Bien voilà la réponse promise, je ne reviendrai sans doute que ce soir. En espérant en particulier que Syl83 me répondra plutôt que de jouer les 'homme au franc parler' sans répondre aux arguments et en criant à la faiblesse de ceux des autres...
Citation :
je suis pas forcément d'accord pour le totalitarisme, tout dépend des objectifs de la société sous jacente (dont on peut s'affranchir dans le cadre de notre discussion).
je vais regarder les pages précédentes pour ton post
les critères n'ont rien d'objectifs ? bien sur que non ils dépendent pleinement de la société justement. C'est ce que tu évoque : il ne faut pas qu'il y ait de laissés pour compte, à cela 2 solutions, soit distordre la société pour tenter de s'adapter à tous, soit s'arranger pour qu'il ne puisse pas y avoir de laissé pour compte. Note bien que si cela se fait au détriment de l'individualisme, ca ne se fait pas necessairement au détriment de l'individualité - comme deja dit je ne vois pas cela d manièer totalitaire : l'individu existe, peut bien évidement s'exprimer, mais il doit avoir conscience que la société passe avant lui.
comprend bien que quand je parle *d'amélioration de l'espece* c'est assez dur (plus que je ne veux exprimer en tout cas), mais deja commencer par reconnaitre la valeur de chacun *au dela* d'un bete critère égalitaire serait un premier pas (non pas par les caractéristiques intrinsèques dans un premier temps, mais bien dans les actes et le concret ; on reste dans le subjectif, mais c'est beaucoup moins discutable)
notre société actuelle est un puit sans fond qui passe a coté d'un nombre incroyable de gens géniaux, où de moins en moins de gens se retrouvent, se comprennent. au mieux un générateurs de malheur et de dépressions, ca ne me semble pas être la bonne voie.
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En ce qui concerne l'idée de totalitarisme, ce dernier cherche pour la stabilité du système qui passe avant l'individu, à régler tous les aspects de la vie ; la procréation en est un important, surtout qu'en elle réside pour l'individu le moyen de se perpétuer à travers sa descendance. Donc c'est bien une mesure qui tend vers ce genre de modèle ; comme j'essayais pas exemple de faire comprendre sur le topic sur la peine de mort que l'appliquer c'est afficher une propension vers le totalitarisme parce qu'on ne juge plus qu'au yeux du système, quand il ne s'agissait pas purement et simplement de vengeance, du reflexe du meurtre plutôt que de l'ouverture au dialogue.
Justement l'idée que la société passe avant l'individu fais de lui un rouage, une fonction avant toute chose, et c'est cette déshumanisation qui est mal ressentie pour qui tiens un peu à son individualité (nous ne sommes pas des fourmis, qui est l'aboutissement extrême). Ensuite la reconnaissance de chacun passe justement par une égalité en droits au moins affirmée ; et il y a de multiples facteurs de considération qui existent, l'égalitarisme n'empêche pas que la position sociale offre plus ou moins de considération, comme tes relations avec ton entourage, etc. Dis moi juste une question : si on t'empêche de te perpétuer à travers ta descendance, ne te sentira tu pas justement laissé pour compte? C'est bien pour celà que je pense que ta solution n'est pas la bonne, nous aurions toujours des générations de sacrifiés.
Puis tu parles de qualités intrasèques... Mais les critères de jugement sont toujours éminement subjectifs et sociaux, je vois vraiment mal ou tu verrai une quelconque objectivité des qualités. Plus profondément ton idée soulève deux questions :
1/ Qu'est ce qui justifie le degré choisi pour l'amélioration de l'espèce ? Je m'explique : tu choisi d'empêcher des individus de se reproduire parce que leur patrimoine génétique comprend des défauts (en admettant même pour le moment que puisse exister un moyen objectif de juger de la valeur biologique de quelqu'un) ; mais à partir de quel degré de défaut n'est-il plus souhaitable pour l'humanité? Qui place le curseur ? Parce qu'à ce titre on pourrait aussi éviter de laisser se reproduire les personnes beaucoup de monde si l'on souhaitait améliorer les qualités biologique de l'espère (les malvoyants - la myopie se transmet il me semble, les constitutions faibles...).
