Citation :
Premier secrétaire du parti communiste, président du Conseil d’Etat et du gouvernement de Cuba, Président de la République socialiste de Cuba, Commandant en Chef Fidel Castro, internationalistes cubains qui avez tant fait pour la libération de notre continent.
Peuple Cubain, camarades et amis :
Voici la Cuba révolutionnaire, la Cuba internationaliste, le pays qui à tant fait pour les peuples d’Afrique.
Cela fait longtemps que nous voulions rendre visite à votre pays et vous exprimer nos sentiments sur la Révolution cubaine, et sur le rôle que Cuba à joué en Afrique, en Afrique australe et dans le monde.
Le peuple cubain occupe une place spéciale dans le cœur des peuples de l’Afrique, les internationalistes cubains ont effectué une contribution à l’indépendance, à la liberté et à la justice en Afrique qui n’a pas d’équivalent par les principes et le désintéressement qui la caractérisent.
Dès l’origine, la Révolution cubaine a été une source d’inspiration pour tous les peuples épris de liberté.
Nous admirons le sacrifice du peuple cubain pour préserver son indépendance et sa souveraineté, face à la perfide campagne impérialiste orchestrée pour détruire les impressionnants acquis de la Révolution cubaine.
Nous voulons également être maîtres de notre propre destin. Nous sommes décidés à faire en sorte que le peuple d’Afrique du Sud forge son futur et continue à exercer pleinement ses droits démocratiques après la libération de l’apartheid. Nous ne voulons pas que la participation populaire cesse après la disparition de l’Apartheid. Nous voulons que le moment même de la libération ouvre le chemin à une démocratie de plus en plus grande.
Nous admirons les acquis de la Révolution cubaine dans le domaine de l’assistance sociale. Nous apprécions la manière avec laquelle un pays auquel on avait imposé un retard s’est transformé. Nous reconnaissons les avancées dans les domaines de la santé, l’éducation et la science.
Nous pouvons apprendre beaucoup de choses de son expérience. Nous somme particulièrement émus par l’affirmation du lien historique avec le continent africain et ses peuples. Son engagement immuable à l’éradication du racisme n’a pas de parallèle. Mais la leçon la plus importante que vous pouvez nous offrir est que peu importe l’adversité, peu importent les difficultés contre lesquelles il faut lutter, il ne faut jamais se rendre ! C’est une affaire de liberté ou de mort ! Je sais que votre pays traverse actuellement de nombreuses difficultés,
Mais nous sommes persuadés que le peuple inflexible de Cuba les surmontera de la même manière qu’il à aidé d’autres peuples à vaincre celles qu’ils affrontaient.
Nous savons que l’esprit révolutionnaire d’aujourd’hui est né il y a longtemps, et que cet esprit s’est nourri de l’effort des premiers combattants pour la liberté de Cuba et de faire pour la liberté de tous ceux qui souffrent de la domination impérialiste.
Nous puisons également notre inspiration dans la vie et l’exemple de José Marti, qui n’est pas seulement un héros cubain et latino-américain mais une figure justement vénérée pour tous ceux qui luttent pour la liberté.
Nous honorons également le Che Guevara, dont les prouesses révolutionnaires – y compris sur notre continent – furent d’une telle ampleur qu’aucun fonctionnaire chargé de censure dans notre prison nu put les occulter. La vie du Che est inspiration pour tout être humain qui aime la liberté. Nous honorerons éternellement sa mémoire.
Nous sommes venus ici avec beaucoup d’humilité. Nous sommes venus ici avec beaucoup d’émotion. Nous sommes venus ici conscients de la grande dette que nous avons à l’égard du peuple de Cuba. Quel autre pays pourrait prétendre à plus d’altruisme que celui que Cuba à appliqué dans ses relations avec l’Afrique ? Combien de pays au monde bénéficient de l’œuvre des travailleurs de la santé et des éducateurs cubains ? Combien d’entre eux se trouvent en Afrique ? Où se trouve le pays ayant sollicité une aide de Cuba qui lui à été refusée ?
Combien de pays menacés par l’impérialisme ou qui luttent pour leur libération nationale ont pu compter sur le soutient de Cuba ?
Je me trouvais en prison que j’ai appris pour la première fois l’existence de l’aide massive que les forces internationalistes cubaines étaient en train de fournir au peuple de l’Angola –à une telle échelle qu’il nous était difficile d’y croire – quand les angolais ont été attaqués conjointement par les troupes sud-africaines, le Front national de libération de l’Angola (FNLA) financé par la CIA, les mercenaires et les forces de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA) et du Zaïre en 1975.
