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Rishi Sunak est le nouveau PM britannique, combien de temps va-t'il tenir ?




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Auteur Sujet :

[UE/Europe] L'avenir par le renoncement moral, politique, stratégique

n°13953804
Profil sup​primé
Posté le 02-02-2008 à 21:59:33  answer
 

Reprise du message précédent :

Svenn a écrit :

 

Question compliquée : la réponse risque d'être longue. Je te suggère avant toute chose d'aller te préparer du café pour tenir jusqu'au bout du post  :o

 

Pour commencer, qu'est-ce qu'un Etat ? Je prends la définition de wikipédia qui me semble pas mal :  c'est une autorité "délimitée par des frontières territoriales à l'intérieur des quelles ses lois s'appliquent et est constitué d’institutions par lesquels il exerce autorité et pouvoir; la légitimité de cette autorité repose sur la souveraineté". En Europe, l'Etat coïncide le plus souvent avec la Nation mais ce n'est pas une règle absolue : la France constitue le modèle même de l'Etat Nation mais le Royaume-Uni est divisée en quatre nations fortement attachées à leur culture et à leurs particularismes. C'est également le cas dans une certaine mesure en Espagne où la Catalogne et le Pays Basque constituent des régions culturellement distinctes.

 

Il est donc important à mon sens de distinguer ces deux notions, même si dans en France on n'a pas l'habitude de faire le distinguo.

 

Il y a d'un côté la "Nation", qui est avant tout une émanation culturelle des personnes qui s'y sentent rattachés. Le mot "culturel" est ici à prendre au sens large, il s'agit de tous les élements qui créent le sentiment d'appartenance à cette entité. Il s'agit par exemple de la langue, d'évènements historiques marquants (la Révolution, les guerres récentes, ....), de monuments, de la gastronomie, des fêtes traditionnelles ou même pour certains de l'identification à sa Nation à travers des équipes sportives. Pour moi, la Nation est quelque chose qui émane du peuple et de lui seul, il ne peut en aucun cas venir du haut. Et à ce titre, il n'a aucune raison de procéder d'un Etat.

 

L'Etat, c'est un moyen et en aucun cas une fin en soi. C'est l'entité qui va permettre de régir la vie en communauté des citoyens, ainsi que l'interface vis-à-vis du reste du monde. Qui dit "moyen" dit bien évidemment "objectifs", et ce sont ces objectifs qui vont déterminer ce que l'Etat peut être ou ne pas être. Il s'agit notamment de la sécurité intérieur (à travers la police et la justice), de la sécurité extérieure (à travers l'armée), de la stabilité économique et sociale, mais en aucun cas de la culture : si l'Etat doit subventionner la culture, il ne doit en aucun cas interférer avec ce qui émane du peuple.

 


Voilà pour la (enfin, ma) théorie, passons à la pratique et revenons à notre sujet préféré. Nous faisons partie de la Nation Francaise. Enfin, je ne sais pas pour vous mais c'est mon cas même si je vis à l'étranger : je n'hésiterai pas une seule seconde et je soutiendrai la France (ma Nation) contre l'Allemagne (mon pays d'accueil) si nous les rencontrons à la Coupe d'Europe (mais je ne suis pas ingrat, je soutiendrai avec enthousiasme l'Allemagne contre n'importe quel autre pays).
Cette Nation française coïncide actuellement avec un Etat et nous avons par ailleurs l'opportunité de constituer un nouvel Etat avec trente ou quarante autres Nations (il y a plus de Nations que d'Etat en Europe, ce n'est pas un appel masqué à l'entrée de la Turquie et de la Russie dans l'UE). L'Etat étant avant tout un moyen, il s'agit donc de voir ce qui servira au mieux nos valeurs et nos intérêts. Etant donné que des problèmes différents appellent des réponses différentes, je vais donc regarder point par point qui, de l'Etat-France ou de l'UE me semble le plus à la même de remplir les différentes fonctions.

 


 

On va le repeter combien fois....on est absolument pas contre l'Europe, on est contre l'Europe liberale qu'on nous prépare. Un Europe faite sans les peuples, et on peut meme affirmer contre les peuples, pauvre Europe  :pfff:  :pfff:

 

L'Europe ne pourra jamais se faire sans les peuples. :o

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 02-02-2008 à 22:00:10
mood
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Posté le 02-02-2008 à 21:59:33  profilanswer
 

n°13953828
Svenn
Posté le 02-02-2008 à 22:02:23  profilanswer
 


 
Tu as lu ce que j'ai écrit ou tu as utilisé un bot de réponse automatique ?

n°13953850
Profil sup​primé
Posté le 02-02-2008 à 22:05:55  answer
 


 
Moi je dirais surtout que les peuples n'ont pas compris, pour l'essentiel, l'utilité de l'Europe. [:o_doc]
 
Certes on ne les y aide pas beaucoup, mais ça n'empêche pas que chacun se positionne comme européen vis à vis du monde qui les entoure, et des futures grandes puissances.
Le drame de l'Europe c'est beaucoup que plusieurs de ses Etats membres ont encore des prétentions internationales dont elles ont de moins en moins les moyens, d'autant moins qu'ils sont concurrents au sein d'une Union de façade.
 
France en tête...  [:prodigy]

n°13953868
mobil12
Posté le 02-02-2008 à 22:09:47  profilanswer
 


 
c'est pourtant la cinquieme economie mondiale.
preuve si il en est que l'on a quitté une economie etatique pour une economie d'entreprise .
de fait le concept de nation devient inutile . et l'europe comme rassemblement de nation encore plus , a fortiori .

n°13953900
Profil sup​primé
Posté le 02-02-2008 à 22:16:04  answer
 

mobil12 a écrit :


 
c'est pourtant la cinquieme economie mondiale.
preuve si il en est que l'on a quitté une economie etatique pour une economie d'entreprise .
de fait le concept de nation devient inutile . et l'europe comme rassemblement de nation encore plus , a fortiori .


 
Ca n'a plus de sens, vu la marge de développement des grands pays émergents. Il faut réactualiser ce pseudo classement tous les ans aujourd'hui...
 
Je réitère: les Etats européens incapables de s'intégrer politiquement sont voués à une marginalisation à l'échelle internationale à moyen et long terme.
La mythologie européenne de l'Empire Occidentale tout puissant est en train de se terminer et la majorité ne l'a toujours pas compris. [:prodigy]

n°13953924
mobil12
Posté le 02-02-2008 à 22:20:06  profilanswer
 


 
parle z'en aux suisses....
/semitroll

Message cité 1 fois
Message édité par mobil12 le 02-02-2008 à 22:21:22
n°13953938
Profil sup​primé
Posté le 02-02-2008 à 22:21:34  answer
 

mobil12 a écrit :


 
parle z'en aux suisses....


 
Ils jouent ou comptent jouer un rôle international de premier plan? [:gratgrat]

n°13953982
mobil12
Posté le 02-02-2008 à 22:25:55  profilanswer
 


et bien cela depend de que tu appelles un role international  
 
plus serieusement , ce que en substance je voulais dire , c'est que les entreprises et multinationales vont finir bientot par avoir plus de puissance que des etats. une consequence triviale du liberalisme . De fait l'implication dans l'europe comme necessité pour survivre me parait etre une idée bien surfaite.

Message cité 2 fois
Message édité par mobil12 le 02-02-2008 à 22:27:09
n°13954019
Profil sup​primé
Posté le 02-02-2008 à 22:32:04  answer
 

mobil12 a écrit :


et bien cela depend de que tu appelles un role international

 

plus serieusement , ce que en substance je voulais dire , c'est que les entreprises et multinationales vont finir bientot par avoir plus de puissance que des etats. une consequence triviale du liberalisme . De fait l'implication dans l'europe conne necessité pour survivre me parait etre une idée bien surfaite.

 

Vrai essentiellement en Occident, et pas dans les pays émergents qui ont les moyens de compter.

 

C'est moins une nécessité de survie, qu'une nécessité pour continuer à jouer un rôle dont l'essentiel de l'Humanité nous reconnait la légitimité (par "opposition" aux USA). C'est également une nécessité afin de maintenir un train de vie équivalent...


Message édité par Profil supprimé le 02-02-2008 à 22:34:57
n°13954022
Svenn
Posté le 02-02-2008 à 22:33:00  profilanswer
 

mobil12 a écrit :

plus serieusement , ce que en substance je voulais dire , c'est que les entreprises et multinationales vont finir bientot par avoir plus de puissance que des etats.


 
Au début du XXème siècle, les 20 premières entreprises mondiales représentaient 4% du PIB mondial. Au début du XXIème siècle, les 20 premières entreprises représentaient aussi 4% du PIB mondial [:airforceone]  
 
La fusion des entreprises, c'est capitaliste mais anti-libéral. Un des principes de base du libéralisme, c'est qu'il y a beaucoup de vendeurs et beaucoup d'acheteurs, il ne faudrait pas oublier. Les lois anti-trust, c'est totalement libéral.

mood
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Posté le 02-02-2008 à 22:33:00  profilanswer
 

n°13958564
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 17:24:45  answer
 

Svenn a écrit :


 
     (..)


