III-ETUDE EVOLUTIVE INTERGAMMES
Cette partie du topic a pour but d'analyser non pas les performances des modèles de la gamme ES entre eux, mais de les remettre en question par rapport aux autres gammes de triangles, qu'elles soient plus anciennes ou plus haut situées. Chaque gamme se voit défendue par un modèle jugé représentatif, et si prendre connaissance de certaines n'aura peut être d'intérêt que pour le passionné, d'autres rentrent directement en concurrence avec les petites dernières de chez triangle.
Antal ESW
Prenant la relève de l'Antal ES. Nous sommes avec elle en présence du TZ2400e, évolution reprenant tous les caractères du tweeter des ES à l'exception de la pièce de phase, modifiée pour plus de neutralité. On retrouve également le T13PE82C à la barre côté médium, avec ses frêles 13 cm de membrane de pulpe de cellulose et notre chère suspension à petits plis. Côté graves, deux magnifiques 16 cm ornés par de volumineux cache noyaux d'acier et soutenus par une suspension demi-rouleau se chargeront de descendre jusqu'à pas moins de 43 Hz. Il s'agit de la principale différence avec sa grande soeur ES, sa limite haute de réponse (20 KHz), son volume de charge (73L) et sa puissance admissible (120W) restant absolument inchangés. Il existe un litige sur son rendement qui serait de 91 dB selon certains, mais de 92 dB selon d'autres.
Précédemment il était établi que le rendement de 92 dB de la Celius était lié à ses graves, ce qui est faux car c'est bien son médium qui assure ce gain. Mais si l'on se base tout de même sur cette hypothèse, ses nouveaux graves octroieraient bien à l'Antal un rendement général de 92 dB. Mais son médium sera à la traîne puisque ne dépassant pas les 91-90 pris individuellement.
Enfin, le filtrage de l'enceinte a été revu non pas dans ses fréquences de coupures (toujours 300 Hz/12 dB et 4 kHz/24 dB) mais dans sa conception générale, et il est possible qu'il se soit vu ôter certains facteurs qui auraient eu tendance à limiter l'extrême grave des ES. Côté poids c'est toujours du 22.5 Kg, mais pour les 1400 euros/paire qu'il vous faudra débourser pour l'acquérir vous n'aurez pas droit à une finition en véritable bois, ce qui est dommage.
ECOUTE 01-2006
L'écoute se déroula sur du Plinius tant à la lecture qu'à l'amplification (un 9200, plus neutre que doux), sur un morceau de test type jazz absolument inconnu suivi par une petite piste acoustique évoquant vaguement du rock du point de vue instrumental. J'ai noté que mon fournisseur utilisait pour les alimenter du câble réseau (censé être l'un des seuls reconnaissables en aveugle). Remarquez également que seule la pointe SPEC les découplait. Elles eurent à répondre à une enceinte ayant justement tenu la dragée haute aux Antals précédentes à pratiquement tout niveau, les superbes Celius ES, fleuron de la gamme précédente. La tâche allait donc être plus qu'ardue pour ces nouvelles venues.
Les premières attaques furent portées par les Celius, histoire de me remettre leur son dans l'oreille. La restitution de cet échantillon de jazz ne leur en imposa nullement, et elles s'en acquittèrent avec grâce : excellente présence et forte dynamique au niveau de la voix du chanteur, scène sonore ouverte et large y compris dans les petits détails des moindres mouvements de celui-ci, nous faisant voir par leur son les moindres changements de sa posture. Le TZ2400 s'illustra une fois de plus en fournissant une quantité de micro détails permanents à chaque souffle de l'interprète, soulignant sa gestuelle auditive de part la tonalité assez terne qui le trahit généralement. Le piano était en retrait, avec un grave ni trop présent ni pas assez, mais que l'on aurait souhaité voir plus généreux. Dans cette auditorium il restituait sans encombre les multiples nuances que les ultimes notes du piano lui imposaient, mais résonnait légèrement par moment tout en paraissant trop court subjectivement, comme inachevé par rapport à l'omniprésence et la dynamique des médiums. Dans cet auditorium, il ne finissait pas suffisamment sa course pour impressionner.
