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Auteur Sujet :

Cuba, Fidel Castro, communisme, etc...

n°8284878
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2006 à 10:20:25  answer
 

Reprise du message précédent :
On a donc d'un côté à ma gauche  :whistle:  
 
 
 
 
Et à ma droite  :)  
 
 
 
 
 
 
 
Faut-il condamner les régimes Africains ou Mexicains qui produisent en masse des exilés qui se cassent les dents à nos frontières ?  
 
Faut-il aussi évoquer le cas des gardes US qui tirent à vue sur les candidats à l'immigration ?
 
 
 

mood
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Posté le 29-04-2006 à 10:20:25  profilanswer
 

n°8285254
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2006 à 12:24:29  answer
 


 
 
J'ignore vraiment pourquoi la droite française fait une fixette sur Cuba. Tu es prompt à nous rappeller la période Soviétique, et tu as sans doute raison, mais de quoi te plains tu finalement ? Le système politique qui t'est cher n'a-t-il pas finalement gagné ? La victoire n'est toujours pas totale ?  :p  Il vous faut la tête de Castro pour enfin savourer le nouvel ordre mondial que les USA ont mis en place ?
Comment se comporte par exemple notre très chère république face à ses "dissidents" ? (séparatistes, extrème gauche, anars, extrème droite, islamistes, écologistes, alter-mondialistes, etc...)
Si elle venait un jour à être remplacée(pas par la 6e hein), tu ne penses pas que nous serions confrontés à quelques savoureuses révélations ? Quel sera le système Sarko une fois qu'il sera président ?  
 
 
 
 
Oui, tout comme le tout numérique scotche avec talent ses fidèles devant l'écran et invite les nouveaux dévots à rester soigneusement cloitrés chez eux...
 
Regarde le dernier plan de cette photo
 
http://img138.imageshack.us/img138 [...] ium1go.jpg  
 
Est-ce le JPP local qui vient galvaniser ses troupes grabataires aux yeux de veau mort ?  
 
Est-ce un petit commisaire du peuple qui vient dicter le quoi penser devant une foule docile ?
 
 
Non, non, et non, c'est juste un concert improvisé en pleine rue, et ce en semaine, les gens dansent, s'amusent, si seulement les 60 millions de "précaires" Américains pouvaient en faire autant...
 
 
 
 
Le mythe du bonheur à l'occidentale pourrait-il s'inverser ? Pas tout de suite, mais ça viendra, crois moi, si notre système n'est pas rapidement et sérieusement remis en question...
 
 
 
 
 
 


Message édité par Profil supprimé le 29-04-2006 à 13:47:34
n°8292555
vrobaina
Hecho a Mano
Posté le 30-04-2006 à 16:52:12  profilanswer
 

Surement parce que les personnes censés ont mieux à faire le dimanche que de dialoguer avec un pro-castriste.
 ;)


Message édité par vrobaina le 30-04-2006 à 16:53:14
n°8293668
Gorri
Posté le 30-04-2006 à 20:30:02  profilanswer
 

Hier, en Republique Dominicaine, la police a tiré sur des manifestants pacifiques qui demandaient le départ des soldats etasuniens présents dans leur pays; il y a eu plus d'une dizaine de blessés et on a entendu le bruit de rafales.
 
Je me demande quelle en sera la couverture qui sera donnée dans les médias européens.
 
Je me demande quelle en serait la couverture donnée par les médias européens si cela était arrivé à Cuba, et non dans l'île voisine de Quisqueya.

n°8295480
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 01:49:19  profilanswer
 

Ah, au fait, cuba est l'un des rares pays au monde à ne pas avoir de forces anti-émeutes (genre CRS ou gardes républicaines).

n°8295516
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 01:56:00  profilanswer
 

et puisque ce fil a démarré sur le documentaire de Canal + :
 
(pour la petite histoire, le producteur de l'émission de Canal + s'est fendu d'une réponse écrite à pisser de rire... genre "j'ai été quatre fois à cuba, je sais de quoi je parle. Sauf qu'il s'adressait à des gens qui ont été 20 fois à Cuba. Ils en savent donc 5 fois plus que lui ??? Ah les journalistes, ils nous feraient rire s'ils étaient drôles. Allez, à toi Maxime :  )
 
http://vdedaj.club.fr/spip/article.php3?id_article=256
 
Canal + : « Enquête clandestine sur l’apartheid cubain ».
 
 
Canal + : « Enquête clandestine sur l’apartheid cubain ».
 
(Ou les truqueurs masqués de canal +)
 
L’émission « 90 minutes » du Lundi 9 janvier 2006, 22h20, sur Canal + est un monument de contradictions pimentées de contrevérités, de parti pris fielleux, d’ethnocentrisme ricanant sur les difficultés d’un pays pauvre. Par bonheur, le tout est mâtiné d’une bêtise qui borne sévèrement les chances de voir ce reportage faire date dans l’Histoire du journalisme. Ce documentaire est aussi l’illustration du complexe de supériorité tout à fait injustifié de reporters assez médiocres pour ne pas imaginer que le QI des téléspectateurs peut au moins égaler le leur. C’est aussi celle de honteuses dissimulations sur l’ activité et sur le passé de quelques personnes impliquées, à Cuba et à Paris, dans cette charge hargneuse et véreuse.
 
Opter pour la caméra cachée était à la fois un moyen de dramatiser d’emblée et de poser qu’il n’était pas possible de faire autrement. Pourtant, on ne compte plus les reportages critiques ouvertement tournés à Cuba sans contrainte. Parmi d’ autres, le reportage de FR3, le 3 octobre 2005 (« Faut pas rêver », de Laurent Bignolas) l’atteste.
 
L’équipe de Canal + a choisi de ne rencontrer QUE des Cubains hostiles à leur gouvernement avec une prédilection marquée pour des marginaux, des trafiquants, des voleurs, des délinquants, des prostituées, des oisifs. Le mur de l’apartheid rhétorique de ce film manichéen divise Cuba en deux. Une partie, minuscule et belle est réservée aux touristes. Tout le reste, sordide jusque dans la manière de filmer et le choix des images, est un cloaque de misère et de tyrannie, un immense repaire de voyous et d’ opposants. Les citoyens qui soutiennent la Révolution n’ apparaissent pas une seule fois. Il n’y en a donc aucun.
 
Et que dire de la pitrerie du floutage des images ? Tantôt elles sont en clair pour des Cubains contestataires, tantôt elles sont brouillées (parfois très symboliquement, juste pour maintenir un bon niveau d’angoisse) pour d’autres opposants qui, dans ce pays paraît-il quadrillé par la police politique, nous entraînent chez eux en précisant où ils habitent et avec qui.
 
A Santa-Clara, le journaliste pourfendeur de bourrage de crâne fait dire (deux fois !) à un enfant de six ans (non flouté) qu’on lui a parlé du Che à l’école (Santa-Clara a été libérée par le Che). L’enfant dit aussi n’avoir pas pu entrer dans le musée du Che avec son petit frère. L’interviewer insiste, lui fait répéter ce cas d’ostracisme. Il tient un scoop qui en dit long sur le «  régime castriste ». En France, n’est-ce pas, les petits enfants entrent dans les musées sans les parents. Le journaliste lui propose alors de l’y emmener. Il est des pays sous-développés peuplés d’êtres de seconde zone où un journaliste parisien peut tranquillement dire à un gamin de six ans accosté dans la rue : « Suis moi ». L’enfant décline, prétextant qu’il est pieds nus. Le journaliste rebondit sur ce fait capital (comprendre : pays de va-nu-pieds !). Quelques minutes plus tard, l’insinuation sera balayée par une scène de rue où l’on voit des dizaines d’enfants rieurs, beaux, bien vêtus, tous chaussés de baskets. Mais ces images ne sont pas commentées ; elles servent d’arrière-plan à un autre discours : une voix off se gausse « du leitmotiv de la gratuité de la santé et de l’éducation ». Les « hôpitaux sont vides de matériel ». On ne saura pas que l’espérance de vie à Cuba est une des plus grandes de l’Amérique latine, avec des écarts de 14 ans avec certains pays et que le taux de mortalité infantile est le plus bas de tous les pays pauvres (sources OMS), descendant même sous celui de nombreux pays riches comme les USA, qui connaissent de fortes disparités selon les Etats, les villes et les quartiers. « Il meurt plus d’enfants en bas âge à Washington qu’à La Havane. » (Michael Moore, in « Dégraissez-moi ça », éditions La Découverte, 2000). Quant aux écoles, nous dit Canal +, on y apprend à lire et à écrire, mais « elles sont AVANT TOUT un élément important de diffusion de la morale socialiste ».
 
