Reprise du message précédent :
Dès que j'ai dit à ma psy que je ne supportais pas le Tercian, elle me l'a enlevé. Les psys ne te forcent pas à prendre des médocs, ils ne vont pas te les fourrer au fond de la gorge comme pour un gavage des oies ! Il faut en discuter, lui dire ce que tu ne peux pas accepter...

Faire le point effectivement avec le/la psy est primordiale surtout au niveau du traitement car c'est toi qui ressens les choses. Généralement, le traitement classique d'un trouble bipolaire ce sont les thymorégulateurs (traitement de fond pour stabiliser l'humeur), un antidépresseur en phase dépressive, si l'antidépresseur fait virer l'humeur vers une phase maniaque (les premiers signes vont être une phase hypomane), arrêt de l'antidépresseur et mise en place d'un neuroleptique (là le tercian) pour tasser le côté trop up pour revenir à une humeur stable. Une fois que le thymorégulateur fait effet et que l'humeur est stable, le neuroleptique n'a généralement plus besoin d'être pris.

La difficulté dans l'observance de ce traitement et du trouble bipolaire, c'est qu'en phase up, généralement on se sent bien, on ne voit pas de problème à part les effets secondaires des traitements.... ce que j'ai mis en gras dans ton commentaire me parait important, comment tes proches (et pas les potes que tu vois en soirée) mais ceux qui te sont intimes te perçoivent actuellement? Est-ce que certains comportements (s'il y en a) posent problèmes??

En tout cas... bon courage...

C'est vraiment difficile ces histoires de médocs, à force d'essayer différentes molécules, de tâtonner, de changer les dosages... finalement on ne sait même plus comment on fonctionne sans aucun traitement !

C'est vers quel coin ça?

La place est prise
Demain aprèm mon fils a sa première kermesse pendant les heures d'école. Ma phobie sociale m'empêche littéralement d'y aller, typiquement le genre de situation que j'arrive pas à supporter.  Et savoir mon fils seul à faire les activités, alors que ses copains auront sûrement un parent, ça me déchire le bide.
Je sais pas quoi faire. Je peux pas juste y aller, je peux faire un malaise.
Hallucinant comment au taf je peux être très bon , et ce face à une assemblée, mais des que je suis à nu je n'y arrive pas.
Ptain cette angoisse foireuse.
Ca arrive que des gosses soient seuls aux kermesses?? Je veux pas que mon fils reste seul dans son coin à cause de son taré de père. Et je peux pas y aller non plus car j'ai horreur de parler avec les gens, je suis incapable d'être à l'aise comme eux. Mon angoisse pourra aller de l'hyperhydrose à des vertiges, nausées voire perte de connaissance avec la chaleur.

Oh non...  Comme je compatis...  
Je peux pas te dire, ma plus grande est trop petite j'ai pas encore vécu ça (mais j'angoisse a mort pour la rentrée scolaire), par contre je pense que d'autres parents pourront l'accompagner quand même, par exemple si le parent est malade ca doit arriver...  
Et sa mere, c'est pas possible? Pardon d'avance si le sujet est sensible, j'ai pas suivi l'historique à ce sujet si t'en as déjà parlé...
Bon courage en tout cas, ça doit être culpabilisant

Il n'y a aucune raison que tu fasses un malaise.
Personne ne te parlera, ni ne s'occupera de toi. La seule chose qui les intéresse, c'est leur enfant.
Au pire, emporte un téléphone et fait semblant d'être occupé.

Bon je ne sais pas si ça a un lien avec le stress mais je me tape une hernie/ulcère ou connerie dans le genre à l'estomac ... échographie demain ... youhou

Merci à vous  
Bon j'ai demandé à l'école ce matin, en fait seuls les parents inscrits aux stands participent, les autres ne peuvent pas venir vu que c'est dans l’enceinte de l'école ET durant les heures scolaires.
Donc tous les gosses seront seuls, avec juste quelques parents aux stands et bien sûr le personnel scolaire avec eux. Parfait: je n'ai pas à culpabiliser et je n'ai pas à gérer ma phobie.
En tout cas pour cette année. Déjà que je dois gérer la séparation, vente de la maison, mon nouveau taf en septembre avec encore des responsabilités et de la nouvelle pression etc.... Toute ma vie change. Le tunnel dans lequel je suis, j'en ai facile encore pour 1 an à le passer, mais au final ce sera pour un gros mieux à l'arrivée.