Après une petite écoute rock sans histoire, les Antal furent appelées à la barre afin de plaider la cause des ESW. D'emblée l'équilibre sonore changea, les médiums s'effaçant pour faire la part belle aux graves, rééquilibrant le tableau très fortement vocal érigé par la Celius. Force était de l'admettre, le piano s'avança d'un coup sur le même plan que notre maître chanteur, plus aucun manque n'étant plus à déplorer de son côté. Du point de vue descente les graves de l'Antal étaient peut être plus ronds et plus assumés, mais par contre le coffre dont ils étaient capables de faire preuve me surprit, l'une des notes les plus graves étant reproduite avec une force et une ampleur qui me décoiffa, surtout par rapport à la Celius
Clairement cette ESW se démarquait sur ce point, ces graves allant jusqu'à tirer les prestations du médium vers le bas. Hélas là où un 16 cm de l'Heliade eu simplement cédé, le 13 cm de l'Antal ne tint tout simplement pas le coup face au virtuose animant les Celius. Si le piano s'était matérialisé, notre chanteur revint à des dimensions plus modestes. Ampleur et ouverture avaient disparus, de même qu'une part importante des détails « posturaux » concernant notre soliste. La dynamique de ses élans vocaux avait d'un coup disparu pour laisser place à une sorte cycle de présences/absences alternées, même si l'on reconnaissait toujours le granuleux du médium triangle. L'Antal commençait pour moi à perdre des plumes, d'autant que la tonalité d'ensemble tournait à l'avantage des basses fréquences. C'est alors qu'un bruit que je ne parvenais pas à identifier jusqu'à présent, m'apparut : régulier et plus où moins souple, il s'agissait en fait des pédales dudit piano. Je ne l'avais pas remarqué sur la Celius. Autant vous confesser que cela me surprit particulièrement. Les 16 cm de l'ESW étaient plus précis que les graves de l'ES, ou tout du moins suffisamment présents pour mettre un peu plus leur partition en valeur
La différence de timbre ou de niveau ne me sauta par contre pas aux yeux à ce moment, même si je sentais une nuance que je n'étais pas capable d'objectiver. En passant sur le petit passage de rock acoustique (où l'antal en profita pour faire à nouveau démonstration de son ampleur dans le bas du spectre), il me sembla que la tonalité terne de son homologue ES avait cédé la place à un timbre plus cristallin, plus neutre peut être. Je dirais que si ce nouveau timbre pourrait dans l'absolu paraître légèrement plus incisif à l'oreille, le gain de neutralité le faisait moins remarquer. Ceci combiné à l'équilibre descendant de l'enceinte finissait par rendre inapparents certains détails pourtant très notables sur l'ancien TZ2400. Au total je dirais qu'il est aussi détaillé, également présent dans l'absolu, mais que l'équilibre différent de l'antal comme sa plus grande neutralité l'intégraient au son de manière plus discrète que son prédécesseur.
SYNTHESE : L'apport des ESW est il positif ? Dans le cas de l'Antal, sans aucun doute. Bon il faut bien admettre que leur faiblesse est et reste leurs médiums, mais il convient de rendre à César ce qui est à César : peu d'enceintes de prix raisonnable peuvent se comparer à une Celius à ce niveau, dotée d'une virtuosité s'approchant de celle des stratos, et il était cruel de lui faire subir un tel test. En revanche la progression dans les graves passe le stade de la simple amélioration, et vaut très clairement ce petit W supplémentaire. L'évolution du tweeter est elle nettement plus subtile, et me parait aller dans le bon sens même s'il faudrait étudier les autres modèles pour le confirmer. En bref l'Antal ESW, bien que ne pouvant toujours pas se targuer d'une écoute analytique, dispose désormais d'un équilibre des plus flatteurs, et de reliefs des plus valorisants pour ceux qui aiment se laisser porter par la musique.
Qualité des Aigus : 15,25/20
Qualité des Médiums : 12/20
Qualité des Graves : 15,5/20
Equilibre spectral : 16/20
Altea ESW
TZ2400e à la barre côté aigus, avec son dôme en titane et sa pièce de phase modifiée. T16Pe120c du point de vue médiums, ce qui nous donne un médium de 16cm en pulpe de cellulose doté de la suspension petits plis affectionnée par Triangle. Il est identique à son prédécesseur. C'est du point de vue des graves qu'il y aura les plus de changements avec un T16DE 160cm de 16cm et son cache noyau en acier, mais pas seulement car l'enceinte est désormais annoncée comme cloisonnée, les graves étant physiquement séparés des médiums. Du point de vue performances l'enceinte descend de 5 Hz de plus avec 45 Hz - 20 kHz de bande passante, le tout avec un rendement inchangé de 91 dB et toujours 100W RMS de puissance admissible. Volume de charge et poids final sont de même identiques à 68l et 20 Kg. Le tout se monnaye 1100 euros la paire.
ECOUTE 06-2006
Les écoutes ne furent hélas pas comparatives vis à vis d'autres Triangles, mais servirent de support à quelques comparaisons intermarques et surtout d'occasion pour l'évaluation des performances de différents amplis de puissance une fois couplés à nos ES(W). L'Altea ESW, fit au cours de ces démonstrations, preuve des mêmes qualités de granulosité, de dynamique et de définition dans les médiums que son homologue des ES. Sur du muse les riffs de guitare électriques restaient lisibles malgré l'évidente avalanche d'information qu'impose ce style de musique.
L'aigu lui s'est illustré par sa discrétion. Il était possible de le réveiller un peu pour qu'il remontre encore quelques vestiges des envolées de son prédécesseur des ES, mais je commence à penser bel et bien que quelques modifications du filtrages auraient pu diminuer légèrement son zèle. Du coup il s'intégrait davantage ou se remarquait moins, selon les circonstances, mais là aussi sans la résonance propre du 2400 d'origine, se débarrassant des derniers atours métalliques de celui ci.
