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Auteur Sujet :

Le topic des OGM débat et documentation (résumé en première page)

n°36793445
tiandji
Posté le 14-01-2014 à 17:42:53  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Ceci dit, pour avoir discuté avec un pote qui bosse à l'ADEME, les huiles brutes végétale (genre colza, tournesol) destinée à l'agriculture, en auto consommation (Filière courte : pressage simple et filtrage) ont un bilan GES favorable, par contre le gaz d'échappement est un peu plus crade, mais si ça reste réservé au machinisme agricole, c'est pas mal  ; faut juste bien régler les carbus des tracteurs.  


 
 +1, par contre il ne suffira pas de "régler" les carbus des tracteurs  :D  mais il sera nécessaire de revenir aux bonnes vieilles pompes à injection.

mood
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Posté le 14-01-2014 à 17:42:53  profilanswer
 

n°36798506
gabrielse
Yapa.
Posté le 15-01-2014 à 03:30:10  profilanswer
 

Citation :

Alimenter les machines agricoles avec du biocarburant, comme ça, on pourra cultiver du biocarburant supplémentaire.  [:idee]  


Nope, comme ça on aura juste une filière autonome. Ce serait logique, contrairement au fait de faire dépendre notre agriculture de l'OPEP. Et ça demande pas grand chose : il faut juste doubler les surfaces actuellement consacrées aux biocarburants (qui sont pourtant faibles).
 

Citation :

Ben tiens. Les subventions de la PAC, elles arrivent bien sous conditions ?


Ouais. Et tu t'es renseigné sur ces conditions ?
Renseigne toi. Il y a 2 séries de critères : l'une s'appelle ERMG, l'autre BCAE. Tu risques d'être surpris.
 

Citation :

Les lois déterminent ce qu'on a le droit de faire ou de pas faire ?


Seulement ce qu'on a as le droit de faire.
 

Citation :

Donc il y a un modèle et il est déterminé par le contexte législatif et économique.


Donc, si j'interdis à mon gamin de bouffer tous ses chocolats d'un coups (bah ouais, c'est pas bien), et que je lui promets 2 euros s'il fait durer sa boite, c'est un modèle ?
Parfois, j'ai l'impression que tu utilises des mots et des concepts de manière aléatoire.
 
 

Citation :

Si demain l'Etat/l'Europe décide de subventionner à mort le bio, ou la culture du maïs, ou le BRF, les agriculteurs vont petit à petit se tourner vers des filières devenues plus rentables ou rendues tout simplement viables.


On peut favoriser certaines pratiques. Mais ça fait pas un "modèle".  
Si tu veux imposer un modèle par le haut, il faut bien plus que ça : il faut faire carrément une liste de pratiques etc...et les imposer.
 

Citation :

Aujourd'hui, le contexte économique et législatif et favorable au conventionnel.  


Il risque fort de l'être dans l'absolu. Le bio ne le sera dans l'absolu que si tout le monde accepte que payer la bouffe à un prix qui exclue la moitié de la population.
 
 

Citation :

C'est toute la difficulté. Cependant, en admettant qu'une telle mesure soit impossible, si nous n'avons que des soupçons empiriques, ne doit-on rien faire ?


Désolé de te dire ça, mais si c'est juste quelqu'un comme toi qui a une très très mauvaise connaissance du système (et pas mal d'à priori), on ne va rien faire, non. En tout cas, il faudrait mieux, sinon on risque de faire n'importe quoi.
 
 

Citation :

On voit que sur le climat, il y a un faisceau de présomptions de plus en plus fort sur le modèle de développement (je ne parle pas spécifiquement de l'agriculture ici). Pourtant, on continue de ne rien faire. On est obligé d'être aussi attentiste ?


C'est un problème d'inertie. Tout le monde est d'accord pour faire quelque chose, mais personne n'est d'accord pour que ça soit son portefeuille qui trinque. C'est classique.
Pour les agriculteurs, l'état se donne les moyens d'agir par le haut. La population, c'est autre chose ; elle est majoritaire elle.
 
 

Citation :

Si (note la condition, je ne tiens pas ça pour acquis) on perd des emplois pour faire chimiquement ce qu'on peut faire avec moins de dégâts sur l'environnement en embauchant des gens, je trouve ça dommage.


Si tu veux, tu peux proposer à la SNCF de désherber ses voies. Elle claque des fortunes pour le faire chimiquement.
Tu sais, les emplois dont personne ne veut, ça compte pas vraiment.
On a aussi perdu énormément d'emplois de porteurs d'eau lorsque l'eau courante est arrivée dans chaque maison. Est-ce grave ?
 
 

Citation :

J'aurais pu ajouter la disparition des abeilles, tiens.


Seulement si tu prouves que c'est dû à l'agriculture. Bon courage.
En fait, on dirait que tu as un problème avec les nuances, avec le quantitatif, avec la notion de risque (scientifique ; effet*fréquence ou proba), et de rapport coût/bénéfice.
Si je te dis que l'arrivée des téléphones portables a fait augmenter le nombre de morts sur les routes, tu en déduis qu'il faut interdire les téléphones portables ?
Si je te dis que le système éducatif conduit certains au suicides, tu en conclus qu'il ne faut pas envoyer les enfants à l'école ? Ou qu'il faut absolument tout jeter, et tout reconstruire de zéro sans rien reprendre de l'ancien système ?
 

Citation :

Je trouve que tu éludes un peu vite. L'agriculture (toutes méthodes confondues) est mouillée dans des proportions diverses sur ces sujets.


Justement, non, pas "toutes méthodes confondues". C'est bien le problème avec ton argumentation.
Même problème que pour le téléphone portable.
Et encore une fois, il y a aussi une question de rapport coût/bénéfice. 0.1% des émissions de NOx d'un côté de la balance, et de la bouffe pour 60 millions d'habitants sans épuiser nos sols en 10 ans de l'autre côté, c'est très vite vu. 0.1% des émissions de NOx, c'est RIEN. Si ça se trouve, les barbecues émettent plus.
 

Citation :

Je crains que l'état des lieux ne soit pas toujours objectif (portes tournantes, lobbies, et modèle économique tourné vers la croissance à tout crin).


L'état des lieux est faits par des fonctionnaires, principalement par des chercheurs. Je peux te dire que tes histoires de lobbies et compagnie, on s'en cale. Vraiment.  
Si demain Total m'appelle parce qu'ils ont pas aimé ce que j'écris dans mes articles sur les effets du réchauffement climatique, je vais leur rire au nez. En fait, non, même pas : ils m'auront pas, ça fait plus d'1 an que j'ai débranché le téléphone de mon bureau pour prendre son cable éthernet.
 
 

Citation :

Notre modèle de société n'est pas durable. L'agriculture est concernée à plusieurs titres. Mon but c'est de réfléchir à un modèle d'agriculture qui permet à tout le monde de s'en tirer. Tout le monde, y compris les générations futures.


C'est bien. Mais tu vises un peux trop haut : t'as pas les éléments pour.
Tu sous-estime la durabilité du système actuel, et tu sur-estimes celle du "système" alternatif bio et compagnie.
Actuellement, la durabilité d'un système sans intrants de synthèses, c'est même pas un an. Et en 10 ans, on aurait complètement niqué nos sols.
 
 

Citation :

L'homologation des voitures, ça n'existe pas ?


Tss, la blague. Tu pourras faire cette comparaison le jour où on annoncera sur un site internet obscur que tel modèle de voiture est désormais interdit, et qu'on enverra des gens inspecter les garages pour coller des amendes.
J'ai l'impression que t'as pas vraiment idée de la sévérité du système.
 

Citation :

Le système de bonus/malus est incitatif, mais il oriente aussi les choix des consommateurs.


C'est gentillet.  
Les agriculteurs, eux, ils ont des inspections et des amendes. Et s'ils se font chopper à avoir dépassé les limites maximales de résidus autorisé, c'est toute leur production qui est détruite (un an de boulot, et l'investissement nécessaire pour l'année suivante donc). A leurs frais, avec amende à la clef.
Quant à utiliser un pesticide interdit, bah, jusqu'à 30000 euros d'amende et 6 mois de prison.
Pour le coups, c'est pas incitatif, c'est répressif. Ça marche tout de suite mieux.
 

Citation :

Mais l'argument n'est pas là. Nos voitures consomment de moins en moins et pourtant le problème de les faire rouler sans pétrole ou avec un pétrole cher va se poser inévitablement.


Yep, mais contrairement aux bagnoles, l'option biocarburants est viable pour l'agriculture.
 

Citation :

Nos pesticides sont de plus en plus propres, de mieux en mieux utilisés, et pourtant, ils dégradent l'environnement ET seront eux aussi plus difficile à produire avec moins de pétrole. Réfléchir à autre chose ne me semble pas relever de la folie. C'est de ne rien changer qui me parait inconscient.


Yep, mais non seulement ils sont nécessaire (tu peux vivre sans bagnole, mais pas sans bouffe), mais en plus, c'est négligeable. La production de pesticide, c'est que dalle en consommation de pétrole.
Si demain il n'y avait plus de pétrole, la transition pour les pesticides se ferait sans même que tu t'en rendes compte, et avant même qu'on ait épuisé les stocks de l'année.
Après, tu peux toujours réfléchir à autre chose. Mais tant que tu ne sais même pas à quoi, ne t'étonne pas qu'on te laisse réfléchir dans ton coin. C'est pas pour être méchant, mais on change pas de pratiques à chaque fois que quelqu'un dit "Je crois que c'est pas bien. Et si on changeait ?".
 
 

Citation :

C'est la que la science passe la main à la politique. Si on attend qu'un chercheur nous prouve qu'à coup sûr l'agriculture telle que pratiquée (en moyenne) aujourd'hui est non durable, il sera déjà trop tard (cf climat). Il faut anticiper.


Tu nous sous-estime.
De toute façon, tu veux anticiper quoi sans input des chercheurs ?
Tu n'en as même pas la moindre idée ; ce ne sont que des mots creux. Tu as juste une vague inquiétude par rapport à la durabilité d'un système que tu ne connais pas et donc tu ne mesures pas réellement les impacts ni les contraintes. Et encore, même cette durabilité, tu n'en as qu'une idée vague, et aucune mesure.
C'est bien de s'inquiéter, mais faut aussi être capable de s'en rendre compte quand on sait pas.
 
Et en plus tu parles de climat. Mais l'agriculture c'est le pire levier que tu puisses trouver pour les GES. Commence par regarder ta bagnole et celles de tes proches avant de réclamer qu'on grappille des pouillèmes de pourcents sur un truc que tu ne connais pas vraiment et qui te nourrit.
Mettons qu'on s'intéresse aux engrais comme tu le suggères : allez, on diminue les quantités utilisées de 50%. Cool. Ça fait 0.05% de NOx en moins (soit sur 1 an ce que l'agglomération Parisienne émet en 6h), au prix d'un énorme risque de catastrophe en terme de fertilité des sols à moyen terme ? C'est juste irresponsable !
 
 

Citation :

La résistance arrive du jour au lendemain ? Le syndicat des insectes t'envoie un mail pour te dire : à partir d'aujourd'hui, on résiste au BT ?


L'unité de temps en agriculture, c'est la récolte. Et oui, c'est très rapide à cette échelle. D'une année sur l'autre, c'est bon.
 
 

Citation :

Regarde-moi, je suis tellement conscient de la pénurie de pétrole que j'essaie de trouver des solutions pour me déplacer sans bagnole. Ben j'y arrive pas. Pour une question con d'horaire de bus et d'emplacement de l'arrêt. Décision purement politique.


Oh, pauvre petit choux, tes élus veulent pas mettre un arrêt en face de chez toi...
 
Les agriculteurs, c'est pareil.  Parfois, ils y arrivent pas parce qu'aucun autre pesticide n'est homologué pour leur culture et le ravageur en question. Bah c'est pour leur pomme ; qu'ils se démerdent.
Si ce genre de système était appliqué à tout le monde, t'aurait déjà plus de voiture, et tu ferais 5 km à vélo jusqu'à un arrêt s'il le faut. Mais tu aurais toujours le droit de te plaindre, quand même. République toussa.
 
 

Citation :

La conscience des acteurs en bout de chaine ne suffit pas. Il faut bien que des décisions soient prises à l'échelon au-dessus. Et ça aujourd'hui notre modèle oligarchique ne le permet pas. Pas plus dans l'agriculture qu'ailleurs.


L'inverse. C'est parce qu'on est en démocratie que "l'échelon d'au dessus" ne peut pas prendre ce genre de décision. Du moins, pas quand elles concernent de nombreux électeurs.
 
Ne parle pas d'agriculture comme si tu connaissais stp. Ca m'énerve.
Du temps -assez lointain- où j'étais en stage agricole (une sorte de rite de passage des écoles d'agro), mon directeur avait constaté des pertes de pinard dues à une fuite. Il a donc demandé à rectifier sa déclaration de récolte, normal. Il s'est pris une amende assez salée. Pour fausse déclaration de récolte. Pour la première déclaration. Impossible à contester.
Tu le sens, là "l'échelon d'au dessus" qui prend des décisions ?
Je peux aussi te citer des centaines d'exemples d'agriculteurs qui regardent leurs récoltes pourrir sans rien pouvoir faire parce que "l'échelon d'au dessus" a décidé que le seul pesticide qui aurait pu les sauver est interdit, ou juste parce qu'il a plu ou qu'il y a eu du vent sans discontinuer et qu'ils ont rien pu appliquer.
 
Encore une fois, ne prétends pas juger un système que tu ne connais pas. Surtout si c'est pour sortir des pseudo-vérités générales pseudo-philosophiques.
 
 

Citation :

Economiquement, le fait que le bio favorise les produits locaux peut dynamiser l'économie. Je dis le bio, mais mettons le bio, sans ses défauts avec le cuivre.  


Boarf ! C'est fauuuux !
La très grande majorité des produits bio consommés en France est importée.  
Parce qu'on arrive pas à les produire en France. Et le plus drôle, c'est quand ils sont importés de pays où la culture en question est plus facile qu'en France pour la bonne et simple raison que la règlementation sur les phytosanitaires est plus "souple".
 
Mais en fait, l'idée même ne tient pas la route : qu'est-ce qui te fait croire que le bio PEUT favoriser les produits locaux ne serait-ce qu'un chouia plus que le conventionnel ? Les seuls trucs qui favorisent les produits locaux, c'est les filières courtes (logique), et les cultures industrielles (parce qu'elles sont moins chères, et en moyenne, les gens achètent ce qui est moins cher...).
 
 

Citation :

Je pense être conscient de ça. C'est un label. Il a ses défauts. J'ai tendance à préférer le local non bio, au bio non local, par exemple.


Je comprends, je fais pareil. Je rêve de pouvoir discuter avec les agris qui me nourrissent. Mais bon, je suis pas à la campagne, et ils auraient probablement autre chose à foutre.
 
 

Citation :

Mon idée (qui n'est pas la mienne) n'est pas propre à l'agriculture. Il te reste un jour pour en prendre connaissance et signer l'initiative européenne : http://basicincome2013.eu/fr/


Marchera pas. C'est une bonne idée en général, mais pas pertinent pour l'agriculture.
Le problème de l'agriculture, c'est pas le salaire en soi. C'est les frais de fonctionnement. Et ils sont énormes.
 
 

Citation :

C'est une vision très "libérale" des choses : chacun fait des choix éclairés, la concurrence est parfaite, pas d'ententes entre opérateurs...


Dans votre cas, c'est peut-être compliqué (AMHA ça se résume à de la fainéantise en bout de chaine, mais bon). Les agris, eux, testent leurs intrants et n'hésitent pas à en changer.
 

Citation :

La plupart des outils métiers qu'on utilise sont sous Windows. Notre liberté de choix est extrêmement limitée et Microsoft a su arroser comme il faut les prestataires pour qu'ils nous orientent vers des solutions qui nous enferment.


C'est un mode de fonctionnement.
Perso je me suis retrouvé une fois dans une situation de ce genre (matos avec une interface propriétaire fermée et débile, qui plus est vendu à des prix honteux, avec un sav ridicule, et la moindre DLL supplémentaire vendue 800 euro), j'ai direct fait fabriquer une alternative open source par une startup. C'était du boulot sur le coups (il a fallu pas mal débugger), mais sur le long terme, c'est payant.
Au moins en recherche, on a pas cette connerie de "n+1" qui nous oblige à bosser comme des porcs.
 
