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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°48196536
dougray
Posté le 02-01-2017 à 11:47:56  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Bonjour :hello:
 
Après avoir parcouru avec grand intérêt ce sujet, je vous faire part de difficultés que je rencontre dans mon travail d'écriture de fiction amateur :
 

  • Gros problème de temps. Ce n'est pas une activité à laquelle je peux me consacrer 1h par ci par là. Si je n'ai pas une plage horaire conséquence à consacrer à l'écriture (4h minimum), c'est sans intérêt car ça n'avance pas voire contre-productif. Le problème d'écrire de manière trop fractionnée est qu'on perd soi-même la maîtrise, avec chaque fois beaucoup de temps pour se remettre dans le bain. C'est comme n'importe quel gros projet, quand on est plongé dedans, on est imprégné, avec une vision globale, mais entrer dedans prend du temps.


  • J'ai fait un gros travail préliminaire (sur papier, étonnamment), des fiches illustrées sur les personnages et les lieux, un plan détaillé avec résumé et thème de chaque chapitre, une construction dramatique précise, etc. Je trouve qu'il est difficile de savoir jusqu'où aller dans le brouillon et à quel moment se lancer. Le risque d'un travail préparatoire trop important serait à mon avis de perdre en spontanéité et d'obtenir un résultat trop carré, trop scientifique. C'est un effet qu'on ressent dans certains poèmes qui sonnent très mathématiques. Après, cela dépend évidemment du genre, dans les polars, il est crucial de maîtriser le moindre détail et la distillation des informations. Mais dans d'autres genres, je pense qu'il est préférable de laisser parler sa créativité et sa liberté. A mon avis, j'ai fait un brouillon trop construit.


  • Difficile de trouver un compromis entre une écriture trop implicite et trop explicite, de savoir si une nuance va être exprimée de manière trop lourde ou au contraire passer complètement inaperçue. Je fais souvent le reproche aux films de recourir aux symboles de façon trop appuyée. Le risque est au choix de livrer un texte complètement hermétique et cryptique dont seul l'auteur comprendra les allusions, ou à l'inverse de livrer un texte trop dans la monstration où le lecteur n'a plus de part active et d'interprétation. Ce qui est évident pour celui qui produit le texte ne l'est pas forcément pour celui qui le lit. Seule façon de savoir : faire lire son texte.


 
:jap:

mood
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Posté le 02-01-2017 à 11:47:56  profilanswer
 

n°48197001
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 02-01-2017 à 12:31:32  profilanswer
 

Oui, je pense que l'histoire de ne travailler que quand on a quatre heures devant soi c'est vraiment une erreur. Comme ça n'arrive que très rarement, évidemment qu'il te faut super longtemps pour te remettre dedans !  
 
Jack London disait qu'il écrivait 1000 mots par jour, qu'il pleuve ou qu'il vente. Ça ne représente pas grand-chose et certainement pas 4h de travail. Mais le faire tous les jours ça permettrait, au contraire de la situation actuelle, que ton ouvrage en cours soit toujours en tâche de fond dans ton cerveau et pas « le truc sur lequel tu te penches une fois toutes les trois semaines » et c'est un bon moyen d'avancer.
 
Pour le troisième point, j'ai le même problème : j'ai écrit un roman du point de vue de mes personnages, ils n'ont rien compris à ce qui se passait, résultat le roman est incompréhensible et je peux le mettre à la poubelle :o


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48198583
dougray
Posté le 02-01-2017 à 14:47:44  profilanswer
 

Lompoc a écrit :

Les deux premiers problèmes me semblent ressortir de la procrastination. Passe une heure par ci une heure par là à écrire sans te poser la question de savoir si ça avance ou pas ou si c'est assez spontané ou pas, plutôt qu'une heure par ci une heure par là à faire des fiches illustrées ou à remettre à un meilleur moment.


Sans doute :jap:
 
Sauf concernant le brouillon. Ça me paraît très risqué de se lancer sans un squelette solide pour structurer l'ensemble, c'est le risque de se laisser emporter par sa verve et de faire du délayage, des pages entières sans réel intérêt pour l'ensemble.
 
L'expérience pro que j'ai par ailleurs des gros projets est que peu importe que ça avance lentement, l'important est que ça avance ! Donc oui, mieux vaut écrire 10 min par jour et que le roman progresse très lentement :jap:

biezdomny a écrit :

Pour le troisième point, j'ai le même problème : j'ai écrit un roman du point de vue de mes personnages, ils n'ont rien compris à ce qui se passait, résultat le roman est incompréhensible et je peux le mettre à la poubelle :o


:D

n°48198775
Le profess​eur Chaos
Posté le 02-01-2017 à 15:02:31  profilanswer
 

J’écris très souvent sur le bloc note de mon téléphone portable quand je ne suis pas chez moi. En général ce ne sont que des petites phrases ou des idées mais ça me permet d'avoir mon histoire en tête et d'y contribuer où que je sois. Ensuite quand j'ai un peu plus de temps, je met ces phrases "au propre" sur mon traitement de texte et ça me permet de les relire et les réinterpréter avec plus de recul. Je trouve ça plutôt efficace comme méthode.

n°48198789
true-wiwi
Posté le 02-01-2017 à 15:03:30  profilanswer
 

Une des bonnes résolutions de cette année serait de terminer le roman que j'ai commencé.
 
Ptit drap !


---------------
It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°48201513
Merome
Chef des blorks
Posté le 02-01-2017 à 18:28:25  profilanswer
 

dougray a écrit :

Bonjour :hello:
 
Après avoir parcouru avec grand intérêt ce sujet, je vous faire part de difficultés que je rencontre dans mon travail d'écriture de fiction amateur :
 

  • Gros problème de temps. Ce n'est pas une activité à laquelle je peux me consacrer 1h par ci par là. Si je n'ai pas une plage horaire conséquence à consacrer à l'écriture (4h minimum), c'est sans intérêt car ça n'avance pas voire contre-productif. Le problème d'écrire de manière trop fractionnée est qu'on perd soi-même la maîtrise, avec chaque fois beaucoup de temps pour se remettre dans le bain. C'est comme n'importe quel gros projet, quand on est plongé dedans, on est imprégné, avec une vision globale, mais entrer dedans prend du temps.


  • J'ai fait un gros travail préliminaire (sur papier, étonnamment), des fiches illustrées sur les personnages et les lieux, un plan détaillé avec résumé et thème de chaque chapitre, une construction dramatique précise, etc. Je trouve qu'il est difficile de savoir jusqu'où aller dans le brouillon et à quel moment se lancer. Le risque d'un travail préparatoire trop important serait à mon avis de perdre en spontanéité et d'obtenir un résultat trop carré, trop scientifique. C'est un effet qu'on ressent dans certains poèmes qui sonnent très mathématiques. Après, cela dépend évidemment du genre, dans les polars, il est crucial de maîtriser le moindre détail et la distillation des informations. Mais dans d'autres genres, je pense qu'il est préférable de laisser parler sa créativité et sa liberté. A mon avis, j'ai fait un brouillon trop construit.


  • Difficile de trouver un compromis entre une écriture trop implicite et trop explicite, de savoir si une nuance va être exprimée de manière trop lourde ou au contraire passer complètement inaperçue. Je fais souvent le reproche aux films de recourir aux symboles de façon trop appuyée. Le risque est au choix de livrer un texte complètement hermétique et cryptique dont seul l'auteur comprendra les allusions, ou à l'inverse de livrer un texte trop dans la monstration où le lecteur n'a plus de part active et d'interprétation. Ce qui est évident pour celui qui produit le texte ne l'est pas forcément pour celui qui le lit. Seule façon de savoir : faire lire son texte.