Et enfin les graves ne m'ont pas le moins du monde choqué alors qu'habitué à des Celius. Je pense donc qu'il atteint bien les 45 Hz, avec peut être moins de niveau et moins de démonstrativité qu'une Celius ES (où tout le reste du grave est également augmenté, et non juste la fin du spectre) mais en conservant souplesse et propreté. Je pense d'ailleurs que la comparaison avec Comète (Altea ESW = Supercomète) du comité marketing de chez Triangle est complètement usurpée car tant la finesse, l'aération des graves et le comportement du tweeter diffèrent. Le nouveau boomer a d'ailleurs une signature sonore tout à fait spécifique, en résonnant sur une bonne partie de l'extrême grave ce qui lui confère une certaine rondeur.
SYNTHESE : L'Altea ESW m'apparaît comme étant l'une des enceintes les plus séduisantes de la nouvelle gamme Esprit. Les mauvaises langues diront que je suis accro au 45 Hz, mais je pense que cette nouvelle mouture apporte tout simplement un peu plus d'allant à la plénitude de l'ES. L'aigu est discret, précis et bien intégré, même si désormais moins discriminant que l'ES car plus sage. Les médiums héritent des excellents attributs de sa grande soeur, et les graves bénéficient maintenant d'une rondeur assez flatteuse pour que l'Altea puisse faire de l'esbroufe. Une réussite.
Qualité des Aigus : 15,25/20
Qualité des Médiums : 15/20
Qualité des Graves : 15/20
Equilibre spectral : 15,5/20
ESW Au bout du compte me direz vous, ES ou ESW? Oui, l'apport des dernières sorties de Triangle est réel, comme vous avez pu le lire précédemment. Ceux qui seraient attirés par la Hi-fi et la gamme Esprit en bénéficieront probablement plus qu'ils n'y perdront. Mais faut-il évoluer vers les W alors que l'on possède déjà des ES? Je reprendrais en tant que parabole l'analogie d'un audiophile entre l'émotion d'écoute et l'amour vis à vis de nos compagnes, qui illustre fort bien ma pensée. La perfection théorique fait la beauté, tandis que les petits défauts font le charme. Que peuvent les plus belles femmes du monde face à l'élue qui aura emporté votre coeur dès le premier regard ?
ZERIUS 202
Première colonne parmi les 202, gamme ayant précédé les ES et plus particulièrement l'Altea.
TZ202, médium de 16cm à petits plis secondé par un grave de 16cm mais doté d'une suspension demi rouleau. Filtrée à 800 puis à 4500hz, elle admet 100W RMS pour un réponse s'étendant de 50hz à 20khz. Notez le rendement de 92db comme la présence d'un évent postérieur en plus du frontal. Et avec ses 66l pour 18kg, elle se trouvait aux alentours de 450-500 euros l'unité contre 300 maintenant. Et c'est cette baisse de prix, retrouvée chez toutes les 202, qui suscite la polémique dans le coeur de bien des amateurs...
Première constatation : le rendement est augmenté relativement aux autres modèles écoutés. Je l'ignorais mais les spécifications le confirmèrent, car avec ses 92db la Zerius a du coffre, avec un grave qui est cette fois nettement plus séparé que celui des 108 (mais je pense moins que celui des ES). Comparée à des enceintes d'autres marques dont je tairais les références, mais aussi par rapport aux Athys et aux Titus (et donc les Antals); le médium apparaît immédiatement plus riche : C'est plus défini, plus détaillé avec une constance plus que méritoire dans la précision affichée, le souffle de l'enregistrement comme la respiration du chanteur persistant pendant toute la durée du morceau (une autre extraction du répertoire d'Aznavour). Je me suis pris a admirer la persistance dans les extinctions de notes, tout comme j'avais pu le faire avec les Altea auparavant. Du point de vue hautes fréquences, l'aigu ne choque pas la plupart du temps, étant aussi ciselé que celui des ES mais avec une tonalité un peu plus artificielle. Donc je commençais à penser mensongères toutes les rumeurs le concernant lorsqu'est arrivé un passage déjà surchargé en aigu sur le CD. Cela n'a pas raté, et les personnes présentes ont essuyé pendant un court instant la fureur du TZ202, très remonté pour l'occasion...
J'aime autant vous dire que leur son m'avait tout de même fortement accroché, et que je me suis décidé à revenir rapidement dans ma modeste demeure pour vérifier si mes Heliades étaient aussi capables. Je poussais juqu'alors rarement mon ampli (notez l'imparfait... ), et me suis décidé à écouter à un volume sonore équivalent à celui de la démonstration. J'y ai retrouvé ce sublime médium, chaque souffle repris par le chanteur étant alors restitué, avec une granulosité et des timbres qui me rappellent constamment pourquoi j'ai choisi de les exprimer ici bas. En revenant à un point de vue plus pragmatique, j'ai noté que les graves, quoique bien (mieux?) séparés étaient en retrait, alors que l'aigu supporta parfaitement bien la crête finale.