 
 
Déjà je tiens à te remercier pour ta réponse argumentée, ça fait plaisir  :jap:  (et ça change des divagations de Mober  :o )
 
Pour ce qui est du fond de ton message, je suis d'accord pratiquement sur tout tes constats. Seule la conclusion finale diverge.
 
Je pense comme toi qu'il est bien évident que les Etats européens doivent mettre leur ressources en commun s'ils veulent pouvoir peser, en particulier face à la Chine.  
 
Seulement justement pour moi, cette coopération peut passer par une Europe des Nations. Mon idée c'est que bâtir un super-Etat européen n'est pas viable, ni gérable : c'est bien trop artificiel, étendu. D'ailleurs on le voit aujourd'hui : l'UE n'est qu'une immense bureaucratie technocratique, lourde, lente, loin des préocupations des Européens, qui vit dans sa bulle complètement hors du temps, et qui se voit un peu comme une fin en soit, alors que comme tu le souligne, un Etat n'est pas une fin mais un moyen. Et cette situation est appellée à s'aggraver.  
 
Le problème de cette bureaucratie, c'est qu'elle est entièrement gouvernée par l'idéologie mondialiste, libérale et libre-échangiste : au lieu de tenter de protéger le citoyen européen de la mondialisation, au lieu de mener une politique interventioniste pour défendre l'industrie européenne, elle fait tout le contraire, elle dérégule, elle ouvre les frontières (hormis en matière d'agriculture). Alors autant je suis totalement d'accord avec l'ouverture des frontières à l'INTERIEUR de l'Europe, je suis totalement opposé à une ouverture extérieure, qui va contre nos intérêts. Même les USA, pays phare du libéralisme, n'hésite pas à pratiquer un protectionnisme aggressif dans certains secteurs pour protéger ses intérets : à mon avis l'UE devrait suivre leur exemple et se faire le champion de la protection de l'économie européenne face aux pays émergents.
 
La plus grande reproche que je fais à l'UE, c'est ça : totalement obsédée par son idéologie libre-échangiste, elle ne protège pas assez l'Europe du danger que représente la mondialisation. Si l'Europe pratiquait le protectionnisme modéré contre la Chine, l'Inde, les pays émergent, ainsi qu'un fort patriotisme économique en faveur de l'industrie européenne, elle serait bien mieux vue et jouerait son rôle.
 
Pour moi, la coopération européenne doit être organisée via différentes agences européennes, comme l'Euratom, l'ESA, la BCE, etc, chacune avec un domaine particulier, et non par une institution centrale : l'Europe doit tout faire pour mettre les ressources en commun dans un maximum de domaines, mais en essayant d'empiéter le moins possible sur la souveraineté de chaque nation. Quel intéret d'ouvrir à la concurence les services publics d'un pays, qui plus est par la contrainte ? Aucun, hormis assouvir les fantasmes libéraux de quelques eurocrates.  
 
Par ailleurs, pour ce qui est de la politique étrangère européenne, je n'y croit pas trop. Déjà, on l'a vu avec l'affaire de l'Irak, l'UE n'a aucune cohérence diplomatique. Surtout à 27, il est pratiquement impossible d'obtenir l'adhésion de chaque pays pour un problème d'importance. Un "Ministre des AE européen" serait totalement paralysé. De plus, même dans le cas où lors d'une crise internationale, les 27 arriveraient à tous adopter une ligne commune (ce qui pour moi tient plus du miracle ou de la SF, surtout avec l'Angleterre), un e telle diplomatie devrait de toute manière se reposer sur les diplomaties nationales, française ou allemande par exemple. Ce qu'on oublie dans cette affaire, c'est le réseau diplomatique, la France possède le 2e réseau du monde. Une diplomatie efficace, c'est surtout un maillage international de contacts, d'interlocuteurs plus ou moins officiels, de personels qui conaissent le terrain, etc, ce que n'a pas l'UE, et n'aura pas avant longtemps. Une diplomatie européenne serait de toute manière dépendante des pays qui possèdent une longue histoire diplomatique et du réseau qui va avec, tels la France ou la Grande Bretagne.

n°13958780
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 17:48:52  answer
 

 

Entierement d'accord  :jap:

 

Je ne peux ni comprendre, ni admettre cette politique liberale de bruxelles qui continu malgré les degats à nous mettrent en concurrence avec la Chine et l'Inde. Comment peut on mettre en concurrence un salarié a 0.50€ avec un autre à 10€. C'est non seulement totalement absurde mais totalement suicidaire à moyen terme.

 

Je n'arrive pas à comprendre que les pro liberaux  n'arrivent meme  pas à voir cette evidence  :sweat:

  

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 17:57:02
n°13958802
korrigan73
Membré
Posté le 03-02-2008 à 17:51:44  profilanswer
 

je suis d'accord avec vous deux adama et zmed.
quand a ta question zmed, comment le peuvent'ils?
ils ne le peuvent pas, le liberalisme est un dogme pour eux.
tout comme le communisme l'a eté, c'est a dire une utopie. qui se revelera destructrice.
 

n°13958873
mober
Mécréant Notoire
Posté le 03-02-2008 à 17:58:22  profilanswer
 


 
Et bien vote pour une autre politique en 2009 au elections législatives !
 
On a de la chance d'avoir un parlement européen ou la voix des élus est écoutée et respectée.
 
 [:mober]  

n°13958885
korrigan73
Membré
Posté le 03-02-2008 à 17:59:14  profilanswer
 

mober a écrit :


 
Et bien vote pour une autre politique en 2009 au elections législatives !
 
On a de la chance d'avoir un parlement européen ou la voix des élus est écoutée et respectée.
 
 [:mober]  


non on a pas la chance d'avoir ca. c'est la commission europeenne qui a ca...

n°13958937
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:03:33  answer
 

korrigan73 a écrit :

je suis d'accord avec vous deux adama et zmed.
quand a ta question zmed, comment le peuvent'ils?
ils ne le peuvent pas, le liberalisme est un dogme pour eux.
tout comme le communisme l'a eté, c'est a dire une utopie. qui se revelera destructrice.
 


 
 
C'est aussi en cela que je compare souvent UE et URSS : ceux deux entités sont gouvernées par l'idéologie, au mépris de tout bon sens.
 
Liste des points communs UE/URSS :
 
- gouvernance idéologique
- une  entitée politique artificielle et apatride, qui ne repose sur aucune identité commune, sur rien d'autre que l'idéologie léniniste/libérale
- une entitée politique bureaucratisée à l'extrême, completement parasitée par les eurocrates/apparatchiks
- une propagande officielle qui va jusqu'à l'idôlatrie voir à la niaiserie: l'UE/URSS, c'est l'avenir, l'union des peuples frères blablabla, c'est merveilleux, c'est beau, c'est la perfection.
 
Enfin en un sens l'UE est quant même bien plus irrationnelle que l'URSS, car les dirigeants soviétiques, après s'en être mis plein les fouilles (comme les eurocrates), ont toujours tenté de faire l'URSS une puissance mondiale et ont défendus leur steak, alors que les eurocrates, eux, avec leur libre-échangisme délirant et utopique, tuent à petit feu l'Europe, qui jamais ne pourra concurencer la Chine à ce niveau. Pour paraphraser Lénine, les eurocrates se précipitent pour vendre aux Chinois/Indiens/etc la corde avec laquelle ils vont nous pendre

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 18:09:25
n°13958959
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:05:56  answer
 

mober a écrit :

 

Et bien vote pour une autre politique en 2009 au elections législatives !

 

On a de la chance d'avoir un parlement européen ou la voix des élus est écoutée et respectée.

 

[:mober]

 

tu rigoles ou koi, c'est de la procoque tu fait là .

 

voilà un exemple de la manière de faire de la commission européenne  :o

 

   

Citation :

* Monsieur le Commissaire

 

Mon intervention ne portera que sur la brevetabilité des logiciels. Mais je veux commencer en vous souhaitant la bienvenue devant cette commission et en vous disant tout notre sympathie, car vous vous trouvez à votre corps défendant en charge d'une assez vilaine affaire.

 

Il me faut y revenir depuis le début.

 

La brevetabilité des logiciels pose problème. Nos amis américains n'ont pas de législation sur le sujet. Leurs agences responsables semblent avoir accordé entre 100 et 200 000 brevets de l'espèce, validés par des tribunaux de base dans certains cas. Quelques plaintes sont en attente devant la Cour Suprême, pour viol de la Constitution ce qui est pénalement très coûteux. Viol de la Constitution puisqu'il y a viol de la liberté de circulation des idées, un logiciel n'étant après tout qu'une formule ou un ensemble de formules mathématiques, et qu'une formule mathématique est une idée exprimée sous forme mathématique ; il semble bien que la Cour Suprême attende la production du droit européen pour se décider. Nous sommes donc en quelque sorte chargés de faire le droit du monde. Il faut rappeler que l'enjeu est principalement de préserver la liberté de création et d'usage de logiciels par les chercheurs individuels et les PME.