:jap:


 
Mon expérience toute personnelle et amateur, sans grande ambition :
 
- Je dégage 4h / semaine (d'affilée) pour l'écriture. Je me suis mis à temps partiel un peu pour ça. Ca marche plutôt bien, et je me conditionne pour être opérationnel à ce moment. Très rarement, j'ai eu des difficultés à me remettre de dedans, ou pas d'inspiration au moment choisi. Dans ce cas, j'attends la semaine suivante. Dans ces 4h, j'écris entre 6 et 10 pages (A5). En une année, à ce rythme, je fais un roman de 300 pages.
 
- Pour tous mes romans, je pars avec un ou deux A4 de notes (numériques). Pas davantage. Chaque fois que j'ai fait plus détaillé, j'ai fini par tout foutre à la poubelle parce que mes perso m'ont emmené trop loin de la trame que j'avais fixée. Je complète éventuellement mes notes pendant l'écriture, quand je décris un perso ou un lieu précis qui va avoir de l'importance. Il me semble que c'est carrément plus plaisant de laisser les personnages guider l'écriture, et plus réaliste aussi. On devient un peu spectateur/lecteur de ce qu'on écrit. J'ai déjà réussi à me surprendre avec des rebondissements, ce qui pourrait faire douter de ma santé mentale, en y réfléchissant bien.
 
- J'écris totalement explicite, au risque d'être un peu niais, au moins pour la trame principale. Je préfère laisser des références cachées sur ce qui est moins important, les persos ou intrigues secondaires. Comme ça je me fais plaisir en écrivant des allusions à certains publics que le lecteur lambda ne comprendra pas, mais ça ne nuit pas à la compréhension. Le bémol, c'est que les lecteurs exigeants qui attendent des références culturelles ou une intrigue au top niveau peuvent être déçus. Bon, comme je n'ai pas de tels lecteurs, ça me gêne pas en fait.


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°48206068
toupouri
Posté le 03-01-2017 à 07:03:02  profilanswer
 

papyrus_974 a écrit :

Très bien dit !


En fac, un prof nous avait fait remarquer que dans nos copies, on utilisait un vocabulaire très peu varié. Verbes notamment, mais pas uniquement. Il nous avait expliqué à quel point c'était insupportable de lire "l'auteur dit que" 50 fois alors qu'on pouvait écrire "observe", "remarque"... :D

n°48206225
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 03-01-2017 à 08:17:57  profilanswer
 

Concernant la prise de notes, contexte Fantazy. Un personnage, une ville.
 
Un personnage est d'abord fait des sentiments qu'il inspire, j'attache beaucoup d'importance à la première impression décrite, parce qu'au départ, c'est forcément la bonne. Les nuances se peignent dans l'histoire.
je jette des considérations générales, faites de petits détails, il est prêt à agir, tel qu'il est.
 
http://img11.hostingpics.net/pics/7824710147.jpg
 
Pour la ville, je cherche des évocations. Quelques mots choisis font le bois de charpente qui me sert d'armature pour modeler ma vision et préciser l'ambiance.
 
http://img11.hostingpics.net/pics/851457utshika.jpg
 
voilà, un petit coup d'oeil matinal dans mon atelier  [:skity:4]

n°48206266
Chou Andy
Would you know my nem
Posté le 03-01-2017 à 08:30:45  profilanswer
 

J'aime bien cette approche [:implosion du tibia]

n°48206435
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2017 à 09:02:18  answer
 

Merome a écrit :


 
http://merome.net
Tout est téléchargeable, fais-toi plaisir :)
 


Petite question que tu trouveras peut etre bete ; tu arrives a en vivre ?

mood
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Posté le 03-01-2017 à 09:02:18  profilanswer
 

n°48206681
BoraBora
Dilettante
Posté le 03-01-2017 à 09:32:49  profilanswer
 


En écrivant 4 heures par semaine et en diffusant gratuitement le résultat sur son blog ? Sérieux ?


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°48206853
toupouri
Posté le 03-01-2017 à 09:51:53  profilanswer
 

Merome a écrit :

Il me semble que c'est carrément plus plaisant de laisser les personnages guider l'écriture, et plus réaliste aussi. On devient un peu spectateur/lecteur de ce qu'on écrit. J'ai déjà réussi à me surprendre avec des rebondissements, ce qui pourrait faire douter de ma santé mentale, en y réfléchissant bien.


Je ne vois pas comment on peut procéder autrement. Si le mec écrit 300 pages de brouillon pour au final accoucher d'un roman de 80 pages... :whistle:

talbazar a écrit :

je jette des considérations générales, faites de petits détails, il est prêt à agir, tel qu'il est.


Sympa les fiches, c'est concis. Merci pour le partage :jap:


Message édité par toupouri le 03-01-2017 à 09:52:07
n°48207063
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2017 à 10:11:19  answer
 

BoraBora a écrit :


En écrivant 4 heures par semaine et en diffusant gratuitement le résultat sur son blog ? Sérieux ?


Je n'ai pas la chance comme toi de connaitre son emploi du temps et j'ai seulement vu que ses ouvrages étaient aussi vendus sur Amazon. Je pense que c'était précisé dans ma question que je manquais d'info.
Sinon merci pour le ton condescendant et le message tellement hfr what else.

n°48208277
BoraBora
Dilettante
Posté le 03-01-2017 à 11:34:18  profilanswer
 


Son emploi du temps c'est 3 posts avant le tien et la gratuité c'est le lien que tu as quoté. Ca aussi, c'est "tellement hfr, what else", je suppose... ça et faire un caca nerveux pour une remarque parce qu'il manque le smiley "clin d'oeil complice, on est entre potes, ne t'offusque pas, je ne ris pas de toi, je ris avec toi".


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Qui peut le moins peut le moins.
n°48209120
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 03-01-2017 à 12:31:18  profilanswer
 

certaines notes décrivent uniquement, d'autres imaginent et les font vivre, c'est l'un ou l'autre !
Par exemple je construis la ville citée plus haut, mais déjà, je sais que je veux la détruire. Création non statique, je la pose finalement en enjeu majeur qui vient servir l'intrigue. D'où l'importance de bien choisir les mots qui la décrivent. Ce qui est amusant, c'est qu'elle est en construction également dans le récit, et donc qu'elle s'élabore dans les notes en même temps.

 

C’est ainsi qu’ils partirent et qu’ils revinrent, augmentés des clans qui voulaient bien les suivre. Une bonne armée de trois-cent guerriers se mit en route, précédée du bruit des tambours, dont le martèlement  renseigna ceux des collines de leur progression. Beaucoup de villages Newogs vivaient ainsi en communauté, en parfaite autarcie, mais certains ne voulaient pas se battre contre les fils des ancêtres, par respect pour le choix de leurs pères. Mélufua détestait à l’extrême ce consensus, mais il ne voulait pas de ses frères pour ennemis, aussi les laissait-il tranquilles. La troupe traversa de bonnes routes bordées de grosses machines hydrauliques ingénieuses pour arroser les prés, de monuments divers, d’aqueducs audacieux qui menaient l’eau à de petites villes, que Mélufua évita soigneusement. La plupart de ces bourgades étaient nées du noyau d’anciennes commanderies Armoudières, telles Jofthaée, Yorilmaïzed ou Shaniar.

 

– Fais attention à elles, avait dit Natednober, l’enfant deviendra grand.

 

– Elles ne sont pas vraiment fortifiées, peu habitées et n’ont pas de garnisons. Elles ne servent en fait que d’humbles commerçants, qui sont d’ailleurs souvent Newogs, précisa Mélufua. C’est le chantier d’Utshika que je veux d’abord raser, avant que cette citadelle en construction au cœur d’Anamaying ne devienne trop dangereuse pour nous.