Qualité des Aigus : 14,5/20
Qualité des Médiums : 15/20
Qualité des Graves : 14/20
Equilibre spectral : 14,5/20
La gamme espace comprend un total de sept modèles plus un caisson, à savoir deux enceintes de bibliothèque (Titus et comète), une surround (Aliote) ainsi que trois colonnes : les Zerius, antal et Celius 202.
GAMME 202: La thématique 202 vs ES est plus que jamais d'actualité, et revient sans cesse à l'évocation d'enceintes Triangle. Les modèles de la gamme 202 sont en effet toujours disponibles, avec des réductions avoisinant les 40-50%, remettant par conséquent en cause l'interêt d'acquérir des ES qui sont actuellement largement surévaluées (dans la plupart des cas tout du moins). Tentons donc de synthétiser les forces, faiblesses et évolutions qui seront à prendre en compte lorsque viendra l'heure du choix:
- AIGUS: Vous l'avez lu plus haut, l'aigu du TZ202 n'est choquant la plupart du temps. Un peu excessif par moments, il se distingue toutefois de ses concurrents de par sa précision et le coté analytique qui accompagne la restitution "montante" propre a Triangle, au même titre que le TZ2400. Par contre ce dernier souligne la tonalité pas très naturelle du TZ202 (sans compter qu'elle est encore perfectible avec les ES), et surtout la possibilité qu'il a de devenir agressif : L'aigu des ES peut parfois devenir excessif, mais n'agresse jamais l'oreille comme le ferait son prédécesseur sur certains passages chargés en la matière. Notez que l'amplificateur fut choisi pour mettre en évidence ces excès, mais que des ES on dû passer par ce même Atoll, et qu'elles n'ont pas failli. Je répète également que cela ne devient gênant que si le son à reproduire comporte déjà des aigus proéminents. Au final les ES l'emportent donc sur ce point.
- MEDIUM: Du pareil au même, et c'est tant mieux. Les Zerius se sont montrées tout aussi capables que les Altea dans la production d'un médium dense, granuleux et détaillé. Mais j'aime à souligner que les Heliades sont dotés de médium tout aussi précis, et que l'on peut donc assimiler les capacités de leurs 16cm en ce domaine comme étant identiques. Je pondère par deux bémols mes dires : Mes écoutes ne m'ont pas fourni suffisamment de temps pour faire état des différences induites par la variété des filtrages utilisés, ni pour comparer directement le médium des Celius a celui des autres 16cm. Il est en effet doté d'une ogive au lieu d'un simple cache noyau, ce qui laisserait présumer que d'autres changements ont peut être été effectués à son sujet. Incertitude que j'espère temporaire...
- GRAVE: Si différence il y a, elle mériterait certainement une exploration plus poussée que celle que j'ai eu le loisir de réaliser. Néanmoins le grave des ES me semble plus propre, plus séparé du reste du spectre que celui des 202. C'est mineur, mais à prendre en compte et sera réexaminé dès que possible.
- PRIX & DIVERS: Il n'y a pas de contestation possible sur ce point là, la gamme esprit étant dans l'ensemble trop onéreuse alors que les 202 sont quasiment données. Constatons également le fait que des modèles comme l'Altea et l'Antal sont un peu plus chères que leurs homologues de la gamme espace lors de leur sortie. C'est probablement imputable à l'apparition du socle SPEC.
La conclusion de ce duel inter générations incombera différemment à chacun, et demande une résolution au cas par cas. Mon avis sur la question est donc plus personnel que général : je pense en effet que les ES sont définitivement supérieures aux 202, et que quitte à se bâtir un système durable autant ne pas faire de compromis sur un point aussi vital que les enceintes acoustiques. Les prix de la gamme esprit peuvent par ailleurs être négociés ou faire l'objet de remises diverses qui viendront tempérer l'écart de prix avec les 202, et c'est donc vers la gamme esprit que penche selon moi la balance. Mais d'autres dilemmes me paraissent notablement plus difficiles à résoudre, comme par exemple l'opposition de Celius ES face aux 222 (Zays, lyrr ou ventis) ainsi que l'écart réel les séparant des Stratos.
ATHYS 108
Colonne de l'ancienne entrée de gamme de chez triangle, censée se placer dans la gamme 108 là où se positionnent les Zerius et Heliade dans leurs gammes respectives.
Tweeeter TZ108, medium de 16 cm en pulpe de cellulose (suspension petits plis) et grave identique (suspension petits plis également). Filtrée à 800 puis 5 kHz (restreignant donc un peu le tweeter), admettant 100W RMS pour une réponse en fréquence de 50hz -20 kHz sous un rendement de 91db. 54,6l de volume de charge pour 15kg. Dans l'ensemble elle pourrait se comparer à une Zerius, mais dotée du même type de suspensions que l'Heliade et de composants de qualité inférieure à ceux des 202, économies oblige. Autrefois à 300 euros l'unité.