Nous sommes habitués en Afrique à être victime d’autres pays qui veulent nous arracher notre territoire et subvertir notre souveraineté. Dans l’histoire de l’Afrique il n’existe pas d’autre cas d’un peuple qui ne soit soulevé en défense de l’un d’entre nous.
Nous savons également que ce fut une action populaire à Cuba. Nous savons que ceux qui ont lutté et sont morts en Angola furent seulement une petite partie de ceux qui se sont offerts e comme volontaires. Pour le peuple cubain, l’internationalisme n’est pas simplement un mot, mais quelque chose que nous avons vue en pratique pour le bénéfice de grand secteurs de l’humanité.
Nous savons que les forces cubains étaient disposées à se retirer peu après avoir repoussé l’invasion de 1975, mais les agressions continues de Pretoria ont rendu cela impossible.
Votre présence et le renfort envoyé pour la bataille de Cuito Cuanavale revêtent une importance vraiment historique.
L’écrasante déroute de l’armée raciste à Cuita Cuanavale à constitué une victoire pour toute l’Afrique !
Cette défaite indiscutable de l’armée raciste à Cuita Cuanavale à donné la possibilité à l’Angola de profiter la paix et de consolider sa propre souveraineté !
La déroute de l’armée raciste à Cuito Cuanavale à permis au peuple combattant de Namibie de conquérir enfin son indépendance ! La défaite décisive des forces agressives de l’Apartheid à détruit le mythe de l’invincibilité de l’oppresseur blanc !
La déroute de l’armée raciste à servis d’inspiration au peuple combattant d’Afrique du Sud !
Sans la défaite infligée à Cuito Cuanavale ns organisations n’auraient pas été légalisée !
La défaite de l’armée raciste à Cuito Cuanavale explique qu’aujourd’hui je puisse me trouver parmi vous !
Cuito Cuanavale est un évènement marquant dans l’histoire de la lutte pour la libération de l’Afrique australe ! Cuito Cuanavale marque un virage dans la lutte pour libérer le continent et notre pays du fléau de l’Apartheid !
L’Apartheid n’est pas quelque chose qui a commencé hier. Les origines de la domination raciste blanche remontent à trois siècle et demi, au moment où les premiers colons blancs ont initiés le processus de division et de conquête postérieure des Khoi, des San et autres peuples africains : les habitants originaires de notre pays.
Dès le début, le processus de conquête a engendré une série de guerres de résistance, lesquelles à leur tour ont généré notre guerre de libération nationale. Luttant avec de nombreux désavantages, les peuples africains ont essayé de défendre leurs terres. Mais la base matérielle et la force militaire des agresseurs coloniaux ont amené les royaumes et les chefs divisés à la défaite.
Cette tradition de résistance est toujours présente et sert d’inspiration à notre lutte actuelle. Nous honorons la figure du grand prophète et guerrier Makana, qui est mort essayant de s’échapper de la prison de l’île Robben en 1819 ; de Hintsa, Sekhkhune, Dingane, Moschoeschoe, Bambatha ety d’autres héros de la résistance à la conquête coloniale.
Ce fut avec ces antécédents de prise de territoires et de conquêtes que l’Union sud africaine fut crée en 1910. Pour des apparences externes, L’Afrique du sud était devenue un Etat indépendant, mais en réalité les conquérants britanniques avaient remis le pouvoir aux blancs qui s’étaient installés dans le pays. Ainsi, la nouvelle Union sud-africaine avait pu formaliser l’oppression raciale et l’exploitation économique des Noirs.
Après la création de l’Union, l’adoption de la Loi des territoires, destinée à légaliser les appropriations du XIXeme siècle, a accéléré le processus qui conduirait à la constitution du Congrès national africain (ANC) le 8 juin 1912. Je ne vais pas raconter de nouveau l’histoire de l’ANC. Il suffit de dire que les années 80 de notre existence ont été témoins de l’évolution de l’ANC depuis ses débuts, quand elle tentait d’unir les peuples africains, jusqu’à se convertir en la principale force dans a lutte des masses opprimées pour en finir avec le racisme et foncer un Etat non racial, nous sexiste et démocratique.
Son militantisme d’un petit groupe initial de professionnels et de chef, etc., s’est transformé en une véritable organisation de masses populaires.
Ses objectifs ont évolué de la simple recherche d’améliorations pour la population africaine à la recherche d’une transformation pour la population africaine à la recherche d’une transformation fondamentale de toute l’Afrique du Sud en un Etat démocratique pour tous.
