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Auteur Sujet :

Rercherche et Universités : les réformes

n°11957983
Ciler
Posté le 27-06-2007 à 15:06:39  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

mac dornett a écrit :

bah les 5 premières: hec-essec-escp-edhec-em


HEC est la seule ecole de ta liste dans le classement du Financial Times pour les MBA qui compte tout de meme 100 institutions.
On fait un peu mieux pour les EMBA, avec 4 des 5 ecoles de ta liste placees. Les 3 premieres en partenariat avec des universites etrangeres cela dit. La seule par elle meme est ... 74e.

 

C'est ... glorieux

Message cité 1 fois
Message édité par Ciler le 27-06-2007 à 15:09:43

---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
mood
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Posté le 27-06-2007 à 15:06:39  profilanswer
 

n°11958038
mac dornet​t
Posté le 27-06-2007 à 15:11:11  profilanswer
 

Ciler a écrit :

HEC est la seule ecole de ta liste dans le classement du Financial Times pour les MBA qui compte tout de meme 100 institutions.
On fait un peu mieux pour les EMBA, avec 4 des 5 ecoles de ta liste placees. Les 3 premieres en partenariat avec des universites etrangeres cela dit. La seule par elle meme est ... 74e.

 

C'est ... glorieux

 

Classement du Financial Times : les écoles françaises continuent de se démarquer

 

Référence dans l’univers des classements, le classement du Financial Times a établi pour la 2nde fois un " ranking " des 25 meilleurs masters en management.

 

HEC garde sa place de 1re, suivi CEMS (Community of European Management Schools and International Companies) pour son diplôme CEMS MIM (Master’s in International Management). L’ESCP-EAP, qui était 2e l’année dernière, se retrouve tout de même en 3e place de ce classement.

 


Certains programmes ont fait cette année une remontée remarquée. C’est le cas de Grenoble Ecole de Management : après avoir décroché en 2005 une 8e place pour son MIB (Master in International Business), c’est en 4e place que se positionne aujourd’hui le programme grenoblois !
Idem pour l’EM Lyon qui, de son côté, passe de la 9e à la 5e position.

 

A la 6e et à la 7e places, on retrouve respectivement l’ESSEC et l’EDHEC qui opère une belle performance puisqu’elle était 12e l’année dernière.

 

Audencia qui se situe en 10e place (au lieu de 16 en 2005) participe aussi au tableau d’honneur.

 

De nouvelles écoles françaises ont même fait leur apparation et ce, de façon remarquée. Comme le Programme Grande Ecole de l’ESC Rouen qui se hisse d’emblée à la 15e place des meilleurs Masters in Management européens. Même surprise pour l’ESC Lille : c’est la première fois qu’elle présentait son Programme Grande Ecole IMiM (International Master en Management-filière anglophone du programme grande école ). Premier essai réussi puisque l’ESC Lille se classe 23e sur 35 business schools européennes, 9e sur 11 écoles françaises et 5e Programme Grande Ecole.
Enfin, l’ESC Toulouse qui se présentait pour la 1re fois elle aussi, atteri en 30e position.

 

Ce classement se fonde sur le salaire, le taux d’emploi 3 mois après la sortie, la mobilité internationale, l’excellence académique du corps enseignant... plus de 15 critères ont été retenus pour aboutir à ce résultat qui voit la France conquérir une telle place : les 7 premiers programmes du classement sont Français !

 

Précisons que, commme l’année dernière (et le sujet avait créé des querelles) 5 écoles ont été classées sur la base de leur programme Grande Ecole (HEC, Escp-Eap, EM Lyon, Audencia, Edhec) et 2 écoles ont présenté des programmes spécifiques : c’est le cas de l’Essec avec son MS " Stratégie et Ingénerie des Affaires Internationales " et de Grenoble Ecole de Management avec son MIB.

 

 

http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=14882

Message cité 1 fois
Message édité par mac dornett le 27-06-2007 à 15:11:26

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Le foot c'est pas une question de vie ou de mort. C'est beaucoup plus important que ça
n°11958111
Ciler
Posté le 27-06-2007 à 15:16:36  profilanswer
 

mac dornett a écrit :

[i]Classement du Financial Times : les écoles françaises continuent de se démarquer
 
Référence dans l’univers des classements, le classement du Financial Times a établi pour la 2nde fois un " ranking " des 25 meilleurs masters en management.
http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=14882


Super, je te parle du cursus principal (le MBA) dans un contexte mondial, toi tu me sors une formation de 3e cycle specifique en ne prenant pour comparaison que des universites europeenes, voila la comparaison  [:rofl]


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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°11958147
lordankou
Posté le 27-06-2007 à 15:20:10  profilanswer
 

mac dornett a écrit :

pourquoi parler d'injustice quand celle ci résulte d'erreurs de l'éducation nationale et du sectarisme de certains de ses membres? ;)  
De la même manière, beaucoup d'écoles de commerce se sont construites à partir de financement privé et ont atteint un niveau d'excellence reconnu partout en Europe.


 
euh je pense qu'il faut oui parler d'injustice. pourquoi quelqu'un qui va en fac n'aurait pas les même moyens que quelqu'un qui va en école d'ingé ?  :??:

n°11958165
Ciler
Posté le 27-06-2007 à 15:21:25  profilanswer
 

lordankou a écrit :

euh je pense qu'il faut oui parler d'injustice. pourquoi quelqu'un qui va en fac n'aurait pas les même moyens que quelqu'un qui va en école d'ingé ?  :??:


Un eleve ingenieur, il y a 99% de chance qu'il finisse sa formation. Un etudiant de la fac, moins de 50%. Prise de risque, tout ca...


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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°11958544
mac dornet​t
Posté le 27-06-2007 à 15:47:57  profilanswer
 

Ciler a écrit :

Super, je te parle du cursus principal (le MBA) dans un contexte mondial, toi tu me sors une formation de 3e cycle specifique en ne prenant pour comparaison que des universites europeenes, voila la comparaison  [:rofl]


tu confonds tout.
 