Toujours à Santa-Clara, la voix off se scandalise : « C’est par la police que nous sommes accueillis ». En effet, le journaliste débat âprement avec un policier venu gentiment l’avertir qu’on ne peut pas prendre des photos dans le musée. D’où l’implicite : «  Voyez-moi ce manque de liberté » car à Paris, au Louvre, n’est-ce pas. la scène se passe « tout près d’un bidonville » nous dit la voix off. Vrai ? Pourquoi ne pas l’avoir filmé ?
 
Toujours à Santa-Clara, longue et incroyable algarade du journaliste avec un policier courtois et d’une patience infinie qui ne pourra pas obtenir la présentation du passeport. Provocateur (« tu veux me fouiller, aussi ? », supérieur, le verbe haut, le journaliste le harcèle d’objections polémistes, tente de le pousser à bout et décide que le policier devra se contenter d’une photocopie. Flairant le piège, le policier capitule. Souvent, le chemineau placide passe son chemin pour que le roquet se calme. Ici, la démonstration (« A bas l’Etat policier ! ») joue au boomerang : dans n’importe quel autre pays du continent américain (voire en France), le lascar aurait fini au poste. Lançons-lui le défi de rejouer la scène à 150 kilomètres de Cuba, en Floride. Reste que le journaliste, dont on ne verra jamais le visage dans le film (peur de quoi ?) vient de nous offrir deux démonstrations dont la première ne plaide pas pour sa déontologie et la deuxième pour son savoir-faire : comment essayer de fabriquer un événement pour le filmer et corroborer un pamphlet, comment échouer piteusement dans cette tentative. L’outrageant est que, en incluant cette séquence dans le film, il présuppose que le téléspectateur ne verra pas la grosse ficelle de ce piteux fiasco.
 
La « libreta » est un carnet qui assure à chaque famille un minimum de denrées quasi gratuites, (certaines sont gratuites dans certains cas) ce qui a permis d’éradiquer la famine dans l’ île. Ici, on apprend de Cubains floutés (mais reconnaissables) qu ’elle sert à « contrôler la consommation des familles » lesquelles, dit la voix off vont avec ça dans les magasins pour se « rationner » (et non pas s’approvisionner). Le fait qu’il soit NORMAL que la libreta ne couvre pas tous les besoins du mois n’est pas dit. On apprend aussi que c’est « débile » d’empêcher quelqu’un de vivre sans travailler, qu’ici, tenez-vous bien : « l ’armée obéit au gouvernement ET LA POLICE AUSSI ». Ce pays est inouï, en effet !
 
Cependant, le pire est à venir. Florilège :
 
Voix off : « Avec le tourisme, la famille Castro est à la tête de la plus grande source de revenus de l’île ». Les naïfs croyaient qu’après la mévente du sucre et la chute de l’URSS, le tourisme était devenu la première ressource du pays et que, malgré leurs recherches, les Etats-uniens n’avaient jamais pu découvrir un compte en banque de Castro à l’étranger, ni même une propriété.
 
Voix off (finaude) : « Castro, lui, ne vit pas dans un « solar » (habitation pauvre). Certes, et cela le distingue du patron de canal +. Et aussi : « Castro, encore vivant est très malade » (ah, cet « encore vivant » !) et, presque en enchaînant : « Il tient des discours marathon de cinq heures » dont deux sont consacrés à faire du « télé-achat » en VENDANT aux ménagères des autocuiseurs GRATUITS (textuel !). Les journalistes ont manifestement pioché en aveugle dans le sac des malveillances, sans trier celles qui se contredisent (mais l’ont-ils compris ?).
 
Il y a aussi les subreptices falsifications sous le nez du téléspectateur : un article de loi définit en trois points (A, B, C) la dangerosité sociale. On en voit un extrait à l’écran. Très vite, le point C est cerné de rouge et expliqué : il suffit d’ avoir une « conduite antisociale » pour être un parasite social susceptible d’encourir une sanction. Heureusement - vertu du magnétoscope - un arrêt sur l’image nous fait découvrir que la loi vise en premier l’ivrognerie et la dipsomanie (l’irrésistible besoin d’absorber de fortes quantités d’alcool) en deuxième la narcomanie et seulement en troisième la « conduite antisociale »  ! Concerne-t-elle les citoyens qui dégradent des biens publics, les violents, les voleurs ? On ne le saura pas. Mais on sent que c’est grave, et que, d’ailleurs, rien de pareil n’existe sans doute dans nos lois.
 
Le film déplore aussi que les personnels des hôtels ne se baignent pas avec les touristes et ne mangent pas la langouste avec eux. Pardi ! au club Med et partout dans les hôtels de la Côte d’Azur, c’est différent. Sans parler du Ritz où les serveurs partagent les cuillérées de caviar avec les clients.
 
Le blocus ? Il existe à peine car, nous dit la voix off, ce que Castro dissimule, c’est que « depuis 2002, Cuba a acheté pour plus d’un milliard de dollars de produits agroalimentaires aux Etats-Unis ». Mais non seulement il le dit mais il travaille ouvertement à augmenter ces achats et d’autres. Il le faut car, faisons le calcul avec les chiffres de Canal + : ils représentent un apport d’environ 0,062 dollars par jour par Cubain ! Et partout dans le monde, les entreprises qui commercent avec Cuba sont menacées, sanctionnées. Une liste invraisemblable de produits sous licence US ne peut y être vendue. Pas même un bonbon, s’il contient du sucre cubain ne peut entrer aux USA. Un bateau qui mouille dans un port cubain ne peut pas entrer dans un port américain avant six mois, etc.
 
L’émigration est commune à tous les pays pauvres situés près des pays riches. Les Mexicains en paient le prix du sang sur leur frontière (500 sont morts en la passant en 2005). Mais, s’ agissant des Cubains, elle est toujours « politique ». La voix off : « Un million ont fui Cuba par tous les moyens. » C’est un nouveau mensonge : passés les troubles de l’époque de la prise de pouvoir, l’écrasante majorité des partants a quitté l’île en vertu d’accords migratoires avec les USA. Et s’ils ne peuvent revenir voir leur famille à leur guise, c’est par la volonté du seul Bush. Par ailleurs, en 2003, les Etats-Unis avaient pratiquement bloqué la délivrance des visas d’entrée sur leur territoire, lequel est, quoi qu’il en soit, refusé aux marginaux et aux délinquants. Ces derniers et les impatients, n’ont d’autre choix que la sortie illégale.
 
Voix off : « En 2003, trois Cubains détournent un Ferry. Castro ordonne leur exécution quelques jours plus tard. » Remarquable condensé de mensonges en peu de mots. ! Rectifions : onze Cubains tentent vainement de détourner un barge à fond plat, menacent de mort les passagers (dont des touristes français). Dans tous les pays du monde, les prises d’otages ratées se concluent par l’ exécution, à chaud, des vaincus (en France : grotte d’Ouvéa, Boeing de Marseille, maternelle de Neuilly). Les onze sont arrêtés, jugés régulièrement (avec des avocats et pas à huis clos). Contre trois d’entre eux, récidivistes, dont l’un déjà condamné pour crime de sang, le tribunal (pas Castro) prononce la peine capitale. On peut désapprouver le verdict ; les autorités cubaines elles-mêmes sont hostiles, par éthique, à la peine de mort. Elle bénéficiait d’ailleurs d’un moratoire depuis trois ans et elle n’a plus été appliquée depuis. Mais le contexte était tendu avec le puissant voisin qui menaçait l’île, accusée de mal surveiller ses frontières, lacune qui figure dans la liste des motifs d’intervention armée.
 
Voix off : « Les contacts avec les Cubains sont interdits ». Là encore, c’est faux et le film lui-même le montre involontairement dans plusieurs séquences. Chacun peut louer une voiture, voyager, manger et dormir où il veut sur l’île et rencontrer qui il veut. Si les autorités cubaines sont soucieuses d’éviter les harcèlements auxquels les touristes sont confrontés dans nombre de pays pauvres, s’il existe une vigilance due à des meurtriers attentats passés, le dialogue est néanmoins libre. Pouvant s’ ajouter aux deux millions de touristes qu’elle reçoit, Cuba invite deux millions d’Américains à venir le vérifier : Bush s’y oppose.
 
