Reprise du message précédent :
Salut les Aspies
Est ce que certains ou certaines d'entre vous sont parents? Comment vous le vivez et comment vous gérez la parentales avec vos spécifités et contraintes?
Je me pose énormément de questions sur mon désir ou non d'enfants... j'ai 33 ans, ma copine aussi, et l'horloge commence à tourner. J'ai envie d'un enfant au fond de moi mais j'ai peur de ne pas du tout arriver à gérer le quotidien. Par exemple, j'ai besoin de faire des pauses sensorielles régulières et avec un bébé ça risque d'être chaud. Je me sens toujours complètement demuni quand je dois interagir avec des enfants, aussi adorables soient-ils, je n'arrive pas a leur parler. C'est comme si je perdais toutes mes capacites sociales que j'ai acquises au fil des ans.  
J'ai aussi peur qu'il soit dépressif ou schizophrène, il y a beaucoup de cas (dont moi) dans ma famille... par contre s'il est autiste ça ne me fait pas peur, je pourrais le gérer je pense. Ma copine est neurotypique et n'a aucun pb de santé mentale, elle me dit qu'elle peut gérer si ça va pas mais être parents pour moi c'est à deux...
J'angoisse aussi énormément de l'avenir et de l'actualité mondiale globalement (plus l'écologie que la guerre finalement) mais ça c'est un autre sujet
Avec ma copine on s'est donné 1 an pour prendre une décision..

C'est un sujet complexe...
J'ai trois enfants. J'ai eu mon diagnostic après, je ne sais pas si j'aurais osé en en connaissant vraiment mes difficultés et en sachant qu'il y avait un risque de transmission.  
 
J'ai très mal vécu le début. Le manque de sommeil tout en étant encore plus épuisée que d'habitude, avec des sollicitations sensorielles tout le temps, et la difficulté à savoir comment interagir avec un tout petit au début. Et puis aussi, alors que beaucoup de parents voudraient être aidés par la famille et apprécient d'avoir des visites, moi je me suis sentie complètement envahie. J'ai eu beaucoup trop de sollicitations sociales, peu de moments seule. Même une simple balade avec un petit c'est voir des gens s'extasier sur le bébé et vouloir lancer la conversation.  
 
Je ne sais pas interagir avec les enfants, avec les miens c'est très différent. Sur ce point là je peux te rassurer : ça se découvre au fur et à mesure, et ça n'a absolument rien à voir. Je ne sais toujours pas comment parler ou jouer avec mes neveux et nièces.  
 
Pour les pauses sensorielles, déjà tu peux effectivement compter sur ta copine, être parents c'est aussi se répartir les tâches et que chacun fasse selon ses capacités. Ensuite, selon l'âge et le caractère de l'enfant c’est très variable. Si le besoin est principalement au niveau auditif, tu peux laisser un petit dans son lit temporairement, tu peux utiliser un dispositif anti-bruit...
Ca a été compliqué pour moi, surtout avec un enfant hyperactif, et j'ai bien été obligée dans leur éducation de leur apprendre à respecter ma sensibilité en limitant le bruit. Mais maintenant ça va bien.  
 
Je ne crois pas que tu puisses anticiper comment tu gérerais un enfant autiste. Moi non plus je ne crains pas de m'occuper d'un enfant typique Asperger de 7 ans ou plus, donc discret et plongé dans son intérêt social. Par contre je n'étais vraiment pas préparée aux troubles du sommeil (4 réveils par nuit pendant plusieurs années), aux crises d'un petit qui se réfugie en boule sous les meubles et ne peut pas être touché, à devoir discuter avec les écoles et faire les dossiers pour obtenir le suivi nécessaire, lutter contre le système et les injustices... Rencontrer les psychologues, psychiatres, ergothérapeutes, psychomotriciennes, orthophonistes, etc., ça allait encore, j'ai été habituée.    
 