 

Dans une louable intention, la Commission européenne qui vous a précédé a, devant cette situation, produit un projet de directive. Le discours de présentation était bon : ne pas tout permettre, ne pas légitimer certaines outrances américaines. Mais le dispositif du texte ne comportait nulle part cette ligne rouge juridique qui devait séparer ce qui est brevetable de ce qui ne l'est pas. De ce fait le texte de la Commission était permissif sans limite claire, ce que d'innombrables experts consultés par vos services et les gouvernements nationaux vous ont déjà dit et écrit. Notre Parlement s'en est ému. Il a beaucoup lu, travaillé et écouté. Il s'est résolu à proposer que cette ligne rouge soit le fait que la production et la mise en œuvre du logiciel en cause requièrent ou ne requièrent pas une consommation d'énergie ou de matière appelant compensation financière directe, en dehors du travail intellectuel du créateur. Nous avons amendé le projet de la Commission dans ce sens, avec les conséquences collatérales qui en découlent, ce faisant nous avons rallié la confortable majorité de 361 voix contre 157 et 28 abstentions, le 24 septembre 2003. Je parle au nom de cette force.

 

Pour produire son projet de directive révisé en vue de la seconde lecture, supposé tenir compte des choix du Parlement, la Commission a attendu que celui ci soit en vacances pour cause d'élection. Première inélégance. C'est ainsi que le 18 mai 2004, sans avoir ouvert de nouvelles consultations, ni lancé d'expertises sur la validité de la position du Parlement, ni procédé à des auditions publiques solenelles, la Commission soumet à l'improviste au Conseil une deuxième version de sa directive, qui ignore totalement le travail du Parlement, qui en prends pratiquement le contrepied et durcit même sur quelques points sa version de la première lecture. Le Conseil l'adopte dans le principe après un débat très court où la position du Parlement ne fut meme pas évoquée. Deuxième inélégance. Il fallait finaliser l'affaire en termes juridiques et recueillir formellement les consensus. La Présidence Irlandaise, j'ai tristesse dont nous ne pouvons pas être insensibles au fait que son Web site soit sponsorisé par Microsoft, a tenté de s'y employer en classant le dossier dans les points A, prêts pour être adoptés sans débat. Cela a été soumis à 3 Conseils, dont deux Conseils Pêches, par les Présidences Irlandaise et Néerlandaise.

 

Malgré le silence des gouvernements néerlandais et allemands, qui tous deux ont cependant ont vu leurs parlements nationaux s'élever avec force contre l'orientation de leurs gouvernements sur ces sujets mais n'ont quand meme pas bouges, les trois tentatives de passer en force en point A sur ces sujets ont échoué, grâce au courage du gouvernement polonais, puis avant-hier, vous auriez pu nous le dire, des gouvernements polonais et danois. Procéder trois fois de suite à ces manœuvres d'intimidation est une troisième inélégance. Devant cette situation, qui ne vous est pas imputable, comprenez monsieur le Commissaire, je vous en donne acte, que le Parlement européen, et son rapporteur votre serviteur, sentent la moutarde leur monter au nez.

 

Mes questions découlent de tout cela, en rafale.

 

1 - La Commission va-t-elle se convaincre que son texte actuel ne passera plus, et suggérer au Conseil des Ministres de remettre en chantier la rédaction de cette deuxième version?

 

2 - La Commission peut-elle nous expliquer en quoi les suggestions du Parlement Europeen faite en premiere lecture sont non pertinentes à ses yeux ? Nous n'en savons rien.

 

3 - La Commission continue-t-elle à dénier que le texte qu'elle a soumis au Conseil ouvre la possibilité de breveter tout logiciel ? Que fait elle alors des résultats de l'audition organisée par le Gouvernement Polonais en novembre 2004, où tous les industriels présents concluaient radicalement au contraire ?

 

4 - Comment la Commission concilie-t-elle la position de ceux des défenseurs de son second texte qui disent qu'il se borne à codifier la pratique de l'Office Européen des brevets, avec la position celle de ceux qui affirment qu'il ne permet pas la brevetabilité des logiciels ?

 

5 - La Commission entend-elle valider les milliers de brevets OEB qui concernent l'organisation des mémoires d'ordinateur, ou les méthodes commerciales et potentiellement des méthodes pédagogique ou des methodes chirurgicales ?

 

6 - La Commission peut elle admettre que la définition de ce qui est "technique" par "l'emploi de moyens techniques" est parfaitement tautologique et ne peut en aucun cas suffire ce qui est brevetable de ce qui ne l'est pas ?

 

7 - Si aux yeux de la Commission la référence à la mise en oeuvre des forces de la nature (énergie, matière) n'est pas pertinente pour constituer la base de cette distinction entre le brevetable et ce qui ne l'est pas, peut-elle nous en proposer une autre, puisque l'objet principal de notre travail de législateurs est justement d'en proposer une ?

 

8 - Enfin la Commission ne considère-t-elle pas qu'il serait temps qu'elledise au Conseil des Ministres qu'elle retire son projet, et se prépare à en faire complètement un nouveau ?

 

Merci d'une si grande attention.

 

Michel Rocard.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 18:09:24
n°13958998
mober
Mécréant Notoire
Posté le 03-02-2008 à 18:10:05  profilanswer
 


 
La loi sur les brevets logiciels c'est justement un bon exemple de l'indépendance du parlement et de son influence !
 
 [:mober]  

n°13959072
GreySoul
Peace.
Posté le 03-02-2008 à 18:17:16  profilanswer
 

Un site qui milite pour un protectionnisme européen regroupant des textes et interventions de différentes personnalités.


---------------
Wax Tailor § Rachmaninov § BASE
n°13959076
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:17:38  answer
 

mober a écrit :


 
La loi sur les brevets logiciels c'est justement un bon exemple de l'indépendance du parlement et de son influence !
 
 [:mober]  


 
 
Je parle pas de ce post là, mais de tes interventions en général : y'a vraiment des fois où je me demande où tu es pas un troll anti-européen qui se fait passer pour européiste, car j'ai encore jamais vu tant de fanatisme  :heink:  
 
Tu es justement un petit condensé de tout le ridicule de la propagande européiste : optimisme béat qui va jusqu'a la niaiserie (sans compter avec tes petits smileys perso plantés à tord et à travers), absence totale d'esprit critique vis à vis de l'UE, amalgamme puants avec le FN dès qu'on est pas d'accord avec toi, etc...  :sleep:

n°13959100
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:20:43  answer
 

GreySoul a écrit :

Un site qui milite pour un protectionnisme européen regroupant des textes et interventions de différentes personnalités.


 
 
merci pour ce lien  :jap:  
 
je suis particulièrement d'accord avec ceci :
 

Citation :


 
«Le retour au protectionnisme est inéluctable»  
«Le retour au protectionnisme est inéluctable», entretien de Grégoire Biseau avec Jean-Luc Gréau, Libération, 9 juillet 2007.
Etrangement, c'est à la fois la question du débat économique la plus sulfureuse et la moins débattue : faut-il oui ou non recourir à des mesures protectionnistes pour mieux encadrer le commerce mondial ? Tentative d'explication avec l'économiste Jean-Luc Gréau.

Vous êtes un des rares économistes à remettre en cause les effets du libre-échange. Pourquoi ce débat semble aujourd'hui tabou ?

Deux raisons expliquent qu'aujourd'hui la contestation du libre-échangisme est devenue une question interdite. Il y a d'abord de la part des hommes politiques une vraie peur de se faire taxer d'extrémisme. Car, aujourd'hui, le Front National et une partie de l'extrême gauche sont les seuls partis qui se déclarent ouvertement opposés à ce système. Ensuite, il y a une pression constante du monde des affaires, et plus encore du secteur financier, à présenter ce débat comme éculé, synonyme d'un archaïsme économique.
 
Il est difficile de contester que la croissance mondiale est tirée par des puissances comme la Chine et l'Inde, qui se sont intégrées dans le commerce mondial grâce au libre-échange.
Le fait que le déficit commercial de l'Union européenne avec la Chine ait augmenté de 83 % depuis le début de cette année est bien le signe que quelque chose ne va pas. Aujourd'hui, l'Union européenne exporte 100 vers la Chine et importe 300 de produits made in China. Aux Etats-Unis, ce rapport est de 1à 6. Dans nos relations avec la Chine, nous ne profitons pas des supposés bénéfices du libre-échange. C'est pour cela que le retour d'un nouveau protectionnisme est inéluctable. Le vrai risque c'est d'attendre trop longtemps que les emplois industriels en Europe aient totalement disparu.

Mais vous risquez de stopper net le développement de ces nouvelles puissances et donc de faire plonger la croissance mondiale.