Tout d'abord tu me parles de contexte mondial alors que j'ai parlé de contexte européen. Première confusion
Ensuite, tu me parles d'un cursus ultra spécifique: le MBA. Or un MBA ne peut etre pris comme "valeur étalon" tout simplement car il s'agit plus d'un diplome s'adressant à des professionnels qu'à des étudiants.
Je trouve donc assez amusant que tu critiques la formation sur laquelle je m'appuie dans l'article: un master, qui s'adresse en priorité aux étudiants et qui courronnent dans une majorité de cas le parcours de l'étudiant et que toi dans le meme temps tu me sortes un cursus encore plus spécifique: le MBA  :sarcastic:  
 


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Le foot c'est pas une question de vie ou de mort. C'est beaucoup plus important que ça
n°11958589
Sylver---
Not a geek. Just a human 2.0
Posté le 27-06-2007 à 15:50:58  profilanswer
 

Wiki :

Citation :

Les MBA dans le monde
En France, les deux établissements phares proposant des MBA full-time sont l'INSEAD (sur 10 ou 12 mois, 49 000 euros) et HEC (sur 16 mois, 39 000 euros) : ces deux formations sont régulièrement classées parmi les 20 meilleures formations MBA au monde.


Ptain t'as le droit à des pipes au miel tout les jours j'espère pour ce prix  :ouch:

 

Message cité 2 fois
Message édité par Sylver--- le 27-06-2007 à 15:51:32

---------------
Aloha
n°11958671
mac dornet​t
Posté le 27-06-2007 à 15:56:55  profilanswer
 

Sylver--- a écrit :

Wiki :

Citation :

Les MBA dans le monde
En France, les deux établissements phares proposant des MBA full-time sont l'INSEAD (sur 10 ou 12 mois, 49 000 euros) et HEC (sur 16 mois, 39 000 euros) : ces deux formations sont régulièrement classées parmi les 20 meilleures formations MBA au monde.


Ptain t'as le droit à des pipes au miel tout les jours j'espère pour ce prix  :ouch:


Tout à fait, c'est pour cela que mesurer la qualité de grandes écoles ne peut se mesurer sur de telles formations qui ne s'adressent qu'à une minorité.


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Le foot c'est pas une question de vie ou de mort. C'est beaucoup plus important que ça
n°11958910
lordankou
Posté le 27-06-2007 à 16:15:15  profilanswer
 

Sylver--- a écrit :

Wiki :

Citation :

Les MBA dans le monde
En France, les deux établissements phares proposant des MBA full-time sont l'INSEAD (sur 10 ou 12 mois, 49 000 euros) et HEC (sur 16 mois, 39 000 euros) : ces deux formations sont régulièrement classées parmi les 20 meilleures formations MBA au monde.


Ptain t'as le droit à des pipes au miel tout les jours j'espère pour ce prix  :ouch:


 
que des pipes. attend pour ce prix tu peux réclamer plus !
 

mac dornett a écrit :

Tout à fait, c'est pour cela que mesurer la qualité de grandes écoles ne peut se mesurer sur de telles formations qui ne s'adressent qu'à une minorité.


 
bah ce genre de formation ça sert à rien juste à prouver qu'il y a des riches et des pauvres et que tout le monde n'est pas égal devant l'éducation.

n°11959052
Ciler
Posté le 27-06-2007 à 16:23:46  profilanswer
 

mac dornett a écrit :

tu confonds tout.
 
Tout d'abord tu me parles de contexte mondial alors que j'ai parlé de contexte européen. Première confusion


Non c'est pas une confusion, c'est un choix delibere. Un choix de restreindre a ta comparaison a un systeme ou effectivement on est sur d'arriver en tete.  Pourquoi se restreindre a l'europe, c'est aps tres "Mondialisation".  
 

mac dornett a écrit :


Ensuite, tu me parles d'un cursus ultra spécifique: le MBA. Or un MBA ne peut etre pris comme "valeur étalon" tout simplement car il s'agit plus d'un diplome s'adressant à des professionnels qu'à des étudiants.
Je trouve donc assez amusant que tu critiques la formation sur laquelle je m'appuie dans l'article: un master, qui s'adresse en priorité aux étudiants et qui courronnent dans une majorité de cas le parcours de l'étudiant et que toi dans le meme temps tu me sortes un cursus encore plus spécifique: le MBA  :sarcastic:


Ah ben oui, effectivement, basons notre comparaison sur un truc "etudiant", alors que partout ailleur tu reclame a corps et a cris une "professionalisation" de la formation.
 
Je pense que tout le monde pourra juger de ta capacite soudaine a limiter le champ de comparaison quand la globalite ne t'arrange pas.


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And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
mood
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Posté le 27-06-2007 à 16:23:46  profilanswer
 

n°11959101
mac dornet​t
Posté le 27-06-2007 à 16:26:06  profilanswer
 

Ciler a écrit :

Non c'est pas une confusion, c'est un choix delibere. Un choix de restreindre a ta comparaison a un systeme ou effectivement on est sur d'arriver en tete.  Pourquoi se restreindre a l'europe, c'est aps tres "Mondialisation".  
 
 
Ah ben oui, effectivement, basons notre comparaison sur un truc "etudiant", alors que partout ailleur tu reclame a corps et a cris une "professionalisation" de la formation.
 
Je pense que tout le monde pourra juger de ta capacite soudaine a limiter le champ de comparaison quand la globalite ne t'arrange pas.


oui mais bon finalement tu veux en venir où?


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Le foot c'est pas une question de vie ou de mort. C'est beaucoup plus important que ça
n°11959581
el_boucher
Posté le 27-06-2007 à 17:02:54  profilanswer
 

Ciler a écrit :

Un eleve ingenieur, il y a 99% de chance qu'il finisse sa formation. Un etudiant de la fac, moins de 50%. Prise de risque, tout ca...


 
Mais il a aussi 50 % de chance à la sortie d'être boutonneux, célibataire endurci, drogué, ou alcoolique... [:ddr555]  
 


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"This snake-skin jacket is the symbol of my individuality and my belief in personal freedom" - Saylor
n°11960982
bomberm4n
grumpf ?
Posté le 27-06-2007 à 19:16:30  profilanswer
 

viendez en Belgique, pas de problème d'écoles élitistes et les ingénieurs sont formés à la fac *\o/*

n°11964927
Profil sup​primé
Posté le 28-06-2007 à 06:45:00  answer
 

bomberm4n a écrit :

viendez en Belgique, pas de problème d'écoles élitistes et les ingénieurs sont formés à la fac *\o/*


Ouais enfin faut voir la gueule de vos facs... remplies de belches pas capables d'afoner un verre de flotte :o

n°11965073
bomberm4n
grumpf ?
Posté le 28-06-2007 à 08:51:53  profilanswer
 

je ne me lancerai pas dans ce débat stérile qui remettrait en cause nos capacités d'affonage :D

n°11967447
Profil sup​primé
Posté le 28-06-2007 à 13:52:24  answer
 

souvenir, souvenir...
 