Un « témoin » assure que les Cubains passent leur temps à voler (séquence sur les cigares). Comme ils en passent aussi beaucoup à fuir, à danser et à faire de la musique, on est étonné de cette déclaration d’Elizardo Sanchez, dont nous reparlerons plus loin : « Chaque Cubain passe plus de 90 % de son temps à chercher comment se nourrir, se soigner, ou se transporter. » Après avoir gaspillé largement plus de 100% de leur temps, on se demande quand ils étudient (L’Unesco salue les succès spectaculaires de l ’enseignement cubain) ou travaillent : le taux de croissance en 2004 de « cette économie qui se dégrade » (voix off) est de 11,8 %.
 
La pénurie de viande rouge a préoccupé les journalistes qui y reviennent longuement plusieurs fois avec pour témoins des Cubains bien en chair. Ils persiflent sur l’interdiction de tuer une vache, sans se poser une seule fois la question du pourquoi. La seule réponse pesamment suggérée est l’incohérent autoritarisme des méchants gouvernants. Il ne sera surtout pas dit que, dans cette île encerclée, les bovins trop rares sont réservés à la production de lait dont n’est privé aucun enfant, à la viande pour les adolescents et les adultes les plus fragiles (malades). Sa consommation par les touristes est un échange par lequel entrent les vitales devises. Mai, bah ! toutes les mesures pour contrer les effets du blocus et assurer l’alimentation du pays, sont tournées en dérision par des reporters qui ne manifestent à aucun moment de l’empathie pour ce peuple dont ils nous décrivent à l’envi les faiblesses, mais jamais les merveilleuses qualités.
 
Voix off : « Il y avait 14 établissements pénitentiaires sous Batista et 252 aujourd’hui. Les organisations humanitaires estiment que 100 000 personnes sont sous les verrous sur 11 millions d’habitants. Dix fois plus qu’en France ». LES «  organisations » et pas « DES ». Lesquelles ?Evidemment, c’est encore faux. Selon les chiffres publiés par le « Centre international des études carcérales » de l’université londonienne King’s College, les Etats-Unis, avec deux millions de détenus, ont le taux d’incarcération le plus élevé du monde, devant la Russie et le Belarus. Sur les neuf millions de personnes emprisonnées à travers le monde, plus de deux millions, soit 22 % sont derrière des barreaux américains. A lire le rapport d’une autre organisation, le « Centre international des études carcérales », on voit que le taux d’incarcération pour 100 000 habitants est plus bas à Cuba que dans nombre de pays qui ne sont aucunement soumis à une menace extérieure mortelle. Il est de 487/100 000 (et non pas de 910/100 000 si l’on se base sur Canal +), contre 714 aux USA, 532 aux Bermudes (possession britannique), 523 à Palau (semi colonie US en Océanie) 490 aux Iles Vierges (possession US dans les Caraïbes). Il faut ajouter aux prisons cubaines le goulag US de Guantanamo (dont le journaliste épris des Droits de l’Homme ne pipe mot) pour que Cuba fasse meilleure figure au hit-parade. Pour mémoire, signalons qu’Amnesty international exclut Cuba de sa liste des vingt-deux pays du continent américain qui pratiquent la torture. Elle avance un chiffre de 300 prisonniers « politiques », ce que les Cubains contestent. L’association Sin Visa (dont en reparlera plus bas), intervenant devant la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU en avril 2004 avançait le chiffre de 315. Même s’il est gonflé, on est loin du chiffre lancé par Canal + au milieu de commentaires apocalyptiques sur un « Etat policier » pour laisser insidieusement penser, par effet de halo, qu’il s’agit de 100 000 prisonniers politiques.
 
Et puis, les prostituées : malgré la volonté de dramatisation du reportage, on voit qu’elles sont inquiètes de la police, comme partout dans le monde (voir les mesures de Sarkozy chez nous), quelles peuvent encaisser pour une passe (40 dollars) plus de trois fois un salaire mensuel. Mais nul ne se demande alors pourquoi elles ne sont pas plus nombreuses. On en comptait jusqu’ à 15 000 à La Havane sous Batista. Et le proxénétisme proliférait dans le « bordel de l’Amérique ».
 
Le reportage s’attarde également dans un « bidonville », « El Fanguito » en plein centre de la Havane. Les reporters y ont trouvé un bon client logorrhéique dans son opposition au régime, (flouté inutilement car il montre où il vit !). Les reporters ne nous diront pas ce qui suit : La Havane compte 2,3 millions d’ habitants. Quelques centaines (estimation à 0,03 % avec un léger risque d’erreur pour le deuxième chiffre après la virgule), venus de province, attendent dans des baraques la construction d’ immeubles, prévue mais stoppée du fait des conséquences de l’ effondrement de l’URSS. Ils y seront logés, sur place, comme ils le veulent et non pas dispersés aux vents lointains comme des expulsés parisiens d’habitations vétustes. L’affirmation de Canal + selon laquelle l’Etat veut les expulser pour créer une « zone touristique » est une invention. Les habitants font l’objet de toutes les attentions sociales avec des éducateurs, des équipements sportifs, des activités artistiques multiples, une école, deux églises (pas montrées dans le reportage), des journaux internes. Ce problème est si peu tabou qu’il a fait récemment l’objet d’un documentaire filmé (et pas en caméra caché) par un grand réalisateur cubain (non flouté). A titre de comparaison, le Brésil compte 650 « favelas » dont celle de Rio est peuplé de 500 000 pauvres abandonnés à leur sort depuis des décennies.
 
Intéressons-nous maintenant à un oracle qui pontifie tout au long du film : un homme replet, élégamment vêtu et sûr de lui, dans le décor d’une grande maison pourvue d’un coquet « petit salon » pour les visiteurs. Il nous est présenté comme Elizardo Sanchez, président de la Commission cubaine des Droits de l’Homme ; il aurait passé huit ans en prison.
 
Et voici ce que canal + ne dit pas : il est connu à Cuba sous les sobriquets de « l’homme pendule » ou « Le camajan » (« Le profiteur ». Un livre sur lui porte ce titre). Pourquoi ? Parce que, avant de s’enrichir dans le mercenariat proaméricain, il avait travaillé, à sa demande, pour les services de sécurité cubains sous les pseudonymes de l’agent Juana, de Eduardo et de Pestuna. Certains des mercenaires, stipendiés par les USA, qu’il dénonça alors, sont aujourd’hui en prison. Des documents irréfutables et nombreux attestent de ce passé, dont une photo lors d’une réunion secrète du Ministère de l’intérieur où il recevait une médaille pour ce travail. Affecté d’un égo surdimensionné (il demande à sa femme de dire « monsieur le président » quand elle parle de lui à des visiteurs), il a su se donner l’image « de premier dissident » ce qui lui permet de recevoir des aides et subventions de toutes parts en prenant la précaution de ne pas accepter celles qui arrivent directement de l’ennemi (les USA). Ainsi, ses principaux bâilleurs de fonds sont Espagnols, Français, Suédois. Des sommes transitent aussi par le Mexique et Costa Rica. Il voyage beaucoup à l’étranger, donne des conférences payantes, entretient des rapports étroits avec l’ extrême droite de Miami et intervient contre finances sur « Radio Marti » qui émet vers l’île depuis les USA pour appeler au renversement de Castro et au maintien du blocus.
 
Tel est le premier Saint-Jean Bouche d’Or que canal + a choisi pour nous seriner (sans flouter son visage) que chacun a faim dans ce pays muselé. L’autre est un médecin flouté qui ne doit pas savoir que des centaines de ses confrères sont en mission humanitaire au Pakistan que des dizaines de milliers d’autres Cubains sont également à l’étranger (enseignants, médecins, entraîneurs sportifs, musiciens, chercheurs, etc.) et que 99,999 % d’entre eux (le risque d’erreur est dans le troisième chiffre après la virgule) rentreront ensuite au pays pour y être payés avec des clopinettes. A quoi tient ce mystère ? La question ne sera pas posée.
 
On terminera sur la dernière filouterie de Canal +. Le Monde du 10 février 2004 nous avait informé sur « les 36 points » d’un programme « destiné à amorcer la transition à Cuba » présentés par l’association Todos Unidos et diffusés par Sin Visa. Mais Canal + nous a caché qu’un des réalisateurs figurant au générique, Jorge Massetti est un Cubain exilé en France, lui aussi ancien agent « retourné » des services secrets cubains, animateur de « Todos Unidos », lié à Elizardo Sanchez et époux de l’animatrice de « Sin Visa », Illeana de la Guardia, organisatrice de manifestations anti-cubaines en Europe. La boucle de la farce se boucle ici.
 
Libre à Canal + de choisir des collaborateurs tout entiers dévoués à un combat partisan pour renverser un gouvernement. Mais le taire, c’est abuser les téléspectateurs qui, d’un bout à l’ autre de ce film, auront été méprisés et trompés.
 
