Reprise du message précédent :

 
C'était mon médecin traitant "de famille". Il m'a effectivement conseillé de sortir, voir du monde, prendre des vacances, déménager également. C'était surtout dans le but d'arriver à dormir un petit peu et de pouvoir manger (estomac noué, nauséeux)
J'ai perdu énormément confiance en moi, mais le fait de parler (l'action de parler) est devenu compliqué
 
 
 
Oui, je suis d’accord. Être un père présent et aimant est la base. Il faut, comme tout, trouver le juste milieu. Et je suis aussi dans ce cas, ça a brisé mon couple (avec la mère de ma fille). Toujours trop protecteur envers la petite.

Bon début de vacances à vous et à vos enfants, on va tacher d'en profiter au max.

drap

Bon j'étale un peu ma vie mais c'est vraiment pas simple ce moment.
J'enchaîne les ennuis de santé : insomnies, adaptation aux anti dépresseurs, pyélonéphrite..

La fatigue s'accumule, mon état global reste pitoyable. La pyélonéphrite me cause des endormissements spontanés violents que je remarque à peine.

Au boulot c'est impossible à gérer. J'ai eu 15jours d'arrêt, mais vu l'impact sur mon budget ça ne pourra pas se reproduire.

J'ai eu un peu d'aide ponctuelle de mon entourage, mais c'est pas suffisant. Avec les grèves c'est d'autant plus dur de faire venir quelqu'un, puis ils ont tous leur vie et leurs soucis.

À la maison c'est le chaos. Parfois le matin ma grande (3ans) tente de me réveiller en se levant. Mais n'y arrivant pas, elle s'énerve et enchaîne les bêtises, probablement dans le doute d'attirer mon attention.

Globalement ça se voit qu'elle se sent délaissée et devient donc insupportable. Sauf que du coup j'ai pas l'énergie de gérer ça.

Je sais pas comment vous procédez dans ces cas là.
J'ai la sensation que ma gestion quotidienne du taf/quotidien/enfants est un château de cartes..

Bon courage en tout cas. Je comprends un peu de par le fait d'être blessée depuis 6 semaines maintenant, mais dans mon cas c'est juste physique, mais du coup je m'énerve de ne rien réussir à faire chez moi...

Plein de câlins!

 
Le fait d'en parler fait du bien aussi.
 
C'est compliqué quand les enfants sont petits, je suis bien contente que ma fille soit plus autonome maintenant.
 
Je n'ai pas vraiment de conseil et encore moins de remèdes miracles mais il faut se dire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. En tout cas ça m'aidait quand j'ai traversé une période difficile avec ma fille en bas âge, le boulot qui ne se passait pas si bien, des problèmes de logement et les rendez-vous avec l'avocat (plus les frais que ça engendrait). J'avais aussi cette impression de fragilité, d'être une sorte de zombie (ca m'est arrivé de m'endormir au travail aussi).
 
Courage.

Ouais c'est ce que je me dis, que c'est juste une période un peu compliquée qui passera. La fatigue physique aide pas à prendre du recul, mais ça reste effectivement important.
Et j'ai du bol car elles sont très indépendantes. Elles jouent entre elles, mangent seules etc.
Du coup en ce moment le soir c'est repas de flemme

Avec des petits c'est vraiment usant mais ça s'améliore quand ils grandissent et deviennent un peu plus autonomes!

Elles ne sont pas encore scolarisées, donc elles vont uniquement chez leurs grands parents paternels pour une semaine suite aux congés de mon ass mat (et encore, il a fallu que j'insiste..).

Au contraire je n'ai aucun soucis à être un parent indigne et aurait adoré prendre des congés pour moi, mais je n'en dispose pas

Je crois qu'elles sont trop jeune pour le centre aéré (bientôt 3 ans et 1 an et demi).

Sinon oui c'est comme tu dis, tête dans le guidon.
Quand on me dit "Oh Harriet je sais pas comment tu fais pour tout gérer, quel courage" blabla, bah j'ai aucun courage en fait, je gère juste à l'arrache et car j'ai pas le choix.

Là je compense en assouplissant les règles, j'autorise les dessins animés, plus de gâteaux etc.
Jsens que je vais le regretter quand ça ira mieux

D'ailleurs merci à tous pour votre soutien  

 
On me disait la même chose et j'avais un peu la même réaction de toi. Mais les gens qui disent ça le font vraiment gentillement et une amie m'avait dit "tu dis que tu n'as pas le choix mais certains pourraient baisser les bras. Et même si tu tombes de fatigue le soir en même temps que ta fille, tu vas au boulot, tu fais ce qu'il faut pour elle et tu t'en sors bien".
 
Après je me disais "ah oui, je suis forte! Bravo  à moi"! Faut savoir être content de ce qu'on réussit!  

Je serais contente si j'avais l'impression de réussir oui  
Là avec l'hiver + fatigue de ma part on sort peu, mes repas deviennent ridicules de simplicité, je lâche trop de lest. Bref je ne gère ni ma vie pro ni la parentalité.

D'ailleurs, ça me fait penser à un truc.
L'an prochain ma grande va entrer à l'école. Et ça me fait super peur niveau organisation, surtout niveau maladies et grèves.