Pas de regret pour ma part. J'adore mes enfants.  
Par contre à refaire je ne sais pas. Aussi parce que finalement ça s'est très mal passé avec leur père (qui, entre autres, m'a reproché les troubles des enfants) et nous avons divorcé, donc mon idée de départ qu'il saurait compenser mes difficultés était fausse et c'est plutôt moi qui essaie de faire au mieux pour mes enfants malgré leur père.  

Bonjour,  
 
une question : que vaut réellement le test en ligne qui mesure la probabilité d'un TSA sur 50 points ? Non parce- que je suis inquiet, je viens de faire péter un score...

D'une manière générale, les tests en ligne ont pour objectif de créer de l'engagement et de faire parler d'eux (comme tu viens de le faire), pas de diagnostiquer un TSA ou n'importe quoi d'autre.

Tu parles du RDOS/Aspie Quizz ?
 
Certes ces tests ne permettent pas de diagnostiquer un TSA mais ce n'est pas vraiment leur but.
Ces tests ont été créés pour détecter si tu as des traits autistiques et si ça vaut le coup de creuser dans ce sens.  
Il faut prendre ça comme une indication.
 
Des personnes non autiste peuvent avoir de gros scores à ces tests et inversement des personnes autistes peuvent avoir des scores relativement faibles.
Le principal problème de ces tests étant qu'on doit avoir un regard extérieur sur ses difficultés et qu'on peut facilement se tromper ou mal interpréter.
 
Le fait que tu aies des traits autistiques ne veux pas dire que tu est autiste. Tout le monde peut avoir certains traits.  
Par exemple, des difficultés dans les relations sociales fait partie des traits autistiques mais ça peut aussi tout simplement être dû à de la fatigue, une certaine timidité, un côté un peu nerd, une dépression, une agoraphobie ou autre.
Si cela se limite à quelques traits, peu de chances que ce soit significatif donc.
 
Par contre si il y a beaucoup de traits, et notamment ce qu'on appelle la triade autistique (anomalies des interactions sociales + anomalies de la communication verbale et non verbale + centres d'intérêts restreints), ça peut valoir le coup de te renseigner un peu plus sur le sujet pour tirer ça au clair si tu en ressens le besoin.

Merci de m'avoir répondu.
En fait, ma compagne et des amis sont convaincus que je possède des traits autistiques. Mon passé, ou passif plutôt, plaiderait en faveur de leur point de vue mais j'ai de gros doutes quant à la réalité de la chose. J'ai toujours aimé la solitude, j'ai des centres d'intérêts restreints et maîtrisés, je ne suis pas du tout et n'ai jamais été tactile, les situations inattendues me terrifiaient avant que je carbure à la Paroxétine puis Venlafaxine, je perçois mal les intentions d'autrui, les conversations randoms avec des quidams m'emmerdent au plus haut point. Quand je fais du sport, et c'est régulier, je ne peux pas m'empêcher de me mettre dans le rouge même quand il n'y a aucun enjeu et je suis un teigneux. J'ai dû virer le compteur de mes vélos pour retrouver le plaisir de la balade.  
 
A posteriori certains épisodes dépressifs graves subis il y a maintenant longtemps, notamment au lycée et à la fac et pour le dernier quand je suis devenu propriétaire, intervenaient toujours dans des situations nouvelles, peu rassurantes, et se manifestaient en attaques de panique violentes. Mais je crains d'être sous un biais de confirmation consécutif aux dires de mes proches et lors du test, auquel j'accorde une importance relative, d'où ma prudence. Car par ailleurs, je peux parler sans problème en public (je suis enseignant et le métier m'a aidé), à condition que le contexte m'intéresse.

Ça ne coûte pas grand-chose de te renseigner, au pire tu apprends un peu comment fonctionnent les TSA, au mieux tu apprends beaucoup sur toi.
Si c'est bien le test auquel je pense, il n'a effectivement aucune valeur de diagnostic mais c'est un bon indicateur pour pousser à creuser un peu plus.

 
Je me reconnais totalement dans vos deux témoignages. Une femme adorable m'a trouvé intrigant et m'aime. Moi aussi. Mais je suis aussi passé à la barre pour ne pas avoir de progéniture (elle a deux filles) et les contraintes et sollicitations de mon foyer me mettent souvent en porte - à - faux avec ma personnalité. Parfois j'ai le sentiment de faire des burn - out de vie quotidienne. C'est con mais c'est ainsi.