Ecoutée sur un atoll In50, pas nécessairement adapté mais pour le moins précis, en restituant "La bohème" d'Aznavour. Le système révèle alors immédiatement le souffle de l'enregistrement originel, prouvant qu'un bon ampli peut faire merveille sur des enceintes modestes, même si le volume était alors poussé. L'aigu ressort un peu trop mais sans paraître réellement détaché par rapport au reste. Le médium reste assez fouillé et d'une bonne présence, tandis que l'ampli parvient à faire ressortir beaucoup de basses toutefois relativement mêlées au reste du spectre. Elles semblent malgré tout capables de fournir un niveau sonore important. La partition secondaire est retranscrite et leur capacité à détailler respectable. On retrouve notamment la coloration habituelle des mediums triangle. Un rapide passage sur une représentante de la gamme ES, à savoir les Titus, se traduit par un aigu moins coloré, moins excessif tout en étant indiscutablement plus ciselé et défini. L'affermissement de la partition secondaire est alors notable, même si le grave et le niveau diminuent de pair, prouvant que le rendement des Athys n'avait pas été sacrifié (et que les Titus ont besoin d'un caisson ). Dans l'ensemble les Athys sont loin d'être déplaisantes, pouvant être assimilées à une version light des 202.
GAMME 108 : Les Athys, étant ici les porte-parole des 108, se sont révélées sommes toute honnêtes. L'aigu n'est pas aussi excessif qu'on aurait pu le craindre, ne devenant agressif qu'en cas de passage chargé en hautes fréquences, tout comme celui des 202. Le médium est d'un niveau correct et reprend les caractéristiques propres à triangle. Mais dans l'ensemble la restitution manque de séparation, et accuse d'une précision finalement inférieure aux 202-ES, entrée de gamme oblige. Remises dans cette perspective de premier prix ce sont malgré tout de bons produits, et il convenait d'en avoir un rapide aperçu afin de pouvoir prendre du recul par rapport aux 202 comme aux ES, en se rappelant que ces derniers sont directement des éléments haut de gamme, toute entrée en matière ayant désormais disparu. Ou presque d'ailleurs, car Magma et Cobra semblent avoir d'inépuisables stocks en la matière, avec les réductions qui vont bien...
En guise de rappel, on se souviendra que la gamme 108 comprenait six modèles plus un caisson: Deux enceintes d'étagéres dénomées Sathis et Hexo (qui répondaient respectivement aux Titus et Comètes), trois colonnes (Polaris, Athys et Mysis dont les deux dernières pouvaient être comparées aux Heliades et Antal), plus une centrale dite Naos.
NAIA 260
La plus humble colonne parmi la plus prestigieuse gamme ici étudiée...
Tweeter TZ2600 propre aux Stratos, médium de 16 cm à petits plis appuyé par deux graves de 16cm mais cette fois ci contrôlés par une suspension en S et non en demi rouleau. Filtrée à 400 puis à 4000 Hz, elle accepte 160W RMS en continu tout en restituant de 40 à 20000 Hz à -3db, et le tout avec une sensibilité de 93 dB. Nous sommes donc clairement dans la gamme supérieure avec la Naïa. Elle a un volume de charge de 85l, l'enceinte étant dotée aux dimensions plus généreuses que celle de la Celius ES, principalement du point de vue de la hauteur et de la largeur. Comptez un zéro de plus que la référence pour obtenir le prix de la paire ( ), et les 28 kg de bois qui la composent.
Ecoutée sur un Nait5I diffusant tout d'abord un petit extrait du dernier album de Placebo. C'est en premier lieu le grave (que j'attendais au tournant) qui se remarque : il n'y a pas tant de niveau que ce que l'on aurait pu penser relativement à des modèles solides de la gamme ES. Le bas médium est chargé et bien présent, ce qui est une bonne chose, mais c'est ici partiellement imputable à l'amplificateur utilisé. Le grave semble plus lourd au premier abord, mais au fur et à mesure qu'il se dévoile on réalise qu'en fait il est simplement plus appuyé, plus massif, car descendant en fait plus bas qu'a l'accoutumée. La définition dans le médium est hallucinante de granulosité et de précision, un cran au delà de ce qu'avait pu précédemment faire une Altea de passage. Je note le subtil effet d'écho accompagnant le "me" (de "protect me" ) ajouté par les artistes à un instant du morceau, alors qu'il ne s'était pas manifesté sur une Antal (où le médium était quelque peu en retrait d'ailleurs) mais oui sur une Altea. Le plan tertiaire de la guitare électrique persiste ici encore mieux que le diapason d'or des ES, on sent clairement une progression dans la capacité générale à détailler le son restitué. Changement de gamme, changement d'aigu : il y a ici rupture avec le petit TZ2400 que je connaissais pour passer au 2600. Je dirais que si l'aigu des ES était ciselé, le ciselage du TZ2600 est encore plus poussé au point qu'il semble devenu plus rapide. Il est par contre tout aussi détaché, et tout autant excessif par moment, mais n'est jamais devenu violent devant mes tympans.
Un passage sur "English summer rain" m'a d'entrée frappé de par l'énormité du souffle l'accompagnant, prouvant à la fois la précision du tweeter et les lacunes dans l'enregistrement de cet album. Je crois également que la protection abusive de l'album a pu introduire quelques défauts momentanés qui n'ont pas échappé au système (mais dont je me serais passé).