2/ Je pense que de tels critères objectifs comme tu en a convenu n'existent pas. C'est donc 'la société' qui décide de ce qui est souhaitable pour elle... et donc les critères peuvent devenir complètement arbitraires. Que fait-on dans le cas d'une société qui estime que certaines minorités affaiblissent l'espèce (l'Histoire a montré ce que ça a donné, et ce n'est pas pour rien qu'on tourne autour du point Godwin) ? C'est tout aussi arbitraire d'éliminer des myopes que des déficients mentaux lourds ou que des Juifs, parce que dans tous les cas, la notion d'efficience, d'amélioration de l'espece (de ce qu'elle doit devenir pour être en progrès) sont des idées arbitraires. On pourrait très bien décréter avec un renversement idéologique que la finalité de l'espèce est d'être productive et dans ce cas, malheur aux improductifs...
Enfin une petite note concernant les dépressions, etc... Les gens sont surtout malades d'être considéré comme des rouages (de vivre pour travailler - même si la charge de travail a décru, c'est bien le sentiment qui règne souvent). Ou alors si tu tiens à ce que certains 'élus' soient réellement mieux considérés que la masse, qu'on leur offre une distinction plus elevée que dans un système égalitaire, abandonnons la démocratie pour l'aristocratisme, au moins dans ce système l'arbitraire ne se cache pas (bien qu'il cherche à se justifier pour être accepté, règle sine qua non de la politique).
Une dernière pour finir sur ce post : tu as affirmé ne pas mettre la question pénuciaire en avant, c'est tout à ton honneur, malheureusement elle est bien présente car une meilleure allocation de ressources peut permettre l'amélioration de l'espèce sur quelques critères que l'on se fonde (mise à part la diversité, et le respect de l'altérité d'autrui, sa reconnaissance en tant que tel). Donc question par exemple : pourquoi ne pas éliminer une partie de la population pour améliorer les conditions de reproduction de l'autre ou par exemple pour permettre des dépistages systématique de tout ce qui est concerné comme 'tare' ?
Citation :
pour moi la société n'as pas à être humaine, c'est aux individus qu'incombe ce rôle. un groupe d'homme n'est pas un homme ! la société est totalement déshumanisé tant dans ses objectifs que son mode de fonctionnement.
Tombe dans le raisonnement extrème : si pour sauver l'humanité il faut tuer 90% de gens de manière arbitraire et volontaire, est ce que ca vaut le coup qd meme ? la réponse est probablement oui : la pérénité de l'espece (qui devrait être un des objectifs de toute société) prime.
selon moi la société se construit sur des concepts, comme la justice, la *liberte* (ce mot me fait tjs rire =]), la solidarité etc. Ce que la société n'as pas a faire est ce qui incombe aux individus : ce n'est qu'une méta entité qui établit certaines règles/certains objectifs, le reste c'est nous qui le faisons (et nous seuls !). A son niveau n'est humain que celui qui la rejoins, ceux qui restent en marge ou choississent la relation a sens unique resteront sans influence sur elle et seront donc inutile.
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J'aimerai bien comprendre la distinction artificielle que tu fais entre individus et sociétés, ce ne sont pas des entités séparées, les uns composant l'autre et induisant nécessairement le rapport de visage à visage dans la pratique, et donc la notion d'humanité à tous niveaux. Et quels sont les objectifs de la société ? Qui les fixe ? La nature ? Si c'est ta réponse, je refuse par avance toute idée de finalisme dans la nature. Seul l'homme se fixe des finalités, et quand celles-ci à quelque niveau de structure que ce soit, ne reconnaissent pas autrui comme être humain, comme alter ego, elles sont source d'instabilité pour la structure, de dislocation de la société en somme. Un groupe d'homme n'en est pas un, parcontre elle doit considérer ses membres humainements pour sa propre stabilité.