C’est le parfait exemple d’un journalisme d’imputation et d’ amputation, de combat idéologique forcené déguisé en information, de manipulation, de mensonges triomphants et masqués qui passent à l’antenne.
 
Pour tout cela, un droit de réponse s’impose.
 
Maxime Vivas

n°8295593
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 02:18:07  profilanswer
 

ah oui, et puisqu'on a parlé en début du fil du livre de Serge Raffy, voici la lettre ouverte à celui-ci par une des personnes interviewées pour son bouquin justement. Allez, à toi jacques-françois :
 
http://vdedaj.club.fr/spip/article.php3?id_article=307
 
dimanche 8 février 2004 par CSP , BONALDI Jacques-François  
LETTRE OUVERTE À SERGE RAFFY, AUTEUR DE CASTRO L’INFIDÈLE
 
 
Jacques-François BONALDI
 
La Havane, le dimanche 8 février 2004
 
In-estimable Serge Raffy
 
Par honnêteté intellectuelle élémentaire (un concept dont vous semblez ignorer l’existence et l’essence), j’ai attendu d’avoir votre livre entre les mains pour vous adresser ces réflexions qui me démangeaient la plume depuis que j’avais lu votre quatrième de couverture et quelques bonnes feuilles dans Le Point.
 
Et je suis là, devant votre « machin » sans trop savoir comment l’aborder. Je tourne autour, le flaire en risquant le haut-le-coeur (il ne sent pas bon, assurément), le palpe, le toise, mais il refuse de me livrer son secret et de répondre à ma question : qui es-tu ? Alors, peut-être pourrez-vous éclairer ma lanterne : biographie, essai, roman, science-fiction, ouvrage de défoulement, biographie romancée, roman biographique, feuilleton ? L’amalgame des genres est au fond tout à fait en accord avec l’amalgame tout court auquel vous recourez tout au long de ces 672 pages.
 
Sur ce point, je dois d’ailleurs vous tirer mon chapeau. Votre Castro l’infidèle a été publié en septembre 2003. Or, quand nous nous sommes rencontrés en février 2001 - oui, faut-il vous rappeler que vous êtes venu chez moi à La Havane et que je vous ai reçu toute une après-midi ? - vous ne m’aviez guère impressionné par vos connaissances de Cuba, de son histoire, de sa culture, de sa Révolution : elles étaient bien légères à l’époque. Et voilà donc qu’à peine deux ans et demi après, vous nous « commettez » (jamais cette curieuse expression typique des milieux universitaires et de chercheurs selon laquelle on écrirait un livre comme on commet un crime ou un péché n’a été mieux à sa place) un gros pavé lourdement indigeste sur la quatrième de couverture duquel vous nous annoncez (puisque ce sont généralement les auteurs qui les rédigent, comme on le sait) des tas de « révélations » sur des tas de choses, vous nous expliquez « enfin » la mort du Che, vous nous parlez sans ciller « de longues années d’enquête », de « centaines d’entretiens ». Bref, à vous croire, votre livre est la Summa Castrensis définitive. Et vous-même, un stakhanoviste de la recherche.
 
Mais si vous ne m’aviez pas époustouflé par vos connaissances de Cuba, vous m’aviez fait en revanche l’impression d’un type honnête, désireux d’écrire une biographie sérieuse de Fidel Castro. Vous étiez d’ailleurs en train d’en attendre une interview que vous appeliez de vos voeux et qui vous faisiez briller les yeux, même si maintenant vous tentez de cacher votre déconvenue en feignant de vous réjouir de n’avoir pas rencontré votre « biographé ». Soit je suis vraiment quelqu’un de très naïf, soit vous avez bien caché votre jeu. Car, bien entendu, si vous aviez tenu devant moi les propos que vous tenez dans votre « machin », je vous aurais mis à la porte au bout de dix minutes sans perdre plus de temps avec vous. En tout cas, nous étions convenus de rester en contact par courriel et je m’étais engagé à vous aider dans la mesure de mes moyens. En fait, je n’ai plus rien su de vous et je croyais même que vous aviez renoncé à votre projet. Je comprends maintenant les raisons de votre silence : nous ne nageons pas d’évidence dans les mêmes eaux.
 
Donc, à défaut d’honnêteté, vous avez de la plume, ça c’est sûr, parce que pondre un pavé pareil (même si votre ami l’éditeur vous a fait une fleur en le publiant en grosse police et à double interligne pour faire plus impressionnant) en deux ans et demi n’est pas à la portée du premier venu. Même si vous donnez des signes d’épuisement visibles sur la fin.
 
Ce qui saute aux yeux, en effet, c’est le déséquilibre structurel de votre « machin » : vous consacrez 270 pages à Fidel jusqu’à la victoire de la Révolution, et vous le suivez d’assez près (je ne parle pas d’une « analyse » fouillée, tant s’en faut, vous le faites sur le ton de commérage anecdotique qui caractérise tout votre ouvrage) ; vous nous expédiez en à peine cent quarante pages les trois premières années si riches de la Révolution, d’autant que vous consacrez plusieurs pages à Marita Lorenz et trois chapitres entiers à l’épisode relativement mineur d’octobre 1959 (nous voilà arrivés p. 410). A partir de là, la crise des Missiles est expédiée en à peine quinze pages (alors que des tas de documents ont été pourtant déclassifiés ces dernières années) ; l’assassinat de Kennedy vous retient pendant vingt-six pages ; la guérilla en Bolivie et le drame du Che ont droit à vingt pages. et nous voilà arrivés en 1967 et à la page 473. A compter de là, votre plume est prise de court, vous avez du mal à tenir la distance, et vos cent quatre-vingts dernières pages sont faites de raccourcis et de bonds de kangourou encore plus désordonnés qu’avant : le chapitre 35 est curieusement consacré à Alina et au Chili d’Allende et nous atterrissons donc en 1973 ; le chapitre 36 embrasse pêle-mêle l’« affaire Padilla », Virgilio Piñera, Reinaldo Arenas, Carter, et nous voilà arrivés en 1980, p. 500 ; après, bien entendu, l’affaire Ochoa, de 1989, nous conduit jusqu’à la page 554 ; enfin, en à peine quatre-vingts pages, nous faisons du survol jusqu’au 14 juillet 2003 où se conclut l’ouvrage. Vous avouerez que c’est un peu court pour la biographie d’un homme qui avait alors soixante-dix-sept ans et qui a rempli son siècle !
 
Comme quoi, votre Summa Castrensis n’est faite que de picorements d’anecdotes, de butinages de faits sans que jamais le moindre fil conducteur ne guide le lecteur. Celui-ci doit accepter comme argent comptant tout ce que vous lui dites, puisque aucune note de bas de page, aucune référence bibliographique, aucun document - on le comprend puisqu’un ouvrage de fiction n’admet pas ce genre de gloses - ne vient étayer vos dires.
 
Devenir un expert « cubanologue » en deux ou trois ans est une gageure évidemment impossible à tenir, d’où, Serge Raffy, la médiocrité de votre ouvrage dont la lacune fondamentale découle du fait que vous ne savez pas grand-chose du thème dont vous traitez : je veux dire par là que votre méconnaissance des quarante-cinq ans de Révolution et de l’histoire cubaine tout court vous oblige à traiter la vie de Fidel Castro comme si celui-ci n’avait rien à voir avec, comme si l’une et l’autre étaient réciproquement des épiphénomènes ou encore des galaxies tournant en orbite séparée. Alors, du coup, faute du bagage de connaissances, des capacités et des moyens d’analyse requis, vous examinez l’histoire par le petit bout de la lorgnette et vous aveuglez sur des minuties. Et sur votre propre haine.
 