Mais pas simple à encaisser quand tous tes pans de ta vie, absolument tous, sont en train de s'ébranler pour aller vers l'inconnu et qu'en plus tu trimbales certaines tares style Asperger, traumatismes etc.... sans parler de mon gamin qui a un comportement que j'avais à son âge: précoce avec tendance à s'exclure des groupes, ne veut partager que le monde des adultes, ne reconnait pas l'autorité, et ne laisse rien transparaître mais s'il est comme moi il doit souffrir, se sentir différent des autres et abandonné avec ses capacités émotionnelles et mentales qu'il ne sait pas gérer.

Mais bon, ça va le faire. Je pense qu'après tout ça, y a plus grand chose qui pourra me faire vaciller. Et j'espère réussir à être un bon père pour lui malgré mes handicaps mentaux  

Par contre je reprends un peu de lysanxia, car par moments j'ai une sorte de compression sur la cage thoracique avec du mal à respirer. Mais c'est à petite dose, rien à voir avec avant.

Sauf que ton gamin, justement il a la chance d'avoir un père qui sait ce que c'est et qui peut l'aider et l'accompagner pour grandir et s'épanouir. Lui faire faire des activités qui peuvent à s'ouvrir aux autres aussi.

Je peux l'aider pour beaucoup, hormis ma phobie sociale qui est totalement incapacitante et je ne sais pas comment aller vers les gens, sauf bourré a priori j'attire (je me décoince il paraît). Et je peux pas dire a mon fils que l'alcool est la solution au truc

Y'a pas que l'école dans la vie, il peut très bien rencontrer du monde qui pense comme lui ou partage des centres d'intérêt, un club de je ne sais quoi ^^ je réagis parce que j'ai tendance à être un peu comme ca aussi, je vais plus facilement discuter avec des adultes que des gens de mon age (Même si j'ai 22 ans ) et c'est comme ca depuis petit. (ca parait bateau comme réponse, désolé )

C'est pas bateau, merci pour ta réponse

 
Après quelques semaines ou mois de traitement, vous sentez un "mieux"?

Oui. Le prozac m'a fait un bien fou. Mais à l'arrêt, on te libère juste de te camisole chimique, tes soucis se sont pas réglés tout seul.
D'ailleurs j'envisage de revoir un psychanalyste. Mais ça me fait chier de mettre 150€ par mois la dedans.

Perso j'ai pu vu le traitement comme un souhait de résoudre mes problèmes mais juste pour pouvoir me ralentir et faire taire tout ce bruit et ces émotions en moi. Une sorte de congé longue durée pour le cerveau quoi.
6 mois que j'ai arrêté, et l'envie de reprendre des médocs me taraude. Pour la même raison qu'avant: mettre mon cerveau en pause. Certains semblent dire que les AD et consorts c'est le mal, perso moi j'adorais cet état de lenteur mentale que cela me procurait. Si j'ai arrêté le traitement c'est juste pour pas devenir dépendant. Mais s'il y avait pas cet effet secondaire, j'en prendrais à vie sans l'ombre d'un doute.

J'ai jamais vu aussi clair et sereinement, sans bruit, penser efficacement sans être gêné par des tas de parasites, qu'avec ces médocs. Plus qu'une camisole chimique, pour moi c'étaient des lunettes mentales permettant de virer le flou et mieux voir.
 Mais oui, je suis d'accord ils ne constituent pas la solution. Mais existe il vraiment une solution pour tout le monde? Je ne crois pas. Je suis tel que je suis, je ne pourrai pas changer mais juste améliorer certains trucs.
Mais jamais rien n' égalera ce que me procuraient les médocs en terme de paix intérieure. La méditation que je pratique n'est qu'une très maigre et très faible substitution largement pas suffisante.
Aussi je me pose cette question: Faut il fuir ce que l'on est, le faire taire ou bien l'affronter jusqu'à épuisement aigreur et perdition? Ma vie en elle même est un combat permanent dans ma tête mais aussi pour tenter de trouver une place qui me convienne dans la société et que je n'ai toujours pas trouvé, même quand je pense m'y approcher.
Le jour où le créateur faisait la distribution de la sérotonine, j'étais aux chiottes.