Salut,
 
Pourriez-vous m'indiquer les bénéfices/inconvénients que vous avez trouvé à avoir une rqth ? Au niveau des aménagements évidemment, mais peut-être aussi sur les changements que vous avez pu observer dans votre propre perception du handicap ou dans vos rapports avec votre entourage professionnel ?
 
Mon psy m'encourage à déposer un dossier, mais je suis pas mal réticent.

Non, pour à peu près les mêmes raisons que toi mais je n'en ai jamais eu envie je crois.
C'est d'ailleurs la cause de ma dernière rupture, vu qu'elle projetait d'en faire... ben c'est devenu compliqué de faire des projets à deux donc on a préféré arrêter.
 
 
 

Sans surprise je ne suis pas très doué pour me faire des ami(e)s.
La plupart sont un peu comme moi et/ou ils m'ont adopté    

 
En revanche, et ce qui me ramène au quote ci-dessus, j'arrive apparemment mieux à entretenir les relations d’amitié avec les femmes. Être le seul mec d'un groupe ne m'a jamais trop gêné (tant qu'elles ne se mettent pas à parler fringues/coiffure/... ).
En y réfléchissant ça a commencé vers 18-20 ans dans mes études supérieures (au lycée j'étais quasi incapable de parler à une nana et quasi aucune ne s'intéressait à moi à part la nerd de la classe parfois). Ça semble d'ailleurs plus ou moins coïncider avec le moment où je suis devenu capable de parler en public sans être en quasi panique.
Aujourd'hui au boulot (ou il n'y a qu'environ 30% de femmes) je constate que les échanges "futiles" (blagues, messages du genre "il me saoule ce bug"...) que j'initie sont presque tous avec des femmes (bon y'a mon ex dans le lot, on est resté bons amis et on se parle tout le temps). Cela dit ça ne me pose aucun problème de rigoler avec les mecs ou un groupe en général, que ce soit au boulot ou avec mes amis (groupe mixte créé en fusionnant celui des filles et celui des mecs).
 
Vous croyez que ça pourrait avoir un rapport avec le SA, ou alors j'ai juste un syndrome de friendzone-îte aiguë ?    
 
 
Autre sujet :
 
A qui avez-vous parlé de votre particularité ?
Moi, hormis mes parents bien sûr (quasi-diagnostic quand j'étais ado) je crois n'en avoir parlé qu'à une de mes ex (peut-être l'autre aussi, mais sans être précis).
Après, peut-être que mes amis s'en doutent, sans forcément connaître le terme précis. Ils ne m'en ont jamais parlé mais on a parfois évoqué un de nos amis qui me semble avoir des symptômes du même type.
 
Jusqu'à ce que je me rapproche d'une autre femme il y a une semaine. Après s'être vus deux fois, comme elle me disait qu'elle comprenait pas bien ce que je voulais et que j'avais des réactions bizarres par moments, j'ai décidé aujourd'hui de lui dire (sans nommer la chose, mais elle a une formation en psychologie donc je pense qu'elle a compris la suite et que ça devrait l'aider).
Je vous dirai si c'était une bonne idée ou pas de lui en parler si tôt  

Drap, la psy nous a pointé un TSA "asperger" pour ma fille, en découvrant ce que c'était ben en effet ça lui ressemble quand même pas mal, et du coup vu qu'elle me ressemble beaucoup je me pose des questions sur moi

Perso la RQTH je la demande pour un aménagement d'emploi du temps, pour m'éviter de peter un câble et éviter de me mettre en danger au niveau du boulot (des fois j'ai envie de frapper des élèves )
J'ai déposé un dossier en août 2022. J'attends toujours un retour.    Cette année j'ai un emploi du temps à trous. Ça me convient. Il me faut la même chose pour l'année prochaine. Sauf que si je n'ai pas la RQTH je pourrais me retrouver à faire 4h d'affilée et là je ne garantie pas que certains gamins repartent au soir tels qu'ils sont arrivés le matin

Perso la rqth, ça ne coûte rien, alors autant l'avoir.
L'intérêt est quasi-nul, ça donne un peu plus de poids quand on doit voir avec l'employeur ou la médecine du travail pour un aménagement.  
Pour mon emploi précédent j'avais eu un bureau à part, pour l'actuel j'ai un troisième jour de télétravail.  
 