Dans un genre différent, et sur un passage cette fois très réussi en matière de prise de son des poèmes symphoniques de Dvoràk; on ressent encore l'augmentation de précision dans le médium, des instruments lointains restant pourtant parfaitement définis. De la séparation des différents plans à la tonalité des instruments, tout est en progression dans l'ensemble. Je remarque quelques sifflements intermittents, mais des Heliades les avaient aussi mis en évidence, de même que les divers bruits qui accompagnent tout orchestre en activité (changement des feuilles d'une partition, crissements des instruments etc...). La tonalité comme la vivacité des hautes fréquences ont crû et embelli, au point que de faire éprouver le sentiment qu'un TZ2400 a tendance à traîner en comparaison.
STRATOS : Malgré l'absence de comparaison directe à ce jour, j'ai constament eu en tête l'idée de ce qu'auraient pu faire des Celius ES face à ces Naïa. Ces dernières ont avant tout fait preuve d'un grand équilibre, toutes les fréquences étant au même niveau subjectif (ce qui pourrait d'ailleurs choquer tout auditeur étranger à triangle, car l'aigu ne fait preuve d'aucune timidité relativement au reste). J'irais même jusqu'a dire excès d'équilibre car même si l'on ne ressent pas de manque dans les basses (qui comme l'atteste la pression sonore sont bien présentes) on regrette toutefois de ne pas retrouver les terribles impacts que pouvaient délivrer Antals comme Celius, fortement addictives de ce point de vue là. L'aigu des Stratos est au dessus des ES, et ce à tout point de vue ou presque. Le medium dépasse également celui de l'Altea, mais la question se pose plus que jamais par rapport à celui des Celius, qui pourrait en être beaucoup plus proche. Quoiqu'il en soit et malgré leur manque de démonstrativité dans le grave, je dois admettre que le résultat final était là : l'écoute était belle, et béates furent les dernières minutes où je m'abandonnais à la musique plutôt qu'au son...
Qualité des Aigus : 17/20
Qualité des Médiums : 17/20
Qualité des Graves : 15,5/20
Equilibre spectral : 13,75/20
Et les Stratos n'ont pas dit leur dernier mot...
MAGELLAN SW2
De telles enceintes ne s'écoutent pas tous les jours, du moins pour le commun des mortels. Je n'ai donc pas pu appliquer ma méthode habituelle (comparative, quelque fois même en aveugle) lors de leur écoute, et n'en aurai probablement pas le loisir. Je me permet néanmoins de glisser quelques impressions à leur sujet, ici à propos des Concerto SW2.
Comètes EX :
L'inénarrable Comète, l'apogée obligatoire des biblios de la gamme principale de triangle, remet le couvert. Et y'a du changement...
Côté Tweeter, on passe du TZ2400 au TZ2500, avec un profil de pavillon remanié pour ressembler davantage à ceux des Magellan SW, une pièce de phase différente, mais bien toujours un dôme titane aux commandes. Le médium de 16cm, répondant au doux nom de T16EF100MR1, abandonne la légendaire suspension à petits plis de triangle pour adopter une demi-rouleau plus classique. Ne me demandez pas si la membrane est de cellulose ou de fibre de verre, je l'ignore. Les deux voies sont filtrées à 2500 Hz, soit plus bas encore que les ES (qui elles même avaient une coupure plus basse que les 202 et ainsi de suite), ce qui est une preuve de confiance de la part du constructeur envers son tweeter. Elle gagne (suspension?) 5 Hz de plus par rapport à son ancêtre, avec une réponse s'étendant de 50 Hz à 20 KHz. Elle peut supporter 80W RMS en continu, et ce avec un rendement abaissé à 90 dB, le tout tenant dans 30l de volume chargés en double Bass reflex . Un chouïa plus profonde que l'ES, et un peu plus chère aussi : dans les 750 euros la paire.
ECOUTE 07-2007
L'écoute s'est déroulée sur du matériel nad, tant du point de vue du lecteur que de l'amplification (Nad 325 BEE).
Et y'a du changement. L'aigu tout d'abord. Sur du tchaikovski aussi bien que sur du placebo, le niveau (en termes de pression acoustique, de volume sonore) de l'aigu reste à peu près identique de l'ES (version anniversaire, de finition superbe mais aux qualités acoustiques inchangées par rapport au modèle de base) à l'EX. Le timbre lui est différent, la résonnance métallique propre au TZ2400 de l'ES ayant été abandonnée avec les EX tout comme les ESW. Mais là, le tweeter ajoute une gamme de sonorités capable de plus de variations, d'intonnations peut-être plus subtiles. Le niveau de détail semble identique, c'est du ciselé dans les deux cas, mais le TZ2500, plus neutre, y ajoute un petit caractère vibratile loin d'être déplaisant. Sur de la musique, on suit avec plaisir les circonvolutions aérienes des cymbales "d'English Summer rain", ou encore de "Protect me from what I want"
Sur cet album ci, la voix du chanteur est censée être en retrait, seules des enceintes au médium généreux pouvant la remettre à égalité avec les autres fréquences. Tel ne fut pas le cas, et Brian Molko était bel et bien en retrait... à sa place. Eh oui, nos comètes ES/ESW/202 et toutes celles que vous voulez sont des enceintes dont la caractéristique est d'avoir un médium en avant. Détaillé, granuleux, fruité diront certains, mais en avant quand même.