Car ce qui frappe en tout premier lieu, c’est justement le ton de votre ouvrage. Il suinte la détestation par tous les caractères de la page, et c’est bien là le seul vrai fil conducteur ! Pour sûr, il n’y a guère d’empathie entre biographeur et biographé. Alors, on se dit : où donc ai-je déjà vu ce ton-là ? On réfléchit deux secondes, on se frappe le front et on se répond : mais à Miami, pardi ! Il suffit en effet de consulter votre fort médiocre bibliographie (l’étude de livres sérieux et documentés n’est évidemment pas votre tasse de thé) et la page de vos « remerciements » pour s’en convaincre : vous n’avez choisi de prêter l’oreille qu’à ceux qui ont de bonnes ou de mauvaises raisons de clouer la Révolution cubaine et Fidel au pilori. Dans la bibliographie, 90 p. 100 des ouvrages au bas mot sont des écrits contre-révolutionnaires (au sens littéral de : contre la révolution). À propos, je me demande bien ce que je viens faire, moi, dans cette galère ! Vous auriez pu au moins m’éviter le déshonneur de côtoyer Juan Arcocha, Reinaldo Arenas, Guillermo Cabrera Infante, Teresa Casuso, Luis Conte Agüero, Daniel James, Theodore Draper, Jules Dubois, Jorge Edwards, Fogel et Rosenthal, Carlos Franqui, Martha Fraydé, Norberto Fuentes, Carlos Alberto Montaner, Juan Vivés, etc., j’en passe et des meilleurs. Je ne sais pas trop ce que mon livre - qui est exactement l’envers du vôtre - a pu vous apprendre : il a dû vous tomber des mains. J’eusse aussi mieux aimé que vous n’écorchassiez point mon nom : il ne brille pas comme le vôtre au fronton de la gloire, mais j’y tiens tout de même.
 
Question bibliographie, soit dit en passant, je suis étonné de la minceur de vos références directes de Fidel Castro : ses oeuvres (in)complètes doivent occuper plusieurs dizaines de mètres d’étagères, et vous ne citez pourtant que quelques textes dont certains très mineurs et dont le plus récent est de 1986 ! J’aurais parié que le premier devoir d’un biographeur était de connaître par le dedans son biographé, et quoi de mieux que de lire là où il exprime sa pensée. Tenez, si vous aviez fait appel à moi, j’aurais pu vous piloter dans les discours de Fidel : voilà maintenant trente-deux ans que je le traduis (s’il en existait un de cette nature, je décrocherais assurément le record Guinness du « plus long traducteur » de Fidel Castro !) et je crois connaître assez bien ce qu’il pense, et sur la durée... Et je vous assure que quand on y regarde d’un petit peu plus près que vous ne l’avez fait, on y trouve des analyses politiques et humaines assez étonnantes de prescience et d’intelligence. Mais pour ça il vous aurait fallu perdre du temps, ce qui n’était pas dans vos intentions.
 
Permettez-moi par exemple de vous signaler - au cas où un étrange succès de scandale obligerait Claude Durand à vous faire un nouveau tirage - que Le monde économique et la crise sociale n’existe pas, que l’ouvrage s’intitule : La crise économique et sociale du monde. Ses retombées dans les pays sous-développés, ses sombres perspectives et la nécessité de lutter si nous voulons survivre, et que les « Editions du Conseil d’Etat » n’existent pas plus, sinon l’Office de publications du Conseil d’Etat. Je me demande d’ailleurs ce que vient faire cet ouvrage dans une bibliographie aussi étriquée que la vôtre, car, s’il fallait choisir un texte représentatif concernant la Révolution cubaine et Fidel Castro, celui-ci ne serait certes pas le meilleur candidat : il s’agit en effet du « Rapport au VIIe Sommet des pays non alignés », rédigé par Fidel lors de la passation de la présidence du Mouvement à l’Inde en 1983. Sans doute cette entrée n’est-elle là que pour « faire sérieux ». En tout cas, cet impair est symptomatique de la « légèreté » avec laquelle vous abordez Cuba. Que vous n’ayez même pas consulté (à défaut d’étudier) des livres-interviews aussi capitaux qu’Un grain de maïs (entretien avec Tomás Borge, 1992, 267 p.) où il parle pour la première fois de Staline, ou Una Conversación en La Habana (entretien avec Alfredo Conde, 1989, 229 p.) où il évoque entre autres son enfance et sa famille, ou alors plus avant, With Fidel (entretien avec Frank Mankiewicz et Kirby Jones, de 1975, 246 p.), pour ne citer que ces trois-là, confirme que vous maîtrisez bien mal votre dossier.
 
Mais vous reprocher de ne pas vous être beaucoup foulé pour connaître les écrits de Fidel Castro, c’est vous faire là une mauvaise querelle. Peu vous chaut, bien entendu, ce qu’il pense ou dit : l’important à vos yeux, apparemment, pour des raisons que vous seul et votre confesseur connaissez, c’est de bâcler un ouvrage à partir de préjugés grappillés chez les autres dont vous acceptez les versions comme parole d’Evangile.
 
Parce que, non content de vous repaître des ouvrages publiés à Miami ou dans l’optique Miami, vous avez censément interviewé des centaines de personnes et obtenu des « témoignages exclusifs ». De qui et d’où ? Je vous le donne en mille. Pour la plupart, de Miami encore. Et rebelote ! Et on ne peut pas dire d’ailleurs que le sens de la discrimination et de l’équilibre soit votre fort : le gros des personnages mentionnés dans vos « remerciements » est un compendium de la haine. On a même droit à José Basulto, chef notoire d’un groupe terroriste, à Lincoln Díaz-Balart, l’un des législateurs cubano-américains de la Floride les plus retors ; à Huber Matos qui vous a raconté à sa manière ce fameux octobre 1959 auquel vous consacrez tant de pages ; à plusieurs membres de la Fondation nationale cubano-américaine qui a commandité des attentats terroristes à Cuba ; à Luis Zúniga, autre terroriste, etc. C’est exactement comme si l’on écrivait une histoire de la Révolution française à partir des seuls textes et témoignages des ci-devant de Coblence !
 
Bref, vous avez choisi votre camp : vous ne faites pas oeuvre d’historien ni même de chroniqueur, mais tout simplement de militant anticastriste pur et dur ! Au fond, et en fait, vous êtes anti-Castro comme on était antijuif sur les scènes de théâtre moyenâgeuses et élisabéthaines, et il ne vous reste plus qu’à affubler votre personnage du gros faux-nez crochu, de la perruque rouge brillante et du chapeau pointu pour que la ressemblance avec le Barrabas de Christopher Marlowe dans Le Juif de Malte soit parfaite. La caricature est à l’identique. Quant à l’autre compendium, celui des « défauts » de Fidel, votre catalogue renvoie au néant celui de Leporello dans le Don Giovanni de Mozart !
 
Trop, c’est trop, Serge Raffy. Nous ne sommes pas face à une étude sérieuse : nous nageons en plein grand-guignolesque, boulevard du Crime. L’accumulation, page après page, de poncifs faits pour horrifier le pauvre lecteur naïf du parterre finit par lasser, et l’on se dit que personne ne peut être aussi « mauvais », aussi « ordure », aussi « infâme », aussi « salaud » que ce Fidel Castro dont vous nous brossez le portrait. Votre charge rhinocérontesque s’émousse d’elle-même et votre animal s’effondre sous son propre poids.
 
Ceci, pour dire qu’il serait vain de reprendre un par un vos à-peu-près, vos interprétations sollicitées, vos affabulations délirantes à partir de menus détails, vos contre-vérité, vos mensonges tout courts, vos inventions pures et simples. Il y faudrait plusieurs volumes au moins aussi épais que le vôtre, et j’ai quand même des choses plus intéressantes à faire que de contredire votre ouvrage de - je ne trouve pas d’autre mot - « parvenu », car on a l’impression que vous forcez constamment le trait dans l’ambition de vous tailler votre place au soleil dans le monde de la pensée unique et du « politiquement correct ».
 
Je ne prendrai qu’un seul exemple de votre délire d’interprétation permanent, mais qui vaut pour tous les autres. Le premier chapitre intitulé « Sale Juif ! » qui vous sert en quelque sorte de prolégomènes au sens littéral du terme, autrement un texte « contenant les notions préliminaires nécessaires à l’intelligence d’un livre ». À partir de quelques aveux de Fidel dans son fameux entretien avec Frei Betto, vous avez tout compris, vous avez tout saisi de la personnalité de Fidel : tout l’homme est là, in nuce, dans ces quelques lignes. Alors, pour le lecteur naïf, je reproduis ce qu’a dit Fidel en mai 1985 : « En général, tout le monde [dans le coin de campagne où il est né] était baptisé. Celui qui ne l’était pas, on l’appelait "juif", je m’en souviens bien. Je ne comprenais pas ce que ça voulait dire - j’avais quatre ou cinq ans - je savais qu’un juif était un oiseau noir, très bruyant, et quand on disait : "c’est un juif", je croyais qu’on parlait de lui. Voilà mes premières notions [en matière de religion] : celui qui n’était pas baptisé était "juif". » Et là, alors, monsieur Raffy, vous partez dans une psychanalyse de bistrot tard dans la nuit qui a dû vous rappeler la belle époque où vous étiez rédacteur en chef de la revue Elle : c’est à peu près du même niveau. Je renvoie le lecteur intéressé à vos élucubrations des pages 11-12.
 