 

Citation :

Si le problème des sols (des nappes phréatiques/de la biodiversité/des abeilles/...) est observable un peu partout, c'est que le modèle agricole "moyen" a une part de responsabilité.  


Celui des années 60, oui.
 
 

Citation :

Je comprends que le nombre de vers de terre n'est pas le seul indicateur, encore faut-il qu'ils soient utiles et efficaces ?


La plus grosse surprise, c'est que ça marche mieux dans le système de rotation que dans le pâturage.
 
 

Citation :

Et un nouveau gugusse à disqualifier : Pablo Servigne (Ingénieur agronome Docteur en Sciences)


Yves Cochet, député, plutôt. Vu qu'il se contente de citer Cochet là.
Après, faut te faire une raison : tu peux citer 200 personnes qui sortent des généralités assortie d'affirmations gratuites ou de leur avis personnel, ça ne fera toujours pas un argument.
 
 

Citation :

c'est toujours les agrocarburants de 1ère génération qui sont évoqués... Effectivement c'est de la merde.


Je nuance : ça dépend où, comment et pour quoi.
Pour alimenter des tracteurs, c'est loin d'être débile.

n°36800668
Merome
Chef des blorks
Posté le 15-01-2014 à 11:23:29  profilanswer
 

Aragorn Le Rouge a écrit :


 
Quel horizon de quoi ? :heink:  
 
Ils sont plus prometteurs en terme de rendement, bilan carbone et surtout en terme de terre agricole / spéculation de matière première alimentaire [:cosmoschtroumpf]  
 
Alors que même dans les derniers bilans gouvernementaux fr c'est écrit noir sur blanc qu'il faut développer les 2nd et 3ème génération (sans doute à grand renfort d'OGM pour rester dans le sujet :D) dès qu'on parle biocarburant (ici ou ailleurs) c'est toujours les agrocarburants de 1ère génération qui sont évoqués... Effectivement c'est de la merde. Mais il faut faire la part des choses lorsqu'on évoque les biocarburants. On permettrait au agriculteur d'avoir une centrale à biomasse pouvant générer entre autre du bio carburant, je suis sur que ça développerait tout un secteur (valorisation des biomasse excédentaire, R&D de station de production autonome, etc...).
 
Donc parler de biocarburant ça ne veut pas dire augmentation des surfaces cultivés, pour moi qui m'intéressent fortement aux algogarburants (3ème génération) je trouve que les agrocarburants sont une aberration.
 
/Fin du HS Bio carburant


 
Ben il me semble que les 3ème génération sont pas au point. Le seront-ils un jour ? Et à quelle date estimée ("quel horizon", donc)


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°36801464
Merome
Chef des blorks
Posté le 15-01-2014 à 12:14:26  profilanswer
 

On a bientôt fait le tour, je fais des coupes franches dans tes réponses... N'y vois pas une manoeuvre pour me défausser sur des questions dérangeantes.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Ben tiens. Les subventions de la PAC, elles arrivent bien sous conditions ?


Ouais. Et tu t'es renseigné sur ces conditions ?
Renseigne toi. Il y a 2 séries de critères : l'une s'appelle ERMG, l'autre BCAE. Tu risques d'être surpris.


 
Ca irait plus vite si tu me surprenais directement. En l'occurrence, le contenu des conditions n'a pas d'importance pour l'argument que je mettais en avant.
Ca pourrait être "il faut avoir un tracteur rouge".
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Les lois déterminent ce qu'on a le droit de faire ou de pas faire ?


Seulement ce qu'on a as le droit de faire.


 
Tu as des notions de logique ?
 
Et puis en plus des lois, on a des subventions qui rendent certaines pratiques/certains choix plus faciles que d'autres.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Donc il y a un modèle et il est déterminé par le contexte législatif et économique.


Donc, si j'interdis à mon gamin de bouffer tous ses chocolats d'un coups (bah ouais, c'est pas bien), et que je lui promets 2 euros s'il fait durer sa boite, c'est un modèle ?
Parfois, j'ai l'impression que tu utilises des mots et des concepts de manière aléatoire.


 
Appelle-ça autrement si tu veux. Si c'est vraiment le mot "modèle" qui te gène.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Aujourd'hui, le contexte économique et législatif et favorable au conventionnel.  


Il risque fort de l'être dans l'absolu. Le bio ne le sera dans l'absolu que si tout le monde accepte que payer la bouffe à un prix qui exclue la moitié de la population.


 
"toutes choses égales par ailleurs".
Je ne vois ça que dans un changement global de "modèle" économique.
Je t'accorde que si on se contente de dire demain, on subventionne le bio et on interdit les intrants de synthèse, ça ne fait pas un truc qui tient debout.  
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

C'est toute la difficulté. Cependant, en admettant qu'une telle mesure soit impossible, si nous n'avons que des soupçons empiriques, ne doit-on rien faire ?


Désolé de te dire ça, mais si c'est juste quelqu'un comme toi qui a une très très mauvaise connaissance du système (et pas mal d'à priori), on ne va rien faire, non. En tout cas, il faudrait mieux, sinon on risque de faire n'importe quoi.


 
Ah mais je ne dis pas que je suis le sauveur de l'agriculture et de la planète, hein ? Moi je suis rien du tout là-dedans. J'ai déjà dit que c'était pas à moi de définir un autre "modèle". Moi je me contente d'essayer de comprendre l'état des lieux et les enjeux. C'est mon rôle de citoyen. Je laisse le soin aux gens qui connaissent leur métier de faire les bons choix. J'aimerais m'assurer que ce ne sont pas des "non-choix". Comme ceux que font la plupart des boites avec Microsoft, ou en achetant la dernière voiture avec chauffe-nuque intégré.  
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Si (note la condition, je ne tiens pas ça pour acquis) on perd des emplois pour faire chimiquement ce qu'on peut faire avec moins de dégâts sur l'environnement en embauchant des gens, je trouve ça dommage.


Si tu veux, tu peux proposer à la SNCF de désherber ses voies. Elle claque des fortunes pour le faire chimiquement.
Tu sais, les emplois dont personne ne veut, ça compte pas vraiment.
On a aussi perdu énormément d'emplois de porteurs d'eau lorsque l'eau courante est arrivée dans chaque maison. Est-ce grave ?


 
Ce serait grave si l'eau courante ainsi transportée était toxique alors que les porteurs d'eaux la ramenait saine.
C'est bien là la question, je ne suis pas contre le remplacement des tâches pénibles par des robots/machines/ordinateurs. C'est quasi mon métier.
La question se pose quand la nouvelle façon de faire pose un problème qui n'existait pas avant.
 
Je ne crois pas qu'il existe des emplois dont "personne ne veut". Personne ne les veut dans ces conditions. Réduit les horaires, augmente les salaires, et tu trouveras de la main d'oeuvre. Mais il faut un modèle économique qui permette ça.
Si la seule façon de désherber était de balancer des bombes H et que le désherbage était nécessaire et inévitable, alors on continuerait de le faire à la main quel que soit le coût, non ?
 

gabrielse a écrit :


Citation :

J'aurais pu ajouter la disparition des abeilles, tiens.


Seulement si tu prouves que c'est dû à l'agriculture. Bon courage.
En fait, on dirait que tu as un problème avec les nuances, avec le quantitatif, avec la notion de risque (scientifique ; effet*fréquence ou proba), et de rapport coût/bénéfice.
Si je te dis que l'arrivée des téléphones portables a fait augmenter le nombre de morts sur les routes, tu en déduis qu'il faut interdire les téléphones portables ?
Si je te dis que le système éducatif conduit certains au suicides, tu en conclus qu'il ne faut pas envoyer les enfants à l'école ? Ou qu'il faut absolument tout jeter, et tout reconstruire de zéro sans rien reprendre de l'ancien système ?


 
Et moi je pense que tu raisonnes toujours "toutes choses égales par ailleurs" ce qui t'empêche d'envisager des solutions qui seraient pourtant intéressantes.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je trouve que tu éludes un peu vite. L'agriculture (toutes méthodes confondues) est mouillée dans des proportions diverses sur ces sujets.


Justement, non, pas "toutes méthodes confondues". C'est bien le problème avec ton argumentation.


 
Le bio utilise du cuivre, c'est pas bien.
Les pesticides de synthèse se retrouvent dans les nappes phréatiques (je crois que tu l'avais concédé ?), c'est pas tellement mieux.
 
Bref : dans des proportions diverses, les différentes méthodes agricoles endommagent l'environnement.
 
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je crains que l'état des lieux ne soit pas toujours objectif (portes tournantes, lobbies, et modèle économique tourné vers la croissance à tout crin).


L'état des lieux est faits par des fonctionnaires, principalement par des chercheurs. Je peux te dire que tes histoires de lobbies et compagnie, on s'en cale. Vraiment.  
Si demain Total m'appelle parce qu'ils ont pas aimé ce que j'écris dans mes articles sur les effets du réchauffement climatique, je vais leur rire au nez. En fait, non, même pas : ils m'auront pas, ça fait plus d'1 an que j'ai débranché le téléphone de mon bureau pour prendre son cable éthernet.


 
Il n'y a pas de choix politique en France qui soit fait sous la pression d'un lobby industriel, malgré les contre-indications des chercheurs "indépendants" ?
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Notre modèle de société n'est pas durable. L'agriculture est concernée à plusieurs titres. Mon but c'est de réfléchir à un modèle d'agriculture qui permet à tout le monde de s'en tirer. Tout le monde, y compris les générations futures.


C'est bien. Mais tu vises un peux trop haut : t'as pas les éléments pour.
Tu sous-estime la durabilité du système actuel, et tu sur-estimes celle du "système" alternatif bio et compagnie.
Actuellement, la durabilité d'un système sans intrants de synthèses, c'est même pas un an. Et en 10 ans, on aurait complètement niqué nos sols.


 
Ce n'est pas moi qui vise. Moi je me contente d'essayer d'avoir un avis en fonction des vulgarisateurs que je lis. Ce topic m'est essentiel pour entendre l'avis des pro-OGM. Et j'ai carrément revu ma position sur iceux à cause de ça.  
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

L'homologation des voitures, ça n'existe pas ?


Tss, la blague. Tu pourras faire cette comparaison le jour où on annoncera sur un site internet obscur que tel modèle de voiture est désormais interdit, et qu'on enverra des gens inspecter les garages pour coller des amendes.


 
Par exemple, c'est pas interdit de rouler en voiture avec du fuel comme carburant ?
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Mais l'argument n'est pas là. Nos voitures consomment de moins en moins et pourtant le problème de les faire rouler sans pétrole ou avec un pétrole cher va se poser inévitablement.


Yep, mais contrairement aux bagnoles, l'option biocarburants est viable pour l'agriculture.


 
C'est l'avis de Jancovici aussi.
 

gabrielse a écrit :


Après, tu peux toujours réfléchir à autre chose. Mais tant que tu ne sais même pas à quoi, ne t'étonne pas qu'on te laisse réfléchir dans ton coin. C'est pas pour être méchant, mais on change pas de pratiques à chaque fois que quelqu'un dit "Je crois que c'est pas bien. Et si on changeait ?".


 
Je n'ai pas la prétention que tu me prêtes. Je ne suis pas offusqué que les chercheurs n'écoutent pas mon avis sur la question, j'ai bien conscience qu'il n'a pas de valeur en tant que chercheur/scientifique. Il a juste une valeur en tant que citoyen.
 
 
 

gabrielse a écrit :


Ne parle pas d'agriculture comme si tu connaissais stp. Ca m'énerve.


 
Je ne connais de l'agriculture que les informations qui me parviennent. Je les confronte (ici entre autres) à d'autres avis. Je ne prétends pas connaître l'agriculture.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Economiquement, le fait que le bio favorise les produits locaux peut dynamiser l'économie. Je dis le bio, mais mettons le bio, sans ses défauts avec le cuivre.  


Boarf ! C'est fauuuux !
La très grande majorité des produits bio consommés en France est importée.  


 
Ce n'est pas ce que je dis. Le cahier des charges du bio n'impose-t-il pas d'utiliser des matières premières locales et de favoriser les filières courtes ?
Que sa commercialisation ne soit pas locale, j'en suis le premier fâché.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je pense être conscient de ça. C'est un label. Il a ses défauts. J'ai tendance à préférer le local non bio, au bio non local, par exemple.


Je comprends, je fais pareil. Je rêve de pouvoir discuter avec les agris qui me nourrissent. Mais bon, je suis pas à la campagne, et ils auraient probablement autre chose à foutre.


 
Il t'arrive d'acheter du bio ? Pourquoi ?
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Si le problème des sols (des nappes phréatiques/de la biodiversité/des abeilles/...) est observable un peu partout, c'est que le modèle agricole "moyen" a une part de responsabilité.  


Celui des années 60, oui.


 
Et en 60, on blamait celui des années 40 ?
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Et un nouveau gugusse à disqualifier : Pablo Servigne (Ingénieur agronome Docteur en Sciences)


Yves Cochet, député, plutôt. Vu qu'il se contente de citer Cochet là.
Après, faut te faire une raison : tu peux citer 200 personnes qui sortent des généralités assortie d'affirmations gratuites ou de leur avis personnel, ça ne fera toujours pas un argument.


 
Ca montre juste que le débat est plus ouvert que tu ne les prétends.
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36801599
Aragorn Le​ Rouge
Posté le 15-01-2014 à 12:27:09  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
Ben il me semble que les 3ème génération sont pas au point. Le seront-ils un jour ? Et à quelle date estimée ("quel horizon", donc)


 
Elles sont en cours de développement, dans les 5 ans donc "horizon" 2020 avec le projet Greenstars porté entre autres par l'INRA et Roquette :
http://www.roquette.fr/2012-actual [...] ro-algues/
 
http://competitivite.gouv.fr/docum [...] nstars.pdf
 
http://www.biogenouest.org/sites/d [...] io2012.pdf
 
Et c'est un projet parmi d'autres :jap:
 
Après je pense que lorsque l'offre pétrolière se cassera la gueule, les grands groupes pétrolier qui bossent aussi sur la question mais qui communiquent beaucoup moins, sortiront de leur chapeau le même genre de solution durable.


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@avd.racing The margin between success and drama is fractional. - Jacky Ickx
n°36802453
Merome
Chef des blorks
Posté le 15-01-2014 à 13:42:26  profilanswer
 

Aragorn Le Rouge a écrit :


 
Elles sont en cours de développement, dans les 5 ans donc "horizon" 2020 avec le projet Greenstars porté entre autres par l'INRA et Roquette :
http://www.roquette.fr/2012-actual [...] ro-algues/
 
http://competitivite.gouv.fr/docum [...] nstars.pdf
 
http://www.biogenouest.org/sites/d [...] io2012.pdf
 
Et c'est un projet parmi d'autres :jap:
 
Après je pense que lorsque l'offre pétrolière se cassera la gueule, les grands groupes pétrolier qui bossent aussi sur la question mais qui communiquent beaucoup moins, sortiront de leur chapeau le même genre de solution durable.


 
Sur Wikipédia, je lis ça :
 

Citation :


Le rendement de conversion de l'énergie solaire en biomasse par les microalgues est meilleur qu'avec les cultures terrestres mais reste très faible, de l'ordre de 1,5 %, soit 10 fois moins que le rendement de conversion de l'énergie solaire en électricité via le solaire photovoltaïque ou le solaire thermodynamique (15 %). Comme souligné dans le rapport « Agrocarburants et Environnement » publié fin 2008 par le ministère de l’Écologie, « les agrocarburants se situent dans la zone des rendements les plus faibles. Ils sont de fait limités par le rendement de la photosynthèse, qui est très faible (<1 %). La troisième génération, utilisant des algues, restera largement moins efficace que les solutions « électriques » quelles qu'elles soient, notamment l'utilisation de l'énergie solaire »  


 
Est-ce que ça a quand même du sens ?