L'enceinte a gagné une ogive, mais perdu sa suspension petits plis (et peut-être ses fibres de cellulose) caractéristique. Alors, a t'on perdu en détails? Je dois dire que telle n'est pas mon impression, le niveau de précision me semblant globalement identique. Bien sûr, certains détails-niveau-dependants s'estompent un peu, mais ils restent présents. Mais... il me manque le granuleux des premières notes de la chanson, médianes et vibratiles... envolées sur les EX!
Les graves maintenant. Je dois dire que notre comète préférée (ndlr: ES) sonnait un peu comme une boite, avec son bas médium proéminent (merci nad!), et ses graves courant derrière, bien que suffisament présents pour éviter le manque. L'EX s'est mieux comportée, avec un bas médium plus discret, mais surtout moins "forcé", moins "papier" que sur sa camarade, et une fin de spectre peut-être dèja plus présente que sur l'ES. Sachant que l'enceinte n'était pas rôdée, cela promet pour l'avenir...
Sur du classique (ou romantique plutôt, avec le Lac des Cygnes), le changement de tonalité se confirme. Le triangle sonnait différement, les fréquences des plus hauts élancements des violons étaient toutes aussi bien restituées, mais les gémissements des alto, violoncelles et autres contrebasses sont devenus distants, bien que la perte en détails ne soit pas vraiment sensible. Du coup, eh bien c'était moins vivant. Qui a dit que c'était son médium qui faisait triangle?
SYNTHESE : Les comètes, le retour. De meilleurs graves, prometteurs et plus équilibrés, un aigu plus varié et plus neutre, bien que toujours aussi en avant. De bonnes évolutions. Sauf pour le médium, qui même s'il parvient à rester très détaillé prend un solide coup dans l'aile en termes de rendement... et de granulosité. Il en resulte une tonalité globalement plus juste que l'ES, même si moins vivante, et si l'avance des graves et des aigus l'éloigne peut-être d'une stricte neutralité. Vous avez dit loudness? Il s'agit là d'une bonne enceinte, mais l'on aurait pu souhaiter que l'abandon des caractéristiques de nos fréquences médianes, si peu conformistes soit aussi accompagnée d'un paralléle retrait des aigus.
Qualité des Aigus : 15,5/20
Qualité des Médiums : 14/20
Qualité des Graves : 14,25/20
Equilibre spectral : 14,5/20
Altea EX
Le tweeter est bien évidement le nouveau TZ2500, aux pavillon et pièces de phase une nouvelle fois corrigés. Le traditionnel médium conserve ses 16cm et les fibres de cellulose qui faisaient le succés de l'Altea ES, mais modifie quelque peu la suspension... le nombre de replis passant de trois à deux. Au moins n'ont-ils pas commis un demi-rouleau comme sur la comète me direz vous (sinon c'est moi qui vous le dirai), mais en contrepartie le cache noyau reste tout aussi ordinaire que précédement : pas d'ogive pour l'altea EX! Voudrait-on éviter de faire de l'ombre aux gammes qui se placeront au dessus? Ce T16EF84MD1 est épaulé par un unique haut-parleur dédié au graves, le T16EF100SGC1, 16cm qui non content d'intégré un cache noyau directement importé de l'ESW, se dote aussi d'une membrane en fibres de verre, ce qui cette fois ci se comprend davantage étant donné la différence de contraintes exigée pour la reproduction des graves. M'enfin, le 25 cm de mon 10R est en cellulose donc tout n'est pas aussi simple, et cette évolution à la JMlabs-Focal s'est peut-être payée en rendement.
La réponse reste celle de l'ESW 45 Hz à 20 Khz +-3dB, le tout assumé sous un rendement théoriquement inchangé de 91 dB. La coupure haute de la comète (2500 Hz) est reprise, tandis que la basse... descend à 250 Hz, accusant la spécialisation accrue du transducteur de graves. Elle reste chargée en Bass reflex, pour un volume de travail de 71litres, soit un peu plus que son ancêtre due à une profondeur un peu plus importante. Le prix subit le même genre de modifications, à 1150 euros la paire. Inflation, quand tu nous tiens...
ECOUTE 07-2007
La platine avale mon petit CD de rock, je presse le bouton, et m'installe pour écouter tout d'abord les Comètes ES anniversaire, en guise de référence. Un nad 325 BEE est chargé de les faire ronronner, tandis que le lecteur est de la même firme.