Non. D'où provient la croissance mondiale aujourd'hui ? Un peu des Etats-Unis, mais surtout de l'Asie et dans une moindre mesure de l'Amérique latine. En Chine et en Inde, elle a été alimentée grâce notamment à l'élargissement du processus capitaliste, qui permet à ces pays d'élever leur niveau de compétence et de savoir-faire. Dans ce contexte, les multinationales, en investissement localement, jouent un rôle déterminant dans ce processus de développement. Il ne s'agit pas de remettre cela en question. Le problème c'est que ces nouveaux pays ont choisi un mode de développement qui privilégie la croissance de leurs exportations au détriment de l'énorme potentiel de leur demande intérieure et donc d'un certain progrès social. Je considère que la Chine mène une politique économique impérialiste, dont ni l'Europe, ni les Etats-unis, ni même l'Afrique ne bénéficient. Trois décisions majeures des autorités chinoises viennent d'illustrer cette ambition. D'abord, la création d'une société à capitaux publics pour être capable demain de construire un avion de ligne chinois concurrent de Boeing et d'Airbus. Ensuite la volonté d'utiliser une partie des immenses réserves de change de la Chine pour investir sur les marchés financiers occidentaux. Enfin la hausse de 30 % des droits de douane à l'importation de certains biens d'équipement pour protéger son industrie nationale. Et pendant ce temps, l'Europe reste inerte.

Concrètement, quelles mesures protectionnistes préconisez-vous ?

D'abord, il ne s'agit surtout pas d'envisager un protectionnisme à l'échelle nationale, mais au niveau de l'Union européenne. Or l'UE n'est pas cette union douanière qu'elle devrait être : aujourd'hui le total des droits de douanes ne représente que 2 % de la valeur totale des échanges. C'est trop peu. Il ne s'agit pas non plus de décider d'un tarif commun unique, quels que soient les produits et les pays. Cela n'aurait aucun sens de vouloir par exemple taxer les produits américains. Il faut retrouver les conditions d'une certaine loyauté commerciale. Il s'agit donc de cibler les produits manufacturés en provenance de pays où le différentiel de coûts de production est trop important. Ces barrières douanières seraient par ailleurs une vraie incitation pour améliorer les conditions sociales et salariales des populations ouvrières de ces pays.
 
Mais à moyen terme, les coûts chinois vont augmenter et les conditions d'échange devraient donc se rééquilibrer.
Je ne le crois pas. Les écarts salariaux sont trop importants et la Chine comme l'Inde disposent d'une immense armée de réserve de main-d'œuvre qui leur permet de maintenir une pression constante sur les salaires. D'ici à ce que cet écart soit comblé, disons peut-être dans vingt-cinq ans, l'Union Européenne sera devenue un désert industriel.

Dans l'histoire, quand des pays ont décidé de mesures protectionnistes, cela s'est presque toujours soldé par des crises, voire des guerres.

On a souvent accusé le protectionnisme de la crise des années 30. En réalité, la crise était là avant que les mesures protectionnistes ne soient mises en place. Quant au risque nationaliste, cela n'a pas de sens si ce genre de politique est mené à l'échelle de l'Union européenne, un immense marché de 300 millions d'habitants. En revanche, si on ne fait rien, les tentations nationalistes risquent de nous couper définitivement du reste du monde.


n°13959114
Svenn
Posté le 03-02-2008 à 18:22:41  profilanswer
 


 
Malheureusement, la bureaucratie est quelque chose d'inévitable. La france a une bureaucratie lourde, les autres pays européens aussi, les USA aussi, etc... Il n'y a aucune raison que l'Europe fasse mieux ou moins bien. Le domaine économique qui constitue la plus grosse aprtie du boulot de Bruxelles est un sujet éminemment "bureaucratogène" : le citoyen lambda (moi, au hasard) est par exemple totalement incapable de décider des quotas de pêche à instaurer. Il faut tenir compte pour cela de l'état des ressources, de leur capacité de renouvellement, du poids économique du secteur, de la capacité des flottes de pêche, des cours de vente etc... Si je suis député européen et que ce dossier arrive sur mon bureau, je n'ai pas d'autres choix que de contacter les services spécialisés en espérant qu'ils me fourniront une information neutre et impartiale. Mais si cette compétence relevait de Paris, ça se passerait exactement de la même façon.
 
Cela dit, je suis parfaitement d'accord que l'UE est trop bureaucratique et pas assez politique pour le moment, en raison essentiellement du pouvoir trop grand de la Commission vis-à-vis du Parlement. Le TCE allait dans le bon sens (la raison n°1 de mon "oui" ), même si j'estimais qu'il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine.
 

Citation :

Alors autant je suis totalement d'accord avec l'ouverture des frontières à l'INTERIEUR de l'Europe, je suis totalement opposé à une ouverture extérieure, qui va contre nos intérêts. Même les USA, pays phare du libéralisme, n'hésite pas à pratiquer un protectionnisme aggressif dans certains secteurs pour protéger ses intérets : à mon avis l'UE devrait suivre leur exemple et se faire le champion de la protection de l'économie européenne face aux pays émergents.


 
Je suis également favorable à un certain protectionnisme aux frontières extérieures de l'Europe. Les USA se protègent, le Japon se protège beaucoup, la Chine encore plus. A partir du moment où les partenaires (de l'UE) ne jouent pas le jeu, je ne vois pas pourquoi on se laisserait faire sans rien dire. Cela dit, c'est typiquement à ça que servent les élections européennes, ce n'est pas aux présidentielles ou aux législatives qu'on a le moindre poids sur ces questions.
 

Citation :

Par ailleurs, pour ce qui est de la politique étrangère européenne, je n'y croit pas trop.  


 
Je suis parfaitement d'accord qu'une diplomatie européenne n'est pas souhaitable pour le moment, les divergences sont pour le moment trop importantes et comme tu le dis, ça se traduirait inévitablement par une paralysie d'un ministère européen des affaires étrangères. Je suis favorable à ce qu'on aille de l'avant dans ce domaine pour les raisons que j'ai expliqué dans mon post plus haut mais il est inutile de vouloir aller plus vite que la musique. L'Europe n'est pas encore mure pour une diplomatie commune, il est préférable d'attendre 10 ou 20 ans que la situation évolue. Entretemps, il est sans doute souhaitable que l'UE soit saisie des questions internationales quand il y a un consensus européen (par exemple, sur la question du Proche-Orient). L'UE pourrait également se saisir de certains sujets quand elle est capable de faire mieux que les 27 pays européens isolément, je pense notamment aux relations souvent complexes avec la Russie.

n°13959194
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:30:10  answer
 

Certe la bureaucratie est inévitable, mais quant l'essentiel du pouvoir vient de cette bureaucratie, et que celle ci parasite le système, se voit comme une fin et non un moyen, il y a problème, et c'est souvent le cas de l'eurobureaucratie.
 
Par ailleurs, de part sa nature (assemblage complexe semi-supranational), l'UE me parait bien plus "bureaucratogène" qu'un Etat-nation comme la France par exemple...
 
Ensuite, pour le protectionnisme, la première chose à faire serait d'appliquer la réciprocité commerciale. Ca ne parait qu'être le bon sens même, mais pour les idéologues libéraux, c'est mal


Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 18:31:34
n°13959371
Ciler
Posté le 03-02-2008 à 18:49:38  profilanswer
 


Ca fait un peu benet quand meme, je trouve. Parler de "retour" au protectionnisme alors qu'on ne l'a jamais quitte :/
 
Les USA, par exemple, ont de tout temps pris des mesures protectionistes vis a vis de leur marche (subventions de l'agriculture). On a vu souvent dans les 5 dernieres annees des etats, (USA a nouveau, France, Irlande) prendre des mesures parfois extremes pour proteger un de leurs fleurons industriels contre une prise de controle par une entreprise (pas toujours etrangere) souvent tout a fait legitime.


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°13959443
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:55:53  answer
 

Ciler a écrit :


Ca fait un peu benet quand meme, je trouve. Parler de "retour" au protectionnisme alors qu'on ne l'a jamais quitte :/
 
Les USA, par exemple, ont de tout temps pris des mesures protectionistes vis a vis de leur marche (subventions de l'agriculture). On a vu souvent dans les 5 dernieres annees des etats, (USA a nouveau, France, Irlande) prendre des mesures parfois extremes pour proteger un de leurs fleurons industriels contre une prise de controle par une entreprise (pas toujours etrangere) souvent tout a fait legitime.


 
 
En pratique, il reste toujours du protectionisme, mais officiellement non, le libre-échangisme c'est le bien, toussa. Bien entendu qu'on pratique, certains Etats, tel que les USA ou le Japon, pratiquent le protectionnisme et ont bien raisons. D'ailleurs il me semble qu'en ce moment aux USA, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer plus de protectionnisme, ce qui change de l'attitude "on fait du protectionnisme mais on parle de libre-échangisme"  
 
Il n'y a que l'UE qui comme une conne continue dans son libre-échangisme délirant et destructeur. Heureusement la France est un peu moins bête, et avec Villepin il y a eu un progrès, avec un ébauche de patriotisme économique.
 
Mais tout cela est loin d'être suffisament avancé.  
 
Par ailleurs, par définition, la prise de contrôle d'un fleuron national par une entreprise étrangère est illégitime, étant en contradiction avec les intérets nationaux

n°13959458
mober
Mécréant Notoire
Posté le 03-02-2008 à 18:56:59  profilanswer
 

GreySoul a écrit :

Un site qui milite pour un protectionnisme européen regroupant des textes et interventions de différentes personnalités.


 
Ce site est pas trop mal..
 