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36804326
Aragorn Le​ Rouge
Posté le 15-01-2014 à 15:42:19  profilanswer
 

Oui dans le sens où l'électrique est encore moins "durable" : production / recyclage des batteries, production/recyclage des panneau photovoltaïque.

 

Pour le rendement, il est compensé par le volume de culture (à comparer à une même surface en culture agrocarburant).

 

La citation de wiki, sans vouloir faire le complotiste :D fait très "lobby électrique". Sachant qu'en 2008 on en était qu'au balbutiement (c'est à peu près à cette date que par exemple Roquette a ouvert son centre de recherche sur les micro algues).

 

Moi l'avantage que je vois c'est qu'avec quasi un même process on peut aussi bien avoir de l'éthanol, du biodiesel voir même de l'hydrogène. Ok les rendements sont pas géniaux mais avec un gros volume / une amélioration des souches / amélioration des process de culture-extraction, je pense que c'est une très bonne alternative.

 

Sachant qu'en plus avec le même genre de process mais cette fois ci des bactéries on peut obtenir du plastique bio dégradable par exemple (polyhydroxyalkanoates produits par sinorhizobium meliloti je sais qu'un brevet date de 2006 mais depuis j'ai un peu lâché le sujet :D).

 

On peut faire pas mal de chose sympa avec les micro-organismes, le génie enzymatique et génétique :jap:


Message édité par Aragorn Le Rouge le 15-01-2014 à 15:42:48

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@avd.racing The margin between success and drama is fractional. - Jacky Ickx
n°36811443
gabrielse
Yapa.
Posté le 16-01-2014 à 03:11:32  profilanswer
 

Citation :

Ca irait plus vite si tu me surprenais directement. En l'occurrence, le contenu des conditions n'a pas d'importance pour l'argument que je mettais en avant.
Ca pourrait être "il faut avoir un tracteur rouge".


Bah en gros, c'est principalement des critères d'impact environnementaux.
 
 

Citation :

Tu as des notions de logique ?


Oui, et c'était une blague. Le droit français se contente d'interdire ; tout ce qui n'est pas interdit est autorisé.
C'est pas très contraignant. En tout cas,  pas suffisamment pour qu'on puisse en dériver un modèle.
 

Citation :

Et puis en plus des lois, on a des subventions qui rendent certaines pratiques/certains choix plus faciles que d'autres.


tu peux me citer des exemples précis ?
 

Citation :

"toutes choses égales par ailleurs".
Je ne vois ça que dans un changement global de "modèle" économique.
Je t'accorde que si on se contente de dire demain, on subventionne le bio et on interdit les intrants de synthèse, ça ne fait pas un truc qui tient debout.  


Ce qui me pose un problème avec ce genre de raisonnement, c'est que quelque soit le modèle économique, il y a une population à nourrir. Et le rapport entre celle-ci est la SAU te donne les rendements mini à tenir.
Par exemple, pour maintenir notre consommation de blé tendre (celui qui sert à faire la farine) en bio, il faudrait porter la surface cultivée de 4 millions d'ha actuellement à 12 à 15 millions d'ha. Pas facile. On a que 18 millions d'ha de terres arables (dont 9.4 actuellement consacrées aux céréales).
C'est pas un problème de modèle économique : c'est un problème technique. Techniquement, les bio ne tient pas la route actuellement. Et rien ne laisse à penser que ça va changer à moyen ou long terme.
 
 

Citation :

Ah mais je ne dis pas que je suis le sauveur de l'agriculture et de la planète, hein ? Moi je suis rien du tout là-dedans. J'ai déjà dit que c'était pas à moi de définir un autre "modèle". Moi je me contente d'essayer de comprendre l'état des lieux et les enjeux. C'est mon rôle de citoyen. Je laisse le soin aux gens qui connaissent leur métier de faire les bons choix. J'aimerais m'assurer que ce ne sont pas des "non-choix". Comme ceux que font la plupart des boites avec Microsoft, ou en achetant la dernière voiture avec chauffe-nuque intégré.  


Alors là, je peux te rassurer ; t'es peut-être dans un des pires secteurs qui soit à ce niveau.
L'agriculteur, il est seul avec ses terres, entre ses fournisseurs et ses clients. Quoi qu'il arrive, c'est lui qui prend. Il peut pas se décharger sur des presta ou des consultants.
Si par exemple un fournisseur lui dit qu'un phyto peut être utiliser à telle dose tant de jours avant récolte, alors qu'en fait, non, c'est quand même l'agriculteur qui se prend l'amende. S'il utilise un phyto n'importe comment, c'est lui qui se paye un cancer, en plus de l'amende s'il se fait piquer (c'est cadeau). Quoi qu'il arrive, c'est l'agri qui prend : il est entièrement responsable de ses pratiques, qu'il soit de bonne foi ou non.
La responsabilité n'est pas diluée comme dans certaines grosses boites.
 
 

Citation :

Ce serait grave si l'eau courante ainsi transportée était toxique alors que les porteurs d'eaux la ramenait saine.


C'était le cas : premières conduites en plomb.
Mais même avec ça, ça a eu un effet énorme sur le plan sanitaire : il valait mieux avoir un meilleur accès à une eau toxique qu'un accès pourri à une eau un peu plus propre.
Là, c'est un peu pareil. Entre la toxicité des herbicides et l'effet d'un travail incroyablement difficile qui nécessite une population énorme de travailleurs, bah la toxicité des herbicide peut valoir le coups.
L'espérance de vie de tes desherbeurs risque d'être pire que s'ils restent le cul posé chez eux à boire de l'eau du robinet chargée en AMPA aux frais de pôle emploi (et je caricature).
 
 

Citation :

C'est bien là la question, je ne suis pas contre le remplacement des tâches pénibles par des robots/machines/ordinateurs. C'est quasi mon métier.
La question se pose quand la nouvelle façon de faire pose un problème qui n'existait pas avant.


Certains métiers disparaissent quand même naturellement pour de bonnes raisons.  
 
 

Citation :

Je ne crois pas qu'il existe des emplois dont "personne ne veut". Personne ne les veut dans ces conditions. Réduit les horaires, augmente les salaires, et tu trouveras de la main d'oeuvre. Mais il faut un modèle économique qui permette ça.
Si la seule façon de désherber était de balancer des bombes H et que le désherbage était nécessaire et inévitable, alors on continuerait de le faire à la main quel que soit le coût, non ?


C'est naïf ça.  
Le machinisme agricole coute entre 200 et 500 euros/ha tout compris. Avec 1300 euros par mois, les machines agricoles te permettent de cultiver entre 30 et 80 ha. C'est le boulot d'une centaine de personnes, au moins.
 
Supposons qu'on paye ces gens 1300 euros par mois pour bosser 6h par jour à désherber.
Va en falloir au moins une petite dizaine pour un ha de blé. Soit 156 000 euros (oublions les charges) par an et par ha. Pour un rendement de 7t/ha. Tu va faire augmenter le prix de la farine d'au moins 22 euros le kg.
Tu crois qu'avec 1300 euros par mois, ils vont pouvoir continuer à se payer la bouffe dont leur salaire aura fait exploser les prix ? Allez, on les augmente : 2000 euros par mois. Mais ça va encore faire augmenter les prix !
Tu vois le problème ?
Tu ne peux pas arriver à payer décemment des gens pour un travail qui dégage à peine assez de bouffe pour les nourrir. Pas durablement et à grande échelle. Il y a des travaux qui doivent être mécanisés, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires ; parce qu'ils ne permettent pas d'en vivre décemment.
 
 

Citation :

Et moi je pense que tu raisonnes toujours "toutes choses égales par ailleurs" ce qui t'empêche d'envisager des solutions qui seraient pourtant intéressantes.


Je raisonne "toute chose égale par ailleurs" quand il s'agit de contraintes intrinsèques, inévitables. Certaines choses sont égales par ailleurs. Moi je crois que tu refuses de prendre ces contraintes en compte pour continuer à considérer des "solutions" fantaisistes.
 
 

Citation :

Le bio utilise du cuivre, c'est pas bien.
Les pesticides de synthèse se retrouvent dans les nappes phréatiques (je crois que tu l'avais concédé ?), c'est pas tellement mieux.


Pas tous. La plupart sont dégradés bien avant.
Contrairement au cuivre, les molécules organiques sont généralement dégradables.
 

Citation :

Bref : dans des proportions diverses, les différentes méthodes agricoles endommagent l'environnement.


Pas systématiquement, pas forcément. Certains fongicides ne tiennent par exemple pas plus d'un jour. Tu auras du mal à en retrouver dans les nappes, ou même dans le sol.
C'est un de tes problèmes de vouloir systématiquement simplifier à outrance en généralisant ce qui t'arrange.
 
 

Citation :

Il n'y a pas de choix politique en France qui soit fait sous la pression d'un lobby industriel, malgré les contre-indications des chercheurs "indépendants" ?


Oh si, il y en a. On se bat contre, et généralement en ce qui concerne l'agriculture, ils ne tiennent pas longtemps. Sauf quand ils reposent sur une mauvaise application du principe de précaution, ou qu'ils concernent la Bretagne qui a la "chance" d'avoir un très fort conglomérat éleveurs/industriels.
 
 

Citation :

Ce n'est pas moi qui vise. Moi je me contente d'essayer d'avoir un avis en fonction des vulgarisateurs que je lis. Ce topic m'est essentiel pour entendre l'avis des pro-OGM. Et j'ai carrément revu ma position sur iceux à cause de ça.  


Pour ça, il faut se départir d'à priori.
 
 

Citation :

Par exemple, c'est pas interdit de rouler en voiture avec du fuel comme carburant ?


Si, mais tu risques rien. Si tu te fait chopper (si un agent des douanes décide de siphonner ton réservoir pour voir si c'est rouge...), tu vas devoir payer les taxes que tu as fraudé.
Dans les faits, ce sont les stations services qui prennent, pas les particuliers.
 
 

Citation :

C'est l'avis de Jancovici aussi.


Bah c'est mathématique ; on produit déjà presque assez de biocarburants pour faire tourner l'agriculture française en mode "économe".  
 
 

Citation :

Je n'ai pas la prétention que tu me prêtes. Je ne suis pas offusqué que les chercheurs n'écoutent pas mon avis sur la question, j'ai bien conscience qu'il n'a pas de valeur en tant que chercheur/scientifique. Il a juste une valeur en tant que citoyen.


Bof. Ça pèse pas grand chose ça.
Alors qu'avec un petit raisonnement bien argumenté, ça change complètement la donne.
 
 

Citation :

Ce n'est pas ce que je dis. Le cahier des charges du bio n'impose-t-il pas d'utiliser des matières premières locales et de favoriser les filières courtes ?


C'est qu'une pétition de principe. on peut aussi rajouter que ça serait bien de faire la paix dans le monde dans le cahier des charges, mais bon, ça ne changera pas grand chose.
 

Citation :

Que sa commercialisation ne soit pas locale, j'en suis le premier fâché.


Ça impliquerai de changer complètement son alimentation du fait de la difficulté de produire certaines cultures en bio en France. Par exemple, faire une croix sur les patates et la plupart des céréales. C'est assez compliqué.
Dans les faits, la plupart des produits bio achetés en France le sont dans la grande distribution, et sont importés.
 

Citation :

Il t'arrive d'acheter du bio ? Pourquoi ?


Parce que j'ai parfois un choix très limité. J'évite dans la mesure du possible, mais le seul magasin près de chez moi est un p.tain de Monoprix.
 
 

Citation :

Et en 60, on blamait celui des années 40 ?


Nope, en 60 on trouvait ça génial, sans se poser beaucoup de question. A l'époque, il y avait encore des gros problèmes d'AJR, ceci dit, et les résidus de pesticides et compagnie passaient bien après l'accès à une alimentation variée et suffisante. Pas mal de questions qui prennent des proportions démesurées (parce qu'on a même oublié l'existence de problèmes plus prioritaires qui sont devenus l'apanage de pays lointains) aujourd'hui étaient secondaires à l'époque.
 
 

Citation :

Ca montre juste que le débat est plus ouvert que tu ne les prétends.


Boarf. Ya des gens qui causent sans forcément rentrer dans les détails.
Au passage, Pablo Sevigné, c'est un mec qui bossait sur des trucs assez ésotériques et éloignés de l'agronomie (sociobiologie) et qui s'est assez récemment lancé dans la permaculture (où l'art de faire du jardinage en prétendant faire de l'agriculture). J'ai déjà vu un de ses talk. C'était assez barré ; un vrai feu d'artifice. Il a une certaine capacité à faire abstraction de la réalité pour rester à 100% dans l'idéologie.
 
Ceci dit, on a besoin de gens comme lui ; entre deux délires, il y a parfois des trucs intéressants. Faut juste ni tout prendre en bloc, ni jeter le bébé avec l'eau du bain.
Perso, quand il parle pas de techniques précises, je décroche.
 
 

Citation :

Est-ce que ça a quand même du sens ?


Oui, carrément. Imagine un panneau solaire qui a un rendement 2 fois plus faible, mais qui se reproduit et qui se répare tout seul.
Fabriquer 1 ha de panneau solaire, c'est une vraie chiure. Alors que 2 ha de colza ou de betterave, ça passe crème.

n°36812265
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-01-2014 à 09:49:35  profilanswer
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Et puis en plus des lois, on a des subventions qui rendent certaines pratiques/certains choix plus faciles que d'autres.


tu peux me citer des exemples précis ?


 
http://www.observatoiredessubventi [...] teurs-bio/
 

Citation :


La France accuse un tel retard dans la distribution des subventions que des éleveurs français ont décidé de porter plainte auprès de l’ Europe.
(...)
« C’est d’autant plus étonnant qu’à l’inverse l’ Etat s’empresse de verser les subventions de la PAC destinées à l’agriculture intensive. L’année dernière, la moitié des sommes a été réglée avec 6 semaines d’avance. » Non seulement les agriculteurs qui font dans l’intensif sont payés rubis sur l’ongle, mais en plus ils touchent 6 fois plus que leurs collègues qui préfèrent le bio, soit la coquette somme de 9 à 10 milliards d’euros par an de subventions de la PAC.


 
Et puis, ce n'est pas à proprement parler une subvention, mais :  
http://www.lavoixdunord.fr/economi [...] b0n1817021
 
Il y a bien un rôle important du cadre législatif dans les pratiques agricoles. Ce que j'appelle, moi, un "modèle".
 

gabrielse a écrit :


Citation :

"toutes choses égales par ailleurs".
Je ne vois ça que dans un changement global de "modèle" économique.
Je t'accorde que si on se contente de dire demain, on subventionne le bio et on interdit les intrants de synthèse, ça ne fait pas un truc qui tient debout.  


Ce qui me pose un problème avec ce genre de raisonnement, c'est que quelque soit le modèle économique, il y a une population à nourrir. Et le rapport entre celle-ci est la SAU te donne les rendements mini à tenir.
Par exemple, pour maintenir notre consommation de blé tendre (celui qui sert à faire la farine) en bio, il faudrait porter la surface cultivée de 4 millions d'ha actuellement à 12 à 15 millions d'ha. Pas facile. On a que 18 millions d'ha de terres arables (dont 9.4 actuellement consacrées aux céréales).
C'est pas un problème de modèle économique : c'est un problème technique. Techniquement, les bio ne tient pas la route actuellement. Et rien ne laisse à penser que ça va changer à moyen ou long terme.


 
Peut-être (et même sans doute) que le bio n'est pas la solution ultime. Mais l'intensif non plus.
 

gabrielse a écrit :


Alors là, je peux te rassurer ; t'es peut-être dans un des pires secteurs qui soit à ce niveau.
L'agriculteur, il est seul avec ses terres, entre ses fournisseurs et ses clients. Quoi qu'il arrive, c'est lui qui prend. Il peut pas se décharger sur des presta ou des consultants.
Si par exemple un fournisseur lui dit qu'un phyto peut être utiliser à telle dose tant de jours avant récolte, alors qu'en fait, non, c'est quand même l'agriculteur qui se prend l'amende. S'il utilise un phyto n'importe comment, c'est lui qui se paye un cancer, en plus de l'amende s'il se fait piquer (c'est cadeau). Quoi qu'il arrive, c'est l'agri qui prend : il est entièrement responsable de ses pratiques, qu'il soit de bonne foi ou non.
La responsabilité n'est pas diluée comme dans certaines grosses boites.