Seroplex : passage à 2.5mg/j pendant le mois de juillet, puis même dose mais un jour sur deux en aout. Arrêt complet pour la fin de l'été  

Tin zyva depuis 3 jours ...
Je prends le medoc, un peu avant de dormir.
Je me retrouve dans mon lit à regarder le plafond, des especes de palpitations. Enfin c'est bizarre.
Je suis posé et d'un coup comme si ma respiration se coupait comme une soufle coupé, ca dure 1/2 secondes. Le truc qui arrive toutes les 5min.
Et puis apres à chaque reveil une tete dans le cul comme jamais. Avec bouche pateuse, rien envie de manger.
J'ai finalement manger vers 1H du mat vite fait.
 
Repeat x3.
 
La chianteur est que j'arrive pas à savoir si c'est le medicament de merde qui execeptionnellement me fait chier. (Puisque j'ai deja eu des mini insomnie+reveil difficile)
Ou si c'est ma mongolance inconnue comme il y a 1 an ( puisque j'ai déjà eu la gerbance 24/24)

Ca existe dans des conditionnements aussi faible ? Ou tu coupes en morceaux ?
Chuis toujours à 20mg (+ d'autres trucs). 7 ans d'AD +/- sans discontinuer, LA vie dont tout le monde rêve    

C'est quoi comme médoc ?

5mg générique coupé en deux. J'en aurai pris pendant environ 6 mois.

Il prend du Mirtazapine

Les AD ne rendent pas dépendant.
 
Il y a "seulement" des effets secondaires indésirables à l'arrêt de certains anti-depresseurs (i.e l'Effexor).

Si tu n'es pas en état de travailler, tu as la possibilité de demander un arrêt maladie.

Thérapie commencée en clinique pour ma phobie sociale. 1 rdv tous les 15j pendant mini 1 an. La route va être longue mais c'est pour un mieux au bout.
Clinique parrainée par Christophe André, quelqu'un dont j'aime les livres, l'état d'esprit, et dans la lignée de pierre Rabhi.
Cette absence au taf 1/2j par quinzaine va sûrement être mal perçue, mais il est grand temps que je pense à ma gueule et plus aux autres, d'autant que 33ans passés à me soucier de ce que pouvaient penser les autres sur moi n'aura fait que me bousiller la tête et mon énergie.

On s'en balec de ce qu'ils pensent au taf. Ta santé en priorité !

Bordel  

Bordel  

Qu'y a-t-il ?

There there  

De la merde    

Y a pas de honte à se faire arrêter tu sais. Grille pas tes congés comme ça c'est dommage je trouve.

Le trouve ca aussi dommage de griller tes congés...

La dépression, l'anxiété et autres troubles sont des motifs légitimes, et je pense qu'il va falloir que tu commences par accepter ça, tout comme accepter que tu es toi aussi malade.
Ne jamais prendre de vacances n'aide pas à aller mieux et peut expliquer aussi une partie de la situation, tu as besoin d'apprendre à te poser je pense. Le burnout est également reconnu comme maladie professionnelle.

mais tu n'as pas a donner ta raison d'arrêt au boulot. Tu es malade, ton médecin ne t'a pas trouvé bien "pourquoi ton arret ?" "car mon médecin ne m'a pas trouvé bien". Point. Tu es persuadée que l'on parlera dans ton dos, tu essayes d'interpréter ce que les autres vont penser alors que tu n'en sais simplement rien. C'est certain qu'il est mieux d'avoir un collègue qui va mal et finira pas être nocif pour le service...