 



Message édité par talbazar le 03-01-2017 à 12:34:35
n°48210008
Merome
Chef des blorks
Posté le 03-01-2017 à 13:57:35  profilanswer
 


 
Bien sûr que non et ce n'est pas l'objectif. J'ai un vrai métier, c'est pour ça que j'insiste sur le côté amateur.
Non seulement je n'en vis pas, mais je n'en retire aucun revenu. Tout est à prix coutant, y compris sur amazon (lulu.com se charge de faire le lien avec Amazon).
Ma démarche est très proche de celle du logiciel libre.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°48210799
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2017 à 14:48:41  answer
 

BoraBora a écrit :


Son emploi du temps c'est 3 posts avant le tien et la gratuité c'est le lien que tu as quoté. Ca aussi, c'est "tellement hfr, what else", je suppose... ça et faire un caca nerveux pour une remarque parce qu'il manque le smiley "clin d'oeil complice, on est entre potes, ne t'offusque pas, je ne ris pas de toi, je ris avec toi".


Un post à l'image des réponses aux questions que je ne te pose pas : Inintéressant. :D
Je regrette seulement d'avoir été l'heureux élu de ta mauvaise humeur probablement venant de la rentrée. La prochaine fois, par pitié, méprise moi. :D

n°48210861
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2017 à 14:51:59  answer
 

Merome a écrit :


 
Bien sûr que non et ce n'est pas l'objectif. J'ai un vrai métier, c'est pour ça que j'insiste sur le côté amateur.
Non seulement je n'en vis pas, mais je n'en retire aucun revenu. Tout est à prix coutant, y compris sur amazon (lulu.com se charge de faire le lien avec Amazon).
Ma démarche est très proche de celle du logiciel libre.


Je comprends. Pour information, j'aurais été intéressé de connaitre le montant que l'on peut obtenir lors de la négociation avec l'éditeur avant même la publication de l'ouvrage. Etant moi meme à l'étape de ce processus (Avec AB), je voulais savoir ou je me positionnais dans la fourchette.  
 
Dans tous les cas, bonne continuation à toi.

n°48211011
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 03-01-2017 à 15:00:16  profilanswer
 

Il y a plein d'articles (journaux, blogs) accessibles en ligne sur le sujet, un certain nombre de statistiques, et au moins un sociologue a même fait un bouquin sur le sujet (ou en tout cas le fait que les auteurs crèvent la dalle) : gratte un peu, tu trouveras plein de points de comparaison.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48211615
BoraBora
Dilettante
Posté le 03-01-2017 à 15:38:04  profilanswer
 


Ce n'est pas la rentrée pour moi, au contraire, ce sont les vacances. Et je ne suis pas celui qui fait sa drama queen. ;)  
 
Entre 5 et 10% du prix de vente HT avec des variables par tranche de nombre d'exemplaires, selon qu'il s'agit d'une édition brochée, d'un poche etc. Et ce pourcentage n'est qu'un petit élément à côté des droits dérives (télé, ciné etc., source principale de revenus des auteurs), de la durée du contrat, et surtout de la diffusion et de la distribution du livre (le point auquel les auteurs ne prêtent que rarement attention).
 
Et vite trouvé, histoire de relativiser :

Citation :

Il faut savoir qu’une vente moyenne d’un roman en France est (tous éditeurs confondus) autour de 350 livres, chiffre un peu supérieur cependant chez les grands éditeurs. A partir de 1000 exemplaires, vous pouvez être heureux, à 5000 c’est le succès, vous pouvez envisager une édition en poche. Vous avez alors gagné 5000€.

Message cité 1 fois
Message édité par BoraBora le 03-01-2017 à 15:39:33

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Qui peut le moins peut le moins.
n°48217921
Merome
Chef des blorks
Posté le 04-01-2017 à 08:47:43  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Et vite trouvé, histoire de relativiser :

Citation :

Il faut savoir qu’une vente moyenne d’un roman en France est (tous éditeurs confondus) autour de 350 livres, chiffre un peu supérieur cependant chez les grands éditeurs. A partir de 1000 exemplaires, vous pouvez être heureux, à 5000 c’est le succès, vous pouvez envisager une édition en poche. Vous avez alors gagné 5000€.



 
Intéressant, ça. De mon côté j'ai vendu (à prix coutant) une grosse centaine d'exemplaires de chacun de mes bouquins au format papier (en moyenne).
Par contre, il serait intéressant de savoir en combien de temps les bouquins sont vendus. Pour mon dernier roman, c'est 110 exemplaires en 18 mois, dont 3 sur amazon.
Je ne compte pas les e-books dont je ne peux pas tracer tous les téléchargements facilement.

Message cité 1 fois
Message édité par Merome le 04-01-2017 à 08:48:35

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Ceci n'est pas une démocratie
n°48219924
BoraBora
Dilettante
Posté le 04-01-2017 à 11:42:26  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
Intéressant, ça. De mon côté j'ai vendu (à prix coutant) une grosse centaine d'exemplaires de chacun de mes bouquins au format papier (en moyenne).
Par contre, il serait intéressant de savoir en combien de temps les bouquins sont vendus. Pour mon dernier roman, c'est 110 exemplaires en 18 mois, dont 3 sur amazon.
Je ne compte pas les e-books dont je ne peux pas tracer tous les téléchargements facilement.


Un broché moyen se vend quelques semaines, quelques mois pour les titres qui marchent et un à deux ans pour quelques rares best-sellers dont l'éditeur retarde le plus possible l'édition poche (Soumission de Houellebecq n'est pas encore en poche).


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Qui peut le moins peut le moins.
n°48224836
papyrus_97​4
Posté le 04-01-2017 à 17:07:49  profilanswer
 

toupouri a écrit :


En fac, un prof nous avait fait remarquer que dans nos copies, on utilisait un vocabulaire très peu varié. Verbes notamment, mais pas uniquement. Il nous avait expliqué à quel point c'était insupportable de lire "l'auteur dit que" 50 fois alors qu'on pouvait écrire "observe", "remarque"... :D


 
Quand je lis ton message, je regrette de ne pas avoir eu ce type de prof :/ C'est très motivant ce genre de remarque, ça pousse à s'améliorer et à être plus exigeant vis-à-vis de soi-même :)  
 

Citation :

Il faut savoir qu’une vente moyenne d’un roman en France est (tous éditeurs confondus) autour de 350 livres, chiffre un peu supérieur cependant chez les grands éditeurs. A partir de 1000 exemplaires, vous pouvez être heureux, à 5000 c’est le succès, vous pouvez envisager une édition en poche. Vous avez alors gagné 5000€.


 
Ecrire est un exercice très rigoureux qui demande un fort investissement sur le long terme pour peu de retour financier ou de notoriété en ces temps où l'écrit est quelque peu boudé. Au contraire, raconter quelques blagues douteuses en multipliant les fautes de langue et en l'exhibant au possible à la télé est gage de succès populaire et de rente d'argent assurée à coup de télé-réalité et autres divertissements modernes... Moralité : le succès ne se mesure plus au mérite...
 
Retourne lire son roman...


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Mon blog, en toute digression ^^ - Web-récit : L'aube d'une nouvelle genèse / Partie 1 : Les Possédés
n°48225508
BoraBora
Dilettante
Posté le 04-01-2017 à 17:57:43  profilanswer
 

papyrus_974 a écrit :

Ecrire est un exercice très rigoureux qui demande un fort investissement sur le long terme pour peu de retour financier ou de notoriété en ces temps où l'écrit est quelque peu boudé.


La littérature n'a je pense jamais été aussi peu boudée qu'à notre époque, même si j'entends le contraire depuis 40 ans. ;)


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Qui peut le moins peut le moins.
n°48236409
papyrus_97​4
Posté le 05-01-2017 à 16:45:46  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


La littérature n'a je pense jamais été aussi peu boudée qu'à notre époque, même si j'entends le contraire depuis 40 ans. ;)


 
Oh ! Ce serait une agréable surprise ^^ Car j'avais l'impression (forcément subjective) que les réseaux sociaux et écrans (pas pour les liseuses) avaient pris cette place.