 
Je ne pense pas que le problème de l'agriculture (si problème il y a) se situe au niveau des agriculteurs. C'est comme si tu me disais que le problème de la compétitivité en France vient des ouvriers.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je ne crois pas qu'il existe des emplois dont "personne ne veut". Personne ne les veut dans ces conditions. Réduit les horaires, augmente les salaires, et tu trouveras de la main d'oeuvre. Mais il faut un modèle économique qui permette ça.
Si la seule façon de désherber était de balancer des bombes H et que le désherbage était nécessaire et inévitable, alors on continuerait de le faire à la main quel que soit le coût, non ?


C'est naïf ça.  
Le machinisme agricole coute entre 200 et 500 euros/ha tout compris. Avec 1300 euros par mois, les machines agricoles te permettent de cultiver entre 30 et 80 ha. C'est le boulot d'une centaine de personnes, au moins.
 
Supposons qu'on paye ces gens 1300 euros par mois pour bosser 6h par jour à désherber.
Va en falloir au moins une petite dizaine pour un ha de blé. Soit 156 000 euros (oublions les charges) par an et par ha. Pour un rendement de 7t/ha. Tu va faire augmenter le prix de la farine d'au moins 22 euros le kg.
Tu crois qu'avec 1300 euros par mois, ils vont pouvoir continuer à se payer la bouffe dont leur salaire aura fait exploser les prix ? Allez, on les augmente : 2000 euros par mois. Mais ça va encore faire augmenter les prix !
Tu vois le problème ?
Tu ne peux pas arriver à payer décemment des gens pour un travail qui dégage à peine assez de bouffe pour les nourrir. Pas durablement et à grande échelle. Il y a des travaux qui doivent être mécanisés, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires ; parce qu'ils ne permettent pas d'en vivre décemment.


 
Encore une fois, tu considères qu'on prend la même exploitation pour produire la même chose, et qu'on remplace juste les tracteurs par des bonshommes. Quand les machines n'existaient pas, les exploitations ne ressemblaient en rien à celle qu'on a aujourd'hui. S'il fallait abandonner les machines demain, on adapterait les surfaces, le type de culture, les semences... à ce nouveau paradigme.
Rien ne dit que ce serait facile ou même possible. Mais croire que l'on fera la même chose de la même façon, et tabler là-dessus pour dire que c'est rigoureusement impossible, c'est fallacieux.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Le bio utilise du cuivre, c'est pas bien.
Les pesticides de synthèse se retrouvent dans les nappes phréatiques (je crois que tu l'avais concédé ?), c'est pas tellement mieux.


Pas tous. La plupart sont dégradés bien avant.
Contrairement au cuivre, les molécules organiques sont généralement dégradables.
 

Citation :

Bref : dans des proportions diverses, les différentes méthodes agricoles endommagent l'environnement.


Pas systématiquement, pas forcément. Certains fongicides ne tiennent par exemple pas plus d'un jour. Tu auras du mal à en retrouver dans les nappes, ou même dans le sol.
C'est un de tes problèmes de vouloir systématiquement simplifier à outrance en généralisant ce qui t'arrange.


 
Je ne simplifie rien du tout !
Quand je dis "l'agriculture actuelle pose problème", tu entends "il faut passer immédiatement au tout bio". C'est toi qui interprète ça comme ça, et ça te fait minimiser les problèmes actuels tout en maximisant les problèmes d'un modèle moins mécanisé/moins chimique.
L'ironie, c'est que tu me dis que c'est moi qui ai peur du progrès !
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Que sa commercialisation ne soit pas locale, j'en suis le premier fâché.


Ça impliquerai de changer complètement son alimentation du fait de la difficulté de produire certaines cultures en bio en France. Par exemple, faire une croix sur les patates et la plupart des céréales. C'est assez compliqué.
Dans les faits, la plupart des produits bio achetés en France le sont dans la grande distribution, et sont importés.


 
J'achète des patates bio à l'AMAP du coin (cultivée sur place), et celles que je prends au magasin bio sont d'origine France.  
D'ailleurs, c'est un régal !  [:sir_knumskull]  
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Il t'arrive d'acheter du bio ? Pourquoi ?


Parce que j'ai parfois un choix très limité. J'évite dans la mesure du possible, mais le seul magasin près de chez moi est un p.tain de Monoprix.


 
Et ? Monoprix ne propose que du bio ?
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36812363
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-01-2014 à 10:00:11  profilanswer
 

Quelques liens récents qui ne sont pas hors sujet (pour une fois) :
 
OGM : le retour de la menace (Greenpeace)

Citation :


Hier, le projet de loi d’avenir pour l’agriculture a été voté à l’Assemblée nationale. Pas une seule ligne sur les OGM !


 
La Cour suprême toujours du côté de Monsanto (7sur7.be)
 

Citation :

La Cour suprême des États Unis a à nouveau donné raison à Monsanto en refusant de se saisir de la plainte d'un groupement de producteurs et d'agriculteurs bio, mercredi. Ce groupement voulait empêcher les poursuites du géant de l'agronomie en cas de contamination par erreur de leurs champs par des cultures transgéniques.


 
Notez que ces articles ne représentent pas (forcément) ma propre opinion.


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Ceci n'est pas une démocratie
mood
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Posté le 16-01-2014 à 10:00:11  profilanswer
 

n°36817989
gabrielse
Yapa.
Posté le 16-01-2014 à 17:27:07  profilanswer
 

Citation :

http://www.observatoiredessubventi [...] teurs-bio/


Ste foutage de gueule. Ils ont même pas 3% de la SAU, normal qu'ils touchent quasi-rien alors que le premier critère, c'est la surface cultivée (bah ouais, les aides sont en euro/ha).
Quant aux délais, faut pas chercher loin pour comprendre : la majorité des aides de la PAC qui vont au conventionnel sont touchées par une poignée d'agriculteurs.
A côté de ça, en bio ils sont énormément sur de petites surfaces, ce qui complique pas mal la distribution. Rien que pour savoir ce qui est cultivé sur chaque parcelle (les subventions dépendent des cultures), c'est le bordel. Les exploitations en polyculture/élevage conventionnel ont d'ailleurs exactement les mêmes problèmes.
 
Ou comment transformer un simple truc technique en complot politique simplement en évitant de donner la moitié ds informations...
 
 

Citation :

Et puis, ce n'est pas à proprement parler une subvention, mais :  


Nope, c'est une simplification de la règlementation. Il faut être sacrément tordu pour y voir un modèle : un modèle, c'est par définition un truc cohérent et choisi qui implique des décisions. Pas plein de trucs sans aucun rapport qu'on range dans la même case parce que ça nous arrange.
 
 

Citation :

Peut-être (et même sans doute) que le bio n'est pas la solution ultime. Mais l'intensif non plus.


Tu n'as pas l'air de saisir la différence.
 
1) ce que tu appelles "l'intensif" (j'imagine que c'est en fait le conventionnel, vu que le bio aussi est intensif en France en fait), ça marche actuellement. Le bio, actuellement, ça ne marche pas. On peut toujours dire qu'un truc est sous-optimal sur tel ou tel point, mais le première critère à considérer, c'est est-ce que ça remplis ses objectifs ou pas.
 
2) Ce que tu appelles "l'intensif" est en évolution permanente et est ouvert à tout type de progrès. On peut malheureusement pas en dire autant du bio. C'est ce qui fait qu'à chaque fois que tu parles de "lintensif", ça ne veut en faire rien dire, parce qu'on ne sait pas si tu parles de celui d'il y a 20 ans ou de celui d'aujourd'hui. Et ils n'ont rien à voir entre eux.
 
 

Citation :

Je ne pense pas que le problème de l'agriculture (si problème il y a) se situe au niveau des agriculteurs. C'est comme si tu me disais que le problème de la compétitivité en France vient des ouvriers.


Comparaison qui montre encore que tu ne vois pas comment l'agriculture fonctionne. Une exploitation agricole, c'est une entreprise. Et l'agriculteur en est à la fois le PDG et l'ouvrier.
 
 

Citation :

Encore une fois, tu considères qu'on prend la même exploitation pour produire la même chose, et qu'on remplace juste les tracteurs par des bonshommes.


Ah, c'est sûr que si on décide de remplacer le blé par des chardons, ça marche mieux.
Non mais sérieusement : relis toi, et réfléchis. Par quoi tu veux qu'on remplace les cultures de blé, de maïs, de patates, de légumineuses etc...etc...? Ou alors tu crois qu'en jouant aux chaises musicales, tout sera réglé magiquement ?
Ce que je t'ai dit sur la mécanisation, c'est à portée GÉNÉRALE.  
Peu importe la culture : c'est valable pour TOUTES. Donc qu'on produise la même chose ou pas, ça ne change absolument rien.
 
 

Citation :

Quand les machines n'existaient pas, les exploitations ne ressemblaient en rien à celle qu'on a aujourd'hui. S'il fallait abandonner les machines demain, on adapterait les surfaces, le type de culture, les semences... à ce nouveau paradigme.


Quand les machines n'existaient pas, on exploitait 9 millions de travailleurs précaires qui vivaient dans la misère et avaient une espérance de vie qui tournait autours de 40 ans.
Comme toujours, ton propos c'est du vent : tu parles d'adapter les surfaces, cultures etc... : ça veut dire quoi concrètement ? Tu peux nous nommer ta culture magique qui permet de nourrir la population sans travail manuel important pour semer, amender, désherber, soigner et récolter ?
Bah non, tu peux pas : elle n'existe pas. Derrière ton "on adapterait" se cache ni plus ni moins qu'une baguette magique utilisable avec beaucoup de mauvaise foi pour nier la réalité.
C'est comme si je disais "si du jour au lendemain on ne pouvait plus produire de médicaments, on adapterait la pratique de la médecine". Ok. Et ça implique combien de morts cette "adaptation" ?
 
 

Citation :

Rien ne dit que ce serait facile ou même possible. Mais croire que l'on fera la même chose de la même façon, et tabler là-dessus pour dire que c'est rigoureusement impossible, c'est fallacieux.


Ce qui est fallacieux, c'est d'utiliser comme argument l'éventuelle possibilité d'un progrès magique dont on ne voit même pas l'ombre aujourd'hui. Avec ce genre d'argument, rien n'est grave. On peut même faire sauter la planète, c'est pas grave : on trouvera le moyen de la recréer à l'identique sur Mars.
En cas de pépin, l'homme fera ce qu'il sait faire. C'est à dire "pas grand chose" en la matière.
 
 

Citation :

Je ne simplifie rien du tout !
Quand je dis "l'agriculture actuelle pose problème", tu entends "il faut passer immédiatement au tout bio".


Oh que si, et tu viens de le refaire. Allez tient, défini-moi "l'agriculture actuelle".
Ca s'appelle une généralisation abusive, ou un amalgame. Tu cites des problèmes liés à des pratiques en particulier, et tu les attribues à tout un ensemble que tu te gardes bien de délimiter précisément.
C'est exactement le même sophisme que le très à la mode "problème de l'immigration".
 
 

Citation :

C'est toi qui interprète ça comme ça, et ça te fait minimiser les problèmes actuels tout en maximisant les problèmes d'un modèle moins mécanisé/moins chimique.
L'ironie, c'est que tu me dis que c'est moi qui ai peur du progrès !


Je ne minimise pas : je les remets à leur place, avec leurs origines et leurs solutions. Le simple fait que cela te choque est très inquiétant.  Et je n'ai rien maximisé ; j'ai été précis.
 
 

Citation :

J'achète des patates bio à l'AMAP du coin (cultivée sur place), et celles que je prends au magasin bio sont d'origine France.  


C'est bien. Moi je bouffe des bananes produites pas très loin de Paris -véridique-.
Ça veut malheureusement pas dire qu'on peut approvisionner Paris en bananes via une production locale (d'ailleurs, elles sont quand même assez moyennes).
 
 

Citation :

Et ? Monoprix ne propose que du bio ?


C'est dur de trouver autre chose sans taper dans des machins sur-emballés. Et malheureusement, ces s...peries de vieux font tous leurs courses avant mois, et vident les rayons les moins chers.
 
 

Citation :

Quelques liens récents qui ne sont pas hors sujet (pour une fois) :
 OGM : le retour de la menace (Greenpeace)


Oh, stp, pas ça. Ya pas une ligne qui ne soit du grand n'importe quoi.
Rien que de reposter un truc qui contient ça :
"Autre victime des OGM : l’apiculture. Les cultures transgéniques entrainent une utilisation accrue des pesticides, en partie responsable du déclin des abeilles, alors que ces dernières sont indispensables à notre sécurité alimentaire."
Après le débat qu'on vient d'avoir, c'est criminel.
Même le report Benbrook qu'on vient de reprendre sur sa pseudo-démonstration de l'augmentation de l'utilisation de pesticides (sur la base de données bidonnées) admettait que les OGM BT entrainent une forte DIMINUTION de l'usage des insecticides. Gros foutage de gueule. Mais bon, c'est Greenpeace hein. Mentir, c'est leur boulot.
 
Je passe sur ta citation qui n'a aucun sens : pour quelle raison y aurait-il eu une ligne sur les OGM dans un projet de loi aussi général ? Et pourquoi ya pas une ligne sur la variété de patate Bintje aussi ?
 
 

Citation :


La Cour suprême toujours du côté de Monsanto (7sur7.be)


Va lire l'arrêt en question. Tu va voir à quel point ils se fichent de toi.
 
http://www.cafc.uscourts.gov/image [...] 2013.1.PDF
La cour suprême répond que la plainte n'a pas de raison d'être, puisque Monsanto n'a pas et n'a jamais eu le droit de porter plainte contre un agriculteur pour la seule raison que son champs contient des traces d'OGM dues à une "contamination".
En gros, ce que l'association bio réclame était déjà fait depuis des années.
 
Tu vois un peu comment les médias t’enfument ? L'association en question a lancé la procédure en sachant pertinemment qu'elle n'avait aucune raison d'être, pour s'assurer des retombées médiatiques.

Message cité 1 fois
Message édité par gabrielse le 16-01-2014 à 17:28:32
n°36819338
Merome
Chef des blorks
Posté le 16-01-2014 à 19:40:14  profilanswer
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Peut-être (et même sans doute) que le bio n'est pas la solution ultime. Mais l'intensif non plus.


Tu n'as pas l'air de saisir la différence.
 
1) ce que tu appelles "l'intensif" (j'imagine que c'est en fait le conventionnel, vu que le bio aussi est intensif en France en fait), ça marche actuellement. Le bio, actuellement, ça ne marche pas. On peut toujours dire qu'un truc est sous-optimal sur tel ou tel point, mais le première critère à considérer, c'est est-ce que ça remplis ses objectifs ou pas.
 
2) Ce que tu appelles "l'intensif" est en évolution permanente et est ouvert à tout type de progrès. On peut malheureusement pas en dire autant du bio. C'est ce qui fait qu'à chaque fois que tu parles de "lintensif", ça ne veut en faire rien dire, parce qu'on ne sait pas si tu parles de celui d'il y a 20 ans ou de celui d'aujourd'hui. Et ils n'ont rien à voir entre eux.


 
Désolé pour l'approximation sur le vocabulaire.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je ne pense pas que le problème de l'agriculture (si problème il y a) se situe au niveau des agriculteurs. C'est comme si tu me disais que le problème de la compétitivité en France vient des ouvriers.


Comparaison qui montre encore que tu ne vois pas comment l'agriculture fonctionne. Une exploitation agricole, c'est une entreprise. Et l'agriculteur en est à la fois le PDG et l'ouvrier.


 
Je crois que tu n'as pas saisi le but d'une comparaison.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Encore une fois, tu considères qu'on prend la même exploitation pour produire la même chose, et qu'on remplace juste les tracteurs par des bonshommes.


Ah, c'est sûr que si on décide de remplacer le blé par des chardons, ça marche mieux.