Tant que tu n'accepteras pas ça, il n'y a que peux de chance pour que tu acceptes d'aller un jour mieux. On dirait que tu te plais dans ta situation au final alors que je doute que ça soit le cas.

 
un arret pour burn out ? Pas possible ? J'ai fais cela parce que je n'en pouvais plus (bon, pas expliqué les raisons de l'arret) et cela m'a fait un bien fou.

Moi je rentre tous les soirs du boulot en chialant. Normal. Vivement la rentrée, hey.

Voila un discours un peu plus positif ! c'est ça qu'on veut entendre !
Les vacances servent au repos, il faut accepter aussi de ne rien faire pour sa propre santé et devenir plus zen. Qaund je suis parti en burnout, mon médecin m'a direct arrêté en me disant un truc du genre "c'est aussi mon rôle de mettre le salarié sous protection médicale", tout en précisant que je n'ai pas à prendre de congés pour aller mieux, quand le contexte du mal-être est en partie professionnel. Je redoutais beaucoup les remarques de collègues et de ma RH, sauf qu'au final j'ai eu du soutien de tout le monde : collègues proches, collègues de mission, ma RH. J'ai su que c'était arrivé à d'autres collègues à excellente réputation. Les gens prenaient de mes news.
 

On a le droit de faire la gueule, il ne faut pas toujours rester derrière un masque sans quoi le mal devient encore plus profond

Salut,
 
Je souffre depuis toujours d'un problème que j’appellerai "perfectionnisme maladif". Je rencontre ce problème uniquement dans certains domaines, en particulier les travaux manuels. je ne tolère aucune imperfection, même pour  la maçonnerie   . Je suis capable de défoncer le mur et recommencer si je vois par exemple un défaut après coup. Cependant, après un certain temps (des années ), j'ai tendance à oublier le défaut qui m’obsédait. Mais même en sachant cela, toute nouvelle erreur constatée, me mettra dans tout mes états. Je vais gamberger 24h/24 pour trouver une solution, mon cerveau va fonctionner à fond jour et nuit. Ayant conscience de mon problème et ne voulant pas que les autres s'en aperçoivent, je refuse toute aide pendant mes travaux, ce qui ne m'empêche pas de rejeter, quand je peux, la faute sur les autres    Tout cela est évidemment accompagné d'angoisses, d'anxiété, de colères, d'insomnies, d'extrême fatigue, sentiment d'épuisement physique et moral (liste non exhaustive) . Je pourrai faire réaliser ces travaux par une entreprise, mais ce serait encore pire.
Je tiens à préciser que j'ai été traité pour dépression pendant plusieurs années, il y a moins de 20 ans (Norset) pour des symptômes similaires. Ce traitement m'avait alors bien aidé, mais mes vieux démons ressurgissent trop souvent ces derniers temps ... Et en ce moment, ça va pas du tout    
Que pouvez-vous me conseiller ?

Je me retrouve un peu là-dedans, mais parfois sur des tout petits travaux, voire des "bricoles" : je termine un truc, constate une imperfection, je sais pertinemment que ça marche parfaitement malgré ça et que j'ai aucune envie de tout refaire, pourtant ça va turbiner dans ma tête jusqu'à ce que je refasse tout, quitte à aller chercher des raisons du type "l’imperfection risque de tuer des bébés phoque", et à la fin je sais même plus ce qui est de l'ordre du délire ou non.
C'est aussi très sélectif dans le domaine - car pour d'autres trucs, souvent bien plus importants, je peux être très brouillon...
 
J'ai eu une grosse phase de TOC y-a quelques temps qui s'est calmé, pour moi ça faisait parti du "package", et ce perfectionnisme est resté. Mais bon autant j'ai jamais été voir un pro, juste de "l'auto-discipline" qui marchouille plus ou moins.

idem en ce qui concerne l'histoire des bébés phoques, souvent je me dis que si je réussi tel ou tel travail , telle ou telle chose de bien qui me tient à cœur va se produire, putain...