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Mon blog, en toute digression ^^ - Web-récit : L'aube d'une nouvelle genèse / Partie 1 : Les Possédés
n°48239414
BoraBora
Dilettante
Posté le 05-01-2017 à 20:59:38  profilanswer
 

papyrus_974 a écrit :


 
Oh ! Ce serait une agréable surprise ^^ Car j'avais l'impression (forcément subjective) que les réseaux sociaux et écrans (pas pour les liseuses) avaient pris cette place.


420 millions de livres vendus, 2,6 milliards d'euros de CA, plus gros marché culturel, cadeau le plus offert en France.  ;)


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Qui peut le moins peut le moins.
n°48240637
MasonAge
Posté le 05-01-2017 à 22:48:05  profilanswer
 

Après toute une journée d'automne, aphone, ennuyeuse et terne, oppressée par des nuages bas dans le ciel, pendant laquelle je traversais seul une partie du pays, particulièrement endommagée par les récents combats, je me retrouvais, au moment où les ombres de la nuit s'allongent, confronté à la vue mélancolique de la maison de la famille al-Ashir.
 
Je ne sais comment cela se fit - mais dès le premier coup d’œil sur ce bâtiment une sensation insupportablement lugubre s'insinua dans mon âme. Je dis insupportable, cette impression n'étant aucunement contrebalancée par le sentiment esthétique d'une sombre poésie, habituel réconfort de l'esprit humain, même confronté aux plus terribles ou désolées images de la nature.
 
J'observais le paysage en face de moi. De petits arbres griffus entouraient les antiques murs de la bâtisse, décrépits et sans fenêtres apparentes, comme aveugles. Ces murs donnaient un aspect compact et hostile à cette maison perdue dans la ruralité de cette région marécageuse et humide, à l'ouest d'Alep, entre les montagnes et la Méditerranée. J'éprouvais alors un profond malaise semblable à l'abattement spirituel du junkie, revenant à la grise réalité après un long voyage merveilleusement coloré dans les paradis rendus accessibles par la drogue.
 
Quel était donc - je faisais une halte pour y réfléchir - le ou les éléments produisant sur mon âme une telle impression ? Je n'arrivais pas à comprendre, pourquoi le tableau offert à ma vue, m'affectait tant. Je finis par abandonner mes réflexions et roulais lentement au bord d'une morne étendue d'eau, noir miroir, étalée au pied de l'habitation.
 
Basel al-Ashir, le propriétaire des lieux m'avait laissé un message suppliant et nerveux. Enfants nous avions été bons amis, mais la distance du temps avait détendu le lien entre nous et m'empêchait désormais de considérer proche de moi, celui que je venais voir et dont je me souvenais seulement du tempérament excessivement réservé. Seul le ton suffoqué avec lequel il avait exprimé un ardent désir de me revoir et m'avait décrit comme étant son meilleur et véritablement son seul ami, ne m'avait laissé d'autre choix que d’accéder favorablement à ce que je considérais toutefois comme une invitation des plus singulières.
 
Pourquoi n'a-t-il pas quitté ce pays en guerre ? Je suppose une motivation semblable à la mienne et liée à nos conditions d'héritiers de riches familles, faisant de nous des cibles faciles des pillards et des terroristes, mais également de difficiles candidats à un départ dans lequel nous risquons de perdre une grande partie d'un patrimoine patiemment accumulé par les générations successives et glorieuses de nos ascendants. Une grande proximité avec le pouvoir, grâce à ma famille et ma fortune, m'a permis de bénéficier d'une bonne protection contre les attaques malveillantes et les tentatives d'enlèvements dont je suis plus fréquemment l'objet en comparaison des habitants moins aisés de la capitale. Mais ici dans cette région isolée la main du régime semble lointaine et malgré l'absence apparente de personnes et d'habitations aux alentours, je me pose la question de la sécurité de l'endroit.
 
Descendant de mon véhicule pour regarder l'image dans l'étang profond et croupi, une série de pensées paradoxales défila dans mon esprit, prélude à la germination d'une étrange idée qui s'imposa avec force le moment suivant celui où je levais les yeux vers la maison. Une idée bien ridicule en vérité, et je ne la mentionne seulement dans le but d'illustrer l'oppression exercée par l'environnement sur ma personne, malgré la honte gardée de m'être laissé ainsi possédé à cet instant. Honte d'autant plus grande, que je suis familier depuis très longtemps à l'exercice intellectuel de la raison sur les mouvements erratiques aux marges de ma conscience. Ce nécessaire travail d'examen et de tri des éléments présentés par mon imagination afin de repousser dès leurs bourgeonnements dans les limbes les monstrueuses chimères si promptes à empoisonner une saine activité mentale. Je ne crois donc pas à l'Œil, ni à aucune superstition relative aux endroits maudits et pourtant à cet instant je crus réellement discerner comme une substance subtile venant des profondeurs et enveloppant le lieu tout entier comme un long voile aérien ou un immense serpent enroulant paresseusement ses anneaux autour de sa proie.
 
Voyant le danger à sombrer dans cette torpeur conduisant à la terreur, je repris le contrôle de mes pensées et observais plus attentivement la bâtisse. Sa structure lourde et sans fenêtre, sur un mode défensif, laissait deviner une construction d'un autre âge. Extérieurement, je me la représentais servant de lieu de vie à une tribu locale au temps guerrier des croisades médiévales. Le temps avait apposé sa patine grise uniforme à l'ensemble. Le coin de la façade Est était recouvert de quelques fines lianes végétales entremêlés en une curieuse dentelle. Ceci dit, malgré l'état antique de cette maison, le qualificatif approprié était "fatiguée" bien plus que "délabrée", comme ces vieux livres jaunis et gondolés mais encore lisibles. Sans doute avec beaucoup d'attention un observateur minutieux aurait pu démêler de ce gribouillis général une mince ligne parcourant la façade en zig-zag comme un éclair et l'identifier à une fissure plongeant depuis le toit dans ce brumeux étang, dont je longeais le bord, passant une zone, où mes pieds s'enfonçaient dans de la terre fraîchement remuée, avant de rejoindre et remonter dans mon véhicule.
 
Un peu avant que je n'atteigne l'entrée des hommes lourdement armés vinrent à ma rencontre, répondant ainsi à ma précédente question intérieure de la sécurité. Après m'avoir fouillé, ils passèrent un appel et une domestique philippine filiforme nous rejoignit après quelques instants.
 
Avec le visage impassible d'une poupée, elle prononça sobrement le minimum nécessaire de mots pour me souhaiter la bienvenue et m'inviter à la suivre, avant de repartir de cette façon discrète et rapide, presque craintive, vers la masse sombre et écrasante de la maison.
 
En silence, elle me guida dans un enchevêtrement obscur et compliqué de longs couloirs. Bien des choses entraperçues durant ce parcours pressé renforcèrent - je ne sais comment - mes premières impressions dont j'ai déjà parlé. Familières malgré les liserés épigraphiques, les phrases du Coran, sculptées dans un bois noir d'ébène vernis, luisaient en haut des murs froids, en-deçà de motifs géométriques obsédants se répétant sur tous les plafonds et au-delà des motifs végétaux recouvrant les somptueux et épais tapis, qui étouffaient le bruit de nos pas. L'ensemble était luxueux et - de façon contradictoire - dépouillé par rapport à l'habitude de notre milieu de charger à l'excès l'intérieur d'objets artisanaux en bois ou technologiques du dernier cri. Au détour d'un escalier je croisais brièvement un homme à l'air soucieux et perplexe, plongé dans ses pensées, que je reconnus après coup comme le médecin de famille. Mais je n'eus pas le temps de me retourner et de le saluer, la domestique ouvrit une épaisse porte blindée et me fit signe d'entrer.

n°48240639
MasonAge
Posté le 05-01-2017 à 22:48:16  profilanswer
 

Je me retrouvais dans une chambre spacieuse, aux fenêtres étroites, pareilles aux meurtrières du Krak des Chevaliers et recouvertes de draps noirs. Il fallut quelques instants avant que mes yeux ne s'habituent à cet endroit plongé dans les ténèbres et où la lumière de la lune parvenait à grand peine. À travers la pièce de nombreux livres étalés un peu partout, parfois ouverts, étaient mêlés à des instruments de musique. Également, j'avisais sur un mur, un grand tableau, représentant quatre personnages, dont je ne distinguais pas les traits ; un fin rayon sélène faisait saillir le cartouche du cadre, où était gravé en guise de légende cette anaphore cryptique : "Deux vrais Deux faux". Étalé sur un canapé au fond de la chambre, dormait le maître des lieux, un petit luth renversé sur la poitrine.
 