 
Et en remplaçant du bétail par du légume ?
En évitant telle semence particulièrement mécanisable mais fragile, par telle autre qui pousse moins droit mais plus robuste, nécessitant moins de traitement ?
En faisant de la culture double ou triple sur le même champ ?
En obligeant les cantines scolaires à prendre ce qu'il y a dans les fermes autour, avant d'importer ?
En faisant une combinaison savante de tout ça ?
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Quand les machines n'existaient pas, les exploitations ne ressemblaient en rien à celle qu'on a aujourd'hui. S'il fallait abandonner les machines demain, on adapterait les surfaces, le type de culture, les semences... à ce nouveau paradigme.


Quand les machines n'existaient pas, on exploitait 9 millions de travailleurs précaires qui vivaient dans la misère et avaient une espérance de vie qui tournait autours de 40 ans.
Comme toujours, ton propos c'est du vent : tu parles d'adapter les surfaces, cultures etc... : ça veut dire quoi concrètement ? Tu peux nous nommer ta culture magique qui permet de nourrir la population sans travail manuel important pour semer, amender, désherber, soigner et récolter ?
Bah non, tu peux pas : elle n'existe pas. Derrière ton "on adapterait" se cache ni plus ni moins qu'une baguette magique utilisable avec beaucoup de mauvaise foi pour nier la réalité.
C'est comme si je disais "si du jour au lendemain on ne pouvait plus produire de médicaments, on adapterait la pratique de la médecine". Ok. Et ça implique combien de morts cette "adaptation" ?


 
Je suis infoutu de te détailler et chiffrer un tel projet. Ce n'est pas mon job. Je dis juste que ta contre-argumentation est foireuse.
Encore une fois, ça me fait penser à ceux qui évaluent les énergies alternatives uniquement en les comparant avec le nucléaire et avec la consommation et le profil d'utilisation actuels. Si on sait que la techno n'évoluera pas aussi vite qu'on voudrait, on a en revanche des vraies marges de progression en organisation. Et le réseau qui est aujourd'hui pensé avec les énergies de masse pourrait être revu pour correspondre aux caractéristiques des énergies alternatives. Et plus encore les habitudes de consommation.
Le réseau de distribution de la bouffe pourrait sans doute lui aussi être revu pour permettre une autre forme d'agriculture. Encore une fois, je dis pas que ça peut se faire en 5 minutes, et je ne suis pas la bonne personne pour en détailler les contours. Mais l'argument que tu utilises, il ne me semble pas recevable.  
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Rien ne dit que ce serait facile ou même possible. Mais croire que l'on fera la même chose de la même façon, et tabler là-dessus pour dire que c'est rigoureusement impossible, c'est fallacieux.


Ce qui est fallacieux, c'est d'utiliser comme argument l'éventuelle possibilité d'un progrès magique dont on ne voit même pas l'ombre aujourd'hui. Avec ce genre d'argument, rien n'est grave. On peut même faire sauter la planète, c'est pas grave : on trouvera le moyen de la recréer à l'identique sur Mars.
En cas de pépin, l'homme fera ce qu'il sait faire. C'est à dire "pas grand chose" en la matière.


 
Justement non, je ne compte pas sur le progrès, qui continuera sur son rythme habituel. Je ne dis pas : demain le bio produira 5 fois plus et donc on pourra alimenter tout le monde avec sans rien changer d'autre. Je dis que si on change les circuits de distribution, nos habitudes alimentaires, la distribution des subventions, ... on peut au moins essayer de se diriger vers quelque chose de plus propre.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je ne simplifie rien du tout !
Quand je dis "l'agriculture actuelle pose problème", tu entends "il faut passer immédiatement au tout bio".


Oh que si, et tu viens de le refaire. Allez tient, défini-moi "l'agriculture actuelle".


 
La somme de toutes les pratiques agricoles du moment.
 

gabrielse a écrit :


Ca s'appelle une généralisation abusive, ou un amalgame. Tu cites des problèmes liés à des pratiques en particulier, et tu les attribues à tout un ensemble que tu te gardes bien de délimiter précisément.
C'est exactement le même sophisme que le très à la mode "problème de l'immigration".


 
Ca s'appelle "je discute sur un forum où il n'y a pas d'enjeu". On n'est pas à l'assemblée nationale en train de rédiger la prochaine PAC. Donc évidemment qu'il y a des généralisations et des propos non rigoureux. A toi de faire avec !
 

gabrielse a écrit :


Citation :


La Cour suprême toujours du côté de Monsanto (7sur7.be)


Va lire l'arrêt en question. Tu va voir à quel point ils se fichent de toi.
 
http://www.cafc.uscourts.gov/image [...] 2013.1.PDF
La cour suprême répond que la plainte n'a pas de raison d'être, puisque Monsanto n'a pas et n'a jamais eu le droit de porter plainte contre un agriculteur pour la seule raison que son champs contient des traces d'OGM dues à une "contamination".
En gros, ce que l'association bio réclame était déjà fait depuis des années.
 
Tu vois un peu comment les médias t’enfument ? L'association en question a lancé la procédure en sachant pertinemment qu'elle n'avait aucune raison d'être, pour s'assurer des retombées médiatiques.


 
Tu veux dire que TOUS les journaux font la même erreur d'interprétation ? C'est limite conspirationniste, pour le coup, non ?
 
Mais éclaire-moi : l'agriculteur qui dit avoir acheté des OGM, puis qui a remis des semences "normales" ensuite qui se sont retrouvées "contaminées" et donc résistantes à l'herbicide, et dont il a repris les graines pour l'année suivante, il est coupable, selon toi ?
Qu'aurait-il du faire ?


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°36822498
gabrielse
Yapa.
Posté le 17-01-2014 à 00:06:51  profilanswer
 

Citation :

Je crois que tu n'as pas saisi le but d'une comparaison.


Sisi, je sais même faire la différence entre une comparaison qui tient la route, et une comparaison qui ne tient pas la route.
Comparer les agriculteurs à des ouvriers par exemple, ça ne tient pas la route.
 
 

Citation :

Et en remplaçant du bétail par du légume ?


Pas suffisant. Je t'ai donné un exemple précis et chiffré.
En plus, on ne peut pas faire pousser n'importe quoi n'importe où. Les terres qui sont actuellement des pâtures ne le sont généralement pas pour rien.
 
 

Citation :


En évitant telle semence particulièrement mécanisable mais fragile, par telle autre qui pousse moins droit mais plus robuste, nécessitant moins de traitement ?


Ya pas. D'autant plus que la mécanisation, c'est principalement le travail du sol, les semis et les récoltes. Même sur le travail du sol, il ne sera pas réellement possible de faire des économies, parce que la main d’œuvre humaine tasse également le sol.
Et il n'y a malheureusement pas de variétés magiques qui ont besoin de sensiblement moins d'intrants. Enfin, si. Mais elles ne sont pas comestibles.
 
 

Citation :

En faisant de la culture double ou triple sur le même champ ?


Pour avoir des rendements pourris sur 3 cultures au lieu de rendements corrects sur une, et pour que ça soit encore plus compliqué à récolter ?
Ce genre de système ne convient que lorsqu'on vise d'office de très bas rendements. On ne peut pas combiner 3 cultures en les plantant à la même densité (si ça marchait, on désherberait pas).
 
 

Citation :

En obligeant les cantines scolaires à prendre ce qu'il y a dans les fermes autour, avant d'importer ?


Pas compatible avec les trucs d'avant. Tu peux pas à la fois diminuer drastiquement les rendements et augmenter la demande.
 
 

Citation :

En faisant une combinaison savante de tout ça ?


De tout et n'importe quoi en gros. Pour qu'un ensemble de truc qui ne marchent pas marchent une fois combiné, il faut un miracle.
 
 

Citation :

Je suis infoutu de te détailler et chiffrer un tel projet. Ce n'est pas mon job. Je dis juste que ta contre-argumentation est foireuse.


Réfute là alors. Ça va être difficile ; elle est on ne peut plus logique.
 
 

Citation :

Encore une fois, ça me fait penser à ceux qui évaluent les énergies alternatives uniquement en les comparant avec le nucléaire et avec la consommation et le profil d'utilisation actuels.


Encore une comparaison bidon.
Tu peux diminuer ta consommation d'électricité de 90% sans changer tant que ça ton niveau de vie. Essaye de faire pareil pour la bouffe. C'est si difficile à comprendre, le fait que la bouffe n'est pas un produit comme les autres ?
 

Citation :

Le réseau de distribution de la bouffe pourrait sans doute lui aussi être revu pour permettre une autre forme d'agriculture. Encore une fois, je dis pas que ça peut se faire en 5 minutes, et je ne suis pas la bonne personne pour en détailler les contours. Mais l'argument que tu utilises, il ne me semble pas recevable.  


Tu peux faire tout ce que tu veux sur le réseau de distribution, mais ça ne changera pas le fait que le remplacement de la mécanisation par de la main d’œuvre humaine se ferait au détriment de cette main d’œuvre. Ça n'a absolument rien à voir avec le réseau de distribution.
Et encore une fois, essaye donc de réfuter le raisonnement. Ensuite seulement tu pourras conclure.
 
 

Citation :

Justement non, je ne compte pas sur le progrès, qui continuera sur son rythme habituel. Je ne dis pas : demain le bio produira 5 fois plus et donc on pourra alimenter tout le monde avec sans rien changer d'autre. Je dis que si on change les circuits de distribution, nos habitudes alimentaires, la distribution des subventions, ... on peut au moins essayer de se diriger vers quelque chose de plus propre.


Le problème, c'est que tu ne sais pas ce qui est viable ou pas, ni ce qui est "plus propre". Qui te dit qu'on ne se dirige pas déjà vers quelque chose de plus propre, bien plus sûrement que via tout ce que tu peux proposer ?
 
Ce n'est pas la place du consommateur ; ces choses sont gérées via l'invention et la règlementation. Il y a d'excellentes raisons à ça. Je te rappelle que tu es arrivé persuadé que les engrais de synthèse détruisent les sols. Il va se passer quoi si des consommateurs obtiennent un étiquetage et un boycott des produits cultivés avec engrais de synthèses ?  
Ayez l'humilité de reconnaitre votre manque de compétence dans certains domaines, et de laisser les choix critiques à ceux qui en ont (en premier lieux les agriculteurs) et à ceux dont le boulot et de prendre des décisions éclairées par ceux qui en ont (députés).
 
 

Citation :

La somme de toutes les pratiques agricoles du moment.


Du coups, c'est une définition "tiroir", inutilisable.
 
 

Citation :

Ca s'appelle "je discute sur un forum où il n'y a pas d'enjeu". On n'est pas à l'assemblée nationale en train de rédiger la prochaine PAC. Donc évidemment qu'il y a des généralisations et des propos non rigoureux. A toi de faire avec !


Et bah non. Je ne laisse pas passer les généralisations abusives, que ce soit sur l'agriculture ou sur les immigrés.
 
 

Citation :

Tu veux dire que TOUS les journaux font la même erreur d'interprétation ? C'est limite conspirationniste, pour le coup, non ?


Au cas où tu n'aurais pas remarqué, ils reprennent tous la même dépêche AFP, quasiment mot pour mot. La dépêche étant foireuse, tous leurs articles sont foireux.
C'est ni la première fois, ni la dernière.
Encore une fois, va voir l'avis de la Cour Suprême.
 
 

Citation :

Mais éclaire-moi : l'agriculteur qui dit avoir acheté des OGM, puis qui a remis des semences "normales" ensuite qui se sont retrouvées "contaminées" et donc résistantes à l'herbicide, et dont il a repris les graines pour l'année suivante, il est coupable, selon toi ?
Qu'aurait-il du faire ?


Rien. Ça ne suffit pas à se payer un procès. Encore moins à le perdre.
C'est ça que tu n'as pas l'air de comprendre : pour que la plainte de Monsanto soit recevable, il faut que le champ soit OGM. Et pour que Monsanto gagne le procès, il faut qu'ils puissent prouver que l'agriculteur a consciemment sélectionné les plants OGM pour les ressemer, ou s'est procuré des semences illégalement.
C'est précisément pour ça que la Cour Suprême a envoyé balader l'association bio : le truc dont ils se plaignent est déjà tranché depuis un bail.
Ce n'était qu'une attaque en règle contre la protection de variétés (brevet ou autre) sur la base d'un argument foireux.
 
 

n°36827498
Merome
Chef des blorks
Posté le 17-01-2014 à 14:42:40  profilanswer
 

gabrielse a écrit :

Citation :

Je crois que tu n'as pas saisi le but d'une comparaison.


Sisi, je sais même faire la différence entre une comparaison qui tient la route, et une comparaison qui ne tient pas la route.
Comparer les agriculteurs à des ouvriers par exemple, ça ne tient pas la route.


 
La comparaison n'était pas là. Il s'agissait de montrer que l'agriculteur n'était pas responsable de cet état de fait. Point.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Et en remplaçant du bétail par du légume ?


Pas suffisant. Je t'ai donné un exemple précis et chiffré.
En plus, on ne peut pas faire pousser n'importe quoi n'importe où. Les terres qui sont actuellement des pâtures ne le sont généralement pas pour rien.


 
Je n'ai pas dit que c'était suffisant. (/tout ou rien)
 

gabrielse a écrit :


Citation :


En évitant telle semence particulièrement mécanisable mais fragile, par telle autre qui pousse moins droit mais plus robuste, nécessitant moins de traitement ?


Ya pas. D'autant plus que la mécanisation, c'est principalement le travail du sol, les semis et les récoltes. Même sur le travail du sol, il ne sera pas réellement possible de faire des économies, parce que la main d’œuvre humaine tasse également le sol.
Et il n'y a malheureusement pas de variétés magiques qui ont besoin de sensiblement moins d'intrants. Enfin, si. Mais elles ne sont pas comestibles.


 
On a bien du mal à se comprendre. Pour mécaniser les récoltes, il y a des contraintes qui vont faire préférer telle semence à telle autre. Si tu choisis la semence pour sa facilité à mécaniser la récolte (parce que tu vises le rendement max), potentiellement, d'autres caractéristiques deviennent moins importantes (le nb de traitements nécessaires par exemple).
Tout ça pour dire que si demain un agriculteur à qui l'on dirait : plus d'intrants, et plus de tracteur, il y a de bonnes chances qu'il choisisse également une autre semence qui serait mieux adapté à ces nouvelles contraintes.
Je ne dis pas que ça va magiquement faire exploser le rendement du bio. Je dis que ce qui apparait aujourd'hui comme une évidence (uniformisation des produits, traitements spécifiques, ...) pourrait demain être inutile. Et vice versa.
Et donc que le calcul mathématique que tu fais en appliquant le rendement du bio aujourd'hui sur des surfaces cultivées en conventionnel, il est pas suffisant pour foutre l'idée à la poubelle.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

En faisant de la culture double ou triple sur le même champ ?


Pour avoir des rendements pourris sur 3 cultures au lieu de rendements corrects sur une, et pour que ça soit encore plus compliqué à récolter ?
Ce genre de système ne convient que lorsqu'on vise d'office de très bas rendements. On ne peut pas combiner 3 cultures en les plantant à la même densité (si ça marchait, on désherberait pas).


 
Pour éviter certains traitements, surtout.  
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

En obligeant les cantines scolaires à prendre ce qu'il y a dans les fermes autour, avant d'importer ?


Pas compatible avec les trucs d'avant. Tu peux pas à la fois diminuer drastiquement les rendements et augmenter la demande.


 
Tu peux faire en sorte que la diminution de rendement, et donc la hausse des coûts de production ne soit pas un problème pour l'agriculteur.
Ca n'existe pas la concurrence étrangère en agriculture ?
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je suis infoutu de te détailler et chiffrer un tel projet. Ce n'est pas mon job. Je dis juste que ta contre-argumentation est foireuse.


Réfute là alors. Ça va être difficile ; elle est on ne peut plus logique.


 
Elle ne tient debout que "toutes choses égales par ailleurs".
Et si on tient ça pour acquis, alors je suis bien d'accord avec toi.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Encore une fois, ça me fait penser à ceux qui évaluent les énergies alternatives uniquement en les comparant avec le nucléaire et avec la consommation et le profil d'utilisation actuels.