Citation :

En novembre et décembre 1986, un mouvement étudiant et lycéen secoue la France. Les mécontents dénoncent un projet de loi, dit « projet Devaquet » qui prévoit notamment de sélectionner les étudiants et de mettre en concurrence les Universités.
 
Le projet Devaquet
 
Un travail en amont
 
En mars 1986, la droite retrouve le pouvoir après cinq ans de gouvernement de gauche. Le premier ministre, Jacques Chirac s’appuie pour gouverner sur un Parlement dominé par le RPR, son parti et l’UDF. Mais il doit composer avec le président de la République en place, le socialiste François Mitterrand. C’est la première cohabitation.
 
Le gouvernement est bien décidé à revenir sur un certain nombre de décisions de la gauche et à libéraliser le système. L’enseignement supérieur ne fait pas exception. Le programme électoral de la plate-forme « UDF-RPR Pour gouverner ensemble » prévoyait d’abroger la loi Savary sur l’organisation des universités, et plus spécifiquement de donner davantage d’autonomie aux établissements d’enseignement supérieur.
 
Pour donner du corps à cet objectif, un groupe de travail nommé Géruf (probablement l’acronyme de Groupe d’Etude et de Réflexion sur l’Université Française) fait des propositions sur l’avenir de l’université. Le Géruf est une initiative de l’UNI; il regroupe diverses personnalités de la droite universitaire : des militants de l'UNI mais aussi des personnalités politiques comme Raymond Barre ou Michèle Alliot-Marie. Dès le printemps 1986, ces travaux aboutissent à une proposition de loi déposée par le député Jean Foyer et contre signée entre outre, par Raymond Barre, Pierre Messmer et Jean-Claude Gaudin. Mais la proposition est jugée trop radicale par le gouvernement. Jacques Chirac demande donc à son ministre délégué chargé de la recherche et de l’enseignement supérieur, Alain Devaquet, d'élaborer un nouveau projet.
 
Le projet Devaquet
 
Alain Devaquet est un universitaire qui se passionne pour la recherche. Il a peu d’intérêt pour l’enseignement et l’organisation de l’Université. Dans un livre publié en 1988, « L’amibe et l’étudiant : université et recherche, l’état d’urgence » [1], il va jusqu'à affirmer qu’il aurait préféré n’avoir en charge que la recherche et qu’il n'a accepté l’enseignement supérieur que parce qu’on a insisté.
 
C’est pourtant lui, en liaison avec le ministre de l’Education nationale René Monory, qui est chargé de remplacer la loi Savary par un nouveau texte. Pour se faire, le Premier ministre a fixé la ligne à suivre dans son discours de politique générale : « Dans l'enseignement supérieur, le principe d'autonomie doit être définitivement concrétisé tant à l'entrée - au moment de la sélection des étudiants - qu'à la sortie - au moment de la délivrance des diplômes. L'autonomie doit aller de pair avec un allègement des structures universitaires[…] Cette rénovation de l'Université suppose l'engagement sans réticences de tous les enseignants et chercheurs de l'enseignement supérieur ; elle passe par une abrogation rapide de la loi sur l'enseignement supérieur de 1984 [dite loi Savary] » [2]. Le conflit avec les étudiants est déjà en germe dans cette déclaration. En effet, le Premier ministre, prône plus d’autonomie pour les universités y compris dans la « sélection ». Par la suite, la sélection va devenir le principal point d’achoppement avec les syndicats. En outre, parmi les trois acteurs de l’Université, enseignants-chercheurs, personnels non enseignant ou IATOS (Ingénieurs, Administratifs, Techniciens et Ouvriers de Service) et étudiants, le Premier ministre ne s’adresse qu’a la première catégorie : « les enseignants et chercheurs de l'enseignement supérieur ». Les étudiants sont dès lors tenus à l’écart de la réforme, il ne leur reste donc que la contestation pour influencer le texte ministériel.
 
Le 11 juillet, la proposition de loi d’Alain Devaquet est adoptée en Conseil des ministres. Elle est alors transmise au Parlement qui doit l’étudier à l’automne. Cette proposition prévoit logiquement de donner une large autonomie aux universités. D’abord, du point de vue financier : les universités auraient la possibilité de fixer librement leurs frais d’inscription, à l’intérieur d’une fourchette nationale. Deuxièmement, concernant les étudiants, la loi laisserait des possibilités de sélection afin, selon M. Devaquet, d’adapter les flux d’étudiants aux besoins du marché du travail, aux capacités d’accueil des établissements et aux capacités des postulants. Mais il s’empresse d’ajouter que tous les bacheliers devraient être admis quelque part. Troisièmement, les universités seraient libre de choisir leur méthode pour former leurs étudiants ainsi que les diplômes qu'elles veulent délivrer. Toutefois, le ministre assure qu’il maintiendra une accréditation minimale des diplômes par ses services. En outre, cette loi prévoit de renforcer le pouvoir des enseignants-chercheurs dans les organes dirigeant l’université : un seuil de 40 % minimum de cette catégorie de personnel est fixé.
 
Ce projet est celui du ministre, qui en accepte « totalement la responsabilité ». Il affirme avoir évité un projet plus libéral, voulu par les « ultras » [3] de la majorité notamment le député Jean Foyer et le conseiller du Premier ministre pour l’éducation et la recherche, le recteur Yves Durand. Il reconnaît toutefois leur avoir fait des concessions, comme sur l’article 31 portant sur la sélection. Mais le ministre pense disposer d’une marge de manœuvre lors de la publication des décrets d’application. Il promet donc aux syndicats étudiants inquiets la libre entrée à l’Université, malgré cet article 31.
 
L’analyse des syndicats étudiants
 
Les syndicats étudiants relèvent immédiatement plusieurs dangers dans cette loi. Tout d’abord ils réaffirment leur attachement au cadre national de l’enseignement supérieur. Les frais d’inscription doivent être fixés nationalement et doivent rester modérés. Ils craignent que cette réforme n’entraîne de fortes hausses du coût d’entrée (maximum de la fourchette) dans certaines universités élitistes. En outre, le cadre national leur paraît indispensable, lorsqu’il s’agit des diplômes. Ils demandent donc la stricte application de ce principe afin qu’une qualification délivrée par une petite université de province ait la même valeur que son équivalent frappé du sceau d’une université prestigieuse.
 