Au fond, je ne devrai pas m’en prendre à ces deux pages, parce que c’est bien le seul endroit de votre pavé où, contre votre gré, sans même vous en rendre compte, vous glissez un éloge de votre biographé : en effet, prêter une telle profondeur de pensée à un gamin de quatre-cinq ans, c’est vraiment le considérer comme un cerveau privilégié absolument hors du commun ! Que pense en effet Fidel ? « .il se mit à penser qu’il était un peu responsable de la mort de Jésus-Christ. Le gamin était plongé dans une grande détresse. Comment se faire pardonner pareil crime ? Quel châtiment allait fondre sur lui ? Quelle foudre divine s’abattrait bientôt sur lui ? Le soir, en rentrant chez ses tuteurs, il s’interrogeait : "Suis-je un monstre ?" Comme nul ne lui apportait la moindre réponse, il décida de devenir monstrueux. refusa toute autorité. Il n’avait de comptes à rendre à personne, puisque seul le Très-Haut était à même de le juger. Chaque jour que Dieu faisait, il attendait d’être précipité dans les flammes de l’enfer. Un jour ou l’autre, l’assassin du Christ serait puni. Mais quand ? »
 
Et voilà pourquoi, monsieur, votre fille est muette ! Je laisse le lecteur juge de ces analyses où le farfelu le dispute à l’incompétence prétentieuse. Et les 662 pages suivantes sont à l’avenant.
 
En fait, en plus de votre méconnaissance de l’ensemble de votre sujet, le second vice rédhibitoire de votre « machin » est d’avoir évacué (tiens, pourquoi ce sont toujours des termes « cloaqueux » qui me viennent sous la plume à votre égard ?) le politique de votre « biographie » de Fidel Castro et de vouloir systématiquement - c’est là un autre fil conducteur - expliquer ses actions par une personnalité paranoïaque. Or, s’il est une chose qui saute aux yeux, c’est bien le côté « animal politique » de Fidel Castro. Mais le prendre en considération - si tant est que vous en eussiez la capacité intellectuelle - vous obligerait à mettre de l’eau dans votre vin, à nuancer vos affirmations péremptoires mais jamais prouvées, ce qui n’était pas du tout dans vos intentions, bien entendu. Vous nous l’avez dit d’entrée : Fidel Castro est un « monstre », et vous êtes bien décidé, envers et contre tout, surtout contre la vérité la plus élémentaire, à en faire la démonstration et à nous déballer au grand jour tout ce qu’il y a de tératologique en lui !
 
Entre autres, en le transformant en un serial killer digne des scénaristes les plus délirants d’Hollywood (est-ce là l’aspect thriller dont vous nous avertissez en quatrième de couverture ?). On tombe comme des mouches autour de lui, et il ne fait pas bon être de ses amis, puisque, curieusement, aucun ennemi n’a jamais été victime de sa fureur homicide (Kennedy a eu de la chance d’être du « bon côté ») : Camilo Cienfuegos, le Che Guevara, Salvador Allende. Et puis encore Frank País (c’est du moins ce que vous laissez entendre), et aussi Eliecer Gaitán. Tiens, Serge Raffy, tant que vous y êtes, pourquoi ne pas lui coller sur le paletot d’autres morts célèbres tels que Samora Machel et Omar Torrijos ? Si j’étais chef de la police suédoise, j’enquêterais sur la « connexion Castro » pour élucider l’assassinat toujours inexpliqué d’Olof Palme...
 
Oui, vraiment, trop, c’est trop. Et votre livre se convertit en de la bouillie pour les chats, s’en va en eau de boudin. Je jurerais bien que, sauf à Miami, personne n’arrive au bout.
 
Je vous pardonne d’autant moins que vous avez le culot stupéfiant de dédier votre machin « au peuple cubain, héroïque et martyr ». Diable, mais vous le traitez par le mépris tout du long, Serge Raffy ! D’abord, on se demande bien comment un peuple « héroïque » a pu supporter pendant quarante-cinq ans le monstre hallucinant que vous nous peignez. ce n’est pas de l’héroïsme, ça, c’est de l’avachissement !
 
Mais trêve de plaisanteries. L’étonnant, c’est que vous ne vous rendez même pas compte que vous le méprisez, ce peuple. À peine quelques exemples. Page 14 (ça commence mal.), vous nous apprenez, fort de votre connaissance poussée de l’histoire cubaine, que ce ne sont pas les insurgés qui ont mis à genoux l’armée coloniale espagnole en 1898, mais tout bêtement les. moustiques ! Liquidé des génies militaires de la taille d’Antonio Maceo, de Máximo Gómez, de Calixto García, et la volonté d’indépendance d’une armée solidement bâtie et d’une population. Mais, bien entendu, à votre loup on lui voit le bout de l’oreille (et même les deux) : cela vous permet de sous-entendre à l’adresse du lecteur naïf que c’est grâce aux Etats-Unis que Cuba a obtenu son indépendance. Pages 397-398, la campagne d’alphabétisation de 1961, menée par une partie de ce peuple et dont l’Unesco a tiré des leçons pour étendre l’expérience à d’autres pays du tiers monde, devient sous votre plume méprisante une « campagne d’endoctrinement », les bandes contre-révolutionnaires armées par la CIA assassinant des alphabétiseurs se convertissent en « villageois peu portés sur l’endoctrinement », d’où votre docte conclusion : « cette "croisade" est une catastrophe. » Page 527, les troupes cubaines en Angola qui ont permis de préserver l’indépendance de ce pays, d’accélérer celle de la Namibie et de hâter l’effondrement de l’apartheid (ce n’est pas pour rien que Nelson Mandela, qui savait à quoi il devait en grande partie sa libération, se rendit à Cuba pour son premier voyage à l’étranger) deviennent sous votre plume baveuse « une troupe de filouteurs, de contrebandiers et de voyageurs de commerce ». J’arrête là le recensement.
 
Quant aux épithètes dont vous affublez Fidel page après page, je ne tente même pas d’en faire un échantillonnage.
 
De toute façon, il n’y a rien, mais alors absolument rien, pas une seule action, pas un seul geste, pas une seule pensée, pas une seule idée, dans une vie de soixante-dix-sept ans, qui trouve grâce à vos yeux. Même les récentes campagnes de lutte contre la dengue (pp. 609-610) méritent les calomnies prétentieuses de votre plume censément humoristique. Vous êtes le Midas de l’ordure !
 
Pour comprendre un tant soit peu quelque chose de la Révolution cubaine et de Fidel Castro, il vous faudrait des outils d’analyse qui vous font cruellement défaut. Et un tant soit peu d’objectivité. Les ragots de bas étage dispensés tout au long de vos 672 pages n’apprennent rien d’essentiel.
 
Un bon conseil pour finir. Maintenant que vous vous êtes bien défoulé (parce que votre livre, de fait, en dit plus sur vous-même que sur votre « victime »), retournez donc à vos anciennes amours, les lectrices de Elle, et cessez de vouloir jouer dans la cour des grands.
 
Jacques-François Bonaldi La Havane jadorise@hotmail.com
 
P.S. Tenez, je vais être gentil. En cas miraculeux d’un nouveau tirage, rectifiez auparavant quelques bourdes. Au hasard : le Maine était un cuirassé, pas un croiseur (p. 14). C’est l’île de Guam, pas de Guan (p. 15). « Les mambis, représentants de la bourgeoisie » (p. 19) ! Elève Raffy, bûchez un peu plus et repassez la prochaine fois : c’est un raccourci un peu raide. Antonio Guiteras, chef du Parti authentique ! (p. 30) Là encore potassez et repassez. Guiteras fut cadre du Directoire étudiant puis fonda ensuite Jóven Cuba en 1934, date de la création du Parti révolutionnaire cubain (authentique) et fut assassiné (pas par Castro qui n’avait encore que huit ans) l’année suivante. La salsa en 1940 ! (p. 49) « Le lézard, symbole de l’île » (p. 52) Et moi qui avais toujours cru que c’était le crocodile ou le caïman ! Evidemment, un alligator serait un tout petit peu gros à disséquer pour un enfant de dix ans et le prétendu symbolisme de votre psychanalyse de quai de gare ne fonctionnerait pas. « José Martí. forcé d’émigrer aux USA vers 1870 » (p. 88) Recalé, potache Raffy : Martí n’arrive aux USA que le 3 janvier 1880 ; en 1870, il est aux travaux forcés à La Havane, condamné par les autorités espagnoles. « L’Oriente. pays de José Martí » (p. 120). Décidément, la matière Martí, ce n’est pas votre fort : Martí est né à La Havane et n’a mis les pieds dans l’Est de Cuba que le 11 avril 1895, deux mois avant sa mort au combat le 19 mai. « Granjilla Siboney » (p. 121) : non, granjita. Ainsi donc, vous connaissez la date exacte de la rencontre entre Fidel et le Che Guevara : 9 juillet 1953 (p. 153) ! J’aimerais bien savoir qui vous l’a fournie. Je passe sur les élucubrations délirantes concernant cette rencontre. Tout comme je passe sur la « trouille » de Fidel qui dirige de loin les combats (p. 236) : dites donc, il ne faudrait tout de même pas croire les yeux fermés tout ce que vous a raconté Huber Matos. Quant à Fangio, le « fameux coureur italien » (p. 240), décidément votre eurocentriste vous emporte : laissez donc aux Argentins une de leurs gloires nationales. « Le plan dément. suicidaire. l’opération folle. » (p. 259) : vous parlez de l’envoi vers Las Villas de Camilo Cienfuegos et Che Guevara. Si vous connaissiez un peu mieux l’histoire de Cuba, vous sauriez que ce plan reproduit pour des raisons stratégiques et de symbolique historique l’Invasion vers l’Ouest qui avait toujours été une des clefs de voûte des guerres d’Indépendance, toutes deux démarrées dans l’Est du pays, et qu’Antonio Maceo mena à bien en compagnie de Máximo Gómez jusqu’en Pinar del Río en 1895-1896. A partir de là, l’opération n’est pas si folle.
 