Les méthodes pour atteindre ses objectifs de plus grande portée ont acquis, au fil des ans, un caractère de masse plus important, ce qui reflète dans la participation populaire croissante au sein de l’ANC et dans les campagnes menées par l’ANC.
Parfois, certains signalent que dans les buts initiaux de l’ANC et sa composition originale étaient ceux d’une organisation réformiste. La vérité est que depuis sa naissance l’ANC était porteuse de profondes implications révolutionnaires. La formation de l’ANC fut le premier pas vers la création d’une nouvelle nation sud-africaine. Avec le temps, ce concept s’est développé jusqu'à trouver une claire expression il y a 36 ans dans la déclaration de la Charte de la Liberté, dans laquelle il est exprimé que « l’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, aussi bien aux Noirs qu’aux Blancs ». Elle constitua un rejet sans équivoque de l’Etat raciste qui existait et l’affirmation de l’unique alternative qui nous parait acceptable , celle où le racisme et ses structures seront finalement éliminés.
On sait que la réponse de l’Etat à nos légitimes revendications démocratiques à été, entre autres, celle d’accuser notre direction de trahison et de perpétrer au début des années 1960 des massacres indiscriminés. Ces fait et l’interdiction de notre organisation nous ont laissé sans autre chemin que celui que prendrait n’importe quel peuple qui se respecte lui-même – y compris le peuple cubain – c’est ç dire prendre les armes pour reconquérir notre pays des mains des racistes.
Je dois dire que quand nous avons voulu prendre les armes, nous nous sommes approchés de nombreux gouvernements occidentaux à la recherche d’aide, et nous avons seulement obtenu des audiences avec des ministres de rang subalterne. Quand nous avons voulu rendu visite à Cuba, nous avons été reçus par les plus hauts fonctionnaires, lesquels nous ont immédiatement offert tout ce que nous souhaitions et tout ce dont nous avions besoins. Ce fut notre première expérience avec l’internationalisme de Cuba.
Bien que nous ayons pris les armes, ce n’était pas notre option préférée.
C’est le régime de l’apartheid qui nous a obligés à prendre les armes. Notre option préférée aurait été de trouver une solution pacifique au conflit de l’Apartheid.
La lutte combinée de notre peuple à l’intérieur du pays ainsi que la bataille internationale croissante contre l’Apartheid durant la décennie des années 1980 ont ouvert la possibilité pour une solution pacifique au conflit de l’Apartheid.
La lutte combinée de notre peuple à l’intérieur du pays ainsi que la bataille internationale croissante contre l’Apartheid durant la décennie des années 1980 ont ouvert la possibilité pour une solution négociée au conflit.
La défaite décisive infligée à Cuito Cuanavale a altéré la corrélation de forces dans la région et à réduit considérablement la capacité du régime Prétoria déstabiliser ses voisins. Ce fait, conjugué à la lutte de notre peuple à l’intérieur du pays, à été crucial pour faire comprendre à Pretoria qu’il devait s’asseoir à la table des négociations. C’est l’ANC qui à initié l’actuel processus de paix que nous espérons conduire à un transfert négocié du pouvoir au peuple.
Nous n’avons pas initié ce processus avec des objectifs distincts de ceux que nous cherchions à obtenir par la lutte armée. Nos buts continuent d’être les mêmes, à savoir atteindre les demandes contenues dans la Charte de la Liberté, et nous ne nous contenterons pas de moins.
Aucun processus de négociations ne peut avoir de succès avant que le régime de l’Apartheid comprenne qu’il n’y aura pas de paix s’il n’y a pas de liberté et que nous ne cèderons pas sur une seule de nos justes exigences. Ils doivent comprendre que nous n’accepterons aucun projet constitutionnel qui prétendre maintenir les privilèges des Blancs.
Nous avons des raisons de penser que nous n’avons pas encore réussi à faire comprendre au gouvernement cette position, et nous l’avertissons que s’il n’écoute pas, nous devrons faire usage de notre force pour le convaincre.
Cette force est la force du peuple. Et en dernière instance nous savons que les masses non seulement exigeront leur pleins droits qu’elles les obtiendront dans une Afrique du Sud non raciste, non sexiste et démocratique.
Mais nous ne cherchons pas un but en particulier, nous proposons une voie spécifique pour atteindre ce but, une voie qui suppose la participation du peuple à tout moment. Nous ne voulons pas un processus qui conduise à un accord étranger au peuple et où son rôle serait simplement de l’applaudir.
