Belgium formally recognises the State of Palestine

BREAKING: Malta recognizes the State of Palestine.

@WorldKnownledge
 
Concrètement, la reconnaissance d’un État de Palestine par des pays européens change d’abord le cadre “technique” des relations diplomatique : on passe d’une délégation palestinienne à une vraie ambassade dans chacun des pays considéré, avec un ambassadeur accrédité, des immunités complètes et la possibilité de conclure des accords d’État à État en justice, en police, santé ou encore commerce…
 
Beaucoup de choses existaient déjà : la Palestine est “État observateur non-membre” à l’ONU depuis 2012 et peut agir dans plusieurs enceintes (par exemple la Cour pénale internationale depuis 2015) mais la reconnaissance par des capitales majeures telles que Paris et Londres va venir fluidifier les procédures, sécuriser juridiquement de nouvelles coopérations bilatérales ou trilatérales et donner un canal diplomatique de plein rang, ce qui n’était pas systématique auparavant !
 
Sur la position palestinienne dans les négociations, l’effet n’est pas magique sur le terrain, mais il est réel à la table : avant, l’Autorité palestinienne pouvait déjà participer à des formats de médiation et co-parrainer des résolutions, mais elle parlait souvent “en dessous” du statut étatique.
 
La reconnaissance par des États de poids (membre du Conseil de Sécurité) comme la France ou le Royaume-Uni rend cette légitimité plus difficile à contester dans les pourparlers et clarifie le cadre de référence (frontières de 1967, non-reconnaissance des annexions).  
 
Tout ça vient accroître la capacité de ces pays à porter, avec l’UE ou l’ONU, des demandes assorties d’engagements étatiques concrets, de conditionnalités et de garanties.
 
Autrement dit, ce que l’on pouvait déjà tenter devient plus structuré et plus coercitif diplomatiquement, même si rien n’oblige les parties à céder. C’est un peu comme rajouter une pression supplémentaire sur une porte fermée.
 
Il y a ensuite un effet d’entraînement international.
 
Bien sûr, plus de 140 pays reconnaissaient déjà la Palestine, et cela permettait des adhésions à des traités et des votes symboliques.
 
Mais quand des États occidentaux du G7/G20 s’y ajoutent, le signal normatif pèse davantage sur les forums où ces pays ont du poids :
le Conseil de sécurité, les grandes agences, les clubs économiques… et ça peut inciter d’autres hésitants à basculer en renforçant la lisibilité d’un cadre “deux États” dans les pratiques administratives, commerciales et judiciaires.
 
Ce n’est pas nouveau que des reconnaissances produisent un effet domino mais ce qui change ici, c’est la qualité des maillons qui tombent, donc l’onde de choc diplomatique.
 
Enfin, il y a des effets domestiques pour les pays reconnaissants.
 
Certes, avant, les gouvernements anglais ou français pouvaient déjà financer l’aide humanitaire, condamner des violations du droit international, ou restreindre certaines exportations sensibles.
 
Mais désormais, la reconnaissance rend le retour en arrière politiquement coûteux et donne une base juridique claire pour adapter les règles internes au nouveau statut de la Palestine : comment traiter les passeports palestiniens, quelles clauses prévoir dans les marchés publics... en plus de répondre aux attentes d’une partie de l’opinion publique.
 
En résumé, certains leviers existaient déjà.  
 
La reconnaissance ne change ni les frontières ni le contrôle militaire, mais elle réhausse la valeur juridique et politique de chaque levier, ce qui peut finir par peser.  
 
C’est un pas important, insuffisant pour stopper ce qu’il se passe, mais important.

Luxembourg recognizes the State of Palestine.

dix-neuf pays, ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine.

@thomas_guenole
 
Ce bref communiqué officiel d'#Israel  concernant la #globalsumudflotilla  contient 5 mensonges en très peu de mots — c'est sans doute un record.
 
1. Notre flotte civile humanitaire n'est ni organisée par le Hamas, ni à son service (@Israel n'apporte d'ailleurs aucune preuve). Nous sommes une coalition d'ONG et de collectifs citoyens, de plus de 40 nationalités différentes.  
2. Notre flotte n'enfreint aucune règle du droit international. Au contraire, en empêchant notre convoi d'aide humanitaire d'arriver aux civils d'une zone de guerre, Israël commettrait en droit international le crime de guerre d'entrave à l'aide humanitaire.
3. En 2020, le rapporteur spécial de l'#ONU  Michael Lynk a conclu que le blocus israélien sur #Gaza  est illégal : il contrevient à la 4e Convention de Genève, qui interdit les châtiments collectifs.  
4. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, Israël ne laisse entrer à Gaza que 35% de l'aide alimentaire vitalement nécessaire.  
5. Il ne faut pas renverser les rôles. C'est à Israël ne nous laisser passer, conformément au droit international, et non pas à nous de nous dérouter.  
 
Nous continuons notre progression.
 
Dr Thomas Guénolé  
Professeur de relations internationales  
Volontaire français à bord de la Global Sumud Flotilla (au sein de #WavesOfFreedom  Suisse)