Plus que tout, ils dénoncent la sélection en premier cycle. Pour eux, le gouvernement veut fermer la porte à un certaine catégorie d’étudiant réputée moins intéressante, à cause de leurs résultats scolaires, à cause de leurs lycées d’origine ou en raison de problèmes de comportement passés. Les assurances de M. Devaquet sur le fait que personne ne sera oublié, ne les rassurent qu’à moitié. Ils craignent que les bacheliers en difficultés d’intégration universitaire soient obligés de choisir entre deux mauvaises solutions : la sortie du système éducatif avec le seul baccalauréat autrement dit, le chômage assuré ou du moins un emploi peu intéressant ou une voie de garage guère plus prometteuse du point de vue professionnel.
 
De manière générale, ils craignent que cette loi aboutisse à une université à deux vitesses. D’un côté, une poignée d’universités prestigieuses, délivrant des diplômes bien côtés sur le marché du travail et difficiles d’accès. Et ce, tant à cause d’une sélection rigoureuse qu’en raison de frais d’inscription élevés. D’un autre côté, le gros des universités, le plus souvent petites et/ou provinciales, obligé d’accepter massivement des bacheliers de niveau plus faible donc, baisse de leur niveau général, par manque de mixité et, perte des meilleurs pédagogues (renforçant le premier défaut). Conséquence logique de ce cercle vicieux, les diplômes délivrés par ces universités seront dévalorisés aux yeux des employeurs. Seule issue pour elles, redorer leur image par des investissements massifs et donc trouver de l’argent. Les universités ainsi mises en concurrence, risquent d'être aussi menacées par des « facs privées » que la droite semble vouloir favoriser.
 
En dernier lieu, même si cela est peu apparu dans le mouvement, les syndicats étudiants craignent un renforcement du pouvoir des « mandarins », autrement dit des enseignants-chercheurs carriéristes peu intéressés par la problématique étudiante. En effet la loi fixe un seuil de 40 % d’enseignants dans les conseils mais en autorise plus. Les étudiants redoutent donc une revanche des « mandarins » qui avait dû partager leur pouvoir en application de la loi Savary (là où elle s’appliquait déjà !).
 
Le mouvement étudiant et lycéen
 
Réaction des syndicats étudiants
 
L’UNEF-ID
 
L’UNEF-ID est en plein bouleversement : la plupart de ses cadres viennent de quitter le PCI à la suite de Jean-Christophe Cambadélis. Ce contexte particulier ne les empêche pas de se préoccuper du projet Devaquet, mais l’ambiance est morose : comment mobiliser les étudiants en plein été, pendant les vacances universitaires puisque la loi a été validée par le Conseil des ministres au mois de juillet. Aussi le syndicat décide, au moins dans un premier temps, de se lancer dans un travail de lobbying, avec l'objectif d'obtenir de la part des députés des amendements modifiant le texte en profondeur.
 
Fin août, la tendance majoritaire de l’UNEF-ID se réunit en université d’été à La Plagne. Ils commencent à constater l’inefficacité de leurs efforts. Isabelle Martin, une proche du président Philippe Darriulat, appelle même à la grève générale. Mais la proposition semble alors difficile à mettre en place. La direction du syndicat décide donc de renforcer l’agitation autour du projet. Le Bureau national multiplie les communiqués notamment lorsque, à partir d’octobre, le texte arrive devant le Sénat. En parallèle, il fait monter la pression dans les facultés en faisant circuler un appel/pétition et en lançant une grève d’avertissement. Pour ce faire, l’UNEF-ID base son argumentation sur quatre points expliquant les dangers de la loi Devaquet :
 
   1. Sélection à l’entrée de l’université et entre les cycles,
   2. Hausse des droits d’inscription,
   3. Fin des diplômes nationaux,
   4. Développement des inégalités et concurrence entre les universités.
 
La grève générale viendra un peu plus tard, largement à l’initiative de l’UNEF-ID, mais il est intéressant de voir d’abord la réaction des autres organisations étudiantes.
 
Les autres organisations étudiantes
 
L’UNI, la droite universitaire, est naturellement favorable à un projet qu’elle a largement contribué à faire émerger. De son côté le Collectif des Etudiants Libéraux de France, le CELF, proche de l’UDF, est plus réservé mais il ne désire pas faire quelque chose qui puisse gêner le gouvernement. Il se contente donc de contacter les députés et sénateurs UDF afin obtenir des modifications, de toute manière mineures.
 
L’UNEF-SE, de sensibilité communiste, est naturellement opposée à cette loi. Mais elle est empêtrée dans un problème financier, la faillite de sa coopérative d’achat (la CAEL). D’autre part, elle fait l’analyse que « la société française glisse à droite ». En conséquence, elle désire définir une base minimum sur laquelle s’appuyer dans sa lutte contre la droitisation du pays. Elle consacre donc sa campagne de rentrée à la défense du régime spécifique de sécurité sociale étudiante. De par ce choix, elle entrera dans le mouvement avec un temps de retard ce qui la marginalisera par la suite.
 
Il existe bien sûr d’autres organisations de gauche et d’extrême-gauche, notamment le groupe PSA (Pour un syndicalisme autogestionnaire), proche de la CFDT. Mais aucune de ces organisations n'a les reins assez solide pour se lancer seule dans une telle bataille. Localement, ils ont pu jouer un rôle important, voire même moteur, mais nationalement, ils en sont réduits à suivre le mouvement en essayant de l’influencer.
 
Le début du mouvement
 
A Dijon, les étudiants commencent à bouger sous l’impulsion de l’UNEF-ID local. Immédiatement, la présidente d’AGE Sylvie Shérer demande à son syndicat d’étendre le mouvement. Mais la direction nationale préfère rester prudente. Le milieu ne lui semble pas prêt, pas encore prêt, pour une grève. Mais peu de temps plus tard, début novembre, l’université de Villetaneuse (Paris XIII) qui se met en grève, encore une fois sous l’impulsion de l’UNEF-ID. Rapidement, Isabelle Thomas, militante de cette AGE et membre du Bureau national du syndicat, se fait remarquer par la presse. Sa facilité de s’exprimer, son implication précoce dans le mouvement, vont faire d’elle l’une des icônes médiatiques de ce mouvement. Mais revenons début novembre. L’agitation gagne encore du terrain. L’université de Caen rejoint le mouvement. La direction de l’UNEF-ID estime alors qu’il faut tenter quelque chose.
 