Je restais un instant à l'observer, cherchant à retrouver dans le jeune homme les traits de mon camarade d'autrefois, par-delà les modifications de la virilité comme l'accentuation du nez, du menton et de l'arcade sourcilière. Provocation ou simple négligence ? Il avait laissé ses cheveux devenir longs, jusqu'à se répandre en de volumineuses boucles tentaculaires sur ses épaules, risquant le jugement de nos pairs d'avoir délibérément choisi une apparence efféminée et de transgresser les obligations de son genre. Parmi les innombrables mystères de la conscience humaine qui m'intriguent, il en est un de réaliser le fait d'être surveillé ou regardé avec attention, sans indices d'aucune sorte, et qui nous fait nous retourner dans une foule, pour repérer directement le visage à l'origine du regard scrutateur ; ainsi, de même, mon ami réagit à ma présence et émergea brutalement de son assoupissement, comme dérangé par l'intensité de mon étude pour me contre-regarder. Passé la gêne du premier instant, il me salua avec effusion et fit lumière dans la pièce, me permettant d'y constater le plus grand nombre de décorations présentes ici que dans les couloirs par lesquels j'étais arrivé.
 
J'avisais la peinture d'un paysage urbain en noir et blanc, une rue vide à l'exception de deux silhouettes en ombres chinoises, l'une d'elle était assise, l'autre pliait une jambe, le pied en l'air. Lui demandant s'il en était l'auteur et ce que cette représentation signifiait mon ami répondit :
 
- J'aurais tant aimé en être l'auteur, mais il s'agit d'un tableau que j'ai peint à partir d'un cliché de Louis Daguerre, aux débuts de la photographie, en modifiant des détails pour donner un côté architectural oriental à l'ensemble. Sur la photo originale, prise à Paris en 1838, la rue aurait dû apparaître animée, mais le long temps de pose fit que seuls les éléments immobiles ont imprimé la pellicule. Par conséquent, les deux seules personnes à apparaître dessus sont un cireur de chaussures et son client, hormis eux, aucun des passants ou des véhicules qui ont traversé cette rue pendant la prise n'ont été retenus. L'histoire de cette image me permet de lui donner plusieurs sens : l'inconsistance de la rapidité mais aussi l'impossibilité de garder traces de tout et l'invitation faite à notre imagination de prendre en compte et combler les absences.
 
Je remarquai, pendant qu'il me parlait, les tremblements de ses fines lèvres, à la courbe élégante, malgré un effort apparent de sa part pour contenir - en vain - une excessive agitation nerveuse. Cette nervosité se retrouvait dans sa voix changeante, tour à tour aiguë et gutturale. Après un moment de silence, il aborda l'objet de ma visite, de son ardent désir de me voir, et de la consolation qu'il attendait de notre rencontre : sa sœur, tendrement aimée, sa dernière parente sur terre et seule compagnie dans ce manoir dont il ne sortait pas depuis plusieurs années, dont il n'osait pas sortir, pour des raisons qu'il m'exposa mais me restèrent ténébreuses, mourante au moment de son message à mon adresse, morte cet après-midi précédant ma venue, suite à un long combat contre une maladie sur laquelle la médecine était restée muette, une sorte d'épuisement moral se traduisant par une apathie aspirant graduellement sa force vitale. Il m'annonça son intention de conserver le corps dans un caveau sous la bâtisse, juste quelques jours avant l'enterrement, par respect pour une tradition familiale et soustraire la défunte à la curiosité impie des hommes de science, excités par le caractère insolite du mal qui l'avait emporté et me demanda de l'aider dans son projet. J'acceptai me rappelant la physionomie sinistre de l'individu rencontré sur l'escalier. Basel appela sa domestique et après avoir reçu confirmation que le médecin avait quitté les lieux, demanda à ce que le personnel et la sécurité fasse pareil et nous laisse seuls dans le château nous recueillir pour cette première nuit de veillée funéraire.
 
Après quelques instants, nous allâmes cherchèrent le corps de sa sœur qu'il avait préalablement installé dans un mince cercueil en bois.
 
Tout d'abord, nous accrochâmes le couvercle du cercueil à l'aide de clous, puis mon ami ouvrit une porte à côté d'une statue représentant une louve nourrissant deux bébés mâles joufflus et nous descendîmes un escalier en colimaçon pour aboutir après une porte grinçante en fer massif dans le caveau, une salle voûtée, remplie de ténèbres si denses que nos torches peinaient à dissiper, avec au centre une table rustique en bois sur laquelle nous déposâmes le cercueil. Le sol était recouvert d'une couche d'eau de quelques centimètres de haut, sur laquelle flottait des tissus ou des éléments végétaux, ondulant comme de longs cheveux noirs à la surface. Comme je lui en faisais la remarque, mon ami répondit sur un ton indifférent qu'il ne devait s'agir que d'une petite infiltration dans les fondations, inconvénient nécessaire à l'habitation d'une vieille demeure attenante à un plan d'eau, et qu'il enverrait diligemment le lendemain un domestique en trouver l'origine et la colmater.
 
Revenus dans sa chambre, soucieux devant son état fortement ébranlé, je décidai de lui lire le Kitab al-Azif, un recueil de poèmes, écrit par un auteur obscur nommé Abdullah Hazrad. Totalement par hasard j'avais acheté cet exemplaire jauni par le temps, à Damas dans la plus vieille librairie arménienne de la ville. Je ne me rappelle pas d'une seule strophe, mais ma surprise grandit en déclamant cette poésie à la musique unique et étrange dans son horreur et sa beauté. Troublé je m'arrêtais un instant, répit pendant lequel je saisis des sons étouffés et inquiétants, accompagnés d'un grondement continu parvenant des profondeurs du manoir. Me tournant vers mon ami, je remarquai l'expression d'extrême frayeur recouvrant son visage comme un masque, il semblait au bord de la rupture. Les yeux exorbités, il se mit à parler, d'abord lentement puis de plus en plus rapidement, sur un ton crescendo.
 

Spoiler :

Vous n’entendez pas ? — Moi j’entends, et j’ai entendu pendant longtemps, — longtemps, bien longtemps, bien des minutes, bien des heures, bien des jours, j’ai entendu, — mais je n’osais pas, — oh ! pitié pour moi, misérable infortuné que je suis ! — Je n’osais pas, — je n’osais pas parler ! Nous l’avons enfermée vivante dans le cercueil ! J'espérais tant qu'elle soit morte. Elle aurait dû l'être déjà il y a plusieurs jours quand ils sont venus et ont demandé...
Ils ont osé ! Mes deux frères ont refusé. Ils ont menacé de tuer.
Mes frères ont encore refusé. Ils les ont décapité et m'ont obligé à creuser leurs tombes, près de l'étang, avant de me demander si je préférai vivre ou mourir.
Dieu était absent, la mort, elle, était bien présente, et j'ai fini par accepter. Avec ma propre sœur !
Maudits, nous sommes maudits, toute notre famille.
J'ai regretté ensuite et leur ait demandé de nous tuer, mais ils ont refusé pour que nous témoignons de ce dont ils sont capables. Ils ont abusé d'elle devant moi, chacun à leur tour et m'ont forcé à regarder. Où fuir ? Ne sera-telle pas ici tout à l’heure ? N’arrive-t-elle pas pour me reprocher d'avoir voulu me débarrasser d'elle ?