Encore une comparaison bidon.
Tu peux diminuer ta consommation d'électricité de 90% sans changer tant que ça ton niveau de vie. Essaye de faire pareil pour la bouffe. C'est si difficile à comprendre, le fait que la bouffe n'est pas un produit comme les autres ?


 
Diminuer notre consommation de viande ferait plutôt augmenter notre espérance de vie, non ?
Ce seul contre exemple ne suffit pas à échafauder un modèle viable, mais il montre au moins qu'il y a des marges de manoeuvres et qu'elles ne sont pas toutes au niveau même de l'agriculteur.  
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Justement non, je ne compte pas sur le progrès, qui continuera sur son rythme habituel. Je ne dis pas : demain le bio produira 5 fois plus et donc on pourra alimenter tout le monde avec sans rien changer d'autre. Je dis que si on change les circuits de distribution, nos habitudes alimentaires, la distribution des subventions, ... on peut au moins essayer de se diriger vers quelque chose de plus propre.


Le problème, c'est que tu ne sais pas ce qui est viable ou pas, ni ce qui est "plus propre". Qui te dit qu'on ne se dirige pas déjà vers quelque chose de plus propre, bien plus sûrement que via tout ce que tu peux proposer ?
 
Ce n'est pas la place du consommateur ; ces choses sont gérées via l'invention et la règlementation. Il y a d'excellentes raisons à ça. Je te rappelle que tu es arrivé persuadé que les engrais de synthèse détruisent les sols. Il va se passer quoi si des consommateurs obtiennent un étiquetage et un boycott des produits cultivés avec engrais de synthèses ?  
Ayez l'humilité de reconnaitre votre manque de compétence dans certains domaines, et de laisser les choix critiques à ceux qui en ont (en premier lieux les agriculteurs) et à ceux dont le boulot et de prendre des décisions éclairées par ceux qui en ont (députés).


 
Dans une démocratie digne de ce nom, c'est le peuple qui est souverain. Pas un sous-ensemble élu. Le peuple dans son ensemble.
Pourquoi voudrais-tu écarter le consommateur de ce genre de choix ?
 
 
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36830228
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 17-01-2014 à 18:10:44  profilanswer
 

Merome a écrit :


On a bien du mal à se comprendre. Pour mécaniser les récoltes, il y a des contraintes qui vont faire préférer telle semence à telle autre. Si tu choisis la semence pour sa facilité à mécaniser la récolte (parce que tu vises le rendement max), potentiellement, d'autres caractéristiques deviennent moins importantes (le nb de traitements nécessaires par exemple).
Tout ça pour dire que si demain un agriculteur à qui l'on dirait : plus d'intrants, et plus de tracteur, il y a de bonnes chances qu'il choisisse également une autre semence qui serait mieux adapté à ces nouvelles contraintes.
Je ne dis pas que ça va magiquement faire exploser le rendement du bio. Je dis que ce qui apparait aujourd'hui comme une évidence (uniformisation des produits, traitements spécifiques, ...) pourrait demain être inutile. Et vice versa.
Et donc que le calcul mathématique que tu fais en appliquant le rendement du bio aujourd'hui sur des surfaces cultivées en conventionnel, il est pas suffisant pour foutre l'idée à la poubelle.


 
Si, c'est suffisant parce que aucune solution génétique ne permettra de compenser l'abandon de la mécanisation et des intrants engrais et pesticides.
 


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36835122
Merome
Chef des blorks
Posté le 18-01-2014 à 13:48:20  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Si, c'est suffisant parce que aucune solution génétique ne permettra de compenser l'abandon de la mécanisation et des intrants engrais et pesticides.
 


 
Je reviens avec de nouveaux arguments et une nouvelle tête de turc en la personne de Jacques Caplat.
 
On peut nourrir 10 milliards d’humains en bio sans défricher un hectare
 

Citation :


En Europe, un hectare de blé conventionnel produit 10 tonnes par an. Sur une même surface consacrée au maraîchage diversifié, avec 20 à 30 espèces différentes, on atteint entre 20 et 70 tonnes. Les légumes contenant plus d’eau que le blé, on peut ramener ces chiffres entre 15 et 25 tonnes de matière sèche. Le rendement est deux fois plus grand !


 

Citation :


Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, écrivait en 2010 : « Pour nourrir le monde, l’agroécologie surpasse l’agriculture industrielle à grande échelle. »


 
L'argument de Caplat ici, c'est que si les rendements du bio sont moins bons dans les pays développés et tempérés, ils sont meilleurs dans les pays tropicaux, donc au global, l'agroécologie produit plus.
 

Citation :


 Sur les trois-quarts de la planète, où les climats sont instables, l'agriculture conventionnelle est une imposture : elle n'obtient de bons rendements qu'une année sur 3 voire une année sur 5. À l'inverse, l'agriculture biologique permet d'optimiser les cultures associées complexes, et peut multiplier les rendements moyens par deux... en assurant une régularité de rendements quelles que soient les conditions de l'année. C'est très simple, une demi-douzaine d'études ont comparé les rendements à l'échelle planétaire et modélisé une conversion bio globale, et elles concluent toutes en faveur de l'agriculture biologique (avec une légère baisse des rendements en Europe mais une très forte augmentation dans les pays du Sud).



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Ceci n'est pas une démocratie
n°36840552
gabrielse
Yapa.
Posté le 19-01-2014 à 00:02:42  profilanswer
 

Citation :

On a bien du mal à se comprendre. Pour mécaniser les récoltes, il y a des contraintes qui vont faire préférer telle semence à telle autre.


Pas vraiment, non. Je me demande bien d'où tu sors ça.
 

Citation :

Si tu choisis la semence pour sa facilité à mécaniser la récolte (parce que tu vises le rendement max), potentiellement, d'autres caractéristiques deviennent moins importantes (le nb de traitements nécessaires par exemple).


Il y a effectivement des trade-off sur certains traits. Par exemple, entre rendement et résistance à certaines pestes. Mais la mécanisation n'est pas une contrainte en terme de sélection.
 

Citation :

Tout ça pour dire que si demain un agriculteur à qui l'on dirait : plus d'intrants, et plus de tracteur, il y a de bonnes chances qu'il choisisse également une autre semence qui serait mieux adapté à ces nouvelles contraintes.


Comme quelle variété par exemple ?
Le haricot magique qui se sème, se récolte tout seul, et créé magiquement du phosphore à partir de rien ?
Tu pourrais nous dire ce qui te fait croire qu'il existe des variétés "adaptées à ces nouvelles contraintes" ? Comment elles feraient d'ailleurs ?
 
Tu réponds n'importe quoi sans réfléchir, juste pour avoir le dernier mot : rien de tout cela n'a quoi que ce soit à voir avec le choix des variétés.
Sans mécanisation, il va falloir semer, récolter, désherber et travailler le sol à la main. C'est un travail à peu près aussi humain et rémunérateur que mineur dans une mine de charbon.
Et sans intrants, on est tout simplement incapable de nourrir une population de 60 millions d'habitants ne serait-ce qu'une ou deux décennies.
 
 

Citation :

Je ne dis pas que ça va magiquement faire exploser le rendement du bio. Je dis que ce qui apparait aujourd'hui comme une évidence (uniformisation des produits, traitements spécifiques, ...) pourrait demain être inutile. Et vice versa.


Ouais, et demain on aura tous des voitures volantes qui tourneront grâce à l'énergie du vide.
C'est si dur que ça de regarder la réalité en face, et de réfléchir plutôt que de fantasmer ?
 
 

Citation :

Et donc que le calcul mathématique que tu fais en appliquant le rendement du bio aujourd'hui sur des surfaces cultivées en conventionnel, il est pas suffisant pour foutre l'idée à la poubelle.


Tant que tu n'es pas capable de nous dire comment il pourrait en être autrement, si.
Sinon, tant qu'à faire, autant remettre de l'amiante partout ; qui nous dit que demain ça sera toujours cancérigène ?
 
 

Citation :

Pour éviter certains traitements, surtout.  


Prouve-nous d'abord que ça permet d'éviter certains traitements, et que les rendements obtenus sont au moins aussi élevés qu'avec une culture seule sans ces "certains traitements" que tu ne prends même pas la peine de nommer.
Parce que bon, l'amputation règle assez bien les problèmes d'ongles cassés, mais je ne suis pas certain que ça soit une meilleure solution que l'ablation des ongles. Qui n'est pas non plus une solution très intéressante.
 
 

Citation :

Tu peux faire en sorte que la diminution de rendement, et donc la hausse des coûts de production ne soit pas un problème pour l'agriculteur.


Oh oui, c'est facile : ça s'appelle une pénurie organisée. Il y en a eu une il y a quelques années, suite à une forte spéculation sur les céréales. Tu veux faire ça pour toutes les cultures ?
Tu fais comment après pour gérer le fait que la demande soit supérieure à l'offre (et on parle de bouffe là, pas d'iphones).
 

Citation :

Ca n'existe pas la concurrence étrangère en agriculture ?


Si. Et il ne vaut mieux pas trop jouer avec, le risque étant de déséquilibrer le marché de la bouffe dans d'autres pays.
Cf la dernière crise alimentaire.
 

Citation :


Elle ne tient debout que "toutes choses égales par ailleurs".
Et si on tient ça pour acquis, alors je suis bien d'accord avec toi.


Ah, bah c'est sûr que si tu postules que n'importe quoi peut changer n'importe comment du jour au lendemain, ça simplifie vachement les choses. Mais c'est relativement peu pertinent si on parle de la réalité.
 
 

Citation :

Diminuer notre consommation de viande ferait plutôt augmenter notre espérance de vie, non ?


Ça dépend pour qui, et jusqu'à quel point.
Et ceci dit, ça reste hors-sujet ; ça n'augmenterait pas sensiblement notre production de bouffe.
J"en ai déjà parlé.
 
 

Citation :

Ce seul contre exemple ne suffit pas à échafauder un modèle viable, mais il montre au moins qu'il y a des marges de manoeuvres et qu'elles ne sont pas toutes au niveau même de l'agriculteur.  


Oui oui, des "marges de manœuvre" de quelques pourcents. C'est pas avec ça que tu vas révolutionner l'agriculture.
Mais tu sais que si tu flingues l'élevage, tu flingues aussi dans la foulée la principale source d'amendements de l'agriculture biologique ? On fait comment du coups ? Ils ont déjà un problème d'approvisionnement, et des sols qui ont une inquiétante tendance à s'appauvrir en phosphore.
 
 

Citation :

Dans une démocratie digne de ce nom, c'est le peuple qui est souverain. Pas un sous-ensemble élu. Le peuple dans son ensemble.


Tu as déjà entendu parler de démocratie indirecte ? C'est un truc vachement bien foutu qui permet que les décisions importantes soient prises par des citoyens élus qui ont eu les moyens d'être correctement informés, et pas par Dédé, pilier du bar PMU du coin de la rue.
 

Citation :

Pourquoi voudrais-tu écarter le consommateur de ce genre de choix ?


Pour pas aller droit dans le mur, tout simplement.
Le consommateur n'est que l'élément final d'une chaine. Il n'est ni roi, ni omniscient.
Il a pas plus le droit de choisir les techniques utilisées par un agriculteur que l'agriculteur n'a le droit de choisir ce que le consommateur doit manger demain midi.
 
Et je remets mon exemple :
Je te rappelle que tu es arrivé persuadé que les engrais de synthèse détruisent les sols. Il va se passer quoi si des consommateurs obtiennent un étiquetage et un boycott des produits cultivés avec engrais de synthèses ?
 
 

Citation :

Je reviens avec de nouveaux arguments et une nouvelle tête de turc en la personne de Jacques Caplat.
On peut nourrir 10 milliards d’humains en bio sans défricher un hectare


Tu reviendras quand il aura fait une étude pour prouver ce qu'il affirme, ou quand il aura appris à citer des sources.
Ah, ou alors, autre option : tu reviendras quand l'agriculture biologique aura des rendements moyens qui approchent ceux du conventionnel.
Il me font marrer ces agronomes qui annoncent la révolution pour l'an prochain depuis 20 ans.
 
 

Citation :

En Europe, un hectare de blé conventionnel produit 10 tonnes par an. Sur une même surface consacrée au maraîchage diversifié, avec 20 à 30 espèces différentes, on atteint entre 20 et 70 tonnes. Les légumes contenant plus d’eau que le blé, on peut ramener ces chiffres entre 15 et 25 tonnes de matière sèche. Le rendement est deux fois plus grand !


D'où viennent ces chiffres ? On saura pas. Mais c'est amusant : 25 T/ha/an, c'est précisément le record de productivité, tenu par une forêt de chênes aux USA. 15 tonnes, c'est la forêt d'Harvard. Vachement réalistes, comme chiffres.
 
Par contre, tu avais posté dernièrement une étude qui testait des mélanges de cultures. Et curieusement, les chiffres étaient énormément plus faibles. Logique : dans des conditions optimales, un mélange de culture ne PEUT PAS produire plus que la culture la plus performante du mélange, seule. Et désolé, mais des rendements de 15 à 25 tonnes de ms, connais pas. Même pas sûr que ça soit physiquement possible.
 
 

Citation :

Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, écrivait en 2010 : « Pour nourrir le monde, l’agroécologie surpasse l’agriculture industrielle à grande échelle. »


On en reparlera quand ça aura été testé à grande échelle. C'est pas que je n'y crois pas, mais je n'aime pas parler de trucs qui n'existent même pas sur le papier.
 
 

Citation :

L'argument de Caplat ici, c'est que si les rendements du bio sont moins bons dans les pays développés et tempérés, ils sont meilleurs dans les pays tropicaux, donc au global, l'agroécologie produit plus.


Aaahhh, ste bonne blague !!!
Produit plus que quoi ? Que l'agriculture industrielle ? Sur la base de comparaisons entre des systèmes traditionnels sans mécanisation ni intrants et de systèmes bio ? Ce type te prends pour un idiot, et ça marche !
 
Si un jour tu vois une course entre un unijambiste et un cul-de-jatte, et que l'unijambiste gagne, est-ce que tu va en déduire qu'on courre plus vite avec une jambe qu'avec 2 ? J'en doute.
 
 

Citation :

Sur les trois-quarts de la planète, où les climats sont instables, l'agriculture conventionnelle est une imposture : elle n'obtient de bons rendements qu'une année sur 3 voire une année sur 5. À l'inverse, l'agriculture biologique permet d'optimiser les cultures associées complexes, et peut multiplier les rendements moyens par deux... en assurant une régularité de rendements quelles que soient les conditions de l'année. C'est très simple, une demi-douzaine d'études ont comparé les rendements à l'échelle planétaire et modélisé une conversion bio globale, et elles concluent toutes en faveur de l'agriculture biologique (avec une légère baisse des rendements en Europe mais une très forte augmentation dans les pays du Sud).


Oooh, c'est touchant de malhonnêteté !
Il met dans "agriculture conventionnelle" tous les petits agriculteurs du sud qui ne peuvent pas se payer des intrants, et il met ça sur le dos des "climats instables" !!
Je vous présente le "climat instable" :
http://pulitzercenter.org/sites/de [...] /wheat.jpg
Amusant. En France, on a le droit aux fongicides pour lutter contre les attaques de champignons, aux insecticides pour lutter contre les invasions d'insectes, à l'irrigation pour limiter la casse en cas de sécheresse, aux engrais pour éviter d'épuiser rapidement les sols...
 
Mais dans le Sud, non. Les chamignons ? C'est pas un problème de fongicide ; c'est le climat.  
Les criquets pèlerins ? C'est pas un problème d'insecticide. C'est le climat.  
Une famine suite à une sécheresse ? C'est pas un manque de matériel d'irrigation : c'est le climat.
L'épuisement des sols par sur-exploitation ? C'est pas un manque d'accès aux engrais : c'est le climat.
 
Et la solution à tout ça, c'est pas le développement qui permet de maintenir de bons rendements : c'est le bio, ce truc génial qui permet d'être sûr d'avoir chaque année un rendement minable plutôt qu'un rendement pourri une année, et un rendement minable la suivante. Et encore : en France, ça marche pas.
 
C'est beau quand des occidentaux qui ne peuvent même pas concevoir de ne pas manger à leur faim viennent expliquer aux "pays du sud" que notre agriculture elle est pas bien et que c'est mieux de se contenter de rendements faibles plutôt que d'utiliser des machines et des intrants.
 