Le 22 novembre 1986, des étudiants venus de toutes la France, souvent liés à l’UNEF-ID mais, pas exclusivement, se retrouvent à la Sorbonne. Philippe Darriulat le président de l’UNEF-ID transforme ce qui devait être les états généraux de l’UNEF-ID en états généraux du mouvement. Dans l’enthousiasme général, et sous les yeux d’une presse nombreuse, les étudiants réunis ce jour la à Paris proclament un mot d’ordre de grève générale. Le lendemain, à l’initiative de la FEN une manifestation est prévue « pour l’avenir de la jeunesse et contre la politique scolaire et universitaire du gouvernement ». C’est tout naturellement que les états généraux s’y joignent. La manifestation est un succès. Elle réunit au moins 200 000 personnes dont beaucoup d’étudiants. Elle marque le début du mouvement de 1986.
 
Un mouvement de masse
 
Après ce premier succès, les militants retournent dans leurs universités, inquiets, mais décidés à se mobiliser. Rapidement, le mouvement s’étend. Il faut dire que le travail de sensibilisation entamé depuis la rentrée par les syndicats étudiants et, la bonne couverture médiatique des événements du week-end du 22 et 23 novembre 1986, ont contribué à préparer le terrain. Dès lors, les manifestations à Paris et en province succèdent aux manifestations. La grève s’étend de proche en proche. D’abord issue de facultés sociologiquement plus promptes à se mobiliser, parce que à forte tradition syndicale ou parce que à forte représentation d’étudiants d’origines modestes donc, se sentant plus menacés par la mise en concurrence des universités et la sélection. Elle s’étend à d’autres facultés traditionnellement plus calmes, comme les UFR de Droit. Mais, fait marquant du mouvement, il quitte le cadre strictement universitaire pour s’étendre aux lycées.
 
Les lycéens sont en effet directement concernés, puisque la sélection doit commencer dès l’entrée à l’Université. En l’absence d’organisations propres suffisamment fortes, ce sont les syndicats ou les étudiants qui partent les sensibiliser. Une autre association joue un rôle important dans cette mobilisation : SOS Racisme. Loin de se limiter à l’anti-racisme, l’association dénonce toutes les discriminations. Pour elle, la loi Devaquet, va isoler un peu plus les jeunes issus de milieux sociaux défavorisés, que ce soit en raison de leur pauvreté, de leur implantation dans une banlieue réputé difficile ou de leur origine étrangère, ou les trois en même temps ! SOS Racisme se lance donc dans la bataille et, à chaque cortège, les petites mains jaunes de l’association fleurissent. Et ce, notamment après la mort de Malik Oussekine. Les contacts pris à ce moment là entre des lycéens et des étudiants présent à la fois à l’UNEF-ID et à SOS Racisme, vont permettre l’année suivante de créer un vrai syndicat lycéen : la Fédération indépendante et démocratique lycéenne autrement dit la FIDL.
 
Le jeudi 27 novembre est une nouvelle journée de mobilisation. C’est aussi l’occasion d’une nouvelle démonstration de force. Le pavé parisien est à nouveau battu par plus de 200 000 étudiants et lycéens. En province, on compte jusqu'à 400 000 manifestants (chiffres du Monde). Le gouvernement ne peut plus ignorer la réalité de la mobilisation. Le lendemain, Jacques Chirac décide de renvoyer le texte en cours de discutions à l’Assemblée nationale, et déjà voté par le Sénat devant la commission des affaires culturelles. Loin de calmer le mouvement, celui-ci se renforce. Le 4 décembre, ce sont 200 000 personnes selon la police, un million selon les organisateurs, qui manifestent à Paris. La manifestation, se passe dans le calme et la bonne humeur. Mais la elle dégénère après que les étudiants réunis esplanade des Invalides aient appris l'échec de la rencontre entre la coordination et les ministres. Des étudiants provocateurs s’en prennent aux forces de l’ordre qui réagissent immédiatement. Les CRS répliquent violemment par l’effusion de gaz lacrymogène et des tirs tendus. Le gros des manifestants se disperse, empêchant les prises de parole et les concerts prévus (Renaud, Bernard Lavilliers...). Ceux qui ne partent pas, ou qui n’en n’ont pas le temps, font face à la police qui multiplie les charges. Bilan plusieurs dizaines de blessés de part et d'autre, dont deux manifestant grièvement atteint. Le 5 décembre, ébranlé par la grande manifestation de la veille, le ministre de l’Éducation nationale René Monory, intervient à la télévision. Il annonce qu’il prend le dossier en main et déclare vouloir retirer plusieurs articles contestés.
 
Organisation du mouvement
 
Rapidement, le mouvement dépasse le strict cadre de l’UNEF-ID. D’autres syndicats et des étudiants non syndiqués viennent gonfler les rangs de protestataires. Il faut donc gérer les grèves, tant localement que nationalement. Localement, chaque assemblée générale, s’organise à sa manière. Nationalement, une coordination est mise en place. Elle regroupe des représentants des universités et lycées grévistes. Mais, elle est aussi le lieu où s’affrontent les différents courants du mouvement. Parmi ceux-ci, on retrouve l'UNEF-ID, mais en ordre dispersé, chaque tendance, la majorité et les différentes minorités, tentant d’influencer de débat avec l’appui d’alliés externe au syndicat étudiant. On retrouve aussi les autres syndicats impliqués : UNEF-SE, PSA mais aussi des organisations politiques de jeunesse telle que les JCR, LO et des associations comme SOS Racisme. La coordination parvient tout de même à s'organiser et se dote de structures visant à construire et faire connaître le mouvement. Parmi les responsables, un porte-parole, David Assouline, émerge. Il devient l’une des figures de ce mouvement, avec Isabelle Thomas qui a échoué à se faire élire porte-parole (elle appartient à une minorité de l'UNEF-ID, la Sensibilité Villetaneuse).
 
Rapidement, le gouvernement, ignorant l’importance de la mobilisation (ou faignant de la faire), dénonce un mouvement politique. Pour lui, la gauche battue aux législative, cherche à se revancher. Les organisations motrices de la grève et de son extension, sont vues à travers le prisme déformant de leur proximité avec certains partis politique. Alain Devaquet écris dans son livre « L’Amibe et l’étudiant », page 257 [1], que les représentant étudiants qu’il a rencontré étaient des « "adversaires politique irréductibles" ». Le rôle de la LCR est particulièrement mis en avant. Cela tient d’abord à la personnalité de David Assouline militant trotskiste mais, aussi au fait qu’à l’UNEF-ID de Dijon et de Caen, deux des universités initiatrices du mouvement, on trouve des cadres proche de la Ligue communiste révolutionnaire. Plus largement la droite s’en prend à l’UNEF-ID dans son ensemble, réputée proche du Parti socialiste. Mais aussi à SOS Racisme, association importante notamment chez les lycéens, et à l’UNEF-ID de Villetaneuse. Là encore, elle dénonce l’influence du Parti socialiste. Dans le « Figaro Magazine » Louis Pauwels, va jusqu'à écrie que les jeunes mobilisés et donc manipulés, souffrent de « "sida mental" ».
 