Par contre j'ai constaté en allant sur un site noniste bien connu, http://www.observatoiredeleurope.com/ , qu'on tombait sur toutes sortes de sites vachement interessants en 1 clic max 2 clics.
 
Extreme gauche, Chevenement, Nouveau Parti socialiste, Fondation copernic, MPF, Etienne Chouard, sites nationalistes francais divers et variés, sites frontistes (radio courtoisie) et autres cercles d'extreme droite. Je suis meme tombé sur une vidéo de commandos nationalistes serbes avec mecs qui se roulent sous des tanks et appellent a la victoire des nationalistes en Serbie (tout cas toujours en 1 clic, 2 si on compte celui pour lancer la video).
 
Ah lalalala qu'est-ce qu'ils ont l'air sympa ces nonistes !!
 
[:atsuko]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
[:vomi]

Message cité 1 fois
Message édité par mober le 03-02-2008 à 19:07:47
n°13959476
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 18:58:58  answer
 

mober a écrit :


 
Par contre j'ai constaté en allant sur un site noniste bien connu, http://www.observatoiredeleurope.com/ , qu'on tombait sur toutes sortes de site vachement interessant en 1 clic max 2 clics.
 
Extreme gauche, Chevenement, Nouveau Parti socialiste, Fondation copernic, MPF, Etienne Chouard, sites nationalistes francais divers et variés, sites frontistes (radio courtoisie) et autres cercles cercle d'extreme droite. Je suis meme tombé sur une vidéo de commandos nationalistes serbes avec mecs qui se roulent sous des tanks et appellent a la victoire des nationalistes en Serbie (tout cas toujours en 1 clic, 2 si on compte celui pour lancer la video).
 
Ah lalalala qu'est qu'ils ont l'air sympa ces nonistes !!
 
[:atsuko]
 
 
 
[:vomi]


 
Toujours de l'amalgamme, et toujours pas une once d'argumentation
 
Si demain Le Pen dit que 1+1=2, il faudra dire que 1+1= 3 pour ne pas se faire traiter de fasciste ?

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 18:59:11
n°13959511
mober
Mécréant Notoire
Posté le 03-02-2008 à 19:02:43  profilanswer
 


 
C'est juste la liste des liens vers lesquels renvoie ce site http://www.observatoiredeleurope.com/, tout cela sur une meme page.
Ca donne juste une petite idée de qui constitue la nébuleuse noniste ! [:cosmoschtroumpf]

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Message édité par mober le 03-02-2008 à 19:03:25
n°13959552
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 19:08:08  answer
 

mober a écrit :


 
C'est juste la liste des liens vers lesquels renvoie ce site, tout cela sur une meme page.
Ca donne juste une petite idée de qui constitue la nébuleuse noniste !  
 


 
 
Il y a des cons, comme partout
 
Par ailleurs, chez les béni-oui-ouiste il y en a une belle brochette aussi : Sarkozy, Devedjian, Alain Madelin (ces deux derniers anciens membre du groupuscule fasciste Occident), Pierre Lellouche (un des rares politiciens français a soutenir l'aggression de l'Irak, avec Kouchner, pro oui aussi), Claude Reichman (ultralibéral pour l'abrogation du monopole de la Sécu, a appelé dans les années 90 à une alliance entre la droite et le FN), et je peux continuer longtemps comme ça [:cosmoschtroumpf]
 
Est ce qu'il faut en conclure quelque chose sur les ouiouistes en général ? Non.

n°13959613
mober
Mécréant Notoire
Posté le 03-02-2008 à 19:15:08  profilanswer
 


 
 
Certes ... et il y avait meme pire que ca ... Chirac ! [:vomi]
 
Ceci dit, je préfere de loin etre amalgamé á ces gens qu'avec la brochette de nonistes énumérée plus haut.
Les fachos, bonapartistes, staliniens et autres nationalistes ... tres peu pour moi.

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Message édité par mober le 03-02-2008 à 19:17:10
n°13959787
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 19:39:18  answer
 

mober a écrit :


 
 
Certes ... et il y avait meme pire que ca ... Chirac ! [:vomi]
 
Ceci dit, je préfere de loin etre amalgamé á ces gens qu'avec la brochette de nonistes énumérée plus haut.
Les fachos, bonapartistes, staliniens et autres nationalistes ... tres peu pour moi.


 
 
Par rapport à Sarkozy, Chirac était un très bon Président  :o  Avant je l'appréciait pas, depuis 6 mois j'ai appris à l'apprécier et je le regrette même  :D  
 
Et ensuite, encore une fois, tout les nonistes ne sont pas comme ça, il y a aussi des socialistes, des radicaux de droite ou de gauche, les gaullistes, etc, et plus généralement tout ceux qui rêvent d'une autre Europe.
 
Tout les anti-européens sont nonistes mais tout les nonistes ne sont pas anti-européens, loin de là, très loin de là.
 
Par ailleurs pour les bonapartistes, tu les connait pas  :o  Les quelques bonapartistes qui existent encore, ce sont des gens normaux,  d'ailleurs ils sont même républicains et leurs idéaux sont carréments copié collé des idéaux gaullistes ;) Tu me demanderas pourquoi alors ils continuent à se dire bonapartiste, alors qu'ils sont devenus gaullistes et que 90% d'entre eux n'evisagent plus une restauration des Bonaparte. Je n'en sais strictement rien, mais c'est comme ça  :D


Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 19:39:46
n°13959888
docmaboul
Posté le 03-02-2008 à 19:52:03  profilanswer
 


 
J'ai rarement lu quelque chose d'aussi crétin sur ce forum. Comment se méprendre à ce point au sujet de l'Europe? Comment faire preuve de tant d'ignorance historique au sujet de l'URSS? La propagande européenne, point commun avec l'URSS? L'Europe, plus irrationnelle que l'URSS avec le libre-échange?
 
Premièrement, le protectionnisme est un engrenage fatal qui avive les tensions nationalistes: retour au protectionnisme en Europe en 1890, guerre mondiale en 1914; retour au protectionnisme général en 1922 et 1930, guerre mondiale en 1939; victoire du non en 2005, victoire de l'alliance de fait protectionniste extrême-gauche/extrême-droite, suite en 2025...  
 
Deuxièmement, le protectionnisme, c'est la défense d'intérêts sectoriels et particuliers au détriment de l'intérêt général, et ici au détriment des pays pauvres. Vous aurez toujours des groupes de pression protectionnistes et des gouvernements prêts à leur céder. Pour une raison très simple: les gains du libre-échange sont répartis sur le grand nombre, ils sont moins perceptibles, les pertes dues au libre-échange sont concentrées sur des secteurs précis, donc plus douloureux pour ceux-ci. Et le résultat est que le grand nombre ne cherche pas à s'organiser pour défendre ses intérêts, alors que les groupes souffrant de l'ouverture, moins nombreux et plus touchés, s'organisent plus facilement en lobbies. Il n'en reste pas moins que les gains du libre-échange sont beaucoup plus élevés que ses pertes et donc que les gains devraient permettre d'aider les secteurs en difficulté. A condition d'avoir une politique économique assez prévoyante et mise en place assez longtemps à l'avance, ce qui n'est pas le cas en France sur ce point, cf. les textiles. De même, en cas de protectionnisme, les pertes totales sont plus importantes que les gains, et donc toute la société y perd. La croissance ralentit, la pauvreté s'étend. En plus, les peurs et les tensions xénophobes et nationalistes se développent, avec tous les résultats catastrophiques bien connus (voir les années trente). C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle il fallait voter oui au traité, pour entériner les gains de 50 ans de libre-échange.

n°13960045
korrigan73
Membré
Posté le 03-02-2008 à 20:05:55  profilanswer
 

docmaboul a écrit :


 
J'ai rarement lu quelque chose d'aussi crétin sur ce forum. Comment se méprendre à ce point au sujet de l'Europe? Comment faire preuve de tant d'ignorance historique au sujet de l'URSS? La propagande européenne, point commun avec l'URSS? L'Europe, plus irrationnelle que l'URSS avec le libre-échange?
 
Premièrement, le protectionnisme est un engrenage fatal qui avive les tensions nationalistes: retour au protectionnisme en Europe en 1890, guerre mondiale en 1914; retour au protectionnisme général en 1922 et 1930, guerre mondiale en 1939; victoire du non en 2005, victoire de l'alliance de fait protectionniste extrême-gauche/extrême-droite, suite en 2025...  
 