 
Maintenant, réfléchis 30 secondes : si ça fait augmenter les rendements dans certaines régions, et que ça les fait baisser dans d'autres, c'est quoi l'intérêt de foutre du bio partout ? Ne serait-il pas plus intelligent de n'en mettre que là où ça augmente les rendements ?
Ou mieux encore : puisqu'on a dans l'hémisphère Nord des techniques qui permettent d'avoir des rendements encore plus élevés que le bio, et si on donnait les moyens à l'hémisphère Sud de les utiliser, plutôt que de leur vendre le bio ?

n°36842017
Merome
Chef des blorks
Posté le 19-01-2014 à 11:50:57  profilanswer
 

gabrielse a écrit :

Citation :

On a bien du mal à se comprendre. Pour mécaniser les récoltes, il y a des contraintes qui vont faire préférer telle semence à telle autre.


Pas vraiment, non. Je me demande bien d'où tu sors ça.


 
Des semenciers eux-mêmes :
 

Citation :


La mécanisation croissante en maraîchage biologique augmente la demande de formes spécifiques de semence. En 2013, nous avons étoffé notre offre en semence calibrée et de précision et la développons continuellement depuis.
 
    Semence calibrée: Les semences sont de taille uniforme, ce qui facilite le semis mécanique. Les graines lèvent de manière plus régulière que la semence normale.
    Semence de précision: Les semences sont calibrées et ont un taux de germination plus haut que la semence normale.


 
Ici, on parle de bio. Mais d'une manière générale, la mécanisation va être plus facile avec telle semence que telle autre, parce que la première donne des résultats plus calibrés, plus réguliers...
Si cette contrainte n'en est plus une, tu peux choisir ta semence selon d'autre critères, la qualité gustative, la résistance au contraints climatiques, aux insectes...
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Si tu choisis la semence pour sa facilité à mécaniser la récolte (parce que tu vises le rendement max), potentiellement, d'autres caractéristiques deviennent moins importantes (le nb de traitements nécessaires par exemple).


Il y a effectivement des trade-off sur certains traits. Par exemple, entre rendement et résistance à certaines pestes. Mais la mécanisation n'est pas une contrainte en terme de sélection.


 
Ah, c'est le mot "contrainte" qui te gêne cette fois ?
Alors mettons "critère".
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Tout ça pour dire que si demain un agriculteur à qui l'on dirait : plus d'intrants, et plus de tracteur, il y a de bonnes chances qu'il choisisse également une autre semence qui serait mieux adapté à ces nouvelles contraintes.


Comme quelle variété par exemple ?
Le haricot magique qui se sème, se récolte tout seul, et créé magiquement du phosphore à partir de rien ?
Tu pourrais nous dire ce qui te fait croire qu'il existe des variétés "adaptées à ces nouvelles contraintes" ? Comment elles feraient d'ailleurs ?


 
Je re-cite Caplat :
 

Citation :


On obtient alors de très hauts rendements, mais ils n’ont plus aucune relation avec la réalité biologique. Et dans le réel, ces variétés doivent être soutenues en permanence par des pesticides et engrais chimiques. Elles deviennent très fragiles. Les parasites se précipitent dessus. Il faut multiplier les intrants. C’est un cercle vicieux.


 

gabrielse a écrit :


Et sans intrants, on est tout simplement incapable de nourrir une population de 60 millions d'habitants ne serait-ce qu'une ou deux décennies.


 
Sans intrants du tout, oui. Sans intrants chimiques, je n'en suis pas encore persuadé, désolé.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Tu peux faire en sorte que la diminution de rendement, et donc la hausse des coûts de production ne soit pas un problème pour l'agriculteur.


Oh oui, c'est facile : ça s'appelle une pénurie organisée. Il y en a eu une il y a quelques années, suite à une forte spéculation sur les céréales. Tu veux faire ça pour toutes les cultures ?
Tu fais comment après pour gérer le fait que la demande soit supérieure à l'offre (et on parle de bouffe là, pas d'iphones).


 
Je ne te parle ici que de l'aspect économique des choses. Parce que même si on arrivait à produire suffisamment en tout bio, encore faudrait-il que notre production ne soit pas invendable parce que nos voisins font la même chose 2 fois moins cher.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Diminuer notre consommation de viande ferait plutôt augmenter notre espérance de vie, non ?


Ça dépend pour qui, et jusqu'à quel point.
Et ceci dit, ça reste hors-sujet ; ça n'augmenterait pas sensiblement notre production de bouffe.
J"en ai déjà parlé.


 
Ce n'est pas hors sujet, c'est juste insuffisant et je le sais.
Mais c'est un exemple suffisant pour dire qu'en organisant différemment les choses, on peut diminuer l'utilisation des intrants chimiques sans remettre en cause notre souveraineté alimentaire.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Ce seul contre exemple ne suffit pas à échafauder un modèle viable, mais il montre au moins qu'il y a des marges de manoeuvres et qu'elles ne sont pas toutes au niveau même de l'agriculteur.  


Oui oui, des "marges de manœuvre" de quelques pourcents. C'est pas avec ça que tu vas révolutionner l'agriculture.


 
Je n'ai pas l'ambition de révolutionner l'agriculture.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Dans une démocratie digne de ce nom, c'est le peuple qui est souverain. Pas un sous-ensemble élu. Le peuple dans son ensemble.


Tu as déjà entendu parler de démocratie indirecte ? C'est un truc vachement bien foutu qui permet que les décisions importantes soient prises par des citoyens élus qui ont eu les moyens d'être correctement informés, et pas par Dédé, pilier du bar PMU du coin de la rue.


 
Ne me cherche pas sur la démocratie. C'est pas le sujet. Et tu risques pas de mon convaincre.
Non, la démocratie indirecte n'est pas "bien foutu".
 

gabrielse a écrit :


Je te rappelle que tu es arrivé persuadé que les engrais de synthèse détruisent les sols. Il va se passer quoi si des consommateurs obtiennent un étiquetage et un boycott des produits cultivés avec engrais de synthèses ?


 
Cela forcera les agronomes à se poser les questions autrement ?
S'ils trouvent des solutions, on mangera pour plus cher.
S'ils n'en trouvent pas, on mangera moins.
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je reviens avec de nouveaux arguments et une nouvelle tête de turc en la personne de Jacques Caplat.
On peut nourrir 10 milliards d’humains en bio sans défricher un hectare


Tu reviendras quand il aura fait une étude pour prouver ce qu'il affirme, ou quand il aura appris à citer des sources.
Ah, ou alors, autre option : tu reviendras quand l'agriculture biologique aura des rendements moyens qui approchent ceux du conventionnel.
Il me font marrer ces agronomes qui annoncent la révolution pour l'an prochain depuis 20 ans.


 
Il parle de celle-là, déjà, je crois :  
http://www.unep-unctad.org/cbtf/ev [...] 0final.pdf
 
Une des conclusions :

Citation :


Whole system organic agriculture can increase agricultural productivity and can raise incomes with low-cost locally available and appropriate te
chnologies without causing environmental damage.


 
 
 

gabrielse a écrit :


Citation :

En Europe, un hectare de blé conventionnel produit 10 tonnes par an. Sur une même surface consacrée au maraîchage diversifié, avec 20 à 30 espèces différentes, on atteint entre 20 et 70 tonnes. Les légumes contenant plus d’eau que le blé, on peut ramener ces chiffres entre 15 et 25 tonnes de matière sèche. Le rendement est deux fois plus grand !


D'où viennent ces chiffres ? On saura pas. Mais c'est amusant : 25 T/ha/an, c'est précisément le record de productivité, tenu par une forêt de chênes aux USA. 15 tonnes, c'est la forêt d'Harvard. Vachement réalistes, comme chiffres.
 


 
C'est un article de presse, pas une étude scientifique.  
Formulé autrement ici :
 

Citation :


Un hectare de blé en monoculture conventionnelle, sans haies autour, donne un rendement de 100 quintaux de matière consommable, dans les meilleurs jours. Si vous comparez ces chiffres à un hectare de blé biologique qui n’est pas imbibé de chimie, alors bien sûr, le rendement sera largement inférieur. Mais cette comparaison n’a aucun sens.
 
En réalité, il vaut mieux confronter les chiffres de l’hectare de blé conventionnel avec un hectare de maraîchage diversifié (souvent plusieurs dizaines de cultures, dont trois la même année sur un rang donné). Alors là, le rendement est près de deux fois supérieur: soit 15 à 20 tonnes de matière sèche, au lieu des 10 tonnes (100 quintaux) pour un blé traditionnel. Certains objectent qu’on ne peut comparer des torchons et des serviettes. Je leur réponds qu’il faut comparer les systèmes de cultures, pas les cultures!


 

gabrielse a écrit :


Par contre, tu avais posté dernièrement une étude qui testait des mélanges de cultures. Et curieusement, les chiffres étaient énormément plus faibles. Logique : dans des conditions optimales, un mélange de culture ne PEUT PAS produire plus que la culture la plus performante du mélange, seule. Et désolé, mais des rendements de 15 à 25 tonnes de ms, connais pas. Même pas sûr que ça soit physiquement possible.


 
(ce que j'ai mis en gras) Ce n'est pas l'argument de Caplat.  
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, écrivait en 2010 : « Pour nourrir le monde, l’agroécologie surpasse l’agriculture industrielle à grande échelle. »


On en reparlera quand ça aura été testé à grande échelle. C'est pas que je n'y crois pas, mais je n'aime pas parler de trucs qui n'existent même pas sur le papier.


 
Tu es contre le progrès :)
 

gabrielse a écrit :


 

Citation :

L'argument de Caplat ici, c'est que si les rendements du bio sont moins bons dans les pays développés et tempérés, ils sont meilleurs dans les pays tropicaux, donc au global, l'agroécologie produit plus.


Aaahhh, ste bonne blague !!!
Produit plus que quoi ? Que l'agriculture industrielle ? Sur la base de comparaisons entre des systèmes traditionnels sans mécanisation ni intrants et de systèmes bio ? Ce type te prends pour un idiot, et ça marche !


 
Tu as lu l'article ? Je n'ai pas les moyens de vérifier ce qu'il dit, mais pour le contredire, tu avances des arguments qui n'ont rien à voir avec les siens (comme avec moi, tiens).
 

Citation :


Le système conventionnel ne marche qu’en milieu tempéré. Il lui faut une stabilité climatique. Dans les pays tropicaux, les excès de pluie ou de sécheresse peuvent anéantir une année de production en monoculture. L’agriculture associée est plus adaptée. On peut semer des espèces résistantes à la sécheresse, d’autres à des conditions plus humides. Le rendement de chacune n’est pas garanti, mais le rendement global l’est.


 

gabrielse a écrit :


Maintenant, réfléchis 30 secondes : si ça fait augmenter les rendements dans certaines régions, et que ça les fait baisser dans d'autres, c'est quoi l'intérêt de foutre du bio partout ? Ne serait-il pas plus intelligent de n'en mettre que là où ça augmente les rendements ?


 
Si là où ça les augmente, ça bousille le sol, les nappes phréatiques, le climat, les abeilles, file des cancers aux agriculteurs, etc etc.
Non, ce n'est pas plus intelligent.
 

gabrielse a écrit :


Ou mieux encore : puisqu'on a dans l'hémisphère Nord des techniques qui permettent d'avoir des rendements encore plus élevés que le bio, et si on donnait les moyens à l'hémisphère Sud de les utiliser, plutôt que de leur vendre le bio ?


 
Au Sahara, on peut avoir des panneaux solaires qui donnent des mégawatts tous les jours. Mettons donc des panneaux solaires partout et on a résolu notre problème énergétique.  [:hotshot 2 le retour]


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36843052
gabrielse
Yapa.
Posté le 19-01-2014 à 14:33:21  profilanswer
 

Citation :

Des semenciers eux-mêmes :


Il ne disent nulle part que ça change la productivité ou la sensibilité à quoi que ce soit. Ça, tu l'a inventé de toute pièce.
En plus, c'est même pas de la sélection de variété : c'est juste du calibrage (en gros, 2 tamis).
 
 

Citation :

Ici, on parle de bio. Mais d'une manière générale, la mécanisation va être plus facile avec telle semence que telle autre, parce que la première donne des résultats plus calibrés, plus réguliers...


Nope, t'as pas compris ton lien. Ça parle seulement du calibrage appliqué à TOUTES les variétés.
Quand ils disent semence là, ils ne parlent pas de variétés, mais de graines d'une même variété qui sont sélectionnées pour virer les plus petites.
 
 

Citation :

Si cette contrainte n'en est plus une, tu peux choisir ta semence selon d'autre critères, la qualité gustative, la résistance au contraints climatiques, aux insectes...


Non, parce que ça n'est absolument pas limité par le calibrage et compagnie. On sélectionne déjà les semences sur ces critères.
 
 

Citation :

Ah, c'est le mot "contrainte" qui te gêne cette fois ?
Alors mettons "critère".


C'est toujours aussi faux.
 
 

Citation :

Je re-cite Caplat :


Tu peux toujours le citer : comme il affirme n'importe quoi sans source, ça ne vaut rien.
 
 

Citation :

Sans intrants du tout, oui. Sans intrants chimiques, je n'en suis pas encore persuadé, désolé.


Et bah va voir les rendements obtenus en bio à l'échelle de la France, et explique moi pourquoi ils sont minables.
Tu proposes quoi pour remplacer les engrais de synthèse ?
 
 

Citation :

Je ne te parle ici que de l'aspect économique des choses. Parce que même si on arrivait à produire suffisamment en tout bio, encore faudrait-il que notre production ne soit pas invendable parce que nos voisins font la même chose 2 fois moins cher.


Ça, ça se contrôle. Via des subventions et via des taxes à l'importation notamment.
Mais bon, on parle dans le vent : actuellement il est impossible de produire en tout bio, et rien n'indique que c'est physiquement possible.
 
 

Citation :

Ce n'est pas hors sujet, c'est juste insuffisant et je le sais.
Mais c'est un exemple suffisant pour dire qu'en organisant différemment les choses, on peut diminuer l'utilisation des intrants chimiques sans remettre en cause notre souveraineté alimentaire.


Non : c'est insuffisant, et tu viens de l'admettre.
C'est pas parce que certains êtres humains sont capables de faire des sauts de 2m de haut que l'homme peut voler par la force de la pensée. C'est même pas un entrainement ; c'est pas parce que tu saute plus haut que te rapproche du but.
Bah là c'est pareil. Grappiller quelques pourcents de SAU et se passer entièrement d'intrants de synthèse sont deux choses complètement différentes. C'est même pas une étape ; d'autant moins que sans élevage, c'est difficile de faire du bio.
 
 

Citation :

Je n'ai pas l'ambition de révolutionner l'agriculture.


Bah alors de quoi tu parles depuis une dizaine de posts ? Tu sais, changer toutes les pratiques, c'est révolutionner l'agriculture.
 
 

Citation :

Ne me cherche pas sur la démocratie. C'est pas le sujet. Et tu risques pas de mon convaincre.
Non, la démocratie indirecte n'est pas "bien foutu".


Et bah pourtant, plus je te lis, plus ça me conforte dans cette idée. Parce que si on demande à quelqu'un comme toi de faire des choix concernant l'agriculture, on est très mal barrés. Tu as plus d’à-priori que de connaissances sur le sujet, et tu es capable de remettre en cause 2 siècles de recherche sans aucune base sérieuse.
 
 

Citation :

Cela forcera les agronomes à se poser les questions autrement ?


Oh oui, c'est une excellente idée ! Au lieu de se demander comment améliorer la durabilité du système, on se mettait dans une situation tellement pourrie qu'il n'y aurait plus que "tenir le coups l'année prochaine" qui compte ?
T'en as d'autres des comme ça ?
Tu veux pas qu'on construise des réacteurs nucléaires à ciel ouvert aussi, pour forcer les ingénieurs sécurité à se poser les questions autrement ?
 
 

Citation :

S'ils trouvent des solutions, on mangera pour plus cher.
S'ils n'en trouvent pas, on mangera moins.