Face à ses accusations, les étudiants grévistes se proclament apolitiques. Ils mettent en avant la coordination, union trop large pour être accusé d’être sous influence et demandent aux syndicats de ne pas s’afficher de manière trop voyante. A l’UNEF-ID, le président Philippe Darriulat fait le dos rond. Il accepte de mettre le drapeau de son organisation de coté, tout en gardant sa liberté de parole, et celle de ses militants, dans les médias. Le syndicat se fait donc plus discret dans les manifestations mais continu son travail sur le terrain et dans la presse.
 
Un mouvement marqué par des violences et la mort de Malik Oussekine
 
Dans la nuit du 5 au 6 décembre, une nouvelle manifestation tourne mal. Après la dispersion, les voltigeurs motocyclistes font des rondes pour rechercher des « casseurs ». Deux d’entre eux, tombent sur un étudiant de l’école supérieure des professions immobilières (ESPI), Malik Oussekine de passage dans le quartier et, semble-t-il, étranger au mouvement. Malgré tout, les policiers le prennent en chasse. Il est violemment passé à tabac dans un hall d’immeuble. Il est transporté inconscient à l’hôpital où il décède autant suite à ses blessures, qu’à cause d’une déficience rénale inconnue des médecins qui s’occupaient de lui. Le 6, Alain Devaquet, désavoué par son ministre de tutelle et choqué par la violence policière, démissionne. Le même jour, une manifestation silencieuse est organisée en mémoire de Malik Oussekine. Elle regroupe 400 000 personnes à Paris, un million dans toute la France. La force de cette mobilisation s’explique bien entendu par le choc créé par la mort d’un étudiant. Il exprime aussi un « ras le bol » de la violence policière qui a caractérisé le mouvement. Il faut dire que le ministre de l’intérieur, Charles Pasqua et son secrétaire d’état Robert Pandraud ont donné des consignes de fermeté aux forces de l’ordre. Ils ont tenté de profiter des affrontements en marge des manifestations (notamment après la dispersion officielle), pour assimiler les manifestants à des délinquants et effrayer les parents. Robert Pandraud, va jusqu'à dire le lendemain de la mort de Malik Oussekine : « Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais d'aller faire le con dans les manifestations ». Cette déclaration fracassante, a choqué jusque dans son camp.
 
Mais la violence est aussi le fait de l’extrême droite. Le 26 novembre, le GUD n’hésite pas à envoyer des militants attaquer une assemblée générale de grévistes à Jussieu. La trentaine de militants d’extrême droite se retire rapidement, mais marque les esprits. Le 27, nouvelle attaque des agitateurs nationalistes d'Assas. Cette fois-ci lors du passage d’une manifestation. Mais l’opération est plus sérieuse. Les militants sont armés de barres de fer et protégés par des casques de moto. Après quelques affrontements en marge de la manifestation, la bagarre se déplace rue Barra. Elle oppose le GUD à une poignée d’étudiants souvent liés à l’ultra gauche et bien décidés à en découdre. On se charge à tour de rôle, on se lance des cocktails Molotov, on casse des voitures, bref une bagarre de rue d’une grande violence. La police, contrairement à ses habitudes en cet automne 1986, tarde à intervenir. Il faut plus d’une heure avant qu’elle se décide à séparer les adversaires. Ces affrontements marquent le paroxysme de la violence d’extrême droite qui décline rapidement par la suite.
 
Le retrait du projet Devaquet et la fin du mouvement
 
Suite aux manifestations du début du mois de décembre, suite à la mort de Malik Oussekine, suite aussi aux tentatives d’unir le mouvement étudiant et lycéen au mouvement social (voir notamment du coté des cheminots), le Premier ministre, Jacques Chirac annonce le 8 décembre le retrait du projet de loi. Il fait savoir en outre, qu’il accepte la démission d’Alain Devaquet. De son coté, René Monory annonce l’abandon des réformes sur les lycées.
 
Le mouvement et la politique française
 
Du point de vue politique, ce mouvement a été l’occasion pour le Président le la République, François Mitterrand de reprendre la main. Le 3 décembre, en pleine mobilisation, et alors que le gouvernement se veut ferme, le président conseille à son Premier ministre de retirer le projet Devaquet. Le 9, le lendemain dudit retrait, François Mitterrand invité par Europe 1 se déclare « sur la même longueur d’onde qu’eux [les étudiants grévistes] » et il ajoute être agréablement étonné par leur « maturité ». Il va même jusqu'à recevoir une délégation de grévistes, le 1er janvier. Plus généralement, ce mouvement est l’occasion d’un divorce entre une partie de la jeunesse et la droite. Il a donc, en partie, contribué à la réélection de François Mitterrand en 1988.
 
Portée du mouvement
 
A la suite du mouvement, les syndicats étudiants et les indépendants qui ont fait l'expérience de la victoire dans l'unité vont décider d'organiser des Etats généraux. Ces derniers doivent permettre de maintenir l'unité du mouvement étudiant et d'avancer ensemble des propositions concrètes pour réformer l'enseignement supérieur en France. Les Etats généraux de l'enseignement supérieur se tiendront finalement en mars 1987 à Saint-Denis.
 
Ce mouvement est l’une des plus grandes réussites du mouvement étudiant en France, après celui de mai 1968, tant par son ampleur que par sa victoire finale. Par la suite, il va marquer plusieurs générations de militants étudiants qui y trouvent des raisons de tenter une mobilisation. Il va aussi profondément marquer les esprits du côté des gouvernements successifs qui y voient la force de la jeunesse française lorsqu’elle se mobilise. En outre, le pouvoir comme les syndicats, vont garder le souvenir de la mort de Malik Oussekine. Son souvenir est encore régulièrement ravivé par les syndicats étudiants. De son côté, la police va désormais faire preuve de plus de retenue dans la répression des débordements, souvent constatés en marge des manifestations, notamment lorsqu’elles sont étudiantes et lycéennes. Ce mouvement marque aussi l’implication de ces derniers dans les mouvements de jeunesse.


 
fiche wikipédia.


Message édité par Profil supprimé le 28-06-2007 à 13:52:54
n°11967546
Ciler
Posté le 28-06-2007 à 14:00:18  profilanswer
 

Sarkozy, faire une reforme ecrite il y a 20 ans par un sbire de Chirac ? Allons, soyons serieux. Sarkozy c'est la rupture, le renouveau !


