Pistouillette | Merci à tous les messages de soutien. Ca fait du bien de pouvoir s'exprimer, d'être entendu et d'avoir des retours en face. Ca peut sembler con, mais une écoute externe apporte autre chose que les amis/famille qui sont émotionnellement impliqués.
loupie94 a écrit :
Je n'ai plus les mots exacts de mon avocat mais en gros une garde alternée c'est assez compliqué à mettre en place de façon optimale pour les enfants (parce qu'encore une fois le point de vue est de faire au mieux pour les enfants) et que du coup en cas de conflit flagrant on évite.
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Donc en gros, si une mère refuse la garde alternée, les enfants et le père se trouvent séparés ? C'est ça la justice ?
Pour rappel :
-elle est au chômage donc a une situation instable, je suis en CDI donc stable.
-elle est en formation et peut retrouver du boulot à on ne sait quelles conditions, je peux assurer un trajet domicile/travail-école à moins de 30 minutes et 2 jours de télétravail/semaine, donc de la disponibilité pour les enfants.
-je suis en capacité de racheter la maison donc de garder les enfants dans leur environnement, elle non.
-je suis RPE pour mes enfants 5 années sur ces 7 dernières années et ai apporté des témoignages d'éducatifs sportifs disant que j'ai le temps d'emmener mes enfants à leurs activités, elle n'est pas RPE et a juste dit "je suis présente pour mes enfants".
Partant de ces faits simples, si un désaccord sur la garde écarte d'emblée la garde alternée, j'aurais donc dû me retrouver avec la garde, puisque j'offre les meilleures garanties et la meilleure stabilité ?
QNTAL a écrit :
A priori, rien n'indique que ton ex est une mauvaise mère, tu ne l'as pas attaquée la dessus puisque tu accepterais une garde alternée. Le seul enfant en âge d'être entendu indique préférer rester chez elle. Et tu as vécu plusieurs années en ne les voyant que le weekend. Ces trois données à mon avis expliquent principalement la décision du juge. Ensuite, si les enfants restent avec un parent, il est aussi préférable qu'ils ne soient pas obligés de quitter rapidement leur logement et qu'ils gardent une stabilité au moins à ce niveau.
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C'était un des angles de défense de mon avocat : madame prétend que je suis un mauvais père et violent, mais veut me confier les enfants 4 jours/mois et la moitié des vacances. Si, comme elle le prétend, j'étais un père violent, elle demanderait à ce que je voit pas les enfants, ou ne dispose que d'un droit de visite en lieu public sans hébergement.
Donc c'est illogique.
Quand aux années à ne les voir que 2 à 4 jours par semaine, c'était pour préparer l'installation de la famille en province, témoignages à l'appui, donc d'une décision commune.
Quand à rester dans le logement, puisque je suis en mesure de le racheter et pas madame (et en ai apporté volonté et preuves), pourquoi me chasser du logement plutôt que de m'y mettre avec les enfants ? Encore une fois, ce n'est pas logique !
MEI a écrit :
Au niveau de la garde, ce n'est pas équitable au sens strict, mais il fallait s'y attendre. Sauf commun accord des deux parties c'est mort une GA.
Au niveau financier, ça reste que jusqu'au jugement final (ce n'est pas censé être rapide de nos jours Je ne sais pas perso j'ai mis ~6 mois à divorcer y'a 10 ans... Donc tout ça m'étonne un peu qu'on ait le temps de faire appel avant...).
Pour moi c'est dur, mais pas totalement abusé par rapport à ses demandes. Le seul point un peu dur c'est les 2/3 des dépenses liées aux gamins en sus de la PA. Après à voir ce qu'on entend par dépenses liées aux gamins. AMHA ça ne va concerner que frais scolaires/périscos/activités sportives, non Pour le reste fringues/bouffes & co c'est censé être inclus dans la PA...
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Encore une fois, si la mère refuse la GA, le père se voit automatiquement écarté de la vie de ses enfants ? Dans mon cas, alors que j'apporte plus de stabilité, une capacité à pérenniser le cadre de vie et une disponibilité prouvée pour les enfants ? Je ne comprends pas, c'est une forme de favoritisme, non ?
La crainte de mon avocat, maintenant que madame va être installée dans la maison à mes frais, c'est qu'elle fasse trainer la procédure par tous les moyens possibles pour profiter de la situation. Elle l'a d'ailleurs exprimée devant le JAF si le logement était attribué à madame, ce qui n'a visiblement pas compté.