Je laisse se dérouler le fil de la mélodie, faites de rythmiques simples et répétitive sur laquelle se pose la voix du chanteur. A un moment donné, je trouvais la voix franchement à droite sur ces comètes, et la restitution un peu bizarre. En fait à droite j'avais une comète, et à gauche... une B&W. Instructif, j'ai l'impression que chaque écoute comporte son petit test cognitif involontaire. Un vendeur rectifie aimablement, et je me retrouve avec des sonorités connues : médium et aigu en avant, dynamiques et précis, bas médium de boi-boite (mais ferme) et graves correctement présents.
Je zappe sur l'altea EX. Etonné, je repasse sur la comète avant de revenir sur la colonne. Mes amis, Triangle a changé, et l'altea EX en est emblématique, peut-être même au point de donner une idée des évolutions des Magellan. Le médium et l'aigu, si éxubérants jusqu'aux ES (+-W) ont été domptés, corrigés pour améliorer coûte que coûte l'équilibre de l'enceinte. La voix du chanteur devait être en retrait, qu'à cela ne tienne, elle l'est à présent. Ses phrasés mélancoliques restent détaillés malgré la baisse de niveau, mais la guitare éléctrique et ses riffs s'éloignent également.
Les circonvolutions rythmiques des cymbales planent de manière aérienne (la colonne fait pragmatiquement un bon mètre de haut ), avec des hautes fréquences plus labiles en termes de timbres, offrant une plus grande gamme de variations, et plus vibratiles que le tweeter un peu métallisant des comètes ES. Malgré la baisse de niveau, la précision des aigus me parait grossièrement similaire, à de petits détails prés, mais les timbres en plus.
Et le pire, c'est qu'effectivement l'altea EX est BIEN plus neutre que la comète ES, mais alors dans des proportions considérables : sur du rock, la différence de tonalité rend évidente la proéminence du médium et de l'aigu des comètes, tandis que leur retrait les amène précisément au bon endroit sur les Altea. C'est bien simple, même les B&W d'à côté sonnaient de manière aggressive et hypertrophique en face des EX, c'est dire! Sur de la musique moderne, le gain en neutralité saute aux oreilles.
Qu'en est il sur du classique? Eh bien oui, là aussi ça s'entend. Mais les conséquences ne sont pas les mêmes. Le médium à plus payé l'addition que l'aigu, et les grands mouvements des instruments à cordes, emportés et furieux sur les ES sont devenu bien sages sur les EX. Ils n'ont quand même pas lésiné sur le sacrifice en terme de rendement, et cette neutralité aura eu un coût. C'est moins bigarré, plus ordonné que sur les Es, mais cette sagesse s'est payée, sur des restitutions orchestrales, par un son moins vivant.
Quant aux graves, personnellement je ne leur vois pas de défaut. Et l'enceinte n'était pas rodée. Aérés, généreux dans les extrêmes, et tout juste sages en matière de bas médium, c'est remarquable. Une altea ESW avec des bas médiums assagis. Et eux n'ont pas subis le bridage imposé aux autres fréquences, sonnant du coup au même niveau que les autres, établissant une tonalité peut-être qualifiable de linéaire. Que les anciens triangulés trouveront peut-être creuse et morne, mais plus juste en tout cas.
SYNTHESE : L'Altea EX me semble emblématique des changements initiés par les Magellan, et maintenant répercutés sur la gamme principale. Moins de rendement. Médium muselé (quoique restant détaillé), et aigu gagnant en timbres ce qu'il perd en folie. Et la dessus de bons gros graves pour parachever ce bon équilibre, car gain d'équilibre il y a incontestablement eu. Il faudrait être exigeant pour leur trouver de l'aggressivité désormais. Il est simplement dommage que cette justesse se soit payée en vie et en dynamique, ce qui faisait la spécificité du médium triangle... d'antan.
Qualité des Aigus : 15,5/20
Qualité des Médiums : 14,5/20
Qualité des Graves : 15,25/20
Equilibre spectral : 16,5/20
EX Triangle évolue. On veut jouer dans la cour des grands. On fait des enceintes bien chères, puis on applique ce qui en découle sur autres les gammes. Jamais la marque soissonnaise n'aura osé toucher aux suspensions et aux membranes de ces haut-parleurs de médium qui faisaient selon votre serviteur, sa force. C'est désormais chose faite, et l'on a gagné en équilibre, en neutralité voire en douceur ce qu'on a perdu en vie, en vivacité voire en dynamique. Graves et aigus ont indiscutablement bien évolués, vers toujours plus de polyvalence. Le but est atteint, mais à quel prix? Il est probable que le nombre de personnes découvrant la firme triangulée et qui se laisseront séduire par ce nouveau son augmentera, mais seul l'avenir dira si ceux qui connaissaient l'ancien y seront aussi réceptifs...
EDIT : comparaison directe entre le tweeter des EX et celui des ES. Suivie d'une mise en garde contre l'idée d'utiliser des Triangle dans un local à l'acoustique trop modeste...
Message édité par Trias le 05-11-2012 à 23:35:42
---------------
KEF – Certains pensent. D'autres croient. Qui pensez vous qu'il faille croire ? – SC2 #HFR #Pony