoup mieux ; les "détails" qui rendent impossible la présence de deux lunes sont beaucoup moins accessibles, criticables par un lectorat "lambda". On en retiendra plus certainement une idée romantique, sans trop s'en offusquer...mais c'est sur les points soulignés par exemple par l'Amibe qu'il faut coller à la réalité ( j'en ai pas d'autre en tête par rapport a ton texte, et d'ailleurs j'y aurais pas pensé moi même....)     :hello:  
 
 

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