MEI a écrit :
J'ai plus en tête 100% des détails, mais le juge va se baser sur les faits. S'il y a témoignage, il est obligé de présumer qu'il est de bonne foi. Donc il a des éléments, et tranche.
Mais là, le minimum qu'il va détecter c'est le climat hostile entre les deux parents. Et rien que ça, ça suffit à rendre la GA plus difficile à mettre en œuvre. Et en réalité, une GA ne peut fonctionner que si les deux parties sont volontaires et d'accord pour la mettre en œuvre. Je ne sais pas s'il y a des stats, mais je pense qu'aucune GA n'est accordé à un (ex-)couple qui n'a pas une bonne entende.
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J'avais aussi des témoignages d'éducateurs sportifs, tête de liste des RPE, médecins, même une enseignante disant que je suis impliqué dans la vie de mes enfants, dans la vie de l'école, les emmène/ramène de leurs activités/compétitions... Et des témoignages de proches disant que je m'occupe de mes enfants depuis leur naissance.
Madame avait certains témoignages complètement WTF :
-son père qui prétend que je suis un mauvais parent parce que je n'aime pas jardiner (oui oui) et parce que je nourris mes enfants de fast food quand je suis seul avec eux... Mais comment peut-il constater (car un témoignage porte sur des faits constatés, pas des suppositions) des choses quand je suis seul avec les enfants, donc par définition quand il n'est pas là ? C'est clairement un témoignage calomnieux à charge.
-une voisine et amie de madame (qui précise bien les liens d'amitié) qui prétend que j'ai été absent deux années... Absent, donc jamais présent. Alors que j'apporte la preuve (relevés d'autoroute) et plusieurs témoignages prétendant le contraire, ainsi qu'un témoignage d'éducateur sportif disant que j'emmenais un de mes enfants à son activité sportive sur la période où j'aurais été sois-disant absent.
-plusieurs accusations type "monsieur donne des féculents aux enfants le soir" (mais what ? En quoi est-ce quelque chose de mauvais de faire des repas protéines/légumes/féculents ?), "madame fait des biscuits avec les enfants et les offre au voisinage donc c'est une bonne mère" (la charmante mamie de la rue), etc...
Bref, j'avais des témoignages et preuves solides, alors que madame ne faisait que prétendre. Le seul témoignage de soi-disant violence, en dehors de ce que mon ainé à répété, c'est une ex-collègue et amie de madame disant "un jour, mon amie m'a montré une photo de son enfant qui avait un bleu et m'a dit que monsieur avait fait ça".
MEI a écrit :
Mais ce n'est pas au juge d'arranger les choses. Il n'est pas thérapeute de couple ou conciliateur. Son objectif c'est de permettre la meilleure situation possible pour les enfants. Et celle-ci ne passe ni par l'équité de temps avec chacun de ses parents, ni par caresser dans le sens du poil ceux-ci.
Il faut accepter que dans un divorce il y a au moins un - si ce n'est deux - perdant dans le couple. Il faut faire le deuil de quelque chose, que ce soit de l'aise financière, du temps avec ses enfants, et en réalité probablement les deux.
Et pour moi, ce n'est pas en se débâtant comme une carpe sortie de l'eau et en arguant sa frustration/colère que l'on va réussir à obtenir le meilleur possible dans cette situation.
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Encore une fois, exacerber les conflits entre parents, priver les enfants d'un de leur parent, créer des situations d'accueil difficiles (je vais devoir accueillir mes enfants dans un studio ou F2), en quoi est-ce permettre la meilleure situation possible pour les enfants ? Je dirais que le résultat obtenu est à l'exact opposé en fait !
J'avais accepté que je perdrais en capacité financière (j'étais persuadé qu'il y aurait une pension alimentaire et trouvait ce principe parfaitement normal), en niveau de vie (moins de souplesse devant gérer les enfants seul la moitié du temps dans le cadre d'une GA, moins de loisirs avec le budget restreint), que je passerais moitié moins de temps avec mes enfants.... J'avais même accepté l'idée de perdre éventuellement la maison, si madame en obtenait la jouissance.
Mais là, madame obtient tout (ou presque) ce qu'elle demande et je perds sur l'ensemble des tableaux que j'avais demandé. Il y a clairement un perdant sur toute la ligne et un gagnant. C'est injuste, que ce soit pour moi ou pour les enfants qui se voient privés d'un de leurs parents, d'un cadre de vie stable (rappel, madame est au chômage et en formation) et à terme de leur cadre de vie (madame n'aura pas les moyens de racheter la maison).
enhanced² a écrit :
Dans le cas de Pistouillette, c'est envisageable de simplement quitter le territoire et refaire sa vie dans un pays francophone ?