Et pour répondre à ta question : non. La finalité de la société doit être décidée par les individus eux-mêmes, quitte à anéantir l'espèce, à ce qu'elle se retrouve en état complètement faible selon nos critères actuels, qui ne seront précisément plus les mêmes d'ici là. Ensuite j'ai du mal à comprendre ton idée d'une société qui se construit sur des concepts... la conceptualisation passe toujours après l'état de fait, la société se fonde d'abord sur des rapports humains. Encore une fois ta distinction, la séparation que tu veux imposer entre société et individus qui la composent est déshumanisante, donc source d'instabilité lorsque dans le rapport social on considère autrui comme simple rouage. En passant on ne 'choisit' pas de vivre en société, nous y sommes insérés bon gré mal gré ; une société est une société d'homme, et même le dernier des 'parasites' voit son caractère d'humain reconnu dans le rapport de visage à visage. Encore une fois les critères d'utilité sont fixés par des êtres humains, donc arbitraires, sans fondement objectif, et je n'ai jamais vu résolu le problème de la finalité de l'utilité (de l'utilité de l'utilité). En définitive les individus décident de tout (en fixant la finalité de leur société) et sont sans cesse confrontés les uns aux autres, ce qui implique la reconnaissance de tous comme êtres humains, avec soit pour réaction le dialogue, l'entraide, soit le meurtre, l'éradication. Et une société qui ne reconnait pas ses individus court à l'effondrement (tu peux d'ailleurs voir avec Hegel que l'un des moteurs de l'évolution politique est justement cette histoire de reconnaissance). Pour résumer, la disctintion entre Société et Individus est pour moi trompeuse car la société n'est jamais qu'une structure dont le fonctionnement et la finalité sont fixés par des hommes qui ont des responsabilités les uns à l'égard des autres du seul fait de leur caractère humain.
Enfin concernant l'aspect biologique des choses, comme celà a été souligné avant moi, des personnes 'inutiles' à la société (selon tes critères) peuvent tout aussi bien avoir des gènes utiles contre d'autre affections. Autrement dit, on risque en voulant rendre plus 'sains' les individus, d'appauvrir le patrimoine génétique à la longue, ce qui augmente les risque d'extinction. Tu me dira que tout est affaire de mesure, de placer le curseur, mais mettre la main dessus comporte le risque de déshumanisation et des dérives que l'on a déjà connu, d'où ma réponse : non l'Etat n'a pas à légiférer, c'est une affaires d'individus qui décident au cas par cas.
Citation :
pourquoi toujours ramener des histoires de racisme etc alors que c'est pas le propos ?
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Parce que comme je viens de le dire, c'est bien le cas. On choisit bien de déclarer une partie de la population inutile sur quelque plan que ce soit (biologique, pécuniaire), avec des critères arbitraires, comme on établit des races sur ce même genre de critères (appartenance religieuse, ethnique, couleur de peau...), et on sait à quelles fins ont été utilisées à l'origine ce terme de race (sa création n'a rien d'innocente). Donc oui il y a bien homologie entre les deux idées...
Citation :
Ca deviens très très lourd. Par ailleurs je ne comprend pas pourquoi on ne peux pas utiliser le mot race : tu fait bien la différence entre un labrador et un caniche je me trompe ?? Les humains c'est pareil, un noir à des particularités physique qu'on ne retrouve pas chez un Asiat, comme le nez, la bouche, la différence de taille souvent aussi [:spamafote:] ...