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°11967679
Profil sup​primé
Posté le 28-06-2007 à 14:11:26  answer
 

Ciler a écrit :

Sarkozy, faire une reforme ecrite il y a 20 ans par un sbire de Chirac ? Allons, soyons serieux. Sarkozy c'est la rupture, le renouveau !


 
la rupture vers le passé oui  :lol:  
Les libéralisations, flexibilisations, etc..., qu'il promet, c'est des régressions...
 
Les libéraux me feront toujours marrer, ils se veulent les apôtres de la modernité, contre le "conservatisme", mais les mesures qu'ils proposent c'est en gros un retour vers le passé  :D
 
Plus sérieusement, amha, le seul bon point de cette réforme, c'est davantage de sélection... Le reste ne me dit rien qui vaille, avec les inégalités financières que ça risque d'apporter...


Message édité par Profil supprimé le 28-06-2007 à 14:12:59
n°11967760
lordankou
Posté le 28-06-2007 à 14:18:46  profilanswer
 

j'ai lu le prochain de loi modifié sur la réforme des universités.
juste une question elle est ou la réforme ? parce que là c'est de la connerie. c'est pas ça qui va faire avancer les choses.
tant de tapage pour ça...

n°11968645
mac dornet​t
Posté le 28-06-2007 à 15:22:35  profilanswer
 

Ciler a écrit :

Sarkozy, faire une reforme ecrite il y a 20 ans par un sbire de Chirac ? Allons, soyons serieux. Sarkozy c'est la rupture, le renouveau !


et bien, ca veut tout simplement dire que la France a 20 ans de retard.
Sarkozy oeuvre pour remettre la France sur de bons rails. D'ailleurs là où le projet devaquet avait couté sa place au ministre eponyme, le nouveau projet a été accepté très vite après quelques retouches.


---------------
Le foot c'est pas une question de vie ou de mort. C'est beaucoup plus important que ça
n°11969241
Profil sup​primé
Posté le 28-06-2007 à 16:09:39  answer
 

mac dornett a écrit :


Sarkozy oeuvre pour remettre la France sur de bons rails. D'ailleurs là où le projet devaquet avait couté sa place au ministre eponyme, le nouveau projet a été accepté très vite après quelques retouches.


 
accepter? il me semblait qu'il n'y a pas d'étudiants sur les campus en ce moment... attend la rentrée avant de parler trop vite, l'UNEF ne represente que l'UNEF, et la FAGE que la FAGE...

n°11969263
Profil sup​primé
Posté le 28-06-2007 à 16:11:54  answer
 

lordankou a écrit :

j'ai lu le prochain de loi modifié sur la réforme des universités.
juste une question elle est ou la réforme ? parce que là c'est de la connerie. c'est pas ça qui va faire avancer les choses.
tant de tapage pour ça...


 
Tant de tapage pour ca? Que les universités soient desormais financer et controler (via la reforme du CA) par le patronat régional, et non par des representants un minimum democratique, c'est quand meme pas rien et va changer bcp de choses dans les universités, surtout pour ceux qui veulent faire des études en sciences humaines, STAPS, éco et cie...

n°11969363
Profil sup​primé
Posté le 28-06-2007 à 16:22:17  answer
 

Les études en sciences humaines Staps & co. ça sert à rien.

n°11969400
lordankou
Posté le 28-06-2007 à 16:24:56  profilanswer
 


 
ça ne changera rien sur le fond. la fac manque de moyen, les programmes sont à 100 lieux de la réalité... bref oui c'est de la cochonnerie tout ça.

n°11969418
FLo14
Gouranga !
Posté le 28-06-2007 à 16:26:37  profilanswer
 


J'aime beaucoup ta signature :d


---------------
« Franchement si j'étais toi, je... – T'es moi ? – Nan. – Bon bah tu fermes ta gueule alors. »
n°11971819
Positivist​e
Reaction Apathique
Posté le 28-06-2007 à 20:02:07  profilanswer
 

Est ce qu'il y aurait des fonds débloqué pour la recherche en france ? çà m'étonnerait pas que non. Ce serait pas logique.


---------------
ploum ploum tralala
n°11972696
Smb
Posté le 28-06-2007 à 21:32:07  profilanswer
 


 
Ca reste du tapage médiatique pour pas grand chose, malheureusement on est habitué à ses projets de loi qui, fort de leur cout modique, apporte un buzz médiatique non négligeable. Mais ce qui manque veritablement c'est des moyens réels : je serais pour l'augmentation des frais d'inscription, c'est un gage de liberté et de diversité pour les univ, pas comme les financements d'entreprises (même si les partenariat doivent se développer, l'univ doit insérer dans le monde professionnel contrairement à ce que certains s'imaginent)
 
A noter que les étudiants ricains payent des milliers de dollars/ans pour leurs univ, et après j'entend Sarkozy qui nous parle de renover nos univ et faire des campus à l'américaine... mais comment ? En pondant des lois de merde, non en donnant des moyens, mais ça il se garde bien de le dire ? L'inflation législative c'est du vent, et faute de volonté par l'État de s'impliquer, je serait prêt à payer un peu plus chère mon université. Mais je sors de l'enseignement privé... mentalité différente toussa...

n°11975675
lordankou
Posté le 29-06-2007 à 10:16:05  profilanswer
 

Smb a écrit :

Ca reste du tapage médiatique pour pas grand chose, malheureusement on est habitué à ses projets de loi qui, fort de leur cout modique, apporte un buzz médiatique non négligeable. Mais ce qui manque veritablement c'est des moyens réels : je serais pour l'augmentation des frais d'inscription, c'est un gage de liberté et de diversité pour les univ, pas comme les financements d'entreprises (même si les partenariat doivent se développer, l'univ doit insérer dans le monde professionnel contrairement à ce que certains s'imaginent)
 
A noter que les étudiants ricains payent des milliers de dollars/ans pour leurs univ, et après j'entend Sarkozy qui nous parle de renover nos univ et faire des campus à l'américaine... mais comment ? En pondant des lois de merde, non en donnant des moyens, mais ça il se garde bien de le dire ? L'inflation législative c'est du vent, et faute de volonté par l'État de s'impliquer, je serait prêt à payer un peu plus chère mon université. Mais je sors de l'enseignement privé... mentalité différente toussa...


 
je pense pas que le problème soit d'augmenter les frais d'inscription. il manque de l'arget et ce n'est pas à l'étudiant de payer. L'état a du pognon et le dépense dans un tas de merde sans nom (grosse voiture et j'en passe). A côté les étudiants sont dans des locaux bien pourris. l'argent il y en a mais pas au bon endroit.

n°11977157
Profil sup​primé
Posté le 29-06-2007 à 12:31:55  answer
 

Citation :

SUD Etudiant rejette le projet de loi d’autonomie des universités
 
Le gouvernement vient d’annoncer les modifications de son projet de loi d’autonomie. Considérant que les modifications apportées ne remettent aucunement en cause le fond de la loi, la fédération des syndicats SUD étudiant rejette en bloc ce projet et appelle à construire la mobilisation afin d’obtenir le retrait intégral du projet de loi.
 