Il a quoi à perdre franchement, il se fait spolier sa vie là.
A ta place, je ferais appel et je changerais d'avocat, tu dois participer c'est totalement normal mais la justice doit être juste, pas féroce.
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J'ai à perdre que je ne verrais plus du tout mes enfants. Alors oui je gagnerais une aisance financière, mais ce n'est pas mon principal problème qui sont les enfants.
archergrincheux a écrit :
Bonjour Topic.
J'ai un avis de juriste, donc de sombre connard au service du deep state toussa.
1 - si j'ai bien lu le pavé on est au stade de l'ordonnance de non conciliation : c'est à dire des mesures provisoires dans l'attente du divorce en lui-même
2 - on a une garde exclusive a un des parents. Rien de fou. A revoir lors du jugement de divorce.
3 - on dit que l'un des époux garde le domicile, aucune répartition fantaisiste des charges courantes (moitié moitié le prêt et la taxe foncière...)
4 - une bagnole pour Madame
5 - une pension alimentaire et moitié des frais d'entretien des gosses : rien à signaler, c'est la conséquence de la garde exclusive, les enfants doivent avoir de quoi vivre.
Donc a ce stade il n'y a rien d'incroyable ou d'exorbitant, le ressenti de pistouillette fait mal à lire et sa détresse et totalement compréhensible mais, pour les autres, il s'agit de lever le nez.
PISTOUILLETTE : a ce stade, hors conseil de ton avocat relatif à des points techniques notamment liés aux montants de la pension alimentaire ou a la prise en charge du crédit 50%/droit de jouissance a qualifier sur gratuit ou "a charge de récompense" : tu dois faire tout ton possible pour accélérer la procédure et qu'une décision soit prise sur le sors de ton bien immobilier, à savoir soit une vente soit un rachat. La; la mesure est temporaire pour organiser le temps entre l'ONC et la liquidation du régime, si vous êtes capables de parler, proposez une liquidation des effets patrimoniaux (attribution ou vente de la maison, récompenses, soldes des comptes bancaires) dans l'attente des discussions relatives aux enfants.
Ne te barre pas à l'étranger comme je ne sais quel posteur te le propose, tu perdrais tes enfants définitivement.
Là tu dois faire tout ton possible pour une accélération de la procédure pour limiter les conséquences financières.
N'oublie pas :
- a ce jour elle a les aides sociales, toi tu as un travail. Dans 25 ans tu feras le point sur vos différences de revenus, c'est pas elle qui sera devant
- tu vas pouvoir te battre pour tes enfants. Ils ne seront pas petits toute leur vie, ils pourront comprendre plus tard Je sais que c'est facile de ce coté du clavier, courage.
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Merci pour l'analyse et les conseils. Avoir une vision factuelle des éléments (ce que m'avait conseillé mon avocat à la constitution du dossier et des témoignages, qu'elle voulait le plus neutres possibles) fait du bien.
De ta connaissance, un appel (si je le fais) ou aller au bout de la procédure de divorce prend combien de temps en général ? La crainte de mon avocat est que madame fasse trainer la situation pour peser moralement sur moi et profiter de ce que ça a d'avantageux pour elle. Est-elle vraiment en mesure de faire trainer et si oui jusqu'à quel point ?
Madame va forcément être opposée à accélérer les choses, puisque c'est à son avantage. De quels leviers je dispose pour accélérer tout ça au maximum ?
J'attends toujours que mon avocat me rappelle pour échanger ou fixer un rdv, mais chaque minute me semble interminable.
Sur une touche plus émotionnelle, certes mes enfants ne resteront pas petits toute leur vie. Mais ces années d'enfance, je les perdrais à jamais, ce sera autant de souvenirs communs, de co-construction, de complicité en moins. Madame aura tout loisir de leur inculquer des valeurs qui me semblent mauvaises et que je ne pourrais pas rectifier en les voyant 4 jours par mois. C'est tout ça qui me pose problème.
Je suis moi-même enfant de parents divorcés, j'ai vécu les conséquences : mon père et moi étions trop distants pour avoir le temps de bâtir quelque chose ensemble, nous n'avions pas le temps de créer des ponts entre nos différences. |