Deuxièmement, le protectionnisme, c'est la défense d'intérêts sectoriels et particuliers au détriment de l'intérêt général, et ici au détriment des pays pauvres. Vous aurez toujours des groupes de pression protectionnistes et des gouvernements prêts à leur céder. Pour une raison très simple: les gains du libre-échange sont répartis sur le grand nombre, ils sont moins perceptibles, les pertes dues au libre-échange sont concentrées sur des secteurs précis, donc plus douloureux pour ceux-ci. Et le résultat est que le grand nombre ne cherche pas à s'organiser pour défendre ses intérêts, alors que les groupes souffrant de l'ouverture, moins nombreux et plus touchés, s'organisent plus facilement en lobbies. Il n'en reste pas moins que les gains du libre-échange sont beaucoup plus élevés que ses pertes et donc que les gains devraient permettre d'aider les secteurs en difficulté. A condition d'avoir une politique économique assez prévoyante et mise en place assez longtemps à l'avance, ce qui n'est pas le cas en France sur ce point, cf. les textiles. De même, en cas de protectionnisme, les pertes totales sont plus importantes que les gains, et donc toute la société y perd. La croissance ralentit, la pauvreté s'étend. En plus, les peurs et les tensions xénophobes et nationalistes se développent, avec tous les résultats catastrophiques bien connus (voir les années trente). C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle il fallait voter oui au traité, pour entériner les gains de 50 ans de libre-échange.


le protectionnisme economique c'est la guerre la xenophobie et le nationalisme.
ca fait peur ca :/
 
 
 :sarcastic:

n°13960077
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 20:08:50  answer
 

docmaboul a écrit :


 
J'ai rarement lu quelque chose d'aussi crétin sur ce forum. Comment se méprendre à ce point au sujet de l'Europe? Comment faire preuve de tant d'ignorance historique au sujet de l'URSS? La propagande européenne, point commun avec l'URSS? L'Europe, plus irrationnelle que l'URSS avec le libre-échange?.


 
Arguments, exemples toussa ?
 
Je dis que le mode de gouvernance de l'UE est encore plus irrationel que celui de l'URSS car dans le cas soviétique, l'idéologie prévalait (comme en Europe), mais jusqu'a un certain point : au niveau international, l'URSS n'hésitait pas à défendre ses intérets et à utiliser la realpolitik. Au contraire de cette UE stupide qui non contente de gouverner purement idéologiquement à l'intérieur, se comporte de même avec le reste du monde : libre-échangisme, libre échangisme, quitte à tuer l'industrie et l'emploi en Europe avec la concurence chinoise et indienne, totalement déloyale.  
 

Citation :

Premièrement, le protectionnisme est un engrenage fatal qui avive les tensions nationalistes: retour au protectionnisme en Europe en 1890, guerre mondiale en 1914; retour au protectionnisme général en 1922 et 1930, guerre mondiale en 1939; victoire du non en 2005, victoire de l'alliance de fait protectionniste extrême-gauche/extrême-droite, suite en 2025...  
 
Deuxièmement, le protectionnisme, c'est la défense d'intérêts sectoriels et particuliers au détriment de l'intérêt général, et ici au détriment des pays pauvres. Vous aurez toujours des groupes de pression protectionnistes et des gouvernements prêts à leur céder. Pour une raison très simple: les gains du libre-échange sont répartis sur le grand nombre, ils sont moins perceptibles, les pertes dues au libre-échange sont concentrées sur des secteurs précis, donc plus douloureux pour ceux-ci. Et le résultat est que le grand nombre ne cherche pas à s'organiser pour défendre ses intérêts, alors que les groupes souffrant de l'ouverture, moins nombreux et plus touchés, s'organisent plus facilement en lobbies. Il n'en reste pas moins que les gains du libre-échange sont beaucoup plus élevés que ses pertes et donc que les gains devraient permettre d'aider les secteurs en difficulté. A condition d'avoir une politique économique assez prévoyante et mise en place assez longtemps à l'avance, ce qui n'est pas le cas en France sur ce point, cf. les textiles. De même, en cas de protectionnisme, les pertes totales sont plus importantes que les gains, et donc toute la société y perd. La croissance ralentit, la pauvreté s'étend. En plus, les peurs et les tensions xénophobes et nationalistes se développent, avec tous les résultats catastrophiques bien connus (voir les années trente). C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle il fallait voter oui au traité, pour entériner les gains de 50 ans de libre-échange


 
N'inverse pas les rôles, le protectionnisme, en 1929 par exemple, a été une réaction à la faillite totale du système libéral et libre-échangiste. Le 2e guerre mondiale n'est pas une conséquence du protectionnisme mais du traité de Versailles et de la lâcheté des Alliés dans les années 30 d'une part, et de la faillite du système libéral d'autre part avec la Grande Depression. C'est en mettant fin à ce système absurde que Roosevelt a relevé les USA et ainsi par conséquent permit indirectement la victoire en 45.  
 
Ce n'est pas le protectionnisme modéré qui est fauteur de guerre, qui nourrit le nationalisme, mais le libre-échangisme mondialisé : il nourris l'injustice, et donc la frustration, provoque des réactions de repli : on passe d'un extreme à l'autre, du libre échangisme on passe à un protectionnisme exacerbé et aggressif, au nationalisme, au repli.  
 
Alors qu'au contraire un protectionnisme modéré, qui ouvre certains secteurs au libre échange dans une certaine mesure, mais protège les secteurs stratégiques et/ou de service public, est une protection contre ces dérives.

n°13960402
docmaboul
Posté le 03-02-2008 à 20:40:17  profilanswer
 


 
C'est complètement crétin. Au plan intérieur, la misère et la pénurie étaient généralisées en URSS. Vous, vous vivez dans un système économique ayant engendré l'opulence et un accroissement de la production des richesses, la croissance, comme jamais il n'y en avait eu. Mais les idéologues sont les "eurocrates" bien entendu...
 
 
 
 
N'importe quoi. En 1930, Hoover cède aux sirènes protectionnistes: c'est le tarif Hawley-Smoot qui va enfoncer les Etats-Unis et le monde entier dans la dépression pour de bon. Résultat: six millions de chômeurs en Allemagne, plus le ressentiment du traité de Versailles et des Réparations: vous avez Hitler. Que font les économistes américains? Ils signent une pétition et ils supplient à genoux Hoover de ne pas ratifier la loi, le tarif protectionniste. Le politicien passe outre, c'est fini. On aura la dépression, la guerre et le génocide.
 
 

Citation :

Ce n'est pas le protectionnisme modéré qui est fauteur de guerre, qui nourrit le nationalisme, mais le libre-échangisme mondialisé : il nourris l'injustice, et donc la frustration, provoque des réactions de repli : on passe d'un extreme à l'autre, du libre échangisme on passe à un protectionnisme exacerbé et aggressif, au nationalisme, au repli.


 
Ah tiens, le couplet sur la mondialisation maintenant. Comme le disait si bien Bastiat, si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront. Le libre-échange a été un facteur d'enrichissement de masse mais, je me répète, l'effet est diffus. Le protectionnisme fait partie des fausses bonnes idées dans la mesure où il donne un résultat visible et localisé, en entraînant un appauvrissement diffus, le strict inverse du libre-échangisme.
 
 

Citation :

Alors qu'au contraire un protectionnisme modéré, qui ouvre certains secteurs au libre échange dans une certaine mesure, mais protège les secteurs stratégiques et/ou de service public, est une protection contre ces dérives.


 
Et c'est pour ça que les Chinois vont nous pendre avec la corde qu'on leur a vendu? Pour des raisons de service public? Vous vous foutez de qui là?

Message cité 2 fois
Message édité par docmaboul le 03-02-2008 à 21:13:30
n°13960486
docmaboul
Posté le 03-02-2008 à 20:50:38  profilanswer
 

korrigan73 a écrit :


le protectionnisme economique c'est la guerre la xenophobie et le nationalisme.
ca fait peur ca :/
 
 
 :sarcastic:


 
Pas seulement. C'est aussi le populisme et la démagogie, le protectionnisme, c'est le clientélisme. D'ailleurs, ceux qui pensent que c'est une bonne idée devraient être servis avec Sarkozy à l'Elysée.
 
 

Citation :


PÉTITION des Fabricants de Chandelles, Bougies, Lampes, Chandeliers, Réverbères, Mouchettes, Éteignoirs, et des Producteurs de Suif, Huile, Résine, Alcool, et généralement de tout ce qui concerne l'Éclairage.
 
A MM. les Membres de la Chambre des Députés
 
« Messieurs,
 
« Vous êtes dans la bonne voie. Vous repoussez les théories abstraites; l'abondance, le bon marché vous touchent peu. Vous vous préoccupez surtout du sort du producteur. Vous le voulez affranchir de la concurrence extérieure, en un mot, vous voulez réserver le marché national au travail national.
 
« Nous venons vous offrir une admirable occasion d'appliquer votre... comment dirons-nous ? votre théorie ? non, rien n'est plus trompeur que la théorie; votre doctrine ? votre système? votre principe ? mais vous n'aimez pas les doctrines, vous avez horreur des systèmes, et, quant aux principes, vous déclarez qu'il n'y en a pas en économie sociale; nous dirons donc votre pratique, votre pratique sans théorie et sans principe.
 
« Nous subissons l'intolérable concurrence d'un rival étranger placé, à ce qu'il parait, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu'il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit; car, aussitôt qu'il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s'adressent à lui, et une branche d'industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n'est autre que le soleil, nous fait une guerre si acharnée, que nous soupçonnons qu'il nous est suscité par la perfide Albion (bonne diplomatie par le temps qui court !), d'autant qu'il a pour cette île orgueilleuse des ménagements dont il se dispense envers nous.
 
« Nous demandons qu'il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, oeils-de-boeuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d'avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd'hui à une lutte si inégale.
 