Les négociations ont porté sur trois points : la composition des conseils d’administrations. Elle n’a été que très légèrement modifiée. Ceci ne suffira ni à régler les problèmes de démocratie qui sont présents à l’université, ni à enrayer l’emprise croissante du patronat sur l’éducation publique.
 
la sélection en Master 1. Cependant, la sélection persiste dès l’entrée à l’université via l’orientation active. D’autre part, ce projet entérine la suppression de la partie de l’article L 612-3 du code de l’éducation de 1984 « les dispositions relatives à la répartition entre les établissements et les formations excluent toute sélection »
 
Toutes les universités deviendront simultanément autonomes. Or cela va à l’encontre de l’intérêt des étudiant-e-s et des personnel-le-s.
 
Cette concertation de façade ne satisfait que le gouvernement et ses partenaires (unef, cé, cpu).
La plupart des organisations de salarié-e-s continuent de condamner le projet. En effet, la loi d’autonomie détruit les acquis et droits des personnels, en particulier la contractualisation générale de leurs statuts.
 
C’est pourquoi la fédération des syndicats SUD étudiant soutient les personel-le-s et étudiant-e-s déjà réuni-e-s en Assemblée Générale et l’ensemble de la communauté universitaire à les rejoindre et à se mobiliser dès la rentrée.
 
Le 28 juin 2007 La fédération des syndicats Sud étudiant, réunie en congrès au Havre

n°11977199
Le3d
Posté le 29-06-2007 à 12:38:08  profilanswer
 


 
L'orientation active n'est pas une sélection, c'est juste un avis.

n°11978270
eol melwas​ul
Sujet du Roi
Posté le 29-06-2007 à 14:20:10  profilanswer
 

Euh ils veulent quoi SUD étudiant finalement????

n°11979699
FLo14
Gouranga !
Posté le 29-06-2007 à 16:29:20  profilanswer
 

Faire chier.


---------------
« Franchement si j'étais toi, je... – T'es moi ? – Nan. – Bon bah tu fermes ta gueule alors. »
n°11979979
yk42b
Posté le 29-06-2007 à 16:54:00  profilanswer
 

c'est quoi le "problème" des facs ? c'est bien comme ca non ?

n°11980014
Ciler
Posté le 29-06-2007 à 16:56:45  profilanswer
 

yk42b a écrit :

c'est quoi le "problème" des facs ? c'est bien comme ca non ?


Bof, non :/
Du point de vue de l'etudiant de 1er cycle, oui, tout doit aller bein.  
 
Niveau recherche, par contre, c'est pas la joie :/


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°11980378
lordankou
Posté le 29-06-2007 à 17:34:56  profilanswer
 

yk42b a écrit :

c'est quoi le "problème" des facs ? c'est bien comme ca non ?


 
euh disons que c'est dur de trouver des points positifs à la fac.
 

Ciler a écrit :

Bof, non :/
Du point de vue de l'etudiant de 1er cycle, oui, tout doit aller bein.  
 
Niveau recherche, par contre, c'est pas la joie :/


 
non justement du point de vue étudiant rien ne va.

n°11980537
yk42b
Posté le 29-06-2007 à 17:51:24  profilanswer
 

ah pour moi c'est cool ca va.

n°11980873
eol melwas​ul
Sujet du Roi
Posté le 29-06-2007 à 18:37:32  profilanswer
 

Bah apres 3 ans voir 4 ans d'etudes tu ne trouve pas de boulot.
Apres un Master II soit 5 ans, tu es malsoncidere et te retrouve a faire le boulot d'un technicien niveau BTS, voir a faire des CDD a repetition parceque ta formation est moins "bien" que celle d'un ingenieur ou d'une ecole de commerce selon les DRH.
Et si tu vas en these, tu es condamne a faire des post doc a n'en plus finir et tu passes concours sur concours sans aucune visibilité et tu ne peut esperer gagner convenablement ta vie qu'a l'etranger.
 
Voila le probleme de la fac. Gratuite certes, mais chomage de masse gratuit aussi et echec en masse.

n°11981597
Le3d
Posté le 29-06-2007 à 20:17:20  profilanswer
 

eol melwasul a écrit :


Voila le probleme de la fac. Gratuite certes, mais chomage de masse gratuit aussi et echec en masse.


 
Le seul problème c'est la popularité de filières qui ne débouchent sur rien. C'est la faute des neuneus qui s'y engagent, pas celle de la fac. C'est normal et c'est même très bien de pouvoir accéder à certaines formations culturellement parlant. Quant à l'échec, si les gens sont mauvais (car pas de sélection) ils échouent, normal.

n°11983392
eol melwas​ul
Sujet du Roi
Posté le 29-06-2007 à 22:15:45  profilanswer
 

Avec des filiersq qui deboucheraient sur quelque chose, le "neuneux" pourraient avoir du taff et ne pas perdre plusieurs années de leur vie.

n°11983982
Ciler
Posté le 29-06-2007 à 22:53:23  profilanswer
 

Le3d a écrit :

Le seul problème c'est la popularité de filières qui ne débouchent sur rien. C'est la faute des neuneus qui s'y engagent, pas celle de la fac. C'est normal et c'est même très bien de pouvoir accéder à certaines formations culturellement parlant. Quant à l'échec, si les gens sont mauvais (car pas de sélection) ils échouent, normal.


 

eol melwasul a écrit :

Avec des filiersq qui deboucheraient sur quelque chose, le "neuneux" pourraient avoir du taff et ne pas perdre plusieurs années de leur vie.


Ah oui, ces filieres inutiles, l;histoire, les arts, la philo, les langues...


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°11983991
keall
Posté le 29-06-2007 à 22:54:30  profilanswer
 

Ciler a écrit :

Ah oui, ces filieres inutiles, l;histoire, les arts, la philo, les langues...


 
Les langues inutile??? je crois que personne n a jamais dit ca. :o

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Message édité par keall le 29-06-2007 à 22:54:41
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