 
Il se redressa et hurla ces derniers mots, tremblant violemment de tout son corps : Insensé ! Puisque je vous le dis : elle est ici, juste derrière cette porte !
 
À ces mots la porte pivota en grinçant et je vis derrière une petite silhouette enveloppée d'une sorte de halo. Elle s'avança en gémissant, entrant dans la pièce et j'observais alors ses vêtements blancs immaculés - à l'exception d'une tâche rouge sale le long de sa manche droite - qui l'enveloppaient presque entièrement et diffusaient la lumière autour d'elle de cette façon brouillée. Une vibration de plus en plus forte et violente s'empara du plancher alors que l'apparition rejoignait mon ami en tendant les bras pour le saisir. Mais je ne vis pas la suite, quand les secousses se mirent à faire tomber les chaises, je pris la fuite, parcourant à toute vitesse les interminables couloirs ! Comment ai-je retrouvé mon chemin dans ce dédale sans l'aide d'un guide ? Enfin, à mon grand soulagement, je sortais, terrorisé mais indemne. Je courus encore, mettant de la distance entre moi et le manoir, avant de retrouver le courage de me retourner pour regarder sous l'éclairage d'une lune rouge sang, ce dernier en train de sombrer dans le marais adjacent. Dans un sinistre vacarme, les eaux se refermèrent avidement sur la structure, pareilles à une gigantesque bouche affamée et plus rien ne resta de la demeure de la famille al-Ashir.


Message édité par MasonAge le 05-01-2017 à 22:56:37
n°48240798
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 05-01-2017 à 23:03:45  profilanswer
 

MasonAge a écrit :

Après toute une journée d'automne, aphone, ennuyeuse et terne, oppressée par des nuages bas dans le ciel, pendant laquelle je traversais seul une partie du pays, particulièrement endommagée par les récents combats, je me retrouvais, au moment où les ombres de la nuit s'allongent, confronté à la vue mélancolique de la maison de la famille al-Ashir.
 
Je ne sais comment cela se fit - mais dès le premier coup d’œil sur ce bâtiment une sensation insupportablement lugubre s'insinua dans mon âme. Je dis insupportable, cette impression n'étant aucunement contrebalancée par le sentiment esthétique d'une sombre poésie, habituel réconfort de l'esprit humain, même confronté aux plus terribles ou désolées images de la nature.


 
Je regarde le début, je manque un peu de temps : ouyouye, c'est très ampoulé !
 
Fais attention, tous tes passés simples ou presque sont faux : le Bescherelle (dans toutes les bonnes librairies :o) est ton ami.  
 
On dirait aussi que pour faire joli tu utilises des mots pas toujours à bon escient. Qu'est-ce qu'une journée aphone ? Quel est ce mystérieux moment où les ombres de la nuit s'allongent ? Si c'est la nuit, il n'y a pas d'ombres, si ce n'est pas la nuit… c'est le soir ?
 
Enfin, ton deuxième paragraphe est lourd (dans la façon d'écrire) : fais se battre tes adverbes et tes adjectifs entre eux et prends le gagnant, il y en a trop !


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48240999
MasonAge
Posté le 05-01-2017 à 23:23:25  profilanswer
 

;)  
Merci pour le retour Biez !
Désolé pour la concordance des temps ça a toujours été mon point faible.
Par contre je revendique le style volontairement poético-péteux comme dirait Bora-Bora : il s'agit d'un pastiche de la chute de la maison Usher d'Edgar Allan Poe, transposé au contexte syrien. Compliqué d'écrire ainsi j'ai l'habitude des phrases plus simples et courtes.
une journée aphone c'est une journée muette, sans bruit, oui le moment décrit c'est le crépuscule, juste avant la nuit

n°48241069
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 05-01-2017 à 23:32:00  profilanswer
 

Ha, ça m'intéresse comme idée mais là je pense plus à Bulwer-Lytton :o je veux dire, il y a un aspect « trop » avec des mots qui sont décalés de leur contexte (j'ai bien compris le sens de tes phrases, mais les mots ne m'ont pas paru « logiques »). Quand j'aurai moins la tête dans le cul j'irai déterrer mon Poe traduit par Baudelaire et je jetterai un œil au style.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°48241699
papyrus_97​4
Posté le 06-01-2017 à 05:44:20  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


420 millions de livres vendus, 2,6 milliards d'euros de CA, plus gros marché culturel, cadeau le plus offert en France.  ;)


 
Ah oui !!! Première industrie culturelle !!! Merci pour l'info ^^
 

MasonAge a écrit :

;)  
il s'agit d'un pastiche de la chute de la maison Usher d'Edgar Allan Poe, transposé au contexte syrien.  


 
Je ne l'ai pas lu, par conséquent je ne saurais juger du rapprochement ou non par rapport à l'original.
 

MasonAge a écrit :

Après toute une journée d'automne, aphone, ennuyeuse et terne, oppressée par des nuages bas dans le ciel, pendant laquelle je traversais seul une partie du pays, particulièrement endommagée par les récents combats, je me retrouvais, au moment où les ombres de la nuit s'allongent, confronté à la vue mélancolique de la maison de la famille al-Ashir.
 
Je ne sais comment cela se fit - mais dès le premier coup d’œil sur ce bâtiment une sensation insupportablement lugubre s'insinua dans mon âme. Je dis insupportable, cette impression n'étant aucunement contrebalancée par le sentiment esthétique d'une sombre poésie, habituel réconfort de l'esprit humain, même confronté aux plus terribles ou désolées images de la nature.
 
J'observais le paysage en face de moi. De petits arbres griffus entouraient les antiques murs de la bâtisse, décrépits et sans fenêtres apparentes, comme aveugles. Ces murs donnaient un aspect compact et hostile à cette maison perdue dans la ruralité de cette région marécageuse et humide, à l'ouest d'Alep, entre les montagnes et la Méditerranée. J'éprouvais alors un profond malaise semblable à l'abattement spirituel du junkie, revenant à la grise réalité après un long voyage merveilleusement coloré dans les paradis rendus accessibles par la drogue.
 
Quel était donc - je faisais une halte pour y réfléchir - le ou les éléments produisant sur mon âme une telle impression ? Je n'arrivais pas à comprendre, pourquoi le tableau offert à ma vue, m'affectait tant. Je finis par abandonner mes réflexions et roulais lentement au bord d'une morne étendue d'eau, noir miroir, étalée au pied de l'habitation.
 
Basel al-Ashir, le propriétaire des lieux m'avait laissé un message suppliant et nerveux. Enfants nous avions été bons amis, mais la distance du temps avait détendu le lien entre nous et m'empêchait désormais de considérer proche de moi, celui que je venais voir et dont je me souvenais seulement du tempérament excessivement réservé. Seul le ton suffoqué avec lequel il avait exprimé un ardent désir de me revoir et m'avait décrit comme étant son meilleur et véritablement son seul ami, ne m'avait laissé d'autre choix que d’accéder favorablement à ce que je considérais toutefois comme une invitation des plus singulières.
 