Le gouvernement résiste à cela de toutes ses forces car la question portant sur la manière dont se fait une constitution et sur la manière dont se fait une constitution et sur la manière dont se fait une constitution et sur la manière de mener les négociations est intimement liée au fait que le résultat soit démocratique ou non.
L’actuel gouvernement veut rester au pouvoir pendant tout le processus de transition. Cela est inacceptable à nos yeux. Les objectifs du gouvernement dans les négociations sont clairs. Nous ne pouvons pas lui permettre d’utiliser ses pouvoirs comme gouvernement pour favoriser sa propre cause et celle de ses alliés, ni d’utiliser ces mêmes pouvoirs pour affaiblir l’ANC.
Et c’est exactement ce qu’il est en train de faire. Il à légalisé l’ANC, mais nous devons travailler dans des conditions très différentes de celles des autres organisations. Nous ne jouissons pas de la même liberté d’organiser que l’Inkatha et les autres organisations alliées au régime de l’Apartheid. Nos membres sont harcelés et sont même assassinés. On nous empêche souvent d’effectuer des réunions et des manifestations. Nous croyons que le processus de transition doit être contrôlé par un gouvernement capable qui ait en outre la volonté de créer et de maintenir des conditions propices à la libre activité politique. Un gouvernement qui agira dans le but d’assurer que la transition serve à créer une véritable démocratie et rien de moins. L’actuel gouvernement s’est montré assez réticent à créer un climat propice aux négociations, ou il en a été incapable. Il se rétracte sur les accords pris pour la libération des prisonniers politiques et pour permettre le retour des exilés. Il à récemment permis l’instauration d’un véritable règle de terreur et de violence contre les communautés africaines et contre l’ANC en tant qu’organisation.
Lors de cette vague de violence, 10 000 personnes ont été assassinées depuis 1984, 2000 d’entre elles rien que cette année. Nous avons toujours dit que ce gouvernement, qui se vante de ses forces policières professionnelles, est parfaitement capable de mettre fin à la violence et de juger les coupables. Mais non seulement il ne montre aucune volonté de le faire mais nous avons de surcroît des preuves irréfutables – qui ont été publiées par la presse indépendante- de sa complicité dans la violence.
La violence à été utilisée dans une tentative systématique de renforcer l’Inkatha comme un allié potentiel du Parti national. Désormais, nous disposons des preuves qui démontrent la remise de fonds de la part du gouvernement à l’Inkatha, argent qui provient des contribuables.
Tout cela souligne la nécessité de créer un gouvernement intérimaire d’unité nationale qui préside à la transition. Nous avons besoin d’un gouvernement qui jouisse de la confiance de larges secteurs populaires pour gouverner durant cette période délicate, pour assurer que les contre-révolutionnaires ne puissent pas altérer le processus et garantir que l’élaboration de la constitution se poursuive dans un climat libre de toute répression, intimidation et peur.
Nous croyons que la constitution elle-même doit être élaborée de la manière la plus démocratique possible. Selon nous, la meilleure façon d’y arriver est à travers l’élection de représentant à une assemblée constituante avec un mandat pour élaborer un projet de constitution. Il y’a des organisations qui défient l’ANC quand il affirme être l’organisation la plus représentative du pays. Si ce n’est pas le cas, qu’elles démontrent leur soutien populaire dans les urnes électorales.
Pour assurer que les masses populaires soient incluses dans ce processus, nous somme en train de distribuer et de discuter nos propres propositions constitutionnelles et un projet de charte des droits. Nous voulons qu’elles soient discutées dans toutes les structures de notre alliance, c’est-à-dire l’ANC, le Parti communiste sud-africain et le Congrès des syndicats sud-africains, ainsi que le peuple en général. De cette manière, quand le peuple votera pour l’ANC pour qu’il le représente dans une assemblée constituante, il saura non seulement ce que l’ANC défend dans les lignes générales, mais également quel type de constitution nous voulons. Naturellement, ces propositions constitutionnelles sont sujettes à révision sur la base de consultations avec nos membres, avec le reste de l’alliance et avec le peuple en général. Nous voulons avoir une constitution qui reçoive un large soutien, de la loyauté et du respect. Cela ne peut être atteint que si nous allons réellement vers les masses populaires.
Afin de faire obstacle à ces justes demandes, plusieurs tentatives pour ébranler et déstabiliser l’ANC ont eu lieu. La violence est la plus grave de ces tentatives, mais il y’a d’autre méthodes plus insidieuses. Actuellement, aussi bien dans la presse que chez nos adversaires politiques et chez de nombreux gouvernements occidentaux, il existe une obsession à l’égard de notre alliance avec le Parti communiste sud-africain.