Si on trouve une formule magique qui permet de récolter et de distribuer instantanément les excréments et les cadavres de toute la population française, on aura juste une bonne grosse famine.
Sinon, on aura une bonne grosse famine, et EN PLUS on aura épuisé tous nos sols cultivables en 20 ans.
J'aime beaucoup tes idées.
 
 

Citation :

Il parle de celle-là, déjà, je crois :  
http://www.unep-unctad.org/cbtf/ev [...] 0final.pdf
Une des conclusions :


C'est possible, mais les chiffres qu'il donne n'y sont pas.
Et il ne s'agit que d'un rapport qui liste des études comparant des systèmes bio à des systèmes sans intrants. Pas à des systèmes d'agriculture industrielle, ni raisonnée.
 
 

Citation :

Whole system organic agriculture can increase agricultural productivity and can raise incomes with low-cost locally available and appropriate technologies without causing environmental damage.


Dans le cadre étudié par le rapport seulement. Pas à l'échelle mondiale.
 
 

Citation :

C'est un article de presse, pas une étude scientifique.  


Les gens honnêtes citent leurs sources, même dans un article de presse. Ils n'inventent pas des chiffres absurdes sortis de nulle part.
 

Citation :

Formulé autrement ici :


C'est toujours aussi bidon : il compare de la flotte à de la matière sèche.
 

Citation :

(ce que j'ai mis en gras) Ce n'est pas l'argument de Caplat.  


Non : il fait exprès de le nier. Pour sortir ses chiffres, il a sommé les rendements de plusieurs cultures. Mais ça ne marche pas comme ça.
Dans la vraie vie, la co-culture ne permet pas d'obtenir des rendements supérieurs à ceux de la culture la plus productive du mélange.
 

Citation :

Tu es contre le progrès :)


Je suis contre les plans sur la comètes utilisés pour justifier tout et n'importe quoi.
Tu serais d'accord si je te dis qu'on peut consommer du pétrole n'importe comment parce que demain on inventera une technologie pour tout réparer ? J'en doute. Bah c'est pareil.
 
 

Citation :

Tu as lu l'article ? Je n'ai pas les moyens de vérifier ce qu'il dit, mais pour le contredire, tu avances des arguments qui n'ont rien à voir avec les siens (comme avec moi, tiens).


J'ai lu l'article, le rapport en question, et les études sur le sujet.
Et je confirme : c'est une grosse arnaque.
Lorsqu'il dit "système conventionnel", en fait c'est une agriculture en échec faute d'avoir accès aux intrants. Et absolument pas ce que toi tu appelles "agriculture industrielle".
 
 

Citation :

Si là où ça les augmente, ça bousille le sol, les nappes phréatiques, le climat, les abeilles, file des cancers aux agriculteurs, etc etc.


Tu l'as toujours pas prouvé, ça. Et je ne raisonne pas sur des "si".
 

Citation :


Au Sahara, on peut avoir des panneaux solaires qui donnent des mégawatts tous les jours. Mettons donc des panneaux solaires partout et on a résolu notre problème énergétique.


Faut les fabriquer, les panneaux solaires.
Et le problème n'est pas énergétique. Il est technique et financier.

n°36853662
Merome
Chef des blorks
Posté le 20-01-2014 à 14:08:50  profilanswer
 

gabrielse a écrit :

Citation :

Des semenciers eux-mêmes :


Il ne disent nulle part que ça change la productivité ou la sensibilité à quoi que ce soit. Ça, tu l'a inventé de toute pièce.
En plus, c'est même pas de la sélection de variété : c'est juste du calibrage (en gros, 2 tamis).


 
Si tu mécanises, tu as intérêt à homogénéiser. Si tu homogénéises, tu augmentes la sensibilité aux maladies en diminuant la biodiversité.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Sans intrants du tout, oui. Sans intrants chimiques, je n'en suis pas encore persuadé, désolé.


Et bah va voir les rendements obtenus en bio à l'échelle de la France, et explique moi pourquoi ils sont minables.
Tu proposes quoi pour remplacer les engrais de synthèse ?


 
La discussion devient stérile comme nos sols :)
Je dis ici n'être pas persuadé que la baisse de rendements induite par l'arrêt de l'utilisation de la chimie sera telle que la chose est inenvisageable.
 
 

gabrielse a écrit :


Mais bon, on parle dans le vent : actuellement il est impossible de produire en tout bio, et rien n'indique que c'est physiquement possible.


 
Le retour de l'argument "tout ou rien", enième version.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Je n'ai pas l'ambition de révolutionner l'agriculture.


Bah alors de quoi tu parles depuis une dizaine de posts ? Tu sais, changer toutes les pratiques, c'est révolutionner l'agriculture.


 
1. Ce n'est pas moi qui vais révolutionner mais des gens qui savent un peu mieux de quoi ils parlent.
2. Je ne parle pas de changer toutes les pratiques, mais de rationnaliser celles qui posent un problème dans le temps.
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Il parle de celle-là, déjà, je crois :  
http://www.unep-unctad.org/cbtf/ev [...] 0final.pdf
Une des conclusions :


C'est possible, mais les chiffres qu'il donne n'y sont pas.
Et il ne s'agit que d'un rapport qui liste des études comparant des systèmes bio à des systèmes sans intrants. Pas à des systèmes d'agriculture industrielle, ni raisonnée.


 
Est-ce que le "modèle" conventionnel est généralisable ?
Est-ce qu'on est capable de produire assez d'engrais et de pesticides pour tout le monde ? Est-ce que c'est viable économiquement pour les PVD ?
Y compris dans un contexte de raréfaction des énergies fossiles ?
 

gabrielse a écrit :


Citation :

Si là où ça les augmente, ça bousille le sol, les nappes phréatiques, le climat, les abeilles, file des cancers aux agriculteurs, etc etc.


Tu l'as toujours pas prouvé, ça. Et je ne raisonne pas sur des "si".


 
Est-ce qu'on n'a pas des forts faisceaux de présomption ?
 

gabrielse a écrit :


 

Citation :


Au Sahara, on peut avoir des panneaux solaires qui donnent des mégawatts tous les jours. Mettons donc des panneaux solaires partout et on a résolu notre problème énergétique.


Faut les fabriquer, les panneaux solaires.
Et le problème n'est pas énergétique. Il est technique et financier.


 
Tu fais exprès de ne jamais comprendre mes comparaisons ?
En agriculture, peut-être encore plus qu'ailleurs, il faut adapter la technique à l'environnement. Vouloir généraliser le conventionnel à l'échelle de la planète est aussi idiot que vouloir généraliser le bio.
 


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36873622
moonboots
Posté le 21-01-2014 à 20:58:15  profilanswer
 

gabrielse a écrit :

J'ai même pas besoin de citer le "contre rapport" (qui est en faite une analyse) : j'ai démolis ta référence, Benbrook 2012, ici même, en quelques posts.


un rapport commandé par des semenciers, comme je l'ai démontré  ->  poubelle
 

gabrielse a écrit :

Enfin bref, merci bank, jte le pique


j'ai vu comme ça volait haut du point de vue rationnel du côté des scientifiques, j'en ai d'ailleurs souvent eu l'occasion, donc aucune surprise

n°36877866
epsiloneri​dani
Modérateur
Posté le 22-01-2014 à 10:40:38  profilanswer
 

moonboots a écrit :

un rapport commandé par des semenciers, comme je l'ai démontré  ->  poubelle


moonboots a écrit :

j'ai vu comme ça volait haut du point de vue rationnel du côté des scientifiques, j'en ai d'ailleurs souvent eu l'occasion, donc aucune surprise


 
Sur un sujet un minimum technique, le débat est impossible avec quelqu'un qui ne maitrise pas les bases. Ce n'est pas spécifique aux sciences, c'est la même chose dans tous les domaines sur lesquels la plupart des gens ont un avis tranché sans rien y connaitre : la politique, la musique, le football, l'art, etc ... Par exemple, ma connaissance de la peinture s'arrête plus ou moins à "euh je dirais que Boticelli c'est euh pas vraiment du cubisme" mais je ne vais pas aller troller sur un topic peinture pour dire que Picasso ça ressemble à rien et que mon gosse de 5 ans fait mieux que ça. Il se trouve que les OGM c'est pareil, tout le monde a son avis bien tranché (les pro- comme les anti-) sans y comprendre quoi que ce soit en général, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le niveau du débat est au ras des paquerettes. Sans au minimum des bases en statistiques pour évaluer la pertinence des tonnes d'infos disponibles, on ne peut pas avoir d'avis sur le sujet. On a juste l'avis de quelqu'un d'autre. Pour avoir un avis de surcroit intéressant, il faut évidemment bien plus.

n°36878255
helicon2
Posté le 22-01-2014 à 11:02:51  profilanswer
 
n°36878298
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 11:05:01  profilanswer
 


 :sleep:   aucun rapport avec aucun échange qui ait eu lieu sur ce topic

n°36879087
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-01-2014 à 11:47:46  profilanswer
 

moonboots a écrit :


un rapport commandé par des semenciers, comme je l'ai démontré  ->  poubelle

 


 

Je t'ai déjà répondu, et gabrielse avec encore plus de détails : c'est pas une question de qui parle mais du contenu argumentatif. Benbrook INVENTE des données manquantes pour en conclure que y'a une hausse. Et si on prend les données manquante sur une autre source (Gfk Kynetec) l'estimation est exactement l'inverse.

 
Citation :

applying the Brookes and Barfoot (2012) methodology, allied to the Gfk Kynetec data set for the period 1996-201110 points to herbicide usage in the US having been 450 million lbs less over this period than it would otherwise have been if conventional technology alone had been used. This is equivalent to about an 8% decrease compared to the increase of over 9% claimed in the Benbrook (2012) paper.

 

Le fait est précis et vérifiable : il n'y a pas de données statistiques publiques US disponibles pour la période étudiée. A moins que tu ais fais toi même la vérification, ou que tu disposes d'une source prouvant positivement que c'est faux tu ne peux pas balancer ça par dessus les moulins, sinon ça signifie qu'il n'y a pas de débat possible.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 22-01-2014 à 11:52:01

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36879689
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 12:22:22  profilanswer
 

c'est bien possible et je l'ai toujours dit   [:cosmoschtroumpf]    j'ai la flemme d'aller éplucher la bibliographie du dossier si tu permets
par contre faut arrêter avec l'argument de la source partiale que vous avez utilisée

Message cité 1 fois
Message édité par moonboots le 22-01-2014 à 12:25:54
n°36880297
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-01-2014 à 13:07:07  profilanswer
 

moonboots a écrit :

c'est bien possible et je l'ai toujours dit  


 
Alors tu ne dis pas "-> poubelle". Ce papier est argumentatif d'un bout à l'autre, c'est à jet continu et comme l'a dis gabrielse ça éparpille complètement le rapport Benbrook.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36880366
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 13:12:32  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Alors tu ne dis pas "-> poubelle".


j'ai utilisé par moquerie exactement le même argument que vous    :sleep:  ravi d'apprendre qu'il ne tient pas debout

n°36880430
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-01-2014 à 13:17:42  profilanswer
 

moonboots a écrit :


j'ai utilisé par moquerie exactement le même argument que vous


 
Non. Tu es de mauvaise foi. gabrielse particulièrement et moi même essayons toujours de relier le propos avec un fond argumenté. Je ne vois pas comment tu peux soutenir que nous nous contentons de l'argument ad hominem.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36880450
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 13:19:30  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Non. Tu es de mauvaise foi. gabrielse particulièrement et moi même essayons toujours de relier le propos avec un fond argumenté. Je ne vois pas comment tu peux soutenir que nous nous contentons de l'argument ad hominem.


ad hominem ? ce n'est pas ce que je dis, je dis que vous utilisez l'argument de la source partiale pour rejeter un document (pas forcément toi en particulier)

n°36880662
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-01-2014 à 13:35:51  profilanswer
 

Mais tu es incapable de regarder les arguments ? S'ils sont corrects, quelle importance ?

 

Comment veut tu discuter sur ce topic sans considérer le fond de l'argumentation ?

 

Benbrook  dis qu'il y a eu augmentation sur la base de données manquantes, tu ne trouve pas ça un peu gros ?

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 22-01-2014 à 14:25:23

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36880674
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 13:36:46  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Mais tu es incapable de regarder les arguments ? S'ils sont corrects, quelle importance ?


je te dis que c'est VOUS qui utilisez parfois cet argument de la source partiale, moi perso je m'en fiche

n°36880705
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-01-2014 à 13:39:06  profilanswer
 

moonboots a écrit :


je te dis que c'est VOUS qui utilisez parfois cet argument de la source partiale, moi perso je m'en fiche


 
Tu reviens après un ban et ton premier post c'est "source partiale -> poubelle" et tu ose dire que tu n'utilises pas l'argument ?  


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36880751
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 13:42:48  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Tu reviens après un ban et ton premier post c'est "source partiale -> poubelle" et tu ose dire que tu n'utilises pas l'argument ?


non je n'utilise pas l'argument, là je l'ai utilisé pour vous renvoyer le type d'argument que VOUS utilisez
mais si ce n'est plus le cas c'est parfait

n°36880859
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 22-01-2014 à 13:48:58  profilanswer
 

Non, c'est pas le problème. On peut très bien dire qu'une source n'est pas fiable, mais il faut l'établir autrement que par des argument partisan. Quand j'ai parlé de Pelt par exemple, j'ai exposé ce qu'il n'y avait de ne pas crédible dans son discours : il dit qu'aucune étude scientifique n'a été produite, par exemple, ce qui est une contrevérité, et ne cite que celle de Séralini qui se sont toute fait éparpiller pour manque de sérieux.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 22-01-2014 à 13:49:09

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°36881059
moonboots
Posté le 22-01-2014 à 14:02:28  profilanswer
 

oui enfin là j'ai eu droit à Brenbook bosse pour une association écolo... donc on est bien d'accord qu'on s'en fiche...

n°36881191
POUQIE
pouqie
Posté le 22-01-2014 à 14:11:13  profilanswer
 

moonboots a écrit :

oui enfin là j'ai eu droit à Brenbook bosse pour une association écolo... donc on est bien d'accord qu'on s'en fiche...


mais tu fais exprès de pas lire les posts précédents ? Le problème n'est pas qu'ils bossent pour une association écolo mais qu'ils inventent des données


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salut c pouqie
n°36881234
briseparpa​ing
Posté le 22-01-2014 à 14:14:04  profilanswer
 

Dans le monde scientifique, la crédibilité de la personne repose sur sa rigueur et son honnêteté intellectuelle.
Mais, le monde scientifique étant un mode d'humains, le simple fait qu'une personne n'ait pas respecté ces principes une fois suffit à le décrédibiliser pendant toute sa vie. Désormais, Brenbook (ou d'autres) ne seront plus considérés comme des auteurs crédibles et on ne prendra même plus la peine de lire leur prose.

n°36881391
Merome
Chef des blorks
Posté le 22-01-2014 à 14:22:30  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Dans le monde scientifique, la crédibilité de la personne repose sur sa rigueur et son honnêteté intellectuelle.
Mais, le monde scientifique étant un mode d'humains, le simple fait qu'une personne n'ait pas respecté ces principes une fois suffit à le décrédibiliser pendant toute sa vie. Désormais, Brenbook (ou d'autres) ne seront plus considérés comme des auteurs crédibles et on ne prendra même plus la peine de lire leur prose.


 
Même s'il reconnaît son erreur, un jour ?


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Ceci n'est pas une démocratie
n°36881417
epsiloneri​dani
Modérateur
Posté le 22-01-2014 à 14:24:08  profilanswer
 

moonboots a écrit :

oui enfin là j'ai eu droit à Brenbook bosse pour une association écolo... donc on est bien d'accord qu'on s'en fiche...


 
Benbrook a fabriqué des données, ses travaux n'ont donc plus la moindre crédibilité et n'ont pas à être cités. C'est dans la charte que signe implicitement toute personne entre dans la recherche : fabriquer des données ==> ban en CDI + mass delete

n°36881511
briseparpa​ing
Posté le 22-01-2014 à 14:29:11  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
Même s'il reconnaît son erreur, un jour ?


 
 
L'histoire montre que c'est assez rare :o

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