C'est assez courant qu'un parent se pose des questions et/ou se fasse diagnostiquer après son enfant.  

Pas lu mais il y a au moins un article qui parle d'Asperger
 

https://www.afis.org/344-Avril-2023
 
Dispo dès maintenant en kiosque
 
Sommaire du dossier:
 

d'autisme    
 
On pourrait supposer qu'il s'agit d'Asperger parce qu'ils répondent mieux aux tests de QI classiques (WAIS, WISC) mais on a montré que ces tests sont très injustes avec les autistes syndromiques qui peuvent passer de la déficience profonde à un QI très supérieur quand on les teste avec les matrices de Raven.  
N'ayant pas lu l'article non plus, je ne parierai donc pas sur le fait qu'il concerne le syndrome d'Asperger plutôt que les autres TSA.  

 
 
Le mot "Asperger" apparait... peut être qu'une fois mais il apparait au moins une fois...

Ce topic est mort ?  

Disons qu'on n'est pas les plus enclins à bavarder.

J'aurai besoin d'un coup de main pour identifier où faire un diagnostic pour un adulte, sur Lyon ou environs.
J'ai cherché comme j'ai pu, mais c'est un bordel

Entre les centre TSA où personne ne sait orienter, les CRA Rhône-Alpes qui semble juste être un site vitrine, les quelques psy référencés comme faisant ces diagnostics mais ne répondant pas et proposant seulement la prise de rdv sur Doctolib...

Bref :  

Moi j'ai pris RDV sur Doctolib avec un médecin qui fait des tests "autisme -Asperger"
J'aime Doctolib. Je choisi mon jour, mon heure sans quelqu'un au téléphone qui te propose xdate/heure et ça va jamais avec ce que tu peux/veux..En plus faut se décider à l'instant

Tu as utilisé les mots clef "autisme asperger" ?

Je n'aurais pas confiance.
Normalement le diagnostic de l'adulte est compliqué et se fait par une équipe pluridisciplinaire, alors hors psychiatre spécialisé reconnu (et encore, ils demandent souvent des tests supplémentaires) je me questionnerais sur le sérieux du médecin.
D'autant que les personnes capables de diagnostiquer les TSA sont beaucoup trop rares pour être facilement accessibles...

Pour Rhône-Alpes, bon courage, je suis ça de loin depuis une dizaine d'années ça à l'air d'être toujours très compliqué.
Tu as essayé de contacter une association locale ? Parfois ils ont des noms.

Pas contacté d'associations non, encore faudrait-il que j'en ai eu connaissance...
Je vais tenter d'en trouver  

Si jamais ça peut aider, il y a le cabinet TSA3 à Lyon 9 qui est un cabinet spécialisé avec une équipe interdisciplinaire et prise de RDV dispo sur Doctolib .

Oui, ça peut effectivement aider  

Je n'arrive pas à les trouver sur Doctolib : comment fais-tu ?

Le plus simple est d'aller sur leur site web pour choisir le profil qui t'intéresse dans leur équipe pour ensuite rechercher son nom sur Doctolib et prendre rdv  

Sinon, si tu ne sais pas qui choisir tu peux directement contacter leur cabinet par mail il me semble.

Dans l'absolu oui, sauf qu'ils indiquent :

Je vais fouiller sur leur site

J'ai cherché "psychiatre asperger" et ça m'a donné une personne qui me l'a recommandé. Rdv pris ta 2 semaines pour mi avril. On verra bien.  

Ce n'est qu'un rdv, ça n'engage à rien de spécial.  
Peut être qu'il redirigera vers quelqu'un d'autre pour approfondir...