Bref c'est de la branlette de politicard ton discours, le fameux "politiquement correct" de mes deux [:eleonor:]
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J'ai justement tendance à ne pas trop prêter d'attention à ce genre de différence de race, sachant bien qu'en réalité le patrimoine génétique présente peu de différence. D'ailleurs c'est amusant parce qu'on utilise le terme de 'race' sur des humains pour des différences beaucoup moindres que sur des espèces animales... Enfin bref je me suis déjà expliqué sur ce qu'induisait l'usage du terme de race.
Donc mon cher, tu peux bien me gerber dessus parce que je serai selon tes dires 'politiquement correct' (d'ailleurs je dois l'être quand je chante 'gare au gorille' ou 'à l'ombre des maris' dehors dans mes moments de détente ), j'attache juste de l'importance au sens des mots. Comme déjà expliqué la définition du sens des mots est l'objet de luttes sociales énormes, et les termes employés permettent de connotés péjorativement ou méliorativement une notion, en plus d'être des outils de distinctions, de construction de l'espace social. Mais bon je me répète et n'ai jamais aucune réponse constructive à ce sujet de ta part, à part parler de 'branlette de politicard'... Tu crois que ça n'a pas d'influence par exemple de parler 'd'usagers pris en otages' au lieu de 'privés de moyen de locomotion' (souvent prévenus à l'avance de surcroit...) ? Ca introduit de la violence au sein de la notion de grève alors qu'il a juste s'agit pour des personnes de trouver dans les trois jours quelqu'un pour les accompagner en voiture au boulot. Il n'y a rien de comparable entre une prise d'otage et une grève, et c'est même dévalorisant pour les gens effectivement pris en otage qu'on compare leur calvaire à celui ô combien éprouvant de l'usager des transports publics. Donc non, si je fais attention au sens des mots, ce n'est pas par pinaillage, c'est bien parce qu'il y a des enjeux derrière, les mots ne sont pas sans importance comme tu peux le croire.
Au fait ! Dis moi toi ! Je t'ai montré tout à l'heure que tu as employé des propos de gens qui étaient contre une telle mesure, dans le sens contraire à leur volonté. Tu ne m'a même pas répondu, ni excusé auprès de ses gens, ni retiré l'idée qu'il y aurait consensus. Tu as des problèmes de probité?
Citation :
Tout comme tout à l'heure tu parlais de fracture du col du fémur et autres : l'éducation d'un enfant, surtout d'un handicapé de sa naissance jusqu'a ses 18 ans (voir plus s'il est lourdement atteint), ça coute nettement plus cher qu'une fracture du col du fémur chez une personne agée (qui aura donc été productive dans sa vie mais on va pas commencer à chipoter.
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Sauf qu'une personne âgée n'est plus productive. Donc tu introduit dans ton propos la notion de récompense/châtiment, encore la même vieille antienne judéo chrétienne. Et dis moi en vertu de quoi, outre que tu n'a jamais répondu à mes arguments, la rentabilité devrait être la finalité de la société? Qui en décide ? Et tiens je te retourne toujours la question : pourquoi ne pas empecher les pauvres de se reproduire puisqu'il est démontré que c'est chez leur progéniture qu'il y aura le chômage le plus important ? Comment tu place le curseur de l'utilité ? Quid du rapport que tu vas entretenir avec les êtres humaines, de l'instabilité engendré si tu ne les percois que comme outils de production alors qu'ils veulent valoir comme êtres humains?
Citation :
si tu veux pas que ce topic soit fermé rapidement il faut cesser de répondre a tous ceux qui utilisent les smiley gerbants et qui t'expliquent que ton opinion c'est de la merde =]
tsé dans un débat -surtout sur un sujet sensible- faut se contenter des gens ouverts au dialogue (Yagmoth au moins il construit )
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Le problème étant que Syl83 n'a rien d'ouvert, à part crier à la nullité des autres et traiter quiconque est contre son avis de 'politiquement correct' avant de montrer son envie de nous vomir dessus... Il a une réaction aussi puérile que lorsqu'on a sorti l'idée de la barre à mine.