Me suis trop habituée à l'avantage ass mat qui est toujours dispo.
Ma boîte n'est absolument pas compréhensive, les retards sont sanctionnés financièrement sur le salaire + les primes et mal vus, si je pars en avance je dois rattraper mes heures (mais je fais ça quand ??), mon timing pour arriver à l'heure au taf est assez serré donc si je dois la déposer au centre aéré en cas de grève ou autre ça complique tout.

Comment vous gérez ça ?

 
 
Je n'ai jamais eu de problème avec le boulot. Je pointe donc on ne peut rien me dire si je ne suis pas en débit.  Et juste après mon retour de congé mat la chef  (dont le fils à un mois de plus que ma fille ) a été particulièrement compréhensive et mes collègues aussi.
 
Pour le reste je te trouve bien exigeante envers toi même.  On sort tous moins en hiver et des repas "simples" ça ne peut pas nuire autant que tu le penses.
 
 

Ah oui le "t'as du courage" j'en peux plus. Non j'ai pas du courage, j'ai pas le choix...

 
 
Tu aurais pu te barrer.....confier les enfants....
 
Les gens sont parfois maladroits mais pour moi ce genre de phrase c'est du positif. Mais je me répète.

Bon courage à toutes et à tous durant cette période de "fêtes" pas forcément facile ...  

Maintenant que vous le dites, on m'a jamais dit que j'avais du courage moi  

Pourtant j'ai du faire face au suicide de mon mari, aux séances psy de mon grand, à son automutilation, le taf a temps plein, mes dettes à rembourser, le tout sans personne à moins de 120km de chez moi.

C'est peut être parce que mes fils ne sont plus des bébés  

ça marque ce genre de témoignage. Je trouve, non seulement que c'est énormément de courage d'avoir traverser ça seule, mais également très respectable. Tu peut être fière d'être la personne que tu es

Merci c'est gentil  

 
Après perso je ne sais pas comment je ferai, dire à une personne qu'elle a du courage dans sa situation c'est un peu aussi remuer le couteau dans la plaie...
Quand je traverse une période difficile, je n'ai pas forcement envie que n'importe qui me le rappelle et/ou d'aborder le sujet avec n'importe qui. Tout dépend aussi des liens avec la personne.
 

 
Tu as mon soutien également. Mais le papa n'est plus là pour te relayer ?  
Est ce que ton traitement contre la dépression est optimisé ? Nécessaire ? Je ne suis pas de bons conseils concernant les médocs, mais j'ai réussi à me défaire des anxyo, j'arrive à dormir quelques heures de suite (5h maxi) et mine de rien ça change le quotidien.
 
Quand tu n'es pas bien, quand ton corps ne suit plus, que tu es seule... Tu arrives a partager des temps de jeux/de bonheur avec tes enfants ?  
 

ça peut être interpréter des deux sens effectivement. Remplacer "courage" par "mère dévouée, battante" est d'avantage adapté.

Je me sens plus comme une mère qui a pas le choix que comme dévouée ou battante.

Moi y a personne pour me dire quoi que ce soit. J'intéresse personne et je suis invisible. Estimez vous heureux qu'on vous fasse des compliments même maladroits.

Tu n'as plus/pas de famille au moins ?

Trop éloignée

J'aimerai sur un coup de tête passer dire coucou par exemple. Des trucs comme ça.  
En ce qui me concerne l'isolement alimente l'isolement

C'est une épreuve pour toi ?

En fait j'aime énormément la solitude sauf dans les occasions où cette solitude me fait me sentir anormal, du style fête école je suis le seul qui parle à personne. Des tas d'exemples de ce style.

Le truc que je trouve le plus triste dans la monoparentalité, c'est justement le manque de partage dans les occasions genre fête de l'école ou le quotidien.
Pouvoir rire avec quelqu'un d'une phrase drôle, s'extasier d'un mini progrès insignifiant, bref partager les joies.

J'en discute par mal avec des proches genre grands parents etc mais c'est pas pareil.

J'ai le même sentiment chez moi, au quotidien. Je lis quelque chose, je pense a quelque chose ou bien j'ai discuté de quelque chose avec des collègues pendant la journée. Et je me dis que j'en discuterais bien a la maison.  
 
Oui mais non, a la maison y a pas d'adulte pour avoir une conversation intéressante.

 
Et dieu créa Hfr  

Exactement.

Pas besoin d'être séparé pour ça arrive ça    

Un des avantages d'avoir un ado bientôt majeur à la maison, on peut facilement discuter de nos journées (enfin... surtout lui ).

Non c'est sûr.
J'ai pas l'habitude encore.

Ok mais tu vas pas discuter politique ou économie avec lui ...

C'est la mono-parentalité que tu trouves triste ou le célibat ?

 
Oh politique il aime bien mais moi par contre  

Non le célibat ça va, j'ai au contraire très vite apprécié la solitude post coucher des enfants après ma séparation.
Et j'ai une vie sociale bien remplie (un week-end sur deux )

Dans mon cas c'est vraiment spécifique aux enfants, pas envie de gaver h24 tout le monde avec mes enfants, y'a quasi que l'autre parent pour partager le même niveau d'enthousiasme/intérêt amha.

C'est ca. Raconter les exploits du jour ça n'intéresse pas trop les autres ... :-(

C'est pas pareil de raconter je trouve. C'est différent de le vivre.