Bien, je m’arrête. Les autres bourdes, trouvez-les vous-même. Tiens, deux autres pour m’amuser : la CIA, « bienfaiteur » de Fidel pendant la guerre de la Sierra Maestra (p. 264). Faut le faire, et surtout l’écrire ! Page 271 : je ne résiste pas à l’envie de faire connaître au lecteur un petit échantillon de vos délires d’interprétation : « Fidel [il vient d’entrer à La Havane le 8 janvier 1959] est dans un drôle d’état : il a tout simplement l’angoisse du vide. Il y a quelques mois encore, il n’était qu’un bandit de grand chemin, un aventurier plus ou moins romantique. Le voici à la tête d’un mouvement qui le dépasse. Tout est allé trop vite. Il n’a pas conquis Cuba, c’est le pays qui s’est offert à lui. » Plus loufoque, tu meurs ! Car s’il est quelque chose qui saute aux yeux, c’est la parfaite maîtrise des événements dont il a fait preuve.
 
Je vais pousser la gentillesse jusqu’à vous signaler deux autres âneries, et après, promis, j’arrête : le père Varela n’a jamais été un « héros de la guerre d’Indépendance » (p. 611) puisqu’il est mort en 1853, quinze ans avant la première de 1868-1878 ; le colonel qui se trouvait à la Grenade en 1989 s’appelait Tortoló, et non Torloto (p. 516).

n°8296049
vrobaina
Hecho a Mano
Posté le 01-05-2006 à 11:04:43  profilanswer
 

csp,    [:yoakhaz] mdr,
 
ou devrais-je plutot dire CubaLibre-de-mes-2,  tu nous prends pour des lapins de 2 semaines ?.  Excuse-moi mais le coup des multi, tu te le garde !!    
 
 [:dahlia_noir]

n°8296064
mazarino
Posté le 01-05-2006 à 11:08:41  profilanswer
 

csp a écrit :

Ah, au fait, cuba est l'un des rares pays au monde à ne pas avoir de forces anti-émeutes (genre CRS ou gardes républicaines).


 :lol:  :pt1cable: Le régime est si sûr de lui qu'il compte d'ailleurs fermer toutes les prisons politiques! Et instaurer le multipartisme!

n°8296120
mazarino
Posté le 01-05-2006 à 11:23:38  profilanswer
 


C'est vrai : les goulags tropicaux, pure invention de noirs corbeaux de la réaction. Comme ceux de Staline au demeurant. Je propose de brûler comme hérétique Soljénitsyne ! :lol:  
Sinon, lis donc le livre noir du communisme c'est très instructif, M. le thuriféraire de Castro.

mood
Publicité
Posté le 01-05-2006 à 11:23:38  profilanswer
 

n°8296191
vrobaina
Hecho a Mano
Posté le 01-05-2006 à 11:43:46  profilanswer
 


 
 
et tu continues  ?  mdr.
 
 
Sinon, sur le fond (il est clair que nous l'avons atteint depuis longtemps avec tes posts) à Cuba tout va bien :
 
** La population est tellement heureuse qu'elle ne manifeste jamais contre le pouvoir en place.  
 
** Les cubains, à visage découvert critique facilement le régime.  
 
** le régime est tellement tolerant que tu ne risque rien quand tu décide de t'installer ailleurs. (d'ailleurs prend un bateau pour aller aux USA est parfaitement autorisé par le gouvernement en place).
 
** les parties d'opposition peuvent faire campagne librement, sans crainte pour leur famille.  
 
 
En conclusion, Cuba est un magnifique pays dirigé par un vieux papi que tout le monde aime.  "Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes."  
 
Merci Cubalibre pour tes précisions sur le régime cubain, depuis 15ans que je bourlingue dans le coin, je ne m'étais jamais rendu compte que Cuba etait le paradis sur terre.   [:azitwaz]

Message cité 1 fois
Message édité par vrobaina le 01-05-2006 à 12:06:10
n°8296239
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 11:53:09  profilanswer
 

hé, cubalibre, ils sont tous de ce niveau ici ?

n°8296298
vrobaina
Hecho a Mano
Posté le 01-05-2006 à 12:04:32  profilanswer
 

csp a écrit :

hé, cubalibre, ils sont tous de ce niveau ici ?


 
 
Date d'arrivée  sur le forum : 30/04/2006......  
 
No comment Monsieur à "l'IP niçoise" qui en plus se permet de prendre comme pseudo   les initiales de "Cuban Solidarity Project".....    
 
Vos pratiques, ainsi que celles de Monsieur CubaLibre, "Grand Spécialiste de la démocratie Cubaine" sont à vomir.
 
 
PS: En furetant sur le net, j'ai pu trouver un tas d'imondices à votre sujet :
 
resistance.chiffonrouge.org ou encore  stopusa.be
 
qui font tous referencent à votre décharge sur Club-internet : vdedaj  .....

Message cité 2 fois
Message édité par vrobaina le 01-05-2006 à 12:23:23
n°8296423
Profil sup​primé
Posté le 01-05-2006 à 12:27:06  answer
 

Si vous le voulez bien, je vais vous poser quelques questions pour faire décoller le topic.
 
 
Sur quels critères sont choisis les Cubains habilités à quitter l'île ?
 
 
 
 

n°8296442
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 12:29:57  profilanswer
 

vrobaina a écrit :

Date d'arrivée  sur le forum : 30/04/2006......  
 
No comment Monsieur à "l'IP niçoise" qui en plus se permet de prendre comme pseudo   les initiales de "Cuban Solidarity Project".....    
 
Vos pratiques, ainsi que celles de Monsieur CubaLibre, "Grand Spécialiste de la démocratie Cubaine" sont à vomir.


 
je suis le fondateur et webmestre du site en question, hé, grand couillon. (et l'IP est actuellement Lyonnaise, pas Nicoise. Mais bon, j'en veux pas à CubaLibre, j'ai moi-même été longtemps persuadé que Cuba se trouvait quelque part dans la Seine Saint Denis.)

n°8296482
Profil sup​primé
Posté le 01-05-2006 à 12:37:28  answer
 

Site sur lequel on peut trouver cette lettre, qui en dit beaucoup sur la vie quotidienne à Cuba:
 
 
http://resistance.chiffonrouge.org [...] rticle=198
 
 
 
 
 
 
 

n°8296508
Profil sup​primé
Posté le 01-05-2006 à 12:41:28  answer
 

Ce qui me fait quand même doucement rire sur ce forum, c'est la façon dont certains critiquent les arguments des autres (discutables ou pas) en sortant des "vérité-toute-faite" des "on-dit" et des "j'ai vu ca un jour dans " ...  
 
Bref en deux mots : Arguments Zero ...  
 
C'est d'autant plus préjudicable à leur image qu'elle conforte dans leur positions ceux qui tiennent des propos délicats ...

n°8296539
vrobaina
Hecho a Mano
Posté le 01-05-2006 à 12:48:00  profilanswer
 


 
C'est comme dans toute démocratie qui se respecte, tu as un passeport et billet d'avion et tu quitte le territoire.  ;)  
 

n°8296596
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 12:57:23  profilanswer
 


 
Ah ça, c'est vachement compliqué. Il faut :
 
- un billet d'avion
- un visa pour le pays destinataire, plus un visa qu'on appelera "de sortie"
- un passport.  
 