La presse publie constamment des spéculations sur le nombre de communiste qui intègrent notre direction nationale et déclare que nous somme dirigés par le Parti communiste.
L’ANC n’est pas un parti communiste mais un ample mouvement de libération qui inclut parmi ses membres des communistes et des non-communistes. Toute personne qui est un membre loyal de l’ANC et qui acepte la discipline et les principes de l’organisation à le droit d’appartenir à ses rangs.
Notre relation avec le Parti communiste sud-africain en tant qu’organisation se base sur le respect mutuel. Nous nous unissons au Parti communiste sud-africain autour de ces objectifs qui nous sont communs, mais nous respectons l’indépendance de chacun et son identité individuelle. Il ny’a eu aucune tentative de la part du Parti communiste sud-africain de subvertir l’ANC. Au contraire, notre force vient de cette alliance.
Nous n’avons pas la moindre intention d’accorder un quelconque crédit à ceux qui nous conseillent de rompre cette alliance. Qui sont ceux qui offrent ces conseils non sollicités ? Ils proviennent majoritairement de ceux qui ne nous ont jamais offert la moindre aide. Aucun de ces conseiller n’a jamais fait les sacrifices qu’on fait les communistes pour notre lutte.
Cette alliance nous a renforcés et nous la poursuivrons davantage.
Nous nous trouvons dans une phase de notre lutte dans laquelle on aperçoit déjà la victoire. Mais nous devons nous assurer que cette victoire ne sera pas volée. Nous devons nous assurer que le régime raciste ressente le maximum de pression jusqu’à la fin pour qu’il comprenne qu’il doit céder, que le chemin vers la paix, la liberté et la démocratie est irrésistible.
C’est pour cela que les sanctions doivent être maintenues. Ce n’est le moment de récompenser le régime de l’Apartheid. Pourquoi faudrait-il le récompenser alors qu’il déroge aux lois, ce qui représente un délit international ? L’Apartheid existe toujours. Il faut obliger le régime à l’éliminer. Et c’est seulement quand ce processus sera irréversible que nous pourrons commencer à songer à diminuer les pressions. Nous sommes profondément inquiets de l’attitude adoptée par l’administration Bush à ce sujet. Ce fut l’un des rares gouvernements qui à été en contact régulier avec nous pour examiner la question des sanctions et nous lui avons clairement montré qu’il était prématuré de les supprimer. Cependant, cette administration, sans même nous consulter, nous a simplement informés que les sanctions nord-américaines allaient être annulées. Nous considérons que cela est totalement inacceptable.
C’est dans un tel contexte que nous apprécions très profondément notre amitié avec Cuba. Quand vous, camarade Fidel, avez dit hier que notre cause était votre cause, je sais que ce sentiment du fond du cœur et que c’est le sentiment de tout le peuple de Cuba révolutionnaire.
Nous sommes unis car nos organisations, le Parti communiste de Cuba et l’ANC, luttent pour la défense des masses opprimées, pour que ceux qui créent la richesse en obtiennent les fruits. Votre grand apôtre José Martì dit : « Je veux unir mon destin aux pauvres de la terre ».
Nous, à l’ANC, serons toujours du côté des pauvres et des sans-droits. Non seulement nous serons à leur côtés, mais nous allons faire en sorte que tôt ou tard les pauvres et sans-droits contrôlent la terre sur laquelle ils sont nés et que – comme le stipule la Charte de la Liberté – ce soit le peuple qui gouverne. Et quand viendra ce moment-là, il viendra non seulement grâce à notre propre effort, mais également grâce à la solidarité, au soutient et à la stimulation du grand peuple cubain.
Je dois conclure mon propos en me référant à un fait dont nous sommes tous témoins. Le commandant Fidel Castro m’a honoré de la distinction la plus élevée que ce pays puisse concéder. Je me sens indigne de cette décoration car je pense que je ne la mérite pas.
C’est une récompense que l’on doit octroyer à ceux qui ont déjà conquis l’indépendance de leur peuple. Mais c’est une source d’inspiration et de force renouvelée de voir que cette distinction s’adresse au peuple d’Afrique du Sud en guise de reconnaissance de sa combativité et de sa lutte pour la liberté. Nous espérons sincèrement que dans les temps à venir nous serons dignes de la confiance exprimée à notre égard dans cette décoration.
Vive la Révolution Cubaine ! Vive le camarade Fidel Castro !
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