« Veuillez, Messieurs les Députés, ne pas prendre notre demande pour une satire, et ne la repoussez pas du moins sans écouter les raisons que nous avons à faire valoir à l'appui.
 
« Et d'abord, si vous fermez, autant que possible tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l'industrie qui, de proche en proche, ne sera pas encouragée ?
 
« S'il se consomme plus de suif, il faudra plus de boeufs et de moutons, et, par suite, on verra se multiplier les prairies artificielles, la viande, la laine, le cuir, et surtout les engrais, cette base de toute richesse agricole.
 
« S'il se consomme plus d'huile, on verra s'étendre la culture du pavot, de l'olivier, du colza. Ces plantes riches et épuisantes viendront à propos mettre à profit cette fertilité que l'élève des bestiaux aura communiquée à notre territoire.
 
« Nos landes se couvriront d'arbres résineux. De nombreux essaims d'abeilles recueilleront sur nos montagnes des trésors parfumés qui s'évaporent aujourd'hui sans utilité, comme les fleurs d'où ils émanent. Il n'est donc pas une branche d'agriculture qui ne prenne un grand développement.
 
« Il en est de même de la navigation : des milliers de vaisseaux iront à la pêche de la baleine, et dans peu de temps nous aurons une marine capable de soutenir l'honneur de la France et de répondre à la patriotique susceptibilité des pétitionnaires soussignés, marchands de chandelles, etc.
 
« Mais que dirons-nous de l'article Paris ? Voyez d'ici les dorures, les bronzes, les cristaux en chandeliers, en lampes, en lustres, en candélabres, briller dans de spacieux magasins, auprès desquels ceux d'aujourd'hui ne sont que des boutiques.
 
« Il n'est pas jusqu'au pauvre résinier, au sommet de sa dune, ou au triste mineur, au fond de sa noire galerie, qui ne voie augmenter son salaire et son bien-être.
 
« Veuillez y réfléchir, Messieurs; et vous resterez convaincus qu'il n'est peut-être pas un Français, depuis l'opulent actionnaire d'Anzin jusqu'au plus humble débitant d'allumettes, dont le succès de notre demande n'améliore la condition.
 
« Nous prévoyons vos objections, Messieurs ; mais vous ne nous en opposerez pas une seule que vous n'alliez la ramasser dans les livres usés des partisans de la liberté commerciale. Nous osons vous mettre au défi de prononcer un mot contre nous qui ne se retourne à l'instant contre vous-mêmes et contre le principe qui dirige toute votre politique.
 
« Nous direz-vous que, si nous gagnons à cette protection, la France n'y gagnera point, parce que le consommateur en fera les frais ?
 
« Nous vous répondrons :
 
« Vous n'avez plus le droit d'invoquer les intérêts du consommateur. Quand il s'est trouvé aux prises avec le producteur, en toutes circonstances vous l'avez sacrifié. - Vous l'avez fait pour encourager le travail, pour accroître le domaine du travail. Par le même motif, vous devez le faire encore.
 
« Vous avez été vous-mêmes au-devant de l'objection. Lorsqu'on vous disait : le consommateur est intéressé à la libre introduction du fer, de la houille, du sésame, du froment, des tissus. - Oui, disiez-vous, mais le producteur est intéressé à leur exclusion. - Eh bien, si les consommateurs sont intéressés à l'admission de la lumière naturelle, les producteurs le sont à son interdiction.
 
« Mais, disiez-vous encore, le producteur et le consommateur ne font qu'un. Si le fabricant gagne par la protection, il fera gagner l'agriculteur. Si l'agriculture prospère, elle ouvrira des débouchés aux fabriques. - Eh bien ! si vous nous conférez le monopole de l'éclairage pendant le jour, d'abord nous achèterons beaucoup de suifs, de charbons, d'huiles, de résines, de cire, d'alcool, d'argent, de fer, de bronzes, de cristaux, pour alimenter notre industrie, et, de plus, nous et nos nombreux fournisseurs, devenus riches, nous consommerons beaucoup et répandrons l'aisance dans toutes les branches du travail national.
 
« Direz-vous que la lumière du soleil est un don gratuit, et que repousser des dons gratuits, ce serait repousser la richesse même sous prétexte d'encourager les moyens de l'acquérir ?
 
« Mais prenez garde que vous portez la mort dans le coeur de votre politique ; prenez garde que jusqu'ici vous avez toujours repoussé le produit étranger parce qu'il se rapproche du don gratuit, et d'autant plus qu'il se rapproche du don gratuit. Pour obtempérer aux exigences des autres monopoleurs, vous n'aviez qu'un demi-motif; pour accueillir notre demande, vous avez un motif complet, et nous repousser précisément en vous fondant sur ce que nous sommes plus fondés que les autres, ce serait poser l'équation : + x + = -; en d'autres termes, ce serait entasser absurdité sur absurdité.
 
« Le travail et la nature concourent en proportions diverses, selon les pays et les climats, à la création d'un produit. La part qu'y met la nature est toujours gratuite ; c'est la part du travail qui en fait la valeur et se paie.
 
« Si une orange de Lisbonne se vend à moitié prix d'une orange de Paris, c'est qu'une chaleur naturelle et par conséquent gratuite fait pour l'une ce que l'autre doit à une chaleur artificielle et partant coûteuse.
 
« Donc, quand une orange nous arrive de Portugal, on peut dire qu'elle nous est donnée moitié gratuitement, moitié à titre onéreux, ou, en d'autres termes, à moitié prix relativement à celle de Paris.
 
« Or, c'est précisément de cette demi-gratuité (pardon du mot) que vous arguez pour l'exclure. Vous dites : Comment le travail national pourrait-il soutenir la concurrence du travail étranger quand celui-là a tout à faire, et que celui-ci n'a à accomplir que la moitié de la besogne, le soleil se chargeant du reste ? - Mais si la demi-gratuité vous détermine à repousser la concurrence, comment la gratuité entière vous porterait-elle à admettre la concurrence ? Ou vous n'êtes pas logiciens, ou vous devez, repoussant la demi-gratuité comme nuisible à notre travail national, repousser a fortiori et avec deux fois plus de zèle la gratuité entière.
 
« Encore une fois, quand un produit, houille, fer, froment ou tissu, nous vient du dehors et que nous pouvons l'acquérir avec moins de travail que si nous le faisions nous-mêmes, la différence est un don gratuit qui nous est conféré. Ce don est plus ou moins considérable, selon que la différence est plus ou moins grande. Il est du quart, de moitié, des trois quarts de la valeur du produit, si l'étranger ne nous demande que les trois quarts, la moitié, le quart du paiement. Il est aussi complet qu'il puisse l'être, quand le donateur, comme fait le soleil pour la lumière, ne nous demande rien. La question, et nous la posons formellement, est de savoir si vous voulez pour la France le bénéfice de la consommation gratuite ou les prétendus avantages de la production onéreuse. Choisissez, mais soyez logiques; car, tant que vous repousserez, comme vous le faites, la houille, le fer, le froment, les tissus étrangers, en proportion de ce que leur prix se rapproche de zéro, quelle inconséquence ne serait-ce pas d'admettre la lumière du soleil, dont le prix est à zéro, pendant toute la journée ? »
 
Frédéric Bastiat (1801-1850)


Message édité par docmaboul le 03-02-2008 à 21:12:15
n°13960801
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 21:21:57  answer
 

docmaboul a écrit :


 
C'est complètement crétin. Au plan intérieur, la misère et la pénurie était généralisée en URSS. Vous, vous vivez dans un système économique ayant engendré l'opulence et un accroissement de la production des richesses, la croissance, comme jamais il n'y en avait eu. Mais les idéologues sont les "eurocrates" bien entendu...
 
 


 
Quelle rapport avec ce que j'ai dit ? J'ai simplement comparé certains aspects de la gouvernance européenne avec celle de l'URSS, certains shémas de pensées des eurocrates avec ceux des hiérarques du PCUS, ainsi que le coté bureaucratique.  
 
 
 

Citation :

N'importe quoi. En 1930, Hoover cède aux sirènes protectionnistes: c'est le tarif Hawley-Smoot qui va enfoncer les Etats-Unis et le monde entier dans la dépression pour de bon. Résultat: six millions de chômeurs en Allemagne, plus le ressentiment du traité de Versailles et des Réparations: vous avez Hitler. Que font les économistes américains? Ils signent une pétition et ils supplient à genoux Hoover de ne pas ratifier la loi, le tarif protectionniste. Le politicien passe outre, c'est fini. On aura la dépression, la guerre et le génocide.


 
Tu le dis toi même, 1930. Le jeudi noir, la spéculation, c'est 1929, période de libéralisme forcené. Hoover a tenté une timide tentative de controle, qui a échouée, mais c'est Roosevelt et son New Deal qui a contribué a relever le pays, ça aurait été bien pire si la doctrine du laissez faire avait continué.  
 

Citation :


 
Ah tiens, le couplet sur la mondialisation maintenant. Comme le disait si bien Bastiat, si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront. Le libre-échange a été un facteur d'enrichissement de masse mais, je me répète, l'effet est diffus. Le protectionnisme fait partie des fausses bonnes idées dans la mesure où il donne un résultat visible et localisé, en entraînant un appauvrissement diffus, le stricte inverse du libre-échangisme.