Pourquoi n'a-t-il pas quitté ce pays en guerre ? Je suppose une motivation semblable à la mienne et liée à nos conditions d'héritiers de riches familles, faisant de nous des cibles faciles des pillards et des terroristes, mais également de difficiles candidats à un départ dans lequel nous risquons de perdre une grande partie d'un patrimoine patiemment accumulé par les générations successives et glorieuses de nos ascendants. Une grande proximité avec le pouvoir, grâce à ma famille et ma fortune, m'a permis de bénéficier d'une bonne protection contre les attaques malveillantes et les tentatives d'enlèvements dont je suis plus fréquemment l'objet en comparaison des habitants moins aisés de la capitale. Mais ici dans cette région isolée la main du régime semble lointaine et malgré l'absence apparente de personnes et d'habitations aux alentours, je me pose la question de la sécurité de l'endroit.
 
Descendant de mon véhicule pour regarder l'image dans l'étang profond et croupi, une série de pensées paradoxales défila dans mon esprit, prélude à la germination d'une étrange idée qui s'imposa avec force le moment suivant celui où je levais les yeux vers la maison. Une idée bien ridicule en vérité, et je ne la mentionne seulement dans le but d'illustrer l'oppression exercée par l'environnement sur ma personne, malgré la honte gardée de m'être laissé ainsi possédé à cet instant. Honte d'autant plus grande, que je suis familier depuis très longtemps à l'exercice intellectuel de la raison sur les mouvements erratiques aux marges de ma conscience. Ce nécessaire travail d'examen et de tri des éléments présentés par mon imagination afin de repousser dès leurs bourgeonnements dans les limbes les monstrueuses chimères si promptes à empoisonner une saine activité mentale. Je ne crois donc pas à l'Œil, ni à aucune superstition relative aux endroits maudits et pourtant à cet instant je crus réellement discerner comme une substance subtile venant des profondeurs et enveloppant le lieu tout entier comme un long voile aérien ou un immense serpent enroulant paresseusement ses anneaux autour de sa proie.
 
Voyant le danger à sombrer dans cette torpeur conduisant à la terreur, je repris le contrôle de mes pensées et observais plus attentivement la bâtisse. Sa structure lourde et sans fenêtre, sur un mode défensif, laissait deviner une construction d'un autre âge. Extérieurement, je me la représentais servant de lieu de vie à une tribu locale au temps guerrier des croisades médiévales. Le temps avait apposé sa patine grise uniforme à l'ensemble. Le coin de la façade Est était recouvert de quelques fines lianes végétales entremêlés en une curieuse dentelle. Ceci dit, malgré l'état antique de cette maison, le qualificatif approprié était "fatiguée" bien plus que "délabrée", comme ces vieux livres jaunis et gondolés mais encore lisibles. Sans doute avec beaucoup d'attention un observateur minutieux aurait pu démêler de ce gribouillis général une mince ligne parcourant la façade en zig-zag comme un éclair et l'identifier à une fissure plongeant depuis le toit dans ce brumeux étang, dont je longeais le bord, passant une zone, où mes pieds s'enfonçaient dans de la terre fraîchement remuée, avant de rejoindre et remonter dans mon véhicule.
 
Un peu avant que je n'atteigne l'entrée des hommes lourdement armés vinrent à ma rencontre, répondant ainsi à ma précédente question intérieure de la sécurité. Après m'avoir fouillé, ils passèrent un appel et une domestique philippine filiforme nous rejoignit après quelques instants.
 
Avec le visage impassible d'une poupée, elle prononça sobrement le minimum nécessaire de mots pour me souhaiter la bienvenue et m'inviter à la suivre, avant de repartir de cette façon discrète et rapide, presque craintive, vers la masse sombre et écrasante de la maison.
 
En silence, elle me guida dans un enchevêtrement obscur et compliqué de longs couloirs. Bien des choses entraperçues durant ce parcours pressé renforcèrent - je ne sais comment - mes premières impressions dont j'ai déjà parlé. Familières malgré les liserés épigraphiques, les phrases du Coran, sculptées dans un bois noir d'ébène vernis, luisaient en haut des murs froids, en-deçà de motifs géométriques obsédants se répétant sur tous les plafonds et au-delà des motifs végétaux recouvrant les somptueux et épais tapis, qui étouffaient le bruit de nos pas. L'ensemble était luxueux et - de façon contradictoire - dépouillé par rapport à l'habitude de notre milieu de charger à l'excès l'intérieur d'objets artisanaux en bois ou technologiques du dernier cri. Au détour d'un escalier je croisais brièvement un homme à l'air soucieux et perplexe, plongé dans ses pensées, que je reconnus après coup comme le médecin de famille. Mais je n'eus pas le temps de me retourner et de le saluer, la domestique ouvrit une épaisse porte blindée et me fit signe d'entrer.


 
Je l'ai trouvé très impressionnant ton texte. Curieusement, certainement dû à ma faiblesse de lecture, je n'ai pas trouvé le texte plus "poético-péteux" que divers romans que je peux lire. Mais d'un autre côté, il me suffit de passer d'un texte américain traduit (Stephen King dernièrement) à un texte en pur français (Le Cercle de Bernard Minier) avec toute sa richesse pour que la différence me saute aux yeux. Sortant d'un roman français cela a peut-être préparé ma lecture de ton texte ;)
 
Je n'ai pas non plus perçu de choix de mots hasardeux. Ils me semblaient employés avec pertinence et l'excès ou la longueur des phrases là encore ne m'ont pas étonné (roman français en préliminaires a certainement aidé :p)
 
Je lirais le second texte un peu plus tard.
 
Comme je l'ai dit j'ignore la proximité (ou l'éloignement) avec ton modèle. Si l'essentiel viens de toi, je trouve ton écrit très bon ^^


---------------
Mon blog, en toute digression ^^ - Web-récit : L'aube d'une nouvelle genèse / Partie 1 : Les Possédés
n°48241747
MasonAge
Posté le 06-01-2017 à 06:54:11  profilanswer
 

Citation :

il y a un aspect « trop » avec des mots qui sont décalés de leur contexte (j'ai bien compris le sens de tes phrases, mais les mots ne m'ont pas paru « logiques »)


 
Ha ? J'aimerais bien que tu m'en dises un peu plus, me donner au moins un exemple de phrase qui t'a fait cette impression.
 

Citation :

Je l'ai trouvé très impressionnant ton texte. Curieusement, certainement dû à ma faiblesse de lecture, je n'ai pas trouvé le texte plus "poético-péteux" que divers romans que je peux lire. (...)
Comme je l'ai dit j'ignore la proximité (ou l'éloignement) avec ton modèle. Si l'essentiel viens de toi, je trouve ton écrit très bon ^^


 
Euh... et bien merci papyrus_974, mais pas mal de phrases sont littéralement copiées collées de Poe  :sweat:  
Si tu apprécies je te recommande donc le texte original ou sa traduction en français par Baudelaire.
Ce pastiche sur le fond j'en ai eu l'idée en lisant des témoignages de rescapés de l'état islamique recueillis par une ONG et aussi de ma connaissance du pays puisque je suis d'origine syrienne.
Pour le style, plus personne n'écrit ainsi à notre siècle, mais j'ai trouvé plusieurs idées de Poe très intéressantes, ce qui comptait pour lui c'était surtout construire une atmosphère et ne jamais être trop explicite avec le lecteur mais lui laisser des indices et le laisser se débrouiller pour les comprendre, et j'ai bien aimé l'idée de ne pas prendre le lecteur par la main et de lui dire "tu vois ça, ça veut dire ça et ça ceci..." non le lecteur sur ce genre de texte doit fournir aussi un effort, certains clins d’œil que j'ai mis dans le texte sont dans cette logique, et je suis curieux de voir si certains d'entre vous vont les repérer.
 
EDIT : il n'y a pas de deuxième texte, il n'y a qu'un seul texte scindé sur 2 posts, la partie correspondant au premier post je l'ai écrit et retravaillé depuis un mois, le second post, la fin, il y a moins de relecture dessus.