Mais la formulation de la question est étrange. Tous les cubains sont "habilités" à quitter l'île, sauf certaines professions, comme les médecins, qui "doivent" un temps de pratique (2 ans je crois) avant de pouvoir quitter l'île. (ceci en échange de leurs études gratuites).
 
Mais posons la question autrement : pour quelle raison est-ce que l'Etat cubain voudrait empêcher quiconque de partir ? Pour ce qui concerne les "dissidents", la position officielle a toujours été "que se vayan" (qu'ils s'en aillent). Pour les autres, les autorités cubaines réclament, je dis bien "réclament", que les pays comme les Etats-Unis délivrent des visas. Chose que les autorités US s'abstiennent de faire malgré les accords signés entre les deux pays. Les US préfèrent provoquer des images spectaculaires de Cubains sur un raffiot qui tentent de gagner la terre ferme US (politique du "pied sec/pied mouillé" qui stipule que tout cubain (et uniquement cubain) ayant touché le sol des Etats-Unis est automatiquement accordé un droit de séjour. Ainsi, les cubains interceptés par les gardes-côtes US en mer, eux, sont renvoyés à Cuba. )
 
Une citation tirée au hasard :
 
(Mel Martinez) dit qu'il pense que de nombreux cubains qui fuient l'île ne sont pas des réfugiés politiques, et qu'ils ne risquent pas vraiment de repression à leur retour. "Je sais que les interviews [des cubains repêchés en mer] révèlent souvent que ces gens ne sont pas qualifés pour le statut de réfugié politique" (...)
 
Mel Martinez - sénateur cubano-américain de Miami, anticastriste farouche...  
http://www.miami.com/mld/miamihera [...] 924.htm?1c

 
En clair : c'est Cuba qui fait pression pour que les US (principalement) délivrent des visas aux Cubains désirant partir. Voir un dossier en ligne sur les problèmes migratoires ici :  
 
http://vdedaj.club.fr/cuba/migration.html

n°8296639
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 13:04:35  profilanswer
 


 
Lettre diffusée par CSP... et rédigée par une "procubaine". Personne le nie les difficultés. Reste à les expliquer et aussi, ou surtout, à analyser comment Cuba a géré cette crise d'une intensité inconnue pour un pays en "temps de paix" - comme on dit. Quoique, avec Cuba, "temps de paix" est une notion à redéfinir, tant l'agressivité des US contre l'île est étendue, constante et tous azimuts.  

n°8296672
csp
y'a quelqu'un ?
Posté le 01-05-2006 à 13:09:02  profilanswer
 


 
T'as fini de me couper l'herbe sous les pieds ????
 
Bon, les grands esprits staliniens se rencontrent...  ;)  

n°8296699
grrrrrrrrl​efelin
Posté le 01-05-2006 à 13:14:16  profilanswer
 

Je suis assez étonné du fait que, chez certains, le comportement des USA à l'égard de Cuba puisse justifier le régime castriste (et inversement)
Quid des prisonniers politiques ? y en a t-il ou pas ? il ne me semble pas que Cuba soit connu pour être un état dénué de tout soupçon en la matière ...
Qu'on nous parle de multipartisme en Cuba soit ... le multipartisme existe également en Biélorussie, ça n'en fait pas pour autant un état démocratique et respectueux des droits de l'Homme
Pas de forces de type CRS comme un argument pour défendre Cuba ?? imaginons que ce soit l'armée qui en France aie été chargée de juguler la crise des banlieues ... c'est fou ce que c'est hype et donne envie :/
Le fait que certains cubains puissent défendre Castro ne représente pas plus un argument, le culte de la personnalité permet d'obtenir cela à merveille, j'ai bien rencontré des compatriotes de 70 ans (qui normalement devraient avoir un certain recul) à Louhansk capables de défendre laventli Beria ...
 
 
Bref, de mon point de vue, la meilleure solution consiste encore à aller à Cuba pour constater ...  
Dans le cas où Cuba est effectivement ce que nous présente la quasi totalité des médias français et européens, ceux qui font du prosélétisme pro-castristes sont de jolis enfoirés

Message cité 1 fois
Message édité par grrrrrrrrlefelin le 01-05-2006 à 13:15:41
n°8296722
Profil sup​primé
Posté le 01-05-2006 à 13:18:09  answer
 

csp a écrit :

Ah ça, c'est vachement compliqué. Il faut :
 
- un billet d'avion
- un visa pour le pays destinataire, plus un visa qu'on appelera "de sortie"
- un passport.  
 
Mais la formulation de la question est étrange. Tous les cubains sont "habilités" à quitter


 
Si j'en étais persuadé, c'est parce qu'il m'avait semblé l'avoir lu quelque part, mais aussi parce que j'en avais eu la confirmation orale sur place.
 
 
Autre question:
 
 
Quel est le pourcentage de Cubains à pouvoir se payer un billet d'avion ?  
 
Sur quels critères sont délivrés les visas "de sortie"  ?
 
 

n°8296730
vrobaina
Hecho a Mano
Posté le 01-05-2006 à 13:19:42  profilanswer
 


 
C'est sur ce point que j'attend avec une certaine impatience la réponse de Cubalibre.....

n°8296779
grrrrrrrrl​efelin
Posté le 01-05-2006 à 13:28:38  profilanswer
 

Je lis :  

Citation :

Il est interdit aux touristes étrangers d’utiliser les taxis privés et de se faire transporter par des voitures particulières.


http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/p [...] 28975.html
 
quelqu'un peut confirmer et nous fournir la raison objective ?

n°8296793
mazarino
Posté le 01-05-2006 à 13:31:27  profilanswer
 

Cubalibre et csp : nouveaux tontons macoutes à la sauce cubaine? Après leur ode à Castro, j'attends avec impatience leur plaidoyer pour papa et baby doc, kim jong il et loukachenko!

n°8296800
Profil sup​primé
Posté le 01-05-2006 à 13:32:35  answer
 

Un élément de réponse pris sur le lien donné par CubaLibre:
 
Le Permis de Voyage à l’Étranger peut être prorogé jusqu’à 11 mois. Si la personne reste au-delà de ce délai elle perd tout droit de retour sur Cuba et en conséquence sa résidence dans notre pays.
 
Pour la prorogation du Permis de Voyage à l’Étranger il est nécessaire:
 
Le passeport  
La somme de 40.00 euros par mois à proroger.  
La prorogation est faite tout de suite. Il est absolument nécessaire de présenter le passeport puisque la prorogation est apposée sur celui-ci.

 
Un cubain désireux de partir 1 mois doit être capable de réaliser une économie, me semble-t-il, totalement inaccesible à l'immense majorité des habitants.  
Alors attention, Cuba ne possède pas l'exclusivité de ce triste privilège, mais c'est une réalité certaine. Il va de soit quelques milliards de terriens sont plus ou moins dans le même cas...  
Les 40 euros mensuels sont un frein de plus à la candidature au départ, non ?  
 

n°8296829
Profil sup​primé
Posté le 01-05-2006 à 13:36:07  answer
 

grrrrrrrrlefelin a écrit :

Je lis :  

Citation :

Il est interdit aux touristes étrangers d’utiliser les taxis privés et de se faire transporter par des voitures particulières.


http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/p [...] 28975.html
 
quelqu'un peut confirmer et nous fournir la raison objective ?


 
J'ai utilisé aussi bien les taxi d'état que les taxi privés pour ma part. Je pense que c'est inéxact.
 Le réel problème de l'île, c'est les transports, le stop est un sport obligatoire, les voitures sont rares, l'essence est rare, du coup, on s'est transformé, avec notre voiture de location, en taxi gratuit, ce qui nous a permis dans le même temps d'avoir des contacts avec la vraie population cubaine, et non les marchands, le putes et les rabatteurs...
 
 
 

n°8296873
grrrrrrrrl​efelin
Posté le 01-05-2006 à 13:42:25  profilanswer
 


merci pour cette réponse  :jap:  
 
Vu que tu sembles avoir été à Cuba (et qu'en plus c'est toi qui a posté l'extrait en question)
 

Citation :

Le Permis de Voyage à l’Étranger peut être prorogé jusqu’à 11 mois. Si la personne reste au-delà de ce délai elle perd tout droit de retour sur Cuba et en conséquence sa résidence dans notre pays.


Comment tu interprêtes cela ?

mood
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Posté le   profilanswer
 

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