 
J'aimerai rebondir sur la phrase de Bastiat. En 1914, la Grande Bretagne et l'Allemagne impériale était chacun le principal partenaire commercial de l'autre. Est ce que ça a empeché la Première Guerre mondiale ? Idem en 1939 entre la France et l'Allemagne. La paix par le commerce, de bon sens sur le papier, n'existe pas dans le monde réel.  
 
Par ailleurs, après la guerre, la période d'enrichissement de masse a eu lieu lorsque la France était un pays à l'économie planifiée, sous les 30 Glorieuses. Bien entendu, même avec la meilleure volontée du monde, une planification de cette ampleur n'est malheureusement plus possible aujourd'hui.
 
Tu fais une erreur classique, tu confonds croissance et dévellopement, richesse générale et la répartition de celle ci. Le libéralisme libre-échangiste est un producteur de richesse et de croissance certe, mais il ne l'a réparti que très peu. Hors la croissance et la production de richesse de servent strictement à rien si elles ne sont pas équitablement réparti. Seule l'Etat-providence peut redistribuer les richesses et créer les conditions d'un véritable dévelloppement.  
 
Par ailleurs, comme tout les libéraux (et tout les communistes), tu raisonnes selon un modèle théorique parfait qui n'existe pas dans le monde réel : appliquer le libre-échange à notre époque, c'est d'une stupidité sans nom car la concurence internationale est déloyale à 100%, alors que le libre échangisme bénéfique suppose une concurence loyale. Il est impossible de concurencer des pays comme la Chine, l'Inde, la Thailande, où des pays malhonnètes pratiquant le dumping fiscal, tel l'Irlande. La concurence étant toujours biaisées, un système libre échangiste ne peut pas etre bénéfique à la France.
 
Le libre échangisme n'est envisageable que si le Monde entier possède à peu près la même situation sociale, les mêmes lois sociales, le même niveau de vie, une situation fiscale comparable. Ce qui ne sera jamais le cas. Car dans le cas contraire la concurence n'est que déloyale.  
 

Citation :


Et c'est pour ça que les Chinois vont nous pendre avec la corde qu'on leur a vendu? Pour des raisons de service public? Vous vous foutez de qui là?


 
Secteur stratégique. Il est totalement IRRESPONSABLE de vendre des Airbus aux Chinois avec les usines qui vont avec, de leur vendre des réacteurs nucléaires en partageant la technologie et en formant leurs ingénieurs, etc, car un jour ils seront capable de se les fabriquer seuls et c'est eux qui viendront nous les vendres et ruineront nos industries de pointes.  
 
On ne vent que le poisson, jamais la canne à pêche, car comme ça l'acheteur sera toujours dépendant de notre bon vouloir. Si on lui vend la canne à pêche, il pourra se débrouiller seul voir même nous faire de la concurence.

n°13961625
mober
Mécréant Notoire
Posté le 03-02-2008 à 22:47:02  profilanswer
 

Citation :

Les Serbes reconduisent leur président pro-européen Boris Tadic (d'apres associated press)
APAP - il y a 9 minutes
BELGRADE - Le président sortant Boris Tadic, pro-européen, est arrivé très légèrement en tête de l'élection présidentielle en Serbie dimanche, selon les estimations d'un institut indépendant, confirmées par le décompte de la moitié des bulletins par la commission électorale.
(publicité)
   
Le Centre pour des élections libres et pour la démocratie crédite Tadic de 50,5% contre 47,9% pour l'ultranationaliste Tomislav Nikolic, selon une estimation portant sur l'ensemble des votes. Les autres votes sont nuls.
"Les citoyens ont choisi de confier un nouveau mandat à Boris Tadic", a affirmé Marko Blagojevic, directeur de l'institut, dont les estimations se sont révélées fiables dans le passé.
La commission électorale a confirmé avoir enregistré la même tendance, après dépouillement de 50% des voix.
Tomislav Nikolic a reconnu sa défaite dans la soirée, alors que des partisans de Tadic manifestaient leur joie dans les rues du centre de Belgrade, brandissant des drapeaux européens ou du Parti démocrate.
Le premier tour avait été remporté par Tomislav Nikolic, eurosceptique et ancien proche de Slobodan Milosevic, mais les derniers sondages avant le scrutin donnaient une légère avance au président sortant, un élu modéré et pro-occidental.
Le vainqueur de dimanche devrait largement peser sur l'avenir de l'ancienne république yougoslave. Il devra en particulier choisir entre la poursuite des réformes et du rapprochement avec l'Union européenne ou le retour vers le passé nationaliste serbe.
Il aura aussi la charge de réagir à la proclamation probable par les autorités du Kosovo de l'indépendance de la province serbe à majorité albanophone. AP


 
http://fr.news.yahoo.com/ap/200802 [...] 0ca_3.html
 
Ca reste néanmoins a confirmer vu le faible écart.


Message édité par mober le 03-02-2008 à 22:49:32
n°13961865
Profil sup​primé
Posté le 03-02-2008 à 23:14:05  answer
 

docmaboul a écrit :


 

Citation :

C'est complètement crétin. Au plan intérieur, la misère et la pénurie étaient généralisées en URSS. Vous, vous vivez dans un système économique ayant engendré l'opulence et un accroissement de la production des richesses, la croissance, comme jamais il n'y en avait eu. Mais les idéologues sont les "eurocrates" bien entendu...


 


 

docmaboul a écrit :


 
N'importe quoi. En 1930, Hoover cède aux sirènes protectionnistes: c'est le tarif Hawley-Smoot qui va enfoncer les Etats-Unis et le monde entier dans la dépression pour de bon. Résultat: six millions de chômeurs en Allemagne, plus le ressentiment du traité de Versailles et des Réparations: vous avez Hitler. Que font les économistes américains? Ils signent une pétition et ils supplient à genoux Hoover de ne pas ratifier la loi, le tarif protectionniste. Le politicien passe outre, c'est fini. On aura la dépression, la guerre et le génocide.
 
 

Citation :

Ce n'est pas le protectionnisme modéré qui est fauteur de guerre, qui nourrit le nationalisme, mais le libre-échangisme mondialisé : il nourris l'injustice, et donc la frustration, provoque des réactions de repli : on passe d'un extreme à l'autre, du libre échangisme on passe à un protectionnisme exacerbé et aggressif, au nationalisme, au repli.


 
Ah tiens, le couplet sur la mondialisation maintenant. Comme le disait si bien Bastiat, si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront. Le libre-échange a été un facteur d'enrichissement de masse mais, je me répète, l'effet est diffus. Le protectionnisme fait partie des fausses bonnes idées dans la mesure où il donne un résultat visible et localisé, en entraînant un appauvrissement diffus, le strict inverse du libre-échangisme.
 
 

Citation :

Alors qu'au contraire un protectionnisme modéré, qui ouvre certains secteurs au libre échange dans une certaine mesure, mais protège les secteurs stratégiques et/ou de service public, est une protection contre ces dérives.


 
Et c'est pour ça que les Chinois vont nous pendre avec la corde qu'on leur a vendu? Pour des raisons de service public? Vous vous foutez de qui là?


 
Ne melange pas tout  :o  
 
n'amalgue pas ce qui se passe en gros depuis la chute du mur avec se qui c'est passé avant  :pfff:  
 
La prosperité  des salariés de l'ouest est dû en grand partie à la guerre froid et aux peurs des liberaux de voir les peuples basculés dans le communisme. On voitr très bien aujourd'hui qu'ils essaient de recuperer tout se qu'ils ont lachés.


Message édité par Profil supprimé le 03-02-2008 à 23:14:31
n°13969881
roscocoltr​an
L'enfer c'est les utilisateurs
Posté le 04-02-2008 à 20:49:03  profilanswer
 

Alors c'est fait ? Ils ont modifié la constitution ?
 
Ca la fout pas un peu mal de se voir subtiliser son droit de vote sur un sujet qui avait déjà été mis entre les mains du pueple ? Bel aveu d'impuissance politique en tout cas.


---------------
"Your god is too small", Giordano Bruno, 1548 - 1600
n°13970273
Lolo le 13
Prépare l'avenir
Posté le 04-02-2008 à 21:33:37  profilanswer
 

Et oui.  
 
Maintenant, on peut dire que le démocratie représentative prévaut sur la démocratie directe en france europe (sauf peut être en Irlande, croisons les doigts pour eux).  
 
La seule chose qu'il puisse nous rester à faire, c'est du lobbyisme si on en a les moyens financiers. A la limite, mettre du coco pur jus dans les rangs des députés européens, ça peut toujours foutre un peu la merde dans les affaires des ploutocrates tant qu'ils ne sont pas trop engraissés  avec des pots de vins, mais ça ne durera qu'un temps.  
 
Le pouvoir, ce n'est pas pour le peuple. Il y a des gens bien plus compétents pour l'utiliser. [:afrojojo]


---------------
C'est drôle les cons, ça repose. C'est comme le feuillage au milieu des roses.  
mood
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