Message édité par MasonAge le 06-01-2017 à 07:28:02
n°48244144
papyrus_97​4
Posté le 06-01-2017 à 11:27:25  profilanswer
 

Citation :

Euh... et bien merci papyrus_974, mais pas mal de phrases sont littéralement copiées collées de Poe  :sweat:  
Si tu apprécies je te recommande donc le texte original ou sa traduction en français par Baudelaire.


 
Autrement dit, mon post revient à dire que je trouve que Poe n'écrit pas trop mal :p Je ne reviens donc pas sur mes propos et je vais essayer de suivre tes conseils... quoique... en ce moment je suis plus en mode thriller avec Minier ^^
 
L'écrit n'est certainement pas contemporain mais je ne le trouvais pas démodé non plus. C'était plus "soigné" ou "sophistiqué"... mais surement pas démodé à mon sens. C'est une bonne idée d'apporter ton éclairage sur la situation en Syrie, à ta manière. J'espère que ton texte trouvera de multiples échos ici et ailleurs ;)


---------------
Mon blog, en toute digression ^^ - Web-récit : L'aube d'une nouvelle genèse / Partie 1 : Les Possédés
n°48252352
MasonAge
Posté le 06-01-2017 à 22:10:19  profilanswer
 

papyrus_974 a écrit :

Citation :

Euh... et bien merci papyrus_974, mais pas mal de phrases sont littéralement copiées collées de Poe  :sweat:  
Si tu apprécies je te recommande donc le texte original ou sa traduction en français par Baudelaire.


 
Autrement dit, mon post revient à dire que je trouve que Poe n'écrit pas trop mal :p Je ne reviens donc pas sur mes propos et je vais essayer de suivre tes conseils... quoique... en ce moment je suis plus en mode thriller avec Minier ^^
 
L'écrit n'est certainement pas contemporain mais je ne le trouvais pas démodé non plus. C'était plus "soigné" ou "sophistiqué"... mais surement pas démodé à mon sens. C'est une bonne idée d'apporter ton éclairage sur la situation en Syrie, à ta manière. J'espère que ton texte trouvera de multiples échos ici et ailleurs ;)


Merci énormément pour ton message  :jap:  
Par ma famille depuis le début du conflit j'ai des échos différents de ce que racontent bien des médias, n'étant pas - heureusement pour moi - sur place, je ne peux pas vérifier les infos et écrire un essai ou une enquête, du coup j'essaie de partager ce point de vue d'une partie des civils par la fiction, mais aucun de mes textes ne me satisfait  :( il me reste encore beaucoup de travail avant d'arriver à quelquechose de publiable.
Dans le texte que je viens de poster, le conflit en cours est vraiment utilisé de façon secondaire, et les personnages sont de riches musulmans syriens, rien à voir avec ma famille chrétienne, plutôt classe moyenne.
Le point important était vraiment de reprendre le style littéraire de Poe, ce travail m'a permis de mieux comprendre sa nouvelle la chute de la maison Usher, et aussi d'essayer une autre façon d'écrire à contre courant de mon habitude, exercice que je recommande à celles et ceux qui suivent ce topic.

n°48253668
papyrus_97​4
Posté le 07-01-2017 à 02:27:16  profilanswer
 

MasonAge a écrit :

Le point important était vraiment de reprendre le style littéraire de Poe, ce travail m'a permis de mieux comprendre sa nouvelle la chute de la maison Usher, et aussi d'essayer une autre façon d'écrire à contre courant de mon habitude, exercice que je recommande à celles et ceux qui suivent ce topic.


 
Je prends note ;)  


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Mon blog, en toute digression ^^ - Web-récit : L'aube d'une nouvelle genèse / Partie 1 : Les Possédés
n°48260242
true-wiwi
Posté le 08-01-2017 à 00:02:46  profilanswer
 

Citation :


Merci énormément pour ton message  :jap:  
Par ma famille depuis le début du conflit j'ai des échos différents de ce que racontent bien des médias, n'étant pas - heureusement pour moi - sur place, je ne peux pas vérifier les infos et écrire un essai ou une enquête, du coup j'essaie de partager ce point de vue d'une partie des civils par la fiction, mais aucun de mes textes ne me satisfait  :( il me reste encore beaucoup de travail avant d'arriver à quelquechose de publiable.
Dans le texte que je viens de poster, le conflit en cours est vraiment utilisé de façon secondaire, et les personnages sont de riches musulmans syriens, rien à voir avec ma famille chrétienne, plutôt classe moyenne.
Le point important était vraiment de reprendre le style littéraire de Poe, ce travail m'a permis de mieux comprendre sa nouvelle la chute de la maison Usher, et aussi d'essayer une autre façon d'écrire à contre courant de mon habitude, exercice que je recommande à celles et ceux qui suivent ce topic.


 
T'en fais pas, ça empêche pas certains de vendre des millions de bouquins sans maîtriser le truc pour autant :o

Message cité 2 fois
Message édité par true-wiwi le 08-01-2017 à 00:03:16

---------------
It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°48260637
BoraBora
Dilettante
Posté le 08-01-2017 à 01:43:30  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :

T'en fais pas, ça empêche pas certains de vendre des millions de bouquins sans maîtriser le truc pour autant :o


Ca revient à dire : "puisque quelques médiocres arrivent à vendre des millions de disques, pas besoin d'apprendre la musique comme les milliers d'autres qui en vivent parce qu'ils maîtrisent leur métier". :o


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°48260983
MasonAge
Posté le 08-01-2017 à 08:20:56  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :


T'en fais pas, ça empêche pas certains de vendre des millions de bouquins sans maîtriser le truc pour autant :o


Tu parles de personnes qui publient des enquêtes sur la Syrie ou d'écrivains ?
 
Sans même parler de maîtriser, il faut que je sois un minimum convaincu par un projet, et les moyens que j'ai de l'accomplir, sinon je ne vois pas l'intérêt d'y passer du temps et encore moins de le publier.
Si on parle de fiction il faut que j'obtienne un certain plaisir à relire ce que j'ai écrit, et là-dessus j'ai tendance à pas mal espacer mes relectures, je suis trop engagé dans mon texte quand je relis trop tôt, en laissant plus de temps j'arrive à mieux analyser.


Message édité par MasonAge le 08-01-2017 à 08:21:29
n°48261967
true-wiwi
Posté le 08-01-2017 à 12:19:07  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Ca revient à dire : "puisque quelques médiocres arrivent à vendre des millions de disques, pas besoin d'apprendre la musique comme les milliers d'autres qui en vivent parce qu'ils maîtrisent leur métier". :o


 
C'est du troll gratuit évidemment. Et non je n'invoquais pas la Syrie.
 
Et je suis tout à fait d'accord avec toi sinon, quand j'écris, je le fais toujours pour moi en premier car ça m'apporte une certaine satisfaction.
 
C'est quand même sacrément jouissif de se dire qu'on maîtrise bien un domaine, le reste pour moi doit venir de façon secondaire.


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It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°48304384
Merome
Chef des blorks
Posté le 12-01-2017 à 08:44:08  profilanswer
 

J'ai parfois des soucis pour la concordance des temps. Notamment quand il s'agit d'utiliser ou non l'imparfait du subjonctif.
Par exemple, dans ce paragraphe :
 

Citation :


Il avait songé à se présenter à la police, mais il n'avait aucun moyen de prouver son identité, il était officiellement mort et enterré, et Requini avait insisté sur le caractère secret de sa mission. Il était plus que probable que la police n'en eût aucune connaissance, et qu'il ne ferait que compliquer la situation s'il en parlait à qui que ce soit.


 
En général, quand je doute trop, je m'en sors par une pirouette en reformulant le tout. Mais en admettant que je garde cette formulation, est-ce que mes verbes en gras sont bien conjugués ?


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Ceci n'est pas une démocratie
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